Lycée Pierre de Fermat 2020/2021
MPSI 1 TD
Nombres complexes 1 Nombres complexes et applications
⊲ Exercice 1.1. Considérons l’application Ψ deRdansUdéfinie pour toutx∈Rpar Ψ(x) = 1 +xi 1−xi. 1. Cette application est-elle bien définie ?
2. Cette application est-elle injective ? surjective ? Déterminer Ψ(R).
⊲ Exercice 1.2. Fonction exponentielle complexe
1. La fonction exponentielle complexe est-elle surjective ? injective ?
2. Déterminer exp−1({i}) puis, plus généralement, exp−1({z0}) oùz0est un nombre complexe non nul dont θ0∈Rest un argument.
3. Dessiner, dans le plan complexe, l’image par la fonction exponentielle complexe du carréABCDdont les sommets ont pour affixes respectives 0, 1, 1 +iet i.
2 Manipulations élémentaires des nombres complexes
⊲ Exercice 2.1. Montrer, pour tout (z1, z2)∈C2,|z1+z2|2=|z1|2+ 2Re(z1z2) +|z2|2.
⊲ Exercice 2.2. Mettre sous forme algébrique (forme a+ib) puis trigonométrique (forme reiθ avecr >0 et θ∈R) les nombres complexesz1= −4
1 +i√
3 et z2= 2
3(−1−i) puis calculerz13et z32.
⊲ Exercice 2.3. Montrer que, pour toutz∈C,|z+ 1|>1 ou|z−1|>1.
⊲ Exercice 2.4. Montrer que, pour toutz∈C, |Rez|√+|Imz|
2 6|z|6|Rez|+|Imz|.
⊲ Exercice 2.5. Montrer que pour toutz appartenant àC\U,
1−zn+1 1−z
6 1− |z|n+1 1− |z| .
⊲ Exercice 2.6. Montrer que, pour toutx∈R,|eix−1|6|x|.
⊲ Exercice 2.7. Résoudre dansCle système
|z+ 1|= 1,
|z−1|= 1.
⊲ Exercice 2.8. Simplifier, en fonction de n > 1, les expressions in et (1 +i)n. (On pourra judicieusement penser à utiliser laforme polairedes nombres complexes concernés).
⊲ Exercice 2.9. Montrer que, pour tout entiern>1, le nombre complexe (2 + 3i)n+ (2−3i)n est un nombre entier.
⊲ Exercice 2.10. Résoudre dansCl’équationz+z+j(z+ 1) + 2 = 0.
⊲ Exercice 2.11. Soient (a, b)∈C2tel que |a|=|b|= 1 eta6=b. Montrer que, pour toutzdeC: z+abz−(a+b)
a−b ∈iR
⊲ Exercice 2.12. Soient (a, b, c, d)∈R4tels quead−bc= 1. Montrer que, pour toutz∈Cvérifiantcz+d6= 0, Im
az+b cz+d
= Im(z)
|cz+d|2
⊲ Exercice 2.13. Fonction exponentielle complexe
1. Résoudre l’équationez= 1 et représenter l’ensemble des solutions dans le plan complexe.
2. Résoudre l’inéquation 16|ez|6eet représenter l’ensemble des solutions dans le plan complexe.
⊲ Exercice 2.14. Résoudre l’équation d’inconnuez∈C: z3=z
3 Nombres complexes et trigonomérie
⊲ Exercice 3.1.
1. Préciser l’écriture cartésienne deeiπ/12et montrer que tanπ 12
= 2−√
3 en utilisant la relation angulaire π
12 =π 3 −π
4.
2. Montrer que, pour toutθappartenant àR− {π+ 2kπ|k∈Z}, tanθ 2
= sinθ
1 + cosθ.Retrouver alors la valeur de tan(π/12).
3. Retrouver le résultat précédent en utilisant queeiπ/12 est une racine carrée deeiπ/6.
⊲ Exercice 3.2. Linéarisation.
1. Linéariser l’expression cos3θ.
2. Peut-on en déduire la Linéarisation de l’expression sin3θ?
⊲ Exercice 3.3. Linéarisation.
1. Linéariser l’expression (cosθ)4(sinθ). La réponse est (cosθ)4(sinθ) = 1
16
2 sin(θ) + 3 sin(3θ) + sin(5θ)
. 2. Linéariser l’expression (cosθ)4(sinθ)2. La réponse est
(cosθ)4(sinθ)2= 1 32
2 + cos(2θ)−2 cos(4θ)−cos(6θ)
. 3. En déduire les égalités
Z π4
0
(cosθ)4(sinθ)dθ=1 5 −
√2 40 et
Z π4
0
(cosθ)4(sinθ)2dθ= 1 48+ π
64.
4 Simplification de sommes grâce aux nombres complexes
⊲ Exercice 4.1. Démontrer la relation, pourn∈N∗, Xn
k=1
sin kπ
n
= cotanπ 2n
.
En déduire l’égalité
n→+∞lim 1 n
Xn
k=1
sin kπ
n
= 2 π.
⊲ Exercice 4.2. Calculer, pour toutx6=π
2 +kπ,k∈Z, la somme 1 + cosx
cosx+ cos(2x)
(cosx)2 + cos(3x)
(cosx)3 +. . .+ cos(nx) (cosx)n.
⊲ Exercice 4.3. Soitn∈N∗ fixé. On considère la suite (up)p∈N définie pourp∈Npar up=
Xp
k=0
cos 2kπ
n
. 1. Simplifier l’expression du terme général de la suite (up)p∈N.
2. En déduire que la suite (up)p∈Nest périodique et préciser sa période.
3. Montrer queun−1 est nulle et donner une interprétation géométrique de ce résultat.
⊲ Exercice 4.4. Montrer, pour tout (θ, n)∈R×(N\ {0,1}),
n−1X
k=0
cos
θ+2kπ n
=
n−1X
k=0
sin
θ+2kπ n
= 0.
⊲ Exercice 4.5. Calculer Xn
k=0
n k
coskπ 2 .
Correction des exercices
⊲ Corrigé de l’exercice 1.1
1. Pour que Ψ soit bien définie, il est nécessaire
• d’une part que, pour toutx∈R,ψ(x) existe,
• d’autre part, que pour toutx∈R, ψ(x) appartienne à l’ensemble annoncé à savoirU. Soitx∈Rfixé quelconque.
• 1−xi6= 0 donc Ψ(x) est parfaitement défini,
• |Ψ(x)|2= |1 +ix|2
|1−ix|2 = 1 +x2
1 + (−x)2 = 1 donc Ψ(x)∈U. 2. Soitu∈Ufixé quelconque.
Ψ(x) =u
x∈R ⇐⇒
( 1 +ix 1−ix =u
x∈R ⇐⇒
1 +ix=u−iux
x∈R ⇐⇒
i(1 +u)x=u−1 x∈R
Par conséquent,
• siu6=−1, il existe au plus une solution (il y a un uniquexcandidat mais on ne sait pas s’il sera réel)
• siu=−1,
( 1 +ix 1−ix =u
x∈R ⇐⇒
0 =−2
x∈R donc il n’y a aucune solution Ainsi, Ψ est injective mais n’est pas surjective.
Par ailleurs, dans le casu6=−1, l’unique candidatxsolution est u−1
i(1 +u)dont le conjugué est, en utilisant que|u|= 1⇒ 1
u=u,
u−1 i(1 +u)
= 1 u−1
−i
1 + 1 u
= 1−u
−i(u+ 1) = u−1 i(1 +u) donc ce candidat est bien réel, c’est donc l’unique solution de Ψ(x) =u.
Ainsi, Ψ(R) =U\ {−1}.
Remarque : Ψ|U\{1} est une bijection.
⊲ Corrigé de l’exercice 1.2
⊲ Corrigé de l’exercice 2.1
Soient (z1, z2)∈C2fixés quelconques.
|z1+z2|2 = (z1+z2)(z1+z2)
= (z1+z2)(z1+z2)
= z1z1+ z2z1+z1z2
| {z }
=z1z2+z1z2
+z2z2
= |z1|2+ 2Re(z1z2) +|z2|2
⊲ Corrigé de l’exercice 2.2
• z1= 2ei23π,z13= 8.
• z2=
√2
3 ei3π4 ,z23= 2√ 2 27 eiπ4.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.3 Soitz∈Cfixé quelconque.
• Preuve géométrique.
L’ensembleA={z∈C| |z−1|>1} est l’extérieur du cercle de centre 1 et de rayon 1.
L’ensembleB={z∈C| |z+ 1|>1} est l’extérieur du cercle de centre−1 et de rayon 1.
L’union des ensembleAetB est égale à toute le plan complexeCdonc un nombre complexe quelconque est toujours l’affixe d’un point appartenant àA∪B donc àAou àB si bien que|z+ 1|>1 ou|z−1|>1.
• Preuve analytique.(se formalise mieux si l’on fait le dessin correspondant à la preuve géométrique).
Par l’absurde, supposons qu’il existez0∈Ctel que|z0−1|<1 et|z0+ 1|<1.
2 =|1−(−1)|=|1−z0+z0−(−1)| 6
|{z}
inégalité triangulaire
|1−z0|+|z0+ 1|<1 + 1 = 2
ce qui est une contradiction.
Ainsi, pour toutz∈C,|z+ 1|>1 ou |z−1|>1.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.4 Soitz∈Cfixé quelconque.
• Calculons
(Rez)|+|Imz|)2− |z|2 = |Rez|2+|Imz|2+ 2|Rez||Imz| −(Rez)2−(Imz)2
= 2|Rez||Imz|
> 0
donc|z|26(Rez)|+|Imz|)2 d’où, par monotonie de la racine carrée, |z|6|Rez|+|Imz| . Autre méthode : utilisons l’inégalité triangulaire :
|z|=|Re(z) +iIm(z)|6|Re(z)|+ |iIm(z)|
| {z }
=|i| × |Im(z)|
= 1× |Im(z)|
=|Re(z)|+|Im(z)|
• Calculons
|Rez|+|Imz|
√2
2
− |z|2 = |Rez|2+|Imz|2+ 2|Rez||Imz|
2 −(Rez)2−(Imz)2
= −|Rez|2− |Imz|2+ 2|Rez||Imz| 2
= −(|Rez| − |Imz|)2 2
6 0
donc
|Rez|√+|Imz| 2
2
6|z|2 d’où, par monotonie de la racine carrée, |Rez|√+|Imz|
2 6|z| .
⊲ Corrigé de l’exercice 2.5 Soitz∈C\Ufixé quelconque.
Utilisons la formule (vraie carz6= 1),
1−zn+1
1−z = 1 +z+z2+. . .+zn
puis prenons le module des deux membres et majorons le membre de droite en utilisant l’inégalité triangulaire
1−zn+1 1−z
=|1 +z+z2+. . .+zn|61 +|z|+|z2|+. . .+|zn| En utilisant que le module est un morphisme multiplicatif, cette majoration devient
1−zn+1 1−z
61 +|z|+|z|2+. . .+|z|n et puisquez /∈U,|z| 6= 1 si bien que
1 +|z|+|z|2+. . .+|z|n=1− |z|n+1 1− |z|
d’où ∀z∈C\U,
1−zn+1 1−z
6 1− |z|n+1 1− |z| .
⊲ Corrigé de l’exercice 2.6
Techniques : factorisation par l’angle moitié et majoration du sinus.
|eix−1| = |eix2(eix2 −e−ix2)|
= |eix2| × |2i| × sinx
2
= 2 sinx
2
6 2
x 2
car∀u∈R, |sinu|6min(1,|u|)6|u|. 6 |x|
⊲ Corrigé de l’exercice 2.7
⊲ Corrigé de l’exercice 2.8 i=eiπ2 doncin=einπ2 = cosnπ
2 +isinnπ 2 .
On peut aussi distinguer les cas selon la congruence denmodulo 4 :in=
1 sin≡0 [4], i sin≡1 [4],
−1 si n≡2 [4],
−i sin≡3 [4].
|1 +i|=p
12+ 12= 2 donc
1 +i=√ 2
1
√2 +i 1
√2
=√ 2
cosπ
4 +isinπ 4
=√ 2eiπ4 donc
(1 +i)n= (√
2eiπ4)n=√
2neinπ4 =√
2ncosnπ 4 +i√
2nsinnπ 4
⊲ Corrigé de l’exercice 2.9
Soitn∈N∗. Développons le nombre considéré par la formule du binôme de Newton (2 + 3i)n+ (2−3i)n =
Xn
k=0
n k
(3i)k2n−k+ Xn
k=0
n k
(−3i)k2n−k
= Xn
k=0
n k
3k2n−k(ik+ (−i)k)
= Xn
k=0
n k
3k2n−k×2Re(ik) car (−i)k=ik Or lorsquekvarie dansZ,ik décrit l’ensemble {i,−1,−i,1}donc
∀k∈Z, Re(ik)∈Z si bien que
(2 + 3i)n+ (2−3i)n= Xn
k=0
n k
| {z }
∈N 3k2n−k
| {z }
∈N
×2 Re(ik)
| {z }
∈Z
∈Z.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.10
z+ ¯z+j(z+ 1) + 2 = 0
z∈C ⇐⇒
z+ ¯z+j(z+ 1) + 2 = 0 x= Rez
y= Imz z∈C
⇐⇒
x+iy+x−iy+
−1 2 +i
√3 2
(x+iy+ 1) + 2 = 0 x= Rez
y= Imz z∈C
⇐⇒
3 2 +3
2x−y
√3 2 +ix
√3 2 +i
√3 2 −1
2iy= 0 x= Rez
y= Imz z∈C
⇐⇒
3 2x −
√3
2 y = −3
√ 2 3
2 x − 1
2y = −
√3 x= Rez 2
y= Imz z∈C
⇐⇒
√3x − y = −√
√ 3
3x − y = −√
3 x= Rez
y= Imz z∈C
⇐⇒
y=√
3(x+ 1) x= Rez y= Imz z∈C
⇐⇒ z∈ {x+i√
3(x+ 1)|x∈R} Ainsi, l’ensemble des solutions est{x+i√
3(x+ 1)|x∈R}={2xeiπ3 +i√
3|x∈R}={teiπ3 +i√
3| t∈R}.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.11
Soient (a, b)∈C2tel que |a|=|b|= 1 eta6=b.
utilisons la caractérisation suivante des imaginaires purs :z∈iR ⇐⇒ z=−z.
Calculons, pourz∈Cfixé quelconque, z+abz−(a+b)
a−b
= z+abz−(a+b) a−b
= z+1a1bz−(1a+1b)
1
a −1b car∀u∈U,u= 1 u
= abz+z−(b+a)
b−a en multipliant parabnumérateur et dénominateur
= −z+abz−(a+b) a−b
Ainsi, z+abz−(a+b) a−b ∈iR.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.12
Utilisons la technique de la multiplication par le conjugué pour rendre le dénominateur réel.
az+b
cz+d = (az+b)(cz+d) (az+b)(cz+d)
= (az+b)(cz+d)
|az+b|2 car (c, d)∈R2
= ac|z|2+bcz+adz+bd
|az+b|2 Orac|z|2∈Ret bd∈Rdonc, en utilisant que Im(z) =−Im(z),
Im
az+b cz+d
=Im(bcz+adz)
|az+b|2 =
bc∈R ad∈R
bcIm(z) +adIm(z)
|az+b|2 =(ad−bc)Im(z)
|az+b|2 =
ad−bc=1
Im(z)
|az+b|2 .
⊲ Corrigé de l’exercice 2.13
⊲ Corrigé de l’exercice 2.14
• Méthode de rédaction 1.
z3=z
z∈C ⇐⇒
z3=z
z∈C\{0} ou
z3=z z= 0
⇐⇒
ρ3e3iθ=ρe−iθ z=ρeiθ z∈C\{0} (ρ, θ)∈R∗
+×[0,2π[
ouz= 0
⇐⇒
ρ2e4iθ= 1 carρ6= 0 z=ρeiθ
z∈C\{0}
(ρ, θ)∈R∗+×[0,2π[
ouz= 0
⇐⇒
ρ2= 1 4θ≡0[2π]
z=ρeiθ z∈C\{0}
(ρ, θ)∈R∗+×[0,2π[
ouz= 0
⇐⇒
ρ= 1 carρ >0 θ≡0hπ
2 i
z=ρeiθ z∈C\{0}
(ρ, θ)∈R∗+×[0,2π[
ouz= 0
⇐⇒
ρ= 1 carρ >0 θ∈
0,π
2, π,3π 2
z=ρeiθ z∈C\{0}
ouz= 0
⇐⇒ z∈ {1, i,−1,−i,0}
• Méthode de rédaction 2.
z3=z
z∈C ⇐⇒
ρ3e3iθ=ρe−iθ z=ρeiθ
(ρ, θ)∈R+×[0,2π[
⇐⇒
ρ(ρ2e4iθ−1) = 0 z=ρeiθ
(ρ, θ)∈R+×[0,2π[
⇐⇒
ρ= 0 ouρ2e4iθ= 1 z=ρeiθ
(ρ, θ)∈R+×[0,2π[
⇐⇒
ρ= 0 ou
ρ2= 1 4θ≡0[2π]
z=ρeiθ
(ρ, θ)∈R+×[0,2π[
⇐⇒
ρ= 0 ou
( ρ= 1 θ≡0hπ
2 i
z=ρeiθ
(ρ, θ)∈R+×[0,2π[
⇐⇒ z= 0 ouz∈ {1, i,−1,−i}
⇐⇒ z∈ {1, i,−1,−i,0}
⊲ Corrigé de l’exercice 3.1
1. • Idée 1.π/12 =π/3−π/4 donc cos π
12+isin π
12 =ei12π =eiπ3e−iπ4 = 1
2 +i
√3 2
√2 2 −i
√2 2
=
√2 +√ 6
4 +i
√6−√ 2 4
si bien que tanπ 12
= π 12π 12
=
√6−√
√ 2 2 +√
6 =(√ 6−√
2)2
4 = 2−√
3.
• Idée 2.
tanπ 12
= tanπ 3 −π
4 =
tanπ
3 −tanπ 4 1 + tanπ
3 tanπ 4
=
√3−1 1 +√
3 = (√ 3−1)2 (1 +√
3)(√
3−1) = 2−√ 3.
2. Soitθ∈R− {π+ 2kπ|k∈Z} fixé quelconque.
sinθ 1 + cosθ =
2 sinθ 2cosθ
2 1 + 2 cos2θ
2 −1
= tanθ 2.
En particulier, puisque π
12 ∈R− {π+ 2kπ |k∈Z},
tan π 12 =
sinπ 6 1 + cosπ
6
= 1 2 1 +
√3 2
= 1
2 +√
3 = 2−√
3 (2 +√
3)(2−√
3) = 2−√ 3
3. Cherchons l’écriture cartésienne des racines carrées deeiπ6 =
√3 2 +i
2 :
z2=
√3 2 +i
2 ⇐⇒
(x+iy)2=
√3 2 + i z=x+iy 2
(x, y)∈R2
⇐⇒
x2−y2=
√3 2 x2+y2=
s√ 32 22 + 1
22 2xy= 1
z=x+2iy (x, y)∈R2
⇐⇒
x2−y2=
√3 x2+y2= 12 xy >0 z=x+iy (x, y)∈R2
⇐⇒
x2=
√3 + 2 4 y2=2−√
3 xy >0 4 z=x+iy (x, y)∈R2
⇐⇒ (x, y) = (3,−2) ou (x, y) = (−3,2)
⇐⇒ z= p√
3 + 2
2 +i
p2−√ 3
2 ouz=− p√
3 + 2
2 −i
p2−√ 3 2 Parmi ces deux racines carrées, il faut distinguerei12π ete−i12π. En remarquant que π
12 ∈[0, π] on obtient que sin π
12 >0 donc
ei12π = p√
3 + 2
2 +i
p2−√ 3 2
Cette écriture semble différente de celle trouvée dans la première question. Et pourtant, 2
q√ 3 + 2 =
q 4√
3 + 8 = q
2√ 12 +√
62+√ 22=
q (√
6 +√
2)2=√ 6 +√
2
ce qui permet de retrouver les mêmes expressions qu’à la première question. On procède de la même manière pour en déduire tan π
12.
⊲ Corrigé de l’exercice 3.2 Linéariser les expressions cos3θ et sin3θ.
1.
cos3θ =
eiθ+e−iθ 2
3
= 1
8(ei3θ+ 3eiθ+ 3e−iθ+e−i3θ)
= 1
4cos(3θ) +3 4cos(θ)
2. Pour linéarisersin3θ, on peut reproduire la même technique ou bien poserπ
2−ϕ=θdans la linéarisation de cos3θ:
sin3ϕ= sin3π 2 −θ
= cos3(θ) = 1 4cos
3π 2 −3ϕ
+3 4cosπ
2 −ϕ
= −1 4cosπ
2 −3ϕ +3
4sin (ϕ)
= −1
sin (3ϕ) +3 sin (ϕ)
⊲ Corrigé de l’exercice 3.3
⊲ Corrigé de l’exercice 4.1
Xn
k=1
sin kπ
n
= Im Xn
k=1
eikπn
!
= Im Xn
k=1
(eiπn)k
!
= Im eiπn 1−eiπn×n 1−eiπn
!
car π
n ∈[0, π]⇒ π
n 6≡0[2π]⇒eiπn 6= 1
= Im
eiπn 2 e2iπn
e−iπ2n−eiπ2n
= Im eiπ2n
−isin 2nπ
!
= Im ieiπ2n sin 2nπ
!
= Im i cos 2nπ
+isin 2nπ sin 2nπ
!
= cotan π 2n
Par conséquent, 1 n
Xn
k=1
sin kπ
n
= 1
ncotan π 2n
= 2 π× π
2ncotan π 2n
. Posonsxn = π
2n. On a donc lim
n→+∞xn = 0.
Par ailleurs,x×cotanx= x sinx
| {z }
−→x→01
×cosx
| {z }
x→0−→1
donc la fonctionx7→x×cotanxadmet une limite finie en 0 qui vaut
1 :
x→0limx×cotanx= 1 Ainsi, par composition des limites,
n→+∞lim π
2ncotanπ 2n
= lim
n→+∞xncotanxn= 1
si bien que lim
n→+∞
1 n
Xn
k=1
sin kπ
n
= 2 π.
⊲ Corrigé de l’exercice 4.2 Soitx∈R\nπ
2 +kπ| k∈Zo
, cosx6= 0 si bien que la somme suivante a un sens Xn
k=0
cos(kx) (cosx)k =
Xn
k=0
Re(eikx) (cosx)k
= Xn
k=0
Re
eikx (cosx)k
car coskx∈R
= Re Xn
k=0
eikx (cosx)k
!
car Re est un morphisme de (C,+) dans (R,+)
= Re Xn
k=0
eix cosx
k!
avec la formule de Moivre
Considérons l’équation eix cosx= 1 :
eix
cosx= 1 ⇐⇒ eix= cosx ⇐⇒ isinx= 0 ⇐⇒ x≡0[π].
⋆ Six∈R\nπ
2 +kπ|k∈Zo
∪ {kπ|k∈Z} , Xn
k=0
cos(kx)
(cosx)k = Re
1−
eix cosx
n+1
1−coseixx
= Re 1−cosei(nn+1+1)xx 1−cosx+icosxsinx
!
= Re
cosx
1−cos((n+1)x)+isin((n+1)x) cosn+1x
−isinx
= Re
cosx
i+−icos((n+1)x)+sin((n+1)x) cosn+1x
sinx
= cosxsin((n+ 1)x) sinxcosn+1x
⋆ Six∈ {kπ |k∈Z},
Xn
k=0
cos(kx)
(cosx)k = Re(n+ 1) =n+ 1.
Ainsi, 1 +cosx
cosx+ cos(2x)
(cosx)2 +. . .+cos(nx) (cosx)n =
( n+ 1 six∈πZ, sin((n+ 1)x)
sinxcosnx six∈R\
πZ∪π
2 +πZ
⇐⇒ x∈R\ π 2Z.
⊲ Corrigé de l’exercice 4.3
⊲ Corrigé de l’exercice 4.4
n−1X
k=0
cos
θ+2kπ n
= Xn
k=0
Re(ei(θ+2kπn ))
= Re Xn
k=0
eiθei2kπn
!
= Re eiθ Xn
k=0
(ei2πn)k
!
ore2iπn = 1 ⇐⇒ 2π
n ≡0 [2π] ⇐⇒ 1
n ≡0 [1] ⇐⇒ 1≡0 [n] ⇐⇒ n= 1 et, icin>2 d’où
= Re eiθ1−(ei2nπ)n 1−ei2nπ
!
= Re
eiθ
= 0 z }| { 1−ei2π 1−ei2πn
= 0
Par un calcul analogue, en remplaçant les parties réelles par des parties imaginaires, on obtient
n−1X
k=0
sin
θ+2kπ n
= Im
eiθ
= 0 z }| { 1−ei2π 1−ei2πn
= 0
Autre méthode pour déduire la nullité de
n−1X
k=0
sin
θ+2kπ n
de celle de
n−1X
k=0
cos
θ+2kπ n
.
Posons, pour toutθ∈R,g(θ) =
n−1X
k=0
cos
θ+2kπ n
.
g est une somme de fonctions dérivables donc elle est dérivable et
∀θ∈R, g′(θ) =−
n−1X
k=0
sin
θ+2kπ n
.
Or le premier calcul a permis d’établir que∀θ∈R,g(θ) = 0 doncg est constante doncg′ est nulle si bien que
∀θ∈R,
n−1X
k=0
sin
θ+2kπ n
=−g′(θ) = 0
⊲ Corrigé de l’exercice 4.5
Xn
k=0
n k
coskπ
2 =
Xn
k=0
n k
Re(eikπ2 )
= Xn
k=0
Re(
n k
eikπ2 ) car n
k
∈R
= Re Xn
k=0
n k
ik
!
car Re est un morphisme additif
= Re ((1 +i)n)
= Re ((1 +i)n)
= Re√
2neniπ4
= √
2ncosnπ 4
Rmq :le calcul ci-dessus permet d’affirmer, en remplaçant les parties réelles par des parties imaginaires, que Xn
k=0
n k
sinkπ
2 = Im√
2neniπ4
=√
2nsinnπ 4