HAL Id: jpa-00205304
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Étalons en quartz, témoins de l’unité métrique
internationale. Résultats des mesures de longueurs et
d’indices
Albert Pérard
To cite this version:
Albert Pérard.
Étalons en quartz, témoins de l’unité métrique internationale.
Résultats des
mesures de longueurs et d’indices. J. Phys. Radium, 1927, 8 (8), pp.344-352.
�10.1051/jphys-rad:0192700808034400�. �jpa-00205304�
ÉTALONS
ENQUARTZ, TÉMOINS
DEL’UNITÉ
MÉTRIQUE
INTERNATIONALE.
RÉSULTATS
DES MESURES DE LONGUEURS ET D’INDICES.par M. ALBERT
PÉRARD.
Sommaire. - Les quartz-témoins, au nombre de six s’échelonnant de 1 à 10 cm, ont été déterminés par deux méthodes interférentielles décrites antérieurement.
Les résultats des expériences sont exprimés, pour chaque quartz, par une formule qui donne sa valeur avec une précision qu’on peut évaluer entre 0.02 03BC. et 0,03 03BC. dans tout l’intervalle de température des expériences (6° à 25°C), compte tenu de la légère impréci-sion due à l’incertitude de la composition de l’air (proportion de gaz carbonique) qui n’a pu être analysée. A 15°C, les écarts des résultats moyens de chacune des méthodes par
rapport à la valeur moyenne finalement adoptée sont compris entre 2 et 7 m 03BC.
L’indice absolu N (rayon ordinaire) était simultanément donné, avec une très haute précision, par l’une des méthodes de mesure. On a trouvé que le coefficient de variation thermique h de cet indice, défini par
peut, dans les limites du spectre visible, être donné en fonction de la longueur d’onde par la relation
(a et b, coefficients peu différents d’un quartz à un autre; valeurs moyennes :
a = - 6,9.5.1020146, b = + 0,58.1020146 03BC), et que les indices à 15°C sont calculables par une
formule:
(03BBq
longueur d’onde dans le quartz), où C, B, B’ ont les valeurs suivantes communes à tous les quartz :C = + 0,004 734 54 03BC20142 B = - 0,000 819 256 9 03BC2 B’ = 2014 0,000.000 314 83 03BC4,
et où A varie d’un quartz à un autre entre les valeurs : + 0,424 06244 pour le quartz de 10 mm, et + 0,424 065 004 pour le quartz de 100 mm.
1. - Dès
1872,
lequartz
cristallisé avait étéenvisagé,
dans les travaux de laCommis-sion internationale
du Mètre,
comme l’une des substancescapables
de servir à l’établissementde l’étalon
prototype
international,
par la stabilité définitivequ’il pouvait
promettre,
ainsi que par la facilité relative aveclaquelle
il se laissait travailler. Parmi les raisonsqui
lui firentpréférer
leplatine
iridié,
certaines, commel’impossibilité
de trouver un cristal degrandeur
suffisante,
la difficulté d’exécuter un tracéconvenable,
ontdisparu
avecl’emploi
des interférences
lumineuses,
mieuxappropriées
auxlongueurs
à boutsqu’aux
longueurs
àtraits,
etcomportant,
pour lespetites longueurs,
uneprécision
absolue dix foisplus
élevéeque celle des
microscopes micrométriques;
maisd’autres,
comme la crainte de voir le travail de taille et depolissage
compromettre
la stabilité de l’édificecristallin,
subsistent.Le
quartz
n’en avait pas moins été retenu pourconstituer,
concurremment avec leslongueurs
d’ondelumineuses,
le faisceau de témoins destiné àgarantir
la stabilité de larègle
deplatine
iridiédéposée
au Pavillon de Breteuil. Et le Comité international des Poidset Mesures avait
toujours
maintenu au programme de travail du Bureauinternational,
la détermination d’étalons-témoins enquartz.
345
Sur les indications de René
Benoît,
la maison Jobin avait doncétabli,
vers1910,
unesérie
principale
d’étalons enquartz ayant
leslongueurs
respectives :
110, 50, 30, 40,
50,
100 mm, et
présentant
la forme deprislnes
droits à section carrée de 25 mm decôté,
dont lesbases,
soigneusement travaillées, planes
etparallèles,
sont normales à l’axecristallo-graphique.
Une série secondaire depetits
étalons,
de dimensions latéralesplus
réduites etde valeurs
respectives 1, 2,
4,6,
8 lnm, était destinée aux essais. Benoîtpensait
exécuterces
déterminations,
par la méthode Macé deLépinay
etBuisson,
qui
offraitl’avantage
d’éviter toute
manipulation
préalable,
touteargenture
capable
d’altérer à lalongue
lessur-faces ;
il avait commencé avant la guerre àpréparer
lesmontages
nécessaires.Après
saretraite,
lorsqu’en
19~~0,
j’ai repris
laquestion,
j’ai
crudevoir,
avec sonapprobation
entièred’ailleurs,
abandonner ceprojet,
pour élaborer les deux méthodesdéjà
décrites dans unarticle paru à ce Journal
(~),
etqui
rendcompte
despremiers
I’ésultats
obtenus sur la sériesecondaire. Je
rappelle
seulement que ces méthodes mettent en oeuvre lesphénomènes
d’interférences lumineuses
produits
àl’appareil
Michelson,
lapremière
fixant accessoire-ment le nombre delongueurs
d’onde dans l’intérieur duquartz
et,
parsuite,
l’indice moyen,qui
se trouve ainsi déterminé avec une très hauteprécision;
ladeuxième,
indépendante
decet t indice. ,
Le
présent
compte
rendu n’a pour but que de faire connaître les résultats de l’ensemble des mesures de la sérieprincipale (étalons-témoins) qui, coupées
par de nombreusesinter-ruptions,
se sont étendues sur les années 1920 à19~5,
etqui
ont pu être exécutées à destempératures
ambiantes échelonnées entre 5° ou î° et ~~°C. Cesexpériences
s’étaient trouvées enparticulier
retardées,
après quelques
mesures des étalons de 10 et de 20 mm,par la nécessité d’étudier au
préalable
les radiations deréférence, qui
étaient encoretrop
mal connues pour servir à des différences de marche
supérieures
à 5U mm;puis j’ai préféré
attendre,
pour continuer letravail,
un nouveaujeu
deglaces
que :B1. Michelson lui-même avait bien youlupromettre
pour son interféromètre enremplacement
desglaces
anciennes,
qui,
avec letemps,
s’étaient sensiblement déformées.2. Exécution des mesures. - Les
quartz
de20,
30,
40 et 50 mm ont subi chacun 7 à8 mesures par la
première
méthode et li à 6 mesures doubles(2)
par la deuxième. Sur lequartz
de 10 mm avaient étéexécutées,
au moyen de lapremière
méthode,
un certain nombre de mesuresd’essai,
qui
se sont trouvées suffisamment bien conduites pour que leurs résultats ne doivent pas être éliminés entièrement du calcul de la valeur laplus probable.
Il y a eu
ainsi,
sur cetétalon, 16
mesures par lapremière
méthode et 5 mesures doubles parla deuxième.
Quant
auquartz
de 100 mmqui
n’a pu
être déterminépar la première
méthode,
parcequ’elle
auraitexigé
la lecture des interférences à des différences de marchessupé-rieures à 320 mm, il a été
l’objet
desept
doubles déterminations par la deuxième méthode. 3. Poids des résultats individuels. - En confrontant le~ divers résultats obtenussur un mêmes étalon au moment de les compenser entre eux,
j’ai
dû reconnaîtrequ’il
n’était pas rationnel de leur donner à tous indifféremment le mêmepoids.
Au coursd’expériences
qui
seprolongent
ainsiplusieurs
années,
il n’est paspossible,
souspeine
de s’interdire toutperfectionnement,
d’arrêter au début unetechnique
définitive et des’y
tenir invariablement. Au fur et à mesure de leurexécution,
les observations ont bénéficié del’expérience acquise,
tant dans les
procédés
deréglage
que dans laprécision
des lectures d’un observateur mieux exercé. Lesexpériences
lesplus
anciennes n’étaient entachées d’aucune erreursystématique
connue ; elles restaient seulement un peu moins
précises ;
et il aurait été aussiinjuste
de les(1) J. Phys., t. 3 (192 -2), p. 2 5 2.
(2) Dans l’application cte la deuxième méthode, on pouvait craindre une très petite erreur systématique
(de l’ordre du centième de micron), suivant le sens de numérotation des franges en lames minces sur les deux faces du quartz, c’est-à-dire suivant le sens de l’inclinaison de ce quartz par rapport aux miroirs interférents de l’appareil. C’est pourquoi les détermination au moyen de cette méthode ont toujours été faites par groupe de deux consécutives, exécutées dans des conditions identiques, avec des inclinaisons du
rejeter
defaçon
absolue que de les faireentrer,
àégalité
avec lesplus récentes,
dansl’établissement des résultats. ,
En
outre,
dans une mêmeexpérience,
on utilisaitplusieurs
radiations, qui
donnaient chacune nn résultatindépendant;
laprécision
des divers nombres ainsi obtenus était fonction et’de laluminosité
de laradiation,
et de la visibilité des interférences à cettediffé~-rence de marche
(1),
et de la sécurité de la courbedonnant,
pour cettedistance,
la correction nécessitée par lacomplexité
de laraie,
et aussi dudegré
defatigue
de lceil de l’observateur. Chacun de ces facteurs étaitsoigneusement
notépendant
leslectures;
on en déduisait lespoids qu’il
fallait attribuer aux valeurs fournies par les diversesradiations,
avant de les faire concourir au résultat définitif dechaque
mesure individuelle. La somme despoids
ainsi attribués donnait une idée dudegré
de confiance quepouvait
inspirer
ce résultatet,
parsuite,
dupoids global
qu’il
convenait de luiattribuer,
d’autantplus
que d’une détermination à une autre les radiations utilisées n’étaient pas lesmêmes,
et que leur nombre a constam-mentvarié;
lepoids global
tenaitcompte
de ces conditions dissemblables. C’est cepoids
-
qui, légèrement
diminuée pour lesexpériences
lesplus
anciennes,
et faiblementmajoré
pour lesplus
récentes,
a finalement été attribué àchaque
détermination.Ainsi,
lapart
d’arbi-traire a été réduite au minimum. Hâtons-nous d’ailleursd’ajouter
que cettecomplication
despoids
a été introduite dans le souci d’extraire desexpériences,
pour des résultats aussiimportants,
le nombre véritablement leplus
probable,
mais que lescalculs,
refaits aussi à titre derenseignement
en laissant le mêmepoids
indistinctement à toutes lesexpériences,
ont abouti à des valeurs dont les différences avec celles
qui
vont être donnéesplus
loin,
sont toutes inférieures à 2 millièmes de micron.
D’autre
part,
j’ai
eu soin d’exécutertoujours,
par chacune des deux méthodes, unnombre de
déterminations
tel que l’ensemble des mesures effectuées au moyen de l’une oude l’autre arrivent à
s’équilibrer
trèsapproximativement
danschaque
résultat moyen. 4. Calcul des valeurs lesplus probables. -
Pour compenser entre eux les résultatsobtenus sur un même étalon aux diverses
températures,
on s’est servi de la relationio
étant la valeur trouvée pour lequartz
à eth,
la valeur inconnue àO~C, où,
pour tenircompte
dupoids particulier
p dechaque
résultat,
tous les termes étaientmultipliés
par~~.
Un calcul distinct a été fait pour chacune des deux méthodes. Une mesurequelconque
de la
première
méthode fournissait unevaleur 1(,
et,
parsuite,
uneéquation
de la forme(1).
Pour la deuxièmeméthode,
le résultat moyen des deux mesuresconjuguées
donnait une seuleéquation
La dilatation du
quartz
de 10 mm avait été étudiée directement àl’appareil
Fizeau aumoyen de 29 observations à 29
températures
différentesréparties
entre 0° et 100°C ;
le résultat de cetteétude,
combiné avec celui de la constante dutrépied
del’appareil,
avait conduit à la formule de dilatation. ,qui
fixait,
pour cequartz,
les coefficients xet ~
avecplus
deprécision qu’ils
nepouvaient
l’être par les déterminations de
l’appareil
Michelson ;
car celles-ci ne s’étendaient que sur un intervalle detempérature beaucoup plus
restreint. La seule inconnue deséquations (1),
pour ce
quartz,
fut donclo.
Pour tous les
autres,
on a cru devoir admettre le même coefficient du seconddegré
~
=8,202 X 10-9,
parce que, d’un échantillon dequartz
à unautre,
ce coefficient varie fort(1) Avant que l’on eût installé la liaison de la lampe à cadmium avec la pompe [voir Comptes Rendus, t. 183 (1926), p. la luminosité et la visibilité des interférences du cadmium étaient extrêmement
347
peu,
qu’il exige,
pour être déterminé avecquelque
précision,
ungrand
intervalle
detempé-rature,
et que d’ailleurs une erreur sur ce coefficient se trouvespontanément compensée,
à très peuprès,
dans la valeur attribuée par le calcul au terme dupremier degré.
Laissant auxdiverses séries
d’expériences
le soin de déterminer le coefficient x, on a eu, pourchaque
étalon et pour chacune des
méthodes,
une séried’équations (f),
à deux inconnues et dupre-mier
degré,
enIo
et en(lo
a).
’
La
compensation
des résultats exécutée ainsiséparément
dans les deux méthodes aconduit,
pourchaque quartz,
à deuxéquations
de la forme(1),
dont la moyenne,reproduite
ci-dessous,
fixe à toutes lestempératures
ambiantes les valeurs lesplus
probables
des sixétalons
(en
microns).
,Les erreurs
probables,
calculées à titred’indication,
varient: pourlo,
entre1,7
mp et12,1
my ; pour a, entre0,006
et0,018 X
10-6. Latempérature
de O°C est d’ailleurs bien endehors de l’intervalle de
température
desexpériences,
et c’est vers le milieu de cet inter-valle que leslongueurs
doivent être le mieux connues ;effectivement,
pour les erreursprobables
de ld
s’abaissent entre1,4
et4,6
mll..
-Les résultats trouvés par les deux méthodes à cette dernière
température
et leur moyenne sont inscrits au tableauI,
avec indication de l’écart de chacun parrapport
à cette moyenne.TABLEAU 1. - llésultats à 15°
c°entigrades,
en5. Discussion des résultats. Incertitude de la
composition
de l’air. - On voitdonc que, à
i5oC,
les écarts avec la moyenne restent tous bien inférieurs au centième de micron.Cependant,
si l’on veut évaluer laprécision
des résultats moyens, il faut encore, comme dans toute mesure, faire lapart
des erreurssystématiques,
dont certaines restenttoujours
inconnues et dont d’autrespeuvent
êtredéjà
soupçonnées.
(i) A. LBDUC. La masse du litre d’air dans les conditions normales [Travaux et Mémoires du Bureau international des Poids et Mesures, t. 16 (4917)~.
Au nombre de ces
dernières,
je
citerai lacomposition de
l’air ainbiant.I)epuis
lesexpériences
de 1VI. Leduc(1),
lacomposition
del’atmosphère
extérieure est connue commesuffisamment constante d’un lieu à un autre pour ne pas laisser
d’imprécision appréciable
sur l’indice. Mais cequi
resteincertain,
les circonstancesn’ayant
paspermis
de faire uneanalyse,
c’est laproportion
de gazcarbonique
contenue dans la salled’expérience,
où la nécessité de maintenir unetempérature
constanteempêchait
un renouvellement suffisantde
l’air,
et où le gazcarbonique
émispar les
deuxopérateurs
remplaçait,
avec sa réfraction de450 X
10-6,
l’oxygène
dont laréfraction
n’atteintguère
que270 X
10-6. C’est là d’ailleursune difficulté
générale,
àlaquelle,
à monavis,
on n’apeut-ètre
pas attachéjusqu’ici
uneimportance,
suffisante dans aucune mesure de hauteprécision
faite par les interférenceslumineuses,
etje
crois que toute détermination depremier
ordre par leslongiieurs
d’ondeà
grande
différence de marche devrait ètreaccompagnée
d’une déterminationparallèle
de lacomposition
de l’airambiant,
ou, dumoins,
de son indice relatif dans le corps même del’appareil interférolnétrique.
C’estpourquoi, malgré
lapetitesse
des erreursprobables
etla concordance des deux
méthode,
il ne sera queprudent
d’évaluer à0,02;).,
et même0,03:).
pour l’étalon de 100 mm, la
précision
des résultats donnés par leséquations (3),
dans l’in-tervalle detempérature
des observations.On
pourrait
encore, dans les valeurs du tableau1,
remarquer que le nombre donné par la deuxième méthode se trouve constamment un peuplus
fort que celui de lapremière.
Cette
particularité
n’aurait rienqui puisse surprendre,
si l’on sereporte
auxphénomènes
différents
qui
yinterviennent;
ellepourrait,
eneffet,
trouver sonexplication
dans la. noncoïncidence des couches où se
produisent,
à la surface duquartz,
la réflexion externe due lalumière,
sa réflexion interne et aussi le passage de l’indice dupremier
milieu à celui du second. Enréalité,
si l’on considère que d’un étalon à un autre les écarts sont assez variables etqu’ils
restent en somme inférieurs aux erreurspossibles
d’observation,
on en conclura que cette uniformité dans le sens des différencespeut
encore être fortuite. Ilconvient
seule-ment d’attirer l’attention sur cepoint,
pour le cas où des mesuresultérieures,
faisant inter-venir d’autresphénomènes
lumineux,
aboutiraient à des valeursprésentant
avec celles-ci des différences très faibles maissystématiques;
il ne faudrait pas concluretrop
hâtivement à une variation deslongueurs.
Enfin,
dans leséquations
(3),
on ne doit pas considérer que les écartsprésentés
parles valeurs des coefficients de dilatation des divers
quartz
sont lareprésentation
fidèle de la réalité. Là encore, les écarts nedépassent
pas lagrandeur
des erreurs quepeut comporter
cette inconnue. Tout au
plus,
si l’on relnarque une certaine concolnitance avec les écarts des valeurs des indicesportées
au tableau Il(§.
8), pourra-t-on
y rechercher une vagueindication.
6. Etude des
régions marginales. -
Tous les résultatsqui précèdent ont
été obtenusau centre des surfaces
terminales,
c’est-à-dire dans l’axe dechaque prisme
étalon. L’étude desrégions marginales
a été faite par différence avec larégion
centrale.La
photographie
en lumière violette desfranges
de Fizeau données par toutes les faces terminales avec unplan
de référence trèsparfait
etpréalablement
étudié, a
fait tout d’abord connaître la formeprécise
de chacune. Puis la mesure del’épaisseur
dechaque
étalon enquatre points
situés auvoisinage
des bords a déterminé l’inclinaison relative des faces d’unmême
quartz
l’une sur l’autre avec un double contrôle.L’épaisseur
dechaque
étalon setrouve ainsi connue en un
point quelconque.
En
réalité,
cette étude a montré que lapl,-tnitiide
des faces avait été très bienréalisée,
les
dénivellations,
en dehors duvoisinage
immédiat desbords,
n’atteignant pas 1
centième demicron,
parrapport
auplan
tangent
au centre de lasurface;
quant
à l’inclinaisongénérale
des facesopposées,
saplus
forte valeur a été trouvéeégale
à~, i.~0-~ radian,
349
,
INDICES DE REFRACTION.
7.
2013 Chaque expérience
exécutée par lapremière
méthode faisaitressortir,
en mêmetemps
que lalongueur
duquartz étudié,
une valeur cle l’indice de réfraction(rayon
ordi-naire)
déterminée avec uneprécision
relative au moins aussi élevée que celle de lalongueur,
et se
rapportant
à toutes les raiesemployées, qui
s’étendaientdepuis l’indigo
du mercure~, - .~3~ m l1J,
jusqu’au
rouge du cadmium ), - 644 mIl
était seulement nécessaire de connaître à l’avancechaque
indice,
avec uneapproximation qui
nelaissât
aucun doute surle nombre entier de l’ordre d’interférence. Les mesures d’essai exécutées sur les
quartz
de la série secondaire avaientpermis
de faire deproche
enprocha
cettedétermination,
et de calculer ensuite l’indice desquartz-témoins,
encommençant
par celui de 10 mm, et engagnant
vers lesplus
grandes longueurs
jusqu’à
celui de 100 mm. Pour l’étalon dei00 mm,
l’absence d’interférences visibles à l’intérieur du
quartz
n’a pasempêché
de se servir des deux autresphénomènes
pour la mesure des indices. On devait seulementemprunter
auxrésultats de la deuxième méthode la
longueur
calculée à latempérature
ambiante.L’indice relatif à l’air
ambiant,
dans les conditionsexpérimentales,
a été réduit à l’indice relatif calculé parrapport
à l’air à la mêmetempérature
et à lapression
normale de 7tiO mm,puis
réduit au vide au moyen de la formule d’indice de l’air que m’avaientdonnée les
expériences
faites àl’appareil
Fizeau(1) :
légèrement
corrigée
pour tenircompte
de laprésence
du gazcarbonique. (2),
que j’ai supposé,
ici
encore, exister dans laproportion
normale fixe de0,000 3
en volume. L’indice de l’airétait
également corrigé
de laprésence
de la vapeurd’eau,
au moyen de la formule de C. et M. Cuthbertson(3).
C’est l’indice
absolu,
ainsiobtenu, qui
a été ensuitel’objet
des calculs decompensation
générale.
8. Variation des indices en fonction de la
température.
Réduction à 15°C.--On a reconnu tout d’.abord que le coefficient de variation
thermique
h de l’indice absolu1Y’,
défini parl’équation
llro
-~-
fi 0(0
étant le nombrequi
indique
latempérature
endegrés
centigrades), pouvait,
dans les limites duspectre visible,
être considéré comme une fonction linéaire de l’inverse de lalongueur
d’onde X dans l’airCalculant les valeurs les
plus probables
des coefficients aet b,
on a trouvé que, sauf pourle
quartz
de 10 mm(dont
l’indice est d’ailleurs sensiblementplus élevé),
les valeurs obtenuespour b ne diffèrent d’un
quartz
à l’autre que d’unequantité
nettement inférieure aux erreurspossibles
d’observation;
on a doncadopté,
pour lequartz
de 10 mm, la valeur issue de son(1) J. Phys., L. 6 (i92:~), p. 217.
(-’) La correction a été faite au moyen de la formule de Perreau [Recueil de Constantes Physiques, p. 489] :
(3) C. et CUTIIBERTSO-I fPllil. Trans. Roy. Soc. London, t. A 213 (1914), p. 16J.
calcul
particulier
b.~0~ ~0,887
N.et,
pour tous lesautres,
la valeur commune laplus
pro-bable b.~.06 ~
0,58~ ~ ;
l’on a obtenu ensuite les valeurs arespectives :
Au moyen des divers coefficients h de laformule
(4),
on a alors ramené àrésul-tats donnés par toutes les radiations dans une même
expérience
et,
pourchaque
étalon,
on acalculé les valeurs les
plus probables
des indices à cettetempérature.
Ce sont les valeursportées
au tableauII;
elles sontaccompagnées,
entreparenthèses,
d’un chiffrequi indique
lepoids
attribué à chacune dans le calcul decompensation
qui
va suivre. Cepoids
dépen-dait,
non seulement de tous les facteursindiqués
précédemment,
mais aussi etsurtout,
dû nombre desexpériences
(variable
de 1 à16), qui
avaient concouru au résultatcorres-pondant.
9. Variation des indices en fonction de la
longueur
d’onde. Formule dedispersion. -
Pour relier et compenser entre elles les valeurs fournies par un mêmequartz,
on a cherché pour chacun d’eux une formule dedispersion.
La formeproposée
pour l’indice relatif parMouton,
complétée
et discutée par M.Carvalho, pouvait
vraisemblablement être
appliquée
à l’indice absoluiV ;
elle avaitl’avantage
deprésenter
les constantes inconnuesC’,
C,
A,
B, ’B’,
sous la formelinéaire,
seprètant
directement aucalcul des valeurs les
plus
probables
par la méthode des moindres carrés. Dans cetteformule,
B,
qui
est lalongueur
d’onde dans lequartz,
était calculable àpriori
en admet-tant une valeurapprochée
des indices pourchaque
couleur,
valeur moyenne des nombres du tableauprécédent
réduite à 7 chiffres.Comme le domaine des raies observées ne s’étendait
qu’au spectre
visible,
on acherché à
simplifier
la formule(5).
Ramenée à trois termes C’ == B’ ==0,
elle laissait encoreune allure
systématique
aux résidus. Avecquatre termes,
parcontre, C’
=0,
elle a parucapable
de suivre fidèlement les résultats des observations.Sur le tableau II des valeurs observées des
indices,
il est visible que tous lesquartz
nes’accommoderaient pas d’une même
formule;
de l’un àl’autre,
il y a des différences propresnettement accusées
(1).
Onpouvait
seulement essayer d’unifier les termes de moindreimportance.
On a d’abord calculé lesquatre
coefficientsC, A, B, B’
(C’ ~ 0),
defaçon
séparée
pour
chaque
quartz.
Prenant alors pour B’ la valeur moyennepondérée
des six valeursparticulières
obtenues,
on a recommencé les calculsindépendants
des valeursC, A,
B.Puis,
avec la valeur moyennepondérée
de(’,
on arepris
le même calcul pour A et B.On
a de même unifié encore pour tous la valeurB,
sur la valeur moyennepondérée
des valeurs obtenues.
Enfin,
un dernier calcul a fait ressortir la valeur laplus probable
de
~1,
relative àchaque
quartz,
en admettant pour les autres coefficients les valeursobte-nues comme il vient d’être
dit ;
et l’on a vérifié encore, commeaprès chaque
calculinter-médiaire,
que les erreurs résiduelles issues de ce dernier calcul ne sont aucunementsupérieures
aux erreurspossibles
des observations. Dans la formule dedispersion
réduite
(1) Les variations des propriétés du quartz (dilatation, indice, densité, pouvoir rotatoire) d’un échan-tillon à un autre sont bien connues; elles ont été mises en évidence en 1926 par M. Buissox
[Comptes
351
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1
...: 0 -M ’ M ’ « ’le calcul a conduit finalement aux valeurs
(’, B,
B communes à tous lesquartz:
C=
+
0,004
734 54[j@-2@ I?
r- -0,000
819 256 9ti~ 2 @l~’
== 20130,000
000 3i4 83et aux valeurs de .J
respectives:
.,
Q’l o ~20 930 ql00
-)-0,424
062 440,42406459 0,424064790
0,424064342
0,424064048 0,424065004
La yalcl1r V de l’indice absolu(rayon ordinaire)
à déduite de cetteformule,
paraît
atteindre,
dans larégion
centrale duspectre visible,
uneprécision
de0,01~
à pour lequartz
de 100 mm; pour les autresquartz,
elle reste en grosinverse-ment
proportionnelle
à leurlongueur;
elle serait donc de0,4
à0,5.10-G
pour celui de 10 mm.Mais,
ici encore, il faut tenircompte
del’imprécision supplémentaire
due à laproportion
inconnue de gazcarbonique, imprécision
qui peut
être évaluée uniformément à0,1.10-~’.
D’autrepart,
l’angle
maximum à craindre sur la direction des faces terminalespar
rapport
à la direction deplan
normale à l’axecristallographique
étant auplus
del’ordre de 2 à 3 minutes