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PETIT OSCAR LE BAPTÊME PARIS MICHEL LÉVY FRÈRES, ÉDITEURS EUGÈNE GRANGÉ ET VICTOR BERNARD RUE AUBER, 3, PLACE DE L OPÉRA LIBRAIRIE NOUVELLE

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Texte intégral

(1)

LE BAPTÊME

DU

PETIT OSCAR

COMÉDIE-VAUDEVILLE EN CINQ ACTES

PAR

EUGÈNE GRANGÉ ET VICTOR BERNARD RONDE MILITAIRE

DEA.DE

VILLEBICHOf

PARIS

MICHEL LÉVY FRÈRES, ÉDITEURS RUE AUBER,

3,

PLACE DE L’OPÉRA

LIBRAIRIE NOUVELLE

BODUTIRD DISITÀLIIHB, (S,ADCOINDILARDIDI ORAUHOIIT

1873

Uroiu drr«pro>lnotioD,d>*traduction etderepréseotationrésarTAs

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(2)

PERSONNAGES

CUACHIGNON,fabricant«l’eau»lefleeird'oranger.MM.Htacintrb.

COLRTEBüTTEDEKOQlEN’COl HT,genûl-

hoœme^‘acnpagnard LHàaiTisn.

BIÜART,parfiiuieiir PnisTOK.

IXSERGENT PBLLKRia.

PACUÉCO,richePéruvien

...

CaLriH.

L A N D ERNE\l',sapeur H.I)bsch amps.

RR1DOl'X,caporal Garbl.

GALAMPOIS.notairedepr«jvi«ce Momtrars.

DK C HAMP1G N UL,vidnnUired'iir.an Nl'ua.

JOL1VET,cousin etemployé deDidart Bucaille.

UN VIEUX MÜNSIEIR Fer dinaro.

PAQlITA M“*'*G.Oliv'ibr.

HONORINE

G IRARDIN,iingère Priston.

LA

MÈRE

BOL'OEMN^loueusedeebaises . . Delisle.

PO MPONNE, rantiuiére Gouvior*.

UNEJEUNE

DAME

E.Bilbaut.

ROSE,femme de chambre dePaqiiita . . . . * Mblvil.

CATHERINE,nourrice MahibLacroix.

FRANÇOISE, . MiiTTB.

CHARLOTTE, bunnes Tantirg.

JOSÉPHINE, ) CAiALès.

CLARA

Karl.

ALINE Mircocbt.

U NE Al>VER GN A TE Hoh t ersb.

La scènesepasse à Paris.

(3)

BAPTÊME DU PETIT OSCAR

ACTE PREMIER

«

UdsaloDdemarchand parfumeur àPentresol. Ported’entréean fonddonnant 8urune antichambre.Adroite,premierplan,unpetitcomptoirsur lequel sont desobjetsde parfumerie,telsqueflacons, sachets,etc., etc.Vitrinescontenant desmarchandises.Portesà gaucheetàdroite.

SCÈNE PREMIÈRE JOLIVET,

delxmt prèsdu comptoiretrangeant desflaconr,

puis

HONORINE.

JOLIVET.

Extraitde millefleurs...aïedonc!

Doubleextraitde mousseline...aïedonc!aïedonc!..

.

.Ah!bon!unflaconde cassé...Bah!tantpis!..

Ça

m’asoulagé...

Me

fairetrimer unjourde baptêmeI.

.

HONORINE,paraissantau fondetparlantàlacantonnade.* C’estbien...donnez-moiça...

Elleentre,tenantuncarton»Elleostentoiletteélégante.

JOLIVET.

Ab!c’est

madame

Girardin...notrejolievoisine.

HONORINE.

Bonjour,monsieurJolivet!...

Ça

va bien?...

JOLIVET.

Physiquementpas trop mal, jevousremercie...Maisau moral...

Q,u’avez-vous?

HONORINE.

Honorine,Jolivet.

1

(4)

2

LE BAPTÊME DU PETIT OSCAR

J

OU

VET.

Jesuisvexé,voilà.

HONORINE.

Vexé

!..

.pourquoidonc?...

JOLIYET.

A

causeduprocédé delamaisonBidart à

mon

endroit.

HONORINE.

Ah

!oui, je devine...vousdésiriez êtreleparraindupetit Oscar?

JOLIVET.

Voyons,entre nous, n’avais-je pas des droits? HONORINE.

En

effet,com^;^cousin delamère.. .

JOLIVET,appuyant.

Cousin germain!..du sang du mêm.3tonneau,quoi!

HONORINE.

Eh

bien,pourquoine vousa-t-onpasdonnélapréférence?

JOLIVET.

Lagloriole!...MonsieurBidart voulaitunparrainhuppé...

Jen’aipasd’or,moi... jenesuisqu’unpetitcommisparfu- meur...Ahltenez,lafamilles'enva...etquandlafamilles’en va,lasociétépeut boucler ses malles!

HONORINE.

Pauvregarçon!...Maisconsolez-vous...Bidartnes’en tiendrapaslà...votrecousineestassezgentillepourque son mari...Vousserez parraindusecond.

JOLIVET.

Oh

!lesecond, çam’est bien égal1...ça ne serapasvous qui serezlamarraine...

HONORINE,souriant.

Ah

!c’est lamarraineque vousregrettez?...

JOLIVET.

Dame!...(apart.)

Une

veuve!...unejolieveuve...c’était unavenir.

SCÈNE

II Les

Mêmes, BIDART.

BIDART,entrantparlagaucheetparlantàlacantonnade.

Ne

t’inquiètederien,chère amie,net’agitepas!...Jeré- ponds detout...(Apercevant Honorine.)

Madame

Girardin!...notre charmantemarraine!...Comment, vousétiez là?... (a joUvet.) Ettune

me

préviens pas, imbécile?

*Bidart,-Honorine,JoUvet.

(5)

ACTE PREMIER

3 JOLIVKT,à pan.

Imbécile!...oh!lesparentsriches!...

HONORINE.

Ne

legrondezpas,c’estmoiquil’aifaitcauser.

BIDART.

C’estbiengentilàvousd’êtrevenue debonneheure...

car,voussavez,lebaptêmen’estque pourmidi.

HONORINE.

Oui, jesaisça...maisjevoulais tenircompagnieàl’ac- couchée,etpuisluiremettre

mon

cadeau,latabayoledu petit.

BIDART.

Comment, vousavez pensé?...

HONORINE.

C’estde rigueur,lamarrainedonnetoujourslatabayole...

Ah

ça,etCécile,

comment

va-t-ellecematin? BIDART.

Parfaitement...lebébéaussi...Lamèreetl’enfantse por- tent bien...Ilaencore grossidepuishier...Cen’estpas étonnant,ilboit...ah!lepetitivrogne, s’en donne-t-il!...

HONORINE.

Oui...oui,pourunenfantdehuit jours,ilest très-fort.

BIDART.

g

tientdefamille TouslesBidartsont bien consti-

..Etpuisdéjà malin... oh!

HONORINE,riont.

A

sonâge?

BIDART.

Relativement,bien entendu...TouslesBidart sonttrès- précoces.

HONORINE.

Quel

nom

luidonnerez-vous? BIDART.

Nous

l’appelleronsOscar. C’est

mon

nom. Sa mère vou- laitl’appeler Ernest...maisj’aitenuàOscar...c’estplus distingué.

HONORINE.

Maisà propos,et leparrain?

BIDART.

Oh!soyeztranquille,vousaurez un pendantdignede vous... C’estunparraindepremier choix.

JOLIVET,àpart.

Quelquecrétin,je le parierais...

BIDART.

.Dèsqu’ilsera arrivé, jevousleprésenterai.

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(6)

4

LE BAPTÊME DU PETIT 08CAB

HONORINE.

En

attendant, je vaisembrasserCécile.

BIDART.

Allez...çaluifera plaisir.

HONORINE.

Etpuis, j’entreraichez votre belle-mère.

BIDART.

Vouslatrouverez à satoilette.Depuiscematin, onla sangle...etcetteopérationdemandequelques quarts d’heure.

HONORIN

E.

A

bientôt.

, Elleentreà gauche.

SCÈNE

III

BIDART, JOLIVET,

*.

BIDART,tirantsa inoutre.

Dixheures!...saperlotte!...nenousendormonspas!...

(aJoiivei.)As-tupenséàallerchez PoteletChabot?

JOLIVET.

Oui,lescomestibles seronticiàdeuxheures.

BIDART.

Un

déjeuner dinatoire aprèslacérémonie...Jetiensàfaire grandementleschoses...onn’apasunpremier enfant tous lesjours...Etpuislequartierenparlera... c’estuneréclame.

JOLIVET,àpart.

Commerçant,va!

BIDART.

Etlesvoitures,lesas-tucommandées?

JOLIVET,sèchement.

Parbleu!

BIDART.

Iln’y apas loindu86delaruedeRivoli àSaint-Eus- tacbe...maisc’estégalà capse desvoisins...

JOLIVET,àpart.

Toujourslagloriole!

BIDART.

Descendschezleconcierge,etdèsqu’unétrangerviendra

me

demander,conduis-leiciavec toute sorte d’égards.

JOLI VET.

Un

étranger?

BIDART.

Oui,leparrainquej’attends!...Va, dépêche-toi!...

*Joliret,Bidart.

(7)

ACTE PREMIER

5 JOLIVET,d'imtonbourru.

C'estbon!...jedescends...(ap«rt.)Obilafamille!...la famille!...

Ilsortparlefond.

SCÈNE IV BIDART,

puis

CATHERINE,

*.

BIDART,seul.

Leparrainne peuttarder...

ma femme

et

ma

belle-mère avaientchacuneleur candidat... Moi, pasbête, j’ai faitsem- blantdecouper dansleurchoixrespectif... et j’ai écritenca- chette à

mon

ami Cbachignon,riche fabricantd’eaudefleur d’oranger, à Grasse,pourleprierd’êtreleparrain...Hier, j’aireçu saréponse parletélégraphe:«Accepte,

arrive- rai àParisdemaindans lamatinée...»Etjel’attends...

Pourvu queletrain n’aitpasdéraillé...çanousretarderait...

CATHERINE,entrantparlagaucheetàpart.

Ildortenfin, lecrapaud!...

BIDART, Ah!c’estvous,lanounou... Et

mon

fils?

CATHERINE.

Craignezrien...ilreposedanslesbras d’samaman...Est- ilgentilce chérubin-là!

BIDART,Oatlé.

Oui,pas vrai?

CATHERINE.

Un

amour!... (apart.)

Mon homme

qui m’attendà une heureauxenvironsd’ la halle...

comment

fairepourm’es- quiver...

BID.ART,remarquant sonair inquiet.

Vouscherchezquelquechose? CATHERINE.

Moi?., non...J’aitantseulementbesoinde m’dégourdir un brin..

.

BIDART.

De

vous dégourdir?

CATHERINE.

Lesmollets

me

picotent... et pis,jem’senslatêteun peu lourde...Toutes cesodeursqu’ily aici...

BIDART.

Dame!.,chezunparfumeur...

Catherine,Bidart.

(8)

6 LE

BAPTÊME DU PETIT OSCAR

CATHERINE.

Rester toujours enfermée...dansunentresol...moiqu’a- vais l’habitude devivreau grandair..

.

BIDART.

C’estvrai...vousêtes delacampagne...

CATHERINE.

De

Bondy... ousqu’

mon homme

estvoiturier.

BIDART.

Bondy!..Jeconçois,c’estunautregenredeparfums!..

CATHERINE.

C’estplussain,voyez-vous!

BIDART.

Diable!n’allez pastomber maladeI ... Lasantédela nourrice,c’estcelledel’enfant.

CATHERINE.

C’estclair...Et pourbiens’porter,faut prendredel’exer- cice.

BIDART.

De

l’exercice,vousavezraison...

CATHERINE.

Le médecin

me

l’arecommandé...

. BIDART.

Eh

bien,voyons,lebaptêmen’estque pourmidi...vous avezletempsdefaireuntourdepromenade.

CATHERINE.

Dame!

simonsieurlepermet?

BIDART.-

Oui...lesquareduChâteletestàdeuxpas...allez-y...

çavousferadubien... et àl’enfant aussi...

CATHERINE.

A

l’enfant?.,fautquej’I’emporteavecmoi?

bidart.

Sans doute...Iln’aurait qu’à avoir besoinde...sabou- teille.

CATHERINE,àpart.

Y

vam’gêner,lemoucheron!

JOLIVET,entrant.

Voilàleparrain!..

bidart,avecjoie.

Ah

!(alanourrice.)Vivement,Catherine!vivement!,allez chercherle petit...

CATHERINE,àpart.

Bon!

comme

ça,je verrai

mon homme

!

Ellesortparlagaucho.

Anmême momentCbachignonparaitau fond.

(9)

ACTE PREMIER

7

SCÈNE V BIDART, JOLIVET, CHACHIGNON

*

chargéde boitesde dragées,d’un bouquet,etd'nnécrin.

CHACHIGNON.

Ah

!levoilà!. .c’est lui! . .

BIDART.

Chachignon!..Jevousattendaisavecimpatience.

CHACHIGNON.

Exact

comme

uneéchéance,vous voyez

.

BIDART,luisarraut lamain.

Ce

cherami!

CHACHIGNON.

Jen’aiprisqueletemps, en arrivant, dechangerdeloi- lette...defaire

mes

achats...

BIDART.

Voyons,Jolivet,débarrassedonc monsieur!

JOLIVET.

Voilà.

CHACHIGNON,luireroottant les divers objets.

Primo,lesdragées...secundo,lebouquet pourlacom- mère...

BIDART,leregardant.

Superbe!ravissant!

JOLIVET,àpart.

Desfleursdeseconde classe!

CHACHIGNON.

Puissixcuillersenvermeilpour

madame

Bidart.

JOLIVET,àpart.

Comme

c’estbourgeois!..

BIDART.

Descuillers!...Quellefolie!..ilétait inutile...

CHACHIGNON.

Laissezdonc!..entre amis... entrenégociants...(apart.)Je rattraperai çasur sapremièrecommande.

JOLIVET,quia posélesobjetssur le eotuptoir,àpart*

Etvoilàlepolichinellequ’on

me

préfère!..malheur!..

Ilsert*

BIDART.

Reposez-vous! vousdevez êtrefatigué...

* Jolivet,Cbachigoon,Bidart.

**Bidart,Chaebignou*

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(10)

8

LE BAPTÊME DU PETIT OSCAR

CHACHIGNON.

Moi?du tout!...Jen’aifaitqu’un

somme

depuisMar- seillejusqu’à Paris...c’est

mon

habitude enchemindefer...

me

voilàfrais

comme

unœufàlacoque.

BIDAIIT.

Alors,vous ne m’envoulez pas devousavoirdérangé?

CHACIIIGNON.

Au

contraire... j’ensuisravi,enchanté!..

B1DART|Iniserrantlamain.

Ce bon Chachignon!. .

r.HACHIGNON.

Êtreparrain...qa

me

va...àcauseduvoyage.

BIDART.

Comment?

CHACHIGNON.

Entrehommes, onpeut se direça...moi, voyez-vous, tous lesans,auprintemps...j’aibesoind’unvoyageaParis...

Jesuis

comme

lesmarronniers... àcetteépoque,lasève

me

tourmente...et jedélaisse assezvolontierslafleurd’oranger pourdesfleursmoinsvertueuses.

BIDART,riant.

Ah

!ah!farceur!... jecomprends...

CHACHIGNON.

A

propos,et lamarraine? j’espèreque vousm’avez choisi quelquechosedesoigné, hein?

BIDART.

Soyeztranquille!., c’estunedespremièreslingèresde Paris...huit milledeloyer...

CHACHIGNON.

Oh

Ile loyer,ça m’est égal...maisl’âge?...Est-ellejeune?

' BIDART.

Oui.

CHACHIGNON.

Etjolie ?

BIDART.

Très-jolie... etveuvepar-dessuslemarché.

CHACHIGNON.

Et veuve!..bravo!.,(apart.)Jecroisquelebaptêmesera gai!.. (Haut.)Pourquelleheurelacérémonie?

. BIDART.

Pourmidi., à Saint-Eustache,

ma

paroisse.

CHACHIGNON,tirant«amontre.

BonInous avonsdu tempsde reste!Ah!ditesdonc,en

ma

qualité de parrain,jecompte donnerà

mon

filleul...

(11)

ACTE PREMIER

9 BIDART,Apart.

Un

cadeau!..

CHACHIGNON.

Le

nom

de Timothée...c’est

mon

prénom.

BIDART.

Très-bien!.,(a pan.) Ils’appelleraOscar-Timothée.

SCÈNE VI

Les MÊMES)

CATHKR>1N£!)

avecl'enfant.

*

CATHERINE,entrantetàpart.

Filonsvite.. .

BIDART.

Ah!

voicilanourrice.avec votreflileul.

CHACHIGNON,àpart.

Pristi!c’estunebellefemme!. .

BIDART.

Approchez,Catherine...(aChachig^aoaenluimontrantl’enfant.)

Voyez

comme

c’estbâti!

CHACHIGNON,reiçardant lanourrice.

Oui...oui...créature plantureuse... ceque nousappelons à Grasseun beaubrindefille.

BIDART.

Comment?., maisc’estungarçon!

• CHACHIGNON.

Lanourrice?

BIDART.

Eh!non, je parledu bébé

— Comment

letrouvez-vous?

Il

me

ressembleunpeu, n’est-cepas?

CHACHIGNON,regardanttoujoursCatherine.

Beaucoup!.,c’estvotrenez...réduction Collas.

BIDART.

Embrassez-le donc!

CHACHIGNON.

Avecplaisir!..

11embraistiCatherine.

CATHERINE.

Eh

ben, dites donc, vous!..

CHACHIGNON.

c’est l’usagedansleMidi,on embrasselanourrice.

CATHERINE,àBidart.

Jepars,monsieur...

Bidart,Catheriae,Cbacbignon.

1.

(12)

10 LE

BAPTÊME DÜ PETIT OSCAR

BIDART.

Oui,allez...etsurtout, ayez bien soindupetit.

CATHERINE.

Soyeztranquille!..

On

connaîtson métierI. .

Ellesortparle fond .

CHACHIGNON.

Ditesdonc,

madame

Bidartest-ellevisible?Peut-onlui présenterses-bommages?

BIDART.

Certainement!

CHACHIGNON.

En

cecas,jevous demandelapermissiond’allerl’em- brasser.

BIDART.

C’estuntici

CHACHIGNON.

DansleMidi,voussavez...

BIDART.

Oui,c’estconvenu!(indiquant lagaucho.)Vouslatrouverez dans sachambreaveclamarraine.

CHACHIGNON,passantàgauche.* Aveclamarraine?.. Çasetrouvebien...j’embrasserai aussila...

BIDART,vivement.

Non

!..non!.,pas encore... plustard...Et

même

neleur ditespasque vousêtesleparrain.

CHACHIGNON.

Tiens!.,pourquoi donc?

BIDART.

C’estunesurprisequejeveuxfaireà ces dames...

CHACHIGNON.

Une

surprise?..

BIDART.

Jeleurdirai lachose en partantpourl’église.

CHACHIGNON.

Bien...bien...du

moment

quec’estunsecret...

BIDART.

A

tout à l’heure!

CHACHIGNON.

Ne

vousgênez paspourmoi!..Jevaisembrasserce dames...

Ilentre àgaucho.

*rhachigQon,Bidart,

(13)

ACTE FREMIEB

11

K

SCÈNE VII

BID A RT

seul,puisJ

0 LI V

ET,puu

ROQUEN COURT*.

BIDART,seul.

Excellente nature,ceChachignon!..un peujiiponnier...

mais

mon

(ilsestsijeune...l’exemplene peutêtre conta- gieux.

JOl.IVET,eatran’t.

Voicileparrain.

BIDART.

Hein?..Comment?...le p;irrain?

JOUTET.

Dame

!paraîtqu’ilyen aunautre.

BIDART.

Un

autre!.. C’est impossible!

JOLIVET,àpart.

Deux

parrains,qava être drôle!..(Hautàucontonnado,)En- trez,monsieur!entrez!

ROQU

ENCOURT,chargé déboîtes dodragées,d’un bouquet, et d’uoécria.

Sac à papier!..Jesuisennage!..

BIDART,àpart.

**

Q,u’est-cequec’estquecethomme-là?.,(aRoquencourt.)

A

quiai-jel’honneur?..

ROQUENCOURT.

Vous

êtesmonsieurBidart ? BIDART.

Oui!

ROQUENCOURT.

Bidart, parfumeur?.,père d’unnouveau-né?..

BIDART.

Un

superbegarqon, oui...après?

ROQUENCOURT.

Comment

après!..Maisje suisleparrain...(sedésignant.) Roquencourt...Courte-bottedeRoquencourt.

BIDART,àpart.

Sapristi!lecandidatde

ma

bellemère!

JOLIVET,àpart.

Débarhouille-foi!..

ROQUENCOURT.

Madame

Jolivet,votre belle-mère,m’aécritpour

me

de- mander detenir l’enfantsurtesfonts...C’étaitbiendudé-

*Bidart Joliveta *

**

Bidart^Roqiicncoiirl, Jolivet.

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(14)

12

LE BAPTÊME DU PETIT OSCAR

rangement... sanscompterlesdépenses...Maisjenepouvais pasrefuserçaà Antoinette...(se reprenant.)à

madame

Joli vet.

Ellevabien,cettechère Antoinette?

BIDART.

Très-bien, merci...onlasangle.

ROQUENCOURTyaocomprenantpas.

On

lasangle?

BIDART.

Oui,elleest àsatoilette,(apart.)

Me

voilàdansunjoli pétrin,m^i!

ROQUENCOÜRT.

Ellea ététrès-joliedans letemps...très-jolie,

comme

ensemble...et

comme

détails.

BIDARTjàpart.

Iladétaillé

ma

belle-mère?

ROQUENCOÜRT,à Jolivet.

Tenez, jeune

homme,

prenezça...(Luidonnantlesdivers objota qn'Htient.)Lesdragées,lebouquetpourlamarraine...etsix cuillersen vermeilpourlamère.

JOLIVET,àpart.

Luiaussi!

RIDAHT, àpart.

Ça

fera ladouzaine.

Jolivetva poserlesobjetssur leromptoiretsort.

ROQUENCOÜRT,s’asseyantàdroite.

Ouf!., je suisexténué

cescheminsdefervousbal- lottent...Ah!cen’estpasunepartiede plaisirqued’être parrain... et siça n’avaitpas étépourAntoinette...(Serepre- nant.)pour

Madame

Jolivet.

B1DARTfà part.

Que

faire?lerefuser?.,

ma

belle-mèreseraitfurieuse...

ROQUENCOÜRT.

Et puis,lescharges,la responsabilité...(ABidart.)vousn’a- vez qu’à mourir...

BIDART.

Comment,àmourir!..

ROQUENCOÜRT,so levant.

Parbleu! lesparfumeurssont tous mortels...alorsl’en- fant

me

retomberait surles bras...Ilpeutmaltourner...faire desdettes...et

même

pisencore..

BIDART,ae récriant.

Mon

filst..

ROQUENCOÜRT.

Lui,

comme

unautre!..Peut-êtreleverrons-nousunjour sur es bancsdelapolice correctionnelle.

.

(15)

ACTE PREMIER

13 BIDART,boadissant.

Par exemple!

ROQUKNCOURT.

Eh!

mon

Dieu,vousn’avezpaslaprétentiond'avoirdonné lejour àunfutur prixMonthyon!..Enfin,parafi'ectionpour Antoi...pour

madame

Jolivet, j’ai accepte...Lachevalerie françaisem’en faisaitundevoir... jesuisgentilhomme...

noblesse oblige... Bref,j’aiquitté,ce matin,

mon

châteaude Roquencourtprès Blois... j’ailaissé làmesversàsoie...

carje

me

livreàlaculturedes vers àsoie...

Vous

lesa- viez?

BIDART.

Non.

ROQUENCOURT.

Cinqheures enwagon,parcettechaleur,c’estroide...

Ajoutezà çales frais, lescadeaux... jenevoualesreproche pas...maisc’estégal,je

me

seraisbien passédetous ces tracas.

BIDART,àpart.

Que

le diable l’emporte!., siencorej’avais desju- meaux!

ROQUENCOURT.

Ah

ça,vous

me

logez., c’estconvenu!car jecompte nere- partirque dans unehuitaine

Jeprofiteraidel’occasion pourterminer quelquesaffairesà Paris.

BIDaRT,àpai't.

Ilestsans gêne.

JOLIVET,revenant avec un garçonquiporteunevaliseetunsar do voyage

Voicilesbagages.

ROQUENCOURT.

Portez çadans

ma

chambre.

JOLIVET.

Votre chambre!..

ça?

BIDART,bas.

Tu

donneraslatienne àmonsieur

.

JOLIVET.

El moi?

BIDART.

Toi ? tucoucherasen haut.

JOLIVET,/ipart.

Danslesmansardes!.,merci!Oh!lesparentsriches!..

Ilsortparla(and.

'Joliret,Bidart,HcKjuencourt.

(16)

14 LE

BAPTÊME Dü PETIT OSCAB ROQUENCOÜRT.

Jetiensà réparerledésordrede

ma

toiletteavant de

me

présenterdevantcesdames;jesuisgentilhomme,(s’arrèunt aTBDtdelortir.)

A

propos,OÙsefait lacérémonie?

BIDART,avecioteatiOD.

A

Saint-Merry.. .

ROQUENCOURT.

Très-bien!..

Vous

connaissez

mon prénom?

BIDART.

Votreprénom?..Pourquoi? 'roqcencourt.

Eh

bien,pourlemioche... l’usageestdedonner aufilleul leprénom de sonparrain...Jem’appelle Grégoire...

BIDART.

Bon.(apart.)Oscar-Timothée-Grégoire...

Roquencourtsortparladroiteaveclegan^on.

SCÈNE VIII

BIDART,

puis

GALAMPOIS

et

JOLIVET.

BIDARTseul.

Deux

parrains!..

Comment me

tirerde deguêpier?

Bah!..quand

mon

filsseraitbaptisédeuxfois...Je leurai indiqué àchacun une églisedifférente...eten donnantle mot auxcochers...(Réfll^^his8ant}oui... c’estuneidée à

mû-

rir...

JOLIVET,en dehora an fond Parici,monsieur, parici!..

BIDART.

Hein?..Quivientlà?* JOLIVET.

C’estleparrain...

BIDART,étoooé.

Comment,le...?

GALAMPOIS)chargé deboitesde dragées, d’nn bouquet,etd’unécria.

Mon

cher Bidart,permettez-moidevousféliciterde l’heu- reux événement...

BIDART,stupiilait.

Monsieur Galampois!

GALAMPOIS.

J’aireçu àChâteau-Thierrylamissivede

madame

Bidart...

BIDART.

De ma femme

!

*JoUvet,Galampois,Bidart*

(17)

ACTE FREMIEB

15 GAI&MPOIS,ooDtiniMDt.

M’annonçantqu’ellevenaitdedonnerlejouràun enfantdusexemasculin,et

me

priant d’en êtrele par- rain.

BIDART.

Leparrain!..(apart.)Allons, ça se corseI

/OLIVET,& part, riant.

Ab

!ab!elleestbienbonneI

GALAMPOIS.

Notairedelafamille Jolivetdepuis 1847,etdépositairede ses fonds, jenepouvais pas exclurelesfontsbaptismaux.

JOLIVET,riant.

Ab

!ah!c’estunmotI

GALAMPOIS.

Pardon, çam’aéchappé...Jesaisqu’unnotairenedoit pas jouer surlesfonds...Oh!encore un!..

BIDART,àparta

Jeletrouve mauvais.

GALAMPOIS,àBidart.

Eh!bien,vous neriezpas?

BIDART,alTertant la gaîté.

Si fait...si fait..*,(apart.)Quelle position!

GALA.MPOIS,àpart.

Iln’apas compris,leparfumeur!

BIDART,é part.

Ilestassommant,ce tabellion!(Hant.)

Madame

Bidarda peut-être été indiscrète...

GALAMPOIS.

Indiscrète?aucontraire...sademande

me

flatteinfini- ment.

BIDART.

Ab!

GALAMPOIS.

JeVOUSavouerai

même

qu’unautrechoixm’eûtfroissé.

BIDART,Apart. '

Ah!fichtre!.. (Haut.) M.tispardon, souffrez qu’onvousdé- barrasse...

GALAMPOIS.

Volontiers!..Jesuisunpeu encombré.

BIDART,faisaotsigoeàJolivet.

Jolivet?

JOLIVET.

Voilà!

GALAMPOIS,luiremettantlesobjets qu’iltient.

Lesdragées traditionnelles, plusun bouquet

(18)

16 LB

BAPTÊME DU PETIT OSCAR

JOLIVET.

Pourlamarraine?

GALAMPOIS.

Oui

plus sixpetites cuillersenvermeilpourla

maman.

BIDART.

Encoredescuillers!

JOLIVET,àpart.

Ilauraitdûacheterlesfourchettes.

IlposeIssobjetssuruudes comptoirs, et sorteoriantsous cape.

GALAMPOIS.

Ab

!Bidart,vousêtesbienheureuxd’avoirungarçon!

BIDART,préoccupé.

Oh!oui.,oui., certainement...

GALAMPOIS.

Moi,je n’aijamaispurédigerquedesfilles...Aussiai-je toujours désireunfilleul.

BlDARTyk liii'inénie.

Comme

çatombe!

IALAMPOIS.

Un

filleul c’estpresqueunfils.. Levôtre

me

tiendra lieu de celuiquej’auraispuavoir.. simesfillesavaient étédes garçons...11s’appelleraOnésime

comme

moi..

BIDART,à parts

Etde quatre!..Oscar-Timothée-Grégoire-Onésime...

GALAMPOIS.

Jeveilleraisur sesjeunes années, jedirigeraisonédu- cation...etplustard,je luicéderai

mon

étude...

BIDART,Aport.

Diable!..Ménageons-le!.

GALAMPOIS,à part.

A

un bonprix!(Haut.)

sefait lebaptême?

BIDART.

A

Saint-Rocb,

ma

paroisse.

GALAMPOIS.

Saint-Roch... je connais...

BIDART,passant à gaacfae.

Qu’est-cequejevaisfairede tous ces parrains-là?

SCÈNE IX

Les

Mêmes, HONORINE,

*.

HONORINE,entrantparlagauche enriant.

Ah

!ah!...est-ildrôle,ceméridional!queltatillon!... il

me

prenaitlescoudesà toutmoment.

*Honorine,Bidart,Galampols.

(19)

ACTE PREMIEB

17 BIDARTyàpart.

Très-inconvenant, ceChachignon!

HONORINE.

Etquandilasuquej’étaislamarraine.,.

GALAMPOIS.

Ah

I

madame

est la... ? BIDART.

Oui...,

madame

HonorineGirardin, notre voisine.

HONORINE,continuant.

Ilvoulaitabsolumentm’embrasser.

GALAMPOIS,g^alammont .

Eh

!mais,jecomprendscette vélléité...

HONORINE.

Monsieur...(aBidart.)Qu’est-cequec’estquece vieux-là?

*

BIDART,bas.

Lenotairedelafamille.

GALA MPOIS,quiaétéprendre un bouquetsur le comptoir.

Madame

veut-elle

me

permettre, enéchangede ce bouquet, decueillirsur ses jouesunesimplerose...

HONORINE,étonnée.

Hein?...comment?

GALAMPOIS.

C’estdedroit...

comme

marraineI

SCÈNE X

Les Mêmes, ROQUENCOURT,

puis

CHACHIGNON,

puis

JOLI VET,

”.

ROQUENCOURT,entrantdedroite.

Hein?...lamarraine!...

11va prendre un bouquet surlecomptoir.

BIDART.

Bon

!àl’autre,à présent!

ROQUENCOURT,

àpart.

Elleesttrès-bien,cettefemme-là...

comme

ensemble... et

comme

détails. (Hautets’approchant.)Belledame,permettez-moi de...

HONORINE,étonnée, àpart.

Luiaussi!...

BIDART,bas.

Chut!... laissez-vousfaire!...

*Bidart,Honorina,Galampois.

**Bidart,Honorine,Roqiiencourt,Galampois.

DigitizedbyGoogI

(20)

18 LE

BAPTÊME DO PETIT OSCAR

ROQITENCOURT.

Si j’ailescharges,ilestjustequej’aielesbénéfices...

Ilembraase Honorine, CHACHIGNON,entrant parlaf^aucho.

Hein!...onembrasse!...Ah! mais uninstant!à

mon

tour!... (U va prendre na bouquet.)Charmantemarraine,permet- tez-moi...

Encore!...

HONORINE.

BIDART,bas.

Bah!unjourde baptême!

CHACHIGNON,à part.

Très-réussie,lamarraine!...

Ilembraaea Honorine.

HONORINE,àpart.

Ilsm’ennuient avecleursembrassades,(aBidart.)Quelssont cesmessieurs?

BIDART*.

Jevaisvous lesprésenter.(PrésentantCalampois.)Monsieur Galampois,notaire,amidela famille...

CALAMPOIS.

Etlepar...

BIDART,rinUrrompantetle faisantremonter.

R.6nt!(Aux deuxautres.)

Un

putcnt éloîgns!(PrésentantChachi.

e;non.)Monsieur Cbachignon,fabricantd’eaudefleurd’oran- ger,unamidelafamille...

CHACHIGNON.

Etlepar.. .

BIDART,mêmejeu.

Kent!(Aux deuxautres.)

Un

pRFCnt éloigné!(PrésentantRoquen- court.)Monsieur de Roqueapourt, unami dela famille...

ROQÜENCOURT.

Etlepar.. .

BIDART,demême#

Rent!

JOLIYET,entrant.

Lesvoitures sontenbas,etvoiciles invités.

BIDART,allantrecevoir lesinvitésquientrentparlefond.

Âh!ceschers amis... entrez, entrez!

ROQÜENCOURT,tirsuitsamonlro.

Bientôt midi... partons!

*Honorine,Roqiiencourt^Galampois,Chachignon,Bidart,

(21)

ACTE PBEMIEB

19 LES TROIS PARRAINS,offiantlamain à Honorine.

Belle marraine...

HONORINE,àpart.

Ah

(jà,ilssontdonctrois?.

.

BIDART,les séparant.

Un

instant!...Et

mon

fils?

ROQUENCOUBT.

Ah!oui, c’est vrai, l’enfant?...

CHACHIGNON.

On

nepeut paspartirsansl’enfant.

GALAMPOIS.

Saprésenceestindispensableaubaptême...

HONOfllNE,àBidart.

doncest lanourrice?

BIDART.

Au

squareduChâtelet...Jel’avaisautorisée àyaller faire

un

tour...maiselledevrait être revenue...

JOLIVET,quiregardenufond.

Lanourrice?... tenez...lavoilà...

SCÈNE XI

Les

Mêmes, CATHERINE.*

CATHERINE,entrant,danslaplusgrandeagitation.

Ah!monsieur!... ah! monsieur!..

BIOART.

Quoi!... qu’y a-t-il?

CATHERINE,sanglotant.

Qué

malheur!

mon

Dieu!qué malheur!

BIDART,très-ému.

Seule!..Et Oscar?

HONORINE.

Le bébé?

BIDART.

Qu’enavez-vousfait?

CATHERINE.

Perdu!

TOUS.

Perdu!

BIDART.

Mon

filsperdu!...mais comment?(luîsecouantlebras.)Par- lez!...parlezdonc!

Honorine, Roqiioncomt,Bidart,Catherine,Chachignon,Galnmpois,Jolivet.

(22)

20

LE BAPTÊME Dü PETIT OSCAR

CATHERINE,d’iino voix «nlrecoiipéodesanglots.

Jevenaisde donneràtéteràl’enfant...lorsque j’aperçois

mon

mari qui passaitdanslarue..

.

BIDART.

Votremari?

CATHERINE.

Dame!

c’t’

homme,

yavaitlongtempsquej’l’avaispas vu...

Jétaisben aised’luidiredeuxmots...mais pourcourir aprèslui,lepoupon

me

gênait...Etalorsj’l’aiconfié à

un

pays quis’trouvaitlà...danslesquare...en lepriantde m’legarder jusqu’à

mon

retour.

TOUS.

Eh

bien?...

CATHERINE.

Eh

bien, quandj’suis r’venue,aubout de cinqminutes, oh'pas plus de cinq minutes, monsieur,j’vousjure... j’ai plus trouvépersonne.

BIDART.

Ciell...

HONORINE,àBid*rt.

Voyons,nevousdésolezpas!...

CHACHIGNON.

Iln’estpeut-être qu’égaré...

GALAMPOIS.

Ilse retrouvera...

ROQUENCOURT.

Parbleu!

BIDART,àCatheride.

Maiscet

homme,

votre pays, quelest-il?

CATHERINE.

Un

sapeurdu22®.

TOUS.

Un

sapeur!

CATHERINE.

CasernedelaPépinière.

BIDART,aveccolère.

Malheureuse!...Je vouschasse,sortez!...

CATHERINE,fondanten larmes.

Me

v’iasans place!

Ellevas’asaeoirau fond.

BIDART.

Surtout pasunmotàlamère.

HONORINE.- Non,non, soyeztranquille.

Ellesortparlagauche.

(23)

ACTE PREMIEB

21 JOLIVET)àpart.

Voilàlebaptêmeretardé.

BIOART.

Mon

filsdansunecaserne!..

Â

lamerci d’un sapeur!...

Jecours à sa recherche.

GALAMPOIS.

Jevousaccompagne.

BIDART.

Toi,Jolivet,occupe-toi de nosinvités,tiens-leurcompa- gnie, donne-leur des dragées.

(a ChachigoonetRo^uencourt.)

Eh

!

Wen, comment, vous ne bougez pas?

CHACHIGNON.

Non., non...moijeresteaveclamarraine.

ROQU ENCOURT,qui s'est assisàdroite.

Un

baptêmen’estpasunsteeple-chase.

BIDART,lefaisantlever.

Abandonner unpèreendétresse!

Vous

viendrez avec moi.

GALAHPOIS.

Illefaut!

BIDART.

Vous

me

prêterez main-forte,ets’ilyades dangers,vous lespartagerez

.

Illesprendchacun par unbras.

CHACHIGNON.

Ob

!mais!..

ROQUBNCOURT.

Permettez!..

.

BIDART.

Suivez-moi,vousdis-jel..Oscarnousattend... en voi ture!...

En

voiture!

Ilssortent par le fond,

Lerideau baisse.

DigilizedbyGoogli

(24)

ACTE DEUXIÈME

Uoe chambre de caaeme.Laporte,aufood.

Prèscetteporte^nnrâtelier d’armesetunetable.

Lits àgaucheetà droite.

Au-dessus dechaque litiineplancbesur laquellesontposésdesobjetsd’équipementtelsquesors, uolformesetc.

Bancs debois.

SCÈNE PREMIÈRE

LE CAPORAL BRIDOUX, DE CH AMPIGNOL,

et

Quelques autres

Soldats,imis

POMPONNE,

Auleverdu rideau^lessoldats,diversementgroupés,astiquentleursgibernes leurssabresetc.

Bridoux,deboutaumilieuduthéâtre, achèveune chansonmilitaire.

CHOEUR.

* AirdeVE'njlamméÂ.deYiUebichot.

Pon, pon, rapetipeton!

Au

sonduclairon,

A

la baïonnette, Pon, pon, Pour prendre un canon,

Oulecœurd’un’fillette,

A

nouslepompon!

BRIDOUX.

(Parlé.)Troisième et dernierjiouplet!

Finalement, quele plusbeaumétier, Sansorgueil, c’est celui d’ troupier;

Nile préfet,nil’avocat.

Ni

même

encorlepotentat, Tout ça ne vaut paslesoldat.

Pour manœuvrerz’aucommandement, Oupourfilerlesentiment,

A

laparad’commeenfaction, C’estleroidela création.

(25)

ACTE DEUXIÈME

23 Etquandilastique, tique, tique, tique, Les boutons de satunique.

Qu’ilest reluisant Z’etséduisant!

REPRISE DU CHOEUR.

Pon, pon, rapetipetonetc.* BRIDOUX.

Cristi!lachansonm’azaltéré...fusilierCbampignol, je vousjoueunebouteille.

DECHAMPIGNOL.àp«rt.

Bonij’attendais ça. (Haut.)

A

vosordres, caporal,va pour unebouteille.

PREMIER

SOLDAT.

Jevaislacommanderàlacantine.

Usort etrevientnninstant après.

BRIDOUX.

C’estça,allez!Et nousvivement,entroispoints, (ilss'as- seyentsurlepremierlità gauche.)

A

qui fera?(Coupant.)unaS!

DECHAMPIGNOL,coupant.

Un

sept! àvousl’honneur!

BRIDOUXdoonantlescartes, à part.

Ilva sefairebattreà platescoutures, levolontaire d’un an!

Appel de trompette en dehors.

UN SOLDAT.

Tiens,on sonne auxconsignés...

Ça

n’estpaspournous.

BRIDOUX.

Eh!bien,qu’est-ceque vousfaitesdonc,fusilierChampi- gnol?Vousmettezdupique surdu cœur?

DECHAMPIGNOL.

Dame,caporal,jerenonce àcœur.

BRIDOUX.

C’estz’untortquevousavez...untroupier françaisnedoit jamais renoncerz’àcœur.

Riregénéral.

DECHAMPIGNOL,riant.

Ah

1bon!..c’estunmot!..

Vous

avezdel’esprit,caporal., del’espritdecorps.

BRIDOUX,àpart.

Je l’éblouis, levolontaired’un an...je lefaxine... il paieralabouteille. (Haut en jouant nnecarte.)Pourlors,atout...

*

Cbampignol,Bridoux.

DigitizedbyCoogle

(26)

24

LE BAPTÊME DU PETIT OSCAR

DECHAHPIGNOL.

Atout?je prends.

BRIDOUX.

Hein?Comment, vousprenez ? DECUAMPIGNOL.

.C’étaitunefeinte... (jouun.)Atoutetatout.. .j’aigagné.

BRIDOUX,80loTant.

Cristi!...ilm’aroulé,lepetit.

DECUAMPIGNOL,s« levantanwi.

Ne

vousfâchez pas, caporal,c’estmoiqui régale.

BRIDOUX.

Oh!alors, je n’airien àdire.

DECHAMPIGNOL,àpart.

S’ilcroitqueçam’amuse deboiredusuresne toute la journée...Tropde bleudans

mon

horizon!

BRIDOUX.

A

propos,maisjen’entreperçoispasles troisautres volon- taires.

DECUAMPIGNOL.

Ussontsortis...vousleur avezdonnélapermission.

BRIDOUX.

Moij’aidonné?..Etquand doncça?

DECUAMPIGNOL.

Maishier endînantaucabaret..carnous avonsdîné tous lescinqaucabaret.

BRIDOUX.

Crécoquin!c'est vrai...Usontprofitédesfuméesdudes- sertquim’avaientsubrepticement z’unpeuimpressionné...

DECUAMPIGNOL.

Sauf votre respect, caporal,vousétiezgris

comme

unear.

doise!

BRIDOUX.

Siunsupérieur venait,c’estmoiqui serais responsible.

POMPONNE,entrantaveclesbouteilles etlesverres*.

Voilàleliquidedemandé!

Elle lesposesurktable,aufond.

TOUS.

Ah!

BRIDOUX,s’approchantd’elleet luiprenantktaille.

Leliquideet lesolide...yen apourtouslesgoûts.

POMPONNE,lerepousaaût.

A

baslespattes!..Ob! ce caporal Bridoux, toujours à four- ragerI

Cbompiguol,Pomponne, Bridoux.

(27)

ACTE DEUXIÈME

25 BRIDOUX

C’estquejene renonce pointz’àcœur

comme

levolon- taireci-présent.

Odrit.

POMPONNE,luidonnaot un verre.

Allons, buvez, vieux chauffeur!

BRIDOUX,prenantun verre.

A

lavôtre, séduisante cantinière!

LES SOLDATS,demême.

A

Pomponne!

DECUAMPIGNOL.

A.Pomponne

!

nl'embrasse.

BRIDOUX*.

Eh

!làbas!..que vousallezmaintenantsurlesbriséesde votresupérieur1

DECHAHPIGNOL.

Pardon,caporal...j’ignoraiscedétaildelavie privée.

PO-MPONNE.

Dites donc, àproposde supérieur, avez-vous vulenouveau sergentdelacompagnie?

LESSOLDATS.

Non!

POMPONNE.

Un

bel

homme,

un peubronzé i, DECUAMPIGNOL.

Tiens, parbleu,unbrave, retour d’Afrique....Ilne peut pas avoirvotreteintdelysetde roses.

BRIDOUX.

Taisez-vous, fusilierGhampignol!..n'interpellezpas la cantinière.

DE

CHAMPIGNOL

**.

liremonte.

Suffit,caporal.

POMPONNE.

Bien sûrque vousverrez aujourd’huilesergent.

Et à cause ?

DF.CHAHPIGNOL.

POMPONNE.

A

causedel’inspectiondeschambrées quedoitpasserle capitaine.

*Champigool,Bridoiuc,Pomponne.

**Biidûua,Cbampignol,Pomponne.

2

i

1

-i

DigitizedbyGoogle

(28)

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>

V

1

/

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2t>

LE BAPTÊME OU PETIT 08CAB

BRIDOUX.

Ab!

nom

d’un

nom

!..Et

mes

troisvolontairesquine sont point z’au quartier!..

Ilremonte.

SCÈNE

II

«

Les

Mêmes, BIDART

*.

BIDARTyentraot précipitamment.

Ab!

parici...informons-nous...

POMPONNE

etDECHAHPIGNOL.

Un

bourgeois!

BRIDOUX,à pert.

Qu’est-cequ’ilveut oe pékin-là ? BIDART,s’approchant.

Pardon,mesbraves, jedemande...

BRIDOUX.

Quoi?

BIDART.

Un

simple renseignement...

BRIDOUX.

Faut vousadresserausergentdeservice!..

DE CHAMPIGNOL.

Danslacour,un grandblond.

BRIDOUX**.

On

ne pénètre pas diamétralementdansleschambrées..

.

c’estdéfenduparlaconsigne.

DECUAMPIGNOL.

Lepublic n’entre pasici.

BIDART.

Un

seulmot, caporal,c’estunpèredefamille...

BRIDOUX.

Jevousréitèrequelerèglement..

POMPONNE,l’interrompaol .

Maislaissez-ledoncs’expliquercet

homme

!

, DE CHAMPIGNOL.

Oui,ondemandelemotdelacharade!

POMPONNE,àBidort.

Voyons,endeuxtemps, qu’est-ceque vous demandez? BIDART.

Jedemandeunsapeur.

*Bridoux,Bidart,Cbampignol,Pompoone.

**Pompomie, Bridoux,Bidart,ChampiguoI .

(29)

ACTE DEUXIÈME

27 BRIDOUX*.

Ilyen a plusieurs de sapeurs.

Comment

qu’ils’appelle celui-là ?

BIDART.

Je n’ensais rien.

BRIDOUX.

Connaissez-vous au moinssonnuméromatricule ? BIDART.

Pasdavantage.

BRIDOUX.

Oh

!pourlors...

BIDART.

Jesaisseulementqu’il était,ilyauneheure,ausquare duChâtelet.

BRIDOUX.

Cen’estpoint z’un signalementça.

DECHAMPIGNOL,réfl«chis6ant.

Attendez donc!..

Au

squareduChâtelets.

. ça doit être Landerneau.

BIDART.

Landerneau?

DECHAMPIGNOL.

Oui,c'estsapromenadefavorite... Ilauneconnaissance dans cequartier-là...

BIDART.

Et cesapeur, ce Landerneau,est-ilàlacaserne ? BRIDOUX.

Oui.

BIDART.

Ah

!.. jerespire!

' BRIDOUX.

Mais,pourl’instant,vousnepouvezlui parler...vu qu’on vientdelemettreaubloc.

BIDART,necomprenantpaa.

Au

bloc?..

POMPONNE.

Ilestàlasalledepolice,quoi!..

BIDART.

A

lasalledepolice!..avec

mon

fils !..

BRIDOUX.

Votrefilsest z'incorporédansle22«?..

BIDART.

Lui!..Êtes-vousfou?..unenfantde huit jours.

Pomponne, Bridoux,Bidart,Champignol.

(30)

28

LE BAPTÊME DO PETIT OSCAR

BRIDOUX.

Un

mioche?..

BIDART.

« Gonflé parsa nourrice à cesapeur qui a disparu,qu’on n’a plus retrouvé...

DECHAMPIGNOL.

Ah

'bon...jecomprends... (ap»n.) Ilestidéalcebour- geois!

BIDART.

Voussentez, caporal,qu’ilfautquejele voie...

BRIDOUX.

Impossible,qu’onvousdit!

BIDART.

Ah

!

mon

Dieu!..maislepauvrepetitvamourird’inani- tion...unsapeurn’estpasunenourrice...Lanaturelui a refusélesaccessoires.

(D’nnton»uppli«nt.)Caporal,au

nom

de l’humanité...

POMPONNE,

passantan deuxième.*

Voyons,nevousdésolez pas...j’aiuneidée.

BIDART.

Laquelle...Parlezvite!

DE CHAMPIGNOL.

Développezvotretruc,belle

Pomponne!

POMPONNE.

On

va porter, tout à l’heure,lasoupeauxpunitions BRIDOUX.

Oui,un

homme

decorvée.

Eh

bien ? BIDART.

Eh

bien?

POMPONNE.

Eh

bien,enfliezunpantalon,unecapotedetroupier...

C’estvousqui porterezlasoupe...

De

cettemanière,vous verrezLanderneau,etvousaurezdes nouvellesdu

mou-

tard.

BIDART.

Ah!oui... oui...jesaisis !..

DECHAMPIGNOL.

Bravo!C’esttrès-ingénieux!

POMPONNE.

Allons,camarades, prêtezun uniforme aubourgeois..

UnsoMat va on prendre unstirune planche.

BIDAKT.

Ne

perdons pasdetemps.

*Bridoox,Pomponne,Bidart,Chompignol. %

(31)

ACTE DEUXIÈME

29 BRIDOUX.

Minute!..Jem’entrepose...

POMPONNE.

Laissez donc, caporal,vousêtescensénerien savoir.

DECHAMPIGNOL.

C’estuneplaisanteriebieninnocente.

BRIDOUX.

Alors dépêchons!..

POMPONNE,

àBidart.

Vivement, harnacbez-vous!..moije vais chercherlesga-

melles. Elle sortperlefond.

DECHAMPIGNOL.

Passezlepantalonpar-dessuslevôtre! .

BIDART)ôteotson paletotqu’un de»soldatsva mettre dansunlit etpassantlepantalon,aiilAparlessoldats.

Ça

seraplustôt fait!Sapristi!.,qued’émotions...Pourvu encorequece

moyen

réussisse!..Celui qui m’auraitditque pourretrouver

mon

filsj’auraisété obligé d’entrerdansun pantalon

comme

celui-là!..

DECHAMPIGNOL,luidonnantlatunique.

A

présentlatunique...çavousira

comme

ungant...huit troisquarts!

BIDART,s'habillant,&part.

Etlesautres,les troisparrains qui m’attendent àla porte..

.

dansunfiacre!.. Ilsoboutonnetoutdetravers.

BRIDOUX,leregardant.*

Cré

nom

!..

comme

vousv’ià ficelé!..(lo boutonnant.)Vous n’avezdoncpas servi?

BIDART.

Moi?., jamais!.,j’aiétéréformé...

DECHAMPIGNOL.

Ça

nem’étonnepas.

BIDART.

Pourfaiblessedeconstitution

.

BRIDOUX.

La!.,maintenantlekepi...(tlInldonneunkcplqueBidartpose maiadroiiemont sursau'te.)Pas

commc

ça1...Crânement!.,sur l’oreille!..

hum!

quel soldatdedeuxsous. illecoiffe.

BIDART.

Ah

çà! maintenant,oùest lavivandière?

11remonteetaperçoit les troisparrain»<juiparaissentau fond.

Il redescend vivementetvahodissimulerà gauche.**

*Champignol,Bidart,Bridoux.

**Bidart)BridoaX) Champignol, Roquencourt, ChachignoDGalampois.

2.

(32)

i

t

r

* 30 .

LE BAPTÊME DU PETIT OSCAR SCÈNE

III

Les

Mêmes, CHACHIGNON, GALAMPOIS, ROQUENCOURT.

CHACHIGNON.

Ah

çà!OÙdiableest-ilpassé?.

BIDAKT,àpart.

Oh!lesparrains!..Ilsvont

me

fairerenvoyerI

ROQUENCOURT.

Ilnousfaitcroquerlemarmotà proposdusien!..* BRIDOUX.

Encoredes bourgeois!

DECHAMPIGNOL,àjart.

C’estlemuséedes grotesques.

BRIDOUX.

Nom

d’un

nom

!unecasernen'estpasunecage à pierrots!

qu’est-ceque vousvoulez?..

CîlACHIGNONauxdeux parrains.

Laissez-moifaire. (s’«ri>ro<ham.)Caporal,ne vousfâchezpas...

nous

sommes

àlarecherche d’un ami.

BRIDOUX.

Quel ami?

CHACHIGNON.

Un nommé

Bidart.

BRIDOUX.

Bidart?...Je ne connais pas qadanslacompagnie... adres- sez-vous au sergent de service

.

DECHAMPIGNOL.

Danslacour,un grandblond

.

GALAMPOIS.

Maisiln’estpas question d’unmilitaire.

ROQUENCOURT.

On

Vousparled’un parfumeur.

. BRIDOUX.

Un

parfumeur?...

DE CHAMPIGNOL,riant.

Un

parfumeurà présent?...

CHACHIGNON,apercevantBidart.

Eh

!mais!c’est lui!

GALAMPOIS.

En

tourlourou?

ROQUENCOURT.

Vous

vousêtesengagé?

Bidart,Chamtpsnol, Galampois, Roqnencourt,ChachiE»ot>>Bridoux.

(33)

ACTE DEUXIÈME

31 BIDAHTpassantau 3.

Eb

!non,c’estuntrucpourpénétrer prèsdusapeur.

LES TROIS PARRAINS.

Comment

?

BIDART.

Plustard,jevousexpliquerai...

POMPONNE,entrantaveclesgamelles*.

Eh

bien, êtes-vous prêts?...Voicilesgamelles.

CHACHIGNON,àpart.

Oh

!unecantinièreI...Elleestappétissante.

BlDÀRTpauxtroisparrains.

Attendez- moi!...Jereviens.

ROQUENCOURT.

allez-vousdonc?

BIDART.

A

lasalledepolice...pourchercher

mon

fils.

ROQUENCOURT,étonné.

.

On

l’amisàla^lle de police!...

GALAMPOIS.

A

sonâge!... c’estbien sévère!...

BlDARTyàPomponne.

Eb

bien,venezdonc;conduisez-moiprès de ceLan- derneau.

SCÈNE IV

Les

Mêmes, LANDERNEAU”.

.

LANDERNEAU,

entrant.

Hein!qu’est-cequi m’appelle?...Présent,Landerneau!

POMPONNE.

Tiens!levoilà!

BIDART,avecinqiiiétnde.

Etl’enfant?...

BRIDOUX,àI.anderneau.

Vousêtesdonclibre,sapeur?

LANDERNEAU.

J’aireçul’ordredelapartducapitainede

me

rendre àla chambrée pourl’inspection.

BRIDOUX.

L’inspection!...Ah! crécoquin!(au*bourgeois.)Dépêchez- vousdefiler!

*Bldart,Bridoux,Cbampignol,Roqiiencoiu't,Pomponne,Chachignon,Ga- lampois.

**Golampoia,Roquoncourt, Bridoux,Landerneau,Bldart,Pomponne, Cha- cbignon.

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(34)

32 LE

BAPTÊME DU PETIT OSCAR

BIDART.

Un

instant!...ilfaut d'abordquejesache...

BRIDOUX.

Pas unmotde plus!unsupérieur peut arriveret.. .

DE CUAMPIGNOL.

Ne

craignezrien!... jevas

me

mettrede planton.

Usortparlefond.

BIDART.

Oui,c’estça!

BRIDOUX.

Voyons, dépêchonsI

BIDART.

est-il?sapeur,oùest-il?

LANDERNEAU.

Quoi?

ROQUENCOURT,àLanderneau.

Parlez!..oùest ledépôt?...

LANDERNEAU,

l’interrompant.

Ledépôtdu22'?... Il estàMelun.

ROQUENCOURT.

Eh

!non,ledépôt qu’onvousaconfié...

Mon

fils.Oscar!

BIDART.

CHACHir.NON.

Un

enfantquesa nourrice...

GALAMPOIS.

Vousadonnéen garde..

ROQUENCOURT.

Au

squareduChâtelet.

BIDART.

Est-ceclair?

BRIDOUX,impatienté.

Ilsn’enfinirontpas.

*

LANDERNEAU.

Ah! bon!compris!Vous voulezparlerdecetaffreux

môme.

BIDART.

Hein?.,comment,affreux?..

LANDERNEAU.

Parbleu!c’est luiquiestcause qu’onm’afourréz'àl’ours.

CHACHIGNON,necomprenantpas.

A

l’ours?..

POMPONNE.

A

lasalledepolice!

(35)

ACTE DEUXIÈME

33 BIDART.

Lui!

comment

?

LANDERNEAU.

Donc queje

me

promenais,enleberçantsurmesbras, lorsquejevoispasserlecapitaine.Cristi1impossibledele saluer,à causedusatanémioche.

CHACniGNON.

Jeconçois....çavousgênait pour...

11faitle salutmilitaire.

BIDART.

Maisilnes’agitpas.. .

ROQUENCOURT,impatient.

Oui,abrégeonscesdétails.

BRIDOUX.

Ne

nousperdons pasdanslesfeuxdefile!..

LANDERNEAU.

tImbécile! qu’y

me

dit,est-ceque vousêtesbonned’en- fant?

Excusez,

mon

capitaine,quejedis, c’estpar obli- geance... Allons,qu’y

me

dit,déposez cetinsecte, etrendez- vous immédiatementàla salledepolice.

BIDART.

Il

me

faitbouillir.

BRIDOUX.

Quelbavard, cré

nom

!..quelbavard!

BIDART.

Maisenfinlebébé?..

LES TROISPARRAINS.

Oui,lebébé?..

BRIDOUX.

Arrivezdonc aufait1

LANDERNEAU.

Eh

bien,quoi,lebébé,jenepouvais pas l’introductionner auquartier...Le régiment ne prendpas des enfantsense- vrage...

BIDART.

Maisqu’est-ildevenu?

GALAMPOIS.

Qu’enavez-vousfait?

ROQENCOURT.

Répondezdonc?

BRIDOUX.

Répondez,sacrebleuI

LANDERNEAU.

Jel’airepasséàuneancienne connaissance qui se trou- vait là...

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(36)

34 LE

BAPTÊME DU PETIT OSCAR

BIDART,désolé.

Allons, bien!

LANDERNEAU.

En

luirecommandant delerendre àlanourrice...

BIDART.

Maisellen’ena rienfait!

ROQÜENCOURT.

Etcettepersonne, quelleest-elle ? BIDART.

Oui,son

nom

?son adresse?

LANDERNEAU.

Mademoiselle Rose,

femme

de chambre, rue dePro- vence,19.

BIDART.

19,ruede Provence.

LANDERNEAU.

Chez

madame

Paquita.

ROQUENCOURT.

Très-bien.

BIDART.

Vitecourons!

DECHAMPlGNOLjentrantprécipitamment.

Voilàlenouveausergent.

TOUS.

Lesergent.. .

BR1DOU.X.

Vivement, décampez!...

BIDART.

Je nedemandepasmieux.

DE CHAMPIGNOL,quiregarde àlaporte.

Décamper!.,pasmoyen!..lesergentestdanslecorridor...

BRIDOUX.

Ah!cré

nom

!

LANDERNEAU,

U remoate àlaportedufond.

Pincés!..

BIDART.

Encoreunobstacle!

BRIDOUX.

Et

mes

troisvolontaires quimanquentàl’appel!..

LES TROIS PARRAINS.

Que

faire ?

POMPONNE.

Pardi!...fautaussivousmettreensoldats.

r.HACHIGNON.

En

soldats!...nous?

(37)

ACTE UEUXIÈME

35 BIDART.

Eux

aussi,maintenant.

POMPONNE,à Bridoux.

C’estleseulmoyen deremplacerles troismanquants.

BRIDOUX.

C’est juste,aufait!...Elle a raisonI(Allantprendredeux tuniques etdeuxpantalonssuruneplanche.)EhlVite,paSSeZ CeS UniformeS par-dessusvoseffetsbourgeois,

DECHAMPIGNOL.

Allons,hop, pressonslechangement!..

BIDART.

Oh

!oui,pressons, pressons!...

ROQUENCOURT,prenant un des nniformes. ^ ,

Maislesergent s’apercevradelasupercherie.

CHACHIGNON,prenantl’autre.

Ilverra bienque nousne

sommes

pasdevraistroupiers.

DECHAM P IGN OL,les aidantà s’habiller.

C’estun nouveausergent.

POMPONNE.

Ilne connaît pas encoreles

hommes

delacompagnie.

CHACHIGNON

*.

En

voilàuneaventure!...

ROQUENCOURT.

Jesuisbien fâché d’avoir quittémesversà soie!...

DECHAMPIGNOL,àpart.

Quelstypes!...ilssont à mettredanslejournalamusant.

B1DÀRT>ùpart.

Ah!pristi!quellemauvaiseidéedelesavoiramenés!

BRIDOUX.

Eh

bien, voyons,est-ce fait ? ROQUENCOURT,sehâtant.

VoilàI

CHACHIGNON,do m^uie.

Voilà!

POMPONNE^ap[H)rtantdeux képU.

Bien!coiffez-vousdecesképis!

Elleprendleurschapeauxqu’elleva cachersousuulit.

DECHAMPIGNOL.

Ah

!oui,la tête!...

mes

enfants,soignonsla tête!

BRIDOUX.

Etdelatenue,sacrebleu!

GALAMPOIS,quia pass6iinpantalonetvientanmilieu.

Eh

bien,etmoi?...unetunique?

*Bidart.Ruquencoiirt,Bridoux,Pomponue, ChampignoJ, Galampois.

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(38)

36

LE BAPTÊME DU PETIT OSCAR

BRIDOUX.

Vous

?...ah!cré coquinI...iln’yen a plus,detuniques.

BIDART.

Bon

!c’est luiquinousferadécouvrir.

LANDERNEAU)

aufond«redescendant*

Méfiez-vous!...lesergentarrive...

ÜALAMPOIS.

Saperlottei...où

me

fourrer?

BRIDOUX,lepoussantversleUtdedroite.

Tenez!...là...dans celit!....

GALAMFOIS,ahuri.

Danscelit?...

BIDART.

Allezvouscoucher!

BRIDOUX)soulevaut lacouverture.

Allez...allezdonc!...

DECHAMPIGNOL,riant.

C’estdelahautefantaisie!..

Galampoisse blottit sonsles coiiverturosdaoslolitàdroite* *>-Lessoldats^

Bidertet lesdeuxparrains serangentsurdeuxlignes,contre leslits.

Lesergentparait.Landerneausalueet sort.

SCÈNE V

Les Mêmes,

LE SERGENT.

BRIDOUXà Chachiguou*.

Fixe!

La main auképi!

CHACUIGNON.

Voilà,(apart.) Ilestvif.

BRIDOUXà Roquencourt

.

La main danslerang! ROQUENCOURT.

Oh!mais...(apart.)Quelle brute!...

LESERGENT.

Ah

1ah!lavivandière,vousvoilà aussi!

POMPONNE,

faisantlesalut.

Oui, sergent.

LESERGENT,laregardaut.

Parfait!belleprestance!(pomponnesalueetsort.

a

Bridoux.) Personne ne manque,caporal?

BRIDOUX.

Personne, sergent!(soreprenant.)c'est-à-dire,jen’ai pas encorefaitl’appel.

*Bidart|Roquouronrt,lesergent,CliacIiignoQ,Champignol^Galampois.

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