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Réalisation de bobines pour champs magnétiques supérieurs à 300 kilogauss

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Réalisation de bobines pour champs magnétiques

supérieurs à 300 kilogauss

Nicole Perrin, Bernard Perrin

To cite this version:

(2)

168 A.

RÉALISATION

DE BOBINES

POUR CHAMPS

MAGNÉTIQUES

SUPÉRIEURS

A 300 KILOGAUSS Par NICOLE PERRIN et BERNARD

PERRIN,

Laboratoire de

Physique

du Solide, Faculté des Sciences de Caen.

Résumé. 2014 Nous cherchons à

produire des champs magnétiques

pulsés

intenses dans de grands

volumes (la durée de

l’impulsion

étant voisine de la

milliseconde),

en déchargeant une batterie de condensateurs dans une bobine frettée, refroidie à la température de l’azote liquide. Cette bobine est construite par enroulement de fil de cuivre. Nous avons obtenu des champs de 250 000 gauss dans un volume de 10 cm3 et de 350 000 gauss dans un volume de 3 cm3. Nous observons, pour des

champs élevés, la non linéarité du champ magnétique en fonction de la tension de charge des

con-densateurs. Abstraet. 2014

High

pulsed

magnetic fields are produced in large volumes, with a time duration

of about one millisecond,

by

discharging a capacitor bank in a

hooped

coil at liquid nitrogen

temperature. This coil is wound with copper wire. Fields of 250 000 gauss and 350 000 gauss can be obtained in volumes of 10 cm3 and 3 cm3

respectively.

For high magnetic fields the field varia-tion versus capacitor voltage is no

longer

linear.

. LE JOURNAL DE PHYSIQUE SUPPLÉMENT AU N° 1t.

PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 25, NOVEMBRE 1964, PAGE

1. Introduction. - Le but recherché est

l’obten-tion de

champs

magnétiques pulsés

intenses dans des volumes

appréciables

(3

à 10

cm3)

pendant

des durées de l’ordre de la miniseconde.

La méthode

employée

est

classique

[1] ;

elle

utilise la

décharge

d’une batterie de condensateurs

aselfiques

dans une bobine. Dans cet

article,

nous avons insisté sur la réalisation de ces

bobines ;

en

effet,

des solénoïdes de ce genre ont été

largement

utilisés

jusqu’à

100

kilogauss ;

pour des

champs

de 500 kGs et

plus,

on réalise des solénoïdes en

forme

d’hélice,

taillés dans la masse d’un

cylindre

[1],

ou encore

formés1’ d’un

empilement

de

disques

métalliques

et isolants. Mais il ne semble pas que

l’on ait réalisé de

simples

solénoïdes bobinés pour

atteindre des

champs

de 300

kilogauss.

-2 Théorie des

champs

magnétiques pulsés.

-Nous allons

rappeler

brièvement cette théorie

[2],

[3].

Les condensateurs sont

déchargés

dans une

bobine de fil de cuivre dont les cotes sont données

( fig.

1).

Si toute

l’énergie

emmagasinée

dans les

condensateurs était utilisée pour obtenir un

champ

uniforme

Ho

dans tout le volume intérieur de la

bobine

(pas

de

pertes

par effet

Joule,

champ

nul à

l’extérieur

de la

bobine),

on aurait la relation

Ho s’exprime

en

gauss, C

en

microfarads,

V en

volts,

al et 1 en cm. En

réalité,

le

champ

varie

suivant l’axe de la bobine et sa valeur au centre est donnée

[2], [3]

par :

où S et J sont des constantes inférieures à l’unité : S est un facteur

qui

tient

compte

de la non

uniformité du

champ ;

il

dépend

des

paramètres

géométriques

de la bobine et

peut

être déterminé

graphiquement

[2], [3]

connaissant a =

a21al

et

3

=

l /a1

Fie. 1. - Cotes de la bobine.

J est un facteur correctif

qui

fait intervenir les

pertes

par effet

Joule ;

sa valeur est donnée par une table

[2], [3] en

fonction

de RT’ /L où R

et L

sont

respectivement

la résistance et l’inductance

de la

bobine,

et T’ la

pseudo-période

du circuit de

décharge.

L’inductance de la bobine

peut

se mettre sous

la forme :

où X est un

paramètre

qui

est donné

graphiquement

en fonction de ex

et p

et n est le nombre de

spires

total de la bobine. Pour déterminer la résistance

R,

on

pourrait

se servir d’un

graphique

[2] ;

cependant

(3)

169 A

il faudrait faire intervenir un facteur de

remplis-sage mal connu. Nous avons

préféré,

soit la calculer

directement à

partir

de la

longueur

du fil et de la

résistivité dans les conditions de

l’expérience,

soit la mesurer directement.

3. Circuit de

décharge. -1.

C O N D E N SAT E U RS. -Nous utilisons une batterie de 2 000

UF

formée de

80 condensateurs

pratiquement aselfiques

et

mon-tés

en

parallèle

(l’inductance

mesurée de

chaque

condensateur est inférieure à 6 X 10"8

H).

L’in-ductance des connexions est

négligeable.

Cette batterie

peut

être

chargée

sous une tension variable

connue, entre 0 et 3 kV. Elle est reliée à la bobine

par l’intermédiaire d’un

ignitron

servant

d’inter-rupteur

(fig.

2).

Cet

ignitron

est lui-même

dé-clenché par un

générateur

d’impulsions

à

thyra-FiG. 2. - Circuit de

décharge.

tron. Ces

impulsions

sont commandées soit par un

générateur

T. B.

F.,

soit « coup par coup »

(bascule

de Schmitt).

2. BOBINES. - Les bobines utilisées sont de

simples

solénoïdes de fil de cuivre. Le fil de cuivre

enrobé d’une couche de

papier

et d’une couche de

coton

[4]

est bobiné au tour sur un noyau

cylin-drique

de bronze dont les dimensions

correspon-dent au volume intérieur désiré de la bobine

(ce

noyau est l’axe d’un moule

cylindrique

de

bronze).

Au cours du

bobinage,

le fil

gainé

est enduit

d’aral-dilte

(araldite

E et son

durcisseur)

qui

imprègne

le

coton., Puis le solénoïde est

placé

dans

le moule et

comprimé longitudinalement.

Ce dernier

l’inté-rieur

duquel

on

pulvérise

une solution de

téflon,

agent

de

démoulage)

est ensuite

rempli

d’araldite et

placé pendant

un

temps

plus

ou moins

long

dans une étuve suivant la

température

de

polyméri-sation choisie. Une

charge minérale,

en l’occurence

du

talc,

introduite dans

l’araldite, augmente

çonsi-dérablement sa résistance

mécanique,

car elle

per-met une

polymérisation

à

température

élevée. De

plus,

la

charge

en

augmentant

la conductivité

ther-mique

réduit la sensibilité aux chocs

thermiques :

la bobine a moins tendance à casser

quand

on la

plonge

dans l’azote

liquide.

La bobine étant

pré-contrainte,

la

compression

maintenue

après

démou-lage

lui confère une meilleure résistance aux forces

magnétiques.

Les fils de sortie de la

bobine,

et

tout

particulièrement

l’endroit où ces fils

s’échap-pent

de l’araldite

(points

faibles

mécaniques

et

électriques)

sont renforcés

soigneusement.

En

fonctionnement,

la bobine est serrée dans un

collier en bronze

(fig. 3).

Ce collier est

coupé

élec-FIG. 3. - Collier de

frettage de la bobine.

1 : Collier en bronze.

2 : Bobine.

3 : Rondelles isolantes en bakélite.

4 : Rondelles métalliques.

5 : Tiges filetées en bronze au Be.

6 : Écrous de fixation.

triquement

pour

qu’il

ne constitue pas une

spire

en court-circuit autour de la bobine. Le

champ

magnétique

est mesuré avec une

petite

bobine,

introduite au centre du

solénoïde,

suivie d’un cir-cuit

intégrateur.

Si la constante de

temps

du circuit

est

grande

devant la durée de

l’impulsion,

le

champ

magnétique

H est donné par

H en gauss ; V tension

recueillie,

en

volts ;

RC :

constante de

temps

du circuit

intégrateur,

en

secondes ; A

surface d’une

spire,

en centimètres

carrés ;

n nombre de

spires.

On

peut

ainsi mesurer le

champ

avec une

préci-sion meilleure que 5

%..

Résultats. - Nous avons

opéré

quelquefois

à la

température ambiante,

mais la

plupart

du

temps,

nous avons fait nos mesures dans l’azote

liquide.

Des bobines de dimensions différentes ont été

essayées

ainsi que différents diamètres de fil de

cuivre

(10/10, 15/10, 20/10

de

mm).

Nous nous sommes attardés sur deux

types

de bobines : l’une

de volume intérieur de 10 cm3

(no 1)

nous a

permis

d’obtenir 250 000 gauss

(durée

de

l’impulsion

1,4

ms) ;

avec l’autre

(no

2),

de volume intérieur

(4)

170 A

pour la

bobine,

350 000 gauss

(durée

de

l’impul-sion

0,8

ms).

Quelques caractéristiques

de ces bobines sont

données dans le tableau A :

TABLEAU A

(PENTE H’Y DONNÉE POUR T = 78 °K)

La loi linéaire de .H en fonction de V

(formule 1)

est bien vérifiée pour des

champs

pas

trop

élevés,

mais elle ne l’est

plus

pour les

champs

élevés. Dans

le cas de la bobine n° 1 par

exemple,

le

champ,

à

partir

de 160 000 gauss, croît moins

rapidement

avec la tension

(fig. 4).

Cette diminution de la

pente

H/ V

est due à la

magnétorésistance.

FIG. 4. - Variation du

champ

magnétique

H

en fonction de la tension de charge V des condensateurs.

L’exploration

du

champ

à l’intérieur de la bobine

nous a

permis

de constater que le

champ

H était

pratiquement

uniforme dans le

quart

du volume intérieur de la bobine et que

H /HM

était

supérieur

à 90

%

dans les trois

quarts

du volume intérieur

(fin.

5),

Hm étant la valeur du

champ

au centre.

FIG. 5. - Variation du

champ sur l’axe de la bobine

en fonction de la distance au centre d.

Nous tenons’à remercier ici MM. les Professeurs J. Bok et W. Mercouroff pour l’aide

qu’ils

nous

ont

apportée

au cours de ce travail.

Manuscrit reçu le 13 mars 1964.

BIBLIOGRAPHIE

[1] FONER

(S.)

et KOHN (H.), Rev. Sc. Instrum., 1957, 28,

799.

[2]

CHAMPION (K. S.), Proc. Phys. Soc., 1950, B 63, 795, 806.

[3] STRAKHOVSKII (G. M.) et KRASTSOV (N. V.), Sov. Phys.

Uspekhi,

1960, n° 2.

[4] GASKELL

(G. S.),

« Generation and use of

pulsed

Références

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