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RENTRÉE 2015ANIMER LE S1

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Academic year: 2021

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SUPPLÉMENT AU N° 753 DU 28 AOÛT 2015 L ’ U N I V E R S I T É S Y N D I C A L I S T E C L A S S I Q U E M O D E R N E T E C H N I Q U E SNES (FSU) S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

L’année scolaire 2014-2015 s’est terminée avec un fort sentiment de colère devant l’attitude de la ministre qui a fait le choix du passage en force de sa réforme du collège. Colère et impression d’abandon tant les décisions ministérielles vont à l’encontre de ce qui fonde nos métiers et notre attachement à nos missions au service des jeunes qui nous sont confiés.

Cette rentrée doit être celle de l’engagement dans l’action de tous ceux qui veulent un second degré cohérent et efficace pour la formation de la jeunesse. Loin des dérives managériales et souvent démagogiques, accompagnées par des organisations syndicales qui ont fait le choix de renoncer à l’ambition pour tous et font la promotion d’une école répondant aux injonctions de l’OCDE.

Dans ce contexte délétère qui voit par ailleurs le gouvernement persister dans sa politique d’austérité et de remise en cause d’acquis sociaux par la mise en œuvre de la loi Macron, il est vital pour l’avenir de nos métiers de construire très vite la mobilisation pour obtenir entre autres que cette réforme du collège ne s’applique pas à la rentrée 2016.

Le SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré, se doit d’être moteur dans la construction de cette mobilisation en s’appuyant sur sa capacité à impulser les débats dans les établissements, à informer et à consulter les collègues sur les décisions, propositions ministérielles et sur leurs enjeux pour l’avenir du second degré et de nos professions.

Le rôle du secrétaire de S1 est décisif dans cette période au cours de laquelle la nécessité d’être au plus près des collègues est impérieuse.

Il est difficile et prenant, et les S1 doivent pouvoir s’appuyer sur les sections départementales, académiques et nationale pour le tenir.

Ce courrier du S1 contient les éléments sur les sujets d’actualité : réforme du collège bien sûr mais aussi situation dans les lycées, conditions de rentrée, situation de l’emploi fortement impactée par la crise du recrutement et la dévalorisation de nos métiers, mise en œuvre des nouveaux statuts et consultation sur le protocole dit

PPCR... N’hésitez pas à contacter les responsables départementaux, académiques et nationaux pour vous aider à animer des réunions des personnels ou avec les parents d’élèves, rédiger des affiches, des tracts, des adresses aux élus... et faire vivre le S1.

L’Université Syndicaliste, le journal du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU),

46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13 Directeur de la publication : Roland Hubert

Compogravure : C.A.G., Paris

Imprimerie : SEGO, Taverny (95) N° CP 0118 S 06386 - ISSN n° 0751-5839

L’U S

Roland Hubert

COURRIER DE S1

N U M É R O 1

RENTRÉE 2015 ANIMER LE S1

© Thierry Nectoux

S O M M A I R E

Intervenir dès la prérentrée 2

Organiser une AG dès la prérentrée 3

Accueillir et syndiquer les collègues 4

Accueillir les stagiaires, les EAP et les étudiants

5

Lycées : le ministère fait le mauvais choix de la continuité

6

Réforme du collège : programmes, évaluation, DNB, expérimentations,

éducation prioritaire, SEGPA 7-8-9 Faire le point de la rentrée

10-11

Faire vivre la section d’établissement 12-13

Dès la rentrée, syndiquer et rassembler 14

Lettre aux parents, tract ORS 27-28

Vie scolaire, orientation 29

Faire face à la « gouvernance en conseils » 30

Les ORS 31 Élections au CA

32-33 Abécédaire

Une rentrée offensive

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D A N S L’ É T A B L I S S E M E N T

Intervenir dès la prérentrée

modalités d’action. Le SNES-FSU a proposé dès le mois de juin qu’elle prenne la forme d’une manifestation natio- nale le samedi 9 octobre.

En tout état de cause, le SNES-FSU appelle à refuser toute anticipation ou expérimentation de cette réforme au cours de cette année scolaire.

En lycée, le ministère annonce de nouveau le bilan des réformes Chatel, qu’il n’a cessé de repousser depuis deux ans, mais encore une fois sans préciser de calendrier.

Il est donc, là aussi, important de faire pression pour obtenir enfin la remise à plat de ces réformes dont nous connaissons tous les méfaits.

La mise en place des nouveaux décrets nécessite une grande vigilance pour éviter les dérives ou mauvaises interprétations de la part de l’administration. Le SNES- FSU sera particulièrement vigilant et interviendra à tous les échelons de l’administration pour le respect des textes publiés.

Dans le même temps, le SNES et les syndicats des per- sonnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation lancent une consultation du 1erau 11 septembre sur le protocole PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations) proposé à la signature des organisa- tions syndicales par le ministère de la Fonction publique.

Un 4 pages spécial sur cette question est disponible et des analyses et explications sont accessibles sur le site du SNES-FSU.

Pour faire le point sur l’ensemble des questions qui se posent en cette rentrée au plan local et au plan natio- nal, pour préparer les réponses qu’elles imposent, le SNES-FSU appelle l’ensemble des personnels à se réunir dès la prérentrée en assemblée générale qui pourra, entre autres, préparer les conditions de la mobilisation nécessaire de tous les personnels contre la réforme du collège et pour l’avenir du second degré et de nos professions.

La rentrée 2015 se déroule dans un contexte particulier créé par le passage en force en juin dernier du gouvernement sur la réforme du collège. Elle reste marquée par la persistance de la crise de recrutement et la poursuite des politiques d’austérité, et des contraintes budgétaires qui en découlent : créations de postes insuffisantes pour faire face à l’augmen tation globale du nombre d’élèves dans le second degré... Cette rentrée sera donc, une nouvelle fois, difficile : effectifs de classe qui ne diminuent pas, poursuite du blocage des salaires, en particulier par le gel du point d’indice…

L’imposition de la réforme du collège pour la rentrée 2016 et le refus de la ministre d’en- tendre l’opposition et la colère de la grande majorité de la profession exigent très vite de construire la reprise de la mobilisation contre cette réforme qui concerne aussi les lycées par les changements profonds qu’elle porte dans la conception du second degré, des disciplines scolaires et de l’évaluation. L’intersyndicale du second degré se réunira dès la rentrée et précisera les

La réunion générale de prérentrée est un moment tout à fait particulier et important dans la vie de l’éta- blissement : l’ensemble des personnels se retrouve réuni et découvre, au travers des interventions du chef d’établissement, conditions de travail de toute l’année, effectifs des classes, service, emploi du temps, calendrier des réunions et nouveautés diverses. Il nous paraît essentiel de pouvoir y intervenir. C’est la première occasion de s’adresser à tous les personnels, sur les questions locales et nationales, de se faire connaître auprès des nouveaux arrivants, d’annoncer une première réunion qui permettra de relancer le débat collectif et la vie syndicale dans l’établissement. Pour vous aider dans cet exercice particuliè- rement important en cette rentrée et qui n’est pas toujours facile, nous vous proposons une trame d’in- tervention, à reprendre en tout ou partie, en l’adaptant bien sûr en fonction de la situation de votre col- lège ou lycée et des éléments donnés par le proviseur ou le principal dans son discours de rentrée.

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A C T U

Réforme du collège

Le passage en force de la ministre en juin est inaccep- table et ne doit pas arrêter la mobilisation contre la réforme pour empêcher qu’elle ne se mette en place à la rentrée 2016. C’est toujours possible si la mobilisation est puissante dès la rentrée. Le ministère annonce des discussions sur des modifications du brevet. Le SNES- FSU y portera son exigence du maintien d’épreuves terminales et son refus de tout LPC.

Vous pouvez retrouver toutes les analyses sur le site du SNES-FSU, dans L’US et dans ce Cour-

rier de S1.

L’assemblée générale est l’occasion de débattre des modalités d’action inscrites au cours du premier trimestre : manifestation nationale, journée(s) de grève, adresses aux élus, débats avec les parents…

Lycée

Le ministère renvoie sans cesse la publi- cation du bilan des réformes Chatel des voies générale et technologique. Pour- tant, les personnels au quotidien en voient les méfaits et attendent une remise à plat du lycée. Sur le baccalau- réat, il convient de faire le bilan de la session 2015 et de réaffirmer son rôle central et sa nature d’examen national terminal, premier grade universitaire.

Cet élément est fortement en lien avec la philosophie générale de la réforme du collège et des modalités d’évaluation des élèves qu’elle risquerait d’entraîner.

ORS/IMP

La mise en œuvre du nouveau décret statutaire des ensei- gnants du second degré et celui concernant les IMP est l’occasion de rappeler le caractère national de nos obliga- tions de service, le respect de notre liberté pédagogique, le refus de toute hiérarchie intermédiaire et de tout élargis- sement des pouvoirs des chefs d’établissement sous couvert d’autonomie. Toutes les tentatives de l’adminis- tration de nous imposer des réunions ou des pratiques

pédagogiques doivent être combattues collectivement.

L’attribution des IMP doit se faire dans la plus grande transparence.

Conditions de rentrée

Cette année encore les conditions de travail ne connaî- tront aucune amélioration. L’assemblée générale est aussi l’occasion de débattre des conditions d’exercice dans l’établissement (effectifs de classe, emplois du temps, heures supplémentaires, charge de travail, condi- tions d’emploi, vie scolaire…), de faire le bilan de la mise en place et de la perti- nence, au collège, des différents conseils, de discuter de l’opportunité de proposer des volontaires pour le conseil pédagogique, de dresser celui de la réforme du lycée, de chiffrer les besoins en personnels de l’établissement…

Protocole PPCR

Le gouvernement soumet à la signature des organisations syndicales un protocole d’accord portant, en particulier, sur les rémunérations et les carrières des fonc- tionnaires. L’importance de ce dossier pour l’avenir de nos professions, dans un contexte politique particulier à quelques mois des élections régionales et alors que le gouvernement continue et amplifie sa politique d’austérité, conduit le SNES- FSU à engager une vaste consultation des personnels afin de valider avec eux la stratégie à adopter tant par rapport aux propositions formulées dans ce protocole que par rapport à la stratégie de mobilisation à mettre en place.

Le premier trimestre doit être un moment fort de mobilisation et de recherche d’unité d’action de tous ceux qui portent l’exigence d’un second degré cohé- rent et ambitieux et le refus de toute dérive démago- gique qui renierait la spécificité de la structuration disciplinaire du collège et du lycée ou qui détruirait les diplômes nationaux au profit « d’évaluation maison » ou de livret ou portefeuille de compétences.

Organiser une assemblée générale dès la prérentrée

La situation du second degré nécessite d’informer les collègues des enjeux de cette rentrée et de construire très vite avec eux les conditions d’une action collective

puissante pour imposer au gouvernement d’autres choix éducatifs.

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Accueillir les nouveaux collègues, apporter les réponses pertinentes aux questions d’organisation des services, d’emploi du temps, aux problèmes liés à d’éventuelles modifications de structures, lancer le débat sur la nécessité d’actions et leurs formes... Les sollicitations sont nombreuses à la rentrée pour les militants du SNES-FSU dans l’établissement : c’est l’occasion privilégiée d’allier l’information et la défense individuelle à l’action collective, d’éclairer les enjeux et de proposer d’adhérer au SNES-FSU.

D È S L A P R É R E N T R É E

Accueillir et syndiquer les collègues

Le SNES-FSU a toujours fait le choix d’un syndicalisme au plus près de l’ensemble des adhérents et, plus largement, des personnels. Informer et discuter dans l’établissement de la situation générale ou de questions plus précises ou plus locales, entendre la parole de chacun, débattre collec- tivement des initiatives qui permettent de faire avancer les revendications pour le système éducatif, ses personnels et les jeunes, sont les conditions de l’efficacité. N’hésitez pas à contacter les militants départementaux, académiques, nationaux en cas de besoin.

Les différents statuts possibles des personnels arrivant dans l’établissement

Les positions statutaires et d’emploi des nouveaux arrivants relèvent de plusieurs catégories.

• Titulaires affectés à titre définitif dans l’établissement par le mouvement intra-académique.

• Titulaires sur zone de remplacement (TZR) : ils sont soit affectés à l’année dans l’établissement, soit rattachés dans l’établissement dans l’attente d’un remplacement à venir (l’établissement de rattachement est chargé de leur gestion administrative).

• Stagiaires en formation, « Emploi d’Avenir Profes- seurs » : voir page 5.

• Contractuels : non-titulaires recrutés par le rectorat selon les termes d’un contrat bilatéral en CDD ou en CDI (voir abécédaire page 36).

• Assistants d’éducation (AED), Assistants pédago- giques, Auxiliaires de vie scolaire (AVS), Accompa- gnants des élèves en situation de handicap (AESH) : les AED sont recrutés par le chef d’établissement sur la base d’un contrat individuel ou par l’inspecteur d’académie s’il s’agit d’AVS ou d’AESH. Pour la gestion de tous ces personnels (lancement de la paie par exemple...), le rectorat édite des circulaires académiques indiquant les procédures à suivre. En cas de problème, demandez ces circulaires dans l’établissement ou contactez la section académique.

Pour plus de précisions : voir abécédaire page 34.

Les problèmes les plus fréquents

à la rentrée pour les nouveaux arrivants

• Décompte du service : la durée de service et le nombre d’heures supplémentaires imposables sont fonction du statut du collègue. Il faut rappeler au chef d’établissement qu’il ne peut outrepasser les règles statutaires. Sur l’appli-

cation des textes concernant les obligations de service, se reporter page 31 de ce Courrier de S1 et au Courrier de S1 n° 6 « Préparation de la rentrée 2015 : les obligations de service » (supplément à L’US n° 751 du 18 avril 2015).

• Emploi du temps : lorsque les problèmes sont aigus, accompagnez le collègue auprès du chef d’établissement pour aider à débloquer la situation.

• Complément de service en dehors de l’établis se - ment : ce type d’affectation implique désormais obligatoi- rement la réduction d’une heure du maximum de service si le complément de service est effectué dans un établis- sement d’une autre commune ou s’il est effectué dans deux autres établissements. Il convient d’être particulière- ment vigilant à l’harmonisation des emplois du temps entre les établissements et à la non-imposition d’heures supplémentaires.

• Complément de service dans une autre discipline : ce type de service n’est désormais possible qu’avec l’accord exprès du collègue concerné.

Sur ces deux derniers points, contactez la section départe- mentale ou académique en cas de problème. Quelles que soient les difficultés rencontrées par le nouvel arrivant, il doit impérativement suivre la procédure prévue pour son installation administrative, condition impérative pour le lancement de la paie (quitte à accompagner la transmis- sion du procès-verbal d’installation de toutes les remarques qu’il jugera utiles : il gardera impérativement copie de ces documents).

Les outils à votre disposition

• L’US et ses suppléments.

• Circulaires des sections académique et départementale.

• Publications du SNES (disponibles auprès de votre sec- tion départementale) : mémo Stagiaire ; mémo TZR ; mémo CPE ; mémo CO-Psy ; mémo Non-titulaires ; pla- quette AED…

• Site Internet national avec les liens vers les sites acadé- miques (voir page 25) : www.snes.edu – dans l’espace

« adhérent » : mémos disponibles en ligne :

– dans l’espace « nos métiers » : programmes, horaires, organisation des enseignements, examens, carrière, rému- nération, protection sociale... ;

– tout sur les dossiers d’actualité et les actions en cours à la une.

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Des nouveaux collègues avec des situations très diverses Les stagiaires : 11 477 ont été affectés dans le second degré soit 21 % de moins que l’année passée où deux sessions de concours avaient été organisées. Il existe comme l’année dernière une grande disparité de situations tant au niveau :

• de l’affectation : 50 % maintenus en académies car ayant une expérience professionnelle significative ou inscrits en M1, 50 % ont participé au mouvement d’affectation ;

• du temps de service : 23 % à temps complet, 77 % à mi- temps. La pression syndicale a permis d’augmenter le nombre de stagiaires à mi-temps, notamment les lauréats en renouvellement et ceux des concours exceptionnels qui étaient en report de stage en 2014-2015. Mais restent exclus du mi-temps et d’une formation de qualité les stagiaires ex-non-titulaires qui ont plus d’1,5 an d’équivalent temps plein d’exercice sur les trois dernières années ;

• de la rémunération : les lauréats des concours exceptionnels, des concours 2013 et antérieurs sont à l’échelon 3, les autres à l’échelon 1 ;

• de la formation : quelques jours pour ceux à temps plein, 35 % de ceux à mi-temps doivent valider le M2MEEF, 65 % de ceux à mi-temps sont en parcours de formation adapté (suivi d’UE du M2MEEF sans avoir à valider l’intégralité du master et/ou d’autres formations).

Dans tous les cas, l’année sera chargée et la titularisation toujours aussi angoissante d’autant que les critères d’évaluation sont flous.

Les EAP : ils devront réussir leurs études tout en assurant une présence (et non un service !) de 12 heures d’après la loi, mais 9 heures d’après les engagements ministériels (les 3 heures libé- rées permettront par exemple d’assurer des recherches). Ils sont toujours accompagnés du tuteur et ne doivent pas être utilisés comme moyens d’enseignement ou de surveillance. Compte tenu des écueils du dispositif, seuls ceux déjà EAP en 2014-2015 le seront encore cette année.

Les étudiants en stage : en licence, ou en M1, ils viendront au cours de l’année faire des stages d’observation ou de pratique accompagnée auprès de collègues ayant accepté d’être leur tuteur.

Les accueillir à la prérentrée

Le SNES-FSU appelle à accueillir syndicalement, de façon collec- tive, ces nouveaux personnels dès le jour de la prérentrée. Aller à leur rencontre, vérifier avec eux que leurs droits ont bien été respectés : décharge effective, absence d’heures supplémen-

taires, heures de décharge statutaires, journée libérée pour la formation, présence d’un tuteur, etc. Il convient également de les accompagner dans certaines procédures administratives : PV d’installation, avance sur salaire, demande de reclassement pour ceux ayant effectué des services antérieurs, signature de la VS. Il faut aussi s’assurer que le fonctionnement de l’établissement leur a bien été expliqué, les inviter aux heures d’informations syndi- cales, leur proposer d’adhérer en leur expliquant pourquoi cela ne peut pas être préjudiciable à leur titularisation.

Les accompagner tout au long de l’année

Les sections académiques et départementales mettront en place, à destination de ces collègues, des réunions et stages syndicaux, souvent ouverts à tous, syndiqués ou non. Il convient de leur donner dates et modalités d’inscription tout en les rassurant sur leur participation à ces stages : rien à craindre pour leur titularisa- tion ou réussite au concours ! Pour les stagiaires, en cas de diffi- cultés, une procédure d’alerte peut être mise en place : c’est une aide qui peut permettre ensuite la validation. Enfin, il faudra les avertir et les conseiller lors des mutations et de la notation.

Les outils à votre disposition

• Site du SNES : http://www.snes.edu/-Debuter-Concours- Stagiaires-.htmlmais aussi la rubrique « Nos métiers ».

• Mémo Stagiaire. N’hésitez pas à contacter les sections départe- mentales, académiques et les militants du secteur Formation initiale et continue-Entrée dans le métier au niveau national (fmaitres@snes.edu; 01 40 63 29 57).

Des arguments pour l’adhésion

Outre ceux habituels d’un syndicat de terrain majoritaire, infor- mant et accompagnant les collègues efficacement, porteur d’un projet ambitieux pour l’école, certaines avancées sont dues à notre combativité : limitation du service en responsabilité à un demi-service, établissement de listes complémentaires, diminu- tion du temps de présence des EAP...

DÈS LA PRÉRENTRÉE ET TOUT AU LONG DE L’ANNÉE

Accueillir les stagiaires, les EAP (Emplois d’avenir professeurs) et les étudiants

Ces collègues, nouveaux arrivants dans nos métiers, ont déjà pu rencontrer

le SNES-FSU (voir encadré). L’accueil au sein des établissements, expression de la solidarité de la profession et de son syndicat majoritaire, revêt une importance toute particulière.

Les premiers contacts qui ont déjà eu lieu Au moment des écrits et des affectations, les stagiaires ont déjà pu entrer en contact avec le SNES-FSU national et aca- démique. L’aide et les conseils apportés ont permis de leur montrer l’utilité du syndicat. Par ailleurs, quelques jours avant la prérentrée, les militants du SNES-FSU étaient présents à l’en- trée des réunions officielles pour diffuser nos publications et entamer un premier travail de syndicalisation. Il reste à le pour- suivre au niveau des S1.

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A C T U

Vous avez dit bilan ?

« Dans le second cycle général et technologique, la croissance des effectifs devrait s’accentuer au cours des deux prochaines années, avec 40 000 élèves supplémentaires en 2015 (+ 2,7 %), puis 29 500 élèves en 2016 (+ 1,9 %) », annonce le ministère, après une hausse de 28 300 à la rentrée 2014. Résultat, les effectifs par classe ne cessent d’augmenter en lycée ces dernières années, en particulier (mais pas uniquement) en Seconde GT où une classe sur trois accueille 35 élèves ou plus (contre une sur cinq en 2009). Les choix budgétaires, et la vision ministérielle du lycée comme étant « surdoté », font donc que la hausse démographique, régulièrement sous-estimée, se traduit par une dégradation des conditions de travail. Il est urgent de changer de logique, tout comme il devient très urgent de dresser (enfin) un bilan sérieux de la réforme de 2010. Pourtant, le ministère semble désormais avoir enterré tout projet de bilan malgré quelques velléités au printemps 2014, recentrées sur les thèmes les plus emblématiques comme l’utilisation locale des « marges d’autonomie », les dispositifs comme l’accompagnement personnalisé, les stages passerelles et de remise à niveau, le tutorat, les enseignements d’exploration. Pour lutter contre ce déni de réalité, il revient à la profession de soumettre à la question cette réforme du lycée dont chacun peut mesurer dans sa pratique quotidienne les effets délétères. C’est à l’aune de la réussite des élèves dans le supérieur qu’on doit aussi pouvoir l’évaluer. Cette nouvelle organisation du lycée a renforcé les logiques de concurrence entre établissements et enseignements, et entravé la réduction des inégalités scolaires et sociales. Bref, loin d’améliorer les perspectives de poursuite d’études, elle a au contraire brouillé les cartes, ce qui pénalise les plus fragiles. À nous de faire la démonstration qu’il faut un autre avenir pour le lycée.

Une nouvelle organisation des services

La principale nouveauté de la rentrée 2015 en lycée est l’entrée en vigueur des nouveaux statuts, et en particulier des pondéra- tions pour le cycle terminal (en remplacement de la chaire) et l’enseignement en BTS (voir page 31). Ce système étant prévu pour « tenir compte des spécificités en matière de préparation et de recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement et en matière d’évaluation des élèves » en Première, Terminale et STS, il faut lutter dans chaque établissement pour qu’il se traduise prioritairement par des décharges de service, et non par des HSA. La plus grande vigi- lance s’impose également pour que soit bien appliquée la prise en compte indifférenciée de toutes les heures faites dans le cycle terminal ou en STS. De même, se généralise le recours à des indemnités (IMP) pour rémunérer les coordinations ou autres missions de référents, culture, TICE...

Nouveaux enseignements : beaucoup d’improvisation…

L’enseignement moral et civique concerne toutes les séries et tous les niveaux du lycée à partir de la rentrée. Il se substitue à l’ECJS quand il existait et s’ajoute dans la voie technologique. Or, le ministère et les rectorats refusent d’abonder les dotations horaires des lycées. La difficulté est d’autant plus grande que certains établissements comptent un nombre important de classes de séries technologiques. À cette heure, il semble bien que beaucoup d’élèves de la voie technologique ne bénéficieront pas de ce nouvel enseigne- ment, pourtant obligatoire et présenté comme un élément essentiel de la mobilisation pour les valeurs de la Répu- blique. Le SNES-FSU a demandé, pour l’instant en vain, le report de la mise en place de l’EMC.

L’ICN (culture numérique) est un autre exemple de nouvel enseignement, cette fois d’exploration, aux contours assez flous dont les contenus et les modalités sont renvoyés aux choix locaux (encore en projet mais déjà expérimenté). On peut aisément constater que les Enseignements d’exploration (EDE) sont un terrain propice aux déréglementations en tous genres : il faut refuser les « fusions » qui en créeraient de

« nouveaux » ne reposant sur aucun socle disciplinaire. Dans tous les cas, il faut éviter l’annualisation de ces enseigne- ments, qui mine la règle des services hebdomadaires et multi- plie les problèmes d’emploi du temps et de rémunération. Le SNES-FSU exige une réflexion sur la place et le rôle des ensei- gnements d’exploration.

Un bac en danger ?

Le baccalauréat a été fragilisé par plusieurs évolutions récentes. Il faut en particulier pointer le développement du contrôle local, que ce soit via les TPE, l’évaluation « en cours d’année » en langues vivantes, le contrôle en cours de formation ou CCF dans la voie technologique, l’ECE dans les sciences expérimentales. Beaucoup de ces dispositifs affectent en outre les conditions de travail des personnels, et le fonctionnement des établissements. Le SNES-FSU continue de défendre le baccalauréat comme examen national, terminal et anonyme, premier grade universitaire.

« Il n’y a pas la moindre intention de remettre sur le métier une réforme du bac » déclarait en juin dernier le ministère, mais en précisant immédiatement que « nous sommes tous convaincus qu’une adaptation est nécessaire car les voies, les séries, les élèves eux-mêmes ont évolué. Les portes ne sont absolument pas fermées ». Rien n’exclut donc la possibilité d’annonces concernant le baccalauréat dans les mois qui viennent, sur lesquelles il faudra être à la fois vigi- lant et réactif.

Lycées : le ministère fait

le mauvais choix de la continuité

Réforme du lycée de 2010 au bilan toujours repoussé, effectifs en hausse et conditions de travail qui se dégradent : le gouvernement reste sourd aux problématiques du lycée.

(7)

A C T U

Réforme du collège : poursuivre le combat

La mise en place de la réforme n’est pas prévue avant la rentrée 2016 : il est encore temps de lui faire échec et de montrer que notre désapprobation ne s’est pas tarie, qu’au- delà de la colère qui s’est traduite par deux journées de grève en mai et juin derniers, nous continuerons à lutter contre une réforme qui, sur le fond comme sur la forme, manque de respect vis-à-vis de nos professions.

Dire la réalité

Il nous revient de communiquer à notre tour, de montrer à tous, collègues comme parents d’élèves, l’escroquerie que repré- sente cette réforme qui s’appuie essentiellement sur deux concepts non débattus avec la profession et dont l’efficacité mériterait à tout le moins une analyse sérieuse : autonomie des établissements et interdisciplinarité. Il nous faudra démontrer, textes à l’appui, connaissance du terrain chevillée au corps, l’usine à gaz inefficace et dangereuse qui se cache derrière la vitrine publicitaire de la ministre. Car n’en doutons pas une seconde, elle fera feu de tout bois pour nous présenter cette réforme comme définitive et non discutable. Elle sait pouvoir compter sur son administration et nombre de représentants zélés parmi les recteurs, IA-DASEN, IA-IPR, chefs d’établisse- ment. Ces derniers perçoivent bien les enjeux de pouvoir à l’œuvre : il s’agit en effet, sous couvert d’autonomie et d’inter- disciplinarité, de remettre en cause l’identité professionnelle des enseignants du second degré en les soumettant au joug de managers locaux.

Une formation pour formater

Le ministère s’est empressé de proposer un plan de « formation à la réforme du collège » qui devrait s’étaler sur cinq jours et concerner tous les personnels affectés en collège pendant l’année scolaire 2015-2016, volon- taires ou non. Pour mettre en place ce plan de formation, le ministère n’a pas hésité à rayer d’un trait de plume le travail des équipes de formateurs académiques, et à imposer un plan de formation pensé sur des bases hiérar- chiques et verticales : il s’agira de former les personnels d’encadrement d’abord puis quelques membres désignés du conseil péda- gogique au cours du premier trimestre.

Ensuite, les autres professeurs pourront être formés. Il s’agit bien d’établir une hiérarchie informelle au sein des équipes enseignantes

entre les membres du conseil pédagogique et les autres, de formater les esprits aux marottes de la réforme (organisation des enseignements, interdisciplinarité...), plutôt que d’outiller les professionnels pour les aider à identifier ce qui fait barrage à l’entrée dans les apprentissages des élèves et à lever les difficultés des élèves.

Prévenir les anticipations abusives

Outre cette formation officielle, nous pouvons probablement compter sur l’esprit d’anticipation de certaines équipes de direc- tion pour fragiliser l’identité professionnelle du second degré : certains n’hésiteront pas à instrumentaliser le conseil école- collège ou à dévoyer les liaisons existantes CM2/Sixième, d’autres iront peut-être jusqu’à proposer des conseils de cycles, lesquels n’ont pas à se mettre en place avant la rentrée 2016.

Dans le cadre du conseil pédagogique, il est probable que quelques-uns tenteront d’imposer des expérimentations au prétexte d’anticiper la réforme : une réforme de l’évaluation des élèves et de l’organisation du DNB (évaluations terminales ou contrôle continu ? évaluations disciplinaires ou inter/pluri-disci- plinaires ?) sera discutée courant septembre. Pour l’heure, les termes, les modalités et les conclusions de ces discussions ne sont pas connus ; inutile, donc, d’anticiper plus que de raison.

Organiser la résistance

C’est pourquoi le SNES-FSU vous appelle à organiser, dès le jour de la prérentrée, la résistance à la campagne de désin- formation ministérielle. Il vous invite, avec vos collègues, à débattre des modalités de résistance et de luttes collectives que vous pourrez mettre en place dans les instances de votre établisse- ment, au jour le jour, mais aussi à construire un positionnement collectif par rapport aux cinq journées de formation sur la réforme du collège. Ce sera aussi l’occasion de débattre des modalités d’action, allant de la campagne d’information auprès des parents d’élèves du collège à la grève et la manifes- tation nationales.

Le ministère, dans l’espoir d’enfoncer le clou de la réforme du collège, mettra tout en œuvre dans sa communication envers la profession comme envers l’opinion publique pour que toute protestation soit

etouffée et pour présenter cette réforme comme inéluctable. Or elle ne l’est pas !

Se reporter à l’abécédaire et à l’US de rentrée pour les nou-

velles dispositions concernant le redoublement, l’EMC et la chorale.

(8)

A C T U

Programmes, évaluation, DNB : des mutations en cours

Le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture a conduit à l’écriture de projets de programmes par le Conseil supérieur des programmes. Suite aux consulta- tions et réécritures, ils seront votés par le CSE(1)en début d’année scolaire et publiés au BO dans la foulée. Nouveauté : des projets de programmes de cycle qui tracent peu de repères annuels, voire aucun (sauf en histoire-géographie). Si l’absence de repères annuels se confirme, les enseignants devront se réunir pour définir leur progression avec leurs collègues du collège pour le cycle 4 (Cinquième, Quatrième, Troisième) et avec ceux du premier degré pour le cycle 3 (CM1, CM2, Sixième).

Le SNES-FSU pèsera jusqu’à la fin du processus de consul - tation pour obtenir des repères annuels forts dans toutes les disciplines.

Concernant l’évaluation en classe et au DNB, de nouveaux textes seront discutés dès cet automne pour une entrée en vigueur à la rentrée 2016. Le DNB devrait être profondément remanié en lien avec le nouveau socle commun.

Première modification transitoire du DNB pour la session 2016 : l’EMC dont le programme entre en vigueur à la rentrée 2015 et fera l’objet d’une nouvelle épreuve. Les thèmes à traiter dans ce programme de cycle en Troisième dès cette rentrée devraient faire l’objet d’une publication au BO.

Pour le SNES-FSU, le Diplôme national du brevet doit rester un examen national, comportant des épreuves terminales et nationales. C’est lui qui doit attester la maîtrise du socle commun de connaissances de compétences et de culture. Le SNES-FSU combattra tout retour d’un livret de compétences.

Le SNES-FSU informera la profession par le biais de son site internet et de ses publications des projets ministériels et des discussions qui vont s’ouvrir.

(1) Conseil supérieur de l’éducation : instance consultative dont le SNES-FSU est membre ; elle est composée de représentants des personnels, des usagers, et des partenaires de l’État dans l’action éducatrice.

De nombreux textes, en préparation ou en cours de finalisation, vont redessiner les contenus d’enseignement, les modalités d’évaluation des élèves et le travail collectif dans les collèges à la rentrée

2016. Il sera nécessaire d’en débattre dans les établissements au cours de cette année scolaire.

Réforme du collège :

expérimentation à marche forcée

La réforme du collège consisterait donc, selon le ministère, à généraliser à tous les collèges « ce qui marche déjà » dans certains. Et pourtant, ce même ministère (fébrile ?) ressent le besoin de tester les organisations complexes et déconnectées du réel qu’il a pu imaginer, dès 2015, dans certains collèges des académies de Toulouse, d’Aix-Marseille et de Nice.

Ces établissements sont bien sûr « volontaires », les guillemets étant de rigueur dans une administration qui confond volontariat des établissements et volontariat des chefs d’établissement : la plupart des équipes n’ont pas été consultées.

Au-delà des heures de réunion auxquelles les personnels de ces collèges vont devoir assister pour repenser l’organisation des enseignements, les équipes vont aussi devoir réfléchir à son contenu et donc à la mise en place de quatre années de programmes renouvelés, à ceci près que ces derniers ne sont toujours pas finalisés. Et que penser alors des « enseignements pratiques interdisciplinaires » censés s’appuyer sur lesdits

programmes ! ? Est-ce à dire que la liste de thèmes des EPI telle que publiée dans l’article 5 de l’arrêté du 19 mai 2015 est indé- pendante de tout contenu programmatique ? Le ministère s’en défend pourtant ardemment. De même, que penser de l’interdis- ciplinarité qui justifie que le ministère mette en place de façon précipitée et brouillonne un plan de formation national pour tous les collègues qui exercent en collège ? Les collègues qui vont devoir expérimenter la réforme ont-ils tous été formés ou devront-ils se débrouiller ?

Ainsi, la réforme systémique ne sera expérimentée que de façon semi-systémique mais qu’importe le contenu ! L’essentiel est d’aboutir à la conclusion que « ça marche » même si ce qu’on expérimente n’est pas ce qu’on mettra en place. Là encore, on saisit bien le divorce entre le ministère et son administration – qui communiquent autour de la réforme du collège –, et, les collègues, bien ancrés dans le réel et qui voient les difficultés concrètes qu’elle pose et savent qu’elle est néfaste.

Quelques collèges devraient avoir « l’heur » de tester la réforme du collège en avant-première dès cette rentrée. Outre qu’il s’agit là d’imposer aux collègues une réforme dont ils ne veulent pas, que vont-ils tester exactement quand la plupart des éléments, pédagogiques ou organisationnels, de

cette réforme ne sont pas davantage pensés qu’aboutis ?

(9)

A C T U

SEGPA

Rappelons que la SEGPA concerne des collégiens en difficulté scolaire grave et durable, orientés dans la structure avec l’accord de leurs parents, après avis de la CDOEA (Commission départementale d'orientation vers les enseignements adaptés du second degré).

Arguant de la mise en place du cycle 3 CM1-CM2-Sixième, le ministère souhaitait initialement faire de la Sixième SEGPA un dispositif inclusif, sur le modèle des ULIS (Unités locales d’inclu- sion scolaire, concernant les élèves en situation de handicap), les élèves étant inscrits dans les classes ordinaires et suivis par l’équipe de la SEGPA sans moyen supplémentaire. Rien de réaliste n’était proposé quant à la nécessaire adaptation des enseignements. Le SNES et la FSU se sont battus pour le main- tien de la structure à quatre divisions, dont la Sixième, et ont fini par obtenir gain de cause. Les élèves seront « préinscrits » en fin

de CM2 et « inscrits » en fin de Sixième. Les entrées dans la structure sont donc possibles en Sixième et en Cinquième. La condition sur l’année de retard à l’entrée disparaît, en conformité avec la quasi-suppression du redoublement. L’objectif pour les élèves reste celui d’une qualification de niveau V (CAP). En parti- culier pour la Sixième, les équipes sont encouragées à favoriser le travail en commun avec les élèves des classes ordinaires (co- intervention, groupes de besoin). N’est pas réglée la question des stages, maintenus, mais dont la mise en œuvre devient compliquée du fait du jeune âge des élèves, qui pour certains n’auront pas 14 ans révolus en classe de Quatrième.

En conclusion, rien ne change à la rentrée 2015. Pour 2016, il n’y a aucun motif réglementaire à fermer des Sixièmes SEGPA, ni à développer des expérimentations de Sixième inclusive. Les SEGPA gardent leur dotation horaire fléchée.

Éducation prioritaire

Le cycle de discussion sur la SEGPA (Section d’enseignement professionnel adapté) s’est clos fin juin 2015. Une nouvelle circulaire devrait paraître sous peu, pour une entrée en vigueur à la rentrée 2016.

Une nouvelle carte

Redéfinie l’an passé, la nouvelle carte de l’éducation prioritaire (EP) se met en place à la rentrée. Le SNES-FSU, par son action avec les personnels, a évité la disparition de tout label EP ou la restriction de cette carte à une poignée d’établissements : 1 091 établissements sont classés REP ou REP+. Pour autant, les conditions dans lesquelles la carte a été établie ont nui à sa qualité : renvoyé aux recteurs, le dialogue a été parfois difficile avec les personnels et leurs représentants quand il ne s’est pas résumé à une simple information de décisions déjà prises. Ainsi, c’est dans l’opacité inquiétante que certains établissements répondant pourtant aux critères nationaux ont été évincés du dispositif, ce qui n’est pas acceptable.

Enfin, les lycées sont les grands oubliés de cette redéfinition.

Des avancées

pour les personnels

Le ministère a décidé, pour inciter les personnels à exercer dans les établissements d’éducation prioritaire, d’aug- menter les indemnités à hauteur de 50 % pour ceux qui exercent en REP, 100 % en REP+ (voir le montant dans le supplément Traitements). Une clause de sauvegarde permettra aux personnels déjà en poste dans un établisse- ment qui vient d’être déclassé de conserver pendant trois ans l’indemnité qu’il percevait précédemment.

Dans les établissements REP+, chaque heure d’enseignement est pondérée à 1,1 dans l’objectif de réduire le service d’enseignement (voir le Guide pratique accompagnant L’US n° 753 et page 31).

Les équipes doivent rester maîtres d’œuvre de l’organisation du temps ainsi libéré, qui leur appartient et ne peut

« donner lieu à comptabilisation »(1): le chef d’établissement ne peut en disposer, quoi qu’en disent certaines directions.

Moyens d’enseignements et mixité sociale

Si des avancées sont actées pour les personnels de l’éducation prioritaire, la question centrale des moyens d’ensei- gnement reste posée : l’administration, dans la majorité des cas, n’a pas suffi- samment abondé les dotations des établissements EP, nouvellement classés ou pas, afin de garantir la nécessaire amélioration des conditions d’étude. À l’heure où les rapports scientifiques se multiplient pour confirmer ce que les professionnels disent depuis long- temps, il est impératif que le ministère agisse sur les effec- tifs par classe et les réduise de façon significative. De même, la réussite scolaire de tous ne saurait évacuer une réflexion essentielle sur la question de la mixité sociale dans les établissements.

(1) Circulaire 2014-077 du 4 juin 2014

(10)

D A N S L’ É T A B L I S S E M E N T

Faire le point de la rentrée

Situation des postes et des BMP (professeurs, CPE, AED, documentaliste, personnels infirmiers, sociaux, administratifs, de service…) : sont-ils tous pourvus ? Sinon, les remplacements sont-ils pré-

vus ?

Emploi du temps : suivre les difficul- tés, voir notamment les collègues nom- més sur plusieurs établissements.

Stagiaires : ils doivent tous avoir un tuteur, un emploi du temps compa- tible avec leur formation à l’ESPE et leur poursuite de master, un ser- vice sans classe à examen... voir page 5.

Emploi Avenir Professeur (EAP) : voir page 5.

Obligations de service (ORS) des professeurs

Cette rentrée généralise la mise en application du décret 2014-940 fixant

Situation des personnels

Dotation horaire, structures et évolutions éventuelles

nos obligations de service. L’attention des collègues doit être alertée sur :

– la bonne application du nouveau décompte des heures d’enseignement généralisant le système des pondérations applicables en lycée et dans les collèges REP+ ; – le respect des maxima de service ; – le maintien des réductions horaires pour les gestions de laboratoires et matériel.

Il s’agit aussi, pour chaque col- lègue, de pouvoir comparer la hau- teur du service attribué par rapport à celui qui a été demandé et le nombre des éventuelles heures supplémen- taires.

Sur l’ensemble de ces questions, voir page 31 de ce Courrier de S1.

Établissements REP+

Voir page 9.

Entre le mois de juin et le jour de la prérentrée, nombre d’ajustements ont eu lieu, des décisions ont été prises par le chef d’établissement, qu’il s’agisse de la structure de l’établissement ou des services des professeurs. Il est donc important de connaître rapidement les conditions réelles de rentrée et de pouvoir dresser un premier bilan, dès l’assemblée générale de rentrée, lors des conseils d’enseignement et/ou d’une première réunion syndicale.

Vous trouverez ci-dessous une « liste des courses », non exhaustive et à adapter bien entendu à la spécificité de votre établissement.

Effectifs d’élèves (par classe, par groupes).

Bilan de l’orientation (évolution des taux de passage, des taux de redoublement).

Bilan des examens.

Évolution de la structure depuis juin et par rapport à celle votée par le CA : nombre de classes, de groupes, d’options, regroupements éventuels pour économiser des moyens…

Évolution de la dotation horaire globale depuis juin (heures postes, HSA).

Y a-t-il des pressions sur certains collègues pour qu’ils acceptent d’assurer des heures supplémentaires ?

Situation de l’internat (le cas échéant).

Missions particulières

Y a-t-il des modifications à la suite du CA tenu en juin, concernant :

– la liste des « missions particulières » ; – l’attribution des « missions particulières » ;

– les modalités de reconnaissance : allégement de ser- vice ou indemnité (IMP) ;

– la répartition de l’enveloppe des IMP…

Les dispositions prévues pour les laboratoires (en par- ticulier technologie en collège), les chorales… sont-elles respectées ?

Dans le cas où le CA n’aurait pas été saisi de ce dos- sier en juin dernier, il devra l’être courant septembre. Où en est-on sur ce dossier ?

(11)

Enseignement moral et civique(voir abécédaire) La question se pose notamment dans les séries technologiques de lycée où, contrairement aux autres séries, n’existe pas l’horaire dédié jusqu’alors à l’ECJS. Les lycées doivent donc puiser dans la dotation globalisée pour le mettre en place, dota- tion que le ministère a refusé d’abonder pour tenir compte de la création d’un nouvel enseignement.

Qui prend en charge cet enseignement ?

Sur quels moyens ?

En lycée, le volontariat est-il respecté ?

Quelles sont les conditions d’enseignement : groupes ? classes entières ? regroupement de classes... ?

Une formation des enseignants à cet enseigne- ment est-elle envisagée ?

Unité localisée d’inclusion scolaire (ULIS) et handicap

Nombre d’élèves, types de handicap, personnels (professeurs, AESH…).

Chorale et ensembles instrumentaux Voir abécédaire page 35.

En collège

En Cinquième et en Quatrième, la demi-heure non affectée bénéficie-t-elle à chaque division ? Pour quel usage (dédoublements, renforcement disciplinaire...) ?

Les enseignements de technologie, de SVT et de physique sont-ils prévus en groupes réduits ?

Y a-t-il bien les 2 heures prof pour 1 h 30 élèves prévues par les textes en Sixième en SVT et technologie ?

Dans les collèges qui expérimentent la réforme : voir page 8.

Y a-t-il d’autres expérimentations dans l’établissement (enseignement des sciences, modalités d’évaluation, carnet de correspondance numérique…) ?

Des dispositifs d’alternance sont-ils prévus pour des élèves âgés d’au moins 15 ans ? En Quatrième ? En Troisième ? Combien d’élèves sont concernés ? Sont-ils réellement en voie de décrochage scolaire ? Quelles en sont les modalités ?

En lycée

En lycée, répartition des moyens globalisés par classe (heures en groupe réduit, accompagnement personnalisé, groupes de compétences) : vérifier si elle est conforme à ce qui a été voté par le CA.

Langues vivantes

Regroupements éventuels d’élèves par niveau de compétences : s’assurer de la conformité avec les choix faits par les équipes pédagogiques.

Info : Les groupes de LV1 en Terminale générale et technologique devraient tous être « allégés » (20 élèves au plus en principe) comme prescrit dans la circulaire de rentrée 2007, disposition non modifiée donc maintenue (BO n° 13 du 31/03/06).

Les options en collège et en lycée, quelles évolutions ?

Les options supprimées

Les options maintenues

Les options créées

Quelles conditions d’enseignement ?

Organisation des classes et des enseignements

(12)

V I E S Y N D I C A L E

Faire vivre la section d’établissement (S1)

Originalité du SNES-FSU, le S1 regroupe les adhérents au niveau de l’établissement. C’est la présence syndicale organi- sée sur le lieu de travail. Elle assure au SNES-FSU une grande capacité d’intervention : le S1 est le premier lieu d’écoute et d’échange avec les collègues, il a le pouvoir de prendre toute décision d’action (y compris la grève), il peut se mettre en contact direct avec les autres échelons du syndicat. Son rôle est irremplaçable pour que le syndicat puisse être en phase avec la profession. Quelques repères pour faire vivre une section d’établissement ou la créer.

Le S1 idéal...

Le S1 est animé par des syndiqués volontaires : un secrétaire, un trésorier et quelques syndiqués forment un bureau du S1. Ceux-ci sont en principe désignés par élection interne.

Mais bien souvent, c’est avec l’accord tacite des autres syn- diqués que quelques collègues (voire un(e) seul(e) collègue) assurent l’essentiel du fonctionnement du S1 : information syndicale des personnels, notamment par l’intermédiaire du panneau d’affichage SNES-FSU, collecte des adhésions et cotisations, organisation des réunions de syndiqués pour débattre des orientations et choix de l’activité locale et géné- rale du syndicat, pour préparer les réunions du conseil d’ad- ministration, etc.

Le S1 participe à la mise en œuvre des actions décidées aux plans départemental, académique et national. Il veille à établir des contacts permanents avec les adhérents des autres syn- dicats de la FSU présents dans l’établissement : SNUipp, SNEP, SNUEP pour les enseignants, SNUACTE pour les per- sonnels de service, SNASUB pour les personnels de l’admi- nistration, SNUPDEN pour les personnels de direction... Il prend aussi l’initiative de réunir des AG des personnels de l’éta- blissement. Il organise les heures mensuelles d’information syndicale.

Le S1 s’efforce d’apporter réponse aux questions que peuvent se poser les personnels de l’établissement et organise les interventions nécessaires auprès de la direction de l’établis- sement, que ce soit sur des problèmes individuels ou sur des problèmes de fonctionnement de l’établissement.

Le S1 développe des contacts avec les parents d’élèves et leurs associations, ainsi qu’avec les autres organisations syndi- cales présentes dans l’établissement.

Il constitue la liste des candidats SNES-FSU aux élections au CA.

Le S1 organise l’intervention auprès des élus locaux. Il assure la liaison avec les sections départementale et académique. Il organise les votes internes prévus par le syndicat.

... et la vie

La réalité est souvent plus complexe. Militer dans un S1 et l’ani- mer ne doit pas être un sacrifice. Il s’agit d’abord de faire au mieux dans le contexte de l’établissement. Le S1 n’est pas une structure isolée dans le syndicat. Il ne faut pas hésiter à solli- citer l’aide des militants départementaux, académiques ou nationaux pour animer des réunions de débats ou d’informa- tion. L’expérience montre que c’est toujours positif.

Les outils et les aides

Les publications

• L’US avec deux formats : L’US tabloïd et L’US magazine, certains avec des suppléments à conserver (traitements, ins- criptions concours, mutations, suppléments disciplinaires, rapports ministériels, dossiers d’actualité...). Une lettre élec- tronique, point intermédiaire d’actualité, sera aussi envoyée à

chaque syndiqué entre deux US. La série « Le point sur », envoyée selon les sujets à tous les syndiqués ou à certaines catégories, permet de rassembler toutes les informations sur un sujet. Ces publications sont aussi accessibles sur le site.

• Le Courrier de S1 permet la tenue du panneau syndical par les affiches qu’il contient ; il donne aux militants des infor- mations détaillées sur un sujet d’actualité pour permettre d’animer un débat. Il peut contenir aussi des dossiers à conserver en liaison avec les activités du S1 : dossier élections au CA, mutations, élections internes, préparation de rentrée...

Il est aussi disponible en ligne : www.snes.edu, dans l’es- pace « militants ».

• Des publications spécifiques de catégorie, disciplinaires, ou sur un sujet précis ou d’actualité (US spéciales AED, retraités, CPE, CO-Psy, concours internes, technologie en collège...).

• Le Mémento du secrétaire de S1, est disponible en ligne. Il contient toutes les informations concernant la vie du S1, le CA, les réglementations, toutes les réponses aux questions des collègues sur leur situation, leurs droits, leurs obligations...

• Les mémos de catégorie pour répondre aux questions individuelles : mémo Stagiaire, TZR, CPE, Non-titulaires, CO-Psy, AED, brochure « Jeune Prof »... demandez-les auprès de votre S2 ou S3 si vous ne les avez pas dans l’établissement.

Mémento et mémos sont disponibles en ligne : www.snes.edu espace « adhérents ».

Les circulaires académiques et départementales vous donnent les informations nécessaires à cet échelon.

www.snes.edu

Le site du SNES-FSU contient un grand nombre d’informa- tions. Vous y trouverez toute l’actualité professionnelle ainsi que les liens vers les sites académiques et départementaux du SNES-FSU, et le site de la FSU. Mis à jour régulièrement, vous y trouverez du matériel militant (tract, publications en format PDF...) afin d’enrichir votre réflexion sur la vie syndicale et pro- fessionnelle. Il est important de le consulter régulièrement. Il est de plus fréquent que des articles de L’US renvoient au site pour apporter des compléments d’information et de réflexion.

Il n’y a pas de S1 dans mon établissement : comment démarrer ?

Ce n’est pas compliqué et vous pouvez être aidé(e) !

1. Contactez la section départementale (ou académique) qui vous fournira du matériel, vous indiquera si d’autres collègues de votre col- lège ou lycée sont syndiqués, quel(le) militant(e) d’un établissement voisin vous pouvez solliciter pour vous aider à organiser une réunion, à faire les premières démarches, etc.

2. Demandez au chef d’établissement un casier pour le courrier SNES-FSU, un panneau d’affichage en salle des profs : c’est de droit.

3. Organisez une première réunion par voie d’affichage et invitations dans les casiers avec l’aide et la participation d’un militant de la sec- tion départementale travaillant dans un établissement voisin.

Références

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