HAL Id: jpa-00234574
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Submitted on 1 Jan 1952
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Théorie du traînage magnétique de diffusion
Louis Néel
To cite this version:
Louis Néel. Théorie du traînage magnétique de diffusion. J. Phys. Radium, 1952, 13 (5), pp.249-264.
�10.1051/jphysrad:01952001305024900�. �jpa-00234574�
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
ET
LE RADIUM
THÉORIE
DUTRAÎNAGE MAGNÉTIQUE
DE DIFFUSION Par M. LOUISNÉEL.
Laboratoire
d’Électrostatique
et dePhysique
du Métal, Grenoble.Sommaire. - Après avoir rappelé l’existence et la théorie du traînage de fluctuations (ou traînage irréversible), l’auteur développe une théorie du traînage magnétique de diffusion (ou traînage réver- sible) selon laquelle les atomes étrangers interstitiels, qui sont à l’origine du phénomène, agiraient par
couplage magnétocristallin entre leur position et la direction de l’aimantation spontanée. Il montre
que tout se passe comme s’il fallait ajouter aux termes ordinaires d’anisotropie magnétique une énergie, dite de stabilisation, susceptible d’atteindre des valeurs de l’ordre de I00 ergs/cm3. Il en déduit
l’expression générale de la pression subie, à un instant donné, par une paroi à 90° ou à I80°, du fait des
phénomènes de diffusion des atomes étrangers, connaissant les positions antérieures de la paroi. Il
donne une méthode approchée de calcul des effets de la diffusion, lorsque ceux-ci peuvent être assimilés à une petite perturbation du processus ordinaire d’aimantation.
Quelques exemples simples d’application de la théorie sont alors donnés et permettent d’interpréter
les expériences les plus classiques de désaccommodation ou de traînage, dans le cas de variations discontinues du champ appliqué ou dans le cas de champs alternatifs sinusoïdaux. L’auteur étudie ensuite des exemples plus compliqués et explique notamment le traînage anomal de Mitkewitch ainsi que les expériences de Webb et Ford relatives à la perméabilité en courant alternatif des tôles au
silicium. Il montre comment on peut rendre compte des variations de cette perméabilité en fonction
des temps écoulés depuis la désaimantation et depuis l’application du champ de mesure, ainsi que les variations de cette perméabilité en fonction du champ magnétique.
La théorie paraît donner une interprétation qualitative satisfaisante des propriétés actuellement
connues caractérisant le traînage de diffusion.
TOME 13. N° 5.
MAI 1952.1. Introduction.. Nous avons
déjà montré,
dans un
Rapport présenté
auColloque
international deFerromagnétisme
etd’Antiferromagnétisme
deGrenoble de
1950 [ 1], qu’il
convenait dedistinguer
dans le
traînage magnétique
deuxcatégories
biendistinctes
auxquelles
nous avonsdonné,
d’unepart,
le nom de
trainage
irréversible outrainage
defluctua-
lions
et,
d’autrepart,
le nom detraînage
réversibleou
traînage
dediffusion..
Le
traînage
de fluctuations affecte toutes les substancesferromagnétiques
et obéit à des loisparticulièrement simples
et bien étudiées[2], [3], [4]
surlesquelles
nous ne reviendrons pas. Ilparaît
dû aux fluctuations internes des
champs
dedispersion.
. Le
traînage
de diffusion estassocié,
comme Snoek l’a montré dans une sérieremarquable
depublica-
tions
[5],
à la diffusion d’atomesétrangers
à l’inté-rieur du cristal
ferromagnétique :
dans le réseaudu
fer,
ils’agit
parexemple
d’atomes de carboneou
d’azote.D’après Snoek,
les tensions internesjoueraient
un rôle essentiel dans le mécanisme duphénomène
mais nous avons montréqu’il
fallaitplutôt
y voir les effets del’énergie magnétocristal-
line. Nous avons
déjà posé
les bases essentielles de cette théorie dans leRapport
citéplus haut,
traité des
exemples simples
etindiqué quelques
vérifications
expérimentales
des formules obtenues.Malheureusement,
le manque deplace
ne nousavait
permis,
ni de donner auxdéveloppements théoriques
une étendueconvenable,
ni d’étudier lecomportement
desparois
à1800,
ni d’étudier letraînage
dansun champ magnétique
alternatif.Nous avons donc
repris
laquestion
en donnant àl’exposé plus
derigueur
etd’étendue,
tout en pro- fitant pourinterpréter
desexpériences
assez anciennesmais très
soignées
de C. E. Webb et L. H. Ford[6]
relatives à l’influence du
temps
sur laperméabilité
en courant alternatif. Par
contre,
nous ne reviendronsLE JOURNAL DE PHYSIQUE ILT LE RADIUM. 2013’ T.’ 13. - N° 5. - MAI 1952. 1*7
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01952001305024900
pas sur les vérifications
expérimentales déjà exposées
dans le
Rapport cité auquel
nous renvoyons le lecteur.Nous nous bornerons à étudier la diffusion des atomes de
carbone,
mais tous nos résultats sonttransposables,
mutaiisrnufandis,
à la diffusion d’atomesd’hydrogène
ou d’azote. Enoutre,
la diffusion detrous, correspondant
à desplaces
éven-tuellement vacantes du
réseau,
doit être accompa-gnée
dephénomènes
en touspoints analogues.
2. Le carbone dans le réseau du fer oc. -
Considérons
un cristal defer,
dans le réseau du cube centré(fer a), rapporté
à trois axesrectangu-
laires
Oxyz, parallèles
aux axesquaternaires.
Onsait
qu’un
tel cristal estsusceptible
de dissoudreune faible
quantité
de carbone dont les atomesoccupent
dans lecristal,
des sites interstitiels telsFig. 1. - Position des atomes
de carbone dans le réseau cristallin du fer a.
que c
(fig. i). Chaque
atome de carbonepossède
ainsi deux voisins Fe diamétrxlement
opposés :
ladroite D
qui joint
les centres de ces deux voisins estparallèle
àOx, Oy
ou Oz. Onpeut
doncdistinguer,
suivant l’orientation de
D,
troiscatégories
de sitesinterstitiels que nous
désignerons
sous lé nom de, sites x, y ou z. Si la
symétrie
étaitparfaitement cubique,
les sites x, y ou z seraientrigoureusement équivalents.
Enréalité,
l’existence de l’aimantationspontanée
introduit unedissymétrie
et différencie les sites x, y et z.Nous admettrons
qu’il
estpossible
de tenircompte
de cette
dissymétrie
en attribuant àchaque
siteinterstitiel
occupé
par un atome de carbone uneénergie égale
à w coscr2,
où udésigne l’angle
de la droite Dcorrespondante
avec la direction de l’aimantationspontanée.
Il en résultequ’en désignant
par a,fi,
y, les cosinus directeurs définissant la direction de l’aimantationspontanée
parrapport
àOxyz,
lessites
occupés
x, y ou z sontrespectivement
carac-térisés par des
énergies égales.
àWOC2@ wfi2
ouWy2.
Pour déterminer
théoriquement
cetteénergie,
» il serait nécessaire de connaître les
perturbations
que la
présence
des atomes de carboneapporte
auxcouplages magnétocristallins.
Dans l’état actuel de lathéorie,
ce n’est paspossible :
tout auplus
peut-on
estimer parcomparaison
l’ordre degrandeur possible
de w.Imaginons,
eneffet,
une substance idéale de formuleFeC,
c’est-à-dire une sorte demartensite,
danslaquelle
les atomes de fer seraient exactementplacés
comme dans le fer a, mais où tous les sites interstitiels d’une mêmecatégorie,
x par
exemple,
et ceux-làseulement,
seraientoccupés
par des atomes de carbone. Cette substance
possé-
derait certainement une très forte
anisotropie,
decaractère
quadratique,
avec uneconstante
d’aniso-tropie qui pourrait
être d’un ordre degrandeur comparable
à celle des corps fortementanisotropes déjà
connus, parexemple
à celle ducomposé MnBi,
étudié par C. Guillaud[71, qui
estde 3,8. 1 o8 ergs /mole.
En divisant cette valeur par le nombre
d’Avogadro,
on constate
qu’il
n’est pas déraisonnable de s’attendre ici à des valeurs de w de l’ordre deo, 6.
z 0--15 erg.Il faut bien remarquer que, dans cette
conception,
w est
d’origine purement magnétocristalline
et neprésente
pas derapport
nécessaire avec d’éventuelles modifications desparamètres
du réseau suivant les directionsOx, Oy
ou Oz. Aucontraire,
Snoek a étudié[5]
la redistribution des atomes de carboneprovoquée
par une déformationélastique
du réseau :une dilatation du réseau suivant Ox
favorise,
parexemple, l’occupation
des sites x. C’est donc unproblème
tout différent surlequel
nous reviendronsplus
loin.3.
Répartition d’équilibre
des atomes decarbone. - Soit un cristal de fer « contenant c
atomes de carbone par centimètre cube. Nous supposerons
toujours
que c estpetit
vis-à-vis du nombre des atomes defer,
en accord d’ailleurs avecla faible solubilité du carbone dans le fer oc.
Soit,
enoutre,
a,fi,
y, la direction de l’aimantation spon-tanée. ’
Lorsque l’équilibre
est réalisé à latempérature T,
le nombreIo,
mo ou no des atomes de carbone situés en x, y ou z est donné paroù la constante
Co
est déterminée par la conditionA la
température ordinaire,
kT est de l’ordre de0-14 erg;
comme, d’autrepart,
l’ordre de gran- deur dé windiqué plus haut,
0,6. I o-15 erg,peut
êtreconsidéré comme un
maximum,
il en résultequ’avec
une
approximation raisonnable, k r peut
être consi-déré comme
petit
et que l’onpeut développer
lesexponentielles
ensérie,
ennégligeant
les termesW2
en k2 112’
cequi
donneCette
répartition d’équilibre
demande un certaintemps
pour s’établir.Inversement, lorsqu’elle
estétablie,
elle n’a pas letemps
de se modifier au coursde
changements
trèsrapides
de l’orientation de l’aimantationspontanée,
de sorte,qu’en désignant
par
a’, fi’, y’,
les cosinus directeurs de l’aimantationspontanée
au cours d’un tel processus, lapart
del’énergie
dusystème
due à laprésence
des atomesde carbone
s’écrit,
par centimètrecube,
Avec les valeurs de
/o,
mo, no, données par leséqua-
tions
(3),
on trouve, ennégligeant
deux termesqui
nedépendent
pas de l’orientation de l’aiman- tationspontanée,
avec la notation
Ainsi,
le fait d’avoir laissélongtemps séjourner
l’aimantation
spontanée
suivant une certaine direc- tion ri,p,
y, introduit dansl’expression
del’énergie
un terme
d’anisotropie
que nousdésignerons
sousle nom
d’énergie
de stabilisalion. Ilimporte
de ’fixerl’ordre de
grandeur possible
de cetteénergie.
Dans deséchantillons de fer riches en
carbone,
comme ceuxque Snoek a étudiés
[5],
lerapport atomique carbone
fer
vaut
2,8. 10-4,
cequi correspond
àc = 2,37.1019.
Pour T = 3000 K et w =
0,6. 10-15
erg, on trouve ainsiWo
= 70ergs /cm3.
Dans la théorie de
Snoek,
lesdéformations
élas-tiques
dureseau, qui provoquent
la redistribution des atomes decarbone, proviennent
de lamagnéto-
striction. Nous avons montré antérieurement
[1]
que
l’énergie
ainsi mise enjeu n’atteignait
que 8ergs /cm3
pour la même concentration decarbone,
et cela seulement à l’intérieur des
parois
deBloch,
c’est-à-dire dans une fraction du volume totalqui
est de l’ordre du millième pour les substancesen
question.
Aucontraire,
c’est dans la substance tout entière quel’énergie
de stabilisationW 0’
considérée
ici, prend
la valeur donnée par la rela- tion(6) :
ilparaît
donclégitime
denégliger
devantelle
l’énergie
de Snoek.4. Vitesse
d’acquisition
del’énergie
de stabili- sation. -- Cette vitessedépend
surtout de la hau- teur des barrières depotentiel qui séparent
deuxpositions
stablesadjacentes
d’un atome de carbone.Soit,
parexemple, la,
mo, no, le nombre des atomes de carbone situés sur les sites x, y, z, dans larépar-
tition
d’équilibre correspondant
à une directiondonnée et fixe ri,
p,
y, de l’aimantationspontanée;
soit
la+ 1, zou no + n,
leur nombre réel àl’instant t. Le nombre - dl des atomes de carbone
qui
abandonnent les sites xpendant
un intervallede
temps
dt estproportionnel
àdt,
àla + 1
et à uncertain coefficient va
qui dépend principalement
dela hauteur de la barrière de
potentiel
et accessoi-rement de ri2 : .
Si l’on admet que l’allure de la « montée >3 vers le sommet de la barrière de
potentiel
nedépend
pas de l’allure de la « descente D sur le versantopposé,
les atomes
qui
abandonnent lessites z
doivent serépartir également
sur les sites y et z(les
passages directs de x en x ne sont paspossibles).
Le bilandes atomes
gagnés
etperdus
par les sites z s’écrit donc’
Deux
équations analogues,
obtenues parpermutation circulaire,
donnent dm et dn. Dans l’étatd’équilibre, - l,
m et n sont nuls pardéfinition;
il en est donc demême de
dl,
dm et dn. Les vx, vp,vy,
sont donc nécessairement liés par les relationsoù v est un certain
paramètre.
Nousdégagerons plus
loin lasignification physique
de ces relations(9).
Compte
tenu des relations(9), l’équation (8)
s’écritavec deux relations
analogues
pour dm et dn.Nous avons, d’autre
part, supposé
que2013
étaitpetit
devant l’unité : les écarts àl’équilibre
restentdonc
petits
et10,
mo, no, restenttoujours
voisinsde §.
0 Onpeut
donc enpremière approximation
considérer ces trois
quantités
commeégales
dansl’équation (10),
cequi, joint
au fait que1+m+n =o, permet
de transformer cetteéquation
enavec deux
équations analogues
obtenues en rem-plaçant 1 .par
m ou n. ,Or, l’énergie
destabilisation,
définie parl’équa-
tion
(4),
est une fonction linéaire ethomogène de lo,
mo, no, etplus généralement
dela+1, mo+m, no+n :
elle doit donc obéir à uneéquation
dutype (11).
Endésignant
par E la valeur del’énergie
de stabilisation à un instant
t,
on aura doncL’énergie
de stabilisations’approche
donc exponen- tiellement de sa valeurd’équilibre Ed
avec uneconstante de
temps
0 donnée parSupposons
maintenant que la direction oc,p,
y, de l’aimantationspontanée,
au lieu d’être fixe commecela a été admis
précédemment,
soit une fonctionquelconque
dutemps. Proposons-nous
de calculer la valeurE(t)
del’énergie
de stabilisation à uneépoque
1 : ce sera naturellement une fonction linéaire ethomogène de’ri’2, p’2, y’2,
oùri’, p’, y’
corres-pondent
aux différentespositions
virtuelles instan- tanées de l’aimantationspontanée
àl’époque
t.A toute
époque
T,comprise
entrel’époque origine
0et
l’époque
finalet,
la valeurd’équilibre Ed(r)
del’énergie
de stabilisation est une fonction de T par l’intermédiaire deri2, g2@ y2 [c f. (5)]. L’équation
différentielle
(12) prend
alors la formeCette
équation s’intègré
aisément. Nous supposeronsqu’à l’époque
initialer=o, l’énergie
d’aniso-tropie
estnulle,
ou, d’unefaçon plus précise,
que les atomes de carbone sont alorségalement répartis
sur les sites x, y, et z. Nous montrerons
plus
loincomment on
peut
atteindrepratiquement
cet étatinitial
(c f . § 9).
Dans cesconditions,
ensupposant
d’abord nul le second membre de
l’équation (14), puis
en faisant varier la constanted’intégration,
on obtient
5. La
dispersion
des constantes detemps. -
La constante de
temps 0
est, certainement très sensible aux variations éventuelles de la hauteur de la barrière depotentiel qui sépare
deux sitesvoisins,
c’est-à-dire à la valeur w« del’énergie
d’activation
qui
est nécessaire pour atteindre le sommet de cette barrière. La relation entre 0 et àest, en
effet,
dutype
où le facteur C ne doit varier que lentement avee T et wa.
Remarquons ici, qu’en
introduisant dansl’équa-
tion
(9)
la valeur de v tirée deséquations (13)
et(16),
ainsi que la valeur de
1,
donnée parl’équation (1),
on obtient
Cette
équation
nous montre que tout se passe comme sil’énergie
d’activation devait être diminuée del’énergie
d’interaction entre les atomes de carbone et l’aimantationspontanée :
c’est bien ce àquoi
il fallait
logiquement
s’attendre.Si nous ‘revenons maintenant à
l’équation (16),
ilest à
prévoir
que les différentesperturbations
duréseau :
inclusions, dislocations,
atomes étran- gers, etc.qui
modifient localement les valeurs de w,,, vont entraîner des variations considérables de0,
sans pour cela modifier nécessairementbeaucoup
la valeur de
Wo. D’après
Snoek[5], w"
serait voisin de 8900° K;
il en résultequ’à
latempérature ordinaire, 0
varie dans lerapport
de i à4oo lorsque
Wu varie seulement de 20 pour oo. La variation de
Wo
doit être du même ordre que celle de Wa.Pour tenir
compte
d’une manièreapprochée,
mais sufflsamment
simple,
de cettedispersion
desconstantes de
temps,
nous supposeronspossible
desubdiviser le cristal en domaines très
petits,
dequelques angstrôms
dediamètre, correspondant
chacun à une certaine constante de
temps,
et nousdésignerons
par p(0)
d0 laprobabilité
de trouvercette constante de
temps comprise
entre 0 et 0 + dO.Cette
probabilité
doit obéir à la relationDans ces
conditions, l’énergie
de stabilisationE(4,
donnée par
l’équation (15),
est la somme des éner-gies
relatives aux différentspetits domaines,
desorte
qu’il
fautécrire,
engénéral,
où la fonction
g(t -1:)
est définie par, 1-17
Pour
préciser davantage, l’hypothèse
laplus
natu-relle et la
plus simple
consiste à supposer que lesénergies
d’activation w, sont uniformément distri- buées entre une limite inférieure w’ et une limitesupérieure
w" : laprobabilité
de trouver Wacompris
entre w" et
Wa +
dw, est doncégale à dçï,,,,
,ce qui, d’après
larelation (16),
donneen
désignant respectivement par 62
et°1
les cons-tantes de
temps correspondant
à w" et w’. Cetteloi de
répartition,
que nousdésignerons
dans lasuite sous le nom de
réparfition logarithmique
aété
proposée
et utilisée avec succès par G. Richter[8]
et R.- Becker
[9]
pour rendrecompte
des résultatsexpérimentaux
relatifs au ferex-carbonyle.
6.
Énergie
associée audéplacement
d’uneparoi.
-Supposons
maintenant que les variations d’orientation de l’aimantationspontanée, envisagées plus haut, proviennent
desdéplacements
d’uneparoi
de Blochplane, parallèle
auplan y0z, séparant
deux domaines élémentaires d’aimantation uniforme.
Repérons
laposition
de cetteparoi
par l’abscisse u . d’unplan convenable,
fixe parrapport
à laparoi :
en
général,
u est une fonctionuser)
dutemps.
Nous supposerons essentiellement que
la. paroi
conserve au cours de ses
déplacements
la mêmeépaisseur
et la même structure, c’est-à-dire que la direction ri,p,
y, de l’aimantationspontanée
en unpoint
M(x,
y,z)
nedépend
que de la distance x - u dupoint
M auplan repère
de laparoi.
Cettehypo-
thèse n’est sans doute pas
rigoureusement
exacte,mais doit constituer
cependant
une bonneapproxi- mation,
car la structure d’uneparoi
résulte d’unéquilibre
entre les forces deWeiss-Heisenberg,
corres-pondant
à desénergies
de l’ordre de 1010ergs/cm3
pour le
fer,
et des forcesmagnétocristallines
corres-pondant
à desénergies
de l’ordre de 5 .105ergs /cm3 :
il semble évidemment peu
probable
quel’énergie
de
stabilisation, qui
n’atteint pas 100ergs /cm3
soit
capable
d’altérer cette structure. ,On obtient
l’énergie
associée à un élément deparoi
de 1 cm2 de surface enintégrant Ei(r)
dansun
cylindre
droit de 1 cm2de
base et degénératrices perpendiculaires
auplan
deparoi,
c’est-à-direparallèle
à Ox.Or,
dansl’expression
deEd(T),
donnée par
l’équation (5),
ri,p,
y, d’unepart
etri’, p,[ y’,
d’autrepart, correspondent respectivement
aux directions
prises
par l’aimantationspontanée lorsque
laparoi
est située à l’abscisseu (z)
et lors-qu’elle
occupe uneposition
virtuelle arbitraireu’,
àl’époque
1.L’intégrale
deB/(T),
de x ==- 00à x == + 00, est donc une fonction de la seule variable U :
Nous poserons ainsi
D’après l’équation (18), l’énergie
totale associée à un élément deparoi
de 1 cm2 est donc donnée parCette
énergie
est une fonction dudéplacement
virtuel u’. On déduit du
principe
des travauxvirtuels
qu’à l’époque t
et à l’abscisse ur laparoi
est soumise à une
pression
P donnée paret si nous posons
on
peut
écrire .En
réalité,
l’abscisse de laparoi,
pour r= t,
estégale
àu(t).
Lapression
P subie parla paroi,
du fait du
traînage
créé par la diffusion ducarbone,
* s’obtient donc en donnant àU,
dansl’équation (26)
la valeur
Cette
pression
P est une fonctionpeu, t)
de la fonc- tionu(r)
et dutemps
t.7. Calcul
de Fez/)
et def (U).
- Avant d’allerplus loin,
ilimporte
de calculer les valeurs de1 (U)
relatives aux deux
catégories
deparois
que l’onrencontre
dans le fer : lesparois
à90°
et lesparois
à
1800.
" ,A. Parois à 90°. - Soit une
paroi
à90°, parallèle
au
plan y0z, séparant
deux domaines élémentairessitués,
lepremier
du côté des xnégatifs
avec uneaimantation
spontanée parallèle
àOy,
et le seconddu côté des x
positifs
avec une aimantation spon- tanéeparallèle
à Oz. A l’intérieur de laparoi,
l’ai-mantation tourne
progressivement
de la directionOy
à la direction
Oz,
tout en restant dans leplan y0z.
Soit q
l’angle
de l’aimantationspontanée
avecOy
et u l’abscisse de la
paroi, plus précisément
l’abscissedu
plan correspondant
à ?= , §. L’angle
(p est unefonction de la seule variable x - u donnée
[10]
paroù K est
l’énergie magnétocristalline,
,El’énergie
de
champ
moléculaire etdo
la distance entre atomesinteragissants magnétiquement.
Dans lefer,
d estde l’ordre de 165 À. _
Pour les deux
positions
de laparoi,
d’abscisses uet
u’,
on a ainsiDans la
suite,
nous pourronsnégliger
le terme+1
du second membre
puisque
cela revient àajouter
un terme constant à
l’énergie:
Posons alors pourabréger
et
remplaçons tg cp
ettg cpl
par leurs valeurs déduites de la relation(28).
On trouveLe second membre
s’intégre aisément,
de x =- oc à x= +
co, en effectuant lechangement
de variableTous calculs
faits,
on obtientFinalement,
en réintroduisant uet u’
et enrempla- çant
u-u’ parU,
il vientsimplement
où l’accent sur
F(tJ) indique simplement qu’il s’agit
d’uneparoi
à90°.
On en déduit immédiatement1’(U), d’après
la relation(25).
,B. Parois à i 8oo. -
Supposons
cette fois-ciqu’à
l’intérieur de laparoi
l’aimantationspontanée tourne,
dans leplan yOz,
de la directionnégative
à la direction
positive
de Oz. Pour uneparoi
dont lecentre est à x = o, la relation entre q et x est
[ 1 OJ, [11], [12]
où 9
est donné paravec
c11 et C12 sont des modules
d’élasticité,
K la cons- tanted’anisotropie
et)B100
lamagnétostriction longitudinale
à saturation suivant l’axequater-
naire. Pour lefer,
P est voisin de 2. r o-3.Considérons alors deux
parois,
situées l’une àl’abscisse - U,
l’autre à l’abscisse- U.
Pour ces2 2
deux
parois,
on aComme
plus haut,
nousintégrons
à x = + oc. On
s’aperçoit
alors que les termes encos2 q
etCOS2 cp’
donnent desintégrales indépendantes
de U
qui
nenous
intéressent pas ici. D’autrepart,
en utilisant les valeurs
dey
et deq’
données par leséquations (39),
endéveloppant
les sinushyper- boliques
et en utilisant lesnotations,
on
peut écrire,
en notant les différentiellespar d
au
lieu
ded,
soit encore
avec la
notation
Il faut ensuite
intégrer de z == 0 à z == + 00,
mais les deux termes de la relation(42)
sont alors infinis.On
intégre
doncchaque
termejusqu’à N,
on faitla différence et l’on fait tendre N vers l’infini. Pour
ces
intégrations,
il suffit de faire leschangements
de variables az = t et z = al pour aboutir à des
intégrales , classiques.
Tous calculs
faits,
on obtientavec la notation
et où le double accent sur
F(U) indique simplement qu’il s’agit
d’uneparoi
à 180°.Avec la valeur
de g indiquée plus haut,
lerapport
cosh 2U
.cosh 2 d U
cosh, V estnégligeable
" devant l’unitéquand U d
w est inférieur à4 : à
une constanteprès, F’(U)
se réduitalors à
- 2 U coth d ,
soit au double del’énergie
d’une
paroi
à90°.
Enfin, 1’(U)
se calcule enappliquant
la rela-tion
(25).
8. Allure de la variation de
f (U)
avec U. -Remarquons
d’abord queF(U)
est une fonctionpaire
de U etf (U)
une fonctionimpaire. Lorsque
Uest
petit
devantd,
les formulesprécédentes
per- mettent dedévelopper f (U)
en série etdonnent,
ence
qui
concerne uneparoi
à90°,
Pour une
paroi à 1900, /"(U)
estpresqu’exactement égal
au double de la valeurprécédente.
Lorsque
U tend vers l’infinipositif, -1’ (U)
tendvers l’unité et
- f " ( U)
tend vers zéro. Le tableau 1donne,
pour fixer lesidée,
les valeurs def ( U)
dansles deux cas
considérés;
pour lesparois
à 1800, on aadopté
lavaleur g2 == 2 . I0-3.
TABLEAU I.
La
figure
2donne,
pour uneparoi
àI 80°, la
varia- tion de- I f " ( U)
en fonctionde.
La courbe accuseun
méplat
assez accentué auvoisinage de ,
=4.
Pour les
parois
à900,
-f’ (U)
estpratiquement représenté
par la courbeprécédente jusqu’à ,
=4;
plus loin, - f’ (U)
estpratiquement égal
à l’unité.9.
État
initial et mouvement d’uneparoi..-
La formule
(26)
donne lapression
P(u, t)
subiepar une
paroi,
du fait de la redistribution des atomes decarbone,
à uneépoque t,
connaissant laposition u(r)
de la
paroi
auxépoques
antérieures et ensupposant
les atomes de carbone
également
distribués sur tous les sites àl’époque
initiale T = o.Pour réaliser cette distribution
initiale,
onpeut
procéder
à une désaimantation dans unchamp
alternatif décroissant. En
chaque point,
l’aimantationspontanée prend
au cours de ce processus des orien- tations très variées de sorte que, les valeurs moyennes deri2, p2, y2
étantégales pendant
la durée de la désai-mantation,
les atomes de carbone doivent se distribuerégalement
sur les sites x, y et z.Cependànt,
il semblenécessaire,
pour que ce mécanisme soitefficace,
que la durée totale de la désaimantation soit d’unegrandeur comparable
à laplus grande
des constantes detemps
0.Or,
ce n’estgénéralement
pas le cas : la durée de la désaimantation n’est que dequelques minutes,
tandis que 8 atteint souventplusieurs
heures ou
plusieurs jours.
La désaimantation encourant alternatif décroissant
paraît pourtant
donnerde bons résultats de ce
point
de vue : elle doit doncagir
suivant un autremécanisme,
comme parexemple
le suivant. Elle
provoquerait
une redistributioncomplète
des domaines élémentaires de Weiss à l’intérieur de la substancequi occuperaient ainsi, après désaimantation,
despositions
entièrement différentes et sans aucunrapport
avec lespositions
antérieures. Dans ces
conditions, l’égalité
de distri-bution du carbone sur les sites serait réalisée en
moyenne à l’intérieur de
chaque
domaine et lespropriétés
dusystème
ne devraient pas différerbeaucoup
de cequ’elles
seraient sil’égalité
de distri-bution était effectivement réalisée en
chaque point.
Supposons
donc cetteégalité
de distribution des atomes de carbone réalisée à l’instant T = o. Pour déterminer le mouvement de laparoi
àpartir
decette
époque,
sous l’influence d’unchamp magné- tique appliqué H,
éventuellement fonction dutemps,
il faut écrirequ’à chaque
instant la sommealgébrique
despressions
subies par laparoi
estnulle. En dehors de la
pression
detraînage magné-
tique P(u, t),
il faut tenircompte,
d’unepart,
dela
pression magnétique, égale
auproduit
sca-laire
H(J1- J2)
duchamp appliqué
par la diffé-rence des aimantations
spontanées JI
etJ2
desdeux domaines
adjacents
à laparoi et,
d’autrepart,
de lapression R(u) qui rappelle
laparoi
danssa
position d’équilibre
etqui
nedépend
que de l’abscisse actuelle u de laparoi :
cettepression
de
rappel
est liée aux différentesperturbations
duréseau
cristallin,
tensionsinternes, dislocations,
etc.Finalement, l’équation d’équilibre
s’écritC’est une
équation intégrale qui
résoud enprincipe
le
problème
dudéplacement
en fonction dutemps
d’une
paroi
déterminée.Pour étendre la solution aux variations d’aiman- tation d’une substance
réelle,
il faudrait tenircompte
notamment des différentes orientations
possibles
des
parois
parrapport
auchamp
extérieur et de ceque des
parois
différentespossèdent
des fonctionsR(u) également
différentes : on sait d’ailleursquel
rôleessentiel
joue
cette diversité des fonctionsR(u)
dans
l’interprétation
des lois deRayleigh [13].
Mais il est bien évident que le
problème général
estinextricable,
aussi allons-nous nous limiter à l’étude dequelques
casschématiques.
Nous supposerons, parexemple,
que toutes lesparois
àgoD
et toutes lesparois
à i 8oo sont caractérisées par les mêmes fonctions derappel R’ (u)
etR" (u)
et nous exami-nerons ultérieurement dans un cas très
simple (§17)
l’influence de la
dispersion
de ces fonctions.Nous supposerons aussi que toutes les
parois
d’orientations
diverses,
contenues dans 1 cm3 de l’échantillon étudiépeuvent
êtreremplacées
par deuxparois fictives,
l’une àgoo
de surfaceS’,
l’autre à i8oo de surface S". Nous donnerons à cesdeux
parois
les orientations définies dans le para-graphe
7 et nousappliquerons
lechamp
extérieurH(t)
suivant
Oy :
lapression magnétique
est alorségale
à Js
H(1)
pour laparoi
àgoD
et à 2 JsH(t)
pour laparoi
à1800,
endésignant
par JS l’aimantationspontanée.
La variation J de la
composante
suivantOy
del’aimantation
macroscopique peut
donc être consi- dérée comme la somme de deux termes J’ etJ ",
liés auxdéplacements
u’ et u" des deuxparois
par les relationsIl
est,
d’autrepart, parfois
commode de serepré-
senter les
pressions
detraînage
par deschamps magnétiques
fictifséquivalents :
leschamps
detraînage H’ (u’, 1)
etH" (u ", t)
définis par10. Variation avec le
temps
de lasuscepti-
bilité. -
Après
une désaimantation effectuée àl’époque T
= o, maintenons nul lechamp magné- tique jusqu’à l’époque 1
àlaquelle
nous effectuonsune mesure de
susceptibilité
par une méthodebalistique,
enappliquant
unchamp
H.Supposons
d’abord que le
temps
d’indication del’appareil
demesure utilisé soit
petit
devant les constantes detemps 0
dutraînage.
Dans cesconditions, u (z)
estnul dans l’intervalle de
temps
o T t etu (t) représente simplement
laposition
de laparoi
aussitôtaprès l’application
duchamp.
La variable U se,réduit donc à - u
(t)
etf (U)
estindépendant
de r.Posons maintenant
Compte
tenu de la relation(19) qui
définitg (t - z),
on déduit que
G (t), égal
à zéropour 1
= o, est unefonction
toujours
croissante de 1 et tend vers l’unitéquand t
tend vers l’infini. Parexemple,
avec uneseule constante de
temps,
ontrouver
Les relations
(59)
et(62),
établiesplus loin,
donnentG(1)
dans le caslogarithmique.
La
pression magnétique qui agit
sur laparoi
s’écrit alors
de sorte que
l’équation d’équilibre,
relative à uneparoi
àgo°, s’écrit, compte
tenu de la relation(48) qui
lie u’ àJ’,
ainsi
qu’une
relationanalogue
pour lesparois
à 1800.Il résulte de cette
équation
que lasusceptibilité 2013
,diminue à mesure que l’intervalle de
temps
1, écoulédepuis
ladésaimantation, augmente :
ainsi inter-prète-t-on
lephénomène
connu sous le nom de désaccommodation de laperméabilité. L’équation (53) prend
une formesimple lorsque
H et par consé-quent
J’ sontpetits.
Dans ce cas, onpeut
réduire R’et
J’
aupremier
terme de leurdéveloppement
ensérie,
cequi
donneoù
x§
est lasusceptibilité
initiale relative auxparois
à
goo,
en l’absence detraînage.
Il résulte de cetteéquation
que tout se passe dans leschamps
faiblescomme si
le traînage magnétique équivalait
à unchamp démagnétisant
interne - N’J’, proportionnel
à
l’aimantation,
défini par un coefficientpour
lesparois
àgoo.
Pour lesparois
à1800,
onobtient un résultat
analogue
avec un coefficient N"de
champ démagnétisant
donnépar
la formule(55),
où S’est’
simplement remplacé
par 2S".Dans les
champs plus intenses,
où ledéplace-
ment u des
parois dépasse 4 d
pour lesparois
àgoo
et o d pour les
parois
à 1800,f ( U)
se réduit à -1pour les
premières
et à o pour les secondes. Pour lesparois
àgoD,
tout se passe comme si la substance était soumise à unchamp supplémentaire
fictif H’donné par
Il est intéressant de remarquer que ce
champ supplé-
mentaire ne
dépend,
ni duchamp appliqué,
ni dela forme de la
pression
derappel R (u).
Pour lesparois
àI800,
les effets de la diffusion du carbone sur lasusceptibilité disparaissent lorsque
udépasse 10
d.En
principe,
l’étude dutraînage
en fonction duchamp permet
donc deséparer
le rôle desparois
à
goo
du rôle desparois
à I80°.Nous avons montré antérieurement
([1], g
7 et8, fig. 7
et8)
que lesexpériences
de G.Richter,
ainsique celles de J. L. Snoek
s’interprétaient
d’unemanière très satisfaisante par la théorie que nous
venons de
développer.
11. Méthode
générale d’approximation. -- L’exemple
que nous venons d’étudier constitue un des casexceptionnels
oùl’équation intégrale (47) dégénère
etpeut
se résoudre d’une manièresimple
et
rigoureuse.
Les affaires secompliquent déjà lorsque
letemps
d’indication del’appareil
de mesureest voisin ou
plus grand
quequelques-unes
desconstantes de
temps 0
detraînage.
Dans ce cas et dans
plusieurs
autresqui
serontétudiés
plus loin,
la méthoded’approximation
suivante fournit des résultats
simples :
on considèrele
traînage
comme unepetite perturbation
et l’onsuppose que, dans
l’expression
de U[cf. (27)],
ladifférence entre la
position
réelle de laparoi
et laposition qu’elle occuperait
au même instant enl’absence de
traînage
est suffisammentpetite
pour que l’onpuisse
lanégliger. Ainsi,
dans cettehypo- thèse,
les valeursu(r)
etu (t), qui figurent
dansU,
se
rapportent
auxpositions qu’occuperait
laparoi
aux
époques
r et t, en l’absence defrainage,
sousl’action des
champs H(r)
etH (t).
Leproblème
sesimplifie
alorsbeaucoup,
car iln’y
aplus
de fonctioninconnue
u (T)
sous lesigne
somme.Cette méthode fournit une
première
valeur appro- chéeu1 (z)
de laposition
de laparoi qui
suffit dansbeaucoup
de cas.Mais,
si l’on désirait une meilleureapproximation,
onpourrait
utiliser ces valeursu1 (T)
pour obtenir une meilleure valeur de U et en déduire
une deuxième
approximation u2(-r)
et ainsi de suite.Appliquons
cette méthode au calcul de laposition
de la
paroi
àl’époque t = t, +
s,où t1 désigne
l’époque
où lechamp
.H constant a étéappliqué, après être
resté nul dans l’intervalle o 1"tl.
Cette
position est,
parexemple,
celle que l’on calculed’après
la valeur del’élongation
maximumd’un
galvanomètre balistique :
s est alors voisin duquart
de lapériode
de cetappareil.
En l’absence detraînage,
laparoi
reste au repos àl’origine jus- qu’à
r =11,
de sorte que U estsimplement égal
à --
u(t)., Ensuite,
laparoi
reste immobile dans l’intervalleil z t, +
8 : v est donc nul enpremière approximation.
Lapression
P est doncdonnée par
compte
tenu de ladéfinition
de G(t)
donnée par la relation(50). L’équation (57)
se substitue àl’équa-
tion
(52) :
il suffit donc deremplacer G(t)
parG (t) - G (E)
dans leséquations (53)
à(56)
pour résoudre leproblème
dans l’éventualité où s n’estplus négligeable devant
toutes les valeurs de 0.Particularisons,
parexemple,
la formule(57)
au cas
logarithmique
derépartition
des constantesde
temps,
défini par les formules(19)
et(20).
Pardéfinition,
’et en
intégrant
d’abord parrapport
à T et ensuitepar
rapport
à 0 on obtientQuand 0 1’ - 1 02’
onpeut
utiliser les formulesasymptotiques
dedéveloppement
des exponen- tiellesintégrales Ei(-x),
soitoù C est la constante
d’Euler, égale
à0,5772.
Onobtient alors