Devoir surveillé n
o6
Samedi 26 mars
Exercice 1
Pour tout nombre réel a, on considère la matriceM(a) =
1−a a a 1−a
∈ M2(R).
1. DéterminerM(0)etM(1/2).
Démonstration.
M(0) = 1 0
0 1
et M 1
2
= 1
2 1 1 2 2
1 2
= 1 2
1 1 1 1
2. Pour touta∈R, exprimerM(a) en fonction des matricesI2 etJ =
1 1 1 1
, et calculerJ2. Démonstration.
• Pour tout a∈R, on a : M(a) =
1−a a a 1−a
=
1 0 0 1
+
−a a a −a
=
1 0 0 1
+
a a a a
+
−2a 0
0 −2a
=
1 0 0 1
+a
1 1 1 1
−2a 1 0
0 1
= (1−2a)
1 0 0 1
+a
1 1 1 1
Ainsi, pour tout a∈R, on a :M(a) = (1−2a)I2+a J
• J2 =
1 1 1 1
× 1 1
1 1
=
2 2 2 2
J2 = 2J
3. En déduire que pour tousa, b∈R, on a l’égalitéM(a)M(b) =M(a+b−2ab).
Démonstration.
D’après la question précédente, pour tout(a, b)∈R2, on a :
M(a)M(b) = ((1−2a) I2+a J)×((1−2b) I2+b J)
= (1−2a)(1−2b) I2+ (1−2a)b I2J + (1−2b)a J I2+ab J2
= (1−2a−2b+ 4ab) I2+ (b−2ab+a−2ab)J + 2ab J
= (1−2(a+b−2ab))I2+ (a+b−2ab) J
Pour tout (a, b)∈R2, on a :M(a)M(b) = M(a+b−2ab)
4. On suppose quea6= 1 2.
Montrer queM(a) est inversible et qu’il existe unb∈Rtel que M(b) = (M(a))−1. On exprimerab en fonction dea.
Démonstration.
Soita∈R\ {12}.
• Il s’agit de démontrer qu’il existeb∈R tel que :M(a)M(b) = I2.
• Or, d’après les questions précédentes :M(a)M(b) =M(a+b−2b) etI2 =M(0).
• Il suffit donc de trouverbtel que : a+b−2ab= 0. Or :
a+b−2ab= 0 ⇔ (1−2a) b=−a ⇔ b= −a 1−2a
On en déduit que M(a) est inversible d’inverseM(b)avec b= −a 1−2a. 5. La matriceM(1/2)est-elle inversible ?
Démonstration.
Le déterminant deM(1/2)vaut det(M(1/2)) = det 1
2 1 1 2 2 1
2
= 1 2 ×1
2 −1 2 ×1
2 = 0.
On en déduit que M n’est pas inversible.
Remarque
• La notion de « déterminant » est à la limite du programme. Le terme n’est pas utilisé dans le BO mais il est clairement inscrit « caractérisation de l’inversibilité d’une matrice carrée d’ordre 2».
• Pour des matrices carrées d’ordre strictement supérieur à2, on utilise la caractérisation suivante : M non inversible ⇔ Le systèmeM X = 0 n’est pas de Cramer
⇔ Le systèmeM X = 0 admet une solution différente de(0, . . . ,0)
• On peut donc rédiger la question précédente comme suit.
Comme M
1
−1
=
0
0
, le système M X = 0 admet une solution non nulle. Le système M X = 0 n’étant pas de Cramer, la matriceM n’est pas inversible.
6. Déterminer l’unique nombrea0 ∈R∗ tel que(M(a0))2 =M(a0).
Démonstration.
• Tout d’abord, remarquons que : M(a) =M(b) ⇔
1−a a a 1−a
=
1−b b b 1−b
⇔ a=b
• D’après la question3, on a :(M(a0))2 = M(a0)M(a0) = M(a0+a0−2a02) = M(2a0−2a02).
• Ainsi, (M(a0))2 =M(a0) ⇔ 2a0−2a02=a0 ⇔ a0−2a02 = 0 ⇔ a0 (1−2a0) = 0 On en déduit que(M(a0))2 =M(a0) ⇔ a0 = 0 OU a0 = 12.
L’unique a0 ∈R∗ tel que (M(a0))2=M(a0) esta0 = 1 2.
7. On considère désormais les matricesP =M(a0)etQ=I2−P.
a. Montrer que pour tout a∈R, il existeα∈Rtel queM(a) =P+αQet exprimer αen fonction de a.
Démonstration.
• Notons tout d’abord que M(a0) =M 1
2
= 1 2 J.
• Soit α∈R. Par définition, on a :
P +α Q = M(a0) +α (I2−M(a0)) = (1−α)M(a0) +α I2 = 1−α
2 J+α I2
• D’autre part, par la question2,M(a) = (1−2a) I2+a J.
• On en déduit que : M(a)−(P+αQ) = (1−2a−α) I2+2a−1 +α 2 J. En prenant α= 1−2a, on obtient bien M(a)−(P+αQ) = 0 I2+ 0J = 0.
On en déduit que :M(a) =P+ (1−2a) Q.
b. CalculerP2,P Q,QP etQ2. Démonstration.
• P2 = (M(a0))2 = M(a0) = P par définition dea0.
• P Q = P(I2−P) = P−P2 = P −P = 0.
• QP = (I2−P)P = P−P2 = P −P = 0.
• Q2 = Q(I2−P) = Q−QP = Q
Ainsi :P2=P,P Q=QP = 0 etQ2 =Q.
c. En déduire, pour tout n∈N∗, l’expression de (M(a))n en fonction deP,Q,α etn.
Démonstration.
• Soit n∈N∗. CommeQP =P Q, on a, d’après la formule du binôme de Newton : M(a)n = (P +αQ)n =
n
P
k=0
n k
Pn−k (α Q)k
= n
0
Pn+ n−1
P
k=1
n k
Pn−k (α Q)k
+ n
n
αn Qn
= Pn+αnQn
En effetPn−k(α Q)k =αkPn−kQk = αkPn−k−1 P Qk−1Q = αkPn−k−1 Qk−1 P Q = 0.
(il faut noter ici que n−k>1 etk>1 puisque k∈J1, n−1K ⇔ n−k∈J1, n−1K)
• D’autre part, comme P2 = P, on obtient par une récurrence immédiate que Pn = P pour tout n∈N∗. De même, Qn=Q pour toutn∈N∗.
En conclusion :M(a)n = P +αn Q.
d. Expliciter la matrice (M(a))npour tout n∈N∗. Sia6= 1
2, la formule obtenue est-elle valable pour n=−1? Démonstration.
• Soit n∈N∗. D’après les questions précédentes, on a : M(a)n = P +αn Q = P + (1−2a)n Q
= M(a0) + (1−2a)n (I2−M(a0))
= (1−2a)n I2+ (1−(1−2a)n) M(a0)
= (1−2a)n 1 0
0 1
+1
2 (1−(1−2a)n)
1 1 1 1
= 1 2
1 + (1−2a)n 1−(1−2a)n 1−(1−2a)n 1 + (1−2a)n
M(a)n = 1 2
1 + (1−2a)n 1−(1−2a)n 1−(1−2a)n 1 + (1−2a)n
• D’après la question 4, commea6= 1
2,M(a)est inversible d’inverse M
−a 1−2a
.
× Or, d’après la question 2, on a : M
−a 1−2a
=
1−2 −a 1−2a
I2+ −a
1−2a J = 1
1−2a I2− a 1−2a J
× D’autre part, on a : 1
2 (1−(1−2a)−1) = 1 2
1− 1 1−2a
= 1 2
−2a
1−2a = −a 1−2a On retrouve ainsi la ligne 3du calcul précédent.
On en conclut que la formule est valable pour n=−1.
Exercice 2
On noteA=
1 5
−1 3
. 1. Montrer queA2 = 4A−8I2.
Démonstration.
• 4A−8I2 = 4 (A−2I2) = 4
−1 5
−1 1
• A2 = A×A =
−4 20
−4 4
On a donc bienA2= 4A−8I2.
2. En déduire queA est inversible et donner son inverse.
Démonstration.
D’après l’égalité précédente, on a :
4A−A2 = 8I2
donc A (4I2−A) = 8 I2
et A
1
8 (4I2−A)
= I2
On en déduit que la matrice A est inversible d’inverse 3. RetrouverA−1 à l’aide de la formule de l’inverse d’une matrice carrée d’ordre 2.
Démonstration.
• Le déterminant deA est :det(A) = 1×3−(−1)×5 = 3 + 5 = 86= 0.
• Ainsi, Aest inversible d’inverse A−1 = 1 8
3 −5 1 1
.
Ainsi, on retrouve bien : A−1 = 1
8 (4I2−A)
Exercice 3
Dans cet exercice, on définit sur ]0,+∞[la fonction f par :
∀x∈]0,+∞[, f(x) =√ x lnx 1. Justifier que son ensemble de définition est bien]0,+∞[.
Démonstration.
La quantité √
x ln(x) est définie si :
× la quantité √
x est définiei.e. si x>0,
× la quantitéln(x) est définiei.e. six >0.
On en déduit que Df = ]0,+∞[.
2. Montrer que f est prolongeable par continuité en 0, en précisant la valeur en 0 de la fonction prolongée.
On appellera désormaisf la fonction prolongée, définie sur [0,+∞[.
Démonstration.
On effectue le changement de variableX = 1
x (ainsi x= 1 X).
Six→0+, alors X→+∞. On en déduit que :
x→0lim+
√x ln(x) = lim
X→+∞
r1 X ln
1 X
= lim
X→+∞
−ln(X)
√
X = 0
On peut prolonger la fonction f par continuité en posantf(0) = 0
3. Étudier la continuité def. Démonstration.
• La fonctionf est continue sur]0,+∞[car c’est le produit de :
× la fonction x7→ √
x, continue sur ]0,+∞[,
× et de la fonction x7→ln(x), continue sur]0,+∞[.
• D’autre part, d’après la question précédente, on a lim
x→0 f(x) = 0 =f(0).
Ainsi, la fonctionf est continue sur[0,+∞[.
4. Démontrer quef est dérivable sur]0,+∞[. Est-elle dérivable en0? Quelle est l’allure de la courbe def au point d’abscisse x= 0? Démonstration.
• La fonctionf est dérivable sur]0,+∞[car est le produit de deux fonctions dérivables sur]0,+∞[
(cf question précédente).
• Soitx6= 0.
τ0(f)(x) = f(x)−f(0)
x−0 = f(x)
x =
√x ln(x)
x = ln(x)
√x −→
x→0−∞
En effet :
×
√x −→
x→0+ 0+ donc 1
√x −→
x→0++∞,
× ln(x) −→
x→0+ −∞.
La fonctionf n’est pas dérivable en 0.
• On en déduit que la courbe def admet une tangente verticale (dirigée vers le bas) en 0.
5. Donner le développement limité à l’ordre1en 1 def. Démonstration.
• Soitx >0.
f0(x) = 1 2√
x ln(x) +√ x 1
x = ln(x) 2√
x + 1
√x = ln(x) + 2 2 √
x
∀x >0, f0(x) = ln(x) + 2 2 √
x
• Le développement limité à l’ordre1 def est :
f(x) = f(1) +f0(1) (x−1) + o
x→1(x−1) Orf(1) = √
1 ln(1) = 0 etf0(1) = ln(1) + 2 2 √
1 = 1.
Ainsi :f(x) = (x−1) + o
x→1(x−1)
6. Dresser le tableau de variations def, en précisant valeurs et limites aux bornes.
Démonstration.
• Soit x > 0. On détermine le signe def0(x). Comme 2 √
x >0,f0(x) est du signe de ln(x) + 2.
Or :
ln(x) + 2 = 0 ⇔ ln(x) =−2 ⇔ x=e−2
• On en déduit le tableau de variations def.
x Signe def0(x)
Variations def
0 e−2 +∞
− 0 +
0 0
f(e−2) f(e−2)
+∞
+∞
Avecf(e−2) =
√
e−2 ln(e−2) = −2
√
e2 =−2 e.
7. Montrer quef est deux fois dérivable sur ]0,+∞[et donnerf00(x) pour x >0.
Démonstration.
• La fonctionf0 est dérivable sur ]0,+∞[car c’est le quotient de :
× x7→ln(x) + 2dérivable sur]0,+∞[,
× x7→ √
x dérivable sur]0,+∞[et qui ne s’annule pas sur ]0,+∞[.
On en déduit quef est deux fois dérivable sur ]0,+∞[.
(en fait, on démontre de même que f estC∞ sur ]0,+∞[)
• Soitx >0.
f00(x) = (f0)0(x) =
1 x 2√
x −(ln(x) + 2) 22 1√x (2 √
x)2 =
√2
x −ln(x)+2√
x
4 x = − ln(x) 4x √ x
∀x >0, f00(x) = − ln(x) 4x √ x
(on pourrait déterminer le signe de f00(x) en remarquant que f00(x) est du signe de −ln(x)) 8. Tracer la courbe def, en représentant tous les éléments remarquables précédents.
On donne : e−2≈0,14 2/e≈0,74 Démonstration.
−0.5 0.5 1 1.5 2 2.5 3
−1
−0.5 0.5 1 1.5
Exercice 4
Le but de cet exercice est de donner des formules explicites des suites (un), (vn) et(wn) définies par les premiers termes :
u0 = 1, v0= 0, w0 = 1 et les relations de récurrence :
∀n∈N,
un+1 = 3un −2vn −wn vn+1 = un −wn wn+1 = 2un −2vn Partie I - Puissances de matrice
1. On considère la matriceC =
3 −2 −1
1 0 −1
2 −2 0
.
Pour quelles valeurs deλ∈Rla matrice C−λI3 est-elle inversible ? Démonstration.
La matriceC−λI3 est inversible si et seulement si le système(C−λI3) X= 0 est de Cramer.
Notons(S)ce système :
(S)
(3−λ) x − 2 y − z = 0
x − λ y − z = 0
2 x − 2 y − λ z = 0
On applique l’algorithme du pivot de Gauss afin de résoudre ce système.
(S) ⇔
x − λ y − z = 0
(3−λ) x − 2 y − z = 0
2 x − 2 y − λ z = 0
⇔
x − λ y − z = 0
(−2+λ(3−λ))y + (2−λ) z = 0 (2λ−2) y + (2−λ) z = 0 Or :−2 +λ(3−λ) =−2 + 3λ−λ2 =−(λ−1)(λ−2).
Le système précédent se réécrit donc :
x − λ y − z = 0
− (λ−1)(λ−2) y + (2−λ) z = 0 2 (λ−1) y + (2−λ) z = 0
On souhaite effectuer l’opérationL3 →(λ−2)L3+ 2L2. Elle n’est valide que si λ6= 2.
Deux cas se présentent alors.
(1) Siλ= 2, le système se réécrit alors :
x − 2 y − z = 0
2 y = 0
Le système obtenu est triangulaire supérieur mais l’un de ses cœfficients diagonaux est nul.
Ainsi, le système(S) n’est pas de Cramer et la matriceC−λ I3 n’est pas inversible siλ= 2.
(2) Siλ6= 2, on effectue l’opération L3 →(λ−2)L3+ 2L2 : (S) ⇔
x − λ y − z = 0
− (λ−1)(λ−2) y + (2−λ) z = 0 (λ−2)(2−λ) + 2 (2−λ) z = 0 Or :(λ−2)(2−λ)−2 (2−λ) = (2−λ)(λ−2 + 2) =λ(2−λ).
Le système se réécrit donc sous la forme suivante :
x − λ y − z = 0
− (λ−1)(λ−2) y + (2−λ) z = 0 λ(2−λ) z = 0 Le système obtenu est triangulaire supérieur.
Il est de Cramer si ses cœfficients diagonaux sont tous non nulsi.e. siλ6= 0 etλ6= 1etλ6= 2.
La matriceC−λ I3 est inversible si et seulement si λ6= 0 etλ6= 1 etλ6= 2.
Remarque
• Siλ= 0 ouλ= 1ou λ= 2, la matriceC−λ I3 n’est pas inversible.
Autrement dit, le système (C−λ I3) X = 0 n’est pas de Cramer. Il admet donc une solution autre que la solution nulle (0,0,0). Ceci revient à dire, dans ce cas, que :
∃X6= 0, (C−λ I3) X= 0 ⇔ ∃X6= 0, CX =X
• Les éléments λ ∈ R tels que C −λ I3 n’est pas inversible sont appelés des valeurs propres de la matrice C. Les vecteurs X associés (ceux tels queCX =λX) sont appelés vecteurs propres.
La recherche des éléments propres associés à une matrice C est essentielle afin de pouvoir écrire cette matrice sous une forme réduite (au mieux,C =P DP−1 avec Ddiagonale).
C’est ce que l’on va voir dans la suite du problème.
2. Soient les matricesP =
1 1 1 1 1 0 1 0 1
etD=
0 0 0 0 1 0 0 0 2
. a. Montrer que P est inversible et calculerP−1.
Démonstration.
On applique la méthode du pivot de Gauss sous sa forme matricielle.
1 1 1
1 1 0
1 0 1
1 0 0
0 1 0
0 0 1
On réalise alors :
L2←L2−L1 L3←L3−L1
1 1 1
0 0 -1
0 -1 0
1 0 0
-1 1 0
-1 0 1
On réalise alors :
L2↔L3
1 1 1
0 -1 0
0 0 -1
1 0 0
-1 0 1
-1 1 0
On réalise alors :
L1←L1+L3
1 1 0
0 -1 0
0 0 -1
0 1 0
-1 0 1
-1 1 0
On réalise alors :
L1←L1+L2
1 0 0
0 -1 0
0 0 -1
-1 1 1
-1 0 1
-1 1 0
On réalise alors :
L2← −L2 L3← −L3
1 0 0
0 1 0
0 0 1
-1 1 1
1 0 -1
1 -1 0
On en déduit que P est inversible d’inverse P−1 =
−1 1 1
1 0 −1
1 −1 0
. b. Démontrer que D=P−1CP.
Démonstration.
• Tout d’abord : P D=
1 1 1 1 1 0 1 0 1
×
0 0 0 0 1 0 0 0 2
=
0 1 2 0 1 0 0 0 2
• D’autre part : CP =
3 −2 −1
1 0 −1
2 −2 0
×
1 1 1 1 1 0 1 0 1
=
0 1 2 0 1 0 0 0 2
On en déduit que P D=CP et donc queD=P−1CP. 3. Exprimer la matriceC en fonction deD,P etP−1.
Démontrer par récurrence que, pour toutn∈N,Cn=P DnP−1. Démonstration.
• D’après la question précédente, P D=CP.
On en déduit que : C=P DP−1
• Démontrons par récurrence que :∀n∈N, P(n) où P(n) :Cn=P DnP−1. 1) Initialisation :
× D’une part, C0=I3.
× D’autre part, P D0P−1 =P I3P−1 =P P−1 =I3. Ainsi, P(0) est vérifiée.
2) Hérédité:
Soitn∈N. SupposonsP(n) et démontronsP(n+ 1)(i.e. Cn+1 =P Dn+1P−1).
Par définition,Cn+1=Cn×C. Ainsi, par hypothèse de récurrence, on a :
Cn+1 = P DnP−1×C = P DnP−1×P DP−1 = P Dn(P−1P)DP−1
= P DnI3DP−1 = P(DnD)P−1 = P Dn+1P−1 Ainsi, P(n+ 1)est vérifiée.
Par principe de récurrence, on a :∀n∈N, Cn=P DnP−1. 4. Soitn∈N. Expliciter la matriceDn puis donner les coefficients deCn.
Démonstration.
Soitn∈N. On a :
Dn =
0 0 0
0 1n 0 0 0 2n
=
0 0 0 0 1 0 0 0 2n
On en déduit que :
Cn = P DnP−1 =
1 1 1 1 1 0 1 0 1
×
0 0 0 0 1 0 0 0 2n
×
−1 1 1
1 0 −1
1 −1 0
=
0 1 2n 0 1 0 0 0 2n
×
−1 1 1
1 0 −1
1 −1 0
=
1 + 2n −2n −1
1 0 −1
2n −2n 0
Pour tout n∈N, on a :Dn =
0 0 0 0 1 0 0 0 2n
et Cn =
1 + 2n −2n −1
1 0 −1
2n −2n 0
Partie II - Suites
5. Pourn∈N, on noteXn=
un vn wn
.
Montrer queXn+1 =CXnpour tout n∈N. Démonstration.
Soitn∈N.
3 −2 −1
1 0 −1
2 −2 0
×
un vn wn
=
3un−2vn−wn un−wn 2un−2vn
=
un+1 vn+1 wn+1
= Xn+1
On en déduit que pour tout n∈N, Xn+1=CXn. 6. Montrer par récurrence que :∀n∈N, Xn=CnX0.
Démonstration.
Démontrons par récurrence que :∀n∈N, P(n) oùP(n) :Xn=CnX0. 1) Initialisation:C0X0=I3X0 =X0
Ainsi,P(0)est vérifiée.
2) Hérédité:
Soitn∈N. SupposonsP(n) et démontronsP(n+ 1) (i.e. Xn+1 =Cn+1X0).
Par définition,Xn+1 =CXn. Ainsi, par hypothèse de récurrence, on a : Xn+1 = CXn = C×CnX0 = Cn+1X0 Ainsi,P(n+ 1)est vérifiée.
Par principe de récurrence, on a : ∀n∈N, Xn=CnX0. 7. Que vautX0? En déduireXn, puis un,vnetwn en fonction den∈N.
Démonstration.
• X0 =
u0 v0 w0
=
1 0 1
• On en déduit que :
Xn = CnX0 =
1 + 2n −2n −1
1 0 −1
2n −2n 0
1 0 1
=
2n
0 2n
On en déduit que : ∀n∈N, un= 2n, vn= 0, wn= 2n.
Problème A
Pour tout n∈N∗, on définit la fonctionfn:R+→Rpar :
∀x∈R+, fn(x) =xn+ 9x2−4
Le but de ce problème est d’étudier l’équation fn(x) = 0 et le comportement de la solution quand n tend vers +∞.
1. a. Dresser le tableau de variations de fn et montrer que pour tout entier n ∈ N∗, l’équation fn(x) = 0 n’a qu’une seule solution strictement positive, notéeun.
Démonstration.
Soit n∈N∗.
• La fonction fn est dérivable sur R+ car c’est une fonction polynomiale.
De plus pour tout x∈R+ :
fn0(x) = nxn−1+ 18x Pour tout x>0,xn−1 >0. Ainsi, pour toutx>0,fn0(x)>0.
Enfin, on note que : fn0(x) = 0 ⇔ x= 0.
• On en déduit le tableau de variations de la fonction fn.
x Signe defn0(x)
Variations defn
0 +∞
0 +
−4
−4
+∞
+∞
un
0
• La fonction fn est :
× continue sur[0,+∞[,
× strictement croissante sur[0,+∞[.
Elle réalise donc une bijection de [0,+∞[surfn([0,+∞[). Or : fn([0,+∞[) = [fn(0), lim
x→+∞ fn(x)[ = [−4,+∞[
Comme 0∈[−4,+∞[, on en déduit que0 admet un unique antécédentun∈[0,+∞[
par la fonction fn. b. Calculeru1 etu2.
Démonstration.
• u1 est l’unique antécédent, dans l’intervalle[0,+∞[, de0par la fonctionf1 :x7→x+ 9x2−4.
f1 est un polynôme de degré2 de discriminant :∆ = 1−4×(−4)×9 = 1 + 144 = 145.
Ainsi, f1 admet deux racines : x1 = −1 +√
145
18 >0 et x2= −1−√ 145 18 <0 En effet, √
145 >√
144 = 12.
Ainsi :u1 = −1 +√ 145 18
• u2 est l’unique antécédent, dans l’intervalle [0,+∞[, de0 par la fonction f2 :x7→10x2−4.
Or : 10x2−4 = (√
10x)2−22 = (√
10x−2)(√
10x+ 2).
Ainsi, f2 a pour racines :
x1 = 2
√10 >0 et x2= −2
√10 <0
Ainsi :u2 = 2
√10
c. Vérifier que ∀n∈N∗, un∈
0,2 3
. Démonstration.
Soit n∈N∗.
• Tout d’abord remarquons que :
× fn(0) = −4<0,
× fn(un) = 0,
× fn
2 3
= 2
3 n
+ 9 2
3 2
−4 = 2
3 n
>0.
On en déduit que : fn(0) < fn(un) < fn 2
3
.
• Or, d’après le théorème de la bijection, la fonction fn−1 : [−1,+∞[→ [0,+∞[est strictement croissante.
En appliquant fn−1 de part et d’autre de l’inégalité, on obtient : 0 < un < 2 3 2. a. Montrer que pour tout réelx de ]0,1[, on afn+1(x)< fn(x).
Démonstration.
Soit n∈N∗ etx∈]0,1[.
fn+1(x)−fn(x) = (xn+1+ 9x2−4)−(xn+ 9x2−4) = xn+1+ 9x2 −4−xn−9x2 + 4
= xn+1−xn = xn (x−1)
Or 0< x <1donc x−1<0etxn>0. Ainsi0< xn+1 < xn. On en déduit que :fn+1(x)−fn(x)<0.
b. En déduire le signe defn(un+1) puis les variations de la suite(un).
Démonstration.
• D’après la question précédente, on a :
fn(un+1)> fn+1(un+1) = 0 (par définition) fn(un+1)>0
• Or fn(un) = 0. On en déduit que : fn(un+1)> fn(un).
Par application de la fonction fn−1, strictement croissante, on obtient : un+1 > un. Ainsi, (un) est strictement croissante.
c. Montrer que (un) est convergente. On note` sa limite.
Démonstration.
D’après les questions précédentes, la suite(un)est croissante et majorée par 2 3.
On en déduit que la suite(un)est convergente et que sa limite `est telle que : 06`6 23. 3. a. Déterminer un encadrement deunnpour toutn>1et en déduire la limite deunnquandntend
vers +∞.
Démonstration.
D’après la question1.c. : 0 < un < 2 3.
La fonction élévation à la puissancenétant strictement croissante sur [0,+∞[, on en déduit : 0 < unn <
2 3
n
Or 2
3 n
n→+∞−→ 0 (car 23 ∈ ]−1,1[).
Par le théorème d’encadrement, on en déduit que(unn) est convergente de limite 0.
b. Donner enfin la valeur de `.
Démonstration.
• Par définition, fn(un) =unn+ 9un2−4 = 0.
• On en déduit que : 9un2 = 4−unn −→
n→+∞4.
• Enfin, un= 1 3
√
9 un2 −→
n→+∞
1 3
√ 4 = 2
3.
La limite ` de(un) est `= 2 3. 4. On noteun= 2
3 +vn.
a. Vérifier que vn tend vers0.
Démonstration.
Soit n∈N∗. Par définition : vn=un−2 3.
On en déduit que(vn) est convergente, de limite lim
n→+∞ vn= lim
n→+∞ un−2 3 = 2
3 −2 3 = 0.
b. Montrer que 2
3+vn n
+ 9vn2+ 12vn= 0.
Démonstration.
• Par définition : fn(un) =unn+ 9un2−4 = 0.
• Or : un= 2 3 +vn. On en déduit que :
2 3 +vn
n
+ 9 2
3 +vn 2
−4 = 2
3+vn n
+ 9 4
9+4
3vn+vn2
−4
= 2
3+vn n
+ 4 + 12 vn+ 9vn2−4
Ainsi : 2
3 +vn n
+ 9vn2+ 12vn= 0.
c. En déduire que vn=
− 2
3 +vn
n
9vn+ 12 puis que vn est équivalent à− 1 12
2 3
n
. Démonstration.
• D’après la question précédente, on a :
vn (9vn+ 12) =− 2
3+vn n
Or9vn+126= 0. En effet,0 < un < 23 donc−23 < un−2 3
| {z }
vn
< 0et enfin6 < 9vn+12 < 12.
On en déduit que : vn= − 23 +vn
n
9 vn+ 12 .
• Ainsi : vn
−121 23n =
2 3 +vn
n 2 3
n
12 9vn+ 12 =
2 3 +vn
2 3
!n
12 9vn+ 12 =
1 +3
2 vn
n
12 9vn+ 12 Étudions ces deux dernières quantités.
× 12
9vn+ 12 −→
n→+∞
12
12 = 1 carvn −→
n→+∞0,
×
1 +3
2 vn
n
= exp
n ln
1 +3 2 vn
= exp n ln 1 + 32 vn
3 2 vn
3 2 vn
!
Comme vn −→
n→+∞0, ln 1 + 32 vn
3
2 vn −→
n→+∞1.
D’autre part,n vn −→
n→+∞0 (cf démonstration plus loin).
On en déduit que
1 +3 2 vn
n
n→+∞−→ e0 = 1.
En conclusion, vn
−121 23n −→
n→+∞1et donc vn ∼
n→+∞
− 1 12
2 3
n
Il reste à montrer que n vn −→
n→+∞0.
• On a démontré que : vn (9vn+ 12) = − 2
3 +vn n
= −unn.
• On en déduit que : n vn (9vn+ 12) = −n unn. Ou encore : n vn = −n unn× 1
9vn+ 12
× 1
9vn+ 12 −→
n→+∞
1 12,
× D’autre part : 0< n unn< n 2
3 n
(d’après la question3.a.).
Or :n 2
3 n
= n
3 2
n −→
n→+∞0 par croissances comparées.
On en déduit, par le théorème d’encadrement, quen unn −→
n→+∞0.
On en conclut quen vn −→
n→+∞0.
5. Définir enScilabla fonction f5, qui prend un réel x et calculef5(x).
Tracer enScilabla courbe représentative def5. Démonstration.
1 function y = f5(x)
2 y = x∧∧∧5 + 9 ? x∧∧∧2 - 4
3 endfunction
La commande suivante permet de tracer la courbe représentative def5 sur l’intervalle [0,50].
1 plot(linspace(0, 50), f5)
6. Compléter le programme suivant, pour calculeru5 par la méthode de dichotomie, à10−4 près.
Démonstration.
On a démontré en question1.c.que : 0 < u5 < 2
3 etf5(0)<0etf5
2 3
>0.
On utilise les valeurs0 et 23 pour initialiser la méthode de dichotomie.
1 g = 0
2 d = 2/3
3 m = (g+d)/2
4 while d-g > 10∧∧∧(-4)
5 if f5(m) > 0 then
6 d = m
7 else
8 g = m
9 end
10 m = (g+d)/2
11 end
12 disp(g)
On a choisi ici d’afficherg mais on peut afficher toute valeur comprise dans l’intervalle[g,d].
Problème B (d’après EDHEC 2004)
Pour tout entier naturel n, la fonction fn est définie sur[0,+∞[par : fn(x) =
x e−n/x six >0 0 six= 0 1. Montrer quefn est continue et dérivable sur [0,+∞[.
Démonstration.
Soitn∈N.
• La fonctionfn est continue sur ]0,+∞[comme produit des fonctions :
× x7→x, continue sur]0,+∞[,
× x7→e−n/x, continue sur ]0,+∞[ car composée de : (i) x7→ −n
x, continue sur ]0,+∞[, et telle que fn( ]0,+∞[ )⊂ R. (ii) et de x7→e−x continue sur R.
• De plus, comme lim
x→0+ −n
x = −∞, on a lim
x→0+ fn(x) = lim
x→0+ e−n/x = 0 = fn(0).
On en déduit quefn est continue sur [0,+∞[.
• De même,fn est dérivable sur ]0,+∞[.
• Afin de déterminer sifn est dérivable en0, on étudie son taux d’accroissement en ce point.
τ0(fn)(x) = fn(x)−fn(0)
x−0 = x e−n/x
x = e−n/x −→
x→0+ 0 fn est donc dérivable sur [0,+∞[.
2. Étudier les variations defn, ainsi que sa limite en+∞. Dresser son tableau de variations.
Démonstration.
Soitx >0.
fn0(x) = e−n/x+x n
x2 e−n/x = 1 +n
x
e−n/x > 0 On en déduit le tableau de variations suivant.
x Signe defn0(x)
Variations defn
0 +∞
0 +
0 0
+∞
+∞
En effet, comme lim
x→+∞ e−n/x = e0 = 1, on a : lim
x→+∞ xe−n/x = +∞.
3. La fonctionfn est-elle deux fois dérivable sur tout son ensemble de définition ? Préciserfn00(x) pour tout x en lequelfn est deux fois dérivable.
Démonstration.
• On démontre, comme en question1. quefn est dérivable deux fois sur]0,+∞[.
(fn est mêmeC∞ sur ]0,+∞[)
• Afin de déterminer sifn0 est dérivable en0, on étudie son taux d’accroissement en ce point.
τ0(fn0)(x) = fn0(x)−fn0(0)
x−0 = 1 +nx e−n/x
x = e−n/x
x +n e−n/x x2 −→
x→0+ 0 En effet, en procédant comme précédemment, on obtient :
x→0+lim e−n/x
x2 = lim
X→+∞
e−nX
1 X2
= lim
X→+∞
X2
enX = 0 (par croissances comparées) fn est donc deux fois dérivable sur[0,+∞[.
• Soitx >0. On a alors :
fn00(x) = −n
x2 e−n/x+ 1 +n
x n
x2 e−n/x = n2 x3 e−n/x
Ainsi, fn00(x) =
n2
x3 e−n/x six >0
0 six= 0
4. Tracer dans un même repère l’allure des courbes représentatives def1 etf2. Démonstration.
1 2 3 4 5 6
2 4
5. a. Montrer que pour toutn∈Nil existe un unique réel un tel que fn(un) = 1.
Démonstration.
La fonction fn est :
× continue sur[0,+∞[,
× strictement croissante sur[0,+∞[.
Elle réalise donc une bijection de[0,+∞[surfn([0,+∞[). Or : fn([0,+∞[) = [fn(0), lim
x→+∞ fn(x)[ = [0,+∞[
Comme1∈[0,+∞[, on en déduit que1 admet un unique antécédentun∈[0,+∞[par la fonctionfn.
b. Montrer que pour toutn∈N∗, on aun>1, etun est solution de l’équationxlnx=n.
Démonstration.
Soit n∈N∗.
• Tout d’abord, remarquons que :
× fn(un) = 1par définition,
× fn(1) = 1 e−n/1 = e−n < e0 = 1.
Ainsi fn(un) > fn(1).
• Or, d’après le théorème de la bijection, la fonction fn−1 : [0,+∞[→ [0,+∞[ est strictement croissante.
En appliquantfn−1 de part et d’autre de l’inégalité, on obtient :un>1.
Par ailleurs, on a :
fn(un) = 1 ⇔ un e−n/un = 1 ⇔ un = en/un ⇔ ln(un) = n un
⇔ un ln(un) = n
un est donc solution de l’équationxlnx=n.
c. Étudier la fonction g définie parg(x) =xlnx.
En déduire que la limite de un quandntend vers +∞ est+∞.
Démonstration.
• La fonction g est C∞ sur]0,+∞[car produit des fonctionsx7→x etx 7→ln(x) qui sont C∞ sur ]0,+∞[.
• De plus, lim
x→0 f(x) = lim
x→0 xln(x) = 0.
Ainsi, g est prolongeable par continuité en 0en posant g(0) = 0.
• La fonction g n’est pas dérivable en 0. En effet : τ0(g)(x) = g(x)−g(0)
x−0 = xln(x)
x = ln(x)−→
x→0−∞
• Soit x >0.
g0(x) = ln(x) +x 1
x = 1 + ln(x) Or : g0(x) = 0 ⇔ 1 + ln(x) = 0 ⇔ ln(x) = −1 ⇔ x = e−1
• On en déduit le tableau de variations de g.
x Signe deg0(x)
Variations deg
0 e−1 +∞
− 0 +
0 0
−e−1
−e−1
+∞
+∞
• La fonction g est :
× continue sur[e−1,+∞[,
× strictement croissante sur[e−1,+∞[.
Elle réalise donc une bijection de [e−1,+∞[surg([e−1,+∞[). Or : g([e−1,+∞[) = [g(e−1), lim
x→+∞ g(x)[ = [−e−1,+∞[
• On note alors g−1 : [−e−1,+∞[→[e−1,+∞[la bijection réciproque de g [e−1,+∞[. Son tableau de variations est :
x
Variations deg−1
−e−1 +∞
e−1 e−1
+∞
+∞
• Or g(un) = n donc un = g−1(n).
On en déduit que : lim
n→+∞ un = lim
n→+∞ g−1(n) = +∞
d. Montrer que lnun+ ln(lnun) = lnnet en déduire un équivalent simple de un. Démonstration.
• D’après la question 5.b.,g(un) = n. Or :
g(un) = n ⇔ un ln(un) = n ⇔ ln(un ln(un)) = ln(n) ⇔ ln(un) + ln(ln(un)) = ln(n) L’écriture ln(ln(un))est valide car on a démontré en 5.b.que un>1 et donc ln(un)>0.
• Comme ln(un)6= 0, on a :
1 +ln(ln(un))
ln(un) = ln(n) ln(un) On pose alors le changement de variable X= ln(un).
Sin→+∞ alorsX →+∞.
On en déduit que :
n→+∞lim
ln(ln(un))
ln(un) = lim
X→+∞
ln(X)
X = 0
n→+∞lim ln(n)
ln(un) = 1et ainsiln(un) ∼
n→+∞ ln(n) Enfin, comme un ln(un) = nalorsun = n
ln(un) ∼
n→+∞
n ln(n)
6. Dans cette question, on ne s’intéresse plus qu’à la fonctionf1 définie sur[0,+∞[par : f1(x) =
xe−1/x six>0 0 six= 0
On définit par ailleurs une suite(vn) parv0 = 1 et∀n∈N, vn+1 =f(vn).
a. Déterminer le signe def1(x)−xsur[0,+∞[et les éventuelles solutions dans[0,+∞[de l’équation f1(x) =x.
Démonstration.
• Six= 0,f1(x)−x = 0−0 = 0.
• Six >0,f1(x)−x = x e−1/x−x = x (e−1/x−1)<0car e−1/x<1.
Ainsif1(x)−x60et l’équation f1(x) =x admet0 comme unique solution sur [0,+∞[.
b. Montrer que ∀n∈N, vn∈[0,1].
Démonstration.
Démontrons par récurrence que : ∀n∈N, vn∈[0,1].
1) Initialisation :
v0 = 0∈[0,1]donc P(0).
2) Hérédité:
Soit n∈N. SupposonsP(n) et démontronsP(n+ 1)(i.e. vn+1 ∈[0,1]).
Par hypothèse de récurrence, on a :06vn61.
La fonction f1 étant croissante, on en déduit :
f1(0) 6 f1(vn) 6 f1(1)
q q q
0 vn+1 e−1 61
D’où : 06vn+1 61 etP(n+ 1) est vérifiée.
Par principe de récurrence : ∀n∈N, vn∈[0,1].
c. Étudier la monotonie de la suite (vn).
Démonstration.
D’après la question6.a. :vn+1−vn = f1(vn)−vn60.
Pour tout n∈N, vn+16vn et la suite(vn) est décroissante.
d. En déduire que (vn)converge et préciser sa limite.
Démonstration.
• D’après les quesitons précédentes, la suite (vn) est décroissante et minorée.
Elle converge donc vers une limite `∈[0,1].
• Or comme f1 est continue sur[0,+∞[, on a :
vn+1 = f1(vn)
−→n→+∞ −→n→+∞
` = f1(`) On en déduit que `est un point fixe de f1.
La suite (vn) converge vers0, unique point fixe de la fonction f1.