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Probl`eme I

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Universit´e Pierre et Marie Curie – Paris 6 Examen semestriel Licence de Math´ematiques MA380 – Analyse Hilbertienne et Num´erique

24 janvier 2005 15h00 `a 18h00

R´esoudre chaque probl`eme sur une feuille s´epar´ee. Les appareils ´electroniques et les documents sont interdits. Les solutions devront ˆetre r´edig´ees de mani`ere ri- goureuse. Lorsque des r´esultats du cours seront utilis´es, ils devront clairement ˆetre

´enonc´es. On notera que certaines questions peuvent ˆetre r´esolues ind´ependamment.

Probl`eme I. (50 points) Dans tout le probl`eme, H d´esigne un espace de Hilbert r´eel, h· | ·i son produit scalaire et k · k la norme associ´ee. On notek · k0 la norme d´efinie sur le dual topologique H0 de H (i.e., l’espace des formes lin´eaires continues deH dansR) par

(∀f ∈ H0) kfk0 = sup

kxk=1

|f(x)|.

On rappelle qu’une forme bilin´eaireϕ:H × H →Rest :

• continue si (∃β ∈]0,+∞[)(∀(x, y)∈ H2) |ϕ(x, y)| ≤βkxk · kyk;

• coercive si (∃α∈]0,+∞[)(∀x∈ H) ϕ(x, x)≥αkxk2.

Le but du probl`eme est de d´emontrer le th´eor`eme de Lax-Milgram :

Th´eor`eme. Soit ϕ:H × H → R une forme bilin´eaire continue et coercive, et soit f ∈ H0. Alors il existe un unique u∈ H tel que

(∀x∈ H) ϕ(x, u) =f(x). (1)

1. Enoncer le th´´ eor`eme de repr´esentation de Fr´echet-Riesz.

2. On suppose dans cette question que ϕest sym´etrique.

(a) Montrer que ϕd´efinit un produit scalaire sur H qui en fait un espace de Hilbert.

(b) En d´eduire le th´eor`eme de Lax-Milgram.

3. Soit f une forme lin´eaire continue sur H. Montrer que l’existence et l’unicit´e d’un vecteur u∈ H v´erifiant (1) sont ´equivalentes `a celles d’un vecteuru∈ H v´erifiant

(∀x∈ H) ϕ(x, u) =hx|bi, (2) pour un certain b∈ H.

4. Dans cette question, ϕn’est pas n´ecessairement sym´etrique.

(a) Soient x∈ HetAx: H →R l’op´erateur d´efini par Ax:y7→ ϕ(x, y). Montrer qu’il existe un unique vecteurax∈ H tel que (∀y∈ H)Ax(y) =hy|axi.

(b) Soit A:H → Hl’op´erateur qui `a toutx∈ H associe le vecteurax d´efini en (a). Montrer que cet op´erateur est lin´eaire et continu, et que (2) ´equivaut `aA(u) =b.

(c) Soit γ ∈ ]0,+∞[. On d´efinit un op´erateur T: H → H par T:u 7→ u −γ(A(u)−b).

Montrer que (∀(u, v)∈ H2)kT(u)−T(v)k2 ≤(1 +β2γ2−2γα)ku−vk2.

(d) Montrer qu’en choisissant γ dans un intervalle que l’on pr´ecisera, T est une contraction stricte.

(e) Conclure.

5. Montrer que la solution ude (1) v´erifiekuk ≤ kfk0/α.

(2)

Probl`eme II.(50 points) On rappelle qu’une matrice est de type unit´e si tous ses ´el´ements diagonaux sont ´egaux `a 1. Soit A∈Rn×n une matrice sym´etrique inversible. On suppose queA peut se mettre sous la forme A=LU, o`uL= [lij] est une matrice triangulaire inf´erieure de type unit´e et U = [uij] une matrice triangulaire sup´erieure.

1. Soit Dla matrice diagonale D= diag(ui,i)1≤i≤n. Montrer que Dest inversible.

2. Montrer que la d´ecomposition A=LU du type d´ecrit ci-dessus est unique.

3. On pose S=D−1U. Montrer queS est triangulaire sup´erieure de type unit´e.

4. Montrer que A=LDS.

5. Montrer que A=LDLt.

6. On a (∀i∈ {1, . . . , n} uii= signe(uii2i, o`u µi=p

|uii|. Posons

∆ = diag(µi)1≤i≤n et ∆ = diag(signe(ue iii)1≤i≤n. Montrer que A= (L∆)(L∆)e t.

7. Montrer que l’on peut ´ecrire A sous la forme A = BBet, o`u B est une matrice triangulaire inf´erieure etBe est une matrice dont chaque colonne est soit ´egale `a la colonne correspondante de B, soit ´egale `a la colonne correspondante de B chang´ee de signe.

8. Appliquer cette d´ecomposition `a la r´esolution du syst`emeAa=b, o`u A=

2 1 1 −1/2

et b= 1

1

. (3)

9. On initialise la m´ethode de Kaczmarz pour le syst`eme donn´e dans (3) avec a(0) = [1 1]t. Calculer l’it´er´ee suivante de la m´ethode, `a savoira(1).

(3)

Paris 6 – Licence de Math´ematiques – Analyse Hilbertienne et Num´erique Solution de l’examen de janvier 2005

Solution du Pb I :

1. Th´eor`eme de Fr´echet-Riesz : Soit u0 ∈ H0. Alors il existe un unique u ∈ H tel que ∀x ∈ H, u0(x) =hx|ui.De plus, kuk=ku0k0.

2. La forme bilin´eaireϕest sym´etrique. Commeϕ(x, x)≥αkxk2,et queα >0, elle est ´egalement d´efinie positive. Elle d´efinit donc un produit scalaire sur H. Comme de plus pour tout x de H, √

αkxk ≤ p

ϕ(x, x) ≤√

βkxk,la norme associ´ee `a ϕ est ´equivalente `a k · k, etH est donc complet pour cette norme. On applique ensuite le th´eor`eme de Fr´echet-Riesz dans l’espace de Hilbert H muni du produit scalaire ϕ, d’o`u l’on d´eduit l’existence et l’unicit´e de u v´erifiant (1).

3. La forme lin´eairef est un ´el´ement deH0. On peut donc appliquer le th´eor`eme de Fr´echet-Riesz : il existe un unique b∈ H tel que∀x∈ H, f(x) =hx|bi.L’´equation (1) devient donc (2).

4. (a) Il est clair queAxest lin´eaire carϕet bilin´eaire. De plus,|Ax(y)|=|ϕ(x, y)| ≤βkxk kyk, etAx est donc continue. On peut donc appliquer le th´eor`eme de Fr´echet-Riesz : pour tout x∈ H,il existe un unique ax ∈ H tel que∀y∈ H, Ax(y) =hy|axi,etkaxk=kAxk0. (b) On a Ax+λy(z) = ϕ(x +λy, z) = ϕ(x, z) +λϕ(y, z) = Ax(z) +λAy(z), donc A(x+

λy) =A(x) +λA(y).L’applicationAest donc lin´eaire. D’autre part, d’apr`es la question pr´ec´edente, pour tout xdans H,kA(x)k ≤βkxk,doncA est continue. On voit donc que (2) ´equivaut `a∀v ∈ H, hv|aui=hv|bi,autrement dit `aau =b, i.e A(u) =b.

(c) On a :

kT(u2)−T(u1)k2 = hu2−u1−γA(u2−u1)|u2−u1−γA(u2−u1)i

= ku2−u1k2−2γhA(u2−u1)|u2−u1i+γ2kA(u2−u1)k2

= ku2−u1k2−2γϕ(u2−u1, u2−u1) +γ2kA(u2−u1)k2

≤ (1−2γα+γ2β2)ku2−u1k2.

(d) Pour que T soit une contraction stricte, il suffit que β2γ2−2γα < 0, ce qui ´equivaut `a γ ∈]0,2α/β2[.

(e) SiT est une contraction stricte, l’op´erateurT admet un unique point fixe par application du th´eor`eme de Banach-Picard. Comme T(u) = u ´equivaut `a A(u) = b,on en d´eduit le th´eor`eme de Lax-Milgram.

5. En utilisant (1) avec v=u, on voit imm´ediatement que

αkuk2≤ϕ(u, u) =f(u)≤ kfk0kuk.

Donc soit u = 0, et on a ´evidemment kuk ≤ kfk0/α, soitkuk 6= 0, et en simplifiant l’in´egalit´e ci-dessus par kukon obtient `a nouveau l’in´egalit´e voulue.

(4)

Solution du Pb II :

1. On a A=LU etLinversible puisque det(L) = 1. Donc U est inversible et donc 06= det(U) = Qn

i=1uii= det(D). DoncD est inversible.

2. Supposons A = L1U1 = L2U2. Puisque A est inversible, nous obtenons L−12 L1 = U2U1−1. Cependant, L−12 L1 est une matrice triangulaire inf´erieure de type unit´e en tant que produit de deux telles matrices, tandis que U2U1−1 est une matrice triangulaire sup´erieure en tant que produit de deux telles matrices. Ceci impose la relation L−12 L1 =U2U1−1 = In et, par suite, L1=L2 etU1 =U2.

3. D−1 = diag(1/uii)1≤i≤n et U est triangulaire sup´erieure. Donc S = D−1U est triangulaire sup´erieure de type unit´e.

4. A=LU =LDD−1U =LDS.

5. On a, d’apr`es 4, A = LU et A = At = (LDS)t = St(DLt). D’apr`es 2 et 3, on a donc, par unicit´e de la d´ecomposition,L=St et doncA=LDLt.

6. On a uiii(signe(uiii). Donc, d’apr`es5,A=LDLt=L∆(∆)Le t= (L∆)(L∆)e t.

7. On prendB =L∆ etBe =L∆. Soite lj lajecolonne deL,bj lajecolonne deB etebj lajecolonne de B. Alorse bjjlj tandis queebj = signe(ujjjlj = signe(ujj)bj.

8. Aa=b⇔ BBeta=b. On r´esout donc le syst`eme triangulaire inf´erieurBc=b puis le syst`eme triangulaire sup´erieur Beta=c.

La d´ecomposition LU par la m´ethode de Gauss donne L=

1 0 1/2 1

et U = 2 1

0 −1

.

Par suite

∆ = √

2 0

0 1

, ∆ =e

2 0

0 −1

, B =L∆ = √

2 0

√ 2/2 1

, et Be=L∆ =e √

2 0

2/2 −1

.

La solution du syst`eme Bc = b est c = [√

2/2 1/2]t et la solution du syst`eme Beta = c est a= [3/4 −1/2]t.

9. On a a(1)=P1P2a(0) et

Pia=a+ βi− ha|uii kuik2 ui.

Ici, β2 = 1, u2 = [1 −1/2]t. Donc P2a(0) = [7/5 4/5]t. Ensuite,β1= 1, u1 = [2 1]t. Donc on obtient a(1)=P1(P2a(0)) = [9/25 7/25]t.

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