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Couplage quadrupolaire et structures cristallographiques et magnétiques de quelques composés ioniques du fer

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206552

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206552

Submitted on 1 Jan 1967

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Couplage quadrupolaire et structures cristallographiques et magnétiques de quelques composés ioniques du fer

J. Chappert

To cite this version:

J. Chappert. Couplage quadrupolaire et structures cristallographiques et magnétiques de quelques composés ioniques du fer. Journal de Physique, 1967, 28 (7), pp.555-562.

�10.1051/jphys:01967002807055500�. �jpa-00206552�

(2)

COUPLAGE

QUADRUPOLAIRE

ET STRUCTURES

CRISTALLOGRAPHIQUES

ET

MAGNÉTIQUES

DE

QUELQUES COMPOSÉS IONIQUES

DU FER

(1)

Par

J. CHAPPERT,

Laboratoire de Diffraction neutronique, Centre d’Études Nucléaires de Grenoble

(2).

Résumé. 2014 Nous avons étudié par effet Mössbauer

(Fe57)

les

composés ioniques

du fer

trivalent :

Fe2O3CaO,

FeOF et

FexMn1-xTO3 (T

= Terre rare ou

yttrium).

Des informations sur la structure

cristallographique

sont obtenues

grâce

au

gradient

de

champ électrique (G.C.E.) qui peut

être déduit de l’interaction

quadrupolaire

observée en

l’absence d’interaction

magnétique.

Dans le cas de

Fe2O3CaO,

les ions Fe se

répartissent

entre

deux sites

cristallographiquement

différents et nous avons

comparé

les interactions observées à celles calculées à

partir

des données

cristallographiques.

Pour FeOF,

l’élargissement

des

raies du

spectre

nous a

permis

de conclure à un désordre

anionique,

ce

qui

est

qualitativement

en accord avec les calculs de G.C.E. Pour

BexMn1-xTO3

dont la

symétrie

cristalline est

hexagonale

ou

orthorhombique (pérovskite)

selon x et T, nous avons relié l’interaction

quadrupolaire

au

degré

de déformation de la structure.

Si une interaction

magnétique

se superpose à l’interaction

quadrupolaire,

la

position

des

raies du

spectre hyperfin dépend

de

l’angle

entre l’axe

principal majeur

du G.C.E. et la direction

des

spins.

Ceci nous a

permis

de

prévoir

pour FeOF un modèle de structure

magnétique

que

nous avons ensuite vérifié par diffraction

neutronique.

Pour

FexMn1-xYO3 hexagonal,

les

valeurs

expérimentales

des

positions

des raies sont en accord avec la structure

magnétique

déterminée par Bertaut et al.

Abstract. 2014 We have studied

by

the Mössbauer effect

technique (Fe57)

the ionic

compounds

of trivalent iron :

Fe2O3CaO,

FeOF and

FexMn1-xTO3 (T

= rare earth or

yttrium).

Information

concerning

the

crystallographic

structure is obtained

by investigating

the electric field

gradient (E.F.G.)

if the pure electric

quadrupole

interaction is known

(no magnetic

interac-

tion).

In the case of

Fe2O3CaO,

the iron ions are located in two different

crystallographic

sites and we compare the observed interactions with the interactions calculated from the

crystallographic

data. For FeOF, the

broadening

of the

spectrum

lines allows us to conclude

an anionic disorder. This is in

qualitative agreement

with the calculations of the E.F.G.

In

FexMn1-xTO3

the

crystallographic

symmetry of which is

hexagonal

or orthorhombic

(perov- skite) depending

on x and T, we observe a correlation between the

quadrupole coupling

and the

distortion of the structure. When there is an additional

magnetic

interaction, the line

positions

of the

hyperfine spectrum depend

on the

angle

between the

major principal

axis of the E.F.G.

and the

spin

direction. Thus we are able to

predict

for FeOF a

possible magnetic

structure

which we have checked

by

neutron diffraction. In

hexagonal FexMn1-xYO3

the

expérimental

values of the line

positions

agree with the

magnetic

structure determined

by

Bertaut and al.

I. Introduction. - Une des

principales

interactions mises en

jeu

dans 1’etude de 1’effet Mossbauer

[1]

est

l’interaction

quadrupolaire [2].

Celle-ci existe lors-

qu’un

noyau de moment

quadrupolaire Q

est

place

dans un

champ électrique E

non uniforme. La

pr6-

sence d’une telle interaction

peut

entrainer une levee

partielle

de la

dégénérescence

des niveaux

d’6nergie.

Dans le cas du noyau

Fe57,

en l’absence d’interaction

(1)

Partie de la these de doctorat, Grenoble, 1966.

(2)

Adresse actuelle : National

Magnet

Lab., M.I.T.,

Cambridge,

Mass., U.S.A.

magn6tique,

le

premier

niveau excite de

spin 3/2

se

decompose

en deux sous-niveaux conduisant a deux transitions

possibles. Expérimentalement,

on observe

un doublet

d’absorption

Mossbauer. Connaissant le moment

quadrupolaire Q,

des informations sur le

gradient

de

champ 6lectrique

peuvent etre d6duites de

1’energie

relative des niveaux et reli6es aux donn6es

cristallographiques.

Si l’interaction

quadrupolaire

se

superpose a l’interaction

magn6tique,

les donn6es

expérimentales peuvent

etre confrontées avec des mod6les de

configurations

de

spins permettant

d’orien-

ter la recherche de la structure

magn6tique.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002807055500

(3)

556

En liaison avec des 6tudes par diffraction des rayons X et des neutrons, nous avons ainsi 6tudi6 par effet Mossbauer les

composes ioniques Fe2o3CaO, Fe2o3BaO,

FeOF et

FexMnl-xT03 (T

= terre rare

ou

yttrium).

Le noyau r6sonnant est Fe57.

II.

Appareillage.

- Deux

types d’appareillage

du

type électromécanique

ont ete mis au

point.

L’un à

vitesse constante

[3],

l’autre a acceleration cons-

tante

[4],

le

g6n6rateur

de mouvement 6tant dans les deux cas un

haut-parleur

a double bobine. Les sources

6mettrices du

rayonnement

y

d’6nergie 14,4

keV

consistent en Co57 diffuse dans

Cu,

Pt ou Cr. Les

d6tecteurs sont soit des

compteurs proportionnels

à

remplissage methane-argon,

soit des

photomultipli-

cateurs a cristal INa

(Tl)

de

3/10

de mm

d’6paisseur.

Des

cryostats [5]

et des fours

[6] permettent d’explorer

une gamme de

temperatures

s’6tendant de

1,5

OK

a 1 350 °K.

III. Gradient de

champ dlectrique.

- Le

gradient

de

champ 6lectrique

est un tenseur 3 X

3 Vjk (Vjk =

a

Vj 8j 8k avec j

et k - x, y,

z) [2].

Parmi

les 9

composantes

de ce tenseur, seules 5 sont ind6-

pendantes puisqu’il

est

sym6trique

et a trace nulle

V2 V = 0 a

1’emplacement

du

noyau).

I1 est tou-

jours possible

de reduire ce tenseur a sa forme

diago-

nale en choisissant un

systeme

d’axes

ocpy, appelés

axes

principaux.

Les trois

composantes

non nulles

sont

V««, Vyy

et

VYY

reli6es par

Vyy + Fpp

+

vYY

= 0.

Donc deux

param6tres

suffisent pour d6finir le gra- dient de

champ 6lectrique.

On choisit habituellement l’orientation des axes de

faqon

que :

Le

gradient

est d6fini par :

Un

gradient

a

sym6trie

axiale

(n)

=

0)

est caracté-

ris6 par une seule

composante

selon 1’axe du

gradient.

IV. Interaction

quadrupolaire

et structure cristal-

lographique.

- La connaissance d’un

gradient

de

champ 6lectrique

necessite d’une

part

la determina- tion des axes

principaux,

d’autre

part

l’évaluation des

composantes principales.

1. LA SYMATRIE LOCALE D’UN SITE CRISTALLOGRA-

PHIQUE définit la direction des axes

principaux [2].

Par

exemple,

un axe de

sym6trie

cristalline est un axe

du

gradient

de

champ

et tout axe d’ordre

sup6rieur

a 2

entraîne n

= 0. Si aucun element de

sym6trie

ne passe par le site

consid6r6,

il est n6cessaire de calculer le tenseur

Vjk complet

et de le

diagonaliser.

2. LE VOISINAGE D’UN SITE CRISTALLOGRAPHIQUE determine la

grandeur

du

gradient.

En

effet,

pour les

composes ferriques,

on

peut negliger

la contribution des electrons de 1’atome car la couche

6lectronique

3d5

possede

une

sym6trie sph6rique.

La seule contribution

au

gradient provient

donc des ions environnants

[7].

L’observation d’interactions

quadrupolaires

nette-

ment différentes d’un site a 1’autre dans une meme structure est

particulièrement

illustr6e par le cas du ferrite de

gallium FexGa2-x03

ou le fer peut choisir

entre 3 sites

octa6driques

et un site

t6tra6drique [8-11].

La contribution des ions environnants au

gradient

de

champ 6lectrique peut

etre calcul6e a

partir

d’un

mod6le de

charges ponctuelles, parfaitement

locali-

s6es,

c’est-a-dire un corps

purement ionique. Ainsi,

les

composantes

du

champ 6lectrique produit

en un

point (000)

par une

charge e

situ6e en

(xyz)

a une

distance r sont

Ej

=

ej/r3 avec j

= x, y, z. Les

composantes

du

gradient

de

champ 6lectrique

s’6crivent :

avec j

et k = x, y, z

[12].

Les

composantes globales

Vjj

et

Vjk peuvent

alors etre calcul6es en effectuant

une sommation des

composantes vii

et

ujk

resultant de la contribution des ions environnants. Mais en

plus

du

gradient

ainsi

cree,

les ions

polarisent

les

couches

6lectroniques pleines, proches

du noyau, et renforcent le

gradient.

Cet effet d’anti-6cran est carac-

t6ris6 par le coefficient de Sternheimer yoo

[13].

Finalement,

l’interaction

quadrupolaire

se traduit

expérimentalement

par un doublet d’6cartement

[7] :

et nous allons montrer sur

quelques exemples

le lien

entre ces calculs et

Inexperience.

A. Ferrite

monocalcique Fe203CaO [14].

- La struc-

ture

cristallographique

de

Fe2o3CaO

a ete 6tudi6e en

premier

lieu par Bertaut et al.

[15] qui

ont mis en

evidence

l’isomorphisme

de ce

compose

avec

V203CaO orthorhombique (groupe Pnam).

Tous les atomes sont en

position

4

(c) :

Deux sites

octaidriques

Fe I et Fe II se

partagent

6galement

les ions Fe.

Ultérieurement,

Hill et al.

[16], puis

Decker et al.

[17]

ont affin6 les

positions

ato-

miques qui

sont

indiqu6es

dans le tableau

I,

ainsi

que les valeurs des

param6tres

de la maille.

Utilisant la m6thode d6crite

plus haut,

nous avons

calcule le

gradient

de

champ 6lectrique

a

1’emplace-

ment des deux sites Fe I et Fe II.

Expérimentalement,

les deux sites sont caractérisés

(4)

TABLEAU I

POSITIONS ET PARAMETRES ATOMIQUES DE

Fe2o3CaO

(*)

R est le facteur de confiance calcule

d’apres

les valeurs des facteurs de structure.

par des interactions

quadrupolaires

nettement diffe-

rentes

0,72

et

0,33 mm/s [14] ( fig. 1).

Nous avons effectu6 les calculs

[18]

a

partir

des

FIG. 1. -

Spectre

Mossbauer de

Fe203CaO

montrant

deux doublets d’interaction

quadrupolaire.

FIG. 2. - Valeurs des

composantes Vxx Vyy Vzz

pour

un site Fe dans

Fe203CaO

selon le nombre d’ions

environnants

compris

a l’int6rieur d’une

sphere.

Les

cercles

pleins correspondent

a la seule contribution des six

proches

voisins

oxygenes.

(5)

558

TABLEAU II

TENSEUR GRADIENT DE CHAMP

ELECTRIQUE

CALCULE POUR

Fe2O3CaO

Les valeurs en

italique

dans la deuxieme

partie

du tableau

correspondent

aux

composantes majeures.

TABLEAU III

INTERACTIONS QUADRUPOLAIRES CALCULEES ET OBSERVEES POUR

Fe2O3CaO

donn6es des deux groupes d’auteurs afin d’6tudier l’influence sur les résultats des faibles differences observ6es entre les deux ensembles de donn6es. Aucun element de

sym6trie

ne passant par les sites de

fer,

nous avons calcule le tenseur

complet

avec les axes

de reference

cristallographiques a, b

et c.

Afin d’6valuer en

premier

lieu le nombre d’ions environnants

qui

contribuent r6ellement au

gradient,

nous avons examine la vitesse de convergence de la sommation en tenant

compte

de tous les ions

compris

a l’int6rieur d’une

sphere

centr6e sur l’ion Fe de

rayon croissant de 5 en 5

A.

Les résultats pour les

composantes V xx Vyy

et

vzz

sont

repr6sent6s

sur la

figure

2. On constate que la convergence est lente et

n’est atteinte que pour un rayon de la

sphere

d’envi-

ron 30

A,

c’est-à-dire un nombre tres

important

d’ions.

En nous fixant donc 30

A

comme limite de somma-

tion,

nous avons calcule le tenseur

gradient

de

champ 6lectrique (tableau II).

Ces tenseurs ne sont pas

diagonaux

mais les compo-

santes

Vxz

et

Vy,

sont tou ours nulles. Donc 1’axe z

(axe orthorhombique c)

est un axe

principal.

Les

deux autres axes

principaux

sont décalés par

rapport

a Ox et

Oy

dans le

plan xOy.

Une fois

diagonalis6s,

ces tenseurs sont

indiqu6s

dans la

partie

II du ta-

bleau II. On observe les

points

suivants :

1)

Les 6carts entre les composantes

Vxx, Vyy, vzz

et les

composantes principales V/X/X’ Vpp, Vyy

sont

faibles. Donc les axes

principaux

sont faiblement

décalés par

rapport

a x et y

(a

et b

orthorhombiques).

2)

Il y a des differences

importantes

entre les r6sul-

tats obtenus a

partir

des deux groupes de donn6es.

A

partir

des

composantes majeures VYY

et du para-

m6tre

d’asym6trie

n, nous calculons les interactions

quadrupolaires correspondantes (equation (2))

et nous

les comparons aux valeurs

expérimentales (tableau III)

d6duites du spectre observe

(fig. 1).

(6)

On constate que le meilleur accord avec les valeurs

expérimentales

est obtenu a

partir

des donn6es de Decker et al. De ces calculs et de ces résultats on

peut

d6gager

les

points

suivants :

1)

Le mod6le de

charges ponctuelles utilise, n6gli-

geant la deformation

possible

des couches 6lectro-

niques, impose

des restrictions sur la validite de tels calculs.

2)

En

plus

de ce

point,

les interactions calcul6es

mettent en

jeu

deux facteurs : le moment

quadrupo-

laire

Q du

noyau et le facteur d’anti-6cran yoo. Pour le

premier particulièrement,

les valeurs cit6es dans la litt6rature s’6chelonnent entre

0,15

et

0,41

barn.

La valeur absolue du

gradient

n’a donc pas une

grande signification

et il semble

plus

valable de comparer des interactions. On s’aB’ranchit alors des valeurs de

Q

et Yoo. Ainsi on observe dans le tableau III que le

rapport

des interactions calcul6es

d’apr6s

les donn6es

de Decker et al. est en bon accord avec

1’experience.

3)

Les differences entre les donn6es des deux groupes d’auteurs sont relativement faibles.

Cependant,

les

résultats des calculs montrent un 6cart

important.

Ceci

indique

que de tels calculs n’ont un sens que si la structure

cristallographique

est connue avec une

grande precision.

B.

Composis FexMnl-xT03 (T

= terre rare ou

yt- trium).

- La

grande

sensibilité du

gradient

aux

faibles

deplacements atomiques peut

etre mise a

profit

dans 1’etude des distorsions de structures. Un cas de distorsion bien connu est celui des

composes

de

type p6rovskite FeT03 (T

= terre rare ou

yttrium)

à

deformation

orthorhombique.

Par etude aux rayons

X,

Bertaut et al.

[20]

ont montre que la deformation croit

lorsque

le rayon

ionique

de la terre rare d6croit.

La variation du

couplage quadrupolaire

en fonction

de la terre rare nous a confirme ce

point ( fig. 3).

Nous avons d’autre

part

6tudi6 l’influence de la substitution du fer par le

manganese [6, 21]

et observe

qu’il

en resultait une distorsion accrue de la structure.

FIG. 3. - Interaction

quadrupolaire

2e pour

FeTO3

selon la terre rare T.

Lorsque

le numero

atomique

croit, le rayon de l’ion T3+ d6croit.

Cette evolution a ete

6galement

observ6e par examen

aux rayons X

[6]. Lorsque

le taux de substitution atteint 50

%,

la structure

orthorhombique

commence

a faire

place

a la structure

hexagonale

du

type manganite [22].

C.

Oxyfluorure ferrique

FeOF. - Le

gradient

de

champ 6lectrique

a

1’emplacement

d’un noyau est fortement influence par la nature et la

disposition

des

proches

voisins.

Dans le cas d’une structure d6sordonn6e ou 1’entou- rage de l’ion Fe3+ varie d’un site a

l’autre,

le

gradient

de

champ 6lectrique

varie

6galement

et on doit

s’attendre a observer

plusieurs

interactions

quadru- polaires.

C’est a

partir

de ce

point

de vue que nous avons cherche a

interpreter

les

spectres

Mossbauer de

l’oxy-

fluorure

ferrique

FeOF

[23].

Dans 1’6tat

paramagn6-

FiG. 4. -

Spectre

Mossbauer de FeOF faisant

apparaitre

un

61argissement dissym6trique

des raies du doublet.

Cet

61argissement

subsiste

lorsqu’on

éIève la tem-

p6rature.

tique,

on observe un doublet dont les raies sont 61ar-

gies (environ

deux

fois)

et

l’élargissement

est

dissy- m6trique ( fig. 4).

En dessous de la

temperature

de

N6el,

les

spectres

a six raies

présentent 6galement

des

elargissements

anormaux

(fig. 7).

L’6tude cristallo-

graphique

de ce

compose

a montre

qu’il

était du

type

rutile

[24],

mais il n’a pas ete

possible

par rayons X de determiner si la distribution des

oxyg6nes

et des

fluors était

statistique

ou ordonn6e. Afin

d’examiner,

(7)

560

au moins

qualitativement,

l’influence sur

I’aspect

des

spectres

d’un d6sordre

d’anions,

nous avons calcul6 les differents

gradients

de

champs 6lectriques

a 1’em-

placement

du noyau de fer.

Etant

donne le nombre

pratiquement

infini de

dispositions possibles

des que le nombre d’ions environnants est

important,

nous

nous sommes limites a la contribution des six

premiers

voisins. L’6tude de la

position

des niveaux

d’énergie

de la structure

hyperfine

nous a montre

[23]

que l’on

pouvait

définir un axe

principal majeur

selon l’axe de l’octa6dre de

coordinence,

c’est-a-dire la direc- tion EF

( fig. 5).

En utilisant les

6galit6s

de distances mentionn6es

sur la

figure 5,

nous d6nombrons 15

gradients

diff6-

rents

selon la

nature

(F-

ou

02-)

et la

r6partition

des

FIG. 5. - Structure rutile de FeOF :

FIG. 6. - Interactions

quadrupolaires

calcul6es et observ6es pour FeOF.

anions sur les six

positions

ABCDEF. Ceci nous

permet de reconstituer un

spectre

Mossbauer

repre-

sent6 sur la

figure

6.

Chaque

barre verticale

indique

la

position

du doublet. La hauteur de la barre est

proportionnelle

au nombre de

configurations

d’anions

qui

contribuent a ce

gradient.

On observe que le

« spectre calcule » rend

compte qualitativement

de

1’elargissement dissym6trique

des raies. Ainsi nous

pouvons conclure a une distribution d6sordonn6e

d’anions,

vraisemblablement consecutive a la

trempe

effectuée en fin de

preparation [24].

Cette conclusion est d’autant

plus

int6ressante que ni la diffraction des rayons

X,

ni la diffraction des

neutrons ne

pouvaient trancher,

les

pouvoirs

diffu-

sants de 0 et F restant voisins dans les deux cas.

V. Interaction

quadrupolaire

et structure

magné- tique.

- Sous l’influence d’une interaction

magn6- tique,

la

dégénérescence

des niveaux nucl6aires est totalement levee. Ainsi pour

Fe57,

le niveau excite de

spin 3/2

se

decompose

en 4 sous-niveaux

6galement espac6s.

Si une interaction

quadrupolaire

se superpose,

1’equidistance

des sous-niveaux n’est

plus respectée :

ceux-ci se

d6placent

d’une

quantite qui depend

du

gradient

de

champ 6lectrique,

c’est-a-dire de eq et n.

Plusieurs cas sont a considerer

[7] :

a)

Gradient de

champ 6lectrique

a

sym6trie

axiale

(n = 0)

et axe du

gradient

faisant un

angle

0 avec

le

champ

H.

L’6nergie

des sous-niveaux nucl6aires de 1’6tat excite

3/2

s’6crit au

premier

ordre

(e2 qQ gpH) :

b)

Gradient de

champ electrique

non axial

(n #: 0)

et un axe

principal parall6le

a H.

- H

// composante majeure principale :

- H i

composante majeure principale :

Dans le cas des

composes ferriques,

l’interaction

quadrupolaire

pure est

g6n6ralement ind6pendante

de

(8)

la

temperature puisque

la contribution au

gradient

de

champ provient

seulement des ions environnants.

Il est donc

possible,

en 6tudiant le

compose

dans

1’6tat

paramagnétique,

de d6duire la

quantite e2qQI4.

L’apparition

de la structure

hyperfine

dans 1’6tat

magnétiquement

ordonn6 doit donc permettre de

pr6ciser

soit

6,

soit la direction de la

composante majeure

du

gradient

et 1).

Le

cas a) peut

etre illustre par

1’exemple

des compo- ses

hexagonaux FexMnl-xY03

avec

0,01 x 0,15

[21, 6].

L’6tude d’un monocristal montre que l’axe du

gradient

de

champ 6lectrique (1)

= 0

d’après

le voisi-

nage)

est

dirig6

selon 1’axe

hexagonal

c. Par compa- raison des interactions

quadrupolaires

dans 1’etat

paramagnétique

et

antiferromagnétique,

on

peut

conclure que les

spins

doivent se trouver dans des

plans perpendiculaires

a 1’axe c, ce

qui

est conforme a

l’arrangement triangulaire

mis en evidence par dif- fraction

neutronique [25].

Une

analyse

du meme

type

a ete faite a

partir

des

spectres

Mossbauer de

Fe2o3BaO [26].

L’interprétation

de la structure

hyperfine

de

FiG. 7. - Structure

hyperfine

de FeOF a 100 oK. On remarque les

élargissements

de raies dus au d6sordre

anionique.

Les raies «

et p

sont interdites par les

regles

de s6lection. Un calcul des 6tats propres montre

qu’ici

leurs intensités sont effectivement

n6gligeables.

l’oxyfluorure ferrique

FeOF

( fig. 7)

necessite

1’hypo-

these d’un

gradient

de

champ

non axial avec

1) =

0,3 [23]

et la

composante majeure

du

gradient perpendiculaire

a la direction des

spins.

Prenant pour

axe

majeur

1’axe de l’octa6dre d’anions

(direction

EF

de

la fig. 5),

on deduit que les

spins

doivent se trouver

dans un

plan perpendiculaire

a EF. Ce

plan

contient

en

particulier

1’axe c de la maille

quadratique.

Par diffraction

neutronique [27],

nous avons v6rifi6

ce

point.

La structure

magn6tique

consiste en un

arrangement antiferromagnétique parall6le

a

l’axe c,

tout atome Fe

ayant

huit voisins

proches

a

spins antiparallèles ( fig. 8).

FIG. 8. - Structure

magn6tique

de FeOF

pr6cis6e

par diffraction

neutronique.

VI. Conclusion. - Les structures

cristallographi-

ques et

magn6tiques

ont ete 6lucid6es

jusqu’a present principalement grace

aux

techniques

de diffraction des rayons X et des neutrons

lents,

que

compl6tent

les mesures

magn6tiques.

Le caract6re commun a ces

techniques

est la contribution de tous les electrons du

cristal,

ce

qui

permet de les

qualifier

de m6thodes

macroscopiques.

Grace a son caract6re

microscopique, l’effet

Mossbauer

nous a

apport6

des informations

originales :

1)

Au

point

de vue

cristallographique,

car le cou-

plage quadrupolaire

reflète la

symitrie

locale d’un site par l’interm6diaire du

gradient

de

champ 6lectrique.

Nous avons pu ainsi différencier des sites

in6quiva-

lents comme dans

FexGa2-x03

et

Fe2o3CaO

et d6duire

des informations sur le

voisinage

d’un site comme

dans FeOF dans la serie des

p6rovskites

de terre

rare.

2)

Au

point

de vue

magn6tique

dans le cas ou

l’interaction

quadrupolaire

se superpose a une interac-

(9)

562

tion

magn6tique. L’interprétation

des spectres nous a ainsi

permis

de

pr6voir

des mod6les de structures

magn6tiques

pour FeOF et

Fe203BaO.

Remerciements. -

Je

remercie M. le Professeur Neel de son

appui

bienveillant et M. le Professeur

Bertaut

qui

m’a constamment

guide

au cours de cette

etude.

Je

suis

6galement

reconnaissant a M. le Pro- fesseur

Pebay-Peyroula

pour de nombreuses sug-

gestions.

Manuscrit reçu le 9

janvier

1967.

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