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RENTRÉE 2018ANIMER LE S1

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Academic year: 2021

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PAGES SPÉCIALES DU N° 780 DU 29 AOÛT 2018 L ’ U N I V E R S I T É S Y N D I C A L I S T E C L A S S I Q U E M O D E R N E T E C H N I Q U E SNES (FSU)S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

Le gouvernement ne renonce à rien. Dans l’éducation, le ministre s’illustre en donnant ses prescriptions sur des sujets dont les discus- sions avec les organisations syndicales ne sont pas closes (formation des maîtres, indemnité REP+…), en manifestant son adhésion aux préconisations visant à individualiser les rémunérations, augmenter les obligations de service des enseignants… Dans le même temps, d’autres sujets manquent à l’appel comme les repères annuels de programme en collège ou l’accompagnement personnalisé en lycée.

Enfin, la vigilance syndicale a contraint le gouvernement à se découvrir et diffuser les grandes lignes du rapport «  action publique 2022  ».

Quelle que soit la méthode, tous les sujets ont un socle commun, la volonté de se passer de l’avis des organisations syndicales et donc de celui des personnels, et un objectif, celui de contraindre les person- nels dans l’exercice de leur métier. Le SNES-FSU continuera d’agir pour lutter contre ces orientations politiques qui mettent à mal le système éducatif et veulent transformer en profondeur nos métiers.

Une fois de plus, le rôle de la section d’établissement est et sera central dans l’action du SNES-FSU et ce Courrier de S1 se veut un outil pour vous aider dans votre tâche. Pour faciliter votre intervention en plénière et lors de la réunion syndicale de rentrée, nous faisons un point complet sur l’actualité en lycée comme en collège. Pour vous aider à mener la campagne de syndicalisation, nous vous donnons des arguments pour convaincre nos collègues de se syndiquer ainsi qu’une affiche. C’est une étape importante de la campagne aux élec- tions professionnelles qui se dérouleront du 29 novembre au 6 décembre.

Enfin, la date des élections au conseil d’administration arrivera vite. En attendant le Courrier de S1 n° 2, nous vous donnons les premiers éléments pour constituer votre liste et faire votre campagne.

L’information permanente des collègues est essentielle.

Pour donner plus de lisibilité au SNES-FSU, nous avons conçu des affiches. N’hésitez pas à les diffuser.

Bonne rentrée à toutes et tous !

L’Université Syndicaliste, le journal du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU), 46, avenue d’Ivry,

75647 Paris Cedex 13. Directeur de la publication : Xavier Marand. Compogravure : C.A.G., Paris

Imprimerie : Rotofrance, Lognes (77) N° CP 0123 S 06386 - ISSN n° 0751-5839

L’U S

Xavier Marand secrétaire général adjoint

COURRIER DE S1 N U M É R O 1

RENTRÉE 2018 ANIMER LE S1

S O M M A I R E

Préparer la prérentrée... et l’année ...2 Tour d’horizon pour prendre

la parole en plénière ...3 Des arguments pour convaincre ...4 Dès la rentrée, collecter

les cotisations et syndiquer ...5 Les élections professionnelles ...6-7 Lycée : l’année de tous les dangers ...8-9 Collège : rentrée 2018, imposons nos choix ...10-11 Vie scolaire : pour une réelle

ambition éducative ...12-13 Psy-ÉN : question de transferts ! ...14 Accueillir les stagiaires ...15 Non-titulaires ...16 Faire le point de la rentrée ...25-26 Services, missions particulières ...27 à 29 Faire vivre la section d’établissement (S1) ...30-31 Élections au CA ...32-33 L’abécédaire de la rentrée ...34 à 40

Informer les collègues pour préparer l’action

© Bernard Jousse

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qui détermineront notre représentativité pour les quatre années suivantes (voir pages 6 et 7).

Dans cet objectif, l’accueil des nouveaux collègues et en particulier les stagiaires ainsi que les non-titulaires est important (voir pages 15 et 16).

Tenir le panneau syndical

Votre section départementale ou académique vous fera parvenir le « panneau d’information » SNES-FSU qui vous permettra de gagner du temps d’organisation. N’hésitez pas à leur demander.

Toutefois, figurent dans les pages centrales de cette publi- cation les frises de logos SNES et FSU (pages 18 à 23).

Faire vivre la section SNES-FSU de l’établissement

Il n’est jamais simple d’organiser la vie syndicale de l’éta- blissement. Une certaine régularité, notamment dans la tenue de l’heure mensuelle d’information syndicale (tract page 19), permet d’entretenir la solidarité et d’être plus efficace en cas de situation inhabituelle ou de coup dur.

Les pages 30-31 sont là pour vous y aider. Les élections au conseil d’administration arriveront rapidement. Le Courrier de S1 n° 2 qui vous parviendra fin septembre vous donnera toutes les informations utiles sur cet organe vital de l’établissement. Les pages 32-33 vous donnent les premiers éléments pour préparer cette échéance.

Se tenir à jour et faire le point

Ce Courrier de S1, en plus de L’US de rentrée, fait le point sur l’actualité de nos métiers : contexte pédagogique en collège et lycée (pages 8 à 11) ; la vie scolaire avec les CPE (page 12) et les AED (page 13) ; les Psy-ÉN (page 14).

L’abécédaire vous donne aussi un certain nombre d’in- formations (pages 34 à 40). N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations (page 22).

Pour faire le point sur la situation de votre établissement à la rentrée, voir les pages 25 à 29 (les services et leur décompte, les indemnités, etc.). Cette longue liste a pour objectif d’être exhaustive. Seul-e, vous ne pouvez pas tout vérifier. Faites-vous aider par d’autres syndiqués ou bien regardez les points qui vous semblent les plus sail- lants dans votre établissement.

La réunion générale de prérentrée

C’est un moment tout à fait particulier et important dans la vie de l’établissement : l’ensemble des personnels se retrouve réuni et découvre, au travers des interventions du chef d’établissement, conditions de travail de toute l’année, effectifs des classes, service, emploi du temps, calendrier des réunions et nouveautés diverses. Il nous paraît essentiel que vous y portiez la voix du SNES-FSU.

C’est la première occasion de s’adresser à tous les personnels, sur les questions locales et nationales, de se faire connaître auprès des nouveaux arri- vants, d’annoncer une première réunion qui permettra de relan- cer le débat collectif et la vie syndicale dans l’établis sement.

Pour vous aider dans cet exer- cice particulièrement important en cette rentrée et qui n’est pas toujours facile, nous vous proposons une trame d’interven- tion ci-contre, à adapter à la situation de votre collège ou lycée et aux éléments donnés par le proviseur ou le principal dans son discours de rentrée.

Campagne de syndicalisation

Au-delà de l’affiche appelant à la syndicalisation (pages 20-21), vous trouverez en page 4 et 5 un argumentaire pour aller vers les collègues pro- poser l’adhésion. Donner de la visibilité au SNES- FSU et syndiquer est particuliè- rement important cette année.

D’une part le syndicat ne vit que des cotisations des syndiqués, et nous allons avoir besoin de moyens pour mener campagne si certaines annonces du gou- vernement se concrétisent (voir édito et page 3). D’autre part nous entrons dans la phase de préparation des élections pro- fessionnelles de l’automne 2018,

Préparer la prérentrée... et l’année

Ce Courrier de S1 vous donnera toutes les clés pour préparer cette rentrée.

Vous y trouverez également toutes les informations pour la journée de prérentrée et celles qui permettront de faire vivre la section SNES-FSU tout au long de cette année scolaire.

C O M M E N T U T I L I S E R C E T T E P U B L I C A T I O N ?

En détachant les deux doubles pages centrales, vous disposerez d’un document consultable toute l’année !

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Collège : l’autonomie accentue les inégalités

(détail pages 10-11)

Toutes les décisions ministérielles ren- voient l’organisation des enseignements et autres dispositifs au local, accentuant les inégalités entre les établissements : réforme du collège et ses «  assouplisse- ments  », Devoirs faits, interdiction du téléphone portable, évaluation des élèves, ajustements et réaménagements de pro- grammes… Ne nous laissons rien imposer en ce qui concerne notre liberté péda- gogique. Par ailleurs, le SNES-FSU restera vigilant quant à la situation de l’Éducation prioritaire et à celle de l’enseignement adapté.

Lycée

(détail pages 8-9)

Les réformes du baccalauréat et des lycées prévues, dont les modalités devraient s’appliquer dès la rentrée 2019, vont dominer les débats de l’année à venir. Rien n’échappe au maelström : nouveaux programmes ficelés pour décembre, réorganisation complète des classes de Seconde et de la voie générale désormais envisagées sous l’angle de parcours individuels, des séries techno- logiques fragilisées, formalisation d’une banque nationale de sujets pour les épreuves communes de contrôle continu… Ce sera l’année ou jamais de la mobilisation contre des réformes qui organisent le démantèlement d’une édu- cation de moins en moins nationale.

Services, missions particulières

(détail pages 27-28)

Lors des conseils d’enseignements de rentrée, puis dans un second temps lors de la signature des états VS, il faudra

veiller à la bonne application du décompte des heures d’enseignement.

Toutes les tentatives de l’administration de nous imposer des réunions ou des pratiques pédagogiques doivent être combattues collectivement. L’attribution des IMP doit se faire dans la plus grande transparence.

Conditions de rentrée

Cette année encore les conditions de tra- vail ne connaîtront aucune amélioration.

L’assemblée générale est aussi l’occasion de débattre des conditions d’exer- cice dans l’établissement (effec- tifs de classe, emplois du temps, heures supplémen- taires, charge de travail, conditions d’emploi, vie scolaire…), de faire le bilan de ce qui se met en place – ou pas – dans le cadre de l’as- souplissement de la réforme du col- lège mais aussi du dispositif

«  devoirs faits  », des diffé- rents conseils, de discuter de l’opportunité de proposer des volontaires pour le conseil pédagogique, de dresser celui des effets du

passage quasi-automatique en Première et du droit à la réinscription en cas d’échec au baccalauréat en lycée, de chif- frer les besoins en personnels de l’éta- blissement...

Carrières

(détail pages 28-29) Les nouvelles carrières ont été mises en place en 2017-2018 : on peut dresser un premier bilan de la mise en œuvre des mesures PPCR (hors-classe pour tous, création de la classe exceptionnelle…).

Le SNES-FSU est à vos côtés pour vous informer et vérifier que les opérations se passent convenablement.

Fonction publique

Retraites et statut de la Fonction publique sont deux dossiers auxquels le gouver- nement a décidé de s’attaquer au même moment, au premier semestre 2019. La retraite par points ou par «  comptes notionnels  » serait néfaste pour l’ensem- ble des salariés (plus aucune visibilité sur ce que l’on va toucher à la retraite, prise en compte de l’ensemble des carrières et plus des meilleurs salaires), pour les fonction- naires (fin du calcul sur les six derniers mois mais sur l’ensemble des années cotisées donc moins avantageux) et pour les personnels de l’enseigne- ment qui, ayant peu de primes, s’en trouveraient défavori- sés. Concernant la Fonction publique, le projet de vider de leur substance les com- missions paritaires pour donner la main aux «  mana- gers  », au mépris de tout traitement équitable des agents, la fra- gilisation des commissions hygiène, sécu- rité, conditions de travail (CHSCT), la volonté de recruter davantage de contractuels, la rémunération «  à la per- formance  » et les suppressions de postes sont autant d’attaques contre nos statuts.

Participer massivement aux élections professionnelles pour manifester l’atta- chement des personnels à leurs droits revêtira donc un enjeu tout particulier dans ce contexte.

Tour d’horizon pour

la prise de parole en plénière

La situation du second degré, mais aussi les mesures envisagées par le gouvernement pour la Fonction publique, nécessitent d’informer les collègues des enjeux de cette rentrée

et de construire très vite avec eux les conditions d’une action collective puissante pour imposer au gouvernement d’autres choix pour le pays.

A C T U A L I T É S G É N É R A L E S

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« Me syndiquer, pourquoi pas, mais je me sens plus proche d’autres organisations syndicales. » Le fait d’être le syndicat majoritaire vaut parfois au SNES-FSU la critique de certains tentés d’exprimer leur nuance par une adhésion à un syndicat plus petit. Or, l’essence même du syndicalisme, c’est d’unir, de rassembler ceux qui ont des intérêts communs à défendre. La pluralité d’organisations n’est pas du pluralisme mais tourne à la division qui est un des maux du syndicalisme français.

Nous avons la chance, dans l’éducation, d’avoir des syndicats qui ont su rester très majoritaires (autour de 50 % des voix aux élections professionnelles), c’est un outil précieux. Dans notre conception du syndicalisme, il est mieux que les débats qui existent entre les salariés soient gérés à l’intérieur de l’organisation, c’est dans cette logique que dans le SNES comme dans la FSU, le pluralisme existe, en particulier par la place singulière laissée aux courants de pensée, ce qui n’existe pas ailleurs.

« Je me syndiquerai au SNES- FSU le jour où le SNES-FSU... » Dans notre organisation, ce sont les adhérents qui déter- minent l’orientation. Adhérer ne signifie pas être d’accord avec tout ce que dit, fait et écrit le SNES-FSU, mais on ne peut faire avancer les choses qu’en étant partie prenante.

« Je n’ai pas besoin d’être syndiqué, je me débrouille très bien tout seul. »On peut souhaiter à ces collègues que cela continue et qu’ils n’aient pas à connaître le harcèlement, l’autoritarisme, ni à affronter une vraie difficulté professionnelle.

Et même pour ceux-là, il y a un principe de solidarité à appliquer dans l’acte de se syndiquer. Nombreux sont les collègues qui ont pu compter sur les militants et les élus du SNES-FSU pour les défendre, ce qui n’aurait pas été possible sans l’adhésion de tous les autres.

« Je ne crois plus à l’action collective, aux modalités d’actions proposées. » Les seuls combats que l’on est sûr de perdre sont ceux que l’on ne mène pas. Le rapport de force ne se construit pas sur une action, même longue et déterminée ; c’est un bras de fer permanent.

« La cotisation est trop chère. »L’indépendance est à ce prix. Nous ne pourrons aboutir dans notre exigence de revalorisation de nos métiers qu’en la portant tous ensemble et plus le SNES-FSU sera puissant, plus le rapport de force sera favorable (ou argument inverse : un affaiblissement du SNES-FSU ne peut qu’accélérer encore la paupérisation).

Sur le plan technique, jusqu’à fin octobre, on peut payer en dix prélèvements mensuels alors que la totalité de la cotisation sera réputée payée à la date de saisie et permettra un crédit d’impôt de 66 % de la cotisation (réduction d’impôt si imposable, versement si non-imposable).

S Y N D I C A L I S A T I O N

Des arguments pour convaincre

En tant que secrétaire de S1, proposer l’adhésion à ses collègues ne vient pas naturellement, demander une cotisation étant parfois assimilé à du démarchage, étranger à un certain idéal de la pratique syndicale. Or, ce sont bien ses adhérents, près de 20 % de la profession (ce qui laisse certes 80 % de collègues à convaincre, mais qui est toujours mieux que les 8 % de syndiqués observés en moyenne parmi les salariés en France), qui font du SNES-FSU une force représentative en capacité d’agir. Publi- cations, locaux, déplacements des militants, etc., ne sont financés que grâce aux adhésions. Revue de quelques arguments donnés par les collègues pour ne pas se syndiquer et d’éléments pour y répondre.

LES OUTILS À VOTRE DISPOSITION

L’US et ses suppléments.

Circulaires des sections académique et départementale.

Publications du SNES-FSU (disponibles auprès de votre section départementale) : mémo du S1, mémo Stagiaire, mémo TZR, mémo CPE, mémo CO-Psy, mémo Non-titulaires, plaquette AED...

Site Internet national avec les liens vers les sites académiques : www.snes.edu – dans l’espace « adhérent » : mémos disponibles en ligne ;

– dans l’espace « nos métiers » : obligations de service (ORS), carrières, rémunérations, programmes, horaires, organisation des enseignements, examens, protection sociale... ;

– tout sur les dossiers d’actualité et les actions en cours à la une.

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Dès la rentrée,

collecter les cotisations et syndiquer

Dès la prérentrée, le SNES-FSU se doit d’être présent et attentif à la défense des personnels et à leurs conditions de travail et d’emploi. Ce soutien aux collègues, qui peuvent ainsi exprimer leurs difficultés et leurs exigences, participe de la construction du rapport de force avec l’administration qui sait qu’elle devra écouter les organisations syndicales représentatives. Cette représentativité s’acquiert non seulement dans les urnes lors des élections professionnelles, mais aussi par la présence sur le terrain de sections syndicales actives et rassemblant le plus grand nombre de collègues.

Dès la rentrée, s’organiser dans les sections

d’établissement (S1) !

L’adhésion, voire la réadhésion, n’est pas spontanée. Il faut donc solliciter les collègues en s’adressant à chacun et chacune indivi- duellement. Dès la prérentrée, le SNES-FSU doit être visible dans l’établissement, par l’affichage, la diffusion des publications syn- dicales, son expression lors de la réunion plénière des personnels, et surtout actif par l’attention portée à la résolution des diffi- cultés rencontrées par les collègues (condi- tions de travail, emploi du temps, services sur plusieurs établissements, etc.). On s’at- tachera à prendre contact avec les stagiaires et les collègues néotitulaires pour voir avec eux comment la section SNES-FSU peut aider leur entrée dans le métier et contribuer à la solution des problèmes matériels.

Où envoyer les

bulletins d’adhésion ?

Renvoyer à la section académique du SNES-FSU (S3) les bulletins d’adhésion complétés et signés par les collègues, accompagnés du moyen de paiement cor- respondant. Une circulaire académique donne toutes les indications pratiques nécessaires ; elle est envoyée aux trésoriers ou correspondants de tous les établisse- ments en début d’année. Si vous ne la trou- vez pas, demandez-la à votre section aca- démique. Vous y trouverez le montant des cotisations à acquitter (barème). Mais n’at- tendez pas de l’avoir reçue pour collecter les adhésions des collègues.

Consultez le site internet académique où vous trouverez le barème des cotisations

de votre académie (adresses de ces sites sur www.snes.edu, rubrique « Le SNES près de chez vous »).

Le site www.snes.edu :

un outil pour la syndicalisation

Dans l’espace militant sécurisé, les tréso- riers et secrétaires de S1 dont la respon- sabilité est enregistrée par le S3 ont accès à la liste des syndiqués à jour ou non de leur cotisation syndicale. Transmettez les cotisations au fur et à mesure : leur enre- gistrement conditionne l’envoi des publi- cations syndicales et l’accès aux informa- tions personnelles sur les sites du SNES.

Cela évitera aussi des relances intempes- tives et désagréables pour le syndiqué qui s’est acquitté de sa cotisation.

Réponses à des questions fréquentes

Les collègues syndiqués en 2017-2018 avant le mois de juinreçoivent tous chez eux à la rentrée un bulletin d’adhésion pré- rempli sur lequel ils ne portent que les modifications ou complètent les informa-

tions manquantes. Les collègues peuvent aussi imprimer ce bulletin à partir du site internet www.snes.edu, rubrique « Adhérer au SNES » ; le montant de la cotisation sera automatiquement calculé.

Il existe trois moyens de paiement :par chèque, par carte bancaire sur le site du SNES-FSU, par prélèvements automatiques étalés jusqu’à dix mois en début d’année scolaire.

Dans le cas de prélèvements, certains adhérents choisissent la reconduction automatiquel’année suivante de leurs pré- lèvements. Dans ce cas leur bulletin d’adhé- sion préimprimé indique le montant de la cotisation et des prélèvements, et l’échéan- cier. Ils doivent dans tous les cas de modi- fication les transmettre dès la rentrée au trésorier ou correspondant d’établissement pour la section académique. Ils sont dis- pensés de cette démarche s’il n’y a aucune modification à faire.

Les nouveaux adhérentspeuvent remplir un bulletin vierge fourni par la section aca- démique ou à photocopier sur une publi- cation du SNES-FSU. Le montant de la coti- sation est à déterminer d’après le barème académique. Ils peuvent aussi directement l’imprimer à partir du site www.snes.edu, rubrique « Adhérer au SNES », où le mon- tant de la cotisation sera automatiquement calculé. Il est aussi possible d’adhérer en ligne et de payer en ligne sa cotisation, soit par carte bancaire, soit en revalidant les prélèvements automatiques si l’adhé- rent est déjà en prélèvement automatique.

Les changements d’adresse, de situa- tion professionnelle peuvent aussi se faire en ligne depuis le nouvel espace

« Adhérents ».

S Y N D I C A L I S A T I O N

DÈS LA PRÉRENTRÉE

Collecter sans tarder les bulletins d’adhé- sion et les cotisations des anciens adhé- rents.

Proposer à tous les collègues l’adhésion au SNES-FSU sans oublier d’aller solliciter tous les personnels de la vie scolaire, CPE, AED, les titulaires sur zone de remplace- ment, les contractuels...

Rappeler qu’il est possible d’adhérer en ligne sur www.snes.edu, de payer directe- ment sa cotisation par carte bancaire et de bénéficier d’un prélèvement en dix fois.

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L E S É L E C T I O N S P R O F E S S I O N N E L L E S

L

e contexte politique dans lequel s’est achevée l’année scolaire 2017-2018 éclaire d’un jour particulier ces élections professionnelles. En effet, dans le cadre des discussions que le gouvernement a lancées sur l’avenir de la Fonction publique, il a clairement indiqué son souhait de vider

de leur contenu les com- missions administratives paritaires (CAP) et les comités hygiène, sécu- rité et conditions de travail (CHSCT).

CAP

Chargées aujour d’hui de vérifier a priori l’action de l’État employeur en matière de progression de car-

rière, de mutation, de procédure discipli- naire…, les CAP ne seraient plus qu’infor- mées a posteriori des décisions de l’adminis- tration. Or aucun col-

lègue qui a un jour vu sa situation examinée par la CAP de son corps ne doute du rôle essentiel de ces com- missions pour garantir les droits de chacune et de chacun, garantir l’éga- lité de traitement et obtenir des amé- liorations profitables à toutes et tous.

Ce projet donnerait clairement davan-

tage de marge de manœuvre aux chefs de service et d’établissement.

CHSCT

Pour les CHSCT, le gouvernement entend imposer dans la Fonction publique ce qu’il a imposé dans le privé : une fusion des comités tech- niques (CT) et des CHSCT.

Obtenue de haute lutte en 2010 lors des accords de Bercy, cette instance, rat- tachée au CT mais indé- pendante dans son organisation, oblige les employeurs pu blics à respecter leurs obli- gations en matière de santé et de conditions de travail.

L’action du SNES et de la FSU a fait de cette ins- tance un véritable outil syndical en contraignant le ministère et les recto- rats à modifier leurs pra- tiques (épreuves d’EAF, réforme des STI…) ou à anticiper les conséquences de certaines réformes sur les conditions de travail des personnels (réforme du collège, du lycée...).

CT et autres instances

Concernant les CT, les projets actuels ne prévoient pas de modifier leurs

compétences (modifications des sta- tuts, rémunération, régime indem - nitaire, création/suppression de postes...). Mais les votes émis lors de ces élections conditionnent la repré- sentativité des organisations syndi- cales dans de nombreuses instances de concertation : au niveau national, dans toutes les instances de la Fonc- tion publique, au conseil supérieur de l’éducation (consulté sur les pro- grammes d’enseignement, l’organisa- tion du système scolaire…) ; au niveau académique dans les instances regrou- pant l’ensemble des acteurs de l’édu- cation (préfet, collectivité territoriale, parents d’élèves…).

Ces élections représentent un enjeu majeur pour montrer au gouverne- ment l’attachement des personnels au paritarisme, pilier du statut qui prévoit notamment que les fonctionnaires par- ticipent, par l’intermédiaire de leurs représentants, à leur gestion collective et à l’organisation des services publics.

Elles le sont aussi pour renforcer la représentativité du SNES et de la FSU et ainsi donner les moyens aux élu-e-s pour peser sur les projets néfastes de ce gouvernement. Il est donc essentiel que la totalité des syn- diqués et sympathisants du SNES et de la FSU et, au-delà, l’ensemble de la communauté éducative votent lors de ces élections.

Enjeux majeurs pour les personnels

Du 29 novembre au 6 décembre 2018 se dérouleront les élections professionnelles dans l’ensemble de la Fonction publique. Ces deux pages ont pour vocation de vous présenter les enjeux de ce scrutin, les axes des campagnes que le SNES et la FSU ont lancés dès l’année dernière et le rôle que nous souhaitons vous confier en tant que secrétaire, trésorier ou responsable SNES de votre établissement.

Ces deux pages ne sont pas exhaustives, nous vous communiquerons des informations plus précises dans les nombreuses publications (L’US, spécial Catégories, Courrier de S1, affiches, tracts, mails…) que nous vous ferons parvenir. Pour toute question, vous pouvez contacter votre section académique ou nous contacter à l’adresse secgene2@snes.edu.

Signez et faites signer la pétition que la FSU a initiée pour la défense des CAP et des CHSCT :

http://fsu.fr/Pour-le-respect-de-nos-droits-PAS-TOUCHE-AUX-CAP-ET-CHSCT.html

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L E S É L E C T I O N S P R O F E S S I O N N E L L E S

P

our sa campagne, le SNES-FSU a décidé de montrer sa capacité à proposer des réponses sur les sujets qui préoccupent l’ensemble des per- sonnels dans l’exercice de leur métier au quotidien et les propositions qu’il formule pour leur réalisation. En cela, il se distingue des autres organisa- tions syndicales par sa capacité à apprécier, quel que soit le gouverne- ment, si les projets qui sont proposés vont dans le sens d’une amélioration du système éducatif profitable aux élèves comme aux personnels. Il se distingue aussi par sa capacité à allier discussions et mobilisations pour obtenir des avancées.

Cette campagne a vocation à s’adres- ser à tous les personnels qu’ils soient professeurs, conseillers principaux d’éducation ou psychologues de l’Éducation nationale, titulaires ou non ou bien AED ou AESH. Le SNES- FSU a décidé de mettre en avant trois thèmes : les salaires, le temps de travail et les effectifs. Pour cela, trois sites internet ont été dévelop - pés : www.salairecorrectexige.fr, www.42h53.fret www.alerte-effectifs.fr.

Les données qui figurent sur ces sites proviennent d’études menées par dif- férents organismes (DEPP, OCDE…) ou de documents ministériels et mon- trent les difficultés ou les inégalités que subissent les personnels dans l’exercice de leur métier. Ils déclinent les revendications du SNES-FSU sur ces sujets. Sur chacun de ces sites, une rubrique permet aux collègues de témoigner. Il est important d’in- viter les collègues à consulter ces sites et à y déposer leur témoignage.

Par ailleurs, une campagne d’affiches a été lancée. Vous en avez reçu quelques-unes en fin d’année dernière.

D’autres vous parviendront régulière- ment. N’hésitez pas à les afficher sur le panneau syndical.

La FSU a lancé une campagne sur les réseaux sociaux que nous relaierons dans nos publica- tions. Elle est basée sur l’ancrage sur le terrain de tous les militants de la FSU, symbolisé par le message

«  Engagé-es au quotidien  ». Après avoir traité des salaires et de l’emploi, elle traitera, à cette rentrée, des conditions de travail.

Quel rôle pour le S1 ?

Votre rôle en tant que représentant du SNES-FSU dans l’établissement est essentiel à tout moment du cycle élec- toral. Il peut être plus ou moins impor- tant suivant le temps que vous pouvez ou souhaitez y consacrer. N’hésitez pas à contacter votre section acadé- mique pour tout renseignement. Nous mettrons un site internet à la disposi-

tion des électeurs. Vous pourrez ainsi obtenir des informations et renvoyer les collègues vers ce site pour les ren- seigner.

Si une partie de la campagne sera dématérialisée sur les boîtes mail académiques, il est fondamental que le SNES-FSU soit visible sur le panneau syndical de la salle des professeurs. C’est la rai- son pour laquelle nous vous invi- tons à diffuser les affiches et tracts que nous vous faisons parvenir.

À compter du mois d’octobre, débutera le processus électoral (affichage des listes d’électeurs, récu- pération des notices de vote…). À l’aide des documents que nous vous fourni- rons, vous pourrez, en complément du site internet, être un interlocuteur privilégié pour renseigner les col- lègues. Vous serez aussi destinataire des publications du SNES-FSU. Nous vous solliciterons pour les distribuer dans les casiers des personnels. En cas d’empêchement, indiquez-le à votre section académique.

Le scrutin se déroulera du 29 novem- bre au 6 décembre. Tous les person- nels de l’établissement, titulaires ou non, personnels d’enseignement, d’éducation, de psychologie, adminis- tratif, AED, AESH sont appelés à voter.

Nous vous donnerons ultérieurement tous les renseignements pour vous permettre de voter et de faire voter vos collègues. L’un des enjeux sera de rappeler aux collègues que voter SNES-FSU aux scrutins CAP et CCP, c’est voter FSU aux scrutins CT.

Quel que soit votre investissement, nous ne doutons pas que celui-ci sera un atout pour la victoire du SNES et de la FSU lors de ces élections.

Pour agir ensemble

Le SNES et la FSU ont lancé leurs campagnes en vue des élections professionnelles.

Complémentaires, ces campagnes mettent en avant le travail au quotidien des élu-e-s et militant-e-s du SNES et de la FSU auprès des collègues.

OUVRIR SA BOÎTE MAIL ACADÉMIQUE

La boîte mail académique (mail profes- sionnel) est un outil essentiel pour per- mettre aux collègues de participer au scrutin. Attention, il ne faut pas la confondre avec I-Prof, l’ENT ou la boîte mail éventuellement mise à disposition par la collectivité territoriale.

Il est donc essentiel que les collègues sachent comment accéder à cette boîte mail académique et s’y rendent avant le début du scrutin pour la vider éventuel- lement : https://www.snes.edu/Acceder- a-votre-messagerie-professionnelle.html.

Pendant la période électorale, elle leur permettra de récupérer des informations indispensables concernant leur partici- pation aux scrutins.

(8)

S

i les réformes du lycée et du baccalauréat se mettaient en place, le lycée serait réduit à une juxtaposition de parcours individuels, antichambre d’une sélection vers l’enseignement supérieur, où les places sont comptées.

L’enjeu de l’orientation post-bac deviendrait central mais s’entend davantage comme de la gestion de flux à la charge des enseignants, investis de nouvelles missions, notamment comme professeurs principaux. Généra- lisation du contrôle local pour un diplôme de baccalauréat de moins en moins national, promotion des parcours individuels pour des lycéens condamnés à jouer le jeu de la concurrence dans un marché éducatif où l’enseignement privé occupe de plus en plus le terrain, l’ensemble des projets ministériels font système et augure d’une vaste recomposi- tion de l’Éducation nationale, des programmes jusqu’aux mis- sions des personnels en passant par les structures.

Le spectre des réformes

À coup de notes de service et de vademe- cum, le ministre entend anticiper la mise en œuvre des réformes dont, pourtant, la teneur est encore aujourd’hui officieuse. Probablement publiés au cœur de l’été, décrets et arrêtés fixeront

l’entrée en application de tous les textes pour 2019. Or, dès cette année, chaque élève de Seconde générale, technologique ou profes- sionnelle passera avant le mois d’oc- tobre un «  test de positionnement  » censé «  identifier ses acquis et ses besoins  » en français comme en mathématiques. Un profil individuel

serait ainsi disponible, permettant de «  construire un dis- positif d’accompagnement personnalisé et adapté » dans la perspective de l’orientation en Première. L’accent mis sur l’accompagnement personnalisé ne manque pas de piquant quand, dans le même temps, les réformes en pro- gramment la disparition pour l’année suivante. Effacé des grilles horaires à partir de 2019, il devrait être pris sur la marge d’autonomie pour les élèves qui en auraient besoin.

À quoi peuvent donc alors servir ces évaluations nationales

si le repérage de difficultés scolaires ne débouche pas sur des possibilités concrètes de remédiation ? Où sont les moyens qui permettraient aux personnels de mieux enca- drer les jeunes ? On sait que les effectifs par classe vont continuer de croître en particulier en Seconde. Alors que 79 % des classes comportaient déjà plus de 30 élèves en 2016 contre 74,5  % en 2010, tout porte à croire que la pause démographique prévue en septembre ne per- mettra pas d’améliorer les conditions d’ensei- gnement. Après trois années consécutives d’augmentation, les effectifs du second cycle général et technologique vont se stabiliser pour la rentrée 2018, avant de repartir fortement à la hausse

dès 2019.

Parcoursup, le goulet d’étranglement

Au 14 juillet, plus de 100 000 bacheliers étaient encore en attente d’une affectation dans l’enseignement supérieur, situa- tion d’autant plus compliquée que les critères d’admission ou de refus sont par- ticulièrement obscurs. Entre les attendus des universités, les critères géographiques, les algo- rithmes locaux, le manque de places dans le supérieur par rapport aux demandes, le bachelier est soumis à un parcours du combat- tant très anxiogène, accentué par les contraintes matérielles, notamment en matière de logement, qui pèsent sur la grande majorité d’entre eux.

Sous le prétexte d’abandonner le tirage au sort d’APB (0,5  % des bache- liers), la procédure mise en place ins- titue une sélection de fait à l’Univer- sité, dont les enfants des classes populaires sont les premières victimes. La phase complémentaire d’affec- tation et les commissions académiques d’accès à l’en- seignement supérieur, parfois réduites à un simple numéro vert entre le l4 juillet et le 15 août, institution- nalisent l’orientation par défaut et ne pourront en aucun cas masquer le manque de places, en particulier pour les bacheliers technologiques et professionnels. Le SNES- FSU demande dans les plus brefs délais un bilan de

L’année de tous les dangers

En cette rentrée 2018, il pèse sur le lycée la menace d’un démantèlement organisé par un échafaudage de réformes imposées à marche forcée sans l’ombre de possibilités de discussions.

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Parcoursup pour une refonte du système d’affectation post-bac et un plan d’urgence d’investissement dans l’en- seignement supérieur.

Séries technologiques : l’apparence d’un maintien

Cette rentrée risque d’être la dernière où des jeunes pour- ront préférer opter pour une série technologique plutôt que générale ou professionnelle. Car si dans l’affichage les séries technologiques semblent maintenues à la rentrée 2019, en fait ce ne sera pas tout à fait le cas.

Ainsi, et notamment grâce à l’action du SNES-FSU, toutes les séries seraient maintenues, mais l’introduction d’un tronc commun entraînera en fait un affaiblissement de la spécificité technologique. Pour les séries STI2D et STMG les spécialités ne seraient déployées qu’en classe de Terminale sous forme d’enseignements spé - cifiques intégrés aux enseignements transversaux : Ingé- nierie, Innovation et développement durable en STI2D, et Management, sciences de gestion et numérique pour STMG.

En classe de Seconde, la transformation des enseignements technologiques d’exploration en options facultatives, en supprimant les possibilités de couplage vont tarir un peu plus les flux d’élèves vers les séries technologiques.

Ainsi durant toute l’année 2018-2019 la question de savoir ce qui pourra être conservé des séries technologiques prendra des formes différentes :

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ÉDUCATION PRIORITAIRE :

NOUVELLE INDEMNITÉ REP+, NOUVELLE CARTE À VENIR

Depuis le milieu des années 2000, les écarts de réussite entre les élèves de lʼéducation prioritaire et les élèves hors EP se creusent. Les seules réponses des gouvernements ont été toujours plus de déréglementation menant à une école à deux vitesses. La dernière carte de lʼEP de 2015 avec lʼinstauration des REP+ et des REP nʼa pas mis fin à ces dérives.

La carte construite non sur les besoins réels mais sur un nombre déterminé de réseaux a conduit à la sortie injustifiée des lycées et de nombreux collèges de lʼÉducation Prioritaire. Le ministre a annoncé pour la rentrée 2019 une nou- velle carte, tout en précisant que lʼEP était territoriale, mais aussi « individuelle » pour combattre les fragilités scolaires et sociales quel que soit le territoire. Ces

propos font craindre une dissolution des moyens et un rétrécissement de la carte.

Les premières annonces ministérielles concernent une augmentation de lʼin- demnité REP+. Cette revalorisation annoncée lors de la campagne prési- dentielle devrait sʼélever à 3 000 €. Elle serait saucissonnée : une augmentation de lʼindemnité REP+ de 1 000 € a priori versée à partir de septembre 2018, suivie dʼune seconde à partir de 2019. Le com- plément serait attribué « au mérite » aux équipes de certains établissements seu- lement, adossé « aux progrès des élèves et à lʼaccomplissement du projet dʼéta- blissement qui y contribue ». Le dispositif atteindrait son rythme de croisière en 2020. Le SNES-FSU conteste ce mon- tage qui risque de renforcer les pressions

managériales et de désolidariser les équipes plutôt que de les souder.

Le SNES-FSU informera et mobilisera dans les semaines suivant la rentrée pour obtenir une carte de lʼéducation prioritaire rénovée et élargie, à hauteur des besoins de chaque académie, établie sur des critères nationaux intégrant les lycées, permettant à tous les établisse- ments concernés dʼavoir accès aux conditions les plus favorables, en termes de moyens, de conditions de travail, de carrières et de rémunérations des per- sonnels.

Il mettra à disposition des personnels des cahiers de revendi cations. Un stage natio nal sur lʼÉducation prioritaire est organisé les 8 et 9 novembre 2018 à Paris.

Comment attirer les jeunes entrant en Seconde vers des options technologiques qui ne seront qu’optionnelles ?

Comment organiser les enseignements, avec des ensei- gnements spécifiques qui n’arrivent qu’en Terminale ?

Comment limiter l’effet des diminutions horaires sur les postes dans les établissements ?

Comment les enseignants de disciplines technologiques pourraient s’investir dans les enseignements du «  numé- rique  » : les «  Sciences numériques et technologie  » en Seconde et l’enseignement de spécialité «  Numérique et sciences informatiques  » ?

L’autre aspect concerne la place des sciences de l’ingénieur dans le lycée général désormais sans séries. En effet pour un jeune souhaitant suivre un tel parcours, il n’existe qu’une combinaison raisonnablement envisageable : les trois spé- cialités mathématiques, physique-chime et sciences de l’in- génieur en Première, et les deux spécialités mathématiques et sciences de l’ingénieur (qui comportent alors deux heures de physique-chimie) en Terminale. Mais cela correspondrait à contraindre les choix des jeunes et serait opposé à «  l’es- prit de la réforme  ». Preuve peut-être qu’il faudrait juste- ment changer cet esprit, ou abandonner la réforme…

Attirer les jeunes vers les formations technologiques, essayer de préserver les postes d’enseignants de spécialité technologique, traiter la place des sciences de l’ingénieur, il n’y aura pas trop d’une année pour préparer la rentrée 2019 et éviter un effacement définitif des formations tech- nologiques au lycée.

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Téléphone portable au collège

Vendue comme une interdiction dans les médias, la loi fait perdurer le statu quo existant puisque le règlement intérieur fixera toutes les règles (loi n° 2018-698 du 3 août 2018) : lieux de l’interdiction, modalités de confis- cation (qui pose la question de la respon sa bilité des personnels en cas de vol ou de casse), permission des usages pédagogiques.

Il n’est pas acceptable qu’une part de la liberté pédagogique des enseignants soit soumise au règlement intérieur.

Attention, les démarches de type

« Apportez votre appareil numé- rique » remettent en cause le principe de gra- tuité de l’enseignement et de l’égalité des élèves face aux apprentissages dans ce cadre.

Devoirs faits

« Devoirs faits » s’adresse aux élèves volontaires, 4 heures par semaine.

Le projet est présenté au CA et inté- gré au projet d’établis sement.

Le ministère a mis en ligne un vade- mecum prescriptif, mais sans valeur réglementaire. L’encadrement est assuré par des enseignants volon- taires rémunérés en HSE, des AED, les CPE, les VSC, autres personnels, des intervenants extérieurs...

Faire respecter les droits

Les AED peuvent intervenir sur leur service ou en dehors avec leur accord et rémunérés en HS. Attention à ce que « Devoirs faits » ne conduise pas à dépouiller les vies scolaires de moyens.

Les volontaires en service civique (VSC) recrutés directement par le ministère de l’Éducation natio- nale peuvent intervenir pour 30 heures maximum. Un VSC n’est pas un AED. Ses missions sont cadrées. Si aucune condition de diplômes n’est requise pour le recru- tement d’un VSC, un niveau de qua- lification inférieur au bac n’est pas

Rentrée 2018 : imposons nos choix

Alors que les annonces médiatiques se focalisent sur le téléphone portable et la nouvelle rentrée en musique, la réalité dans les collèges est la hausse des effectifs, une pression managériale

toujours plus forte sur nos pratiques et une réforme annoncée de l’éducation prioritaire.

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NOUVEAUX PROGRAMMES : À LA RENTRÉE 2018  ?

Les programmes de français, mathématiques et EMC devraient être modifiés dès la rentrée 2018. Pour les sciences, les modifications seraient plus tardives, même si le Conseil supérieur des programmes a publié en juillet sur son site un projet d’aménagement des programmes actuels. Un vademecum et un programme ont été publiés pour l’enseignement facultatif de chorale.

Pour le français, les mathématiques et l’EMC, les modifications sont profondes (voir analyse du SNES-FSU en ligne dans

« Nos dossiers »). Des repères de progressivité annuels écrits pendant l’été devraient s’appliquer aussi à la rentrée 2018 ! (note de service non publiée à l’heure où nous écrivons ces lignes). Ce calendrier n’est pas respectueux du travail des enseignants. Le SNES-FSU a demandé le report de cette mesure.

En outre, pour le SNES-FSU, les éventuels repères de pro- gressivité – qu’il demande depuis 2016 – doivent figurer dans les programmes eux-mêmes (arrêtés réglementaires) et faire l’objet d’une consultation. Concernant la chorale, le vademe- cum publié en juin peut être un point d’appui pour faire appli- quer la nouvelle réglementation concernant l’enseignement facultatif : « 72 heures annuelles dont au moins une heure hebdomadaire ».

Néanmoins, de nombreux établissements attendent toujours un abondement des dotations pour permettre sa mise en place effective. Quant au programme de chorale non publié à l’heure où nous écrivons ces lignes, le SNES-FSU appelle les enseignants à exercer leur liberté pédagogique concernant le choix du répertoire, le nombre et de la nature des concerts et manifestations dans lesquels ils s’engagent.

acceptable : https://www.snes.edu/

Vademecum-Devoirs-faits.html Pour le SNES-FSU, l’aide aux élèves doit se faire avant tout dans la classe, par les enseignants. Cela nécessite des effectifs raisonnables et les moyens de travailler en groupes à effectif réduit.

Évaluation en classe et au DNB : le naufrage

Le bilan des modalités de l’évaluation et du DNB est catastrophique.

L’évaluation en classe

Les équipes enseignantes ont subi de multiples pressions et injonctions pour abandonner les notes au profit de positionnement sur des items.

À la rentrée 2018, aucun texte régle- mentaire ne permet d’imposer une évaluation « par compétences ».

C’est aux équipes pédagogiques de décider de la (ou des) forme(s) d’évaluation qu’elles souhaitent mettre en place quel que soit le niveau.

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DNB rénové : premier bilan

En refusant de rompre avec la réforme du collège, le ministère conti- nue de vider de son sens le DNB. Les bilans de cycle, épreuves orale et écrites, sont déconnectés des appren- tissages réels et pauvres en contenus.

En l’absence de cadrage national, les modalités locales ont induit des dérives qui renforcent les inégalités entre les élèves et les établissements ; ce qui participe à la perte de sens du métier pour les collègues.

Livret scolaire unique numérique (LSUN)

La mise en place du LSUN a été chaotique.

Les nouveaux bilans périodiques de man dent un travail considérable dû à la multi plication des rubriques (élé ments de programme, EPI, AP, parcours et attestations).

Au final, les collèges ont souvent pro- duit des documents trop longs et illi- sibles pour les familles et les élèves.

Le SNES-FSU demande la remise à plat et la réécriture de tous les textes sur l’évaluation au collège.

Une organisation du collège renvoyée au local

L’arrêté du 16 juin 2017 assouplit la réforme du collège en ce qui concerne les EPI. Mais elle a surtout augmenté l’autonomie c’est-à-dire l’obligation d’autofinancer sur ces moyens pro- pres une partie des enseignements.

La marge horaire de 3 heures finance les enseignements facultatifs (bilangues LVER, enseignements de langues et cultures européennes ou régionales, les langues et cultures de l’Antiquité, enseignement de

chant choral). Dans un contexte de hausse démo- graphique et de pénurie de moyens, cette situation ne peut que renforcer les tensions et les concurrences entre les

Aucun texte réglementaire ne leur impose d’y participer.

Le SNES-FSU appelle les collègues à s’organiser collectivement dans les établissements pour ne rien se laisser imposer par ces hiérarchies intermé- diaires installées et pilotées par les chefs d’établissement. Pour le détail du fonctionnement de ces conseils, voir le Courrier de S1 n° 2.

Pression sur la mise

en place d’« école du socle »

Les CP à 12 en REP+ confrontent cer- taines écoles primaires à un manque de locaux. Il est alors tentant d’utili- ser les locaux de collèges plus spa- cieux pour héberger des classes de CM2, voire de CM1. Ce type de fonc- tionnement s’installe surtout en REP+

et en zone rurale. Les DASEN y gref- fent alors un projet d’échanges de service en lien avec l’organisation du cycle 3 remettant au goût du jour l’expression d’«  école du socle  » qui tend à primariser la classe de Sixième.

Les «  expérimentations  » qui tentent d’imposer des échanges de service entre le premier degré et le second degré sont une attaque de plus contre nos métiers. Mais personne ne peut nous les imposer, la réglementation est très claire, pour les collègues du premier degré et pour les professeurs certifiés ou agrégés. Toute expéri- mentation pédagogique doit se faire avec l’aval du CA, mais ne peut pas déroger au statut des enseignants du second degré.

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personnels, les disciplines et les éta- blissements. Elle peut renforcer aussi le poids du chef d’établissement et des différents conseils si les ensei- gnants ne sont pas vigilants et soli- daires.

Vous trouverez le détail des assou plis - sements sur la partie collège du site du SNES-FSU : https://www.snes.edu/

Les-militants-et-contacts-du-secteur- college.html.

Pédagogiques, de cycle, école-collège, que faire de tous ces conseils ?

Seuls les conseils d’enseignement font partie de nos obligations régle- mentaires de service. Ils sont le lieu privilégié d’élaboration des choix col- lectifs des équipes, dans le respect de la liberté pédagogique reconnue par la loi.

Conseil pédagogique, de cycle, école- collège ne peuvent émettre que des propositions. Il faut veiller à ce qu’elles ne viennent pas en contradiction avec celles des équipes ou qu’elles s’y subs- tituent. Le conseil école-collège et le conseil de cycle 3 s’inscrivent dans une vision du système éducatif fondée sur un bloc école-collège. Loin d’être des lieux d’élaboration collec- tive, ils visent à l’imposition de « bonnes pratiques » et de modèles (pour l’évaluation par exemple). Les ensei- gnants du second degré appe- lés à y siéger sont désignés par les chefs d’établissement.

SECTIONS D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET PROFESSIONNEL ADAPTÉ (SEGPA)

La SEGPA accueille des collégiens connaissant « des difficultés scolaires graves et persistantes auxquelles n’ont pu remédier les actions de prévention, d’aide et de soutien ». Prévue par la circulaire n° 2015-176, l’inclusion des élèves est variable d’une SEGPA à l’autre, de partielle à totale. Souvent imposée, elle pose de redoutables problèmes organisationnels et pédagogiques. La SEGPA n’est pas une ULIS et ne doit pas devenir un simple dispositif au même titre que les PPRE. Il faut donc rester vigilant pour éviter toute dilution partielle de cette structure dans le collège.

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A C T U A L I T É S / V I E S C O L A I R E

Des personnels d’éducation toujours en nombre insuffisant

Cette rentrée s’effectue à nouveau sans emploi de CPE supplémentaire alors que les effectifs élèves attendus sont à la hausse. Situation d’autant plus dégradée avec la perte de 50 postes au concours externe et de 53 postes non pourvus au concours réservé. Le manque de titulaires persiste, le vivier de titulaires remplaçants reste exsangue et le recours aux contrac- tuels explose. Trop de CPE ont des effec- tifs d’élèves à suivre incompatibles avec un exercice serein de leurs missions. Cette situation est source de souffrance au tra- vail comme l’illustre la récente enquête du SNES-FSU auprès de la catégorie.

Le SNES-FSU a réitéré auprès de la DGRH la demande d’ouverture de listes com- plémentaires. L’amélioration des condi- tions de travail et l’exercice du métier dans toutes ses dimensions passent par une augmentation du taux d’encadre- ment. Le SNES-FSU poursuit sa cam- pagne pour résoudre la question de l’adé- quation entre les moyens en postes et les effectifs d’élèves à suivre. La qualité du suivi éducatif et la reconnaissance du métier en dépendent.

Il a réalisé une projection chiffrée des emplois nécessaires à un accompagne- ment éducatif efficace. L’hypothèse la plus basse conclut à un déficit de 1 304 emplois, à créer immédiatement pour couvrir les besoins les plus urgents. Celle plus ambitieuse, qui permettrait d’affec- ter un CPE au suivi de 250 élèves, porte ces créations à 7 000, dans le cadre d’un plan pluriannuel.

Une circulaire de missions encore confrontée à bien des résistances institutionnelles

Faire respecter les avancées de la circulaire de missions est une bataille d’actualité. Le SNES-FSU a dénoncé le faible accompa- gnement institutionnel du texte de 2015 qui fait perdurer le hiatus entre métier prescrit par les textes et métier imposé

par les hiérarchies intermédiaires dans trop d’EPLE. Des chefs d’établissement et IPR persistent dans une lecture à contre- sens, héritée des années 2000 : un CPE

« chef de service », « conseiller technique » du seul chef, loyal et ne devant pas comp- ter son temps (et surtout pas respecter les 35 heures hebdomadaires), chargé de rédiger «  un projet de vie scolaire  ». Ces résistances avérées sont inacceptables et doivent cesser. D’autres mesures de cla- rifications sont indispensables comme la remise à plat du concours, dont les atten- dus d’épreuves sont souvent en contra- diction avec la circulaire. La formation ini- tiale et continue doit également être mise en adéquation avec l’ambition éducative du texte de 2015. C’est pourquoi le SNES- FSU porte une lecture offensive de la cir- culaire de missions car là où la reconnais- sance du métier est en place, elle a permis de conforter bien des CPE dans leurs pra- tiques et le respect de leur statut.

Pratique accrue de profilage de postes à combattre

Autre offensive, le profilage de postes de CPE dans plusieurs académies. Des mis- sions ordinaires de la circulaire sont isolées pour être instrumentalisées et servir de prétextes à un profilage des postes. Pour le SNES-FSU, «  s’adapter à des publics particuliers  » ainsi que le travail en inter- nat font partie intégrante des missions de tous les CPE, quel que soit l’établissement d’affectation, y compris REP et REP+. La circulaire de 2015 n’est pas un catalogue où chacun ferait son marché, mais un document de référence pour tous, qui affirme le sens de l’activité éducative et les responsabilités propres et partagées.

Le SNES-FSU rejette ce profilage, il a inter- pellé l’IG-EVS qui a indiqué saisir la doyenne de l’Inspection générale.

«  Rendez-vous de carrière  »  : le SNES-FSU au côté des CPE

Le cadrage national et la double évaluation sont des avancées. Mais la création d’une

CPE : pour une réelle ambition éducative

Effectifs en hausse, postes en moins, la situation des personnels d’éducation sera encore fragilisée à la prochaine rentrée.

agrégation d’éducation et d’un corps d’ins- pection spécifique, issu de celui des CPE, restent une revendication d’actualité. Lors de l’audience de juin auprès de l’IG-EVS, le SNES-FSU a réaffirmé le souhait d’une inspection mieux ancrée dans les réalités de terrain des CPE et demandé que les IPR cessent d’imposer lors des inspections l’animation de séances (réunion AED, for- mation de délégués, groupe de suivi contre le décrochage...). Cette façon de faire est trop restrictive, voire artificielle, pour ren- dre compte de la variété et de la richesse du travail éducatif. L’IG-EVS s’est engagé à passer la consigne auprès des IPR de cesser ces pratiques.

Statut dérogatoire à reconquérir

Les inquiétudes de la catégorie sont vives et justifiées depuis la sortie des CPE du régime dérogatoire au statut général de la Fonction publique. Après la modifica- tion de la composition des CAP des CPE, c’est maintenant la future note de service mouvement qui va acter les consé- quences d’une entrée des CPE dans le droit commun nous éloignant peu à peu des enseignants. Au-delà de l’aspect tech- nique, c’est bien d’une attaque politique qu’il s’agit. L’enjeu est aussi profession- nel, au sens où se joue ici le positionne- ment des CPE au sein des équipes péda- gogiques. C’est pourquoi le SNES-FSU a opté pour une stratégie offensive et va mener la bataille du paritarisme en exi- geant d’entrée la réintégration des CPE dans le statut dérogatoire.

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L

e rôle et la place des missions de ces personnels dans les établissements méritent mieux que d’en faire « un petit boulot » sur un siège éjectable qui chaque année menace de se déclencher avec le non-renouvellement du contrat.

Assistant d’éducation : roulement à bille

de l’établissement

Le statut a été créé en 2003 en substi- tution des MI-SE et des aides-éducateurs.

Les AED sont recrutés sur la base d’un CDD établi par le chef d’établissement, après validation du recrutement et des termes du contrat par le CA. D’une durée maximum de trois ans renouvelables jusqu’à une durée totale de six ans, les contrats sont très souvent d’un an. Le service à temps plein est de 1 607 heures annualisées réparti sur 39 à 45 semaines maximum. Le crédit de formation (à déduire du temps de travail annuel) est de 200  heures pour un temps plein, 100 heures pour un mi-temps. Il est attri- bué par le chef d’établissement lorsqu’un AED est inscrit à une formation (univer- sitaire ou professionnelle).

Pour tous les AED, le SNES-FSU a obtenu un congé pour examen sans récupération (durée de la session augmentée de deux jours de préparation).

Toute mission effectuée en dehors de celles spécifiées dans le contrat de travail doit faire l’objet d’un ordre de mission, comme par exemple la surveillance de devoir ou d’examen.

L’AED est difficile à joindre : pas de casier en salle des profs (lieu qu’il n’ose pas trop fréquenter)  ; souvent en vie scolaire ; en salle d’étude et régulièrement dans les couloirs. De plus, ils sont sous la double tutelle du chef d’établissement (leur chef de service) et de plus en plus de certains CPE, très désireux d’asseoir une autorité sur des personnels (pour rappel le CPE

organise le service des AED mais n’est pas leur chef). Toutefois, l’AED vote comme les autres et le SNES-FSU se fait fort d’être le seul syndicat à les repré- senter comme il se doit.

Assistant pédagogique : en voie de disparition

Les assistants pédagogiques sont des AED obligatoirement recrutés sur la base d’un diplôme de niveau bac +2, avec priorité aux étudiants se destinant aux carrières de l’enseignement. Leur service spécifique est consacré « à des fonctions d’appui aux personnels enseignants pour le soutien et l’accompagnement pédago- giques » (circulaire n°  2006-065 du 5 avril 2006). Ils peuvent se voir confier des services mixtes (AP et AED). Leur service, qui ne peut excéder un mi-temps, est réparti sur 36 semaines maximum. Ils disposent d’un crédit de 200 heures (au prorata selon la quotité de service d’AP) pour la préparation de leurs interventions.

À ce crédit, s’ajoute le crédit formation.

Bien qu’en recul, il subsiste quelques contrats d’AP dans certains établisse- ments. De nature discrète, l’AP est tou- jours en porte-à-faux dans l’établissement, pas vraiment professeur, pas vraiment surveillant, le socle même de leur contrat est dérogatoire à celui des AED. Toutefois, le SNES-FSU représente ces personnels dont l’importance semble croître à en juger par les récentes déclarations du ministre en ce qui concerne les prérecru- tements.

AESH : les derniers arrivés

Ils sont recrutés en application de l’article L.917-1 du code de l’éducation et du décret 2014-724 du 27 juin 2014. Si la prescription d’accompagnement correspond au moins à l’année scolaire, le contrat est établi jusqu’au 31  août ; pour un remplacement, le contrat correspond à la durée du rem- placement. Au terme de six années d’ac-

AED-AESH-AP  : qui sont-ils ?

La situation des AED, AESH et AP, déjà difficile, se détériore davantage encore à cette rentrée. Le nombre de contrats dans les établissements diminue, avec comme conséquence la dégradation des conditions d’encadrement des élèves.

complissement des fonctions, le contrat est à durée indéterminée. Leur temps de service est annualisé comme celui des AED. De même que pour les AED, un ordre de mission est nécessaire pour toute mis- sion qui n’est pas explicitement inscrite au contrat des AESH ; la surveillance de devoir ou d’examen par exemple.

Parce qu’après tout : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Les AESH sont les champions de cette caté- gorie ! Ils ont commencé comme AVS, des contrats d’AED modifiés pour les orienter vers l’aide aux élèves en situation de han- dicap. Puis en 2014 le législateur a décidé de mettre un terme à ceci en créant le statut d’AESH, c’est-à-dire en pérennisant la dérogation accordée aux AVS. Et si cela ne suffisait pas, il existe trois statuts d’AESH : les individuels, les mutualisés et les collectifs (AESH-I affectés à un élève et un seul ; AESH-Mut  recrutés par les établissements ; AESH-Co travaillant dans les ULIS et autres dispositifs d’accueil d’élèves en situation de handicap).

Les AESH sont coordonnés dans l’EPLE par un faisant fonction : le coordonnateur.

Il régule leur emploi du temps et fait l’interface entre les collègues et l’admi- nistration. C’est ce coordonnateur qu’il faut trouver pour généralement avoir accès aux AESH.

Pour finir, il faut savoir que ces personnels courent toujours après un contrat : comme l’administration peine à recruter, les AESH sont massivement des CUI que le rectorat passe ensuite en CDD au terme de deux années. Puis s’enchaînent six années en CDD avant d’espérer toucher du doigt un CDI. Inutile d’insister sur l’ab- surdité d’une telle situation. Le SNES-FSU revendique la création d’accords de fonc- tionnaire pour ces collègues afin qu’un véritable recrutement soit possible et que la fonction soit, comme le besoin, pérenne et stable, et que l’État puisse pleinement remplir son rôle de service public.

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A C T U A L I T É S / O R I E N T A T I O N

Une mise en place pleine d’espoirs

Les Psy-ÉN et les DCIO, dès le 1erseptem- bre 2017 se sont emparés de leur nouveau statut et de leur nouvelle appellation et l’ont revendiqué au sein des équipes édu- catives. Dans la plupart des EPLE, les choses se sont passées naturellement.

Les carnets de rendez-vous dans les éta- blissements n’ont pas désempli, signe que les missions mieux identifiées s’inscrivent bien dans la continuité de celles des ex-

«  CO-Psy  ». Après des années de lutte, les collègues pouvaient espérer pouvoir enfin déployer leurs missions au sein des EPLE et dans les CIO. Mais c’était sans compter avec le retour au pouvoir des tenants d’une conception de l’orientation guidée par des objectifs de limitation des poursuites d’études, à mille lieues d’une orientation progressive et ambitieuse pour tous les élèves.

Le retour de la perspective adéquationniste et de la maîtrise des destins scolaires

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a fait resurgir l’illusion d’une adéquation information/orientation/

emploi qui, par le biais d’une information sur les métiers en tension, inciterait les élèves à choisir des voies de formation, en particulier l’alternance, pour occuper d’hypothétiques emplois dans leur Région ! Les délais nécessaires aux formations, le peu de stabilité de l’emploi et la faible fia- bilité des prévisions devraient pourtant incliner à la prudence.

Les Régions ont donc demandé à inter- venir dans l’information des élèves. Il est désormais prévu que des organismes qu’elles auront mandatés viennent diffu- ser la «  bonne parole  » directement aux élèves dans leur établissement dans le cadre des 54 heures.

En prévoyant le transfert des délégations

régionales de l’ONISEP aux Régions, le gouvernement prend le risque de leur per- mettre de contrôler tout le circuit de l’in- formation sur les formations et les métiers et de porter un coup à la neutralité, à la fiabilité et à la gratuité de l’information en affaiblissant l’ONISEP.

Public captif et supposé plus malléable, les élèves seraient donc plus facilement

«  orientables  » pour exercer les emplois qui ne trouvent pas preneurs aujourd’hui…

Transfert des missions d’orientation sur

les professeurs principaux

Dans la précipitation, après avoir créé un deuxième professeur principal censé rem- placer le Psy-ÉN en Terminale, le MEN persiste en redéfinissant le rôle du pro- fesseur principal de manière très exten- sive. Remplaçant tous les autres membres de l’équipe pluriprofessionnelle, y compris pour le handicap, le «  nouveau  » profes- seur principal devrait de plus dispenser un «  enseignement d’orientation  » ! Omniscient sur les procédures d’orienta- tion et d’affectation du collège au postbac, y compris pour les élèves relevant de besoins particuliers, au fait de toutes les filières existantes, à même de comprendre les aléas de l’élaboration d’un projet d’ave- nir, voilà le profil du «  nouveau PP  » ! Les interventions du SNES-FSU ont permis de réintroduire l’intervention de l’équipe pluri - professionnelle mais la conception de fond demeure.

Le service public

d’orientation de l’Éducation nationale rayé de la carte ?

Pour parfaire les attaques contre les Psy- ÉN du second degré, le MEN a prévu de fermer les CIO, et de n’en conserver qu’un par département, et éventuellement quelques autres selon les Régions !

Au prétexte d’un recentrage sur les éta- blissements qui « libérerait du temps pour l’exercice des Psy-ÉN en EPLE  », ceux-ci seraient nommés dans les lycées. Mais, en l’absence de création de postes, le nom- bre d’établissements (collèges, lycées, LP) serait toujours le même et le travail tou- jours écartelé.

Dégradation des conditions de travail des Psy-ÉN qui seraient privés du travail de réflexion et d’analyse mené en équipe de CIO, mais aussi perte des ressources qu’of- frent les CIO à tous les élèves pour des conseils sur leur scolarité et leur orientation, et en particulier perte pour tous les jeunes allophones à la recherche d’une scolarisa- tion et à tous les élèves décrocheurs ou

« en délicatesse » avec leur établissement.

La riposte

Depuis l’annonce de ces projets, les Psy- ÉN se sont mobilisés, ont informé les usa- gers, interpellé les élus, rencontré les parents d’élèves… Une journée nationale le 5 juin à Paris a rassemblé le tiers de la profession.

La rentrée 2018 s’annonce difficile à plus d’un titre. C’est une autre conception de l’orientation que le MEN veut imposer.

Limitée à l’horizon du raisonnable, bornée par l’origine sociale, elle ne nécessiterait plus la présence de psychologues mais par contre... des entreprises ! Nous sommes tous concernés dans nos mis- sions, nos valeurs, nos conditions de tra- vail. Dès la première semaine de la rentrée, les Psy-ÉN informeront l’ensemble des équipes dans les EPLE et proposeront des actions communes (motions en CA, actions avec les parents) pour que l’orientation des élèves ne serve pas de cheval de Troie à la redéfinition des missions des ensei- gnants et des Psy-ÉN, à la disparition des CIO, et à l’affaiblissement du service public d’information et d’orientation de l’Éduca- tion nationale.

Psychologue de l’ÉN : question de transferts !

Il aura fallu moins d’un an pour que le ministère de Jean-Michel Blanquer ne cherche à remettre en cause le statut des Psy-ÉN pourtant obtenu de haute lutte par les personnels.

Références

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