MASTER 1 - M´etiers de L’Enseignement en Math´ematiques La Mi-Voix - ULCO ANALYSE 2 Novembre 2011 - Contrˆole Continu, Semestre 1 Dur´ee de l’´epreuve : 3h00 Documents interdits. Calculatrice autoris´ee.
(Les trois exercices sont ind´ependants. Un soin tout particulier sera apport´e `a la r´edaction des r´eponses)
Exercice 1 2pts - estimation : 15’
Pour n≥1 et x∈R, on pose : f(x) =xn(1−xn).
Calculer f(n)(x) par deux m´ethodes, et en d´eduire la valeur de
n
X
k=0
n k
2
.
Correction : Pour tout entierk∈ {0, . . . , n} on peut ´ecrire : dk
dx(xn) = n!
(n−k)!xn−k. D’une part on a f(x) =xn−x2n doncf(n)(x) =n!−(2n)!
n! xn et d’autre part, en d´erivant f(x) comme un produit, on a d’apr`es la formule de Leibniz (on s´epare le terme d’indicen) :
f(n)(x) = n
n dn
dxn(xn)×(1−xn) +
n−1
X
k=0
n k
dk
dxk(xn)× dn−k
dxn−k(1−xn)
= n!(1−xn)−
n−1
X
k=0
n k
n!
(n−k)!xn−k×n!
k!xk
= n!(1−xn)−n!xn
n−1
X
k=0
n k
2
=n!−n!xn
"n−1 X
k=0
n k
2
+ 1
#
= n!−n!xn
n
X
k=0
n k
2
.
En identifiant les deux valeurs trouv´ees pourf(n)(1) (par exemple), il vient :
n
X
k=0
n k
2
= (2n)!
(n!)2. Exercice 2 13pts - estimation 2h.Capes externe de math´ematiques, session 2007, 1`ere composition.
L’objet du probl`eme est l’´etude de la suite (sn)n≥1 d´efinie par :
∀n≥1,sn=
n
X
k=1
1 k2
dont la limite est S.
I - Convergence de la suite 1. Premi`ere m´ethode.
(a) D´emontrer que, pour tout entier k≥2, on a la majoration 1
k2 ≤ 1 k−1 −1
k. (b) D´eduisez-en que la suite (sn)n≥1 est major´ee.
(c) D´emontrez que la suite (sn)n≥1 converge et donnez un majorant de sa limite.
2. Deuxi`eme m´ethode.
On consid`ere la suite (tn)n≥1 d´efinie par :
∀n≥1,tn=sn+ 1 n. (a) D´emontrez que les suites (sn)n≥1 et (tn)n≥1 sont adjacentes.
(b) Donnez, en le justifiant, un encadrement d’amplitude 10−1 de S.
II - Utilisation de polynˆomes
1. SoitP ∈C[X] un polynˆome de degr´e n≥1 :
P(X) =a0+a1X+a2X2+. . .+anXn. Montrez que la formule permettant de calculer la somme
n
X
i=1
αi des racines deP en fonction de ses coefficients ak,k∈ {0, . . . , n}est donn´ee par la formule
n
X
i=1
αi =−an−1
an . 2. (a) Soientp∈Netϕ∈R. D´emontrez l’´egalit´e
sin((2p+ 1)ϕ) =
p
X
k=0
(−1)k
2p+ 1 2k+ 1
cos2p−2k(ϕ) sin2k+1(ϕ), o`u
2p+ 1 2k+ 1
d´esigne le coefficient binomial pourk∈ {0, . . . , p}.
(On utilisera la proposition suivante :
“Pour tout entier naturel n et tout r´eel x, on a sin(nx) =Im((cos(x) +isin(x))n” avec n= 2p+ 1 et x=ϕ, ainsi que la formule du binˆome de Newton.)
(b) D´eduisez-en que, pour tout entier p∈Net tout r´eel ϕ6≡0[π], on a : sin((2p+ 1)ϕ) = sin2p+1(ϕ)
p
X
k=0
(−1)k
2p+ 1 2k+ 1
(cotan2(ϕ))p−k o`u cotan(ϕ) = cos(ϕ)
sin(ϕ).
3. Soitp∈NetP ∈R[X] le polynˆome d´efini par : P(X) =
p
X
k=0
(−1)k
2p+ 1 2k+ 1
Xp−k.
(a) Pour tout entierk∈ {1, . . . , p}, on pose γk = cotan2 kπ
2p+ 1
. Montrez queP(γk) = 0 pour toutk∈ {1, . . . , p} `a l’aide de 2.(b).
(b) V´erifiez que, pour toutk∈ {1, . . . , p}, le r´eel kπ
2p+ 1 appartient `a l’intervalle i
0,π 2 h
. D´eduisez- en que le polynˆome P poss`edep racines distinctes, que l’on d´eterminera.
(c) D´eduisez `a l’aide de 1. les ´egalit´es :
p
X
k=1
cotan2 kπ
2p+ 1
= p(2p−1)
3 et
p
X
k=1
1 sin2
kπ 2p+ 1
= 2p(p+ 1) 3 (sachant que la premi`ere entraˆıne la seconde).
4. (a) D´emontrez, pour tout r´eelϕ∈i 0,π
2 h
, les encadrements : 0<sin(ϕ)< ϕ <tan(ϕ).
(On d´emontrera que les courbes repr´esentatives des fonctions f et g d´efinies sur h
0;π 2 h
res- pectivement parf(ϕ) = sin(ϕ) et g(ϕ) = tan(ϕ)
– admettent la mˆeme tangente enϕ= 0 de fonction affine associ´ee `a T(ϕ) =ϕet – sont respectivement concave et convexe sur l’intervalleh
0;π 2 h
.) (b) D´eduisez-en que, pour tout entier p≥1, on a l’encadrement :
p(2p−1)
3 < (2p+ 1)2 π2
p
X
k=1
1
k2 < 2p(p+ 1)
3 .
(On fera apparaˆıtre dans l’in´egalit´e de la question 4. (a) l’expression cotan2(ϕ), puis cotan2 kπ
2p+ 1
et enfin
p
X
k=1
cotan2 kπ
2p+ 1
).
(c) D´emontrez queS = π2 6 .
5. Montrez que les suites (un)n≥1, (vn)n≥1 et (wn)n≥1 d´efinies par :
∀n≥1, un=
n
X
k=1
1
(2k)2, vn=
n
X
k=1
1
(2k+ 1)2, wn=
n
X
k=1
(−1)k+1 k2
sont convergentes et d´eterminez les valeurs exactes de leurs limites, respectivement not´eesU,V et W.
Correction :
I - 1. Premi`ere m´ethode.
(a) Soitk≥2 un entier, alors
1 k−1− 1
k = 1
k(k−1) = 1 k2−k.
Or,k ≥2 ⇒k2−k≤k2. En passant `a l’inverse, on obtient bien 1
k2−k ≥ 1
k2 c’est-`a-dire le r´esultat demand´e.
(b) D’apr`es le calcul pr´ec´edent, pour tout entier n∈N?, sn= 1 +
n
X
k=2
1
k2 ≤ 1 +
n
X
k=2
1 k−1 −1
k
≤ 1 +
1−1 2
+
1 2 −1
3
+. . .+ 1
n−1 − 1 n
≤ 1 + 1− 1
n = 2− 1 n
La suite (sn)n≥1 est donc major´ee puisquesn≤2 pour tout n≥1.
(c) Pour montrer que cette suite converge, il suffit de montrer qu’elle est monotone. Pour tout n≥1, on a
sn+1−sn=
n+1
X
k=1
1 k2 −
n
X
k=1
1
k2 = 1
(n+ 1)2 ≥0.
Alors, la suite (sn)n≥1est croissante. Comme la suite est major´ee, on en d´eduit qu’elle converge.
Un majorant de sa limite est alors 2 car sn≤2 pour toutn≥1.
2. Deuxi`eme m´ethode.
(a) Montrons que la suite (tn)n≥1 est d´ecroissante. Pour tout n≥1, on a tn+1−tn=sn+1+ 1
n+ 1−sn− 1
n = 1
(n+ 1)2 − 1
n(n−1) =− 1
n(N + 1)2 ≤0.
Ensuite, pour toutn≥1, on a
tn−sn=sn+1
n−sn= 1
n →
n→+∞0.
On en d´eduit que les suites (sn)n≥1 et (tn)n≥1 sont adjacentes.
(b) On doit donc trouvern∈Ntel quetn−sn≤10−1. Or, tn−sn≤10−1 ⇔ 1
n ≤10−1 ⇔n≥10.
On trouves10= 1,54977 et t10= 1,64977 et ainsi, 1,54977≤S ≤1,64977.
II - 1. P s’´ecrit P(X) = a0+a1X+a2X2 +. . .+anXn = an(X −α1). . .(X−αn). En identifiant les coefficients des polynˆomes, en particulier le coefficient deXn−1, on trouve
an(−α1−α2−. . .−αn) =an−1 ⇔
n
X
i=1
=−an−1
an
, qui est la formule recherch´ee.
2. (a) On a
sin((2p+ 1)ϕ) = Im((cos(ϕ) +isin(ϕ))2p+1)
= Im
2p+1
X
j=0
2p+ 1 j
ijsinj(ϕ) cos2p+1−j(ϕ)
.
On sait que le termeij est r´eel pourj pair donc la partie imaginaire qu’on recherche s’obtient en ne consid´erant que les valeurs de j impaires. On poseI ={1,3,5, . . . ,2p+ 1}et on a :
sin((2p+ 1)ϕ) = Im
X
j= 0 jimpair
2p+ 1 j
ijsinj(ϕ) cos2p+1−j(ϕ)
= X
2k+1∈I
2p+ 1 2k+ 1
sgn(i2k+1) cos2p+1−(2k+1)(ϕ) sin2k+1(ϕ)
=
p
X
k=0
(−1)k
2p+ 1 2k+ 1
cos2p−2k(ϕ) sin2k+1(ϕ).
(b) En remarquant tout simplement que 2k+ 1 = 2p+ 1−2p+ 2k, on obtient sin((2p+ 1)ϕ) =
p
X
k=0
(−1)k
2p+ 1 2k+ 1
cos2p−2k(ϕ) sin2p+1−2p+2k(ϕ)
=
p
X
k=0
(−1)k
2p+ 1 2k+ 1
cos2p−2k 1
sin2p−2k(ϕ)sin2p+1(ϕ)
= sin2p+1(ϕ)
p
X
k=0
(−1)k
2p+ 1 2k+ 1
cotan2p−2k(ϕ)
= sin2p+1(ϕ)
p
X
k=0
(−1)k
2p+ 1 2k+ 1
(cotan2(ϕ))p−k. 3. (a) Soitk∈ {1, . . . , p}. Alors d’apr`es ce qui pr´ec`ede, on a
P(γk) = X
k=0
(−1)k
2p+ 1
2k+ 1 cotan2 kπ
2p+ 1 p−k
= sin
(2p+ 1) kπ 2p+ 1
sin2p+1 kπ
2p+ 1
= sin(kπ)
sin2p+1 kπ
2p+ 1 = 0.
.
(b) Soitk∈ {1, . . . , p}. On a alors : π ≤kπ ≤pπ⇔ π
2p+ 1 ≤ kπ
2p+ 1 ≤ pπ
2p+ 1 car 2p+ 1>0.
Par cons´equent, 0< kπ
2p+ 1 ≤ pπ
2p+ 1. Commep < 2p+ 1
2 ⇒ p
2p+ 1< 1 2, on a 1≤k≤p⇒0< kπ
2p+ 1< π 2.
De plus, pour toutk∈ {1, . . . , p−1},
k < k+ 1⇒ kπ
2p+ 1 < (k+ 1)π 2p+ 1 , ce qui permet d’affirmer que toutes les racines γk = cotan2
kπ 2p+ 1
de P sont disctinctes.
En effet, (cotan2(x))0 = −2cotan(x) sin2(x)
<0 sur i 0;π
2 h
>0 sur iπ
2;π
h , ce qui indique que la fonction x 7→
cotan2(x) est d´ecroissante suri 0;π
2 h
. Ainsi, en appliquant cette fonction `a l’in´egalit´e pr´ec´edente, on montre bien quek < k+ 1⇒γk 6=γk+1.
(c) On a d’apr`es 1.
p
X
k=1
cotan2 kπ
2p+ 1
= −
(−1)1
2p+ 1 3
(−1)0
2p+ 1 1
= (2p+ 1)!
3!(2p+ 1−3)!
1 2p+ 1
= (2p)!
3!(2p−2)! = (2p−1)(2p)
2.3 = p(2p−1) 3 Comme
p
X
k=1
cotan2 kπ
2p+ 1
=
p
X
k=1
cos2 kπ
2p+ 1
sin2 kπ
2p+ 1 =
p
X
k=1
1 sin2
kπ 2p+ 1
−1
=
Xk= 1p 1 sin2
kπ 2p+ 1
−p= p(2p−1)
3 ,
on en d´eduit que
p
X
k=1
1 sin2
kπ 2p+ 1
= p(2p−1)
3 +p= 2p(p+ 1)
3 .
4. (a) Pour cette question, on d´efinit surh 0,π
2 h
les fonctionsf etgrespectivement parf(ϕ) = sin(ϕ) etg(ϕ) = tan(ϕ) = sin(ϕ)
cos(ϕ). De plus, on a pour tout ϕ∈h 0,π
2 h
,f(0) =g(0) = 0, ainsi que f0(ϕ) = cos(ϕ) et g0(ϕ) = cos2(ϕ)ϕ−sin2(ϕ)
cos2(ϕ) = 1−2 sin2(ϕ) cos2(ϕ) ,
ce qui nous permet d’affirmer que ces courbes admettent la mˆeme tangente au point d’abscisse nulle, de fonction affine associ´ee ´egale `a T(ϕ) =ϕ.
On sait que les courbes repr´esentatives de f etg sont respectivement concave et convexe sur l’intervalle
i 0,π
2 h
, ce qui implique que la tangente d´etermin´ee ci-dessous se trouve en dessous de la courbe repr´esentant g et au-dessus de celle qui repr´esente f. En d’autres termes, pour tout r´eelϕ∈i
0,π 2 h
,
0<sin(ϕ)< ϕ <tan(ϕ).
La premi`ere in´egalit´e provient du fait que si ϕ∈i 0,π
2 h
, alors sin(ϕ)∈]0,1[.
(b) Soientp≥1 et k∈ {1, . . . , p}. Alors,
0<sin(ϕ)< ϕ <tan(ϕ) ⇔ 0<cotan(ϕ)< 1
ϕ < 1
sin(ϕ) ⇔0<cotan2(ϕ)< 1
ϕ2 < 1 sin2(ϕ)
⇒ ∀k, 0<cotan2 kπ
2p+ 1
< 1 kπ
2p+ 1
2 <sin−2 kπ
2p+ 1
⇔ ∀k, cotan2 kπ
2p+ 1
< (2p+ 1)2 π2
1
k2 <sin−2 kπ
2p+ 1
⇒
p
X
k=1
cotan2 kπ
2p+ 1
<
p
X
k=1
(2p+ 1)2 π2
1 k2 <
p
X
k=1
sin−2 kπ
2p+ 1
⇔ p(2p−1)
3 < (2p+ 1)2 π2
p
X
k=1
1
k2 < 2p(p+ 1)
3 .
(c) En poursuivant les calculs, la double in´egalit´e pr´ec´edente est ´equivalente `a π2
3 2p2
1− 1
2p
4p2
1 +1 p + 1
4p2 <
p
X
k=1
1 k2 < π2
3
2p2 1 +1p 4p2
1 +1
p+ 1 4p2
. Par le th´eor`eme d’encadrement, on en d´eduit que
S = lim
p→+∞
p
X
k=1
1 k2 = π2
6 . 5. On montre facilement que les suites
1 (2k)2
k≥1
et
1 (2k+ 1)2
k≥1
sont ´equivalentes `a 1
k2
k≥1
(c’est-`a-dire que le quotient de leur terme g´en´eral tend vers 1 lorsque ktend vers l’infini). Comme ce sont trois suites `a termes positifs, la r`egle des ´equivalents nous permet d’affirmer que (un) et (vn) sont de mˆeme nature que (sn), et convergent donc. De plus, lim
k→+∞
1
k2 = 0, donc la suite (wn)n
converge par le crit`ere des s´eries altern´ees.
Dans la suite,n d´esigne un entier naturel strictement positif. On a alors un=
n
X
k=1
1 (2k)2 = 1
4
n
X
k=1
1
k2 ⇒U = π2 24. Concernant la seconde suite,
un+vn=
n
X
k=1
1 (2k)2 +
n
X
k=0
1 (2k+ 1)2 =
2n+1
X
k=1
1
k2 ⇒vn=
2n+1
X
k=1
1
k2 −un⇒V = π2 6 −π2
24 = π2 8 . Un raisonnement analogue nous am`ene `a ´ecrire que
wn=un−vn⇒W = π2 24 −π2
8 =−π2 12.
Exercice 3 5pts - estimation 45’.Capes externe de math´ematiques, session 1997, 1`ere composition.
Danc ce probl`eme, α d´esigne un nombre r´eel strictement positif. On note Sα la somme de la s´erie de Riemann
∞
X
k=1
1
kα+1, σα(n) la somme partielle
n
X
k=1
1
kα+1 etρα(n) la somme de la s´erie reste
∞
X
k=n+1
1 kα+1. Soit S la fonction, d´efinie surR?+, qui `a α associeSα.
Pour tout entierk≥1, on notefk la fonction d´efinie surR?+ par
∀α∈R?+,fk(α) = 1 kα+1. 1. Montrez que, pour tout entier k≥1, on a les in´egalit´es
1
(k+ 1)α+1 ≤ Z k+1
k
dt
tα+1 ≤ 1 kα+1. D´eduisez-en, pour tout entier n≥1, l’encadrement suivant :
1 α
1
(n+ 1)α ≤ρα(n)≤ 1 α
1 nα (∗).
2. Montrez que, pournfix´e, on a
Sα=σα(n) +◦ 1
nα
quandα tend vers +∞. On montrera en particulier que lim
α→+∞Sα= 1.
Correction :
1. Pour tout entier k ≥1 et tout α > 0 la fonction t 7→ t−α−1 est d´ecroissante sur [k, k+ 1] ce qui entraˆıne la double in´egalit´e
1
(k+ 1)α+1 ≤ Z k+1
k
1
tα+1dt≤ 1 kα+1.
On en d´eduit la relation (puisque l’in´egalit´e pr´ec´edente entraˆıne que chaque somme qui suit existe) ρα(n) =
+∞
X
k=n+1
1 kα+1 =
+∞
X
k=n
1
(k+ 1)α+1 ≤
+∞
X
k=n
Z k+1 k
1 tα+1dt≤
Z +∞
n
1
tα+1dt= 1 (αnα). De mˆeme
ρα(n) =
+∞
X
k=n+1
1 kα+1 ≥
+∞
X
k=n+1
Z k+1 k
1 tα+1dt=
Z +∞
n+1
1
tα+1dt= 1 (α(n+ 1)α) d’o`u l’encadrement demand´e.
2. Soitn un entier sup´erieur ou ´egal `a 1. La relation donn´ee dans la question pr´ec´edente implique : 1
n
n n+ 1
α
≤nαρα(n)≤ 1 α ().
Comme n
n+ 1 α
= exp
αln n
n+ 1
avec ln n
n+ 1
>0, on a
α→+∞lim n
n+ 1 α
= 0.
La relation () entraˆıne lim
n→+∞nαρα(n) = 0, soit ρα(n) = ◦ 1
nα
, pour α tendant vers +∞.
Puisque Sα=σα(n) +ρα(n), il vient Sα=σα(n) +◦
1 nα
, pourα tendant vers +∞.
On d´eduit en particulier que Sα =σα(2) +◦ 1
2α
= 1 + 1 2α+1 +◦
1 2α
. Comme lim
α→+∞
1 2α = 0, on obtient lim
α→+∞Sα= 1.