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Article pp.577-590 du Vol.4 n°4 (2006)

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U ne collaboration internationale

Un projet commun à six revues à rayonnement international

Un appel à contributions initié par Distances et savoirs, en collaboration avec cinq autres revues sur l’enseignement à distance

Distances et savoirs, s’intéresse principalement aux travaux de recherche dans le monde francophone, mais elle est également attentive aux textes non francophones.

Pour une meilleure connaissance internationale réciproque des travaux et des pratiques sur le thème central de l’enseignement à distance et du droit à l’éducation, Distances et savoirs a lancé en 2006 un appel à contributions en collaboration avec plusieurs autres revues à rayonnement international en Europe, en Amérique du Nord, en Asie…

Quel rôle joue l’enseignement à distance dans la mise en œuvre du droit à l’éducation ?

De quelle façon intervient l’enseignement à distance lorsque l’éducation est conçue comme un droit ? A-t-il sa place dans les politiques de formation, comme facteur de qualité et instrument de liberté ?

Les contributions (articles de recherche et de pratiques) seront publiées en 2008 notamment en référence à l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948.

Six revues ont choisi de collaborer à ce projet, chacune œuvrant dans son espace habituel de recherche, de pratiques, de cultures, de langues :

– Journal of Asynchronous Learning Network : http://www.sloan-c.org/

publications/jaln/

– Asian Journal of Distance Education : http://www.asianjde.org/

– EURODL : http://www.eurodl.org/

– IRRODL : http://www.irrodl.org/

– Open Praxis : http://www.openpraxis.com/

– Distances et savoirs, www.cned.fr/ds, http://ds.revuesonline.com

Conseil scientifique : Terry Anderson, Barbara Spronk (IRRODL), John Bourne, Janet Moore (JALN), Reidar Roll, Svein Haaland, Ana Perona (Open Praxis), Paul Kawachi, Sanjaya Mishra, Ramesh C Sharma (AsianJDE), Alan Tait (EURODL) and Martine Vidal, Monique Grandbastien, Pierre Moeglin (D&S).

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Les textes définitifs sélectionnés par chacune des revues partenaires (selon le processus scientifique en vigueur : expertises anonymes), seront publiés dans leur langue originale sur un site web commun en libre accès, et seront susceptibles d’être publiés sur les sites usuels de chacune des revues partenaires, et, le cas échéant, dans la version imprimée de la revue, dans la langue originale des textes, ou traduits.

Les auteurs bénéficieront ainsi d’une grande visibilité internationale, et leurs travaux constitueront une référence commune internationale concernant l’enseignement à distance et la question universelle du droit à l’éducation.

Thème de l’appel : l’enseignement à distance acteur du droit à l’éducation Les articles relatifs au droit à l’éducation dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, puis les articles 13 et 14 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) consacrent la valeur universelle de ce droit sans être pour autant les seuls textes à témoigner que l’accès de tous à l’éducation fait partie des droits fondamentaux de l’homme, quel que soit le pays ou l’ensemble de pays qui entérinent ces déclarations. La présence même des articles concernant ce droit souligne qu’il est à « garantir ». Inscrire le droit à l’éducation dans un texte de loi le proclame, tout en en soulignant la fragilité. S’il est acquis dans certaines régions du monde, il reste précaire dans bien d’autres ou n‘est pas pleinement pris en considération.

Pour mémoire, l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948, Nations Unies) dispose (mais d’autres références seraient à citer1 :

1. Notamment, quelques « instruments » (aperçu, sans tentative d’exhaustivité…) : – Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (26 août 1789).

– Préambule de la Constitution française de la IVe république (1946).

– Déclaration américaine des Droits et Devoirs de l’Homme (1948).

– Protocole additionnel n° 1 à la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales (1952).

– Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement (1960).

– Charte culturelle de l’Afrique (1976).

– Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979), article 10.

– Déclaration sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction (1981), article 1.

– Protocole de San Salvador, additionnel à la convention américaine relative aux droits de l’homme traitant des droits économiques, sociaux et culturels (1988).

– Convention internationale des droits de l’enfant (1989) articles 18, 28, 29.

– Convention concernant les peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants (1989) articles 7, 21, 22, 26, 27, 28, 29, 31.

– Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (1990).

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1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.

2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.

3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

Nombre d’interprétations et de questions entourent les textes lorsqu’il s’agit d’évaluer les progrès de la mise en œuvre et du respect du droit à l’éducation, selon les époques, les contextes sociaux et politiques. Dans son « Rapport mondial sur l’Education, Le droit à l’éducation : vers l’éducation pour tous tout au long de la vie » de 2000, l’UNESCO en suggère un certain nombre, des plus fondamentales aux plus complexes, dont voici quelques unes2 :

« Que faut-il entendre par “Toute personne a droit à l’éducation”, Droit à n’importe quel type d’éducation ? N’importe quand ? Et qui doit assurer cette éducation ? (…)

Le problème ne consiste pas seulement, en effet, à chiffrer la progression de l’accès à l’éducation. Dès l’origine, le droit à l’éducation a été envisagé sous un angle qualitatif aussi bien que quantitatif. “L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales”, proclame le deuxième paragraphe de l’article 26 de la Déclaration universelle. “Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix”. Dans quelle mesure ces buts ont-ils été atteints ? Les gens possèdent-ils par exemple, que ce soit dans les pays industriels ou dans les pays en développement, les savoirs fondamentaux requis pour pouvoir participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de leur société ? Et qu’en est-il de “la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux” ? (…)

Il y a aussi la question du choix : qui doit décider des fins et des contenus de l’éducation, et comment ? “Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre – Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques (1992) articles 2, 4, 5.

– …

2. Rapport mondial sur l’éducation 2000, « Le droit à l’éducation : vers l’éducation pour tous tout au long de la vie », Éditions UNESCO, p. 16-19.

Entretiens et débats 579

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d’éducation à donner à leurs enfants”, proclame le troisième paragraphe de l’article 26 de la Déclaration universelle. Cela n’a certes jamais impliqué le droit de choisir une éducation qui serait incompatible avec les principes de la Déclaration elle- même — dont l’article 2 dispose que “[c]hacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la … Déclaration” – mais c’est reconnaître cependant qu’à l’intérieur des limites générales posées par l’article 2 et par l’article 26 lui même, il peut exister plusieurs conceptions différentes des fins et des contenus de l’éducation. Dans quelle mesure les mécanismes et conditions permettant d’exercer le choix prévu dans ce dernier article se trouvent-ils aujourd’hui établis ?

(…) Au-delà de la satisfaction de “besoins fondamentaux”, à quoi chacun peut-il prétendre exactement ? Au bénéfice de n’importe quelle action destinée à répondre à des “besoins” éducatifs ? A l’égalité des chances d’apprendre ? A l’égalité devant l’éducation ? A une éducation tout au long de la vie ? A la possibilité d’apprendre la vie entière ? A tout cela à la fois ? (…) »

Bien d’autres questions relatives aux conditions d’une mise en œuvre sans faille du droit à l’éducation se posent, comme par exemple celles concernant la distinction entre éducation et instruction et l’articulation entre le droit à l’éducation, et le choix de l’éducation. La plupart ont été et sont toujours l’objet de travaux, de recherches, d’actions et de développements visant à assurer et faire respecter ce droit, quelle que soit sa formulation selon les contextes politiques, sociaux, économiques et culturels.

Tous ces travaux, passés et présents pourront éclairer le présent appel à contributions, dont ce droit constitue le contexte par rapport auquel une question, de portée apparemment restreinte, mais, en réalité d’une grande importance se pose, qui a trait au rôle de l’enseignement à distance. Le thème précis proposé aux chercheurs est le suivant :

Quel rôle joue l’enseignement à distance dans la mise en œuvre du droit à l’éducation ?

Comment intervient l’enseignement à distance lorsque l’éducation est conçue comme un droit ? A-t-il sa place dans les politiques de formation, comme facteur de qualité et instrument de liberté ?

La vocation première de l’enseignement à distance, est de porter l’enseignement au plus près de ses destinataires, exactement où et quand le besoin en est exprimé, quelles que soient les conditions physiques, personnelles, sociales, matérielles, géographiques, politiques… qui président à son choix. Il doit ici être perçu dans son acception la plus large, celui d’une relation médiatisée entre apprenant et savoir, apprenant et enseignant, tuteur, formateur… que cet enseignement à distance s’effectue selon une démarche traditionnelle (notamment par correspondance) ou que son processus soit totalement numérique. Ce dernier aspect est cependant primordial,

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Une collaboration internationale 581 si l’on considère le renouvellement fondamental de l’enseignement à distance lié au développement des technologies de l’information et de la communication.

Cet appel à contributions a donc pour objet de susciter, faire connaître et mettre en valeur des travaux de recherche et des « bonnes pratiques » concernant la place et le rôle que joue actuellement et que pourrait tenir l’enseignement à distance pour la jouissance du droit à l’éducation (et de la liberté qui en résulte) et pour répondre aux difficultés rencontrées pour sa mise en œuvre.

Le droit à l’éducation n’est pas lui-même directement l’objet de l’appel à contributions, il s’agit bien plutôt de l’engagement des « acteurs » de l’enseignement à distance, à tous les niveaux de responsabilité, pour garantir ce droit, et de l’utilisation des méthodes et des outils techniques de l’enseignement à distance pour assurer la qualité de l’éducation impliquée par le droit à l’éducation.

On devra aussi considérer que le développement de l’enseignement distance lié aux technologies de l’information et de la communication (TIC) conduit à interroger de nouvelle façon le droit à l’éducation, peut-être à lui donner un sens nouveau, à approfondir en quoi de nouveaux acteurs, de nouvelles démarches et méthodes dans la recherche des solutions pour la mise en œuvre de ce droit, et pour sa préservation, sont impliqués. De nouvelles stratégies régionales et internationales sont ainsi à examiner, le propre de l’enseignement à distance étant de franchir les frontières, quelle que soit la nature de celles-ci (géographiques, nationales, sociales…).

Un certain nombre de sujets peuvent être d’emblée envisagés, tels que ceux évoqués ci-dessous, mais l’appel à contributions est ouvert aux propositions originales des auteurs. Il ne paraît plus acceptable de réduire l’éducation à l’enseignement scolaire et à la formation uniquement en présence, aussi le champ éducatif est entendu ici sous sa forme la plus étendue, comme le conçoivent plusieurs des articles et

« instruments » en référence, et s’intéresse à tous les niveaux d’enseignement, du primaire à l’enseignement supérieur et tous les contextes (formation professionnelle, formation continue « tout au long de la vie »…).

Thèmes d’exploration suggérés aux chercheurs et praticiens dans tous les domaines concernés par l’enseignement à distance – toute autre proposition pertinente sera bienvenue :

Politique et juridique :

– L’éducation pour quoi faire ? pour quels objectifs, quels bénéficiaires ? – Liberté du droit à l’éducation :

- garanties requises de tout service public d’éducation : neutralité, continuité ; égalité,

- liberté de choix de l’enseignement en présence ou de l’enseignement à distance ou à la maison, par exemple liberté personnelle de choisir entre une éducation

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organisée par l’Etat ou une éducation privée, liberté d’assurer l’éducation morale et religieuse de ses enfants selon ses propres croyances3,

- éducation des femmes…

– Rôle de l’Etat

– Politiques institutionnelles

– Droit à l’éducation et droits culturels

– Démocratie, citoyenneté, responsabilités individuelles et collectives…

– Dimension sociale et économique du droit à l’éducation

– La question économique (financement de l’éducation, TIC…) : investissements ou simples dépenses ?, etc.

– « Marchandisation » de l’éducation, notamment dans des perspectives mondiales

– Enseignement professionnel et technique en partenariat éventuellement avec l’entreprise

– Qualité de l’éducation

– Planification de l’éducation ; normes en matière éducative

– Aide internationale, par exemple : introduction de modèles et paradigmes appropriés ?

– Modèle unique et diversité

– Economie du modèle unique et mondialisation

– Mondialisation, multiculturalité, diversité linguistique, diversité culturelle…

– Echanges et coordinations internationaux

– TIC, notamment : leur double impact sur l’enseignement à distance et le droit à l’éducation

Aspects pédagogiques :

– Contenus scientifiques et disciplinaires

– Activités éducatives (notamment celles bénéficiant à des groupes défavorisés dans la population)

– Rôle des médiathèques des établissements d’enseignement à distance – Enseignement fondamental, « besoins éducatifs fondamentaux » – Handicap

– Analphabétisme

– Education permanente, tout au long de la vie – Enseignement secondaire

3. Article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966), qui dit aussi

« la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions ».

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Une collaboration internationale 583 – Egalité des chances

– Enseignement supérieur

– Excellence, égalité, mixité sociale

– Test à distance pour l’orientation et la sélection Organisation et gestion :

– Stratégies coordonnées des services éducatifs et complémentarités des différents types et niveaux d’éducation

– Evaluation et reconnaissance des connaissances, des expériences, etc. acquis hors système scolaire

– Formation des enseignants

– Choix des techniques de transmission : internet, télévision, radio, écrit papier…

Aspects éthiques, moraux, humanistes : – Fracture numérique

– Instruction et acquisition de compétences comme facteur de justice sociale – Communautés et cultures numériques

– Religions et soutien du droit à l’éducation

– Opinion, formation, comportement des enseignants à distance envers le droit à l’éducation

– Sélection des meilleurs et droit à l’éducation – Accessibilité et inaccessibilité

Un exemple en forme de paradoxe : peut-on envisager que l’enseignement à distance soit parfois un obstacle au droit à l’éducation ? notamment si les outils techniques qui le portent le mette hors d’atteinte des populations concernées ? qui assure l’accessibilité ?

– Bilan, à partir d’expériences, de l’enseignement à distance comme moyen de favoriser la qualité de l’éducation et l’expansion de sa diffusion

– Droit à l’information vs droit à l’éducation

– L’éducation est-elle destinée à fournir à la société les personnes nécessaires à son développement ou à favoriser l’épanouissement des individus ?

– Objectifs du millénaire pour le développement et droit à l’éducation – Développement durable et droit à l’éducation

… et toutes autres suggestions permettant de valoriser des travaux de recherche et des pratiques (et non pas des textes de simple opinion ou de positionnement) concernant le rôle de l’enseignement à distance dans la mise en œuvre du droit à l’éducation.

Martine Vidal, pour le conseil scientifique de Distances et savoirs

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A common call for six journals on distance education

Distances et savoirs, in collaboration with several other international journals, launched in 2006 a call for papers to be published in 2008 concerning distance education and the right to education (in particular reference to article 26 of the Universal Declaration of the Human Rights of December 10th, 2008):

What is the role of distance education in the implementation of the right – or access – to education?

How is distance education involved when education is seen as a right? What is its position in educational policy, as a factor of quality and an instrument for liberty.

How has access to education been impacted by distance education? what models, practices, policies have expanded access? This may include attention to specific populations such as the disabled, those who are mobile or in isolated areas, those with economic barriers, and may include broad areas such effective practices, technological developments, education finance policies, education- business partnerships, lifelong learning initiatives. This theme can be approached from multiple points of view, pedagogical, sociological, economical, political, legal (see other suggested themes below).

The six collaborating journals are:

Asian Journal of Distance Education : http://www.asianjde.org/

Distances et savoirs : www.cned.fr/ds, http://ds.revuesonline.comEURODL : http://www.eurodl.org/

Journal of Asynchronous Learning Network : http://www.sloan-c.org/

publications/jaln/

IRRODL : http://www.irrodl.org/

Open Praxis : http://www.openpraxis.com/

Final texts selected by each participating journal (according to the normal scientific process of anonymous review) will be published in their original language on a common website, with open access; articles will also be published by each journal separately.

Authors will benefit from a wide international dissemination, and their works will make up a common international reference regarding distance education and the universal question of the right to education.

The theme of the call: distance education and the right, or access, to education The articles devoted to the right to education in the 1948 Universal Declaration of Human Rights, then in the Articles 13 and 14 of the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights (1966), and article 18 of the International

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Une collaboration internationale 585 Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), 1966, are not the only ones to state the universal value of the right to education, and to show that access for all to education is part of the fundamental human rights, whichever country or set of countries ratifies those declarations and covenants. The very fact that such articles should be written shows that that right has to be “guaranteed”. To enter the right to education in a text of law proclaims it, at the same time as it points out its frailty. If that right is well established in some regions of the world, it remains quite insecure in others, or is merely taken for granted and not fully implemented.

For reference, here is the Article 26 of the Universal Declaration of Human Rights (United Nations 1948), but quite a number of other texts should be mentioned as well4:

1. Everyone has the right to education. Education shall be free, at least in the elementary and fundamental stages. Elementary education shall be compulsory.

Technical and professional education shall be made generally available and higher education shall be equally accessible to all on the basis of merit.

2. Education shall be directed to the full development of the human personality and to the strengthening of respect for human rights and fundamental freedoms.

It shall promote understanding, tolerance and friendship among all nations, racial 4. References to “instruments”, such as (far from exhaustive…):

– Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789).

– American Declaration of the Rights and Duties of Man (1948).

– Convention against Discrimination in Education (1960).

– Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women (1979), article 10.

– International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights (1966).

– Convention against Discrimination in Education (1960).

– Protocol Instituting a Conciliation and Good Offices Commission to be Responsible for Seeking the Settlement of any Disputes which may arise between States Parties to the Convention against Discrimination in Education (1962).

– Recommendation Concerning Education for International Understanding, Co-operation and Peace and Education Relating to Human Rights and Fundamental Freedoms (1974).

– Declaration on the Elimination of All Forms of Intolerance and of Discrimination Based on Religion or Belief (1981), article 1.

– Additional Protocol to the American Convention on Human Rights in the Area of Economic, Social and Cultural Rights: “Protocol of San Salvador” (1988).

– Convention on the Rights of the Child (1989), articles 18, 28, 29.

– Convention on Technical and Vocational Education (1989).

– Convention concerning Indigenous and Tribal Peoples in Independent Countries, (1989) articles 7, 21, 22, 26, 27, 28, 29, 31.

– African Charter on the Rights and Welfare of the Child, (1990).

– Declaration on the Rights of Persons Belonging to National or Ethnic, Religious or Linguistic Minorities (1992) articles 2, 4, 5.

– …

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or religious groups, and shall further the activities of the United Nations for the maintenance of peace.

3. Parents have a prior right to choose the kind of education that shall be given to their children.

Those texts are surrounded by a number of interpretations and questions when it comes to assessing the progress of the implementation, and the regard for the right to education, according to times and political and social contexts. Some of them are summed up in Unesco’s World education report 2000, The right to education, Towards education for all throughout life5:

“‘Everyone has the right to education’, the Declaration proclaims. But what does this mean? The right to any kind of education? At any time? Who shall provide it?

(…) The problem is not just one of assessing trends in opportunities for access to education. The right to education was conceived from the beginning as having a qualitative as well as a quantitative aspect. ‘Education shall be directed to the full development of the human personality and to the strengthening of respect for human rights and fundamental freedoms’, proclaims the second paragraph of Article 26.

‘It shall promote understanding, tolerance and friendship among all nations, racial or religious groups and shall further the activities of the United Nations for the maintenance of peace’.

How well have these purposes been fulfilled? Are people’s literacy skills, for example, whether in industrial or developing countries, adequate to enable them to participate fully in the political, economic, social and cultural life of their society?

And what of ‘tolerance and friendship among all nations, racial or religious groups’?

(…)

There remains too the question of choice: by whom, and how, are the purposes and contents of education to be decided? ‘Parents have a prior right to choose the kind of education that shall be given to their children’, proclaims the third paragraph of Article 26. While this of course was never intended to imply the right to choose an education that would be inconsistent with the principles of the Universal Declaration of Human Rights itself, since Article 2 of the Declaration proclaims that ‘Everyone is entitled to all the rights and freedoms set forth in this Declaration’, it nonetheless recognizes that within the broad limits of Article 2, and of Article 26 itself, there can be different approaches to the purposes and contents of education. How widely today, though, have appropriate mechanisms and conditions for the exercise of such choice been established?

(…) Beyond the satisfaction of ‘basic learning needs’, what is it that everyone has the right to? Any and all action designed to meet ‘learning needs’? Equal opportunity to learn? Equal educational opportunity? Education throughout life?

Learning throughout life? All such possibilities?”

5. World education report 2000, The right to education, Towards education for all throughout life, Unesco Publishing, p. 16-19.

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Une collaboration internationale 587 There are many more questions related to the conditions for an unfailing implementation of the right to education, such as those concerning the connection between the right to education and the choice of education. Most of them have been the subjects of works, actions and developments of all kinds, and research works as well, aiming to ensure and have that right respected, however it is expressed and formulated according to the political, social, economic and cultural contexts.

All those works, past and present, will throw light and provide backgrounds for a question of apparently limited bearing, but of great importance in reality, in relation to the role of distance education. . for the present “call for papers”. The precise theme proposed for researchers and practitioners to work on, is not directly focused on the right to education in itself, but on its implementation; and can be thus stated:

What is the role of distance education in the implementation of the right to education?

How is distance education involved when education is seen as a right? What is its position in educational policy, as a factor of quality and an instrument for liberty

“Distance education”, whose primary purpose is to bring education as close as possible to whom requires it, right where and when it is needed, whatever the conditions that lead to choosing it: physical, personal, social, material, geographical, political… Distance education must here be considered in the widest meaning of the expression. It implies any educational situation where the relationship between learner and knowledge, learner and teacher, tutor, training officer… is mediated, synchronously or asynchronously, whether this educational process is taking place within a “traditional” context (such as correspondence courses) or whether the whole system is entirely digitized. However, this last aspect is essential if one considers the deep changes and renewal brought to distance education by the development of digital information and communication technologies (ICT).

The aim of this call for papers is to provide researchers and practitioners in fields related to distance education with the opportunity to formalise and highlight research work and good practices concerning the position and the role played by distance education today, and its possible role in the future in the use of the right to education, and as an answer to the difficulties encountered for its implementation.

The right to education is not itself the direct focus of the call, it rather is the involvement of the “actors” of distance education, at all levels of responsibility, to guarantee that right, and the use of the methods and technical tools of distance education to ensure the quality of education implied in the right to education.

The new developments of distance education due to ICT also lead one to consider the right to education in a new way, perhaps new meanings, with new stakeholders and protagonists, new approaches and methodology in the quest for solutions to its implementation and preservation. New strategies, at national, regional and

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international levels are thus to be examined, the fundamental nature of distance education being its ability to cross barriers, borders and frontiers, whatever the nature of those (geographic, social, national…).

A number of subjects can be considered from the outset, such as those mentioned below, but the call for papers is also open to original propositions from the authors.

Education will not be reduced to school age education, not to face to face education, so that the whole educational field is here considered, in the same fashion as most of the references in the present call do: from primary education to secondary and higher education, vocational training, continuing education - “lifelong learning”

in the full meaning of “life”.

Some suggested themes for exploration by researchers and practitioners in the field of distance education – any other relevant suggestion is welcome:

Political and legal aspects:

– Education, what for? what objectives, which beneficiaries?

– Freedom of the right to education:

- guarantee required from any State educational services: neutrality, continuity, equality,

- freedom of teaching, and right to education: role of the State, parents’

choice, equal rights guaranteed by State schools… for example: freedom to choose between State or private education, freedom to have a moral and religious education for one’s children according to one’s own beliefs6;

- choice of education: distance or face to face, or home education, - women education

- …

– Role of the State

– Distance Education Institutional policies towards right to education – Right to education et cultural rights

– Democracy, citizenship, individual and collective responsibilities – Social and economic dimension of the right to education

– Economy (financing of education, ICT…): investments or mere expenditure, etc.

– “Merchandization of education” in particular in a globalisation approach – Vocational and technical education, in partnership with private industry…

– Quality of education; educational norms

6. Article 18 of the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), 1966, that mentions “respect for the liberty of parents and, when applicable, legal guardians to ensure the religious and moral education of their children in conformity with their own convictions”.

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Une collaboration internationale 589 – Planning of education

– International help:

- for example: adequacy of imported models and paradigms?

– One, and only one model, or diversity?

– Economy of the “unique model” and globalism

– Globalisation, multicultural dimension, linguistic diversity, cultural diversity…

– International exchanges and coordination

– ICT, their double impact on distance education and the right to education Pedagogical aspects:

– Scientific and subject contents

– Educational activities (in particular those aimed at disadvantaged persons,

“special needs”)

– Differently abled and the right to education

– Role of library services at distance education institutions towards right to education fundamental education, basic learning needs

– Illiteracy

– Lifelong learning – Equal rights – Higher education

– Excellence, equality, social mixing

– Distance assessment for before advice for studies and careers, and selection Organisational and management aspects:

– Coordination of educational services, and complementarities of the different types and levels of education

– Assessment and validation of knowledge, experience, etc. acquired outside the education system

– Digital communities and cultures: issues concerning Right to Education – How and whether religions promote right to education

– Attitudes, beliefs etc of distance education functionaries towards right to education

– Paradox of screening best learners and talking of right to education – Teacher training

– Choice of information and communication technology: Internet, television, radio, printed material…

Ethical, moral, humanistic aspects:

– Digital divide

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– Acquiring education and skills as factors for social fairness and justice – Accessibility and inaccessibility

An example and paradox: could one ever considers that distance education might sometimes be an obstacle to the right to education? in particular if the technical tools it relies upon keep it out of the reach of target populations? who is to ensure accessibility?

– Assessment of experiences with distance education as promoter of quality and disseminator of education

– Right to Information vs Right to Education

– Is education intended to provide society with people properly equipped for its development or to promote individual development?

– Sustainable development vis-a-vis Right to Education

– Millenium Development Goals: What can be done and achieved for right to education…

… and any other relevant themes that will allow to promote research work and practices (and not: opinion or position papers) concerning the role of distance education in the implementation of the right to education.

Martine Vidal, for Distances et savoirs scientific committee

Références

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