• Aucun résultat trouvé

RENTRÉE 2016ANIMER LE S1

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "RENTRÉE 2016ANIMER LE S1"

Copied!
40
0
0

Texte intégral

(1)

SUPPLÉMENT AU N° 764 DU 26 AOÛT 2016 L ’ U N I V E R S I T É S Y N D I C A L I S T E C L A S S I Q U E M O D E R N E T E C H N I Q U E SNES (FSU) S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

La grève dès la rentrée à laquelle le SNES-FSU appelle est un acte fort, elle doit être le nouvel acte de résistance d’une profession malmenée mais toujours en lutte.

L’année scolaire 2015-2016 a vu se poursuivre le combat contre la réforme collège2016 et entamer les discussions sur la revalorisation de nos rémunérations et de nos carrières. Dans ce cadre, l’année 2016-2017 est lourde d’enjeux : mise en œuvre de la réforme collège2016, bilan des réformes Chatel des lycées, poursuite des discussions sur la revalorisation, alors que l’actualité politique sera dominée par les élections présidentielle et législatives… Le SNES-FSU doit être mobilisé à tous les échelons pour poursuivre et amplifier les luttes engagées, porter son projet et défendre l’objectif d’un second degré ambitieux permettant à tous les élèves de réussir.

Dès le 8 septembre, mobilisons les personnels pour dire notre ras-le-bol d’une succession de politiques qui n’ont d’autre ambition qu’une école toujours plus libéralisée et formatée dans la droite ligne des objectifs de l’OCDE. Ce Courrier de S1 contient les éléments sur les sujets d’actualité:

résistance contre la réforme du collège, situation dans les lycées, conditions de rentrée, impact de la crise du recrutement et de la dévalorisation de nos métiers, revalorisation de nos rémunérations et de nos carrières… Il vous permettra d’animer dans de bonnes conditions les réunions de rentrée et préparer la mobilisation.

Le SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré, se doit d’être moteur dans la construction de cette mobilisation en s’appuyant sur sa capacité à impulser les débats dans les établissements, à informer et à consulter les collègues sur les décisions, les propositions ministérielles et sur leurs enjeux pour l’avenir du second degré et de nos professions.

Le rôle du secrétaire de S1 est décisif dans cette période au cours de laquelle la nécessité d’être au plus près des collègues est impérieuse. Il est difficile et prenant, et les S1 doivent pouvoir s’appuyer sur les

sections départementales, académiques et nationale pour le tenir: n’hésitez pas à les contacter pour vous aider à animer des réunions des personnels ou avec les parents d’élèves, rédiger des affiches, des tracts, des adresses aux élus… et faire vivre le S1.

Bonne rentrée scolaire.

L’Université Syndicaliste, le journal du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU), 46, av. d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13. Directeur de la publication : Xavier

Marand. Compogravure : C.A.G., Paris

Imprimerie : Rotofrance, Lognes (77) N° CP 0118 S 06386 - ISSN n° 0751-5839

L’U S

Xavier Marand secrétaire général

adjoint

COURRIER DE S1 N U M É R O 1

RENTRÉE 2016 ANIMER LE S1

S O M M A I R E

Intervenir dès la prérentrée 2

Mobiliser pour la grève du 8 septembre 3

Accueillir et syndiquer les collègues 4

Accueillir les stagiaires, les EAP, les M1 alternants et les étudiants en master

5 Lycées : bas les masques !

6

Réforme du collège : poursuivre la résistance pédagogique. Évaluation en classe et au DNB :

cadrage bureaucratique et complexité.

Conseils pédagogique, de cycle, école-collège : que faire de tous ces conseils ?

7-8 Éducation prioritaire, SEGPA

9 Faire le point de la rentrée

10-11

Faire vivre la section d’établissement 12-13

Dès la rentrée, syndiquer et rassembler 14

La vie scolaire, plus de moyens pour un réel renouveau éducatif.

Orientation : une bataille idéologique majeure ! 29

Services, missions particulières 30-31 Élections au CA

32-33 Abécédaire

34 à 40

Réussir la grève le 8 septembre

© Bernard Jousse

(2)

D A N S L’ É T A B L I S S E M E N T

Intervenir dès la prérentrée

des ajustements. Pour le moment, seule la classe de Seconde a bénéficié de quelques avancées : moins de CCF en professionnel et un programme de SES allégé.

Cela ne suffit pas, en particulier dans le contexte des mesures sur le redoublement (voir page 6). Il est donc, là aussi, important de faire pression pour obtenir enfin la remise à plat de ces réformes dont nous connaissons tous les méfaits.

La rentrée 2016 reste marquée par la persistance de la crise de recrutement et la poursuite des politiques d’aus- térité et des contraintes budgétaires qui en découlent : créations de postes insuffisantes pour faire face à l’augmen tation globale du nombre d’élèves dans le second degré... Cette rentrée sera donc, une nouvelle fois, difficile : effectifs de classe qui ne diminuent pas, revalorisation des salaires trop faible (augmentation de 0,6 % du point d’indice en juillet dernier et de nouveau en février prochain, mise en œuvre du protocole PPCR) qui ne rattrape pas les deux mois de salaire par an perdus depuis 2000. Les effets de l’application du protocole PPCR (Parcours pro- fessionnels, carrières, rémunérations) – réforme des car- rières, grilles salariales et de l’évaluation des personnels – s’étaleront de janvier 2017 à janvier 2020 (les discussions sont encore en cours sur certains points d’application de ce protocole, voir : www.snes.edu/Mise-en-œuvre-du- protocole-PPCR-pour-les-corps-des-personnels-ensei- gnants.html).

Pour faire le point sur l’ensemble des questions qui se posent en cette rentrée au plan local et au plan natio- nal, pour préparer les réponses qu’elles imposent, le SNES-FSU appelle l’ensemble des personnels à se réunir dès la prérentrée en assemblée générale qui pourra, entre autres, préparer les conditions de la mobilisation nécessaire de tous les personnels contre la réforme du collège et pour l’avenir du second degré et de nos professions.

L

’imposition de la réforme du col- lège et le refus de la ministre d’en- tendre l’opposition et la colère de la grande majorité de la profession exigent très vite de construire la reprise de la mobilisation contre cette réforme qui concerne aussi les lycées par les chan- gements profonds qu’elle porte dans la conception du second degré, des disciplines scolaires et de l’évaluation. Le SNES-FSU appelle à la grève dès le jeudi 8 septembre pour dénon- cer les conditions inac- ceptables de cette ren- trée. Il a proposé cette action à l’intersyndicale du second degré. Dès les premiers jours et tout au long de l’année, le SNES-FSU appelle à entrer en résistance pédagogique pour que nous reprenions la main sur notre métier : AP, EPI, évaluation, conseils, les personnels n’ont pas à subir de tatillonnes prescrip- tions. Tout n’est pas obligatoire.

Le SNES-FSU met en ligne des outils, en particulier le vrai-faux sur la réforme collège2016 (w w w . s n e s . e d u / A c t i o n - e t - resistance-pedagogique.html, w w w . s n e s . e d u / V R A I - F A U X - RESIST-COLLEGE2016.html).

En lycée, le ministère annonce vouloir tirer du bilan des réformes effectué de janvier à juillet 2016

La réunion générale de prérentrée est un moment tout à fait particulier et important dans la vie de l’éta- blissement : l’ensemble des personnels se retrouve réuni et découvre, au travers des interventions du chef d’établissement, conditions de travail de toute l’année, effectifs des classes, service, emploi du temps, calendrier des réunions et nouveautés diverses. Il nous paraît essentiel de pouvoir y intervenir. C’est la première occasion de s’adresser à tous les personnels, sur les questions locales et nationales, de se faire connaître auprès des nouveaux arrivants, d’annoncer une première réunion qui permettra de relancer le débat collectif et la vie syndicale dans l’établissement. Pour vous aider dans cet exercice particuliè- rement important en cette rentrée et qui n’est pas toujours facile, nous vous proposons une trame d’intervention, à reprendre en tout ou partie, en l’adaptant bien sûr en fonction de la situation de votre collège ou lycée et des éléments donnés par le proviseur ou le principal dans son discours de rentrée.

(3)

Courrier de S1n° 1 - supplément à L’USn° 764 du 26 août 2016 3

A C T U

Réforme du collège

La mise en place de la réforme et des nouveaux programmes sur les quatre niveaux du collège est inac- ceptable et ingérable. Le SNES-FSU appelle à la résis- tance pédagogique : bien faire son

métier, sans se laisser imposer tout et n’importe quoi.

Vous pouvez retrouver toutes les analyses sur le site national www.snes.edu, dans L’US et dans ce Courrier de S1.

L’assemblée générale est l’occasion de débattre des modalités d’action inscrites au cours du premier trimestre : journée de grève, adresses aux élus, débats avec les parents…

Lycée

Le bilan des réformes Chatel des voies générales et technologique n’est pas encore officiel à l’heure où nous écri- vons ces lignes. Cherchant surtout à vérifier si les objectifs des réformes étaient atteints, et non si la formation des élèves avait gagné en qualité, le

ministère ne s’est pas donné les moyens de réfléchir à des indicateurs vraiment pertinents, tels par exemple que la réussite dans l’enseignement supérieur. Par ailleurs, l’autonomie donnée aux lycées, dans le contexte des suppressions de postes (2007-2012) puis de la hausse démographique depuis 2014, les a conduits à une gestion tellement locale des moyens qu’il en devient très difficile d’en faire une synthèse nationale. Il y a donc peu d’enseignements à attendre des écrits de la centrale qui joue sur l’éclatement du cadre national, et il faut continuer le travail de conviction.

Services – Missions particulières

Lors des conseils d’enseignements de rentrée, puis dans un second temps lors de la signature des états VS, il faudra veiller à la bonne application du décompte des

heures d’enseignement. Toutes les tentatives de l’admi- nistration de nous imposer des réunions ou des pratiques pédagogiques doivent être combattues collectivement.

L’attribution des IMP doit se faire dans la plus grande transparence (voir pages 30 et 31).

Conditions de rentrée

Cette année encore les conditions de travail ne connaîtront aucune améliora- tion. L’assemblée générale est aussi l’occasion de débattre des conditions d’exercice dans l’établissement (effec- tifs de classe, emplois du temps, heures supplémentaires, charge de travail, conditions d’emploi, vie scolaire…), de faire le bilan de ce qui se met en place – ou pas – dans le cadre de la réforme du collège, des différents conseils, de discuter de l’op- portunité de proposer des volontaires pour le conseil pédagogique, de dresser celui des effets du passage quasi-automatique en Première et du droit à la réinscription en cas d’échec au baccalauréat en lycée, de chiffrer les besoins en personnels de l’établissement…

Revalorisation de nos carrières

Le processus de revalorisation de nos carrières et de nos rémunérations que le ministère a ouvert en juillet 2016 avec la revalorisation de 0,6 % de la valeur du point d’in- dice doit se poursuivre selon un calendrier étalé jusqu’en 2020. La conjonction des différents éléments de revalori- sation (valeur du point d’indice, grille de rémunération, carrière) débouchera sur des gains salariaux pour tous, ce que le SNES-FSU acte positivement, en considérant cependant qu’il ne peut s’agir que d’une première étape de revalorisation, les augmentations prévues étant loin de compenser le déclassement salarial subi par nos profes- sions (voir page 30), et que le calendrier est trop étalé.

Mobiliser pour la grève du 8 septembre

La situation du second degré nécessite d’informer les collègues des enjeux de cette rentrée et de construire très vite avec eux les conditions d’une action collective puissante pour imposer au gou- vernement d’autres choix éducatifs. La grève du 8 septembre doit être un premier moment fort de mobilisation et de recherche d’unité d’action de tous ceux qui portent l’exigence d’un second degré cohérent et ambitieux, l’objectif d’une réelle revalorisation de nos métiers et de nos carrières, et le refus de toute dérive démagogique qui renierait la spécificité de la structuration disciplinaire du collège et du lycée ou qui détruirait les diplômes nationaux au profit « d’évaluation maison » ou de livret ou portefeuille de compétences.

(4)

Accueillir les nouveaux collègues, apporter les réponses pertinentes aux questions d’organisation des services, d’emploi du temps, aux problèmes liés à d’éventuelles modifications de structures, lancer le débat sur la nécessité d’actions et leurs formes... Les sollicitations sont nombreuses à la rentrée

pour les militants du SNES-FSU dans l’établissement : c’est l’occasion privilégiée d’allier l’information et la défense individuelle à l’action collective, d’éclairer les enjeux et de proposer d’adhérer au SNES-FSU.

D È S L A P R É R E N T R É E

Accueillir et syndiquer les collègues

L

e SNES-FSU a toujours fait le choix d’un syndicalisme au plus près de l’ensemble des adhérents et, plus largement, des personnels. Informer et discuter dans l’établissement de la situation générale ou de questions plus précises ou plus locales, entendre la parole de chacun, débattre collec- tivement des initiatives qui permettent de faire avancer les revendications pour le système éducatif, ses personnels et les jeunes, sont les conditions de l’efficacité. N’hésitez pas à contacter les militants départementaux, académiques, nationaux en cas de besoin.

Les différents statuts possibles des personnels arrivant dans l’établissement

Les positions statutaires et d’emploi des nouveaux arrivants relèvent de plusieurs catégories.

Titulaires affectés à titre définitif dans l’établissement par le mouvement intra-académique.

Titulaires sur zone de remplacement (TZR) : ils sont soit affectés à l’année dans l’établissement, soit rattachés dans l’établissement dans l’attente d’un remplacement à venir (l’établissement de rattachement est chargé de leur gestion administrative).

Stagiaires en formation, Étudiants apprentis profes- seurs (EAP) : voir page 5.

Contractuels : non-titulaires recrutés par le rectorat selon les termes d’un contrat bilatéral en CDD ou en CDI (voir abécédaire page 36).

Assistants d’éducation (AEd), Assistants pédago- giques, Accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) : les AEd sont recrutés par le chef d’éta- blissement sur la base d’un contrat individuel ou par l’ins- pecteur d’académie s’il s’agit d’AESH. Pour la gestion de tous ces personnels (lancement de la paie par exemple...), le rectorat édite des circulaires académiques indiquant les procédures à suivre. En cas de problème, demandez ces circulaires dans l’établissement ou contactez la section académique. Pour plus de précisions : voir abécédaire page 34.

Les problèmes les plus fréquents

à la rentrée pour les nouveaux arrivants

Décompte du service : la durée de service et le nombre d’heures supplémentaires imposables sont fonction du statut du collègue. Il faut rappeler au chef d’établissement qu’il ne peut outrepasser les règles statutaires. Sur l’appli-

cation des textes concernant les obligations de service, se reporter au Mémo du S1 et à la rubrique ORS du site : www.snes.edu/Acces-aux-articles-de-la-rubrique-ORS- des-professeurs.html.

Emploi du temps : lorsque les problèmes sont aigus, accompagnez le collègue auprès du chef d’établissement pour aider à débloquer la situation.

Complément de service en dehors de l’établis se - ment : ce type d’affectation implique obligatoirement la réduction d’une heure du maximum de service si le complément de service est effectué dans un établisse- ment d’une autre commune ou s’il est effectué dans deux autres établissements. Il convient d’être particulièrement vigilant à l’harmonisation des emplois du temps entre les établissements et à la non-imposition d’heures supplé- mentaires.

Complément de service dans une autre discipline : ce type de service n’est possible qu’avec l’accord exprès du collègue concerné.

Sur ces deux derniers points, contactez la section départe- mentale ou académique en cas de problème. Quelles que soient les difficultés rencontrées par le nouvel arrivant, il doit impérativement suivre la procédure prévue pour son installation administrative, condition impérative pour le lancement de la paie (quitte à accompagner la transmis- sion du procès-verbal d’installation de toutes les remarques qu’il jugera utiles : il gardera impérativement copie de ces documents).

LES OUTILS À VOTRE DISPOSITION

L’US et ses suppléments.

Circulaires des sections académique et départementale.

Publications du SNES-FSU (disponibles auprès de votre section départementale) : mémo du S1, mémo Stagiaire ; mémo TZR ; mémo CPE ; mémo CO-Psy ; mémo Non-titu- laires ; plaquette AED…

Site Internet national avec les liens vers les sites acadé- miques (voir page 25) : www.snes.edu

– dans l’espace « adhérent » : mémos disponibles en ligne ; – dans l’espace « nos métiers » : obligations de service (ORS), carrières, rémunérations, programmes, horaires, organisation des enseignements, examens, protection sociale... ; – tout sur les dossiers d’actualité et les actions en cours à

la une.

(5)

Courrier de S1n° 1 - supplément à L’USn° 764 du 26 août 2016 5 Des nouveaux collègues

avec des situations très diverses

Les stagiaires : deux catégories de stagiaires seront dans nos établissements : des stagiaires à mi-temps et des stagiaires à plein temps (issus des concours réservés ou ayant un an et demi de service de contractuel dans le second degré).

Les stagiaires à mi-temps représentent les trois quarts des effectifs. Ils doivent durant le mi-temps aller en formation à l’ESPE. Plus du tiers d’entre eux devront valider le M2 MEEF, les autres sont en parcours de formation adapté (suivi d’UE du M2 MEEF sans avoir à valider l’intégralité du master et/ou d’autres formations).

Dans tous les cas, l’année sera chargée, un mi-temps de ser- vice demeure une préoccupation trop importante pour se consacrer pleinement à la formation. Ils seront rémunérés au 1eréchelon jusqu’au mois de décembre.

Les stagiaires à plein temps sont des anciens contrac- tuels, PLP, ex-PE, certifiés changeant de corps. Ils béné- ficieront de seulement quelques journées de formation au cours de l’année.

Les étudiants en stage de master : en licence, ou en M1, ils viendront au cours de l’année faire des stages d’obser- vation ou de pratique accompagnée auprès de collègues ayant accepté d’être leur tuteur.

Les Étudiants apprentis professeurs (EAP) : ne pas confondre avec les anciens EAP Emploi d’avenir professeur.

Les EAP « 2 » sont des étudiants de licence qui ont signé un contrat d’Apprenti de droit privé (donc perte de la bourse sociale éventuelle), le salaire est un pourcentage du SMIC qui varie selon l’âge et l’année de licence. L’EAP ne doit pas faire plus de deux demi-journées par semaine dans la classe d’un professeur (observation, co-intervention).

Master 1 MEEF en alternance : contractuels payés à l’indice 315 (SMIC) + indemnités, tiers-temps en établisse- ment (observation, pratique accompagnée et responsabilité de classe), en conséquence leur disponibilité pour la pré- paration du concours et obtenir le M1 est réduite.

Les accueillir à la prérentrée

Le SNES-FSU appelle à accueillir syndicalement, de façon collective, ces nouveaux personnels dès le jour de la pré- rentrée. Aller à leur rencontre, vérifier avec eux que leurs droits ont bien été respectés : les stagiaires à mi-temps doivent effectuer un service en établissement compris entre 8 et 10 heures pour les certifiés, les professeurs agrégés

entre 7 et 9 heures, les professeurs documentalistes et les CPE 18 heures ; absence d’heures supplémentaires, journées libérées pour la formation, présence d’un tuteur, etc. Il convient également de les accompagner dans certaines procédures administratives : PV d’installation, avance sur salaire, demande de reclassement pour ceux ayant effectué des services antérieurs, signature de la VS. Il faut aussi s’assurer que le fonctionnement de l’établissement leur a bien été expliqué, les inviter aux heures d’information syndi- cales, leur proposer d’adhérer en leur expliquant pourquoi cela ne peut pas être préjudiciable à leur titularisation.

Les accompagner tout au long de l’année Les sections académiques et départementales mettront en place, à destination de ces collègues, des réunions et stages syndicaux, souvent ouverts à tous, syndiqués ou non. Il convient de leur donner dates et modalités d’inscription tout en les rassurant sur leur participation à ces stages : rien à craindre pour leur titularisation ou réussite au concours ! Pour les stagiaires, en cas de difficultés, une procédure d’alerte peut être mise en place : c’est une aide qui peut per- mettre ensuite la validation. Enfin, il faudra les avertir et les conseiller lors des mutations et leurs évaluations (notation administrative, évaluations en cours et en fin de stage).

Les outils à votre disposition

Site du SNES-FSU : www.snes.edu/-Debuter-Concours- Stagiaires-.html mais aussi la rubrique « Nos métiers ».

Mémo Stagiaire.

N’hésitez pas à contacter les sections départementales, académiques et les militants du secteur Formation initiale et continue-Entrée dans le métier au niveau national (fmaitres@snes.edu ; 01 40 63 29 57).

Des arguments pour l’adhésion

Peuvent être syndiqués les stagiaires, les EAP et les M1 alternants. Outre les arguments, habituels, d’un syndicat de terrain majoritaire, informant et accompagnant les collègues efficacement, porteur d’un projet ambitieux pour l’école, certaines avancées sont dues à notre combativité : limitation du service en responsabilité à un demi-service, établissement de listes complémentaires... Pour les EAP, M1 alternants et autres étudiants de master en stage de master, ou tout autre personnel souhaitant passer les concours (AED, contrac- tuels), le SNES-FSU propose de rejoindre sa liste de diffusion d’information : renvoyer (sans engagement) la fiche-contact, www.snes.edu/IMG/pdf/nouvelle_version-4.pdf.

DÈS LA PRÉRENTRÉE ET TOUT AU LONG DE L’ANNÉE

Accueillir les stagiaires, les EAP, les M1 alternants et les étudiants en master

L’accueil au sein des établissements de ces collègues entrant dans le métier, expression de la solidarité de la profession et de son syndicat majoritaire, revêt une importance toute particulière.

(6)

A C T U

Les leurres de la fin du redoublement

Les tensions sont accentuées par des dispositifs nouveaux qui risquent de nuire gravement à l’organisa- tion des enseignements comme à la réussite des élèves.

Le conseil de classe a obligation de proposer une Première générale ou technologique et le « maintien » en Seconde est désormais interdit sauf à la demande des parents ou en cas de rupture importante des apprentis- sages. On assiste à la multiplication des orientations par défaut et subies pour des élèves déjà en grande diffi- culté scolaire. Aucune alternative au redoublement n’a été pensée, aucun moyen particulier

n’a été attribué pour assurer la prise en charge de ces élèves qui vont rejoindre des classes déjà surchar- gées. Cette mesure, dont le ministère n’a pas su ou n’a pas voulu anticiper les effets, impacte tout particulière- ment la série STMG, déjà fragilisée.

On annonce dans certaines acadé- mies des ouvertures massives de divisions dans la précipitation. Les conditions d’enseignement et d’études risquent fort d’en pâtir, d’autant plus que les enseignants d’éco-gestion sont déjà trop peu nombreux.

Lycée au rabais pour les redoublants en Terminale ?

Dans la même veine, le droit au redoublement dans l’établissement

d’origine en cas d’échec au bac, la conservation des notes supérieures à 10 et les « modalités adaptées de parcours » pour les élèves concernés ouvrent la voie à toutes les expérimentations pour masquer le manque de places en Terminale. Certes, les élèves seront bien inscrits sur le papier dans le lycée d’origine mais, dans les faits, pourraient se voir imposer de suivre les cours pour préparer les épreuves qui leur restent dans des dispositifs relevant de la lutte contre le décrochage scolaire ou bien dans d’autres établissements. Comment penser pouvoir préparer correctement des lycéens à une poursuite d’études après le bac dans de telles conditions ?

Réforme Chatel ? Rien changer... En pire !

Alors que les nouvelles modalités d’orientation des élèves posent les bases d’une transformation profonde du lycée, le ministère persiste et signe dans sa volonté de ne pas toucher à la réforme Chatel. Le ministère a fait la synthèse du bilan de la réforme en juillet dernier et affirmé à nouveau vouloir en limiter les éventuels chan- gements à des ajustements à la marge pour 2017 sans toucher aux principes qui organisent les enseignements.

Les horaires globalisés pour les langues vivantes et les heures de marge, autrefois dédiées aux effectifs réduits mais qui servent aujourd’hui aussi à financer les options et l’EMC dans la voie technologique, ne seront donc pas remis en cause.

De même, l’accompagnement personna- lisé semble devoir être maintenu en l’état malgré un constat d’échec largement partagé. Tout au plus est évoqué pour l’instant la nécessité d’un pilotage plus important. Les enseignements d’explora- tion seraient « appréciés positivement » soutient le ministère tout en précisant que l’offre est limitée à l’échelle d’un établissement et ne permet pas vraiment à l’élève de choisir son orientation en Première.

Il reconnaît aussi que la réforme de 2010 n’a pas atteint l’objectif de rééqui- librer voies et séries tout en constatant la fragilisation de la voie technologique.

Il semble se satisfaire d’un taux de bacheliers en progrès de plus de 10 points sur cinq ans et croît y discerner la preuve des bienfaits de la réforme Chatel.

D’emblée, il a pourtant évacué les conséquences de l’augmentation des effectifs par classe sur les conditions d’enseignement et d’études. Que penser d’un tel bilan qui oublie qu’une réforme du lycée s’évalue d’abord à l’aune de la réussite des élèves dans l’enseignement supérieur ?

Dans un tel contexte, le SNES-FSU continue d’exiger une organisation des enseignements qui brise les logiques de l’autonomie et de la pénurie de moyens pour bâtir un lycée réellement ambitieux pour tous !

Lycées : bas les masques !

48 000 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée dans les lycées généraux et technologiques. L’aug- mentation des effectifs se poursuit et s’accentue sous les effets conjoints de la poussée démographique, de la fin du redoublement en Troisième et du manque de places dans la voie professionnelle. On sait déjà que les moyens engagés ne sont pas à la hauteur des besoins car chaque rectorat s’est appliqué à limiter les créations de postes et les dotations horaires, d’autant plus que, très souvent, les moyens ont été prioritairement attribués aux collèges pour la mise en œuvre de la réforme, façon d’en limiter provisoirement les dégâts. Ce sont les options et les groupes à effectifs réduits qui en font les frais.

(7)

Courrier de S1n° 1 - supplément à L’USn° 764 du 26 août 2016 7

L

es formations-formatage ont confirmé que cette réforme n’aidera pas les élèves à mieux réussir. Installant des dispositifs pédagogiques mal définis et dont l’efficience n’est pas prouvée, elle risque au contraire de mettre les élèves les plus fragiles encore plus en difficulté. La pré- paration de rentrée montre aussi à quel point sa mise en œuvre peut donner lieu à de véritables usines à gaz qui vont compliquer et non améliorer les conditions de travail des élèves et des enseignants. Cette réforme peut per- mettre aussi de mettre l’activité des enseignants sous le contrôle toujours plus tatillon et prescriptif de certains chefs d’établissement et des différents conseils, qui visent parois à dénaturer les disciplines. Il faut donc poursuivre dès la rentrée notre résistance pédagogique.

Horaires

Les grilles prévoient 26 heures de cours hebdomadaires pour tous les niveaux du collège. Il ne s’agit pas d’un maximum. Cet horaire peut être augmenté pour la bilangue, les enseignements de complément en LVR et langues anciennes. Le ministère a indiqué en Conseil supérieur de l’éducation que les heures de clubs et de chorale n’entraient pas dans ce décompte.

L’horaire globalisé de sciences et de technologie en Sixième n’impose pas la mise en place de l’EIST. De la même manière, le SNES-FSU appelle les collègues à refuser toute globalisation des horaires ou modulation sur le cycle.

Après une première annulation de ces dispositions par le Conseil d’État pour des raisons de forme, le ministère a publié un nouveau décret (d.2016-1063 du 3 août 2016) limitant la journée de cours à 6 heures en Sixième, avec une pause méridienne de 1 h 30 au moins.

EPI et AP ne rien se laisser imposer

Horaires et emplois du temps

L’horaire de l’AP et des EPI fait partie intégrante des horaires disciplinaires. Aucune mention de l’AP et des EPI n’est obligatoire dans les emplois du temps. Il faut refu- ser toute organisation où les horaires des AP et des EPI seraient distingués voire retranchés des horaires disci- plinaires. Le risque serait de les déconnecter des ensei- gnements, ce serait un non-sens pédagogique.

De la même manière, la multiplication des alignements et

des co-interventions risquent de peser fortement sur l’éla- boration des emplois du temps avec un risque d’allon- gement du temps de présence des enseignants dans les établissements. Enfin, il faut veiller à refuser toute orga- nisation déséquilibrant les semaines et tendant à une annualisation des services.

Contenus et pratiques

Si interdisciplinarité et meilleur suivi personnel des élèves peuvent être des leviers pour leur réussite, c’est aux équipes de décider des modalités de leur mise en œuvre sans se laisser imposer EPI et AP.

Les croisements interdisciplinaires raccrochés aux huit thèmes d’EPI ont été connectés artificiellement aux pro- grammes car déterminés après coup. Ils portent une vision utilitariste et caricaturale des savoirs scolaires. Les élèves, et en particulier les plus en difficulté, risquent de se focaliser sur la réalisation « pratique » imposée.

Quant à l’AP, il n’a pas fait ses preuves en lycée et n’a fait l’objet d’aucun bilan ministériel public. Quelle que soit la forme d’interdisciplinarité ou d’aide offerte aux élèves, c’est aux enseignants volontaires de décider de leur contenu et des pratiques qu’ils souhaitent mettre en place.

En attendant l’abrogation de cette réforme, l’enjeu est de

« disciplinariser » les EPI et l’AP. De plus aucun texte ne rend obligatoire l’EPI LCA(1)ou LCR(2)en Cinquième. Il ne peut être imposé à l’ensemble des élèves.

Programmes

Certains programmes ont des repères trop imprécis ou sont relativement flous concernant les connaissances à acquérir et/ou le niveau de maîtrise de certains concepts, ce qui risque de renforcer les inégalités. Comment les élèves qui changeront d’établissement en cours de cycle vont-ils s’y retrouver avec des répartitions annuelles qui risquent d’être différentes selon les établissements ? Les documents d’accompagnement en ligne sont de qualité inégale. Le SNES-FSU rappelle que, de par leur statut, ils ne sont pas prescriptifs. Voir en ligne les propositions concrètes du SNES-FSU, dont un vrai-faux : http://www.snes.edu/

VRAI-FAUX-RESIST-COLLEGE2016.html.

(1) LCA : Langues et Cultures de l’Antiquité.

(2) LCR : Langues et Cultures Régionales.

R É F O R M E D U C O L L È G E

Poursuivre la résistance pédagogique

Le ministère continue de s’entêter à imposer une réforme que refusent les enseignants.

L’action continue des collègues avec le SNES-FSU a permis de gripper en partie la réforme.

C’est avec autant de ténacité et de persévérance qu’il faudra poursuivre le combat entrepris contre une réforme qui n’est pas celle qu’il faut pour le collège.

Outils en ligne sur le site du SNES-FSU : www.snes.edu/Action-et-resistance-pedagogique.html

(8)

R É F O R M E D U C O L L È G E

Évaluation en classe et au DNB :

cadrage bureaucratique et complexité

Si le ministère semble avoir abandonné pour l’instant l’idée d’imposer

une évaluation en classe non chiffrée, les pressions continuent dans les établissements pour « abandonner les notes ». Quant au DNB, sa nouvelle mouture est illisible.

L’évaluation en classe

À la rentrée 2016, l’évaluation chiffrée est toujours d’actualité dans le second degré. Aucun texte ne permet d’imposer une évaluation

« par compétences ». C’est aux équipes pédagogiques de décider de la (ou des) forme(s) d’évaluation qu’elles souhaitent mettre en place.

Le SNES-FSU dénonce les multiples injonctions subies par les ensei- gnants, injonctions qui mettent en doute leur qualification et leur liberté pédagogique. Pour le SNES-FSU, bienveillance n’est pas démagogie, et expliciter ce qui ne va pas ne signifie pas stigmatiser ou culpabiliser.

DNB : où en sommes-nous ?

Il est modifié :

suppression du contrôle continu actuel ainsi remplacé par une éva- luation complexe et peu lisible de la maîtrise de chacune des quatre com- posantes du domaine 1 et de chacun des quatre autres domaines avec une échelle de 1 à 4. Certaines disciplines disparaissent du DNB ;

suppression de l’épreuve d’histoire des arts et remplacement par une épreuve orale de 15 minutes portant sur un des projets menés Décret n° 2015-1929 du 31 décembre 2015 ; arrêté du 31 décembre 2015 ; note de service n° 2016-063 du 6 avril 2016

par le candidat dans le cadre des enseignements pratiques inter- disciplinaires (EPI) du cycle 4, du parcours avenir, du parcours citoyen ou du parcours d’éducation artistique et culturelle ;

deux épreuves écrites terminales revues, d’une durée respective de 5 heures et 3 heures et portant sur un nombre plus important de disciplines : la première sur les programmes de français, histoire et géographie et EMC, et la seconde qui porte sur les programmes de mathématiques, physique-chimie, SVT et technologie. Voir analyse du SNES-FSU : www.snes.edu/Nouveau-DNB-organisation- sujets-zero-et-analyses.html.

Nouveau livret scolaire

Un nouveau livret scolaire numérisé(1)est mis en place comprenant les bulletins et les bilans de fin de cycle (Sixième et Troisième). Les bulletins particulièrement longs comportent les éléments de pro- gramme traités, l’évaluation des EPI, de l’AP, des parcours et por- tent mention des différentes attestations. Ceci va générer du travail supplémentaire pour les personnels. Le SNES-FSU demande la réécriture des textes de cadrage de l’évaluation et du DNB.

(1) Nouvelle application LSUN : livret scolaire unique numérique.

L

es conseils d’enseignement rassemblant les équipes pédago- giques, constituées par discipline ou spécialité, « favorisent les coordinations nécessaires entre les enseignants, en particulier pour le choix des matériels techniques, des manuels et des supports pédagogiques ». Ils doivent être le lieu privilégié d’élaboration des choix collectifs des équipes pédagogiques et éducatives, dans le respect de la liberté pédagogique reconnue par la loi.

Des conseils, mais pour quoi faire ?

Conseil pédagogique, de cycle, école-collège ne peuvent émettre que des propositions. Il faut veiller à ce qu’elles ne viennent pas en contradiction avec celles des équipes ou qu’elles s’y substituent.

Le conseil école-collège est en place depuis 2014 et le conseil de cycle 3 le sera à la rentrée prochaine. Censés être des lieux « d’élabo-

ration d’un programme d’action de coopération des enseignements et des projets, […] et de la partie pédagogique du projet d’école pour le cycle 3… », ces conseils s’inscrivent dans une vision du système édu- catif fondée sur un bloc école-collège à partir de l’idée que la rupture école-collège est la cause de tous les maux. Loin d’être des lieux d’éla- boration collective, ils visent à l’imposition de « bonnes pratiques » et de modèles (pour l’évaluation par exemple). Les enseignants du second degré appelés à y siéger sont désignés par les chefs d’établissement.

Aucun texte réglementaire ne leur impose d’y participer.

Le SNES-FSU appelle les collègues à s’organiser collectivement dans les établissements pour ne rien se laisser imposer par ces hié- rarchies intermédiaires installées et pilotées par les chefs d’établis- sement. Pour le détail du fonctionnement de ces conseils, voir le Courrier de S1 n° 2.

C O N S E I L S P É D A G O G I Q U E , D E C Y C L E , É C O L E - C O L L È G E

Que faire de tous ces conseils ?

Si les conseils d’enseignement font partie de nos obligations réglementaires de service, il n’en va pas de même des autres conseils. La liberté pédagogique individuelle et collective

des enseignants doit être respectée. Ces conseils ne sont pas décisionnels.

(9)

Courrier de S1n° 1 - supplément à L’USn° 764 du 26 août 2016 9

A C T U

SEGPA

L

a SEGPA accueille des collégiens connaissant « des diffi- cultés scolaires graves et persistantes auxquelles n’ont pu remédier les actions de prévention, d’aide et de soutien », orientés dans la structure sur dossier avec l’accord de leurs parents, après avis de la CDOEA (Commission départemen- tale d’orientation vers les enseignements adaptés du second degré). Les élèves sont pré-orientés après le CM2 sans condition de redoublement. L’orientation devient définitive en fin de Sixième. L’enseignement se fait en petits groupes (seize élèves et huit en ateliers) et avec des méthodes, des supports et des outils adaptés. Elle doit permettre l’obten- tion d’une qualification de niveau V (CAP).

La nouvelle circulaire parue au BO du 28 octobre 2015 s’ins- crit dans la logique de rapprochement de la SEGPA avec les classes ordinaires dans le cadre de la mise en place du cycle 3 et de la réforme du collège. Ce texte assigne comme objectif à cette « structure spécifique » une « meilleure inclu- sion des élèves » dans le collège. Toutefois, la Sixième SEGPA n’est pas supprimée comme dans les projets ini- tiaux : le SNES et la FSU se sont battus pour le maintien de

la structure à quatre divisions, dont la Sixième, et ont obtenu gain de cause.

La SEGPA n’est plus le lieu unique des apprentissages. Ils peu- vent se faire dans « les autres classes du collège », lors de

« projets communs sur les thèmes étudiés », « une sortie scolaire, une compétence ou un projet précis, ou sur un enseignement en barrette avec, par exemple, des groupes de besoins sur une ou plusieurs matières ». Néanmoins, les difficultés d’organisation avec présence de PE spécialisés censés se démultiplier pour suivre les élèves de SEGPA répartis dans plusieurs classes, voire intervenir auprès de certains élèves du collège, poseront problème. De plus, les SEGPA n’ont que rarement reçu la dota- tion supplémentaire de 2 h 45 par division prévue par l’article 7 de l’arrêté du 19 mai 2015, malgré les interventions répétées du SNES et de la FSU pour signaler le non-respect des textes.

La SEGPA n’est pas et ne doit pas être un simple dispositif au même titre que les PPRE. Même si le texte préserve la struc- ture en tant que telle, il faut plus que jamais rester vigilants pour éviter toute dérive locale de dilution partielle de cette structure dans le collège, qui mette davantage les élèves en difficulté.

Éducation prioritaire

La carte

La carte est définie par l’arrêté du 30 janvier 2015. Le SNES- FSU, par son action avec les personnels, a évité la disparition de tout label EP ou la restriction de cette carte à une poignée d’établissements : 1 091 établissements

sont classés REP ou REP+ à la rentrée 2016. Il a obtenu que l’intégralité des col- lèges REP de Guyane passe REP+ à la rentrée 2016, ainsi qu’un collège supplé- mentaire à Mayotte.

Cependant certains établissements répon- dant aux critères nationaux restent évincés du dispositif. Ces dérives sont dues aux conditions dans lesquelles la carte a été éta- blie : renvoyé aux recteurs, le dialogue a été parfois difficile avec les personnels et leurs représentants quand il ne s’est pas résumé à une simple information de décisions déjà prises. En dépit des engagements du minis- tère d’étudier la situation des lycées, rien n’a été encore fait. Ces derniers sont donc exclus de fait de l’éducation prioritaire.

Des avancées à saisir pour les personnels

Les personnels bénéficient d’indemnités (voir le montant dans le supplément Traite -

ments). Une clause de sauvegarde permet à ceux déjà en poste dans un établissement qui a été déclassé à la rentrée 2015 de conserver pendant trois ans l’indemnité qu’ils perce- vaient précédemment (qui diminuera ensuite progressivement).

Dans les établissements REP+, chaque heure d’enseignement est pondérée à 1,1 dans l’objectif de réduire le service d’enseignement (voir l’abécédaire). Depuis deux ans, les équipes ont dû se battre pour rester maître d’œuvre de ce temps libéré et ne pas se laisser imposer une compta- bilisation tatillonne(1)de ces heures par des chefs d’établissement qui ont vu un moyen de manager les enseignants.

Le SNES-FSU revendique que ces droits soient étendus à l’ensemble des personnels exerçant en éducation prioritaire.

Moyens d’enseignements et mixité sociale

Si des avancées ont été actées pour les personnels, la question centrale des moyens d’enseignement reste posée. La mise en place de la réforme du collège se traduit parfois par des pertes de moyens dans les REP et REP+. Alors que les rap- ports scientifiques se multiplient pour confirmer ce que les professionnels disent depuis longtemps, il est impératif que le ministère agisse sur les effectifs par classe et les réduise de façon significative. De même, la réussite scolaire de tous ne sau- rait évacuer une réflexion essentielle sur la question de la mixité sociale dans les établissements. Les personnels doivent y être associés.

(1) Circulaire 2014-077 du 4 juin 2014

(10)

D A N S L’ É T A B L I S S E M E N T

Faire le point de la rentrée

Situation des postes et des BMP (professeurs, CPE, AED, documentaliste, personnels infirmiers, sociaux, administratifs, de service…) : sont-ils tous pourvus ? Sinon, les remplacements sont-ils prévus ?

Emploi du temps : suivre les difficultés, voir notamment les collègues nommés sur plusieurs établissements.

Stagiaires : ils doivent tous avoir un tuteur, un emploi du temps compatible avec leur formation à l’ESPÉ et leur pour- suite de master, un service sans classe à examen... voir page 5.

Étudiants apprentis professeurs (EAP) : voir page 5.

Obligations de service (ORS) des professeurs

Dans le cadre du décret 2014-940 fixant nos obligations de service et de la circulaire d’application 2015-057,

Situation des personnels

Dotation horaire, structures et évolutions éventuelles

l’attention des collègues doit être alertée sur : – la bonne application du décompte des heures d’en- seignement et du système des pondérations appli- cables en lycée et dans les collèges REP+ ;

– le respect des maxima de service ; – le maintien des réductions horaires

pour les gestions de laboratoires et matériel.

Il s’agit aussi, pour chaque collègue, de pouvoir comparer la hauteur du service attribué par rapport à celui qui a été demandé et le nombre des éventuelles heures supplémentaires.

Sur l’ensemble de ces questions, voir le Mémo du S1 et la rubrique ORS du site : www.snes.edu/Acces-aux-articles-de- la-rubrique-ORS-des-professeurs.html.

Établissements REP+

Voir page 9.

Entre le mois de juin et le jour de la prérentrée, nombre d’ajustements ont eu lieu, des décisions ont été prises par le chef d’établissement, qu’il s’agisse de la structure de l’établissement ou des services des professeurs. Il est donc important de connaître rapidement les conditions réelles de rentrée et de pouvoir dresser un premier bilan, dès l’assemblée générale de rentrée, lors des conseils d’enseignement et/ou d’une première réunion syndicale.

Vous trouverez ci-dessous une « liste des courses », non exhaustive et à adapter bien entendu à la spécificité de votre établissement.

Faire un premier bilan

Effectifs d’élèves (par classe, par groupes).

Bilan de l’orientation (évolution des taux de passage, des taux de redoublement).

Bilan des examens.

Évolution de la structure depuis juin et par rapport à celle votée par le CA : nombre de classes, de groupes, d’options, regroupements éventuels pour économiser des moyens…

Évolution de la dotation horaire globale depuis juin (heures postes, HSA).

Y a-t-il des pressions sur certains collègues pour qu’ils acceptent d’assurer des heures supplémen- taires ?

Situation de l’internat (le cas échéant).

Missions particulières

Y a-t-il des modifications à la suite du CA tenu en juin, concernant :

– la liste des « missions particulières » ; – l’attribution des « missions particulières » ;

– les modalités de reconnaissance : allégement de ser- vice ou indemnité (IMP) ;

– la répartition de l’enveloppe des IMP…

Les dispositions prévues pour les laboratoires (en par- ticulier technologie en collège), les chorales… sont-elles respectées ?

Dans le cas où le CA n’aurait pas été saisi de ce dos- sier en juin dernier, il devra l’être courant septembre. Où en est-on sur ce dossier ?

Se reporter à la page 31 et à l’abécédaire page 38.

(11)

Courrier de S1n° 1 - supplément à L’USn° 764 du 26 août 2016 11

En collège

◗Les élèves ont-ils leurs horaires légaux ?

◗Les élèves de SEGPA bénéficient-ils des 2 h 45 de la marge prof ? Les éventuels dispositifs d’inclusion ont-ils été concertés avec les équipes et soumis au CA ?

◗De la Sixième à la Troisième, les élèves bénéficient-ils tous des 2 h 45 de la marge prof ? Ces heures sont-elles affectées aux disciplines ? Combien ont été utilisées pour les bilangues ou les langues anciennes ?

◗Les horaires des EPI et des AP sont-ils invisibles dans les emplois du temps des professeurs et des élèves ?

◗Les enseignements de technologie, de sciences physiques et de SVT sont- ils dédoublés en Sixième ? Ces enseignements continuent-ils d’être

dédoublés sur les autres niveaux ?

◗L’EIST est-elle mise en place en Sixième ? Les horaires de SVT, sciences-physiques et technologie sont-ils globalisés (deux heures heb- domadaires pour chaque discipline sur deux trimestres ou autre organisation) ?

◗Les horaires d’arts plastiques et d’éducation musicale sont-ils globalisés (deux heures hebdomadaires pour chaque discipline sur un semestre ou autre organisation) ?

◗Les groupes de langue dépassent-ils le nombre d'élèves par classe ? Y a-t-il des regroupements anti-pédagogiques (ex. : LV1-LV2 mélangées, tous les niveaux de latin mélangés), des groupes de compétences ?

◗Pour le latin, un EPI-LCA est-il mis en place ? Si oui à quel niveau ?

◗Les équipes ont-elles eu la liberté de choix des manuels et les moyens, quand elles le souhaitaient, de les faire acheter (lettres, mathématiques, HG-EMC pour tous les niveaux, Sciences et technologie en Sixième et LV2 en Cinquième) ? Chorales et ensembles instrumentaux : voir abécédaire page 35.

Nouvel enseignement d’histoire des arts :voir abécédaire page 38.

Organisation des classes et des enseignements

Le SNES-FSU s’oppose à ce conseil présidé par le chef d’établissement et qui en désigne les membres. Il appelle les collègues à exiger le respect de leur liberté pédago- gique, à refuser l’imposition d’une norme pédagogique, fixée à l’échelle de l’établissement. Selon la situation locale, on pourra : refuser majoritairement de siéger, faire adopter par le CA un nombre conséquent de membres voire la totalité des enseignants en application de l’article R 421-41-1, exiger que tous les personnels puissent y assister...

Depuis la rentrée 2015, les « équipes pédagogiques » ont quinze jours à compter de la rentrée pour « proposer,

parmi les personnels volontaires, les enseignants sus- ceptibles d’[y]être désignés... ; à défaut de proposition dans ce délai le chef d’établissement choisit les membres parmi les enseignants de l’établissement ». Constituer une liste de volontaires dans les quinze premiers jours peut être un outil de contrainte sur le chef d’établisse- ment qui devrait alors assumer de ne pas désigner parmi cette liste.

Dans tous les cas, l’existence d’un quorum comme l’indication que les équipes peuvent désigner des volon- taires montrent bien que la présence au conseil péda- gogique ne peut être que librement consentie.

LE CONSEIL PÉDAGOGIQUE

(12)

V I E S Y N D I C A L E

Faire vivre la section d’établissement (S1)

Originalité du SNES-FSU, le S1 regroupe les adhérents au niveau de l’établissement. C’est la présence syndicale organi- sée sur le lieu de travail. Elle assure au SNES-FSU une grande capacité d’intervention : le S1 est le premier lieu d’écoute et d’échange avec les collègues, il a le pouvoir de prendre toute décision d’action (y compris la grève), il peut se mettre en contact direct avec les autres échelons du syndicat. Son rôle est irremplaçable pour que le syndicat puisse être en phase avec la profession. Quelques repères pour faire vivre une section d’établissement ou la créer.

Le S1 idéal...

Le S1 est animé par des syndiqués volontaires : un secrétaire, un trésorier et quelques syndiqués forment un bureau du S1. Ceux-ci sont en principe désignés par élection interne.

Mais bien souvent, c’est avec l’accord tacite des autres syn- diqués que quelques collègues (voire un(e) seul(e) collègue) assurent l’essentiel du fonctionnement du S1 : information syndicale des personnels, notamment par l’intermédiaire du panneau d’affichage SNES-FSU, collecte des adhésions et cotisations, organisation des réunions de syndiqués pour débattre des orientations et choix de l’activité locale et géné- rale du syndicat, pour préparer les réunions du conseil d’ad- ministration, etc.

Le S1 participe à la mise en œuvre des actions décidées aux plans départemental, académique et national. Il veille à éta- blir des contacts permanents avec les adhérents des autres syndicats de la FSU présents dans l’établissement : SNUipp, SNEP, SNUEP pour les enseignants, SNUACTE pour les per- sonnels de service, SNASUB pour les personnels de l’admi- nistration, SNUPDEN pour les personnels de direction... Il prend aussi l’initiative de réunir des AG des personnels de l’établissement. Il organise les heures mensuelles d’informa- tion syndicale.

Le S1 s’efforce d’apporter réponse aux questions que peuvent se poser les personnels de l’établissement et organise les interventions nécessaires auprès de la direction de l’établis- sement, que ce soit sur des problèmes individuels ou sur des problèmes de fonctionnement de l’établissement.

Le S1 développe des contacts avec les parents d’élèves et leurs associations, ainsi qu’avec les autres organisations syndi- cales présentes dans l’établissement.

Il constitue la liste des candidats SNES-FSU aux élections au CA.

Le S1 organise l’intervention auprès des élus locaux. Il assure la liaison avec les sections départementale et académique. Il organise les votes internes prévus par le syndicat.

... et la vie

La réalité est souvent plus complexe. Militer dans un S1 et l’ani- mer ne doit pas être un sacrifice. Il s’agit d’abord de faire au mieux dans le contexte de l’établissement. Le S1 n’est pas une structure isolée dans le syndicat. Il ne faut pas hésiter à solli- citer l’aide des militants départementaux, académiques ou nationaux pour animer des réunions de débats ou d’informa- tion. L’expérience montre que c’est toujours positif.

Les outils et les aides

Les publications

L’US avec deux formats : L’US tabloïd et L’US magazine, certains avec des suppléments à conserver (traitements, ins- criptions concours, mutations, suppléments disciplinaires, rapports ministériels, dossiers d’actualité...). Une lettre élec- tronique, point intermédiaire d’actualité, sera aussi envoyée à

chaque syndiqué entre deux US. La série « Le point sur », envoyée selon les sujets à tous les syndiqués ou à certaines catégories, permet de rassembler toutes les informations sur un sujet. Ces publications sont aussi accessibles sur le site.

Le Courrier de S1 permet la tenue du panneau syndical par les affiches qu’il contient ; il donne aux militants des informa- tions détaillées sur un sujet d’actualité pour permettre d’animer un débat. Il peut contenir aussi des dossiers à conserver en liai- son avec les activités du S1 : dossier élections au CA, mutations, élections internes, préparation de rentrée... Il est aussi dispo- nible en ligne : www.snes.edu, dans l’espace « militants ».

Des publications spécifiques de catégorie, disciplinaires, ou sur un sujet précis ou d’actualité (US spéciales AED, retraités, CPE, CO-Psy, concours internes, programmes...).

Le Mémento du S1 est disponible en ligne ou à la demande auprès des S3. Il contient toutes les informations concernant la vie du S1, le CA, les réglementations, toutes les réponses aux questions des collègues sur leur situation, leurs droits, leurs obligations...

Les mémos de catégorie pour répondre aux questions individuelles : mémo Stagiaire, TZR, CPE, Non-titulaires, CO-Psy, AED, brochure « Jeune Prof »... demandez-les auprès de votre S2 ou S3 si vous ne les avez pas dans l’établissement.

Mémento et mémos sont disponibles en ligne : www.snes.edu espace « adhérents ».

Les circulaires académiques et départementales vous donnent les informations nécessaires à cet échelon.

Le site internet : www.snes.edu

Le site du SNES-FSU contient un grand nombre d’informa- tions. Vous y trouverez toute l’actualité professionnelle ainsi que les liens vers les sites académiques et départementaux du SNES-FSU, et le site de la FSU. Mis à jour régulièrement, vous y trouverez du matériel militant (tract, publications en format PDF...) afin d’enrichir votre réflexion sur la vie syndicale et pro- fessionnelle. Il est important de le consulter régulièrement. Il est de plus fréquent que des articles de L’US renvoient au site pour apporter des compléments d’information et de réflexion.

IL N’Y A PAS DE S1 DANS MON ÉTABLISSEMENT : COMMENT DÉMARRER ?

Ce n’est pas compliqué et vous pouvez être aidé(e) !

1.Contactez la section départementale (ou académique) qui vous fournira du matériel, vous indiquera si d’autres collègues de votre col- lège ou lycée sont syndiqué(e)s, quel(le) militant(e) d’un établissement voisin vous pouvez solliciter pour vous aider à organiser une réunion, à faire les premières démarches, etc.

2.Demandez au chef d’établissement un casier pour le courrier SNES-FSU, un panneau d’affichage en salle des profs : c’est de droit.

3.Organisez une première réunion par voie d’affichage et invitations dans les casiers avec l’aide et la participation d’un militant de la sec- tion départementale travaillant dans un établissement voisin.

Références

Documents relatifs

période précédente donc au mois précédent et si en novembre vous avez effectué des heures supplémentaires, vous devez percevoir la même rémunération que si vous étiez présent

Nous disposons d’un avoir auprès de cette agence : formellement, rien ne nous oblige à passer par elle pour le séjour de printemps, mais la faire travailler en 2021 est aussi

Il peut refuser ce 2e CDD, il percevra sa prime de précarité (qui sera très faible) et dans la mesure où il refuse le 2e CDD, il ne pourra prétendre à aucune indemnité des

Primes de rendements, de productivité individuelles Prime de bilan, de rendement attribué sans référence au travail individuel du salarié ou de son équipe.. Commissions sur

L'Assemblée Générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les assemblées générales ordinaires, après avoir entendu la lecture du rapport du

Malgré tout, nos résultats ne sont pas cette année à la hau- teur puisque nous enregistrons un léger déficit financier car nous avons mis sous presse plusieurs publications qui

Le projet de réforme des lycées, qu’il faut encore faire modifier, accroît le nombre de travaux en petits groupes, inscrit le dispositif d’aide aux élèves et de tra- vaux

Chaque délégué dispose dans les votes à l'Assemblée Générale, d'un nombre de voix égal au nombre total de sociétés membres honoraires que comporte la section nationale.