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Démontrer que Q h e2iπp i ={Q(ω), Q∈Q[X]} est un corps, appelé corps cy- clotomique

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Irréductibilité de Φp dans Q[X]

Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS Algèbre 1, page 173

Exercice : Soit ω = e2iπp p est premier et Φp = Xp−1+. . .+X + 1 (p-ième polynôme cyclotomique).

1. On admet queΦp est irréductible dans Q[X]. Démontrer que l'ensemble I des polynômes annulateurs deω dansQ[X] estΦpQ[X].

2. Montrer que le polynôme(X+ 1)p−1+. . .+ (X+ 1) + 1est irréductible dans Q[X].

3. En déduire queΦp est irréductible dansQ[X].

4. Démontrer que Q h

e2iπp i

={Q(ω), QQ[X]} est un corps, appelé corps cy- clotomique. Quelle est sa dimension comme espace vectoriel sur Q?

1. PosonsI ={Q Q[X] , Q(ω) = 0}. I est un idéal de Q[X] en tant que noyau du morphisme d'algèbreQQ[X]7→Q(ω)C. Nous savons que tout idéal deQ[X]est principal. CommeI est non nul, il existe donc un unique polynôme unitaireQ tel que I =QQ[X]. Or, nous savons que Φp(ω) = 0, puisque 1)Φp(ω) =ωp1 = 11 = 0. On en déduit que Qdivise Φp, puisque Φp ∈ I. CommeQ 6= 1 et commeΦp est supposé irréductible, on a nécessairement Q= Φp. On conclut

I= ΦpQ[X]

2. PosonsU = (X+ 1)p−1+. . .+ (X+ 1) + 1 = Φp(X+ 1), c'est-à-dire U = 1(X+ 1)p

1(X+ 1) = (X+ 1)p1 X

= Xp−1+ µ p

p1

Xp−2+. . .+ µp

2

X+

µp 1

Z[X]

Pour montrer que U est irréductible, nous allons utiliser le critère d'Eisenstein avec le nombre premierp.

Critère d'Eisenstein : SoitA=anXn+. . . a1X+a0Z[X]etpun nombre premier. On suppose que

(i) pne divise pasa0

(ii) pdivisea0, a1, . . . , an−1

(iii) p2 ne divise pasa0

AlorsAest irréductible dansQ[X].

Les hypothèses(i)et(iii)sont clairement vériées ici. Il s'agit de vérier(ii), c'est-à-dire que les¡p

k

¢ sont divisibles parppour1kp−1. En eet, si1kp−1, on ak!¡p

k

¢=p(p−1). . .(p−k+1).

Doncpdivisek!¡p

k

¢. Commek < p, pest premier aveck! donc divise¡p

k

¢. On conclut à l'aide du critère d'Eisenstein queU est irréductible.

3. SupposonsΦpcomposé et posonsΦp=BCB, Csont dansQ[X]avecdegB <deg ΦpetdegC <

deg Φp. On a alors U = Φp(X+ 1) =B(X+ 1)C(X+ 1). CommedegB(X+ 1) = degB <degU etdegC(X+ 1) = degC <degU, il en résulte queU n'est pas irréductible, ce qui est faux.

Conclusion : Φp=Xp−1+. . .+. . .+X+ 1est irréductible dansQ[X].

1

(2)

4. Φp est le polynôme unitaire de plus petit degré annulant ω. Donc la famille (1, ω, . . . , ωp−2) est libre surQ (toute combinaison linéaire non triviale nulle orirait un polynôme non nul, de degré strictement inférieur àp1, annulantω). SiQQ[X]et si on noteRle reste deQmoduloΦp, il vientQ(ω) =R(ω)puisque Φp(ω) = 0, ce qui montre que

Q[ω] =V ect(1, ω, . . . , ωp−2)

Ainsi, le système(1, ω, . . . , ωp−2)est une base du Q-espace vectoriel Q[ω]et dimQh

e2iπp i

=p1 Reste à démontrer queQ

h e2iπp

iest un corps. En premier lieu, Q[ω] est l'image par le morphisme d'algèbre P 7→ P(ω) de l'algèbre Q[X] ; c'est donc une sous-algèbre de la Q-algèbre C et en particulier un sous-anneau deC. Soitxun élément non nul deQ[ω]. Il existeRQ[X]non nul de degré strictement inférieur àp−1tel quex=R(ω). CommeΦpest irréductible, il est premier avec R. Il existe donc(U, V)Q[X]2 tel queUΦp+V R= 1. En ω, cela donneU(ω)×0 +V(ω)x= 1, soitV(ω)x= 1et V(ω)Q[ω]est l'inverse dex.

En conclusion,Qh e2iπp i

est un corps de dimensionp1surQ.

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