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Propriétés globales des fonctions continues

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MPSI-Éléments de cours Propriétés globales des fonctions continues 28 février 2020

Propriétés globales des fonctions continues

Rédaction incomplète. Version 0.1

du 28 février 2020

Plan

I. Opérations. Espace des fonctions continues. . . . 1

II. Image d'un intervalle . . . . 1

III. Image d'un segment . . . . 2

IV. Continuité d'une bijection réciproque. . . . 3

Index

borne supérieure, 1

le théorème de passage à la limite dans une in- égalité, 2

prolongement par continuité, 1 question de cours

image d'un segment (avec démonstration),

2 théorème de la valeur intermédiaire (avec démonstration), 1

théorème d'encadrement, 2 théorème de Bolzano Weirstrass, 2 théorème de la valeur intermédiaire, 1

Ce document traite des fonctions continues sur un intervalle. L'étude des fonctions d'une variable réelle est réparti entre divers documents.

I. Opérations. Espace des fonctions continues

Rappelons qu'une fonction dénie sur un intervalle I est dite continue sur I lorsque, pour tout a ∈ I , f est continue en a .

Notation. L'ensemble des fonctions continues sur un intervalle est noté C(I, R ) ou C 0 (I, R ) ou plus simplement C(I) ou C 0 (I) .

Proposition. Soit f et g deux fonctions continues sur I et λ un nombre réel. Les fonctions |f | , f + g , λf , f g , sup(f, g) , inf(f, g) sont continues sur I .

Remarque. Cela prouve en particulier que C(I) est un sous-espace vectoriel de F(I, R ) .

Preuve. Un théorème analogue relatif aux fonctions convergentes en un point a été vu dans la partie étude locale.

Il sut de l'applique en chaque point de l'intervalle.

Proposition. Soit f une fonction continue dans un intervalle I et à valeurs dans un intervalle J . Soit g une fonction continue dans J . La fonction g ◦ f est alors continue dans I .

Proposition. Soit f une fonction continue dans un intervalle I et J un intervalle inclus dans I . La restriction f |J est alors continue dans J .

Proposition (prolongement par continuité). Soit I un intervalle ouvert en une de ses extrémités a et f une fonction continue dans I . Soit J = I ∪ {a} . Il existe une fonction g continue dans J dont la restriction à I est égale à f si et seulement si f admet une limite nie en a (notée l ).

Lorsqu'une telle fonction g existe, elle est unique et appelée le prolongement par continuité de f . Elle est dénie par :

∀x ∈ J : g(x) =

( f (x) si x ∈ I l si x = a Preuve. à compléter

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Pas d'utilisations commerciale-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/

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Rémy Nicolai C2072

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MPSI-Éléments de cours Propriétés globales des fonctions continues 28 février 2020

II. Image d'un intervalle

Proposition 1. Soit ϕ une fonction continue sur un intervalle I et a < b deux éléments de I tels que ϕ(a) < ϕ(b) . Soit λ ∈ [ϕ(a), ϕ(b)] . Il existe alors c ∈]a, b[ tel que ϕ(c) = λ .

Preuve. Notons A = {x ∈ [a, b] tels que ϕ(x) ≤ λ} .

Comme A est une partie de [a, b] , elle est évidemment bornée. Elle est non vide car l'hypothèse ϕ(a) < λ entraine a ∈ A . Cette partie admet donc une borne supérieure notée c .

c = sup {x ∈ [a, b] tels que ϕ(x) ≤ λ}

Comme la fonction ϕ est continue en a avec ϕ(a) < λ , il existe un α > 0 tel que ϕ(x) < λ pour tout x dans [a, a + α[ . On en déduit que a < c .

Considérons ce qui se passe à gauche de c . Pour tout n ∈ N , c − n 1 n'est pas un majorant de A (car la borne supérieure est le plus petit des majorants). Il existe donc un élément a n ∈ A tel que

c − 1

n < a n ≤ c

On en déduit d'après le théorème d'encadrement que (a n ) n∈ N converge vers c .

Comme ϕ est continue en c , (ϕ(a n )) n∈ N converge vers ϕ(c) . D'autre part, par dénition de A ,

∀n ∈ N : ϕ(a n ) ≤ λ

Le théorème de passage à la limite dans une inégalité entraine alors ϕ(c) ≤ λ . Examinons maintenant ce qui se passe à droite de c .

Remarquons d'abord que l'inégalité ϕ(c) ≤ λ que l'on vient de montrer implique c < b car, par hypothèse, λ < ϕ(b) . L'intervalle ]c, b] est donc non vide. Pour tout x dans cet intervalle, comme x ≤ c est faux et que c est un majorant de A , on est certain que x 6∈ A c'est à dire ϕ(x) > λ . Autrement dit

∀x ∈]c, b] : ϕ |]c,b] > λ

Par le théorème de passage à la limite dans une inégalité, ceci entraine que la limite à droite stricte de ϕ en c est supérieure ou égale à λ . Or cette limite est ϕ(c) car ϕ est continue en c . On obtient donc bien la deuxième inégalité

λ ≤ ϕ(c)

Théorème (Théorème de la valeur intermédiaire). Les trois formulations suivantes sont équivalentes.

formulation 1 Soit I un intervalle, f une fonction continue sur I , a et b deux éléments de I tels que f (a)f (b) < 0 . Il existe c ∈ ]min(a, b), max(a, b)[ tel que f (c) = 0 .

formulation 2 Soit I un intervalle, a et b deux éléments de I , f continue sur I et λ ∈ [m, M ] avec m = min(f (a), f (b)) et M = max(f (a), f (b)) . Il existe c ∈ [min(a, b), max(a, b)] tel que f (c) = λ .

formulation 3 Soit I un intervalle et f une fonction continue sur I . Alors f(I) est un intervalle.

Preuve. La propriété 1 entraine les formulations 1 et 2. Il sut de considérer une fonction auxiliaire adéquate.

La formulation 2 entraine que f (I) convexe donc c'est un intervalle. (voir Axiomatique du corps des réels)

Remarque. Parmi les conséquences classiques, pour les fonctions continues sur un intervalle on peut citer : si la fonction ne s'annule pas elle garde un signe constant ou encore si elle est à valeurs entières elle est constante.

Théorème. Toute fonction continue et injective sur un intervalle est strictement monotone.

Preuve. La démonstration n'est pas exigible, elle est traitée sous forme d'exercice.

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

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III. Image d'un segment

Théorème. Une fonction continue sur un segment est bornée et elle atteint ses bornes (autrement dit elle admet un maximum et un minimum global).

Preuve. Considérons une fonction f continue sur un intervalle [a, b] avec a < b . 1. On va montrer par l'absurde que f est majorée.

Si f est non majorée, alors, aucun entier naturel n n'est un majorant de f . Donc pour tout n ∈ N, il existe un x n ∈ [a, b] tel que n < f(x n ) . On a formé ainsi une suite (x n ) n∈

N d'éléments de [a, b] telle que f (x n ) > n pour tous les n .

Cette suite est bornée car elle est à valeurs dans [a, b] . D'après le théorème de Bolzano Weirstrass, on peut en extraire une suite convergente. Il existe donc une partie innie I de N et un réel x tels que la suite extraite (x n ) n∈I converge vers x .

De a ≤ x n ≤ b pour tout n de I , on tire x ∈ [a, b] par le théorème de passage à la limite dans une inégalité.

Comme f est continue en x , on peut déduire que (f (x n )) n∈I converge vers f (x) .

Ceci est en contradiction avec le fait que n ≤ f(x n ) pour tous les n de I ce qui entraine la divergence vers +∞ .

2. On peut montrer de la même manière que la fonction est minorée. Elle est donc bornée.

3. Comme la fonction est bornée, elle admet une borne inférieure m . Montrons qu'il existe un x ∈ [a, b] tel que f (x) = m .

Pour tout n non nul, m + n 1 n'est pas un minorant de f . Il existe donc une suite (x n ) n∈N

d'éléments de [a, b]

tels que m ≤ f (x n ) ≤ m + 1 n .

Comme cette suite est à valeurs dans [a, b] , elle est bornée. D'après le théorème de Bozano Weirstrass, on peut en extraire une suite (x n ) n∈I qui converge vers un réel x .

Comme plus haut, d'après le théorème de passage à la limite dans une inégalité, x est dans [a, b] . La fonction f étant continue en a , la suite (f (x n )) n∈I converge vers f (x) .

D'autre part, encore une fois par passage à la limite dans une inégaité, de m ≤ f (x n ) ≤ m + n 1 , on tire f (x) = m ce qu'on voulait démontrer.

4. On démontre de manière analogue que la fonction atteint sa borne supérieure.

Remarque. Comme on sait déjà que l'image continue d'un intervalle est un intervalle, on peut en déduire que si f est continue sur un segment [a, b] , il existe des réels m et M , des éléments x min et x max de [a, b] tels que f([a, b]) = [m, M ] avec m = f (x min ) , M = f(x max ) .

IV. Continuité d'une bijection réciproque

L'étude locale des fonction strictement monotones montre le théorème suivant :

Théorème (continuité d'une application monotone sur un intervalle). Soit f une fonction monotone dénie dans un intervalle I . Si f(I) est un intervalle, la fonction f est continue dans I .

Preuve. à rédiger à partir de l'étude locale des fonctions croissantes. Si une fonction strictement monotone est discontinue en un point alors l'image de l'intervalle n'est pas un intervalle.

Théorème. Soit I un intervalle et f une fonction continue et strictement monotone sur I . Alors f (I) = J est un intervalle et la corestriction de f à J est une bijection de I vers J . Sa bijection réciproque est strictement monotone de même sens que f et elle est continue.

Preuve. Toute application strictement monotone est injective. La corestriction de f à l'image de f est évidemment surjective, elle est donc bijective. Il est clair que sa bijection réciproque est strictement monotone de même sens.

Notons la g . La fonction g est strictement monotone et dénie dans I . Rappelons le résultat sur la continuité d'une application monotone dénie dans un intervalle J . Une telle application est continue lorsque g(J ) est un intervalle.

C'est évidemment le cas ici puisque g(J ) est l'intervalle I de départ.

D'après l'étude locale des fonctions monotones, une fonction monotone sur un intervalle est continue si et seulement si l'image de l'intervalle est un intervalle.

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