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Les lentilles magnétiques quadrupolaires sans fer :
Réalisation de répartitions d’induction à gradient
constant
Albert Septier
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
1,E RADIUM
PHYSIQUE
APPLIQUÉE
LES LENTILLES
MAGNÉTIQUES
QUADRUPOLAIRES
SANS FER : Réalisation derépartitions
d’induction àgradient
constantPar ALBERT
’SEPTIER,
Laboratoire
d’Électronique
et Radioélectricité de la Faculté des Sciences de Paris(*).
Résumé. 2014
Après un rappel des propriétés générales des champs dans un système à symétrie
quadrupolaire,
l’auteur établit les expressions de l’induction magnétique et de son gradient radial dans le cas de quatre nappes de courants ou de quatre bobines épaisses sans fer. Un choixconve-nable des dimensions transversales des bobines permet d’obtenir dans toute la zone utile entourant l’axe du système un gradient constant à mieux que 1020142 près.
Des lentilles quadrupolaires sans fer seraient donc, à ce point de vue, nettement
supérieures
aux lentilles
quadrupolaires classiques.
Abstract. 2014 Afterrecalling
the general properties of the fields in a system withquadrupolar
symmetry, the author gives the expressions of the magnetic field and its radial gradient, in a
system consisting of four sheets of currents, or four thick coils without iron. By properly choosing the transversal dimensions of the coils, it is
possible
to obtain for the gradient, in the whole space around the axis, a flatness which is better than 1020142.From this point of view, strong focusing lenses without iron are better than
quadrupolar
lenses of classical design.Tome 2l
SUPPLÉMENT AU No 3 MARS 19601. Introduction. -- L’obtention de
champs
magnétiques homogènes
ouinhomogènes
dontl’intensité
dépasse
quelques
dizaines de milliersd’Oersted n’est
possible
qu’avec
des électro-aimantsspéciaux
consommant despuissances
électriques
considérables,
ou bien avec des bobines sansfer,
pour
lesquelles
lephénomène
de saturation d’un matériauferromagnétique
nejoue
pas. Denom-breuses
publications
ont décrit la réalisation dechamps
très intenses à l’aide desolénoïdes ;
unsynchrotron
àprotons
sans fer est en voie deréali-sation,
donnantl’exemple
dechamps inhomogènes
intenses dans un volume considérable.L’emploi
debobines sans fer
permet
en outre une alimentationen
impulsions
de courant courtes(par
suite de laself induction réduite des
circuits),
mettant enjeu
des courants de
plusieurs
milliersd’Ampères,
avec unepuissance
moyenne réduite.(*) 33, avenue du Général-Leclerc, Fontenay-aux-Roses, Seine.
On
peut
songer à étendre cesavantages
auxlentilles à focalisation forte. Dans une lentille
qua-drupolaire classique
l’induction nepeut
quediffi-cilement
dépasser
10 000 Gauss sur le sommet despôles,
par suite de la saturationrapide
dessupports
depièces polaires.
D’autrepart,
ungrand
nombred’accélérateurs de très haute
énergie
fonctionnenten
impulsions,
cequi
permet
d’envisager
uneali-mentation
pulsée
des lentilles focalisantes.D’autre
part,
vers les très faiblesénergies,
l’in-fluence du
champ
rémanent n’estplus négligeable,
et
perturbe
lesrésultats,
en créant un effetd’hysté-résis. Il semble donc utile
d’envisager
lapossibilité
de réaliser des lentilles à convergence forte sansfer,
c’est-à-dire
de
manière aussiapprochée
quepos-sible,
desrépartitions
d’inductionmagnétique
àgradient
radial constant autour d’un axe Oz et dansun
cylindre
utile de rayonRo.
Rappelons
que, dans une lentille â ferclassique,
par suite dela
largeur
finie despôles,
on n’obtientjamais
degradient
radialparfaitement
constant :sur le cercle de gorge de rayon a, sa décroissance
peut
atteindre 5 à 10%
pour despôles
larges,
20 à 30%
pour lespôles
étroits utilisés auxchamps
forts
[1].
Les
répartitions
dechamps
obtenues dans la suite devront donc êtrecomparées
avec celles deslentilles
réelles,
et non avec larépartition
idéalequ’on
nepeut
pas réaliser enpratique.
Nous
n’envisagerons
ici que leschamps
créés par dessystèmes
de conducteurs à densité de courantuniforme afin de
simplifier
lesproblèmes
d’alimen-tation.
Après
avoirrappelé
lesexpressions
dupotentiel
et deschamps
dans lessystèmes
àsymé-trie
quadrupolaire,
nous étudierons lesapproxi-mations de
plus
enplus approchées
obtenues dans un espace deplus
enplus grand
entourantl’axe,
à l’aide de 4
fils,
puis
de 4 nappes de courant etenfin de 4 bobines
épaisses
de sectionrectangulaire,
les conducteurs étantsupposés
indéfinis suivantun axe
Oz,
cequi
conduit à desrépartitions
d’in-s duction à deux dimensions seulement.II.
Expressions générales
dupotentiel
et deschamps
dans unsystème
àsymétrie quadrupolaire.
2-1. LE POTENTIEL SCALAIRE. - Considérons
un
système
dequatre
électrodeséquipotentielles
indé-finiesparallèles
à un axeOz, portées
respecti-vement aux
potentiels (électriques
oumagné-FIG. 1.
tiques)
++i
et -Pl
(voir
fig,
1),
etpossédant :
quatre plans
desymétrie mécanique zOX, zOY,
zOx etzOy ;
deuxplans
desymétrie
d’excitation :zOx et
zOy.
Potentiel et
champ
nedépendent
que de 2coor-données. Le
potentiel
scalaireI>(X,Y)
obéit àl’équation de Laplace :
et, si
on poseon
peut
l’exprimer
sous la forme d’une série infinie :Par suite des différentes
symétries
en X et enY,
l’expression W(s)
a la formed’où
l’expression
dupotentiel
Dans le
système
d’axes(Ox, Oy)
à 45° desprécé-dents,
on aurait de même2-2. LES CHAMPS EN COORDONNÉES RECTAN-GULAIRES. - On
peut
alors calculer lescompo-santes des
champs
On obtient par
exemple
en se limitant auxtermes du 9e
degré :
Sur
OX,
on a alorsLes
composantes
intéressantes dugradient
radialdu
champ
dont donc :sur OX :
Dans le cas
particulier
où les sections desélec-trodes par le
plan
XOY matérialisent leslignes
équipotentielles
d’équation
on obtient une
répartition
dechamp
àgradient
radial constant que nous
appellerons
«répartition
idéale ».
soit,
enexprimant h2
àpartir
de la différence depotentiel 2Ci
existant entre 2 électrodesadjacentes
et du rayon a du cercle de gorge
tangent
aux élec-trodesLe
gradient
est alors :A
partir
de ces mêmesgrandeurs,
on aurait dansle cas
général, d’après (8)
et(9)
Avec la
correspondance :
D’après
cesexpressions,
on voitqu’il
estpossible
de connaître les
composantes
deschamps
dans toutl’espace
utile(intérieur
au cercle degorge) lorsque
les coefficientsh2, hg,
hl.,
etc... serontdéterminés,
et
qu’il
sufl’lt,
pour cettedétermination,
d’obtenirun
développement
dutype
(8)
ou(9)
dans l’un desplans
desymétrie
dusystème envisagé.
2-3. EXPRESSIONS EN COORDONNÉES POLAIRES.
2013
On
peut
également adopter
une autrerepré-tentation du
potentiel,
en coordonnéespolaires.
L’expression
(3)
conduit alors àsi on
prend l’origine
de 0 sur Ox.Par suite des différentes
symétries
et
Les coefficients
h2
eth6
sontidentiques
à ceuxde
(4),
et(15)
estéquivalente
à(8)
et(9).
Cettereprésentation
a conduit à la mise aupoint
d’uneméthode
expérimentale
de détermination trèspré-cise des différents coefficients
hn
à l’aide de bobines associées à un fluxmètre sensible[2].
III. Induction
produite
parquatre
filsdisposés
en carré.
3-1. INDUCTION. -Considérons
quatre
filsparal-lèles à
Oz,
situés sur OX et OY à une distance bde 0
( fcg. 2),
et parcourus par des courants de sensopposés :
-Il
en A etC,
+Il
en B etD,
defaçon
à obtenir desrépartitions
d’inductionsem-blables à celles de la
figure
1. L’induction B en.P(X, Y)
est donnée par :et une
expression identique
pourBp,
enéchan-geant
Y et X. Dans lesplans
desymétrie,
lesexpressions
sont trèssimples :
soit
au
voisinage
de0,
et la même loi que pourBx
sur
OY,
oùBp
est nul.Dans les
plans
Ox etOy,
on aBx
=BT;
levecteur B est
dirigé
radialement et on a :soit
près
de 0.L’induction
B,
nulle sur l’axeOz,
ne varieralinéairement avec la distance à l’axe que dans une zone peu étendue
X,
x « b. Si rdésigne
ladis-tance
OP,
la valeur de B oscillerade ±
2,5
%
autour de la valeur idéale :
lorsqu’on
sedéplacera
sur un cercle de rayonr1 =
b /5,
etde +
6,25
%
pour r2 =b j4.
3-2. GRADIENT RADIAL. - Sur
l’axe,
on aurait :FIG. 3.
et,
enposant u
=X/6
et v =xlb,
on obtientsur OX et Ox
respectivement :
ce
qui
conduit à desdéveloppements
de la forme :ou
conformément aux
prévisions
du §
2.Une lentille
quadrupolaire
formée dequatre
filsne
pourrait
donc être utilisée que commesystème
correcteur pour un faisceau circulant au
voisinage
de Oz
(r jb 0,2),
car legradient
varie très vitelorsqu’on
s’enéloigne
(fig. 3) : KIK(0)
croit sur OXet décroît sur
Ox ;
cerapport
atteint 2 en u ~0,55
et s’annule pour v N0,75.
Une lentille de cetype
est utilisée sur letrajet d’injection
du faisceau deprotons
de3,6
MeV du Cosmotron deBroo-khaven [3].
IV. Induction
produite
parquatre
nappes de courantdisposées
en carré et delargeur
égale
aucôté du carré.
4-1. INDUCTION. - La
figure
4 montre ladispo-sition des
quatre
nappes,d’épaisseur
enégligeable
FIG. 4.
devant b.
Si j désigne
la densité de courant dans leconducteur,
onaurait,
pour l’intensité totale :12
=2bej.
On suppose que les courants sontégaux
à :
Il nous suffit de calculer
Bg
etBy
sur les axes desymétrie,
OX et Ox parexemple.
En
posant
X /b
.- u etxfb
=v, on aurait
(voir
Appendice
II) :
Sur OX
d’où,
auvoisinage
de l’axeLes coefficients
K6
etK1o
seraientrespective-ment
égaux
à1 /20
et1 /144.
Les courbes de la
figure
5 donnent les variations durapport BIBth
obtenues àpartir
des formulesFI G. 5.
générales (21),
der/b
= 0 àr/b =1 ;
Btt,
désigne
la valeur idéale
On y a
également porté
les courbes obtenues avecles
développements
limités : on voit que 3 termessuffisent pour
représenter
les variations réelles à10- 3 près.
La valeur de l’induction
augmente
suivantOx,
et décroît sur
OX,
contrairement auphénomène
observé dans le cas des
quatre
fils : onpeut
cher-cher à compenser en
partie
ces variations ensuper-posant
les deuxsystèmes
de courants.4-2. GRADIENT RADIAL On tire des
expres-sions
(21) :
et
avec
Les fonctions
K(X) JK(0)
et.K(x) 1 K(O), qui
cons-tituent le «
gradient
réduit ?),
sontreprésentées
surla
figure
6,
en utilisant les formules(23)
èt lesdéveloppements
à trois termes dutype :
Cette
approximation
est encore suffisante.FIG. 6.
Jusqu’en
u = U =0,70,
legradient
réel nedif-fère pas de
plus
de +
6%
dugradient K(O)
etpour u
== v = 1,
les écarts sontrespectivement
sur OX et Ox de - 25 et + 33
%,
cequi
setra-duit
pour B
par des écartsde +
6%
entre B réel et B idéal.4-3. COMPARAISON AVEC LA LENTILLE QUADRU-POLAIRE CLASSIQUE DE MÊME EXCITATION. - Le
FIG. 7.
d’une lentille
quadrupolaire classique
dont lespôles
auraient leurs sommets auxquatre
coins du carré(fig.
7),
et telleque la
différence depotentiel
magné-tique
entre deuxpôles
adjacents
snit,précisément
soit,
pourchaque pote :
La lentille à
pôles,
dont le cercle de gorge auraitun rayon h == b
V2,
produirait
ungradient égal
à :
La lentille sans fer fournit donc un
gradient
plus
faible :
4-4. SUPERPOSITION DE COUCHES MINCES : 1
BOBINES TRAPÉZOIDALES. - On
peut
obtenir desgradients
élevées enjuxtaposant
de nombreusesnappes de courants : si celles-ci sont
disposées
enFIG. ô.
carré il y a
superposition
linéaire des distributionsprécédentes
(fig. 8).
Soit e
l’épaisseur
d’une couche(avec e
«b),
et j
la densité de courant. Legradient
aucentre,
fourni par la n terne couche est donné par :
K(0),
=K(O)o/{1
-f- ns) en posant s = e Ibo- (26)D’où le
gradient
total au centreOn
pourrait
aussi obtenirK(0)
total en calculanttout d’abord l’induction créée par une bobine
tra-pézoïdale
par la méthodeemployée
pour les bobinesrectangulaires (voir
Appendice
I),
mais les for-mules résultantes sonttrop
peu maniables.La courbe
correspondante
estreprésentée
figure
9pour s =
0,05
(courbe
(1)) jusqu’à n
= 19(soit
20
couches, correspondant
à des bobinesd’épais-FIG. 9.
FI G. 10.
seur
b). Lorsque
legradient s’accroît,
ses variationsdans
l’espace
utile diminuent. On a en effet sur OX:et
Le
rapport
K(XhotalIK(O)total
estporté
sur labobines : 2a = ne. Les courbes sont
désignées
parles valeurs de a -
a/bo,
pour oc =0,
0,25
et0,5.
Dans ce dernier cas
(bobines
de 20couches),
legradient
total au centre estégal
àet les variations de
K(X)
sont au maximum de 8%
en X =
b,
au lieu de 20%
avec une coucheunique :
il’accroissement
dugradient s’accompagne
d’une linéarité accrue des variations de l’induction(les
écarts
âB/Bth
nedépassent
pas1,6
%
en Jï ==b).
V. Induction créée par
quatre
nappes minces delargeur
21 inférieure à 2b.5-1. INDUCTION SUR ax. - Avec la
disposition
Fiv. 11.
z
de] a
figure
11,
et descourants +
1 dans les nappes,l’induction sur OX est donnée par
avec
Si on pose
l/b
--- t etX/b
= u, onobtient,
avec / == I /2l
et on
peut
en calculer les valeurs pourchaque
valeur de u
lorsque t
est fixé.Au
voisinage
de0,
on aurait5-2. GRADIENT : CHOIX DE LA VALEUR OPTIMUM
DE’l. -Le
gradient
K(X)
sur OXs’exprime
parOn a donc :
Les
courbes
représentant
les variations deK(X)IK(O)
sur OX pour différentes valeurs de tFIG. 12.
sont
portées
sur lafigure
12 ;
la valeur t =0,7265
annule le terme en u4 du
gradient
développé
sous laforme
Pour t
=1,
on retrouve la courbe de lafigure
6 ;
pour t
=0,
on a le cas desquatre
fils.Enfin,
pour t
=0,685,
legradient
varie de 2%
de u = 0à u =
0,9.
Les variations sur Ox sont du mêmeordre,
mais de sens contraire. Il est doncpossible,
avec
quatre
couches minces delargeur 1
inférieured’obtenir des
répartitions
d’induction àgradient
quasi-constant.
La décroissance du
gradient K(O)
avec t,lorsque
la densité decourant j
reste constante dans lacouche,
est donnéefigure
13. Pour accroîtreK(O),
FIG. 13.
on
pourrait multiplier
les couches(en
gardant
parexemple t.
=1,,Ib,,
égal
àto),
cequi
entraîneraitencore un « adoucissement )) des variations de
K( X)
Nous avons
préféré
atténuer ces variations enutili-sant des
bobinages
de sectionrectangulaire,
pourlesquelles
lesexpressions
de B et deK(X)
sontplus simples.
VI. Induction créée par
quatre bobinages
de sectionrectangulaire
et à densité de courantcons-tante
disposés
en carré.6-1. INDUCTION. - On choisit tout d’abord des
bobines de section 2a X
2b, disposées
commel’in-FIG. 14.
dique
lafigure
14. Les bobines(1)
et(2)
trans-portent
un courant total-)- 7
=4abj,
et les deux autres un courant - I. Soit01
le centre de labobine (1). On pose 001=h, h
+ a= h- a
=Yet À =
(1.0
l /8nab.
En un
point
P deOX,
on obtient(voir
Appen-dice
II) :
Au
voisinage
de0,
onpeut
développer But :
6-2. GRADIENT
K(X).
- Pardérivation,
onobtient pour
.K(X)
uneexpression
relativementsimple,
formée seulement par le coefficient duterme en X de
(34) :
ou, en fonction de
j,
durapport
oc =a/b
et deu == XJb
En u =
0,
on aurait :Les courbes donnant
K(X)
1 K(O)
pour différentes valeurs de (x sontportées
sur lafigure
15 pour0xl.
FIG. 15.
Si oc =
0,5 (bobines
d’épaisseur
2a= b),
l’écartK(b)
-K(O) IK(O)
est de l’ordre de 3%. Si
a= 1,
l’écart atteint seulement
0,5
%.
Il y aura donc ungros
avantage
à utiliser desbobinages épais,
de formerectangulaire
plutôt que trapézoïdale
(com-parer à lafigure 10).
Les courbes ainsi obtenuesmontrent
qu’on
peut
compareravantageusement
ces
répartitions
d’induction avec cellesqu’on
obtient effectivement avec les lentillesquadru-polaires classiques.
Lorsque
occroît, j
restantconstant,
K(o)
croîtselon la loi
représentée
par la courbe(2)
de lafigure
9. On voit que pour une mêmeépaisseur
desbobines,
l’écart est faible entre les courbes(1)
(bobines trapézoïdales)
et(2) (bobines
rectan-gulaires),
bien que le courant total soit bienplus
important
dans le 1er cas(11/12
= 1 +OC)-Notons enfin que les courbes donnant
’By
ouK(X)
sont obtenues à mieux que 10-3près
enutilisant les
développements
limités au 2e terme(en
X4 ouX4).
6-3. COMPARAISON AVEC UNE LENTILLE A FER
SANS PÔLES. - Hand et
Panofsky
ontproposé
récemment
[4]
la construction de lentilles à fer sanspôles, composées
de bobines dutype
précédent
placées
dans une carcasse d’acier doux. On neconnaît de ces lentilles que
l’expression
du termefondamental
dugradient [4], [5], qui
s’écrit,
dansle cas d’une lentille à ouverture carrée de côté
2b,
avec des bobinesd’épaisseur
2a :au lieu de
D’où,
pour une même intensité I unrapport
Ce
rapport,
égal
àn/2
si a= 0,
n’estplus
que de1,23
environ si b =2a,
et tend vers 1 si adevient très
grand.
VII. Bobines
rectangulaires
delargeur
inférieure
au côté du carré. - Par
analogie
avec le cas descouches
minces,
ici encore onpeut espérer
réduireles
variations
deK(X)
enagissant
sur lerapport
t z
L/b.
7-1. INDUCTION ET GRADIENT SUR ÔX. - La
FIG. 16.
section des bobines est maintenant 21 X 2a
(fig. 16)
et j
reste constant. Enposant :
L’expression
deK(X)
est encore relativementsimple :
ici encore elle est constituéeuniquement
par le coefficient du terme en X. Posons
On obtient :
7-2. RÉSULTATS. - Nous
avons calculé
K(u)
pour deux valeurs de v
correspondant
à oc =0,25
et ce =
0,5,
et pourquelques
valeurs de t. Lafigure
17 donne 1 es courbes ainsi obtenues. Commepour les couches
minces,
il y a relèvement dugra-dient en X = b
lorsque t
décroît. Dans le cas debobines
épaisses
(ce
= 0,5,
soit b= 2a),
onpeut
obtenir
pour t
=0,92
ungradient
constant àmieux que 3 .10-3
près
de u = 0 à u= 1, et
l’écartne
dépasse
pas 10-4jusqu’en
u =0,9 (soit
4.10-5 entre l’inductionBY
et l’induction idéaleBi
=K(0)X.
Pour des bobines minces(a/b
=0,25
par
exemple),
l’écart seraitplus
grand.
Lorsque 1
décroît,
legradient
K(0)
varie selon la loi de lafigure
18 surlaquelle
on areprésenté,
pour cc =
0,5
la courbeK(0)t/K(0)1.
Sit
= 1, on a :
et
pour t
==0,92 :
c’est-à-dire une réduction de 3
%
environ, alors que la section desbobines,
et parconséquent I,
a subi une réduction de 8
%.
.
FIG. 17.
FIG. 18.
VIII. Conclusion. - Des
répartitions
d’induc-tions àgradient
constantpeuvent
être obtenuesavec une bonne
approximation,
grâce
à des bobi-nages sansfer,
à densitéconstante,
placés
sur lescôtés d’un carré : soit des nappes minces de courant
des bobines
rectangulaires
delargeur
2b etd’épais-seur
2a,
oumieux,
delargeur
21légèrement
infé-rieure à 2b.On
peut
doncenvisager
la construction delen-tilles
quadrupolaires
sans ferayant
des aberrationséquivalentes
ou inférieures à celles des lentilles àfer
classiques.
Cette aberrationd’ouverture
peut
s’annuler
lorsque
legradient
croit
selon OX etdécroît sur Ox
[1] :
les lentilles à bobinesrectan-gulaires
pourront
donc êtrecorrigées,
par un choixapproprié
durapport
x =a/b.
Pour un même courant total I dans
chaque
bobine,
legradient
est inférieur à celui d’une lentilleà fer
classique,
mais on pourra utiliseravanta-geusement
ces lentilles sans fer dans deuxdo-maines : celui des
champs faibles,
où on évitera lesphénomènes parasites
dûs auchamp
rémanent ;
celui des
champs
trèsforts,
enimpulsions
ou encontinu,
évitant ainsi la limitation due à lasatu-ration du fer des carcasses
magnétiques.
Tous les calculs ont été effectués pour des nappes
ou bobines indéfinies suivant Oz. Comme dans
toutes les lentilles
réelles,
leschamps
de fuites d’extrémitéjoueront
un rôleimportant,
tout aumoins pour des lentilles
courtes,
mais lesrépar-titions d’induction dans ces
champs
de fuite nesont pas calculables.
Seules,
des mesurespermet-tront d’en tracer la
carte,
de déterminer les aber-rations de ceslentilles,
et de les comparer à cellesdes lentilles
quadrupolaires classiques.
Lesrésul-tats de ces
expériences
ferontl’objet
d’une autrepublication.
APPENDICE 1
Expression
de l’induction créée par unfil,
une nappe mince et une barrerectangulaire
1)
FIL. - Soit un conducteur indéfiniparallèle
à Oz de section ds ---
dç. dl} (fig. 19)
situé en unFIG. 19.
point
M decoordonnées § et,
ettransportant
uncourante
I. En unpoint
P(x, y)
l’induction dBest telle que
.
j
est la densité de courant. Enprojetant
sur lesdirections Ox et
Oy
on obtient :2)
BANDE MINCE. 2013 On considèreune bande
mince
d’épaisseur d§
située en x=S, parallèle
à Oz et s’étendant de
y = - b à y = + b
(fig. 20).
L’induction AB créée en P par cette bande s’obtient en
intégrant
lesexpressions
(45).
On pose :
’
On a alors
On
peut
exprime
aussiAB,,
et ABv
en fonctionde l’intensité totale I
= 2bj d§,
des distancesRl R2
et des
angles
xiet OC2
(avec
les sensindiqués
sur la3)
BARRE RECTANGULAIRE. - Soit une barre deFIG. 21.
section 2a X
2b,
centrée en 0 ettransportant
uncourant +
I dedensité j
=I /4ab ( fig. 21a)
On pose :
On utilise les relations
et
On obtient finalement
ou, sous une autre
forme,
en utilisant les notationsde la
figure
2 bAPPENDICE II
Association de
quatre
nappes ou bobines 1. Association de 4 nappes minces. -- 1-1.EXPRESSION DE B EN UN POINT QUELCONQUE
Il suffit d’écrire les
expressions
deBu
et B,
pourchaque
nappe dans le nouveausystème
decoor-données OX et
OY,
et de faire la somme, pour les1
FIG. 22.
quatre couches,
descomposantes
correspondantes.
Lalargeur
des nappes 21 est inférieure à b( fig.
22).
1-2. VALEUR DE B SUR LES AXES. - Sur
OX,
onobtient,
par raison desymétrie :
soit : o o
et,
en utilisant la relationLog
Pour obtenir un
développement
limité auvoisi-nage de
0,
il est commode de poserllb
= t etXib
= lie On obtient alors :En utilisant les relatons 1
on
peut
développer
jusqu’au
terme en u9.Condor-
°
mément aux résultats
généraux du § 1,
seulssub-sistent les termes en u, U5 et
u9,
et on al’expression :
soit :
Sur
Ox,
les formules sontplus compliquées.
On obtient :
soit,
avec les mêmes notations queprécédemment
Après
des calculsfastidieux,
on retrouve bienet
1-3.
GRADIENT. -:-
Legradient
surOX
estobtenu par dérivation de
(54) :
Le
développement
de cetteexpression
donne1-4. CAS PARTICULIER : t = 1. - Il
est
évidem-ment
plus
simple
de calculer B et Kdirectement,
mais onpeut
les tirer desexpressions générales :
Sur OX :
Sur Ox :
ou
en
posant
14
II. Association de
quatre
bobinesrectangulaires
de
largeur
égale
au côté du carré. -- Par suite de lacomplication
desexpressions
donnantBx et Boy
en un
point quelconque,
nous ne les donnerons que sur OX et Ox.2-1. INDUCTION ET GRADIENT SUR OX
( fLg.
14).
On a
001
= h. Les bobines(1)
et(2)
trans-portent
lecourant +
I et les bobines(3)
et(4)
lecourant - 1. On
pose h
+ a
h
- a =y et
À = llo l/81tab = [Lo j /21t.
Il vient :
Pour effectuer le
développement
de cetteexpres-sion au
voisinage
de0,
il est commode de poserLes
quatre
premiers
termes de(66)
peuvent
alors être mis sous la formeLe
développement
de ces termess’écrit, après
retour aux
grandeurs a,
h et X :Le terme en X de
(66)
est de la formeou, en
posant
Après
dérivation deA1(v)
etA2(v),
dévelop-pement
desexpressions
obtenuespuis intégration
et retour aux
grandeurs initiales,
on obtient :D’où
l’expnession
globale
dequi
permet
d’obtenir les coefficientsKs
etKlo
définis
au §
1.Si on fait tendre a vers
zéro,
le termeD’où:
on retrouve
l’expression
deBY
fournie parquatre
nappes minces de
largeur
b.Par dérivation de.
(66),
ons’aperçoit
que seulssubsistent les termes
qui
constituent le coefficientde X dans
F2(X)
==tous les autres s’annulent deuxà deux. On obtient alors :
15
2-2. INDUCTION ET GRADIENT SUR OX. - En un
point
P de coordonnées X = Y =xlB,IÎ,
on a :et
Le
gradient
s’écritManuscrit reçu le 7 janvier 1960.
BIBLIOGRAPHIE
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quadru-polaires magnétiques, CERN 58-25, octobre 1958,
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Study of
Quadrupole
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[3] COTTINGHAM (J. G.), MOORE (W. H.), ROGERS (E. J.) et TURNER (C. M.), (The Cosmotron) Injection
Sys-tem, Part II. Injection Optics. R. S. I, 1953, 24,
n° 9, 816.
[4] HAND (L. N.) et PANOFSKY (W. K.), Magnetic
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