Équations dierentielles. Exercice 1
1. Les solutions du polynôme caractéristique P = 3z 2 + 4z + 1 = 3(z + 1)(z + 1 3 ) sont −1 et − 1 3 . La forme générale d'une solution de l'équation sans second membre est
t → λe −t + µe −13t
Le second membre est la partie imaginaire de e (−1+i)t . Pour ce second membre, une solution particulière est Ae (−1+i)t avec
A = 1
P(−1 + i) = 1
3i(i − 2 3 ) = 1
13 (−3 + 2i)
En prenant la partie imaginaire, on obtient que la forme générale d'une solution pour l'équation proposée par l'énoncé est
t → λe −t + µe −13t + (−3 sin t + 2 cos t) e −t 13 Les conditions imposées se traduisent par
λ + µ + 13 2 = 1
−λ − 1 3 µ − 13 5 = 0 La solution cherchée est nalement
t → −e −t + 24
13 e −13t + (−3 sin t + 2 cos t) e −t 13
2. L'équation caractéristique s'écrit (z + 1) 2 = 0 , elle admet une racine double -1. Le second membre est la partie réelle de te (1+i)t . Comme 1+i n'est pas racine de l'équation caractéristique, il existe une solution de l'équation dierentielle complète sous la forme
t → (At + B )e λt
(en posant λ = 1 + i ). En remplaçant dans l'équation on obtient
A = 1
(λ + 1) 2 , B = − 2A
λ + 1 = − 2 (λ + 1) 2 On en déduit
A = 1
25 (3 − 4i), B = 2
125 (−2 + 11i)
La solution particulière cherchée est la partie réelle de la solution (At + B)e λt . On en déduit nalement que l'ensemble des solutions demandé est
(At + B)e −t + e t
125 ((15t − 4) cos t + (20t − 22) sin t), (A, B) ∈ R 2
Équations dierentielles. Exercice 2
1. En combinant linéairement deux solutions, on obtient clairement une solution. Cela résulte des propriétés des opérations fonctionnelles.
2. Solution de y 00 (x) + y(x) = cos x
L'équation caractéristique admet une racine double i , le second membre est la partie réelle de e it . On doit donc chercher une solution particulière sous la forme Ax sin x . On trouve que l'ensemble des solutions est
n
λ cos x + µ sin x + x
2 sin x, (λ, µ) ∈ R 2 o
Si f est une solution paire de cette équation, il existe un λ et un µ tels que f = λ cos x + µ sin x + x 2 sin x . En écrivant que f est paire, on obtient (pour tous les x )
µ sin x = 0
donc µ = 0 . La réciproque est évidente. L'ensemble des solutions paires de (2) est donc n
λ cos x + x
2 sin x, λ ∈ R o
De même, si f est une solution impaire de cette équation, il existe un λ et un µ tels que f = λ cos x+ µ sin x + x 2 sin x . En écrivant que f est impaire, on obtient (pour tous les x )
λ cos x + x
2 sin x = 0
Il n'existe pas de nombre réel vériant cela, l'équation (2) n'admet pas de solution impaire.
Solution de y 00 (x) − y(x) = x
Les racines de l'équation caractéristique sont 1 et −1 , la fonction x → −x est une solution évidente de l'équation complète. L'ensemble des solutions est donc
λe x + µe −x − x, (λ, µ) ∈ R 2 qui s'écrit aussi
λ ch x + µ sh x − x, (λ, µ) ∈ R 2
Par un raisonnement analogue au précédent on obtient que l'équation (3) n'admet pas de solutions paires et que l'ensemble de ses solutions impaires est
{µ sh x − x, µ ∈ R }
3. Voir cours
4. Soit f une solution de (1), dénissons une fonction g en posant g(x) = f (−x) . En dérivant, on obtient g 0 (x) = −f 0 (−x) , g 00 (x) = f 00 (−x) . Avec ces relations, écrivons (1) en x et en −x :
f 00 (x) + g(x) = x + cos x g 00 (x) + f (x) = −x + cos x
Comme u(x) = 1 2 (f (x) + g(x)) et v(x) = 1 2 (f (x) − g(x)) , on en déduit u 00 (x) + u(x) = cos x, v 00 (x) − v(x) = x
5. D'après les questions précédentes, si f est une solution de (1) alors sa partie paire u est une solution paire de (2) et sa partie impaire v est une solution impaire de (3). Il existe donc deux réels λ et µ tels que
f (x) = λ cos x + x
2 sin x + µ sh x − x
On peut vérier par le calcul que toute fonction de cette forme est bien solution de (1).
Équations trigonométriques
1. L'expression cos x + cos 2x + cos 3x est la partie réelle d'une somme géométrique d'ex- ponentielles. On en déduit que pour x non congru à 0 mod 2π
cos x + cos 2x + cos 3x = cos 2x sin 3x 2 sin x 2
Les nombres congrus à 0 mod 2π ne sont pas solutions. Les solutions sont les x annulant le cos ou le sin du numérateur. L'ensemble des solutions est donc
( π 4 + Z
π 2 ) ∪ ( 2π
3 + Z 2π) ∪ (− 2π
3 + Z 2π)
Les solutions de sin 3x 2 = 0 sont les nombres congrus à 0 modulo 2π 3 mais à ces solutions, il faut enlever (pour l'équation qui nous est proposée) les nombres congrus à 0 modulo 2π . Cela explique la forme des solutions qui peut paraître étrange au premier abord.
Cet ensemble de solutions est obtenu plus facilement quand on s'y prend autrement en utilisant
cos x + cos 3x = 2 cos x cos 2x
L'équation s'écrit alors
(2 cos x + 1) cos 2x = 0
2. Exprimons l'équation à l'aide de sin x uniquement. On obtient que x est solution si et seulement si sin x est solution de
2t 2 + 3t − 2 = 0
Les solutions de cette équation sont 1 2 et −2 . Comme −2 n'est pas un sin , l'ensemble des solutions est formé par les x tels que sin x = 1 2 soit
( π
6 + 2π Z ) ∪ ( 5π
6 + 2π Z ) Géométrie. Exercice 1
1. On considère trois points quelconques (A, B, C) dans le plan. Les coordonnées de ces points sont respectivement (a, a 0 ), (b, b 0 ), (c, c 0 ) . Un point quelconque M est sur la hau- teur issue de A si et seulement si −−→
AM est colinéaire à un vecteur orthogonal à − − → BC . Le calcul des coordonnées de ce vecteur donne l'équation
x(M ) − a b 0 − c 0 y(M ) − a 0 c − b
= 0
2. Les trois points (A, B, C) sont sur l'hyperbole Γ , on en déduit que leurs ordonnées sont respectivement :
a 0 = k a , b 0 = k
b , c 0 = k c
Les coordonnées de l'orthocentre sont solutions du système aux deux inconnues x(H ) et y(H ) formé à partir des équations des hauteurs issues de A et de B .
x(H ) − a −k( 1 b − 1 c ) y(H ) − k a b − c
= 0
x(H) − b −k( 1 c − 1 a ) y(H ) − k b c − a
= 0
En développant les déterminants, le système devient
( (b − c)x + k( 1 b − 1 c )y = a(b − c) + k a2( 1 b − 1 c )
(c − a)x + k( 1 c − 1 a )y = b(c − a) + k b2( 1 c − 1 a )
( 1 c − 1 a )
A B
C
H Γ
Fig. 1: Orthocentre d'un triangle inscrit sur une hyperbole
On divise la première ligne par b − c , la seconde par c − a puis on multiplie les deux par abc . Le système devient :
abcx − aky = a 2 bc − k 2 abcx − bky = ab 2 c − k 2
On résoud ce système par les formules de Cramer. Le déterminant D au dénominateur est :
D =
abc −ak abc −bk
= abck
1 −a 1 −b
= abck(a − b) Les déterminants donnant x(H) et y(H ) s'écrivent :
Dx(H ) =
a 2 bc − k 2 −ak ab 2 c − k 2 −bk
= (b − a)k 3
Dy(H ) =
abc a 2 bc − k 2 abc ab 2 c − k 2
= (abc) 2 (b − a)
On en déduit nalement les coordonnées de l'orthocentre x(H ) = − k 2
abc y(H ) = − abc k
Ces expressions montrent bien que x(H )y(H ) = k c'est à dire H est encore sur l'hy- perbole. On a démontré la proposition suivante
L'orthocentre d'un triangle inscrit sur une hyperbole équilatère est encore sur l'hyperbole.
Géométrie. Exercice 2
1. L'ensemble D(t) est la demi-droite d'extrémité le point T (t) d'axe e it et de direction le vecteur d'axe e i(t−Π2) . Cette demi-droite est clairement tangente en T (t) au cercle de centre O et de rayon 1.
2. Comme r est positif, la relation
1 − λi = re i(t−Π2) entraîne que r = |1 − λi| = √
1 + λ 2 .
Lorsque la partie réelle d'un nombre complexe est strictement positive, un de ses
Fig. 2: question 1
2*Pi/5 M affixe 2i
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