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(1)

CONSEIL DE L’EUROPE --- --- COUNCIL OF EUROPE

Strasbourg, le 16 juillet 1973 CEJ (73) 33

COE090650

CENTRE EUROPEEN DE LA JEUNESSE

Session d'études tenu en coopération avec LA COMMISSION JEUNESSE TRAVAILLEUSE

de

L'ORGANISATION EUROPEENNE DE LA CONFEDERATION MONDIALE DU TRAVAIL

(OE/CMT)

Strasbourg 2-9 juin 1973

Thème•

"Les jeunes travailleurs et le temps libre"

RAPPORT

32„357 04.7

(2)

SOMMAIRE-

I» INTRODUCTION 1

II. BUTS DU STAGE 1

III. PARTICIPANTS ET ENCADREMENT 2

IV. - PROGRAMME 3

V. RAPPORTS DES GROUPES : discussions et décisions avec synthèse intermédiaire 6

VI. EVALUATION PAR LES PARTICIPANTS 44

VII. EVALUATION DU STAGE

a) par l'équipe d'animation 4-5

b) par le directeur du stage sur le déroulement pratique à l'intention de la commission jeunesse

travailleuse 4.7

VIII. ANNEXE : exposé de I. LINDEMANS 5 0

IX. BIBLIOGRAPHIE 64

X. LISTE DES PARTICIPANTS 6 8

(3)

I. INTRODUCTION

Le stage de la Commission Jeunesse Travailleuse de l'OE/CMT sùr le thème "Les jeunes travailleurs et le temps libre" qui s'est déroulé au Centre européen de la jeunesse du 2 au 9 juin 1 9 7 5> fait partie du programme d'activités de l'année 1972, établi par le Conseil de Direction du Centre et approuvé par le Comité des Ministres-

1 1 • BUTS DU STAGE

La Commission Jeunesse Travailleuse de l'OE/CMT dont c'était le 2e stage dans les locaux du C.E.J» à Strasbourg

•a choisi le thème "Les Jeunes Travailleurs et le temps libre"

en^fonction du fait que ce point se révélait être l'une des préoccupations essentielles au niveau des organisations

syndicales affiliées, à l'OE/CMT et semblant .prendre une acuité plus grande dans le type de société que nous vivons«.

Le projet de programme d'action de la Commission Jeunesse Travailleuse de l'OE/CMT y faisait déjà allusion concrètement (juillet 1 9 7 1) et un document avait en son

temps^été préparé par l'un des membres de la Commission sous le thème "Loisirs"» A titre de mémoire, rappelons que le programme d'action se veut dynamique et peut à tout moment être complété, voire modifié dans le sens que lui donnent les jeunes travailleurs, notamment à la suite de stages de ce genre où sont émis d'une manière générale un certain nombre de propositions concrètes, des constats et définitions de stratégies également» Certainement, c'est là le plus délicat et le stage 1 9 7 5 ne démentira certes pas cette remarque»

Les buts du stage 1975 peuvent donc être définis de la manière suivante : permettre à la Commission Jeunesse Travailleuse de l'OE/CMT de connaître ce que représente le ou les TEMPS LIBRES aux yeux des jeunes travailleurs, analyse d'une situation vécue journellement par les

intéressés, avec la relation travail, société, économie éducation»»»» Il va sans dire que partant du constat,

certains_buts, certains critères seront déterminés, et aussi une possibilité d'ouvrir la voie à des actions concrètes par la définition des stratégies»

L 'après-stage devient sans doute plus important encore que la durée du stage qui est d'une semaine, dans la mesure où les délégués jeunes travailleurs, les res­

ponsables jeunesse qui y prennent part en ont retiré quelque chose et qu'ils sont les porte-paroles ensuite auprès

de leurs régions, ou fédérations respectives et qu'ils commencent même à reprendre ce qui s'est dit au cours du séminaire et voir dans le concret (sur le terrain) comment

(4)

d'autres jeunes réagissent et passent à l'action. Des expériences de ce type seraient la preuve que le stage a atteint pleinement son but et que les participants qui au cours d'une semaine

ont trouvé une dimension nouvelle à leur activité, la dimension européenne, font partager leurs expériences à leurs camarades des régions qu'ils représentaient a Strasbourg»

A ce propos, renseignements pris, des amorces d'actions, cL'études régionales, des discussions ont effectivement débuté à la suite du stage 1973. Le présent rapport représente aussi l'un des instruments nécessaire à la suite au séminaire 1973.

Quant au thème concrètement il sera abordé selon 3 plans articulés selon la fameuse devise en usage dans les mouvements tels que J.O.C. : voir / juger / agir. Pour débuter deux exposés sticcessifs et complémentaires par un expert : M.. Ignace Lindemans, Chef du Service de formation et d'études de la C.S.C. à Bruxelles»

après en travail de groupe, et les premiers rapports

sur la phase du "voir". Puis avec le 2e exposé, la possibilité de mieux "juger" de la situation et ainsi parvenir à établir un certain nombre de critères ou valeurs, d'analyse profonde

de ce que représente le temps libre pour les jeunes travailleurs, des influences qui existent, définir certains parallèles entre temps libre et travail, dans quelle mesure y a-t-il ou non liaison.

Enfin^ au cours de la dernière phase, on doit avec l'aid©

d'un deuxième orateur parvenir à des propositions concrètes, partant des valeurs établies durant les 2/3 du stage, sur des stratégies d'actions et aussi en fonction du futur. La Commission doit en retirer l'essentiel pour son activité future, et celle des différentes organisations affiliées à l'OE/CMT.

ill- PARTICIPANTS ET ENCADREMENT €|

Trente cinq personnes au total ont participé à ce stage, dont trois experts. La direction pédagogique a été assurée

par M. Charles THOMMEN aidé par Jach ZAPASNIK du Centre européen de la jeunesse.

L'âge moyen des participants était de 27 ans» Ils venaient des pays suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, France, Pays-Bas et Suisse.

» / o

(5)

IV. . PROGRAMME Samedi 2 ,i~uin

après-midi 19 h 30 soirée

Dimanche 3 .juin 9 h 00

• 10 h 00 10 h 30 11 h 00 11 h 1 5

12 h 30 14 h 30

18 h 30

Lundi 4 .-juin * 9 h 30

11 h 00 12 h 30 14 h 30 1 5 li 30.

s

18' h 30

DU STAGE

arrivée des participants installation

Dîner . '

les participants font connaissance entre eux

accueil officiel

introduction des participants introduction du programme et buts

du stage

travail en groupes café

exposé : la situation de l'homme au travail dans la société industrielle

déjeuner

groupes de travail : examen des habitudes et des besoins en matière . de loisir

dîner

soirée sociale

rapports des groupes de travail discussion

déjeuner

introduction consacrée aux objectifs des groupes de travail

groupes de travail : facteurs qui influencent l'utilisation des - -

temps libres par les jeunes travailleurs dîner

(6)

9 h 30 1 2 h 3 0 Après-midi Mercredi 6 juin

9 h 30

1 2h 3 0 14 h 3 0 18 h 3 0 Jeudi 7 .juin

9 h 30

1 2 h 3 0 14 h 30 18 h 3 0

Vendredi 8 ,juin 9 h 30

1 2 h 3 0 14 h 30 16 il 3 0 18 h 3 0

rapport des groupes de travail + discussion

déjeuner excursion

séance pionière

groupes de travail : pour nous, qu'est-ce qui est important dans l'affectation des temps libres ? Films sur la publicité

déjeuner.

rapport des groupes dîner

séance plénière

groupes de travail "que pouvons-nous faire ?"

déjeuner ^

rapports des groupes de travail, discussion dîner

exposé : l'attitude des syndicats à l'égard du problème des loisirs» Groupes de travail déjeuner

rapports des groupes

propositions d'actions communes rapports des groupes

dîner

(7)

Samedi 9 ,iuin 8 h - 3 0

1 2 h 0 0

exposé : la coordination des propositions dàns le programme de l'OE/CMT discussion

évaluation

- par les participants - par les groupes

clôture du stage déjeûner»

(8)

RAPPORTS DES GROUPES

A. LE PROBLEME DE LA SITUATION DE L ' HOMME AU TRAVAIL DANS LA SOCIETE INDUSTRIELLE

La Situation de 1'homme au travail dans la Société

Industrielle, et l'influence qui en découle sur le comportement des jeunes pendant les temps libres.

- Quel effet le travail a-t-il sur les temps libres ? - Qu'est-ce que le temps Libre ?

. durée de travail

. temps du travail et temps pour le travail

» obligations extra-professionnelles . temps de repos le matin et le soir . TEMPS LIBRE

- Comment aujourd'hui la vie professionnelle influence-t-elle les temps libres ?

- Interaction entre le travail et le temps libre - Penser en termes de prestation

- La société de consommation

RAPPORT DES GROUPES DE TRAVAIL 1. Définition du mot "loisir"

Nous avons repris celle de K. Lindemans, c'est-à-dire que c'est le temps qui n'est pas occupé par le travail et les contraintes sociales. Fondamentalement, le loisir est un état de satisfaction personnelle.

La formation scolaire jusqu'à l'âge de 12 ans n'influence pas essentiellement le choix des loisirs» Par contre, le milieu

social en est un facteur premier»

a) Le choix des loisirs est différent :

- soit que 1'on habite dans un milieu urbain ou rural ; - selon le niveau social c'est-à-dire ouvriers ou bourgeois

Cette différencé s'accentue lors du choix de l'ensei­

gnement supérieur. L'influence sociale influe plus directement le choix des loisirs.

b) L'horaire de la journée de travail constitue l'un des rôles essentiel pour les divertissements : amplitude allant

jusqu'à 12 heures.

/

(9)

c) Le travail par équipe tournante, c'est-à-dire

3 x 8 + ij de congé ne permet pas une occupation régulière des loisirs» Nous dénonçons le travail à équipe continue parce que la santé dû travailleur vaut plus qua la prime

supplémentaire qu'il reçoit pour ce genre d'esclavage»

.Les syndicats devraient réagir devant cet acte inhumain.

A ce propos, il serait intéressant d'ouvrir une enquête pour démontrer les dangers de ce genre de travail ; l'aspect

inhumain et l'exploitation sociale et financière»

- En contre partie, le danger de l'horaire régulier entraîne le travail en noir (heures supplémentàires)

Il faut différencier les loisirs :

. a) le temps après ,1a journée de travail h) le week-end

c) les vacances

Nous voudrions toutefois avoir quelques précisions sur le terme "temps libre".

A pr.qp.os de ce terme, le groupe a soulevé le problème du temps que le travailleur passe pour se rendre et revenir de son travail»

En ce qui concerne le choix de la période .de vacances le .groupe dénonce le fait que les employés contraignent l e s ' travailleurs à prendre leurs vacances suivant leur

choix«, De là vient le mécontentement du travailleur qui est forcé de payer un prix supérieur pour la période du mois de juillet et d'août»

Du point de vue des partenaires: Le groupe constate que les travailleurs se recnerchent aussi en dehors du milieu

du travail. /

2.à) Lé travail est nécessaire pour pouvoir financer sa , récréation pendant les loisirs. La production d'un prodüit est ramenée à l'exécution d'une série de, tâches partielles.

Ceci accentue la fait qu'on ne se sent pas intéressé à son travail. Cette passivité s'étend aux loisirs. Les loisirs sont fonction de ce que rapporte le métier, au plus on gagne, au plus de possibilités de récréation vous avez pendant vos loisirs. Pendant ses loisirs on est lié aux différentes normes.. On n'a que quelques heures par jour dont on dispose réellement. Des loisirs sont limités si vous suivez des cours du soir. A l'entreprise vous faites partie d'un système qui continue à fonctionner pendant vos loisirs. A notre avis les. loisirs.sont plus importants

que le travail étant donné que la formation professionnelle s'acquiert pendant les loisirs.

(10)

OBJ //3) 33 - 8

b) Le week-end contribue à l'épanouissement humain parce qu'on dispose de plus de temps et qu'on a la possibilité de faire plus»

La société de consommation exerce une grande influence sur la manière dont on passe le week-end» Les loisirs utilisés d'une manière réfléchie doivent être tels qu'on s'en occupé activement.

Les jeunes doivent être forcés à s 'occuper*activement, des possibilités doivent leur être offertes à cette fin. Il est nécessaire d'effectuer une enquête à court terme au sujet des besoins de la jeunesse travailleuse» Beaucoup de loisirs sont consacrés aux amis et amies, c'est de la formation de la personne à travers les contacts humains. Le plus souvent le week-end n'est pas utilisé d'une manière judicieuse, le facteur consommation en étant une des causes principales. Il en résulte une insatisfaction des jeunes vis-à-vis des loisirs et une

attirance croissante par les stupéfiants.

c) Nous faisons une distinction entre les vacances pendant lesquelles on exerce un hobby et/ou celles où l'on se repose.

Le but principal des vacances est la détente pour pouvoir ensuite faire face au travail» La société de consommation en

profite d'une manière adroite.

À cause de l'attitude passive pendant le travail, beaucoup de personnes ne savent pas ce qu'elles doivent faire pendant

les vacances. . .

3 ° a» Une société à laqueXle sont associés tous les secteurs’:

a) l'artisanat .

b) l'industrie c) les services

sont influencés par l'évolution industrielle.

b. Effet du travail sur les loisirs

i) le travail en équipes n'offre pas une possibilité

raisonnable de bénéficier de ses loisirs . „ ii ) la nature du travail détermine le modèle des loisirs

’ c„ Les- loisirs, qu'est-çe ?

Le temps du travail peut être ’considéré comme du temps libre si le travail est en même temps un hobby. A condition, qu'il y ait le libre choix du métier et de l'emploi du temps.

Il ne faut pas devenir l'esclave de son métier, cependant ■ le déplacement vers le travail et le retour au domicile ■ ainsi que les pauses de repos (fixes légalement) ne sont

pas des loisirs. ’ ■ ’

d. Les obligations acceptées de plein-gré peuvent être considérées comme du temps libre.

o / »

(11)

e. Les loisirs c'est le temps que chacun peut utiliser d'une manière agréable et selon ses désirs.

f. Le travail intellectuel requiert un emploi plus judicieux du loisir que le travail manuel. En effet après avoir terminé la tâche de tous les jours l'effort est terminé

également et ce en contradiction avec le travail intellectuel, g. Penser, en termes de prestation est à rejeter si cette

manière de penser mène à une situation déséquilibrée de 1'.homme et’ supprime toute possibilité des loisirs requis.

h. La société de consommation favorise d'une manière consciente un éventuel choix inexact des loisirs. Exemple : tout le monde ayant une T.V. couleur, je dois en avoir une aussi.

Etiuat donné que les voisins font de 1'équitation je dois en faire aussi. Presque tout le monde a une voiture donc je dois en avoir une.

(12)

S Y 'U T H E S E 1

Depuis 2 jours nous analysons la situation du .jeune travailleur dans le domaine du temps libre, ce qu'est ce temps libro au juste et par conséquent comment le définir exactement»

Le premier exposé de Ignace Lindemans a décrit la situation do l'homme au travail dans la société industrielle, les influences, les différents cercles qui environnent le travailleur»

Partant de là, et du document-programme contenant un certain nombre de points et questions relatifs au jeune

travailleur et le temps libre, nous avons abordé le thème du stage en parlant plus précisément du constat que nous faisions : situation du jeune travailleur, ses besoins, ses habitudes, les différentes contraintes existantes ressenties ou non»

Rappelons la définition des loisirs donnée par Lindemans :

"Les loisirs sont le temps dont, en dehors du régime de travail et de ses autres obligations sociales, le jeune travailleur dispose librement par contrat ou d'après la loi» Mis à part les besoins de subsistance et de développement on trouve aujourd'hui de

nouvelles valeurs dans les besoins : sécurité, intégration sociale, besoins de considération, d'épanouissement, de participation au contrôle, aux décisions»

Trois cercles ont été définis à savoir : a) besoins

b) institutions

c) temps dans lequel se situe le travailleur (société, etc»») Quatre groupes de travail, bénéficiant pour trois d'entre eux d'une traduction soit allemand-français, français-néerlandais et allemand-néerlandais ont essayé de décortiquer le problème en dressant tout d'abord le bilan de la situation et son contexte» . Ainsi, il est apparu que le temps libre était dépendant en quelque \

sorte du travail, ce temps libre était par conséquent l'objet d'usages divers pour des raisons propres aux intéressés d'une part, cela peut etre le lieu d'une originalité, créativité,

épanouissement, liberté, perfectionnement, amusement, mais aussi une fuite, une démission, une aliénation»

Il a été dressé le catalogue d'un certain nombre de critères et étudié quels étaient les types de contraintes et manipulations faites dans notre société de consommation« Un film sur la publicité a été projeté permettant de faire un constat de méthodes de manipulation.

L'argent, le matérialisme apparaissent comme le support essentiel et les buts immédiats pour une majorité de jeunes : dominer, être plus, être à la mode, imiter etc»»» Ces

différentes constatations nous permettent de passer à la deuxième phase de nos travaux» Il est proposé aussi pour

améliorer les contacts entre les participants de reconstituer des groupes en passant de 4 à 5 groupes.

Le but de cette deuxième phase est pour mémoire de déterminer surtout les valeurs, obstacles qui sont le plus important dans l'affectation du temps libre» /

(13)

.1. EXAMEN DES HABITUDES ET DES BESOINS DES JEUNES EN MATIERE DE LOISIRS

Lors de cet examen, on tiendra compte de ce qui suit : aspects socio-économiques qui conditionnent les loisirs, . tels que la formation scolaire, la situation professionnelle les revenus, etc»

structure, de la journée de travail, du temps de travail, du rythme de travail, du mode de travail

articulation du temps passé en dehors du travail, ainsi que du temps libre, du temps "demi-libre", du sommeil et de sa durée

saison, durée et lieu des vacances

diffusion et fréquence des activités de loisirs points de vue et préférences en matière de loisirs niveau et goût en matière de loisir

structure du temps libre pendant les journées de travail et pendant le week-end, et rythme du temps libre

partenaires du temps libre

lieu où se passe le temps libre

opinions en matière de prestation (à conclure de meilleure performance, être meilleur, etc»), heures supplémentaires»

2» QU'EST-CE Q.UI INELUENCE L'UTILISATION PAR LES JEUNES TÊOTITIlW R S 'DUS '"TEMPS TÏBft'ËS --- --- dans quelle mesure le temps libre fait-il l'objet de manipulations ?

l'industrie des loisirs domine-t-elle le temps libre ?

dans quelle■mesure les moyens de communication influencent-ils le temps libre ? (radio, TV,' presse) ?

comment la publicité influence-t-elle le temps libre ? le temps libre"peut-il et doit-il être utilisé à des fins de perfectionnement (perfectionnement professionnel, - perfectionnement culturel ?)

dans quelle mesure la situation sociale, l'environnement immédiat (parents, profession, pays, ville, etc»)

influencent-ils le mode d'utilisation du temps libre ?

(14)

- avons-nous assez de temps libre ?

- le temps libre est-il utilisé d'une manière judicieuse ? - ■ - avons-nous le droit de disposer pleinement de notre temps

libre ?

- sommes-nous réellement en mesure de disposer de notre temps libre ?

- mettons-nous (partiellement ou totalement) notre temps libre à la disposition de la société ?

- le temps libre est-il utilisé pour le perfectionnement ? - le temps libre est-il gaspillé ?

- pensons-nous également pendant le temps libre à nos perfor­

mances (améliorer nos performances, nous améliorer nous-mêmes, avoir davantage, etc») ?

- utilisons-nous le temps libre pour faire quelque chose d'in­

téressant ou nous contentons-nous de faire quelque chose pour passer le temps libre ?

- la fuite dans le travail

- gaspillons-nous notre temps libre lorsque nous ne faisons

rien apparemment de productif (cinéma, hobby, disques, etc..) ?

RAPPORTS DES GROUPES DE TRAVAIL

1. Le temps libre constitue pour un groupe déterminé de jeunes

une période pendant laquelle ceux-ci désirent s'éloigner du f travail»-Ils ne réfléchissent pas à Là Signification de. ce. '

temps libre» ...

Nous avons estimé utile d'établir une synthèse des

aspects négatifs du travail et des facteurs positifs du temps libre»

L'épanouissement de la personnalité de l'individu qui peut être réalisé dans certaines circonstances pendant le tamps libre est freiné pendant le travail par des facteurs négatifs que nous avons catalogué ci-après selon los aspects

sociaux et humains, l'aspect formation et l'aspect financier»

En ce qui concerne les facteurs sociaux et humains : - la hiérarchie dans l 'entremise

- une mauvaise information professionnelle

» /»

(15)

- un travail étranger à la profession - rythme du travail

- travail en équipe

- heures supplémentaires

- aucun droit de regard sur le déroulement du travail - le déplacement du et vers le travail

- une mauvaise organisation du travail

- mauvais contacts humains du lieu du travail ' - discrimination - différence de rémunération pour

un travail identique

En ce qui concerne la formation ï

- mauvaise information professionnelle - peu de chances de promotion

- formation unilatérale

- mauvaises conditions de travail

- système des primes - encouragement des prestations exagérées de travail

En ce qui concerne les facteurs financiers : - mauvaise information professionnelle

- une fois de plus le système des primes qui encourage les prestations exagérées du travail

- différeiicé'de rémunération pour un travail identique - concurrence

Le jeune travailleur se sent menacé par ces problèmes et inconvénients à l'entreprise même et il faut qu'un jour tout cela s'extériorise, car un jeune doit pouvoir s'affirmer.

Dans les 3 facteurs négatifs, la mauvaise information professionnelle occupe une place importante. Les jeunes n'ont pas, en quittant l'école, une image claire et nette des

différentes professions. Ainsi c'est sans aucune image claire ni sans aucune motivation que le jeune entre dans la vie ■ industrielle.

Ce n'est que .plus tard qu'il remarquera que dans la profession "choisie" et acceptée par lui il ne parvient pas

a s'épanouir et que cette profession ne lui convient pas.

Il s'enfuit alors dans le temps libre, où il croit pouvoir développer sa personnalité dans les domaines suivants : i) Notions fondamentales

a) épanouissement personnel

b) initiatives durant le temps libre c) liberté de décision

d) amitié - amour

(16)

ü ) Préparation à l'activité professionnelle a) hobby

b) prise de responsabilité pendant le temps libre c) rechercher les contacts humains

d) formation de groupe iii) Consommation du temps libre

a) consommation de produits durant le temps libre, qui ont été fabriqués durant la période de travail

b) mass-media

iv) Droit de regard dans le choix des activités de temps libre.

2o Influence de l'environnement sur le choix des loisirs en réponse à la question : dans quelle mesure la situation sociale, l'environnement immédiat influencent-ils le mode d'utilisation du temps libre ?

à. Les parents

Dès leur plus jeune âge, les enfants subissent, d'une manière determinante, l'influence de leurs parents» La majorité des sociologues s'accordent pour affirmer que c'est entre la naissance et l'âge de trois ans que se forme la personnalité»

Les parents sont durant cette periode le seul moyen de découvrir le monde„ C'est par eux qu'il fera ses premières découvertes»

Ils sont lo microcosme complet du bébé» A ce moment déjà se marquera la différence entre l'enfant des classes sociales pri­

vilégiées et l'enfant d'ouvrier» La situation très caracté­

ristique des enfants d'immigrés illustre très bien cette constatation» En effet, au handicap de classe, s'ajoute le handicap dû à la langue»

Plus tard, les parents seront.encore ceux qui choisirons les études pour l'enfant» De cette décision dépendra la formation reçue et en conséquence lès possibilités d 'auto-formation ainsi que la profession»

Ces deux derniers éléments étant en rapport avec le

choix des loisirs, nous constatons qu'à ce stade là, de nouveau, ■ l'influence des parents se fait sentir.

i

De même, l1'enfant sera par la suite dépendant des parents quant au choix du programme T.V., des lectures, des spectacles, etc... Si les parents vont au théâtre, tout naturellement ils emmèneront leurs enfants.

La profession des parents a également une importance réelle qui se traduit sous différents aspects.

(17)

a) Aspect culturel

Nous nous sommes bornés à relever deux exemples dans notre groupe de travail.

Raymond : son père était premier clerc de notaire. Très jeune, il lui apprend l'allemand, des éléments de droit, de politique, etc....

Fernand : son père était manoeuvre. Après 2 ans d'humanité,

•Fernand a des échecs. Il ne "sait pas qu'il existe la possibilité de passer des examens de "repêchage", - ses parents non plus. Conclusion : il s'oriente

vers l'enseignement technique et perd 1 an stupidement.

b) Aspect économique

Dans les familles ouvrières on n'a pas toujours la possibilité de se payer certains types de loisirs

(par ex. : ski, tennis) qui nécessitent des moyens financiers trop importants.

c ) Profession de l'intéressé

Les personnes rencontrées dans le milieu de travail conditionnent également dans une certaine mesure le choix des loisirs. Un travailleur manuel sera moins "fourré" à lire que des cadres ou des travailleurs intellectuels. Les ouvriers par contre organiseront plus facilement un match de football.

Le revenu/sera également déterminant quant aux loisirs qu'ils pourront se payer. Dé même, le type et le régime de

travail aura une influence marquante dans les loisirs. L'ouvrier abruti par un travail cherchera à se défouler et celui qui

fait les "pauses" sera dans l'impossibilité de pratiquer certaines activités.

d) Villes

Les villes ne polarisent pas seulement une région du point de vue de la concentration des entreprises mais aussi par la concentration des 'possibilités de loisirs.

L'habitant des villes est donc privilégiée par rapport à l'habitant des régions rurales.

Un certain nombre de possibilités de loisirs (Maisons de jeunes) dépendent des autorités publiques.

La politique de celles-ci dans les investissements d'in­

frastructure sportive et culturelle devra également être considérée.

La position géographique de' la ville revêt également une certaine importance. Une ville touristique offrira

d'autres possibilités de loisirs qu'une ville industrielle.

(18)

e) Pays

Nous avons retenu quatre aspects, mais sans les

approfondir» Il s'agit de : •

- la situation politique - la situation économique - la situation sociale - la situation culturelle - la situation géographique

3. Les loisirs pourquoi sont-ils plus importants que le travail

pour les .jeunes travailleurs ? ” ”

- Le travail ne lui permet pas de se réaliser en tant que personne

- Le travail est ressenti comme une contrainte plus ou moins grande tandis que les loisirs :

» offrent l'occasion d'organiser soi-même quelque chose

» offrent l'occasion d'attirer une plus grande attention en tant que personne

- Uno fois qu'on travaille on dispose de très peu de loisirs comparé aux vacances scolaires que tout le monde a

connues

- C'est pourquoi ces vacances sont ressenties comme une chose importante, comme "mon temps"

- Les loisirs sont souvent la seule possibilité de

"rencontre" et de "contact" avec dos amis et des personnes du même âge» Au travail ce sont souvent d'autres personnes où l'occasion ne se présente pas

f

- Peut-être que le travail est contre la nature de l'homme»

Parce que nous voyons des gens exerçant un métier

attrayant et intéressant qui attendent avec impatience la fin de la journée ou de la semaine et ce non

seulement pour pouvoir se reposer»

Les loisirs sont plus importants que le travail parce que le choix du genre 'd'occupation ainsi que le libre choix des

personnes qu'on veut rencontrer dépend complètement de sa propre volonté» «-

Les loisirs offrent aux jeunes travailleurs plus de possibilités d'épanouissement personnel» Nous en trouvons les raisons dans le travail :

a) pour que ces jeunes puissent couvrir leurs besoins, ils choisissent de préférence, la profession qui offre les meilleurs revenus

(19)

Id) la spécialisation au travail fait en sorte que l'activité professionnelle devient ennuyeuse et monotone.

Par exemple : le mécanicien auto, le programmateur qui n'ont été formés que pour un seul type de travail. Lorsqu'on leur présente un autre type de réparation, ils ne

sont pas en mesure de l'effectuer.

Il y a de grandes lacunes dans la formation - ->

professionnelle générale ;

c) en général, la formation orientée vers une seule profession ne satisfait pas, elle est trop orientée vers la pratique ;

d) l'industrie, l'école et l'Etat donnent trop peu de renseignements au sujet des professions. Les jeunes ne peuvent pas se rendre compte du travail auquel ils auront à faire face plus tard dans leur vie professionnelle.Ils savent qu'un mécanicien exerce une profession o\i la machine occupe une grande place, et ou il existe quelques possibilités de promotion, mais ils ne savent rien du déroulement précis du travail.

En Allemagne, par exemple, des élèves abandonnent

leur formation professionnelle en cours d'apprentissage, car ils n'y trouvent aucune satisfaction ;

e) par la concentration dans les centres industriels, les jeunes ruraux sont obligés d'accepter l'offre minimale d'emplois et souvent d'exercer un travail -s qui les ennuye ;

f) dans les entreprises, les jeunes sont trop peu motivés au travail. La raison en est que les moniteurs ne

connaissent pas assez les problèmes des jeunes ; ils ne sont pas en mesure de traduire en pratique leurs connaissances théoriques

En règle^générale, il faut signaler que les jeunes tendent à considérer les valeurs matérielles comme les plus importantes.

4. Pourquoi l'argent est-il le principal motif pour la jeunesse" travailleuse ? *

L'argent sert deux, objectifs • ' - pouvoir vivre et manger

- réaliser des objectifs ou idéaux supplémentaires (donc non-vitaux). Des objectifs imposés par

les autres ou venant de nous-même.

o / ©

(20)

evo vv

Les objectifs ou idéaux supplémentaires sont : - la poursuite du pouvoir (à travers le respect ou

1'influence)

- être égal aux autres (pouvoir faire comme les autres et chaque groupe d'âge a ses exigences) ;

- un certain bien-être matériel (un peu plus que les autres) - une évasion psychique (stupéfiants, la boisson)

pour réaliser tout ceci il n'y a qu'un moyen : 1 1 argent.

Par exemple : des voyages de luxe et de longues vacances

la possession d'une voiture sport ou de grande classe des appareils techniques durables

visiter des dancings où les prix sont élevés,.

C'est lorsque tout ceci est à leur portée que les jeunes ont l'impression d'être quelqu'un d'important» Bien que positif dans un sens, cette attitude est critiquable dans le fait qu'ils acceptent un travail long et difficile et souvent fait dans

de mauvaises conditions»

Beaucoup- de jeunes travailleurs ne trouvent ni intérêt

ni satisfaction dans leur profession qu'ilschhifflEffisenJit généralement en fonction d'une bonne rémunération ; cela afin qu'ils puissent se réaliser pleinement' durant leurs loisirs»

D'autres raisons de l'importance donnée à avoir de l'argent peuvent être :

- besoin d'argent pour se marier

- nécessité pour certains jeunes de remettre à leurs parents, partie ou totalité de leurs salaires et par conséquent

recherche des jeunes à faire des heures supplémentaires, d'un job d'appoint pour disposer personnellement de cet argent»

- possibilités diverses qu'offre l'argent plus que l'argent lui-même

- pour les jeunes travailleurs le "bonheur" est souvent égal au "bonheur matériel". Ils achètent leurs amis,.leur respect - même-- si les temps changent (les jeunes ne cherche plus

actuellement des motocyclettes à cinq ou six tuyaux

d'échappement), il y a toujours du nouveau pour lequel il faut toujours de l'argent.

Conclusion : la société stimule chez les travailleurs le

besoin de plus d'argent pour pouvoir faire plus.

5» A quelles obligations nous soumettons-nous durant le travail et durant le temps libre ?

Notre système social nous oblige à travailler pour vivre.

(21)

Dans notre groupe de travail nous avons constaté que fondamentalement les gens ont les mêmes besoins :

Ils ont : - besoin d'existence - de reconnaissance - d'épanouissement - de culture

- de luxe

- dé prestation

- d'intégration sociale - de sécurité sociale

Nous orientons notre temps libre selon ces besoins. Mais la situation financière et la profession des individus empêchent dans beaucoup de cas la réalisation de ces voeux.

La contrainte du travail est plus grande qu'elle peut être aperçue à peine. Ceci dépend complètement de circonstances personnelles bien souvent telles que

- le fait d'être célibataire ou d'être marié et d'avoir un ménage

- devoir satisfaire certaines obligations financières telles que la maison* l'achat à crédit* effectué ou non par nécessité

- la mesure dans laquelle on veut consommer est importante également. Chacun pose d'autres conditions et fixe

d'autres priorités.

L'influence du travail sur les loisirs,

- le besoin en argent ne.vient pas du jeune travailleur comme tel* c'est la société qui oblige les jeunes à

travailler fort pour gagner tout cet argent. Elle veille à ce que les jeunes ressentent le besoin de posséder d'autres choses encore plus chères j

- le système des jours et heures fixés consacrés au

travail et du temps libre influence également la manière dont les loisirs sont utilisés. Un ouvrier ne pourra pas partir p.ex. en vacances de ski parce que ses vacaroes sont fixées pendant l'été. Une personne tra­

vaillant l'après-midi ou le soir ne pourra pas aller à la discothèque pendant sa matinée libre. Il n'est pas possible de jouer du football après 8 heures du soir lorsque le terrain n'est pas éclairé, c'est

pourquoi nous concluons que les possibilités matérielles qui manquent pendant les heures fixées du temps libre influencent les loisirs i

- la nature du travail détermine également la nature des loisirs. Une personne devant suivre toute la journée le rythme d'une machine ou de la chaîne aura besoin de

. /

(22)

CEJ 175) 55 - 2 0 -

se reposer en tout premier lieu. Une personne effec­

tuant un travail sédentaire olierchera tout d'abord le mouvement pendant ces loisirs.

Conclusion ; une manière donnée de travail nécessite une forme donnée de loisirs.

6. Les loisirs dans quelle mesure sont-ils une fuite ?

Nous avons recherché d'abord la signification du mot

"fuite".

fuite = tout ce que vous faites pour devenir quelqu'un de différent, pour transformer ce que vous êtes.

fuite = une certaine mentalité avec laquelle vous utilisez vos loisirs et non pas une forme donnée de loisirs.

fuite = la personne qui veut physiquement et psychique­

ment devenir une personne différente de ce qu'il est à son travail.

fuite = une réaction désespérée ou simplement une possi­

bilité d'un échappement après le travail.

fuite = vouloir se dégager du système actuel.

Conclusion : la question n'a pas été posée clairement.

Il a été constaté que nous pouvons trouver peu d'exemples de jeunes qui cherchent consciemment à se fouir dans leurs loisirs quelle que soit la définition.

Les jeunes ne voient plus clair dans le problème de notre société. Pour eux ces problèmes semblent insolubles. Ils pensent y trouver une solution en faisant appel pendant ses loisirs à des drogues ou en attaquant d'une manière radicale. Mais en fait, ces problèmes en deviennent plus difficiles.

Selon nous cette attitude d'incertitude provient d'un manque d'éducation et de formation de ces jeunes.

En histoire, p.ex., on apprend par coeur des dates, sans aucun rapport avec la réalité.

La fuite dans les loisirs se pratique lorsque le travail plutôt que des circonstances personnelles lui rendent les choses tellement difficiles.

- avoir du travail ou être sans emploi

- être respecté ou non, ou la politique de promotion - ne plus voir d'issue à certains problèmes familiaux,

les loisirs présentent la possibilité de s'occuper d'une manière agréable et c'est ainsi qu'on cherche à fuir dans les loisirs.

(23)

La fuite dans le travail se produit très fréquemment et dans divers groupes professionnels. Une certaine compétence profes­

sionnelle est requise pour pouvoir le faire. Des métiers requérant moins de formation excluent cette possibilité. D'autres jouent

"le. jeu de chef d'entreprise". D'autres sont à même d'effectuer un travail d'un autre genre p.ex. un ouvrier du métal qui "agit"

en tant que garçon le soir. D'autres font apparaître leur fonction telle que le temps disponible- doit être consacré aux heures sup­

plémentaires.

7. Dans quelle mesure les loisirs sont-ils manipulés ou influencés ? Nos loisirs sont fortement influencés par les mass-media, la publicité et par le milieu. Aussi se créent des besoins, qui ne sont pas d'une nécessité absolue. L'exercice de cette influence peut être également une manipulation.

Un exemple d'exercice d'une influence est constitué par la distinction établie entre grandes et petites entreprises. Le jeune qui reçoit sa formation dans des petites entreprises, doit passer son temps libre à se perfectionner, tandis que le jeune oacupé dans une grande entreprise peut utiliser son temps de travail pour se perfectionner. Il y a manipulation, lorsque

l'employeur p.ex. oblige certains travailleurs à suivre des cours, mais n'y voit qu'une seule utilité ; la science.

8. Disposons-nous d'assez de temps libre ?

Après avoir discuté du temps de travail dans plusieurs pays, nous avons constaté que le temps libre pourrait suffire en égard au temps de travail.

Mais les déplacements au travail (naveteurs) et la pres­

tation d'heures supplémentaires diminuent souvent le temps libre.

La question de savoir si l'on dispose de suffisamment de loisires dépend complètement de plusieurs facteurs :

- le moment où les loisirs commencent p.ex. il se peut qu'une personne qui travaille en équipes ne. sait pas profiter du temps disponible ;

- si on n'est pas à même de passer ses loisirs d'une manière utile, les loisirs peuvent être trop longs,

• ils n'ont- aucun effet positif et on s'ennuie., j

- si on profite des loisirs sous diverses formes.et d'une manière maximum il peut apparaître que les loisirs ne suffisent pas j

- étant donné que le fait de disposer ou de ne pas

disposer de loisir et que l'utilisation du loisir est en pleine discussion, ce problème devra être traité avec une grande attention à l'avenir.

(24)

Pour donner une réponse à la question de savoir si on passe ses loisirs•d'une manière réfléchie, il est nécessaire de faire un choix judicieux. Une personne travaillant dans un

endroit fermé préférera passer ses loisirs en plein air. Une personne devant effectuer surtout un travail intellectuel saura apprécier une détente dans la nature. Chacun aura ses préfé­

rences. Une définition exacte et précise peut être donnée dif­

ficilement.

Le droit de disposer pleinement de ses loisirs existe effectivement. Des impératifs moraux peuvent vous empêcher et vous empêcheront d'exercer ce droit. P.ex. des obligations envers sa famille, ou le devoir de prester' des heures supplémentaires dans des circonstances spéciales, certains .devoirs sociaux.

Il sera souhaitable - en partie - de mettre les loisirs à la disposition-de la société. A l'exception de ceux qui, en vertu de la scolarité, ont l ’occasion de suivre des cours de formation sociale (et de perfectionnement professionnel) pendant 1 ou 2 jours par-semaine. Il serait.'souhaitable qu'on précise davantage ce qui est entendu par la question posée sous "la société".

Un gaspillage des loisirs peut arriver en cas de récré­

ation trop exclusive et passive. P.ex. regarder une seule station T.V. sans fixer un choix au préalable.

Le fait "de faire quoi que ce soit" pour passer ses loisirs peut difficilement être considéré comme une utilisation réfléchie de ses loisirs. Il sera difficile de voir où et quand, ça se fait.

Le fait de ne ri©n--produire pendant ces- loisirs ne doit pas être rejeté nécessairement. C'est en rapport avec le dévelop­

pement culturel, le milieu et la formation. L'asservissement au cinéma va abrutir la personne à la longue si on ne fait pas un choix avant d'aller voir un film. L'exemple cité s'applique à d'autres occupations également, telles que l 'exercice-de son hobby, écouter des disques.

9. - Le temps libre est-il utilisé à bon escient ? - Le temps libre est-il mal utilisé ?

- Utilisons-nous mal notre temps libre, si nous n'effectuons rien de productif (cinéma, hobby, disques, etc...).

Nous estimons que ces questions ont un rapport direct, nous les traiterons donc ensemble.

Si le temps libre est utilisé au développement physique, moral et psychique de la personne, nous estimons qu'il a été utilisé à bon escient.

(25)

En se bornant aux aspects de délaissement, sans égards pour les aspects développés ci-dessus, on utilise mal son temps libre ;

Si la visite au cinéma, l'exercice, d ’un hobby ou l'écoute d'un disque contribuent au développement de la personne, nous estimons qu'il s'agit d'une utilisation des loisirs pleine de sens.

10. Avons-nous le droit de dispose!» entièrement de notre temps libre ?

Pouvons-nous dans tous les cas disposer de ce temps ? En principe nous avons le droit de disposer de tout notre temps libre. Mais ce droit est limité par les points

suivants :

- le chemin du et vers le travail ■

- les jeunes travailleurs sont sollicités par les parents à' 'travailler à la maison après leur temps de travail

- les jeunes doivent travailler chez eux pour préparer les cours professionnels qu'ils suivent et d'autres doivent élaborer des rapports hebdomadaires pour leur entreprise concernant le travail qu'ils ont fourni.

- les moyens financiers' disponibles et le lieu d'ha­

bitation des travailleurs. .

11. Mettons-nous notre temps libre à la disposition de la société ?

Nous avons constaté qu'une petite partie seulement des jeunes mettent, en partie d'ailleurs, leur temps libre à la disposition de la société. Ils le font par une application à un syndicat ou dans une autre organisation.

12. Le temps libre est-il utilisé pour acquérir une formation complémentaire ?

Il n'arrive que peu souvent que le jeune travailleur s^acquiert une formation complémentaire. Mais avec l'âge la nécessité d'une formation plus poussée s'accentue (un voisin, un collègue, un ami, une amie, l'échelle sociale). La formation

complémentaire peut s'acquérir par des amis, par correspondance, dans les écoles du soir, des universités populaires, etc...

Le lieu de résidence constitue également ici une diffi­

culté insurmontable.

(26)

S Y N T H E S E 2

Suite à la décision de modifier la répartition et Ie

nombre des groupes, nous avons constaté d'une part que l'unanimité n'était pas faite dans la masse des participants et que cette solution représentait donc un certain nombre de difficultés qui freina la reprise des travaux. Elle aurait pu être aussi un stimulant, ce ne fut guère le cas. Néanmoins 5 groupes fonction- ■ nerent.

Cherchant à définir les valeurs dans un sens positif et négatif, dans l'affectation du temps libre, les groupes ont procédé de deux manières à savoir 1

a) les deux questions valeurs et obstacles furent seules étudiées

b) le groupe prit l'ensemble des questions figurant dans le document programme p. 9»

Une remarque intermédiaire : pratiquement aucun groupe n'a contesté les questions proposées par 1 équipe de préparation du stage et tous s'y sont d'une manière générale au contraire tenu rigoureusement.

A la suite des rapports de groupes voici l'éventail de valeurs que nous trouvons

. liberté (pouvoir se forger son opinion critique et auto-critique, s'assumer et assumer la société)

. co-responsabilité, la participation (être un élément

actif) cogestion (à tous les niveaux) jusqu'à autogestion , la considération (être admis comme individu total membre

de la société/pas de discimination)

. épanouissement personnel (cadre motivation prise de conscience, milieu éducation, etc...)

. la culture

. l'amitié, la solidarité (assure l'action de groupe, la compréhension)

„ la communication

. la capacité critique (objectivité) . 1'éducation

. un certain nombre d'obstacles empêche cette réalisation de 1'évanouissement de l'homme. Les valeurs selon

qu'elles sont utilisées, contrôlées, peuvent aussi prendre un aspect négatif et devenir obstaclèbi manipulation par les mass-media par exemple

éducation dirigée, enseignement fait de manière à aliéner les libertés et contrôler l'individu

les contraintes extérieures empêchant d'user du temps libre

(27)

. la division du travail.= division des travailleurs = division dans la société (classes) etc... .

. crédits d'heùres (formation professionnelle dirigée surtout au service de l'économie alors qu'elle

■ devrait être aussi culturelle et servir le jeune travailleur)

. la société de consommation dicte la motivation . difficulté de prendrè des responsabilités

. manque d ’éducation en vue de devenir autonome et capable d ’être critique et auto-critique, de prendre des responsabilités

. travailleurs considérés comme moyen de production èt consommation. -

Dans les réponses au questionnaire nous pouvons relever les points suivants : -

- Oui le temps libre peut être suffisant, cependant des facteur,-;

extérieurs le réduisent- fortement (voyage domicile-travail e ^ retour, ou d ’autres obligations ménagères par ex. pour la féru, au travail qui doit faire une deuxième journée au domicile et ne peut plus prétendre de la sorte utiliser son temps libre„ L milieu joue aussi un role. >

- Le temps libre doit non seulement être consacré à cultiver son moi (individuel) mais aussi l ’être social.

- Une partie du temps libre est consacrée au perfectionnement professionnel (besoins motivés) et à la culture générale (pei.

chez.les jeunes, avec une certaine obligation chez les apprend davantage chez les adultes par la suite : motif en général, io promotion sociale définie très souvent par le plus avoir que p le plus être, recherche d ’une position dominante, plus consîclé (concurrence - voitrue GT p.ex. conditionnement par la société de consommation).

- Nuance dans l ’usage du temps libre : faire quelque chosù pour meubler son ennui ou avoir vraiment le plaisir de faire quelqi;

chose et disposer de ce temps' libre. Une partie du temps libro devrait être passée au service de la collectivité (devoir mora

<

- Fuite dans le travail : travail noir/heures supplémentaires es constaté pour divers motifs/manque de motivation, argent, dlf.f culté d ’intégration à la société.

Enfin, il fut souligné que les hobbies, même le repos pouvaient être considérés comme temps libres avec un aspect posi Le facteur rentabilité risque trop souvent de fausser les notior.

dans la valeur du jugement des critères.

(28)

Les loisirs devraient contribuer ;

- au développement physique, psychique, intellectuel et moral de l'homme

- lui permettre de s'assumer, de prendre ses responsa­

bilités,

- de ne pas être victime du système mais lutter contre la manipulation, la domination de quelques "sages", d'être un élément actif et positif de la société nouvelle.

Un groupe s'est posé la question de sa capacité de

traduire ce que ressentent les jeunes ayant le sentiment, puisque composé presque essentiellement de responsables de se trouver décalé, manquer de préparation au stage et remettre en question

les critères du choix des participants. * ,

En résumé, l'ensemble des rapports démontre que le

travail est lié aux loisirs, le milieu, l'environnement immédiat, l'éducation reçue, les aspirations font que chacun utilise son temps libre selon ce qu'il ressent et ce qu'il peut trouver ou désirer dans' cette période. De sa satisfaction au travail, de sa considération dépend aussi le choix de types de loisirs. En cherchant l'idéal, le travail et le temps libre devraient tendre, vers une qualité de vie, une recherche du mieux être de l'indi­

vidu dans une société où l'homme prime sur le capital et le ma­

térialisme.

Quel processus engager pour changer les situations que nous avons dénoncées, que faire pour combler les lacunes,de quels outils avons-nous besoin, moyens pour changer même la société de profit, domination, en une société sociale ceci est la 3e phase de nos travaux qui débutera avec une série de questions que les participants prépareront eux-mêmes.

QUESTIONS A ETUDIER

C. QUELLES SONT LES VAIÆURS QUI SONT IMPORTANTES DANS L'AFFECTATION DES TEMPS LIBRES ?

QUELS SONT LES OBSTACLES POUR LES REALISER ? RAPPORTS DES GROUPES

1. Nous n'avons pas répondu spécifiquement aux deux questions directement. La majorité du groupe estimant nécessaire d'éplucher quatre à cinq questions de la page neuf, afin d'avoir plus de détails et plus d'éclaircissements.

Le groupe entend par valeurs importantes, les valeurs humaines que les loisirs apportent à la société actuelle.

./•

(29)

Les valeurs qualitatives que peuvent apporter"ces loisirs sur les relations humaines (Amitié, liens étroits entre personnes), il est évident que des infractructures collectives n ’existent pas partoùt.

Une autre catégorie de valeurs, lp. considération et la valorisation de ces loisirs. Il est unè chose certaine c'est que dans le travail actuel, l ’homme ne sait plus s'épanouir vu l'aliénation de son travail. Un autre aspect est la formation professionnelle, culturelle, sportive, intellectuelle, une

libération, une évasion du système de conditionnement actuel de la société de consommation, avoir une.liberté de ces loisirs, la pêche, l'élevage d'oiseaux ou tous autres hobbies qui ne sont pas nécessairement du gaspillage.

En ce qui concerne les obstacles, une enquête faite en Belgique reflète que 43 % ont juste assez de temps libre, et 24 % n'ont pas assez de temps libre. Dans ces 24 % , 33 %

sont des gens mariés, 43 % des agriculteurs-“ et 47 % des petits patrons ou professions libérales, principalement les femmes sont victimes de leur double activité. Etant donné“le système de

travail continu, de pause, du temps perdu avec les transports publics, d'argent, de différence de situations sociales.

2o Q.U'estimez-vous être important dans les loisirs ? Première remarque :

- les valeurs auxquelles le grand groupe de la jeunesse travailleuse attache une importance ;

- les valeurs auxquelles nous attachons une importance Réponse ; Il est important pour nous de vivre suffisamment

la position de la jeunesse travailleuse

Valeurs : exclusivement négatives : une société négative.

Comment en sortir ?

Chercher des valeurs en rapport avec les loisirs et le travail

a) les travailleurs sont des moyens de production (le travail) et des consommateurs (e.a. pendant leurs loisirs) °,

b) les travailleurs sont des êtres humains vivant dans une - société. Ont à faire avec la politique, la religion, etc. Ce sont des valeurs positives.

c) nous devons partir des valeurs positives de la vie et chercher sur cette base comment elles peuvent être utilisées :

- les utiliser pleinement

- éliminer les valeurs négatives.

/

(30)

Aspects relatifs aux loisirs et à la jeunesse tra­

vailleuse

- la majorité de la J.T, s'interroge très peu sur les aspects négatifs de la société j

- 1'enseignement y contribue : la classe dominante définit la matière à enseigner j

- les travailleurs, quelles possibilités ont-ils de s'opposer à cette situation ?

qu'acceptera-t-on des travailleurs ?

devons-nous arriver à un idéal (vision sur l'homme et sur la société) ?

cet idéal n'est-il pas une illusion lorsque nous cons­

tatons que la société est axée toujours sur la pro­

duction et le bénéfice ? Voici quelques valeurs

a) L'amitié, converser, échanger

Personnellement, en groupe via les moyens de commu­

nication. Comment pouvons-nous développer ces valeurs 2 - en dehors du travail •

- pendant les loisirs

- dans un cercle étroit et large

Remarques : une distinction s'applique déjà au niveau de l'école (le système d'accorder des points, une division sur. base de l'intel­

ligence ou de l'orientation d'étude).

Faire une distinction entre l ’amitié personnelle et l'amitié en groupe (solidarité).

On a tendance à se regrouper à partir d ’une situation donnée. P.ex. les immigrants de la région liégeoise constituent un groupe de 15 à 20 personnes.

Développer un système scolaire allant dans le sens d ’un travail en équipe, d'une collaboration.

b) Responsabilité

Valeur positive - un service à rendre à la société - cultiver le sentiment de co-responsabi'lité.

Vous n'appuyez plus le système actuel avec ceci.

La réduction du travail nous a donné plus de temps et d'espace pour prendre des responsabilités en dehors du travail.

/ /

(31)

Le travail ne paraîtra plus' suffisamment intéressant pour faire un effort à ce niveau.

Les responsables des mouvements de jeunesse et/ou des syndicats'(militants) assument des responsabilités au niveau de leur milieu de travail. Ils sont formés et stimulés dans ce sens via des réunions, des

week-end, etc. organisés au cours de leurs loisirs, et.

Question : responsabilité envers qui ?

Exemple : le contremaître ! pour ou contre les travailleurs pour ou contre la direction.

Sa fonction va primer quand même (le salaire, la prime, la position).

C ’est en.rapport également avec l ’enseignement et la méthode d ’éducation. Dans l ’enseignement on apprend certains métiers selon des méthodes données ayant trait au travail (cf.. Taylor).

Les crédits d ’heures ; la formation professionnelle - pas dé formation générale.

Il faut faire appel aux organisations pour cela. P.ex.

les Ouvriers Chrétiens - le mouvement en Wallonie a créé des institus de formation culturelle.

Elles portent une couleur politique selon la région (situation politique de la région).

Faire ressentir le besoin de formation de la J.T. : apprendre à regarder les choses et à réfléchir dans un esprit critique etc.

D ’accord, mais quel contenu faut-il y donner ? (valeurs de la vie).

Question 5 du programme à la page 9.

Un petit groupe oui, la plupart non,

La difficulté surgie au cours de la discussion sur les loisirs était la question suivante ;

- on n ’atteint pas les jeunes en grand nombre - le sujet n ’a pas été préparé en commun avec les jeunes.

A cette occasion notre groupe a parlé de l ’organi­

sation de ce stage même.

Voir une note consacrée à ce problème.

(32)

3. Nous avons fait une liste des valeurs les plus importantes de la jeunesse travailleuse. La voici, A notre avis la valeur la plus importante c ’est 1'épanouissement personnel qui requiert :

la liberté

la reconnaissance la responsabilité s'occuper activement la participation.

Nous avons élaboré davantage ces points :

la liberté ; c'est être indépendant de tout règlement et de TTautorité avec la possibilité de participation à la définition de cette liberté. La possibilité de se former un avis d'une manière indépendante contribue à une plus

grande liberté, P„ex, ne pas imposer un avis collectif (comme ça se fait dans certains systèmes) mais se former un propre avis. Ne pas croire aveuglément à la publicité

mais se former un avis au sujet du produit,,

■ -la reconnaissance : c'est le besoin de chaque personne d ’être reconnue "comme être humain à part entière ce qui signifie qu'on tient compte de ta personne,

P.ex, un prisonnier qui retourne dans la société. Cette personne (qui a terminé sa peine imposée suite à un délit commis) doit être refusé par la société

comme un être humain à part entière.

Dans un mouvement de jeunesse on doit partir d'un même niveau où chacun assume une mémo responsa­

bilité et où les membres assument alternativement la direction en vue de permettre la reconnaissance complète d e .chaque personne.

la responsabilité : c'est la situation où je concentre mes

ëïï’örFê^u'r une affaire donnée et où j'ai l'obligation r de répondre des conséquences,

P.eXo, Dans les clubs de jeunesse les personnes actives sont celles qui assument une responsabilité

tandis que les autres suivent passivement, s 'occuper activement ; signifie que je fais un effort per­

sonnel’ - ù qui’”contribue à la réalisation de ma personne ce qui produit un changement dans le cas le plus

favorable.

P„ex„ jouer activement au football et ne pas regarder passivement.

Etre actif dans une entreprise. Non seulement en ce qui concerne son travail mais également pour modifier certaines réglementations.

(33)

la participation : es.t avoir sa part juste à la prise de .. decision au niveau de la société.

P.ex. les écoliers qui constituent un conseil d ’élèves au niveau de l'école.

Un conseil des jeunes dans une entreprise.

Une association des jeunes où le programme et ce

• qui a trait à l ’organisation est réglé en commun.

Question 2

Différents facteurs tels que l ’éducation, le milieu de•

vie, la prise de conscience et la.motivation sont déterminants au niveau de l ’épanouissement personnel de la jeunesse travail­

leuse .

Comme inhibitions réelles nous ne voyons que les facteurs négatifs tels que la manipulation par les moyens de communication, la formation qui vise la dépendance, l'absence de motivation, la société des loisirs intégrée dans notre système et la mauvaise influence émanant de son environnement.

Vu le temps limité dont nous disposons nous n ’avons pas pu approfondir le sujet.

D. QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?

Quelles sont les stratégies et priorités qu'il faut utiliser ?

Nous avons découvert au cours des journées précédentes toute une série de valeurs. Que pouvons-nous faire pour que ces valeurs se réalisent complètement ?

Quelle forme la société devrait-elle avoir. ?

A quel niveau social faut-il intervenir pour faire dimi­

nuer ses obstacles et développer ses valeurs, nous prévoyons pour cela : la famille, l'entreprise, les syndicats et aussi au niveau local, régional, national et international.

1ère question

Par rapport à la société plus humaine que nous voulons où l'homme est considéré comme point central, comment développer :

- les loisi.'i collectifs - les loisirs individuels

a) qui doit prendre l ’initiative ? b) avec quels moyens ?

c) qui doit financer ?

d) qui doit contrôler a, b, c ?

e) relations milieu social loisirs coll./ind. ? f) relations loisirs travail ind./coll.

(34)

2e question

Comment parvenir à une prise de conscience d'appartenance à la classe ouvrière face à l'exploitation ?

a) à travers toutes les activités comme information, massmedia, etc...

b) de quels outils d'analyse et de pédagogie faut-il se servir ?

3e question

Faut-il promouvoir une éducation à la participation, à la cogestion ou à l'autogestion en tenant compte des dangers de récupération par le système capitaliste ?

4e question

Comment adapter le's structures de nos organisations syndicales ou autres pour permettre une représentation réelle des jeunes travailleurs ainsi qu'une occasion d'un changement réel et radical de la société.

(constat : analyse incomplète, ne dégageant pas suffi­

samment les rouages économiques et les lois fondamen­

tales de notre société qui sont en opposition avec les intérêts des travailleurs).

(35)

1. Notre discussion a tourné autour des quatre questions concrètes proposées :

nous estimons que l ’initiative doit être prise en collectivité* adoptée par l'ensemble des travailleurs* de même que le financement qui sera réalisé par la collectivité

(la masse).

Il est évident qu’un contrôle sera toujours indispensabl et nous estimons qu’il doit se faire par les représentants des travailleurs. Les relations sociales seront de moins en moins marquées étant donné que des infrastructures collectives seront

à la disposition de la masse,

. Promouvoir une prise de conscience peut commencer de l ’enseignement. Mais dans le même type de société on ne peut avoir un enseignement radicalement différent. II.faut changer la mentalité des élèves* des professeurs pour éviter la mise en place d'une classe dirigeante* proprement certain.

Les syndicats doivent développer la prise de conscience des travailleurs. Ils ne sont pas seulement là pour obtenir de meilleures conditions de travail* une amélioration des salaires*

etc. mais leur tâche s'étend également aux loisirs et à travers cela développer la prise de conscience.

Pour les deux dernières questions* nous avons eu une large discussion.

Le groupe propose un autre séminaire afin d'approfondir ce q u ’est la participation* la cogestion et l ’autogestion.

L'autogestion ne pouvant être mise én place qu’après la suppression de la propriété privée des moyens de production*

ne peut par définition être récupérée par le capitalisme.

Une autre discussion en est découlée ; la participation et la cogestion peuvent-elles être une étape vers l'autogestion

Historiquement deux voies sont offertes ; a) Social démocrate

■ Organisations de jeunes à part soutenu de façon pater­

naliste, à condition qu’elles n ’influent pas trop sur l ’organisation adulte.

b) Léniniste

.Organisations de jeunesse dans la ligne de l ’organisation tout en prenant en charge de manière autonome les problem "

spécifiques à la jeunesse.

/ .

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