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Fonctions aléatoires presque sûrement continues sur un intervalle fermé

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(1)

A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B

J EAN D ELPORTE

Fonctions aléatoires presque sûrement continues sur un intervalle fermé

Annales de l’I. H. P., section B, tome 1, n

o

2 (1964), p. 111-215

<http://www.numdam.org/item?id=AIHPB_1964__1_2_111_0>

© Gauthier-Villars, 1964, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Annales de l’I. H. P., section B » (http://www.elsevier.com/locate/anihpb) implique l’accord avec les condi- tions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute uti- lisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit conte- nir la présente mention de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

Fonctions aléatoires presque sûrement continues

sur un

intervalle fermé

Jean

DELPORTE

., _ _

(Faculté

Libre des Sciences de Lille et Institut

Supérieur d’Électronique

du

Nord).

Vol. I, No

2, 1964,

p. 111-215. Calcul des Probabilités et

Statistique.

SOMMAIRE. -

Étude générale

de la construction de fonctions aléatoires normales presque sûrement continues définies par leur covariance. En

préliminaire,

examen détaillé des fonctions continues sur l’ensemble

dya- dique D

de

[0, 1]

et de l’extension de ces fonctions sous la forme de fonc- tions continues sur

[0, 1]

par la méthode de la base de Schauder.

Généralisation à tous les espaces de Banach du critère de convergence forte presque sûre des séries de variables aléatoires

indépendantes

de

A. N.

Kolmogoroff.

Définition de deux méthodes de construction des fonctions aléatoires normales continues et conditions suffisantes formulées en termes de module de continuité de leur covariance.

ABSTRACT. - The

topics

of this paper is

essentially

the construction of almost

surely

continuous

gaussian

random functions defined

by

their

covariance. We start

by

a detailed consideration of functions continuous

on the

dyadic

set D of

[0,1]

and the extension of this function to a continuous function upon

[0, 1] by

Schauder’s basis method.

Then,

we

generalize

the

Kolmogoroff’s

criterion of almost sure conver-

gence of series of

independent

random variables to all Banach spaces.

We define then two methods of construction of

gaussian

continuous

functions and

give

suflicient conditions in terms of the modulus

of continuity

of their covariance.

ANN. INST. POINCARÉ, B- I -2 8

111

(3)

CHAPITRE PREMIER

PROPRIÉTÉS

DES ESPACES DE BANACH

A BASE

MONOTONE

Dans ce

chapitre,

nous

rappelons

d’abord au

paragraphe

1.1

quelques généralités

relatives aux espaces de

Banach ;

les

paragraphes

1.2 et 1.3

sont consacrés aux notions de base dénombrable et de base monotone ; le

paragraphe

1.4 établit

quelques propriétés

des espaces de Banach à base monotone,

propriétés qui

seront utilisées au

chapitre

suivant.

1.1 Généralités relatives aux espaces de Banach.

Un espace vectoriel normé est dit espace de Banach s’il est

complet

pour la

topologie

induite par sa norme ; une fonctionnelle linéaire x*

est alors une

application

linéaire bornée de X dans le corps K de définition et l’ensemble 3C* des fonctionnelles linéaires définies sur 3C constitue un

nouvel espace de Banach dit espace dual de GC.

S. Banach

([1],

p.

55)

a

prouvé qu’à

tout X E

3C, correspond

une fonction-

nelle linéaire

xX

de norme

1,

telle que

X~);

nous utiliserons

ce résultat au

chapitre

III.

Nous supposerons connues dans tout ce

qui

suit les notions de convergence forte et de convergence faible ainsi que la notion

d’espace produit

d’un

ensemble fini ou dénombrable

d’espaces

de Banach.

+00

En

particulier

si l’on

désigne par 3C = Il Xi l’espace produit

d’une

i=1

infinité dénombrable

d’espaces

de Banach et par

3C(/p)

l’ensemble des élé- ments de 3C tels que

on vérifie facilement que

3C(~) possède

lui-même la structure

d’espace

de

Banach,

sa norme étant définie par :

(1 ) !(

xn

Il

(n)

désignant

la norme de xn dans

l’espace

3C~.

(4)

1.2

Espaces

de Banach à base de Schauder.

DÉFINITION. - Un espace de Banach X est dit à base de Schauder

([1],

p.

110-114, [10],

p.

67),

s’il existe une suite

{ en ~

d’éléments de

X,

telle que, à tout x ~ X

corresponde

une suite

unique

d’éléments du corps K de

définition (RouC) :

telle que,

posant

xn = ~1e1

+ ’YJ

2e2 ...

+

la suite xn converge

fortement

vers x.

Un tel espace est

toujours séparable,

c’est-à-dire

qu’il

existe une suite

d’éléments de

3C,

dense dans X.

Les

exemples

les

plus

connus

d’espaces

de Banach à base de Schauder sont les suivants

([1],

p.

110-114, [10],

p.

67) :

l’espace

lp

(/? ~ 1)

des suites de nombres réels

(ou complexes)

de

p-ème puissance sommable;

l’espace (c)

des suites

convergentes

et

l’espace (co)

des suites

convergeant

vers

zéro,

sous espaces fermés de

l’espace

de Banach

(m)

des suites

bornées;

l’espace C[0, 1]

des fonctions continues sur

[0, 1]

et à valeurs dans

R,

espace

complet

pour la norme de la convergence uniforme. Nous verrons au

paragraphe

2.3 que cet espace est

isomorphe isométriquement

à un

sous-espace fermé de

(m).

1.3

Espaces

de Banach à base monotone.

DÉFINITION.

- Étant

donné un espace de Banach à base de Schauder

(en),

cette base est dite monotone

(M.

M.

Day [10],

p.

67),

si pour tout x

Il

xn

Il

croît avec n ;

xn

désignant

le vecteur ~1e1 + ... + ~nen

défini

au

paragraphe précédent.

On vérifie facilement que c’est le cas pour les

exemples signalés ci-dessus,

notamment pour

C [0, 1] ]

comme on le démontrera au

chapitre

II.

1.4

Propriétés fondamentales

des

espaces

de Banach à base

monotone.

PROPOSITION 1.4.1.

- Étant

donné un espace de Banach

~,

à base mono-

+00

tone

(en)

et une

suite { ~n }

de

scalaires,

pour que la série

03A3~nen

converge

n=1

(5)

fortement vers un élément x E

X,

il

faut

et il

suffit

que, étant donné une suite croissante

quelconque

nt, n2 ... nk ... d’entiers

positifs,

tendant vers

l’infini,

la sous-suite de sommes

partielles

xnl, xn~ ...

xnk

... converge

forte-

men t.

La condition est évidemment

nécessaire ;

elle est suffisante : en

effet,

à deux entiers

positifs quelconques

m et n

tels

que m &#x3E; n, il est

toujours possible

de faire

correspondre

deux éléments nk et nk+h de la

suite,

tels que :

nk n nk+h m nk+h+1.

Il en résulte que :

La base

(en)

étant

monotone,

on est donc en droit d’écrire

l’inégalité

d’où

ce

qui

assure la conclusion.

Nous en déduisons la seconde

proposition

suivante.

PROPOSITION 1.4.2.

désign.e

un espace de Banach à base monotone

f en ~

et

f

une suite de nombres réels

(resp. complexes),

pour que la série

+00

converge

fortement

vers un élément x E

:X:,

il

faut

et il

suffit qu’il

existe

n=1

une suite d’entiers

positifs

nl, n 2 ... nk ...,

tendant

en croissant vers

l’infini,

+00

lorsque

k tend en croissant vers

l’infini,

telle que

2: Il xnk - Il +

00

k=1

(où

conventionnellement nous posons no =

0,

xo =

0).

Il résulte de la

proposition

1.4.1 que cette condition est

suffisante;

montrons

qu’elle

est nécessaire. Soit x un élément

quelconque

par

n

hypothèse"

x

Il

--* 0

quand

n -~

+

00 xn =

~; ej .

Il existe donc

un entier nk tel que :

,

(6)

La

suite ~ nk ~

ainsi déterminée est non

décroissante;

on

peut

d’ailleurs

la

remplacer

par une suite strictement croissante

ni

en

posant :

La base

(en)

étant monotone, on aura donc :

Si l’on se fixe la

suite { nk ~

définie

ci-dessus,

on en déduit une condition

suffisante de convergence forte.

Remarquant

alors que ... définit un vecteur de

l’espace

à nk+1 - nk dimensions et que la

quantité Il Il

constitue une norme pour ce vecteur, on déduit de la remarque finale du

paragraphe

1.1 relative aux

produits

infinis

d’espaces

de Banach la propo-

sition suivante.

PROPOSITION 1.4.3. - 1 °

Si,

étant donné une

suite ~ nk ~

croissante

d’entiers

positifs,

telle que nk - + 00

lorsque

k - + 00, la sous-suite

{ xnk }

de sommes

partielles

est telle que :

-t- ao

alors la convergence

forte

de la série est assurée.

n=i

2~ De

plus,

l’ensemble des x E I

vérifiant

la

propriété (1.4.

3 .

.1)

pour

une suite

{ nk ~ , fixée,

constitue un espace de Banach

A(nk)

de norme

définie

par :

(2)

On peut d’ailleurs

remplacer

dans l’énoncé de 14.2 la condition :

+00

par la condition

plus

restrictive

I) ~~r

+ 00

(r 1).

Ce résultat

k=1 sera utilisé au

chapitre

III, § 3.3.

(7)

Remarque

1. Il en résulte de cette dernière

inégalité

et du fait que OC et

A(nk)

constituent des espaces de Banach pour les

normes Il x Il

et

Il

x

respectivement,

que la convergence

forte

au sens de

A(nk) implique

la convergence

forte

au sens de ~. Cette remarque sera utilisée aux

chapitres

V

et VI.

Remarque

2. Si l’on se donne deux

suites { et { nk ~

dont l’une est à croissance

plus rapide

que

l’autre,

il semble intuitif que le critère

(1.4.3.1)

donnera une condition moins restrictive pour celle des suites dont la crois-

sance est la

plus rapide.

Cette remarque

peut

être

précisée

comme suit.

THÉORÈME 1.4.4. 1°

Étant

donné deux

suites { nk ~ et {

nk

},

si à

partir

d’un certain rang, on a constamment :

2° Si l’on a, à

partir

d’un certain rang :

Dans la

première hypothèse,

on

peut

écrire

l’inégalité :

Une

inégalité analogue

est valable en

échangeant

les rôles des deux

suites ; l’équivalence

annoncée en résulte.

Dans la seconde

hypothèse,

on

peut reprendre l’inégalité

ci-dessus et en

déduire

plus généralement

que :

d’où résulte que

A(nk)

c

(3).

(3)

Notons

qu’il s’agit

là d’une relation d’inclusion au sens

large :

on vérifie

par

exemple

facilement que les deux critères :

sont

équivalents (r désignant

un entier ~

1).

(8)

CHAPITRE II

ÉTUDE

DE L’ESPACE DE BANACH

Co[0, 1] ]

2.0 Introduction. Résultats

généraux

et notations.

2.0.1 Nous nous proposons dans ce

chapitre

de donner des conditions suffisantes pour

qu’une

fonction définie sur un sous-ensemble dense de

[0, 1 ]

y soit uniformément

continue;

cette fonction pourra alors être

prolongée

d’une manière et d’une seule en une fonction uniformément continue

sur

[0, 1].

Pour réaliser cette

extension,

nous utiliserons un théorème de J. Schau- der

[57]

selon

lequel

toute fonction continue sur

[0, 1]

est la somme d’une

série uniformément

convergente

de fonctions continues sur

[0, 1],

ces

fonctions constituant une base monotone de

l’espace

de Banach

Co[0, 1].

Les

propriétés

de cette série ont été étudiées par J.

Kampé

de

F[6f]) [40] [42]) qui

a donné des conditions suffisantes de convergence uniforme de cette

série;

nous nous proposons d’étendre ces conditions sous forme d’un critère

général.

Nous nous

limiterons,

sans restreindre la

généralité (1),

à l’étude de

l’espace

de Banach

Co [0, 1] des

fonctions continues sur

[0, 1 ],

à valeurs nulles en 0 et

1,

espace normé à l’aide de la norme de la convergence uniforme :

sup |x(t) ( .

Le

paragraphe

2.1

rappelle

la démonstration de J.

Schauder ;

le para-

graphe

2 . 2 est consacré à la démonstration de

quelques lemmes,

ce

qui

nous

permet

au

paragraphe

2.3 d’établir

l’équivalence

des conditions de conti- nuité uniforme sur D et de convergence uniforme de la série de Schauder

et de donner des conditions suffisantes

générales

de continuité uniforme

sur

2);

le

paragraphe

2.4 est consacré à la recherche de

majorations

du

module de continuité.

Les résultats essentiels de ce

chapitre

sont ceux du

paragraphe 2.3;

ils seront utilisés au

chapitre

V pour la construction de fonctions aléatoires continues.

(1)

A toute fonction x E

C[0, 1] correspond

une et une seule fonction xi E

Co[0, 1] ]

définie par

Xl(t)

=

x(t ) - tx(l) - (1

-

t)x(O),

ce

qui

permet d’étendre les résul- tats obtenus à

C [0, 1] et

C [a, b].

(9)

JEAN DELPORTE

2.0.2

Rappel

des notations relatives à l’ensemble

dyadique.

Nous

désignerons (voir

J.

Kampé

de Fériet

[40],

p.

142-144)

par

Nq (q

entier

positif)

l’ensemble des entiers n tels que

2q-1 n

2q.

A tout entier n

correspond

alors un et un seul

couple

d’entiers

(pn, qn)

tels que n =

2qn-l

+ pn.

Désignant

l’intervalle

[0, 1 [

par

Ji,

nous considérerons la suite d’inter- valles semi-ouverts

Ji, J2

...

Jn

... définis par :

L’ensemble des

Jn

tels que n E

Nq

constitue la

partition dyadique

d’ordre q de

J 1;

on vérifie facilement que :

Le n-ème

point dyadique ln

=

--.2014

sera milieu de l’intervalle

Jn

et

l’ensemble dénombrable dense de

[0, 1]

constitue l’ensemble des

points dyadiques

ou ensemble

dyadique.

Pour tout

point t

E

[0, 1 ],

il existe un

développement dyadique unique :

l’unicité étant vérifiée si l’on convient de choisir le

développement

fini

pour tout t

E ~ ;

alors t

appartient

à un intervalle déterminé

Jnq

de la sub-

division

dyadique d’ordre q

et il est

possible

d’écrire

Plus

généralement,

si

désigne

une suite croissante

quelconque

d’entiers

positifs,

tendant vers l’infini

lorsque

k tend vers

l’infini,

on voit

(2)

Pour

simplifier

les notations, nous noterons

désormais p

et q au lieu de pn et qn étant entendu

qu’il s’agit

là des

quantités correspondant

à l’entier n.

(10)

facilement en

regroupant

les termes de

(2.0.2. A) qu’à

tout

point

t E

[0, 1]

correspond

un

développement unique :

(nous

poserons

conventionnellement

qo =

0).

2.0.3 Fonctions

triangulaires.

Définissons alors la suite de fonctions

triangulaires { en(t) ~

par :

en(t)

= 0

si

t ~ Jn ; en(t)

=

2q(t

- p

21-q)

si t E

J2n ; en(t)

= 2q

[(p + 1)

21-q -

t]

si t E

J2n+l.

On vérifie facilement que

en(t)

&#x3E; 0 et que

en(t)

E

Co[0, 1] ; en(t;)

=

8n~

pour

1

j

n

(où 8n~ désigne

le

symbole

de

Kronecker).

La courbe

repré-

sentative de

en(t)

se compose de deux

segments

de l’axe Ot et d’un

triangle

isocèle de sommet

(tn, 1)

et de base

Jn.

Nous allons rétablir

dans le

paragraphe

2.1 la preuve du

fait

que les

fonctions en(t)

constituent

une base monotone de

l’espace Co[0, 1].

2.1 Le

développement

de toute fonction

appartenant

à

Co[O,l] ]

en série de fonctions

triangulaires (3) (voir

J. Schauder

[57], Ljus-

ternik et Sobolev

[50],

p.

149-151,

J.

Kampé

de Fériet

[40],

p.

142-146,

Mahlon M.

Day [10],

p.

60-211).

J. Schauder a démontré la

proposition

suivante :

PROPOSITION 2.1.1.1. - La suite

~en ~

==

{ en(t)}

constitue une base

pour

l’espace

de Banach

Co[0, 1],

la suite de constantes

qui correspond biunivoquement

à tout

point

x =

x(t)

E

Co[0, 1]

étant

définie

par :

Une démonstration détaillée de ce théorème a été donnée par J.

Kampé

de Fériet

( [40],

p.

145-146) ;

nous nous bornons ici à

reproduire

les lem-

mes 7 .1 à 7. 5 de son mémoire

qui

constituent la preuve de ce théorème.

(3)

Comme le note J.

Kampé

de

Fériet,

l’idée de ce

développement

se trouve

déjà

dans E. Borel

[6]

mais en dehors des références

citées,

le résultat

signalé

ne semble pas avoir retenu l’attention des

analystes;

d’une manière assez curieuse,

cette méthode semble

plutôt

avoir été utilisée par les

probabilistes (par

ex. E. Slut-

sky [59],

p. 190-195 et P. Lévy [47], p.

8).

(11)

LEMME 7. 1 . -

Quelles

que soient les constantes la courbe

est une

ligne polygonale Pn

ayant

(n

+

1)

côtés dont les sommets ont pour abscisses

0, 1 ,

t1 ... tn et pour ordonnées :

LEMME 7.2. -

Quelles

que soient les constantes les

lignes polygonales Pn-l

et

Pn

ont en commun les sommets d’abscisses

0, 1,

..., tn _ 1 ; on passe de

Pn - 1

à

Pn

en

remplaçant

le côté AB de

Pn - 1 qui

se

projette

selon

Jn

par un

triangle

ABC dont le sommet C a pour abscisse tn milieu de

Jn ;

~n

repré-

sente la

différence

d’ordonnées entre le sommet C de

Pn

et le milieu C’ du côté AB de

Pn-l.

LEMME 7. 3. -

Quelles

que soient les constantes pour tout t la série:

se réduit à un nombre

fini

de termes ; sa somme

S(t)

est

toujours définie

sur l’ensemble

dyadique ~

et

S(tn)

=

xn(tn)

=

Xn+k(tn) k &#x3E;

0.

LEMME 7.4. Les constantes ne

dépendant

que des valeurs de

x(t)

sur l’ensemble

dyadique :D,

à deux

fonctions,

telles que :

x(t)

=

y(t)

pour

tout t

correspond

une même suite de constantes rn.

LEMME 7. 5. Si les constantes sont

définies

par

(2.1.1.1),

on a,

quelle

que soit la

fonction

réelle

x(t) :

les n + 2

points x(0) x(1)

...

x(tn)

coïncidant avec les sommets de la

ligne polygonale Pn,

on a donc

x(t)

=

S(t)

pour tout t E:D.

La convergence uniforme de la série vers

x(t)

pour tout

x(t)

E

Co[0, 1]

découle alors du fait que la distance entre un côté de la

ligne polygonale Pn

et la courbe tend uniformément vers

zéro,

ce

qui

est évident en vertu de la

(12)

continuité de

x(t).

Ce résultat sera

précisé

au

paragraphe

2. 3 en

explicitant

la condition de continuité uniforme sur D.

Il résulte

également

des lemmes 7.1 à 7.5 que

Pn ayant

pour sommets les

points

de coordonnées

(tj, x(t;))

pour 1

j n :

Cette norme croît donc avec l’entier n et l’on a :

On a ainsi redémontré le résultat connu suivant

(Mahlon

M.

Day [10],

p.

69).

THÉORÈME 2.1.1.2. - Les

fonctions en(t)

constituent une base monotone de

l’espace

de Banach

Co [o, 1 ].

2.1.2

Conséquences

du caractère monotone de la base

en(t).

COROLLAIRE 2 .1. 2 .1. -

L’espace

de Banach

Co [o, 1] ]

est

isomorphe isométriquement

à un sous-espace

fermé

de

l’espace (m)

des suites bornées.

Soit

x(t)

un élément de

Co [o, 1 ] ;

considérons la suite des valeurs de cette fonction sur :D.

x(tl), x(t2),

...

x(tn)

... ; cette suite est bornée et l’on a :

Le vecteur ainsi défini

appartient

donc à

l’espace (m) ; donc,

à toute fonction

continue

correspond

un vecteur de

l’espace (m) ayant

même norme ; la cor-

respondance

est linéaire et conserve la norme ;

Co [0, 1] étant

fermé corres-

pond

donc

biunivoquement

à un certain sous-espace fermé de

(m).

La condi-

tion pour

qu’un

vecteur de

(m) appartienne

à ce sous-espace n’est autre que la condition de continuité uniforme sur 2)

(4) qui

sera définie

plus

loin.

Nous pouvons

appliquer

sans

changement

toutes les

propriétés

des

espaces de Banach à base monotone démontrées au

chapitre précédent.

Nous allons introduire dans ce but

quelques

notations.

Reprenant

d’abord les notations de J..

Kampé

de Fériet

([40],

p.

150)

nous

désignons

par

Bq

la

quantité :

(4)

Nous avions

déjà prouvé

ce résultat dans notre Note

[12] ;

de même si l’on considère une fonction

x(t )

E C[0, 1 ], sa norme est définie

par x =

sup

[1 ~-(0) ~

,

~(1) ~,

,

... ~ 1

... ] et le résultat

précédent s’applique.

(13)

Soit alors :

il résulte de 2.1.1.2 que :

Nous pouvons énoncer le théorème suivant :

THÉORÈME 2.1.2.2. La condition nécessaire et

suffisante

de convergence

uniforme

de la série de Schauder est donnée par :

Ce théorème est une

conséquence

immédiate de la

proposition

1.4.1

établie au

chapitre précédent ;

il en découle en effet que la condition néces- saire et suffisante de convergence forte de la série de Schauder n’est rien d’autre que la convergence uniforme de la sous-suite

xi(t), x3(t),

... ...,

d’où

(2.1.2.2).

Remarque

1.

L’avantage

de ce résultat est

évident ;

il

permet

de ne consi- dérer que les

lignes polygonales

au lieu des

lignes Pn(t)

ce

qui permet

de passer successivement d’une subdivision à l’autre et donne une forme

plus simple

aux conditions de convergence uniforme.

Remarque

2. On

peut

même aller

plus

loin en utilisant cette propo- sition 1.4.1 : il est inutile

d’envisager

les subdivisions une par une. Si qi q2 ... qk ...

désigne

une suite croissante d’entiers

positifs,

tendant

vers l’infini

lorsque k

tend vers

l’infini,

il faut et il suffit que la suite de

lignes polygonales correspondant

aux subdivisions d’ordre qi q2 ... qk, converge

uniformément,

soit :

Ceci nous

suggère

la

possibilité

d’utiliser

également

la

proposition

1.4.2.

Pour

ceci,

introduisons un nouveau

symbole :

qi q2 ... qk ...

désignant

une suite définie comme

ci-dessus,

posons :

Nous pouvons alors énoncer le théorème suivant

qui

est une

conséquence

immédiate de 1.4.2 et 1.4.3.

(14)

THÉORÈME 2 . 1 2 . 3. - 10 Si la suite de constantes est telle que :

alors la série de Schauder converge

uniformément.

Réciproquement

à tout XE

Co[O, 1] correspond

nécessairement une suite ql q2 ... qk ... croissant vers + ~, telle que la série

(2.1.2 . 3)

converge.

Étant

donné une suite ql q2 ... qk ...

fixée,

l’ensemble des

x(t)

E

Co[O, 1]

vérifiant

la condition

(2.1.2.3)

constitue un sous-espace de

Co[O, 1];

ce

sous-espace

A(qk)

constitue lui-même un espace de Banach si l’on y

définit

la norme par :

COROLLAIRE 2.1.2.4

(J. Kampé

de Fériet

[40],

p.

151). Étant

donné

+00

une suite de constantes ~n telles que

Bq +

ce alors la série de Schauder

q=l

converge absolument et

uni,f’ormément.

Il résulte en effet des

propriétés

des fonctions

en(t)

que pour n E

Nq

une

seule des fonctions

en(t)

est non nulle donc :

d’où la convergence absolue et uniforme de la série de Schauder.

Remarque.

La base

en(t)

étant monotone, nous pouvons écrire l’iné-

galité

2.2 Notations nouvelles et lemmes auxiliaires.

2.2.1 Nous reprenons d’abord les notations et méthodes de J.

Kampé

de

Fériet; désignons

par :

(5)

Si k = 0, nous posons qo = 0, xo =

0,

d’où

BQo = Il.

(15)

JEAN DELPORTE

s

Nous

rappelons

d’abord les relations et

inégalités

suivantes

(J. Kampé

de Fériet

[40],

p.

147).

d’où résultent les

inégalités.

On en déduit le lemme suivant : LEMME 2 . 2 .1.

1 ~ Les conditions

Aq -

0 et

Bq -~

0 sont

équivalentes.

+00

2° Les conditions

Aq +

00 et

Bq +

00 sont

équivalentes.

q=l q=1

Le

premier point

est une

conséquence

immédiate de

(2.2.1.2), (2.2.1.4)

et du lemme de

Toeplitz (M.

Loève

[51],

p.

238).

Le 2~ résulte de 2.2.1.5.

2.2.2 Si

x(t) désigne

une fonction définie sur

D,

nulle en 0 et

1,

dési-

gnons par

Aq,h

la

quantité

où p

et 1 sont des entiers tels que :

Bq,h désignant

la

quantité

définie en 2.1.2.1 soit :

(6)

On remarquera

qu’avec

les notations

précédentes,

on a = et

=

Aq,o.

(16)

nous prouvons les lemmes suivants :

Le

principe général

de la démonstration sera le suivant : à chacun des

points t; appartenant

à une subdivision d’ordre

compris

entre

q + 1

et q

+ h,

donc de la

forme p 2q + l 2q+h,

nous pouvons associer deux

points t; et t"j

appartenant

à des subdivisions d’ordre inférieur ou

égal

à q, tels que :

Si

A, B,

C

désignent respectivement

sur la

ligne polygonale

d’ordre 2q - 1 les

points

d’abscisses

t;, t; et t;,

nous avons :

le

point

C étant en outre situé sur le

segment AB,

nous avons

l’inégalité

suivante :

La preuve de la

première inégalité

est alors

simple

car :

Remarquant

que :

Aq,h,

il vient donc :

Bq,h 2Aq,h,

soit la

première inégalité.

Pour prouver le second

lemme,

nous pouvons poser :

De

l’inégalité :

on déduit en

passant

aux bornes

supérieures : A Bq,h

+

Aq+i

ce

qui

établit la seconde

inégalité.

Le troisième lemme en résulte : la

première inégalité

montre que :

(17)

JEAN DELPORTE

pour établir la

réciproque,

il suffit d’utiliser

(2.1.2.4)

et les lemmes 2.2.1 ]

et 2 . 2 . 2 . B :

l’inégalité (2 .1. 2 . 4)

montre que :

d’où lim

Aq + 1=

0

(lemme

2 . 2 .

1)

et la conclusion en découle.

q~ + 00

2 . 2 . 3 Les résultats

précédents joints

à ceux du théorème 2 .1. 2 . 3 mon- trent

qu’il

n’est nullement nécessaire de considérer les subdivisions

dyadiques

une à une; on

peut

se borner à en examiner une sous-suite qi ... qk ...

croissant vers + oo et la condition :

Cette

analogie

nous amène à essayer de reformuler le théorème 2.1.2.3

en termes

analogues

à ceux donnés ci-dessus.

Les

quantités

définies dans ce théorème sont, en

effet,

des combinaisons linéaires de différences secondes

portant

sur les valeurs de

x(t) sur ~ ;

nous allons

plutôt

faire intervenir les différences

premières plus

maniables.

qi q2 ... qk ...

désignant

une suite définie comme en

2.1.2,

posons :

où p

et 1 entiers tels que :

Nous nous proposons d’établir le lemme fondamental suivant : LEMME 2.2.3. - Les conditions :

sont

équivalentes.

Ce résultat découle immédiatement des trois lemmes suivants que nous allons établir :

(18)

Le lemme 2 . 2 . 3 . A est une

simple transposition

de 2 . 2 . 2 .

A;

le second

est un peu

plus complexe.

Le

premier

résultat est aisé à prouver car :

et :

d’après

les

propriétés déjà

vues des

lignes polygonales Pn.

Pour prouver la seconde

inégalité,

nous posons pour

simplifier

les notations

Étant

donné les définitions

de t’k

et

t;,

nous obtenons donc :

car, t’k et tk

E

D,

les termes d’ordre

supérieur

à k

disparaissent

dans le déve-

loppement

en série de Schauder.

Il vient donc

l’inégalité :

Le dernier terme étant

majoré

par

Bqk,

il nous suffit de

majorer

la somme

restante.

Or,

sur la

ligne polygonale représentant et tk

sont sur un même

segment

de droite d’extrémités

~~

et

T~

avec :

d’où résulte

l’inégalité :

soit: o

ANN. INST. POINCARÉ, B-I-2

(19)

JEAN DELPORTE

Sommant toutes ces

inégalités,

nous obtenons ainsi le résultat annoncé.

Nous prouvons maintenant le troisième lemme.

L’inégalité

de

gauche

est

évidente;

de

plus,

la

suite ~ qk ~

étant croissante est telle que + 1 d’où

qk + r &#x3E; qk

+ r.

Sommant les

inégalités

du lemme

2 . 2. 3 . B,

il vient :

le coefficient de

BQk

est alors

maj oré

par :

L’utilisation de la sous-suite qk = k

permet

de retrouver le résultat du lemme

2 . 2 .1;

nous y avions

désigné

par :

d’après

les notations

précédentes,

nous serons amenés à

désigner

par

A~

la

quantité :

il est donc

possible

d’écrire

l’inégalité :

Ceci prouve

qu’il s’agit

d’un

simple changement

de notations

qui

ne

modifie en rien la force du critère.

2.3 Conditions

de continuité uniforme sur l’ensemble

dyadique.

Les résultats

qui précèdent

nous

permettent

maintenant de caractériser la continuité uniforme sur l’ensemble

dyadique

D. Si cette condition est

vérifiée,

le

développement

en série de Schauder nous fournira la méthode d’extension à

[0,1]

de la fonction uniformément continue ainsi définie sur D.

(20)

2.3.1

Équivalence

des conditions de continuité

uniforme

sur et de

la convergence

uniforme

de la série de Schauder.

PROPOSITION 2 . 3 .1. 2014 1~ Pour que la série de Schauder converge

unifor- mément,

il

faut

et il

suffit

que : lim

Bq,h

= 0.

q et h-~+ 00

2° Cette condition

équivaut

à : lim

Aq,h

=

0,

c’est-à-dire à la conti- nuité

uniforme

de

x(t)

sur

(7).

Le

premier point

a été

prouvé

au théorème 2.1.2.2 et

l’équivalence

des

deux conditions résulte du lemme 2 . 2 . 2 . C. Il nous suffit de montrer que la condition lim

Aq,h

= 0 n’est autre que la condition nécessaire et suffi- sante de continuité uniforme sur D.

Le fait

qu’elle

soit nécessaire est

évident;

de

plus,

la condition

implique qu’il

existe

q(s)

tel

que q &#x3E; q(s) =&#x3E; Aq,h

s pour tout h. Soit alors deux

points dyadiques quelconques t; et tl

tels que :

Il est alors

possible

d’insérer deux

points dyadiques T~

et

~, appartenant

à des subdivisions d’ordre inférieur ou

égal

à q, tels que :

un calcul élémentaire montre

que x (t~ ~

-

x (tj) 1 ~3 Aq,h

ce

qui

assure la

conclusion.

J.

Kampé

de Fériet

[42]

avait donné une autre forme à la condition de continuité

uniforme : choisissant

sur

[0,1]

deux

points 2q p + h

et

-~2014

tels

que 0

~ 2014 # 2Q

il avait montré

qu’en posant :

la condition de continuité uniforme sur D

s’exprimait

par lim = 0.

q et h- + 00

(7)

La

première

forme

explicite

de cette condition semble avoir été donnée par T. Broden

[7],

p. 1 à 5.

(21)

JEAN DELPORTE

On vérifie facilement que

Aq,h Aq,h

3

Aq,h (8),

ce

qui

montre

l’équi..

valence des

procédés ;

nous

préférons

toutefois

employer

la

quantité Aq,h plus

maniable et utilisant un nombre de termes moins élevé.

Le

paragraphe qui

va suivre va nous donner des conditions d’un manie-

ment encore

plus

aisé.

2. 3 2 Autres

formes

des conditions de continuité

uniforme

sur ~.

Réunissant les résultats du théorème 2.1.2.3 et du lemme

2.2.3,

nous obtenons les

propositions

suivantes :

PROPOSITION 2.3 2 . A.

Étant

donné une

fonction x(t) définie

sur l’en-

semble D pour que cette

fonction

soit

uniformément

continue sur l’ensemble

dyadique ~,

il

faut

et il

suffit qu’il

existe une suite d’entiers

positifs f qk },

croissante tendant vers

l’infini lorsque

k tend vers

l’infini,

telle que :

PROPOSITION 2 . 3 . 2 . B. - 10

Étant

donné une

fonction x(t) définie

sur

~,

00

s’il existe une

suite ~ qk }

telle que

+

00 alors la

fonction

est

k=o

uniformément

continue sur ~.

Étant

donné une

suite ~ qk ~ fixe définie

comme

ci-dessus,

l’ensemble

+00

des

x(t)

E

Co[O, 1]

telles que + 00 constitue un espace de Banach

k=o

00 00

A(qk)

pour les deux normes

équivalentes

et chacune de

k=o k=o

ces normes étant

supérieure

à la norme de la convergence

uniforme.

L’équivalence

des deux normes résulte du lemme 2 . 2 . 3 . C.

(8) L’inégalité

de

gauche

est

triviale ;

pour prouver

l’inégalité

de

droite,

on peut associer

à p 2q + h

les

points t’j

et

t"j

définis en 2. 2 . 2. Il suffit alors d’examiner les deux éventualités :

t’j

p

p’

+ 1 2q+h

t "j

et

t .

+

1

(9)

Comme on l’a vu au

chapitre premier,

il serait

possible

de

remplacer

ce 00

03A3 A’qk(respectivement B’qk)

par

2: Aqkr (respectivement

r 1 . Nous

k=o k=o

utiliserons ce résultat au

chapitre

V, § 5.2.

(22)

Remarque

1. Les suites

{ qk ~

choisies dans l’énoncé du critère 2 . 3 . 2 . B

peuvent

être très

variées ;

nous avons utilisé dans une note antérieure

[15]

la suite qk =

kr ;

comme on le verra aux

chapitres

V et

VI,

la suite qk = 2k fournit les meilleurs résultats pour l’étude des fonctions aléatoires nor-

males

(10).

Les remarques

qui

mènent au théorème 1.4.4

s’appliquent

ici sans

changement;

si nous considérons par

exemple

les suites qk

= k, qk = kr,

qk =

2k,

on aura par ordre de

généralité

croissante :

Appartiendront

au

premier

espace toutes les fonctions

lipschitziennes

d’ordre ce et

plus généralement

toutes les fonctions dont le module de conti- nuité est inférieur ou

égal

à

A[1-~- ~ 1 log A IJ-l-e:.

Dans tous les cas, la conver-

gence forte dans ces divers sous-espaces

implique,

comme on l’a vu, la conver-

gence uniforme dans

Co[0, 1].

Remarque

2. - Si nous comparons la méthode

précédente

avec celle

définie par J.

Kampé

de

Fériet,

nous sommes amenés aux remarques sui- vantes.

Le

principe

de la méthode de J.

Kampé

de Fériet est le suivant : si t

+00

désigne

un

point

non

dyadique

dont le

développement

s’écrit t

2q ’

q=1 q

alors

posant tq

=

2: ~,

t est limite à droite de la suite

t ~

et limite à

gauche

j=1

de la

suite

Q définie

par tq

p

+ ~ .

oo

q 2Q

Poser alors la condition + oo

équivaut

à supposer que :

q=1

et : o o

(10) L’emploi

de sous-suites d’ordre

plus

élevé avait

déjà

été utilisé par E. Slut-

sky ([59],

p.

191) qui

en avait fait usage pour démontrer un théorème que nous

étudierons au

chapitre

V.

Toutefois,

l’auteur étudiait les fonctions aléatoires

en

général

et, comme on le verra, c’est dans l’étude des fonctions normales que cette méthode trouve son

champ principal d’application.

(23)

JEAN DELPORTE

simultanément.

La valeur de

x(t)

est donc obtenue comme limite

uniforme

simultanée des suites

x(tq _ 1)

et

Notre méthode revient à écrire le

développement dyadique

de t sous la

+00

forme t =

1 k

comme il a été vu en

2 . 0 . 2 ; posant :

k=1

nous avons montré

qu’étant

donné une fonction

x(t)

continue sur

D,

il existe

toujours

une suite telle que :

simultanément. x(t)

est donc obtenue d’une manière

plus générale

comme

limite

uniforme

en t des suites et

2.4

Majorations

du module de continuité.

Nous pouvons déduire de la méthode

précédente,

des

majorations

du

module de

continuité, majorations

utilisées au

chapitre

V.

Les

propriétés

des fonctions

triangulaires

nous avaient

permis

dans une

note antérieure

[14]

de montrer que :

nous reprenons cette étude par une méthode différente

qui

nous

permettra

d’obtenir des résultats

plus précis.

On sait que le module de continuité d’une fonction

x(t)

continue sur

[a, b]

est défini par :

(24)

c’est une

fonction

croissante de

h,

tendant vers zéro

lorsque

h - 0. Soit

cp(h)

une fonction non

négative,

non décroissante de h pour h suffisamment

petit,

tendant vers 0

lorsque

h tend vers 0.

Nous pouvons énoncer le théorème suivant :

THÉORÈME 2.4.

- Étant

donné une suite q1, q2 ... . qk . . . croissant vers

+

~. Si :

Alors : 1° pour h

suffisamment petit : x(t

+

h) - x(t) 1 Ccp(h);

plus précisément

si h ~ 0 : =

o(cp(h)).

Supposons

h

2qx 1

et soit t et s deux

points

de

[o,1 J

tels

Deux éventualités sont alors

possibles :

Du

développement

s =

+ 2 1 qk k + .+ 1 + 1k+2 2qk+2

... , nous déduisons

l’inégalité

+~

1 x(s)

- d’où résulte dans tous les cas

l’inégalité :

j=k -

en

remarquant

que

q(h) &#x3E; ç (1 2qj+1) V j &#x3E;

k.

2 j+1

Si h -

0,

qk - ce et la convergence de la série

(2.4)

montre que:

Si h reste

positif,

nous pouvons écrire

l’inégalité :

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