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Numération des particules cathodiques

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242541

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242541

Submitted on 1 Jan 1912

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Numération des particules cathodiques

Erich Regener

To cite this version:

Erich Regener. Numération des particules cathodiques. Radium (Paris), 1912, 9 (4), pp.150-152.

�10.1051/radium:0191200904015001�. �jpa-00242541�

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striction l’cmporterait méme sur celle de l’orien-

tation moléculaire.

Les considérations précédentes prouvent qu’il faut

en tout cas avoir égard à l’effet optique de l’électro- striction et de la magnéto-striction, si l’on veut tirer

dcs observations des retards absolus des cnnclusions

théoriques. Malheureusement, dans les expériences ou

l’on se scrt de champs produits par des oscillations

électriques (comme celles de lI. Aeckerlein) il sera

difncile d évaluer la valeur effective de E2 dont dépend

le changement de densité par électrostriction. Dans le cas du champ magnétique, qu’on peut prendre constant,

on serait placé dans de meilleures conditions. Dans le

cas particulier des observations de MM. Cotton et Mou- ton sur la solution de fer colloïdal. on a le droit de supposer l’l’net de magnéto-striction comme relative-

ment petit en comparaison de l’effet direct du champ,

de sorte qu’on pourrait considérer, dans ce cas spé-

ciaL la théorie de 1 Orientation comnie prouvée.

[Manuscrit reçu le 15 avril t912 .

Numération des particules cathodiques

Par Erich REGENER

[Université de Berlin.

-

Laboratoire de Physique].

On sait (Iti’il existe différentes méthodes de compter

les particules x émises par les substances radioactives.

On peut compter les scintillations qu’elles produisent

sur un écran phosphorescentl; on peut, comme l’ont

fait Rutherford et Geiger2, exagérer l’action ionisante

des particules x, au point de mettre en évidence une particule isolée; on peut aussi déterminer la charge

des ions produits par une seule particule oc et compter

de la sorte les particules. J’ai déjà discuté la possibi-

lité de cette dernière méthode dans non premier tra-

vail 3 sur les scintillations dues aux particules x. Elle

a été récemment confirmée par les expériences de

h. BV. F. Kohlrausch et E. v. Schweidler4.

Jusqu’à présent, on n’avait aucune méthode pra-

tique pour compter les particules négatives (électrons,

rayons cathodiques). Pourtant, j’avais eu l’occasion

de montrer5 que la fluorescence de l’écran au platino-

cyanure de baryum sous.l’action des rayons B est de

nature scintillatoire, l’éclat d’une scintillation isolée état trop faible pour permettre la numération.

C. T. R. Wilson6 a rendu visible l’action isolée d’une

particule B, en condensant la vapeur d’eau sur les ions produits par un rayon fi. Il n’indique pas si cette méthode permet de compter les particules )3.

Depuis quelque temps, je me suis occupé de reclur-

cher une méthode de compter les parlicules (5 ou les

rayons cathodiques. J’avais surtout en vue de com-

biner cette numération avec la mesure de la charge électrique transportée par les particules, afin d’en

1. REGENER, verh. d. deutsch. I’Itys. Ges.. 40 (1908, 78.

2. RUTHERFORD et Gl-lGIW, Pi-oc. Roy. Soc.. 81 1908) 1 il et

162.

3. REGENER, loc. cil.. p. 83.

4. KOHLRAUSCH et Y. SCHWEIDLER, l’hys. ’lei/8ehr., t3 (HH2) 1 t.

5. REGENER, J’e/’h. d. deutsch. Phys. Ges., 10 (1908, 3jl.

6. C. T. R. WILSON, Proc. noy. Soc.. 85 (1911) 28j.

déduire une valeur directe de la quantité d’électricité élémentaire. Les méthodes usitées jusqu’ici’ pour la détermination de cette grandeur ne la font connaître

que pour les ions gazeux ou pour la charge double posi-

tive de l’atome d’hélium (rayon tl). Il serait désirable, pour la confirmation et la sécurité de nos conceptions,

d’avoir une détermination directe de la charge de

l’électron lui-même. 3les efforts dans ce sens ont fini par me donner des résultats dans le cas des rayons

cathodiques de vitesse relativement faible. Ce sont ces résultats qui vont être résumés.

Le principe de la méthode est le suivant : à l’aide d’un pulvérisateur, on produit un épais nuage de fines gouttelettes d’huile, qui se maintient assez longtemps en l’air. Quelques-unes de ces gouttelettes possèdent une charge élecl riqu e 2. Le brouillard passe d’abord à travers un condensateur à haut potentiel,

ou il se débarrasse des gouttelettes chargées, et d’où

il sort électriquement neutre. Il passe de là à travers

une toile métallique dans une seconde chamhre ou le

champ est nul, et pénètrent les rayons B clu’il s’agit de compter. Il se produit alors un dépôt des

ions formés par ces rayons sur les gouttelettes d’huile3,

Puis le brouillard arrive dans la chambre d’observa- tion proprement dite, il y a de nouveau un champ électrique. Par un artifice spécial, les gouttelettes

neutres sont alors séparées des gouttelettes chargées.

Si donc un rayon (3 a pénétré dans la seconde chambre,

et si les ions qu’il a produits ont communiqué une charge au brouillard, ces charges se reconnaitront dans la chambre d’observation.

1. V. le rapport de POHI, JaliJ’b, d. nad. lt. Eleki., 8 (1911)

493.

.

2. MILLIKAN, Pltys. Zeitschr., 11 (1911) 1037,

3. Ce dépôt serait considerabtement réduit en presence d’uii

champ électrique V. MILLIKAN, loc. cil.).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191200904015001

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151

La figure 1 l’ail voir le dispositif. Le nuage est

produit par pulvérisation d’huile légère de machine.

sous une pression de 1.5 atmosphère. Il arrive dans la région I, constituée par le condensateur cylin- drique. Le champ de ce condensateur est limite par la toile métallique d1, de sorte (pie le brouillard, dé-

barrassé de charges dans la région 1, arrive neutre dans la région II. C’est ici tlu.arrivent les rayons cor-

pusculaires ; s’il s*a-it de rayons x, ils pénètrent par

un trou recouverte d’une mince feuille d’aluminium;

s’il s’abit de rayons cathodiques, on emploie un

mince tùbe de laiton Il, portant à son extrémité une petite fenêtre de Lenard, en feuille de verre, et péné-

trant presque jusqu’au milieu de l’cspace II. l,a sépa-

des particules chargées. Leur nombre dépend en pre- mière ligne du nombre d’ions crées par un ravon cor-

pusculaire, puisque la charge des gouttelettes pro- vient de celle des ions. Les rayons les plus efficaces

seront donc ceux qui produisent le plus d’ions par centimètre de parcours dans l’air. En fait la méthode donne un efl’et très gros avec les rayons x dont la fa- culté d’ionisation est comme on sait très grande. Par

un réglage convenable du courant d’air et du courant

de brouillard on peut faire que l’action d’une parti-

cule x isolée pénétrant dans l’espace II (fig. 1) soit

su fusante pour que les ions produits fassent dispa-

raître momentanément la ligne de séparation de

l’ombre et de la lumière dans l’espace III. On peut

1?ig, i .

ration des particules neutres et des particules char- gées dans la région d’observation 111 se fait de la manière suivante : l’électrode chargée E2 a la forme d’un petit tube par oit un faible courant d’air filtré vient à la rencontre de l’air chargé de brouillard. 11

se forme ainsi a 1 extrémité libre de l’électrode une

région exempte de brouillard. Les particules char- gées présentes dans le brouillard sont attirées par le

champ électrique dans cette région, de sorte qu’elles

devienent observables même lorsque leur nombre

est minime par rapport à celui des gouttelettes neu-

tres. Le plus souvent, les particules chargées n’arri-

vent pas jus(lui"à l’électrode même, car la vitesse du courant gazeux y est plus grande que la vitesse im-

primée par le champ; elles circulent alors autour de

l’électrode, ce qui ne nuit en rien à observation, à

cause de la séparation très nette entre la zone de brouillard et la zone sans brouillard, l’observation ne

portant que sur le passage brusque des gouttelettes chargées d’une région a 1 autre On emploie la mé-

thode ultramicroscopique : limage d’un arc fourni par

un objectif se forme de l’autre côtéde la fenêtre F et est observée à travers une seconde fenêtre placée à angle druit, au moyen d’un microscope à faible grossisse-

ment. L’espace rempli de brouillard semble alors lumineux, l’espace sans brouillard reste un demi- cercle noir.

Le dispositif ci-dessus permet d observer 1 arrivée

aussi arriver à observer la succession de deux parti-

cules 2 se suivant à une fraction de seconde. Comme d’ailleurs tous les raIons ’1.. sont utilisés, ce qui n’arrive

pas dans la méthode des scintillations lorsque l’écran possède des plagies défectueuses, notre méthode peut s’appliquer très bien aux numérations qu’on a souvent

occasion d’effectuer aujourd’hui. L observation est en outre beaucoup plus aisée que celle des scintillations.

J’ai essayé de compter de la même manière les

rayons B des substances radioactives, mais jusqu ici

le résultat n’a pas été satisfaisant. J’attribue ceci à la

complexité’ 1 des rayons B des substances radioactive

qui n’ont pas tous la même vitesse’. Comme la faculté d’ionisation varie en raison inverse de la vitesse, il s’ensuit que les rayons rapides ne pro- duisent que peu d’ions par cpntilllètre5. Alors l’effet dù aux rayons (3 de grande vitesse est trop faible pour être constaté avec certitude. Et comme on peut bien séparer les rayons lents des rayons rapides, mais non

obtenir les premiers sans les seconds, il devient difficile de f’aire une numération exacte des rayons

lents, leur effet est toujours complique de ret1el plus

1. J ni étudié le radium et lat radioactivité’ induite du thorium.

12. V. en particulier les mesures récentes de o. BAEYER,

HAHN et MEITNER. Phys. Zeitschr., 12 (1911) 1055, et de DANYSZ.

Le Radium, 9 1912) 1.

3. D’après DURACK [Phil. Mag., 8 (1903 330]. les rayons

rapides du radium produisant 123 couples d’ions par em, dans

l’air r il la pression atmosphérique.

(4)

152

faible dû aux rayons rapides ainsi que de l’effet iné- vitable des rayons y.

Ces essais avec les rayons B m’ont pourtant indiqué

la voie qui devait conduire au résultat. Il fallait

employer des rayons a lents et homogènes pour

obtenir une ionisation intense et apercevoir l’effet

d’une particule S isolée. J’ai employé les rayons

cathodiques d’origine photo-électrique, accélérés par

un champ de 10 000 volts, emprunté aux deux dynamos à haute tension du laboratoire. Pour que ces

rayons sortent dans l’atmosphère, j’ai utiliser une

fenêtre de Lenard en verre extrêmement mince1. J’ai fini par pouvoir mastiquer une pellicule de verre pré-

sentant une couleur d’interférence rouge intense, le

trou n’ayant plus que 0,2 mm de diamètre. Les rayons cathodiques prenaient naissance sur une lame

de cuivre éclairée par l’arc au mercure sous quartz à

travers une fenêtre de quartz. Une pompe Gaede servait à faire le vide, un tube en U plongé dans l’air liquide

servait à retenir les vapeurs de graisse et de mercure.

Gomme les rayons cathodiques d’aussi faible vitesse n’ont qu’un parcours très petit dans l’air, la fenêtre de Lenard se trouvait au bout d’un tube pénétrant presque jusqu’au milieu de l’espace Il.

Dans ces conditions, 1 effet d’un rayon cathodique

isolé était facile à voir. Il suffisait pour cela de dia-

phragmer suffisamment l’arc au mercure (diaphragme

de quelques millimètres placé directement sur l’arc),

et l’on apercevait alors l’arrivée sporadique de gout- telettes chargées. Le phénomène dans son ensemble

est le même qu’avec les rayons a, seulement la quan- tité de gouttelettes chargées que donne un rayon B est beaucoup moindre. Pour un rayon a on observe des centaines de particules chargées, pour un rayon a on

n’en observe qu’une ou deux douzaines. De plus leur

arrivée est moins saccadée. Ceci tient à ce que la

trajectoire des rayons B n’est pas rectiligne mais for-

tement courbée, les ions et les gouttelettes ne sont

donc pas concentrés au moment de leur formation dans une zone aussi étroite. Il est possible toutefois qu’il y ait des perfectionnements à réaliser sur ce point. J’ai l’intention d’étudier aussi des rayons de différentes vitesses, pour voit si l’on n’améliore pas la

1. Cette fenêtre commençait à être transparente pour les

champs accélérateurs de 6 à 7000 volts.

lnesure. Maigre tout il est déjà possible de faire des

numérations. Celles-ci, jointes à une mesure de

charge, me permettront de déterminer la charge de

l’électron.

J’ajouterai une remarque. Le tube à rayons catho-

diques n’offrait aucune décharge visible. Pourtant, au

début des expériences, j’ai eu des rayons cathodiques

en quantité appreciable même après suppression de

la lumière ultra-violette. Le nombre de ces rayons diminuait graduellement et au bout de 1-2 heures était réduit à 1 particule par 1/2 minute environ. Je n’ai pu décider encore si ct s particules provenaient

du gaz résiduel ou d’un effet de surface l, la cathode de cuivre. Mais il n’est pas douteux qu’il se soit agi de

rayons cathodiques, car l’approche d’un aimaiit coupait

les effets, les rayons cathodiques dévies fI’atteignant plus la fenêtre de Lenard.

Comme de juste, les particules cathodiques que j’ai

observées n’apparaissaient pas à intervalles de temps égaux, mais à intervalles très irréguliers. On a ici

manifestement affaire à des oscillations analogues à

celles qui ont été reconnues dans la décomposition atomique des corps radioactifs.

La méthode décrite peut servir non seulement

comme méthode de numération mais comme méthode indicatrice d’ionisation. Le nombre des ions pro- duits dans l’air par un corpuscule B accéléré dans 10000 volts n’est certainement pas très grand.

’l’ransformés en gouttelettes chargées ces ions de-

viennent aisément visibles, ce qui démontre claire-

ment la sensibilité de la méthode pour la recherche de faibles ionisations. J’ai eu l’occasion de l’appliquer parfois à cet objet durant mes expériences. Lorsqu’il

n’arrive plus aucun rayon dans l’espace II, on n’en

voit pas moins une ou deux particules chargées péné-

trer parfois dans le champ d’observation. Manifeste-

ment ces charges proviennent de l’ionisation spontanée

de l’air par le rayonnement pénétrant. Parfois, mais

très rarement, j’ai vu aussi apparaître brusquement

un nombre assez grand de particules chargées. Dans

ce cas il est manifeste qu’une particule x ou B a été

émise dans la chambre II elle-même.

[Manuscrit reçu le 22 mars 1912.]

[Traduit par L. BLOCH.]

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