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l’électron de désintégration du méson µ
A. Lagarrigue, C. Peyrou
To cite this version:
848.
DÉTERMINATION EXPÉRIMENTALE
DU SPECTRED’ÉNERGIE
DEL’ÉLECTRON
DEDÉSINTÉGRATION
DUMÉSON 03BC
Par A. LAGARRIGUE et C. PEYROU.
École
Polytechnique,
Paris.Sommaire. -
Exposé d’une expérience destinée à déterminer le spectre d’énergie des électrons de désintégration du méson 03BC. Une chambre de Wilson dans un champ magnétique et un circuit d’anticoïncidences permettent de photographier des mésons 03BC s’arrêtant dans des écrans de graphite et
leur électron de désintégration. Les précautions expérimentales nécessaires pour ne pas déformer le
spectre sont discutées. On expose les résultats relatifs aux 65 premières mesures retenues. Ces résultats
sont comparés aux résultats d’Anderson et aux prévisions théoriques. Une méthode statistique est
exposée pour trouver parmi les formules théoriques proposées celle qui représente le mieux les résul-tats. Ce calcul permet de déterminer l’énergie limite du spectre. La valeur trouvée est 54,6
=3,320142,3
MeV,en bon accord avec l’hypothèse que les trois particules émises dans la désintégration ont des masses
négligeables devant celle du méson 03BC.
L’énergie
des électrons dedésintégration
du méson N a été étudiée par de nombreuses méthodes :soit par la chambre de Wilson
[1],
soit à l’aide del’absorption
dans différents matériaux[2],
soit dans lesplaques photographiques
sensibles[3].
Enparticulier,
Leighton,
Anderson et Seriff[4]
ontdonné un
spectre
sur des mesuresd’impulsion
effectuées à la chambre de Wilson. L’existence d’un
spectre
montrequ’il
y a au moins troisparticules
émises dans ladésintégration.
La forme de ce
spectre peut
êtreprévue
théo-riquement
et elledépend
dutype
d’interactionentre les
quatre particules
qui
interviennent dansla
désintégration
(le
méson ri.
et les troisparticules
émises)..
Il est intéressant de continuer les mesures relatives à ce
spectre,
pour vérifier que les résultatsexpéri-mentaux
peuvent
bien sereprésenter
par une desformules
prévues
théoriquement
pour lespectre.
D’autrepart,
la détermination de la limitesupé-rieure du
spectre permet
une mesure de la masseMo
du méson en
supposant uniquement
que les troisparticules
émises dans ladésintégration
du méson ont une masse trèspetite
devantMo
et en utilisantla relation W =
Mo
C2.Nous avons
entrepris
uneexpérience
destinée àcompléter
les résultats du grouped’Anderson;
nous exposons ici lespremiers
résultats relatifsà 65 mesures.
Dispositif expérimental. -
Il est trèssem-blable à celui d’Anderson dans son
principe.
Desprécautions particulières
ont étéprises
pour éviter quel’appareil
n’introduise despréférences
dans le choix des électrons dedésintégration. L’appareil
permet
dephotographier
au niveau de la mer les électrons dedésintégration
desmésons p
s’arrêtantdans une chambre de Wilson située dans le
champ
magnétique
de 3750
Gs d’un électro-aimant. Lafigure
Ireprésente
le schéma del’expérience :
laFig. r. - Schéma de
l’expérience.
chambre de Wilson est
rectangulaire
et a unepartie
utile de 5o x 3o X7,5
cm.B1
etB2
sont deuxécrans de
graphite
de2,65
g : cm2d’épaisseur,
recouverts des deux côtés d’un miroir d’aluminium de 0,06 cmd’épaisseur;
A est un écran enplexiglass
contenant
quatre compteurs
Geiger
C3,
cylindriques,
en verre de 1 mm
d’épaisseur;
C1,
C,, C4
sont des bancs decompteurs;
F est un filtre deplomb
de 20 cmdestiné à éliminer la
majeure partie
de lacomposante
molle;
D est un écran deplomb
de 16 mm.La chambre est déclenchée
chaque
foisqu’il
y acoïncidence entre les
compteurs Cl,
C2,
C3
etanti-coïncidence
C4 :
(C1, C2, C,,
-C4)
(1).
Letélescope CI,
C2,
C3
compte
1 o coups : mn; l’ensemble(CI,
C2,
C,,
-
C4)
compte
1 coup toutes les 2 mn.e) Nous remercions Ferrand qui a construit le sélecteur de coïncidence et d’anticoïncidence.
Une
photographie
sur 25 environcorrespond
àun méson p s’arrêtant dans les écrans de
graphite
ou dans la boîte decompteurs
A. Parmi cesphoto-graphies,
une sursept permet
une mesure del’énergie
de l’électron de
désintégration
utilisablepour
lastatistique. Compte
tenu dutemps
mort de lachambre
après
chaque
photographie (3
mnenviron),
on a une mesure utilisable toutes les 15 h defonc-tionnement effectif.
Le rôle de l’écran de
plomb
D situé au-dessus descompteurs
d’anticoïncidenceC4
est d’éviter quel’électron de
désintégration
ne fasse fonctionner lescompteurs
C,,
cequi
élimineraitpréférentiellement
les électrons de
grande énergie
émis vers le bas.Le
graphite
a été divisé en deux écransBl
etB2
afin d’améliorer la
précision
sur lepoint
dedépart
de l’électron.
Mesures. -
L’impulsion
de l’électron est mesuréepar sa courbure dans le
champ
magnétique.
En uti-lisant lesphotographies stéréoscopiques,
on fait lacorrection due au fait que la
trajectoire
de l’électron n’est pasperpendiculaire
auchamp
magnétique.
A
l’énergie
de l’électron mesurée par sa courburedans le
champ magnétique,
on doitajouter l’énergie
perdue
par l’électron dans les écrans.Pour déterminer le
point
dedépart
de l’électrondans les
écrans,
on utilise lerecoupement
destra-jectoires
du méson et del’électron,
et aussi lepar-cours du méson déduit de la mesure de sa
quantité
de mouvement par sa courbure dans le
champ
magnétique.
Pour leméson,
on utilise les rela-tionsmoment-parcours
de Wheeler etLadenburg
auxquelles
on a fait les corrections de Wick[5]
pour le
graphite.
Pour
l’énergie perdue
par l’électron dans lesécrans, on utilise les résultats des calculs de Heitler
donnés par celui-ci dans The
Quantum Theory of
radiation pourl’air,
puisque
les divers élémentscomposant
les écrans ont des Z voisins de ceux de l’azote et del’oxygène.
Laperte
d’énergie
des électrons parBremsstrahlung
est très faible dans les écrans. Laprobabilité
pourqu’un
électron de 5o MeV ait sonénergie
réduite de 10 pour 100ou
plus
à la traversée de tous les écrans estde 2 pour 100
[6].
Or,
l’énergie
des électrons estinférieure à 55
MeV;
donc lerisque
deperte
brusque
d’unequantité
nonnégligeable
d’énergie
dans les écrans degraphite
est très minime.Les électrons de
désintégration
seprésentent
sur lesphotographies
sous des formes très diverseset,
enparticulier,
avec deslongueurs
detrajectoire
visible très différentes. Nous devonsprendre
uncritère pour choisir
parmi
ces électrons ceux que l’on retiendra pour lastatistique
si l’on ne veut pas favoriser les électrons des hautes ou des bassesénergies
et par là déformer lespectre.
On ne
peut
pasprendre,
parexemple,
commecritère que leur
énergie
soit mesurée avec unepréci-sion
supérieure
à une limite déterminée. Eneffet,
à
longueur
detrajectoire
visibleégale,
les électronsde faible
énergie
sont mesurés avecplus
depréci-sion que ceux de
grande
énergie.
Nous avonspris
le critère suivant :
«
Étant
donné un méson avec sonélectron,
pourque l’électron soit retenu, il faut que tout électron
qui
seraitparti
suivant la mêmedirection,
mais avec uneénergie
différente,
dans le domained’énergie
envisagée,
ait pu donner lieu à une mesure assezprécise
». Laprécision
moyenne sur les mesuresest ± 6,5 pour 100.
Résultats. - 65
mesures ont été retenues dont
les valeurs sont données dans le tableau suivant :
La
figure
2représente,
en traitcontinu,
lespectre
que nous avonsobtenu,
et en traitpointillé,
lespectre
du groupe d’Anderson. On voit que les deuxspectres
sont très semblables.Toutefois,
unelégère
l’on
puisse
dire si elle est due aux erreursstatis-tiques
ou non.Fig. 2.
Dans la
figure
3, nous avonsreprésenté
lespectre
obtenu en
réunissant
les résultats d’Anderson et lesnôtres.
Les
spectres
desfigures 2
et 3 ont été tracés àpartir
des résultatsexpérimentaux
par la méthode que nous exposons dans la dernièrepartie
de cetarticle.
On admet que la
particule chargée
est un électron. Hincks et Pontecorvo[7]
ont démontré defaçon
statistique
que cetteparticule
avait une masseinférieure à trois fois la masse de l’électron. Sur une
photographie,
laparticule
dedésintégration chargée
n’aplus
que3,15
MeV : cd’impulsion après
latra-versée des écrans de
graphite.
Or cetteparticule
a une ionisation voisine du minimum. Onpeut
afrlrmerpar
comparaison
avec lestraces
des mésons lentsphotographiés
dans cette chambre que l’ionisation est trois fois celle duminimum,
cequi
donne commeFig. 3. - Ensemble des résultats.
limite
supérieure
de la masse : 11 massesélectro-niques.
Cetteparticule
estpositive,
ce n’est doncpas un électron de choc.
Comparaison
avec les calculsthéoriques
duspectre.
- Tiomno et Wheeler[8],
et Michel[9]
ont calculé les différents
spectres
que l’on doitattendre suivant les
types
d’interaction entre lesquatre
particules.
Dans
l’hypothèse
de ladésintégration
duméson N
en un électron et deux neutrinos, Michel a montré
que les
spectres
pouvaient
êtrereprésentés
avec une très bonneprécision
par la formule trèssimple
avec
où P
(E)
dE est laprobabilité
d’avoir un électrond’énergie comprise
entre E et E +dE,
Mo
la massedu
méson,
Wl’énergie
maximum de l’électronSoit
gl, g2, g3, g4, g5 sontcinq
constantes de2
couplage
choisies comme bases pour lareprésentation
de l’interaction la
plus
générale
entrequatre
parti-cules de
spin
~.
La formule donnant lespectre peut
être normalisée par la conditionoù T est la vie moyenne du méson ,u..
On obtient alors pour les trois
paramètres Kl, z~2
et W la relation suivante :
P(E)
peut
alorss’exprimer
en fonction de deuxparamètres
p et W par la formule suivante :p est relié à
Kl
ouK2
parLa formule
(1)
peut
s’écrire aussisi
Pl(E)
etP3(E)
sont les courbes que l’on obtientlorsque g1
ou g3 sont seuls différents de zéro.Toute courbe
possible
est alorscomprise
entre lesdeux courbes extrêmes et
P3(Ej correspondant
aux deux valeurs extrêmes o et I du
paramètre
p(2)
(2) Il faut noter que si les deux neutrinos sont considérés
comme indiscernables ne peut prendre que les valeurs
com-prises entre o
et3
prises entre 0
(fig.
4).
Les différentes courbespossibles
passent
toutes3
par un même
point
1B1 d’abscisse -E’c== yW.
Fig. 4. -
Spectres théoriques
Détermination des
paramètres
p et W àpartir
des résultatsexpérimentaux. -
Leparamètre
West une
énergie :
c’est la moitié del’énergie
de massedu méson p. Le
paramètre p
est en relation avec laproportion
des différentstypes
d’interaction commele montre la formule
(2).
Nous allons déterminer les deux
paramètres
p et W àpartir
des résultatsexpérimentaux
par des méthodesintégrales
sur des ensembles de mesures.z ~ Détermination de p en
fonction
de W. - Toutes les courbesthéoriques
passent
par lepoint
fixeEc
- 3
W,
quand
on faitvarier p
en laissant W fixe.4
L’ajustage
d’une formulethéorique
aux résultatsexpérimentaux
peut
se faire enégalant
lerapport
théorique :
à la valeur
expérimentale qui
luicorrespond
La relation entre rth et p est la suivante :
cette relation est
indépendante
de W.Par contre, rexp
dépend
del’énergie
limiteadmise,
E
3w
puisqu’on
a Ea =7 W.
.4
Donc
l’égalisation
rexp = Tth nous donne le p le mieuxadapté
en fonction de Wénergie
limite.La courbe de la
figure
5 tracée àpartir
de nosrésultats
expérimentaux
montre p fonction de W.p variant de i à o pour W allant de
47
MeVà 60 MeV
(3)..
2o Détermination du
paramètre
W. - a.Puisque
W
= 21VI oC2,
onpeut
utiliser la valeur de la masseMo
du méson li- déterminée en utilisant des relations
moment-parcours :
a. à
Berkeley [ 10],
=4 ;
b. par Brode et al.
[11], Mo
= 2 15 +4;
c. par
Peyrou, Lagarrigue
et Bousser[12],
Mo = 212
±’ 5.Les résultats donnent W =
54,3 ± o,65.
b. Mais il est
plus
intéressant de déterminer W àpartir
des résultatsexpérimentaux
duspectre.
Onpeut
prendre
pour W la valeur laplus grande
des
énergies
mesurées pour lesélectrons,
soit55,8
MeV dans notre cas. Mais cette valeur n’est pas bien déter-minée. D’autrepart,
ne connaissant pas apriori
la forme du
spectre
à la limitesupérieure,
cettevaleur
peut
être sensiblement inférieure à lalimite,
surtout dans le cas p = o, oùP(E)
est nul si E = W.c. Il semble
plus logique
de faire contribuer àla détermination de
W,
non seulement une mesureunique
commeplus
haut,
mais tout un ensemble de mesures.Le
problème
de la détermination deW,
indépen-damment de toute connaissance
préalable
de la massedu méson /L,
peut
donc seformuler
ainsi :Le
premier
ajustage
des formulesthéoriques
àl’expérience
nous a laissé le choixparmi
toute uneFig. 5.
famille de courbes
théoriques
nedépendant
plus
que d’un seul
paramètre
W. Il est évident que toutes (3) Pour faire le rapport reRh nous devons tenir comptedu fait que chaque,mesure comporte une certaine imprécision
et que les quelques mesures voisines de E chevauchent sur
les deux domaines. Nous pouvons représenter chacune de ces mesures par une coube de Gauss et déterminer la proportion
ces courbes ne
d’adaptent
paségalement
bien auxrésultats
expérimentaux.
Parexemple,
la solu-tion W =47
MeV,
o = i ne convient pas du tout.
Nous pouvons donc choisir
parmi
cescourbes,
cellequi
est la mieuxadaptée
et déterminer ainsi W.Pour
cela,
il nous faut choisir un deuxièmecri-térium
d’ajustage
qui
soit à la foissensible,
uni-voque et
qui
fasse intervenir un nombre suffisantW
Iiig. 6. -
Spectres intégraux théoriques 1(E)
=
P;E)dE.E
Tout spectre théorique possible est compris entre les deux spectres limites tracés : fi = i, W = 47; p = o, W= 60.
de mesures
expérimentales
pour éliminer leplus
possible
les fluctuationsstatistiques.
Considérons donc la famille de
spectres
intégraux
à un
paramètre
WDans
P(E),
p et W sont liés par la courbe de lafigure
5. Tous cesspectres
ont même ordonnée àl’origine,
décroissent et rencontrent l’axe des Eau
point
d’abscisse W. Ils sontcompris
entre deuxspectres
limitescorrespondant
à W =47
MeVet W = 60 MeV
(fig. 6). Puisque
p et W sont liés par la courbe de lafigure
5,
tous cesspectres
coïn-cident avec le
spectre
expérimental
aupoint
d’abs-3
cisse
Ec = 3
W. Les deux valeurs extrêmesde E,.
4
correspondant
à W =47
MeV et W = 6o MeVsont
E~
= 35 MeV et E, =45
MeV. Lesspectres
intégraux théoriques
sont donc très voisins dansl’intervalle 35
MeV, 45
MeV. D’autrepart,
ils sontaussi très voisins pour les
énergies
comprises
entre oet 35
MeV,
car lesspectres
théoriques
sont trèsvoisins pour ces valeurs.
Les
spectres
théoriques
intégraux
ne diffèrentdonc
pratiquement
que pour les valeurs del’énergie
supérieure
à45
MeV. D’autrepart, lorsque
lepara-mètre W varie continûment
de 47
à 60MeV,
lespectre
intégral
correspondant
a ses ordonnéesqui
augmentent
régulièrement.
Il est doncintéres-sant, pour notre
critère,
de considérer laquan-tité
Fth
des airescomprises
entre la courbe et l’axe des E pour Esupérieur
à~5
MeVqui
est donnée parl’expression
En
effet,
notre discussion desspectres
théoriques
intégraux
a montré que laquantité
F a lespro-priétés
requises
de varierrapidement
et conti-nûment avec W.D’autre
part,
est facile àdéterminer;
eneffet,
nous avons par uneintégration
parparties
On
prendra
Ei, étant
l’énergie
de tous les électronsmesurés,
supérieure
à~5
MeV. La division par 65(nombre
de
mesures)
vient de ce queP(E)
a été normalisé par la dE = i. Enégalant
Fji,
0
à
Fexp
nous avons le deuxièmeajustage
des courbesthéoriques
aux valeursexpérimentales
et, par~
Fig. 7. - F théorique en fonction de W.
conséquent,
W. Lafigure 7
donne la courbe reliantFth
à W.Nous trouvons
-Fexp=
i?i7 ~
0,21.La
figure 7
permet
de déterminer la valeur laplus probable
pour W avec ses limites. Noustrou-vons
Ceci donne pour la masse du méson p.
L’énergie
W =5j,6
trouvéepar cette méthode
est très
proche
de la valeur donnée par le grouped’Anderson,
W = 55 MeV.auteurs du
point
de vue de la forme duspectre
c’est-à-dire de o, nous choisissons W = 55 MeV.
La méthode que nous avons
indiquée
pourdéter-miner p
en fonction de W nous donneDes mesures
d’Anderson,
on déduitLa différence entre les deux résultats n’est pas
statistiquement significative.
Si l’on réunit les deuxrésultats,
on obtientConclusion. - Les valeurs de W
et de p ont été déterminées par des méthodes
intégrales
encher-chant à
représenter
les résultatsexpérimentaux
par unspectre
de la théorie de Michel.On
peut
noter les résultats suivants :1 ~ La valeur déterminée pour W est très voisine de la
plus grande
valeur trouvée pourl’énergie
des éle ctrons. ,
20 Les
spectres
tracés sur lesiigures 2
et 3 sont lesspectres
de la théorie de Michelayant
leursparamètres
W et p déterminés par les méthodesci-dessus. Les
points expérimentaux
seplacent
bien parrapport
à cesspectres.
Ces deux résultats
justifient
la théorie dedésin-tégration
du méson ~. en un électron et deuxneu-trinos.
30 La valeur déterminée de
W,
ainsi que la valeursupérieure
del’énergie
desélectrons,
conduisentà une valeur de
.M~
en bon accord avec les mesuressystématiques
de masse duméson ,u.
effectuées enutilisant les relations
moment-parcours.
Ce résultat montre que, d’une
part,
les relationsmoment-parcours,
d’autrepart,
l’hypothèse
que lesmasses des
particules
dedésintégration
sont faibles parrapport
à celle du méson et enfin la théorie dedésintégration
duméson li.
sontcompatibles.
Depuis
ledépôt
de cet articlel’expérience
a étépoursuivie,
150 électrons dedésintégration
en tout ont fourni des mesuresd’énergie.
Les résultats de ces mesuresontifait l’obj et d’une
note aux Comptes
Rendus~13~.
L’exploitation
des résultatsexpérimentaux
pourl’obtention de p et W a été faite par la méthode
sta-tistique exposée
dans cet article. On trouve :En
groupant
séparément
les mésonspositifs
et les mésonsnégatifs
on trouveNous tenons à remercier M.
Chaussier,
aidetech-nique
du C.N.R.S. aussi bien pour le soinapporté
dans la réalisation des différents
appareillages,
que pour ses nombreusessuggestions
dans la construction de la chambre de Wilson.Nous remercions
également
tous nos camaradesde laboratoire
qui
ont assuré le fonctionnement desappareils
et, enparticulier,
Mlle F.Bousser,
MM.
d’Andlau, Jauneau,
Hoang
Tchang-Fong
etTrembley.
Enfin,
nous remercions toutparticulièrement,
le ProfesseurLeprince-Ringuet
pour ses nombreuxencouragements
et conseils.Manuscrit reçu le 27 avril 1 95 1. BIBLIOGRAPHIE.
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