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Simulation Numérique Directe de la combustion turbulente diphasique: Application à l'étude de la propagation et de la structure des flammes

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Academic year: 2021

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(1)Simulation Numérique Directe de la combustion turbulente diphasique: Application à l’étude de la propagation et de la structure des flammes Karine Cannevière. To cite this version: Karine Cannevière. Simulation Numérique Directe de la combustion turbulente diphasique: Application à l’étude de la propagation et de la structure des flammes. Modélisation et simulation. INSA de Rouen, 2003. Français. �tel-00006820�. HAL Id: tel-00006820 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00006820 Submitted on 6 Sep 2004. HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés..

(2) THESE pr´esent´ee A L’INSA DE ROUEN Pour l’obtention du grade de Docteur Discipline : Energ´etique Sp´ecialit´e : M´ecanique des fluides par Karine CANNEVIERE. Simulation Num´erique Directe de la combustion turbulente diphasique: Application a` l’´etude de la propagation et de la structure des flammes soutenue le 18 d´ecembre 2003. Composition du jury B. Cuenot M. Massot J.C. Sautet L. Vervisch J. R´eveillon. Chercheur, CERFACS, Toulouse. Charg´e de Recherche, CNRS, Universit´e Claude Bernard, Lyon 1. Professeur, Universit´e de Rouen Professeur, INSA de Rouen. Maˆıtre de conf´erences, Universit´e de Rouen..

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(4) Je tiens tout d’abord a` remercier Michel Ledoux, directeur du CORIA-UMR6614-CNRS, pour m’avoir accueillie au sein du laboratoire durant ma th`ese, ainsi que Luc Vervisch, Professeur a` l’INSA de Rouen, pour avoir accept´e de diriger cette th`ese.. Je remercie e´ galement Julien R´eveillon, maˆıtre de conf´erence a` l’Universit´e de Rouen, de la confiance qu’il m’a t´emoign´ee en encadrant ma th`ese. J’ai beaucoup appr´eci´e les conseils et l’aide qu’il m’a apport´e durant ces quatre ann´ees, entre mon arrvi´ee en tant que stagiaire et mon d´epart en tant que docteur, du laboratoire.. Mes remerciement vont e´ galement a` tous les membres du jury pour l’int´erˆet qu’ils ont port´e a` ma th`ese, a` savoir : B´en´edicte Cuenot, Chercheur au CERFACS a` Toulouse et Marc Massot, Charg´e de Recherche CNRS a` l’Universit´e Claude Bernard Lyon 1 qui ont accept´e d’ˆetre rapporteurs de ma th`ese et Jean-Charles Sautet, Professeur a` l’Universit´e de Rouen, qui a pr´esid´e ce jury.. Je souhaite e´ galement remercier toutes les personnes du laboratoire qui ont fait de ces quatre ann´ees un lieu chaleureux o`u il fut agr´eable de travailler, et plus particuli`erement Christelle, C´ecile, Rapha¨el, J´erˆome et Matthieu.. Enfin, je tiens a` exprimer toute mon affection a` mes parents, et surtout a` Nicolas pour m’avoir soutenu et encourag´e..

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(6) Simulation Num´erique Directe de la combustion turbulente diphasique: Application a` l’´etude de la propagation et de la structure des flammes Ce travail est consacr´e a` l’´etude de la propagation et de la structure des flammes dans le cas des e´ coulements turbulents diphasiques. Pour cela, un code de simulation num´erique directe (DNS) est utilis´e. Les e´ quations et le mod`ele chimique employ´es dans le code de DNS sont tout d’abord pr´esent´es. Ensuite, une e´ tude des flammes diphasiques laminaires est r´ealis´ee. Dans un premier temps, une e´ tude analytique portant sur la dynamique d’´evaporation des gouttes est propos´ee. L’influence importante sur le mode de combustion du rapport entre le temps de pr´echauffage de la goutte et le temps d’´evaporation, est mise en e´ vidence. La simulation de la propagation d’une flamme au sein d’un nuage de gouttes est r´ealis´ee et un comportement de flamme puls´ee est abord´ee. Une e´ tude de ces flammes en fonction de la topologie du combustible liquide nous a permis de montrer qu’elles avaient une structure de flamme double compos´ee d’une flamme de pr´em´elange suivie d’une flamme de diffusion. L’´etude des flammes turbulentes diphasiques fait l’objet de notre derni`ere e´ tude. Des DNS de l’injection de sprays monodisperses sont effectu´ees en variant les param`etres d’injection de la phase liquide (densit´e, rapport d’´equivalence). La base de donn´ees obtenue nous permet de d´ecrire les r´egimes de flamme locaux et globaux apparaissant dans la combustion de sprays, et qui sont r´epertori´es en quatre familles principales : r´egime externe ouvert et ferm´e, combustion de groupe et combustion mixte. Enfin, un diagramme de combustion est d´evelopp´e, impliquant le temps d’´evaporation des gouttes, la distance inter-gouttes ou inter-groupes de gouttes, et enfin le rapport d’´equivalence inject´e.. Direct Numerical Simulation of two-phases turbulent combustion: Application to study of propagation and structure of flames This work is devoted to the study of the propagation and the structure of two-phases turbulent flames. To this end, Direct Numerical Simulations (DNS) are used. First, numerical systems for two-phases flow simulations is presented along with a specific chemical model. Then, a study of laminar spray flames is carried out. An analytical study related to the dynamics of evaporation of droplets is first proposed where the influence on the equivalence ratio of the ratio between the heating delay of the droplet and the evaporation delay is detailed. The simulation of a propagating flame through a cloud of droplets is carried out and a pulsating behavior is highlighted. A study of these flames according to the topology of liquid fuel enabled us to caracterize a double flame structure composed of a premixed flame and a diffusion flame. Our last study is devoted to spray turbulent flames. Two-phase combustion of turbulent jets has been simulated. By varying the spray injection parameters (density, equivalence ratio), a database has been generated. This database allowed us to describe local and global flame regimes appearing in the combustion of sprays. They have been categorized in four main structures : open and closed external regime, group combustion and mixed combustion. Eventually, a combustion diagram has been developed. It involves the spray vaporization time, the mean inter-space between droplets or group of droplets and eventually the injected equivalence ratio..

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(8) Table des mati`eres Nomenclature. 11. Introduction. 15. 1 Equations de la DNS diphasique 1.1 Phase dispers´ee . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.1.1 Evolution de la surface . . . . . . . . . . 1.1.2 Evolution de la temp´erature . . . . . . . 1.1.3 Equation du mouvement . . . . . . . . . 1.1.4 Approche Lagrangienne pour les gouttes 1.2 Phase porteuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2.1 Equations pour le gaz . . . . . . . . . . . 1.2.2 Termes sources chimiques . . . . . . . . 1.3 Couplage Eul´erien/Lagrangien . . . . . . . . . . 1.4 Sch´emas et conditions limites . . . . . . . . . . . 1.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. 21 25 26 35 36 38 38 39 41 41 43 44. . . . . . . . . . .. 45 47 47 48 50 52 53 55 57 59 61. 3 Flammes diphasiques laminaires 3.1 Introduction du probl`eme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 71 71. 2 Chimie 2.1 Mod`eles de base . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 Espace des phases et Loi d’Arrhenius . . . . 2.2.1 D´efinitions . . . . . . . . . . . . . . 2.2.2 Loi d’Arrhenius . . . . . . . . . . . . 2.3 M´ethode GKAS . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3.1 Remapping . . . . . . . . . . . . . . 2.3.2 Scaling . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3.3 Processus d’allumage et d’extinction . 2.4 Influence de la courbe en cloche . . . . . . . 2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . ..

(9) ` TABLE DES MATIERES. 8 3.2. 3.3. 3.4. D´efinitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2.1 Richesse du m´elange . . . . . . . . . . . . . . 3.2.2 Richesse gazeuse issue de l’´evaporation . . . . Mod`ele analytique du probl`eme . . . . . . . . . . . . 3.3.1 Surface initiale et temp´erature des gaz . . . . . 3.3.2 Evolution de la fraction massique de vapeur . . 3.3.3 Mod`ele pour l’´evaporation de la goutte . . . . 3.3.4 Param`etres et r´esultats . . . . . . . . . . . . . 3.3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Flammes diphasiques monodimensionelles . . . . . . . 3.4.1 Configuration et allumage . . . . . . . . . . . 3.4.2 Mise en r´egime . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.4.3 R´esultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.4.4 Caract´eristiques des flammes . . . . . . . . . . 3.4.5 Comportement et structure des flammes puls´ees 3.4.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. 4 Flammes sprays turbulentes 4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2 Configurations de calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2.1 Vitesse d’injection et profils de temp´erature . . . . 4.2.2 Propri´et´es du spray variant . . . . . . . . . . . . . 4.3 Flammes sprays laminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.4 Flammes sprays dans un jet fluctuant . . . . . . . . . . . . 4.4.1 Param`etres de r´ef´erence . . . . . . . . . . . . . . 4.4.2 R´egimes de combustion et d´egagement de chaleur 4.4.3 Etude des structures de flamme . . . . . . . . . . . 4.4.4 Diagramme de combustion . . . . . . . . . . . . . 4.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . 72 . 72 . 74 . 76 . 76 . 77 . 79 . 80 . 83 . 87 . 89 . 91 . 92 . 93 . 94 . 103. . . . . . . . . . . .. 115 115 119 121 123 125 134 134 135 140 142 146. . . . . . . . . . . .. 157. A M´ethodes num´eriques pour la g´en´eration de champs DNS avec des statistiques impos´ees : vitesse turbulente, scalaires fluctuants et sprays a` densit´e variable 161 A.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 A.2 Champ de vitesse turbulent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 A.2.1 R´epartition de l’´energie dans l’espace spectral . . . . . . . . . . . . . . 163 A.2.2 Discr´etisation de l’espace spectral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 A.2.3 Orientation des vecteurs vitesses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 A.2.4 Retour sur l’espace physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 A.3 G´en´eration de champs scalaires turbulents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167.

(10) ` TABLE DES MATIERES A.4 Description d’un spray Lagrangien dispers´e . . A.5 Appendice - Nomenclature . . . . . . . . . . . A.6 Appendice - Spectre d’´energie analytique . . . A.6.1 Spectre de Passot-Pouquet . . . . . . . A.6.2 Spectre de Pope . . . . . . . . . . . . . A.7 Appendice - Construction de la PDF analytique. 9 . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. . . . . . .. 170 172 172 172 173 174. B Visualisation de l’effet de particules dispers´ees sur le transfert de chaleur d’un jet impactant 183 B.1 R´esum´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 B.2 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 B.3 Configurations de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 B.4 Outils num´eriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187 B.5 R´esultats et discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 B.5.1 Simulation de r´ef´erence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 B.5.2 D´eveloppement des structures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 B.5.3 Flux de chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 B.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199.

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(12) NOMENCLATURE. 11. Nomenclature. D. Symbole Caract`eres latins       .

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(14)        "! # $  $&% $(' ) $ *+,$&-/. 01 2 3 04 2 56 04 2 67 08 9 9:1 <>= ! < ) <?*+@<?-/. A ACB. EF. Signification.  Diam`etre de la goutte Param`etre de Spalding Nombre de Spalding massique Nombre de Spalding thermique Nombre de Spalding Variable de progr`es Chaleur sp´ecifique a` pression contante Chaleur sp´ecifique de la goutte Coefficient de train´ee Coefficient de diffusion   Nombre adimensionnel : Densit´e du spray Nombre de combustion de groupe Coefficient d’´echange par convection Echelle de longueur li´ee a` la production d’´energie Chaleur latente de vaporisation Nombre de Lewis Longueur du domaine Dimensions du domaine pour les simulations de flammes turbulentes Masse Flux massique de combustible liquide au sein de l’injecteur Flux massique de conburant au sein de l’injecteur Flux massique total d’oxydant inject´e dans la chambre Nombre de gouttes Exposant de l’esp`ece ; de la r´eaction Nombre de Nusselt convectif Nombre de points du maillage Maillage Cart´esien r´egulier Pression Nombre de Prandtl Coefficient de pr´esence Energie lib´er´ee par unit´e de masse de combustible.

(15) 12. NOMENCLATURE Caract`eres latins GIH G JK% JML  JMLN JPO 3 Q QIF R ! R "! R N RTS RTU R V VTW X V ! TRM =: Y 1 Y`B Y a b  bc bed )gf(h . i2 jk j 1 jkBl%m jn%poqWr* se1 ) s +,uc+@v. w 3  1  H x. rayon de la goutte Coordonn´ee polaire Nombre de Reynolds Nombre de Reynolds li´e a` la goutte Nombre de Reynolds turbulent Constante des gaz parfaits li´ee au combustible Coefficient stoechiom´etrique Surface initiale de la goutte Nombre de Schmidt Nombre de Sherwood convectif Nombre de Strouhal Nombre de Stokes Vitesse de flamme Param`etre de s´eparation des gouttes Temp´erature Temp´erature d’activation Temps Temp´erature de pr´echauffage Taux de r´eaction maximum de la flamme spray Vitesse de la flamme gazeuse de r´ef´erence [Z\+@]^+@_ Vitesse de l’´ecoulement, ; Vitesse radiale de l’´ecoulement Vitesse du gaz Volume de la maille  Vitesse de la goutte Vitesse de la flamme spray f(h Vitesse de la flamme gazeuse de richesse Termes sources chimiques Taux d’´evaporation Masse mol´eculaire de l’esp`ece ; Taux de r´eaction de la flamme gazeuse de r´ef´erence Taux de r´eaction maximum tZ\+]^+,_ Coordonn´ees spatiales, ; Coordonn´ees cart´esiennes Fraction molaire de combustible Fraction massique de l’esp`ece ; Fraction massique de combustible gazeux a` la surface de la goutte Fraction de m´elange.

(16) NOMENCLATURE Symbole Caract`eres grecques y z z  { |} |  |  | H | Bl | F | 1~ €23 €26 f H f f h5 F f h7 F f(h f‚ f(h F. ƒ. „ † ‰. ‡. ‡ˆ1. ‰  Š  

(17)   /‹ Œ

(18) Ž. 13 Signification Chaleur de r´eaction r´eduite z  y V:W/V  Nombre de Zeldowitch Temps de relaxation de la goutte Taux de dissipation scalaire Epaisseur de couche limite de diffusion des esp`eces Epaisseur de couche limite de temp´erature Epaisseur de la flamme gazeuse de r´ef´erence Distance inter- goutte moyen Rayon caract´eristique de la flamme de diffusion Longueur caract´eristique Symbole de Kr¨onecker a Masse de combustible gazeux e´ ject´e du volume a Masse d’oxydant gazeux e´ ject´e du volume Rapport d’´equivalence de la r´eaction constant Rapport d’´equivalence de la r´eaction Richesse globale liquide de l’injecteur Richesse globale du brˆuleur Richesse locale liquide Richesse gazeuse locale Richesse liquide initiale Echelle de Kolmogorov Variable de Schwab-Zeldowitch Conductivit´e thermique Viscosit´e dynamique Viscosit´e cin´ematique Coefficient stoechiom´etrique de l’esp`ece ; dans la r´eaction chimique Masse volumique du gaz Masse volumique du combustible liquide Temps d’´evaporation de la goutte Temps caract´eristique de la flamme gazeuse de r´ef´erence Temps cin´etique des gouttes Temps de retournement d’un tourbillon de la turbulence forc´ee Temps caract´eristique de l’injection du jet Param`etre normalis´e donnant le pourcentage du taux de r´eaction provenant de la combustion en r´egime pr´em´elang´e Facteur de pente.

(19) 14. NOMENCLATURE Symbole Indices  Bl% F  O.  “. ‘ ’. Signification indice de la goutte Etat de r´ef´erence Etat initial Relatif a` la goutte Gaz frais Gaz brˆul´es Adimensionn´e Terme source Variables mapp´ees.

(20) Introduction G´en´erale Les syst`emes industriels impliquant des ph´enom`enes de combustion (fours, moteurs automobiles, a´eronautiques, turbines a` gaz...) sont soumis a` des contraintes de plus en plus importantes, tant sur le plan e´ conomique (r´eduction des coˆuts, am´elioration des performances,...) que sur le plan environnemental (r´eduction des e´ missions de polluants, des e´ missions sonores, ”/”/” ). L’ensemble de ces consid´erations motivent de nombreux travaux de recherche li´es a` la combustion turbulente. En effet, la compr´ehension, la mod´elisation et e´ ventuellement le contrˆole des ph´enom`enes physiques interagissant au sein d’une chambre de combustion permettent non seulement l’am´elioration des syst`emes actuels mais aussi le d´eveloppement de nouvelles technologies. Dans la majeure partie des cas, ces syst`emes sont bas´es sur la combustion turbulente d’un carburant qui est stock´e sous forme liquide puis inject´e soit dans une chambre de pr´evaporisation, soit directement dans la chambre de combustion (planche P0.1.). Le combustible liquide est alors dispers´e sous la forme d’un nuage de gouttelettes (ou spray) tout en s’´evaporant. En fonction des syt`emes concern´es, la combustion aura lieu soit au milieu du spray soit ult´erieurement, au sein de la vapeur de combustible. En fonction des caract´eristiques de l’injection (distribution en taille des gouttes, nature du combustible, ”/”/” ) puis de celles de la dispersion des gouttes et du m´elange de la vapeur du fait de l’environnement turbulent, les propri´et´es cruciales des ph´enom`enes de combustion (r´egimes, stabilit´e, longueur de flamme, hauteur d’accrochage, ”/”/” ) peuvent eˆ tre tr`es diff´erentes. Afin d’am´eliorer le rendement e´ cologique et e´ conomique de tels syst`emes, il est crucial de comprendre et de contrˆoler l’ensemble des processus physiques se d´eroulant depuis l’injection du liquide dans la chambre jusqu’aux ph´enom`enes de combustion. Le sch´ema pr´esent´e figure 1.

(21) 16. INTRODUCTION. F IG . 1 – Sch´ema repr´esentant les e´ tapes d’injection, de dispersion, d’´evaporation et de combustion d’un spray dans une chambre de combustion. r´esume la majeure partie des ph´enom`enes en pr´esence, grˆace a` quatre intitul´es principaux : Spray : Afin de simplifier le diagramme, la phase de pulv´erisation du liquide n’est pas abord´ee en d´etail. Dans un premier temps, il s’agit donc d’ˆetre a` mˆeme de caract´eriser les propri´et´es du spray a` la fois au niveau de l’injection (distribution de la taille, de la vitesse, de la temp´erature du liquide) mais aussi au sein de l’´ecoulement (interaction gouttes/parois, gouttes/gouttes, etc). De plus, la taille des gouttes variant au cours de leur existence, leur dynamique au sein de l’´ecoulement peut varier fortement. Evaporation : Les ph´enom`enes d’´evaporation peuvent s’av´erer tr`es diff´erents en fonction des propri´et´es de la phase porteuse. En effet, si le spray est inject´e dans une chambre o`u r´egne une temp´erature et une pression relativement uniforme, alors les gouttelettes atteindront tr`es vite leur niveau de saturation et s’´evaporeront en suivant une loi relativement simple (diminution lin´eaire de la surface). En revanche, si de fortes variations de la temp´erature.

(22) INTRODUCTION ou de la pression sont pr´esentes dans la chambre, alors, les lois d’´evaporation deviennent tr`es complexes et propres a` chaque goutte de l’´ecoulement. M´elange : Un des ph´enom`enes essentiels au sein de ces chambres de combustion concerne, bien sur, la turbulence qui agit a` tous les niveaux : dispersion du spray, micro-m´elange turbulent et m´elange aux grandes e´ chelles de la vapeur de combustible avec l’oxydant et enfin, m´elange e´ ventuel des gaz brˆul´es au sein du spray influenc¸ant ainsi fortement les ph´enom`enes d’´evaporation. Combustion : Et enfin, la combustion aura lieu au sein du combustible e´ vapor´e.Tous les r´egimes de combustion (pr´em´elang´e, non-pr´em´elang´e, partiellement pr´em´elang´e) peuvent se rencontrer dans la chambre. De plus les probl`emes d’extinction, ou encore de retour de flamme (ou flashback) au coeur du spray peuvent apparaˆıtre. L’objectif a` long terme des chercheurs se consacrant a` l’´etude des chambres de combustion est d’ˆetre a` mˆeme de comprendre, de pr´edire et de contrˆoler l’ensemble de ces ph´enom`enes. Pour cela, deux voies principales peuvent eˆ tre suivies : les mesures expr´erimentales et la mod´elisation num´erique, tous deux associ´ees au calcul analytique. Les grandes difficult´es de mesure de certains param`etres de l’´ecoulement ont conduit la communaut´e scientifique a` utiliser la mod´elisation num´erique comme autre outil de recherche et de d´eveloppement. Cependant, si les probl`emes de mod´elisation de la combustion turbulente au sein d’un milieu purement gazeux commencent a` eˆ tre bien connus et, pour la majeure partie d’entre eux, maˆıtris´es, ce n’est plus du tout le cas lorsque une phase liquide e´ volue au sein d’un oxydant gazeux. L’apparition de termes sources de masse directement li´es a` la pr´esence dispers´ee de gouttelettes de combustible en cours d’´evaporation modifie totalement la topologie de la vapeur de combustible amen´ee a` eˆ tre brˆul´ee. Contrairement a` un e´ coulement gazeux o`u un certain e´ quilibre s’´etablit entre la dissipation scalaire et la cr´eation locale de fluctuations a` cause des gradients moyens, de nouveaux termes sources non n´egligeables et tr`es localis´es apparaissent [60]. Non seulement ces nouveaux termes n´ecessitent des fermetures afin d’ˆetre correctement pris en compte dans les chambres de combustion mais de plus ils modifient sensiblement les termes ‘classiques’ de production-dissipation, et de distribution au sein de la phase gazeuse n´ecessitant ainsi le d´eveloppement de nouveaux mod`eles. De mˆeme, la pr´esence du spray peut fortement modifier l’´ecoulement turbulent lui mˆeme en augmentant ou en diminuant. 17.

(23) 18. INTRODUCTION localement l’´energie cin´etique de la turbulence, en cr´eant des structures secondaires dans le sillage des gouttes, ou des aglom´erations de gouttes, ou encore en supprimant certaines gammes de tourbillons [33]. Ces quelques exemples montrent que l’inclusion d’une nouvelle phase liquide au sein d’un gaz modifie consid´erablement la physique de l’ensemble des e´ coulements concern´es. Les mod`eles de turbulence, de m´elange, de combustion existant peuvent ne plus s’appliquer et, de mˆeme, de nouveaux termes apparaissent n´ecessitant des fermetures. Pour cela, il est n´ecessaire de comprendre la physique des diff´erents ph´enom`enes qui ont e´ t´e r´esum´es dans la figure 1. Ensuite, il sera possible de d´eterminer si les mod`eles existant pour les e´ coulements gazeux peuvent eˆ tre e´ tendus aux e´ coulements diphasiques et sinon, il faudra en d´evelopper de nouveaux. L’objectif de ce travail de th`ese est d’utiliser les m´ethodes de simulation num´erique les plus pr´ecises possibles afin d’effectuer l’analyse physique de certains ph´enom`enes pr´esents au sein d’un e´ coulement diphasique. Pour cela, un code de simulation num´erique directe (DNS pour Direct Numerical Simulation) a e´ t´e utilis´e afin de d´ecrire l’´evolution de la phase gazeuse compressible. Cependant, la pr´esence de la phase liquide n´ecessitant un mod`ele, une description Lagrangienne de cette derni`ere a e´ t´e mise en œuvre. Chaque goutte de l’´ecoulement sera donc suivie tr`es pr´ecisemment par quatre e´ quations d’´evolution (position, vitesse, taille, temp´erature). La DNS des e´ coulements gazeux permet de r´esoudre les e´ quations de Navier-Stokes compressibles compl`etes. Ainsi, dans le cas d’un e´ coulement turbulent, l’ensemble des structures tourbillonnaires sont simul´ees depuis l’´echelle int´egrale jusqu’aux e´ chelles dissipatives de Kolmogorov. Cependant, cette pr´ecision a un coˆut. En effet, seules des g´eom´etries simples peuvent eˆ tre envisag´ees et les turbulences tr`es e´ nerg´etiques ne pourront eˆ tre simul´ees car sinon, les temps calculs deviendraient exhorbitants. De part ces limitations, l’ensemble des ph´enom`enes repr´esent´es figure 1 ne pourra donc eˆ tre e´ tudi´e simultan´ement avec la DNS. De plus il serait extrˆemement difficile de dicerner les caract´eristiques pr´ecises de telle ou telle propri´et´e de l’´ecoulement si toutes les interactions entre la turbulence, le spray et la combustion entrent en jeu simultan´ement. En revanche, il est possible d’isoler certains de ces ph´enom`enes dans des configurations simples afin d’´etudier leur impact pr´ecis sur l’´ecoulement. Ce travail a donc e´ t´e principalement bas´e sur la propagation des flammes au sein de sprays laminaires ou turbulents. Ce sont donc principalement.

(24) INTRODUCTION les corr´elations Spray/Combustion qui ont e´ t´e e´ tudi´ees au travers de l’analyse de la structure des flammes laminaires et turbulentes, de leurs m´ecanismes de propagation, de leurs limites d’allumage et d’extinction. Ce travail de th`ese s’organise en quatre chapitres. Tout d’abord, une description d´etaill´ee des e´ quations utilis´ees pour la Simulation Num´erique Directe de la combustion diphasique est propos´ee avec, en pr´eambule, une bibliographie non exhaustive d´edi´ee aux travaux effectu´es en DNS. Le chapitre suivant est consacr´ee a` la description du mod`ele chimique utilis´e dans le code de DNS, avec tout d’abord un d´efinition des param`etres classiques de la combustion, puis une pr´esentation de la cin´etique de base et de ses probl`emes, et enfin une nouvelle loi est propos´ee. Dans le troisi`eme chapitre, une e´ tude des flammes diphasiques laminaires est r´ealis´ee. Dans un premier temps, la notion de richesse d’un m´elange est d´etaill´ee. Ensuite, une e´ tude analytique portant sur la dynamique d’´evaporation des gouttes est propos´ee. Enfin, la simulation de la propagation d’une flamme au sein d’un nuage de gouttes est abord´ee afin d’´etudier la structure des flammes en fonction de la topologie du combustible liquide. L ’´etude des flammes turbulentes diphasiques fait l’objet du dernier chapitre. Des DNS de la phase gazeuse d’un probl`eme d’injection de sprays sont effectu´ees et aux vues des diverses structures de flammes observ´ees, un diagramme de combustion est propos´e.. 19.

(25) 20. PLANCHE - P0.1. Application. Configuration. Structure. From: Kuo, "Principles of combustion", ISBN 0−471−62605−8. Prevaporizing system : afterburners, lean combustors, carburators, ramjets. Liquid−fueled rocket engine. Gas−turbine combustors. Steady nonburning. z. z. Steady, more or less premixed. Steady, diffusion flame. r z. Industrial furnaces. Diesel engine. Steady, diffusion flame. Transient, diffusion flame, ignition characteristics needed. P0.1. - Sch´ema des diff´erents syst`emes industriels impliquant la combustion de spray, cr´ee´ par K.K. Kuo [35]..

(26) Chapitre 1 Equations de la DNS diphasique La r´esolution directe, sans mod`ele ni approximation, des e´ quations de transport de la m´ecanique des fluides permet d’´etudier de mani`ere approfondie des ph´enom`enes physiques fondamentaux tout en e´ tant certain de la qualit´e des r´esultats observ´es (dans la limite de validit´e des e´ quations de Navier-Stokes). Malgr´e de fortes restrictions (g´eom´etries simples, temps de calcul importants, faible intensit´e de la turbulence), l’utilisation de m´ethodes num´eriques quasispectrale permet de r´esoudre pr´ecisemment les e´ quations. La qualit´e et la pr´ecision des r´esultats obtenus font de la DNS un outil pr´ecieux pour l’analyse et le d´eveloppement de mod`eles physiques. Avec le d´eveloppement r´ecent des calculateurs a` hautes performances, de nombreux travaux se sont consacr´es a` la simulation num´erique directe des e´ coulements turbulents au cours des 25 derni`eres ann´ees (cf fig 1.1). Apr`es des calculs d´edi´es aux e´ coulements inertes ([65, 39]) la DNS a e´ t´e tr`es rapidement e´ tendue aux e´ coulements r´eactifs afin d’´etudier la combustion pr´em´elang´ee, partiellement pr´em´elang´ee ou non-pr´em´elang´ee dans les e´ coulements purement gazeux. ([28, 51, 76]. Un e´ tat de l’art tr`es d´etaill´e peut eˆ tre trouv´e dans le r´ecent livre de Poinsot et Veynante [53] et de nombreuses applications sont propos´ees dans l’ouvrage collectif e´ dit´e par Baritaud et al [1]. L’ensemble de ces travaux montre l’apport tr`es important de la DNS dans la compr´ehension des interactions tr`es complexes entre la combustion et la turbulence. La premi`ere e´ tude d’un e´ coulement turbulent homog`ene isotrope avec des particules solides a e´ t´e r´ealis´ee par Riley et Patterson en 1974 [63] avec une DNS spectrale coupl´ee de mani`ere non-interactive (one-way: les gouttes n’agissent pas sur l’´ecoulement) avec un petit nombre.

(27) 22. Equations de la DNS diphasique de particules. L’objectif de ces simulations e´ tait l’´etude de l’impact de la masse des particules sur leurs corr´elations de vitesse. Par la suite, Elgobashi et Truesdell [21] ont poursuivi les recherches sur la dispersion de particules solides dans une turbulence spatialement d´ecroissante en utilisant une description compl`ete de l’´equation du mouvement des particules. Parall`element, Squires et Eaton [71] ont r´ealis´e la simulation d’un e´ coulement turbulent stationnaire diphasique, avec des couplages non-interactifs (one-way) et interactifs (two-way). Plus r´ecemment, Eaton et Fessler [19] ont pu montrer les effets sur la turbulence d’une distribution pr´ef´erentielle de particules dispers´ees dans un e´ coulement. A la fin des ann´ees 90, les chercheurs ont commenc´e a` s’int´eresser a` la simulation de la dispersion de particules dont la taille varie au cours du temps. Mashayek et al [23], et R´eveillon et Vervisch [60] ont donc utilis´e la DNS pour e´ tudier la dispersion de gouttes en e´ vaporation dans un e´ coulement turbulent. Dans les calculs de Mashayek [23], la phase porteuse e´ tait consid´er´ee comme incompressible et l’´evaporation des gouttes e´ tait mod´elis´ee par une relation lin´eaire • entre le temps et la surface (loi du ) ce qui impliquait un couplage ”one-way”. Mashayek a ainsi montr´e que la dispersion du diam`etre des gouttes en e´ vaporation s’effectue selon un loi Gaussienne. Ce r´esultat e´ tant fondamental pour le d´eveloppement ult´erieur de mod`eles de dispersion de spray. Ensuite R´eveillon et Vervisch [60] ont effectu´e des simulations interactives (ou two-way) de gouttes en e´ vaporation dans un fluide pleinement compressible. Ils ont e´ tudi´e la topologie de la fraction massique de combustible e´ vapor´e au sein de l’´ecoulement turbulent et ont montr´e que les termes sources nouveaux apparaissant au sein de l’´equation de la fraction de m´elange ne sont pas n´egligeables et qu’un mod`ele permettant de les prendre en compte a e´ t´e d´evelopp´e. Miller et Bellan ([46]) se sont, quand a` eux, int´eress´es aux effets du rapport de charge de masse liquide, du nombre de Stokes initial ainsi que de la temp´erature initiale des gouttes et de la tri-dimensionalit´e de l’´ecoulement sur la croissance d’une couche de m´elange. En effet, ils ont montr´e qu’elle e´ tait att´enu´ee en pr´esence d’un rapport de charge de masse liquide important, que son e´ tat final d´ependait de la temp´erature initiale des gouttes et qu’un ] nombre de Stokes initial compris entre –—”™˜ et n’avait pas d’effet significatif sur l’´evolution de la couche de m´elange. Ce n’est que tr`es r´ecemment que des DNS de la combustion turbulente de spray ont e´ t´e men´ees a` bien. Hormi la recherche effectu´ee au cours de cette th`ese, seul Mashayek a travaill´e.

(28) 23. š›› ››. ››. š››. š››. ›› Riley et Patterson (1974) œ Squires et Eaton (1991) Particules › ›› Elgobashi et Tuesdell (1992) solides › Maxey et al (1997) Boivin et al (1998) ››. ›› ›› ›› ›› ›› ›› ›› ›› ››. ›› Inerte ›. œ. ›› ›› ››. ›› ›› DNS d’´ecoulement turbulent avec particules. ››. ›› ›› ››. ›. œ. Mashayek (1997) Gouttes en  Miller et Bellan (1999) e´ vaporation R´eveillon. ››. œ ›› ›› ›› ››. š›› ››. ››. ›› ››. Gouttes Miller (2001) inertes ž. ›› ›› ›› ›› ››. ›› R´eactif › ›› ›› ›. š. œ. š››. ››. ››. ››. ››. Calimez (1998) œ Gouttes › Mashayek (1999) › R´eveillon (2000) r´eactives CANNEVIERE (2003). TAB . 1.1 – Synth`ese non-exhaustive sur la DNS d’´ecoulement turbulent de spray. sur le probl`eme [44]. En effet, celui-ci s’est int´eress´e a` la DNS de la dispersion de gouttes r´eactives dans une turbulence isotropique forc´ee a` faibles nombres de Mach. La phase porteuse e´ tait consid´er´ee comme compressible et il utilisait un couplage interactif (ou two-way). Il s’est int´eress´e aux effets de la richesse et du coefficient de d´egagement de chaleur et a montr´e que l’´evaporation des gouttes joue un rˆole important dans les premi`eres e´ tapes de la combustion et ce, quelque soit la richesse initiale et qu’il y avait une forte corr´elation entre la concentration des gouttes et le taux de r´eaction. Dans ses simulations, il a e´ galement remarqu´e une distribution pr´ef´erentielle des gouttes, qui joue un rˆole important dans la structure des zones de r´eaction. Comme le montre cette courte bibliographie, la DNS est un outil id´eal pour l’analyse des ph´enom`enes physiques pr´esents dans les e´ coulements turbulents r´eactifs ou encore dans l’analyse de la dispersion de particules solides ou liquides (cf tab 1.1). En revanche, tr`es peu de travaux se sont consacr´es a` ce jour a` la simulation num´erique directe de la combustion de spray. L’un des objectifs majeurs de ce travail de th`ese est donc d’´etendre les capacit´es num´eriques des outils de DNS aux e´ coulements diphasiques afin de pouvoir e´ tudier les ph´enom`enes complexes se nichant au sein des interactions flammes-gouttes-turbulence..

(29) 24. Equations de la DNS diphasique L’ajout d’une phase suppl´ementaire au sein d’un e´ coulement gazeux s’av`ere eˆ tre une op´eration d´elicate. En effet, de fortes variations de la masse volumique apparaissent, rendant difficile l’utilisation de m´ethodes num´eriques non-dissipatives d’ordre e´ lev´e. De plus il faut g´erer des flux de masse, de quantit´e de mouvement et d’´energie au niveau de l’interface liquide/gaz ou solide/gaz, alors que les caract´eristiques physiques de ces e´ changes sont mal connues. Malgr´e l’ensemble des difficult´es a` r´esoudre, Calimez [8] a r´eussi la simulation de la combustion de quelques gouttes grˆace a` une m´ethode de reconstruction d’interface. Cependant, les contraintes num´eriques sont telles que seules une dizaine de gouttes trait´ees de mani`ere bidimensionelles ont pu eˆ tre mises en œuvre. Il est donc impossible d’effectuer la simulation num´erique directe compl`ete de la dispersion, de l’´evaporation et de la combustion d’un spray turbulent. C’est pourquoi il est n´ecessaire d’utiliser un mod`ele pour la phase dispers´ee. Il existe deux formulations possibles permettant de d´ecrire la pr´esence d’une phase liquide polydispers´ee dans un e´ coulement. En effet soient les gouttes peuvent eˆ tre consid´er´ees comme un ensemble statistique dont les donn´ees sont connues en tout point du maillage (mod`ele Eulerien) soit chaque goutte est suivie de mani`ere individuelle durant son existence (mod`ele Lagrangien). Description Eul´erienne : Dans ce cas, la phase dispers´ee est consid´er´ee comme un champ continu caract´eris´e par une concentration en particules. En chaque point du maillage, est alors d´efinie une fonction densit´e de probabilit´e (PDF pour Probability Density Function) permettant de d´eterminer en tout point le nombre de gouttes avec une vitesse, une temp´erature et une taille donn´ees. L’avantage d’un couplage Eul´erien/Eul´erien est qu’il est facile a` r´ealiser, et qu’il permet de mod´eliser l’´evaporation de gouttes et la combustion. Toutefois, les mod`eles utilis´es ont des difficult´es pour prendre en compte des ph´enom`enes complexes comme les collisions entre gouttes, la coalescence, les interactions particules/paroi ou le couplage ”two-way”. Description Lagrangienne : Ce type de m´ethode est couramment utilis´e dans les codes industriels du fait de son fort potentiel quant a` la pr´ecision des calculs. Elle est particuli`erement bien adapt´ee a` la Simulation Num´erique Directe puisqu’elle introduit peu de diffusion num´erique. Ainsi, les trajectoires des particules dans l’espace des phases sont r´esolues.

(30) 1.1 Phase dispers´ee. DNS of turbulent flow with particles Riley and Patterson (1974). 25 DNS of partially premixed combustion Ruetsch et Vervisch (1994). DNS of turbulent combustion of sprays in a compressible flow Canneviere (2003) DNS of evaporating droplets Mashayek, Reveillon (1998/2000). DNS of non−premixed combustion Cuenot et Poinsot (1994) DNS of premixed combustion Poinsot (1993). DNS of spray combustion in an isotropic homogeneous flow Mashayek (1999). F IG . 1.1 – Progression des configurations de simulations num´eriques directes. exactement. Pour les codes industriels, cette approche est d’autant plus pr´ecise que le nombre d’´el´ements par e´ chantillon suivi dans l’espace des phases est e´ lev´e. Un autre des avantages de cette m´ethode est qu’elle prend en compte le couplage two-way, et notamment les transferts de masse et de chaleur dans le cas de l’´evaporation de gouttes. C’est cette approche Lagrangienne que nous utiliserons dans nos simulations. Le spray est donc compos´e d’un ensemble de gouttelettes individuelles suivies de fac¸on Lagrangienne et convect´ees par un e´ coulement turbulent. Trois syst`emes num´eriques sont d´ecrits par la suite : les e´ quations de suivi de particules Lagrangiennes, les e´ quations de la phase porteuse et enfin le couplage entre la phase dispers´ee et l’´ecoulement qui est r´esolu dans un contexte Eul´erien.. 1.1. Phase dispers´ee. Les e´ quations d’´evolution de la position, de la vitesse, de la surface et de la temp´erature d’un < nombre quelconque ( ) de gouttes doivent eˆ tre r´esolues. Ces e´ quations vont eˆ tre d´etaill´ees avec, pour chacune, la liste des e´ ventuelles approximations qui ont e´ t´e utilis´ees. Dans nos simulations,.

(31) 26. Equations de la DNS diphasique les e´ coulements autour et a` l’int´erieur d’une goutte isol´ee ne sont pas r´esolus et des mod`eles classiques sont utilis´es pour la phase liquide [24, 36, 70].. 1.1.1. Evolution de la surface. Afin de d´eterminer la masse de liquide quittant une goutte qui s’´evapore, il est n´ecessaire de r´esoudre les e´ quations quasi-stationnaires de la m´ecanique des fluides permettant de connaˆıtre le profil des couches limites de vapeur et de temp´erature a` la surface d’une goutte. Dans un premier temps la taille de celle-ci est consid´er´ee comme constante grˆace a` une alimentation interne de la goutte en combustible. Les e´ paisseurs de couche limite de diffusion des esp`eces et de la temp´erature, sont d´efinies |Š} |  respectivement et , au del`a desquelles tous les flux et transferts li´es a` l’´evaporation de la goutte ne sont plus valables. Les propri´et´es dites ”`a l’infini” du fluide sont alors appliqu´ees :  3 ) |} .& Ÿ¡ 3c¢¤£ V ) | T.¥[ŸV ¢¦£ et . Un e´ ventuel mouvement convectif autour de la goutte peut alors eˆ tre pris en compte en modifiant localement l’´epaisseur de film. Pour cela, deux nombres sans dimension sont introduits : – le nombre de Sherwood li´e a` la convection :. R "! §]. | } |}>¨ GIH +. (1.1). o`u GIH est le rayon de la goutte. Ainsi, pour une goutte plac´ee dans une atmosph`ere au repos, c’est-`a-dire sans convection, ª , et l’on obtient la valeur th´eorique : R "! §] .. |Š}n©. – le nombre de Nusselt li´e a` la convection :. <>= ! §]. |  |  ¨ G/H +. (1.2). lui aussi e´ gal a` deux dans un e´ coulement au repos. En modifiant ces deux param`etres, la th´eorie de l’´evaporation d’une goutte d´evelop´ee initialement pour une atmosph`ere au repos peut eˆ tre e´ tendue au cas d’une goutte plac´ee dans un champ convectif..

(32) 1.1 Phase dispers´ee 1.1.1.1. 27. Evaporation. L’´evaporation d’une goutte peut-ˆetre repr´esent´ee grˆace a` une quantit´e normalis´ee.   ap-. pel´ee nombre de transfert de masse, ou plus commun´ement nombre de Spalding. Le taux d’´evaporation, n´ecessaire dans le calcul de la masse e´ vapor´ee, est une variable qui d´epend du nombre de Spalding. L’´evaporation des gouttes de combustible d´epend des propri´et´es de la phase gazeuse qui les entoure (temp´erature, pression, fraction massique de combustible gazeux). Le param`etre de Spalding est d´efini par :     +  H ¨ Z (1.3)    )G . o`u repr´esente le rapport entre la fraction massique de combustible en tout point G tel |} que GIH«¬G« et la fraction massique des esp`eces autres que le combustible, a` la surface de la goutte. Le nombre de Spalding est reli´e aux flux de combustible gazeux entre la surface de la  H  )®­4¯ . ) (fig 1.2) par la relation : goutte (  ) et le gaz environnant a` la position de la goutte ( 3.    soit :.   .  £. ¨  H +.   H ¨  3 p) ­4¯ . Z ¨  H. (1.4). ”. (1.5).  H Quand la fraction massique de combustible a` la saturation  est plus grande que la fraction  massique de combustible gazeux au voisinage de la goutte, la gouttelette s’´evapore ( ° – ).  Dans le cas contraire,  est nul et le diam`etre reste constant. Les e´ ventuels cas de condensation ne sont pas pris en compte. En r´esolvant les e´ quations de conservation de la masse et de la temp´erature a` la surface d’une goutte qui s’´evapore dans une atmosph`ere au repos, deux nombres de transfert peuvent eˆ tre d´etermin´es : le nombre de transfert de masse (ou nombre de Spalding) et le nombre de transfert thermique. Pour cela, l’´equation de transport de la fraction massique d’un combustible dans un rep`ere sph´erique est utilis´ee [74], pour d´eterminer le nombre de Spalding. Une seconde e´ quation, similaire est utilis´ee pour d´eterminer l’´energie des gaz autour de la goutte :   3    3 •‰    + ‰G • Y`B  G  G²±  G´³ G 

(33) V   V •   ‰ YCB G •  G  G ±  G ³ ” G. (1.6) (1.7).

(34) 28. Equations de la DNS diphasique α Y=Y T =Tα δY. δT. r a/2. F IG . 1.2 – Evaporation et combustion d’une goutte. o`u. YCB. est la composante radiale du vecteur vitesse du gaz environnant. Les conditions limites. appliqu´ees ici sont :. µ  3    Ÿ¡ c 3 ¢¤£ H  3  Ÿ¡ c 3 ¢¤H  . | . pour G  pour G. + +. GIH. (1.8). µ. et. V¶V £ V¶V  H. . pour G  pour G. G/£ /G H. + ”. Le flux de Stephan pour la fraction massique de combustible a` la surface de la goutte s’´ecrit :   3  ·  H tYCB H Ÿ¹ 3:¢¦H ¨ YCB H +  G²¸ H (1.9) avec l’hypoth`ese suivante pour le coefficient de diffusion des esp`eces :. ‰   . ‰ŽH  H  . constante ”. De plus, la condition li´ee au gradient de temp´erature donne :  V  ·  "! ) V £ ¨ V  H .& ‰ŽH YCB H $ &º  G ¸ H o`u ». U. ¼. ». U •. +. (1.10). est l’´energie n´ecessaire pour chauffer la goutte. Enfin, la conservation de la masse autour. de la goutte permet de fermer le syst`eme d’´equation ci-dessus :. ‰G • YCB(. Y BH  ‰ŽHrGIH • `. Š½9¾Q X 9 X L ”. (1.11).

(35) 1.1 Phase dispers´ee. 29. D’apr`es la relation 1.3, le flux de Stephan peut s’´ecrire : ¿ + YCB H ¬  ·  G ¸ H. (1.12). et l’´equation 1.6 devient :. ¿ ‰G • YCB   G. . ¿ •‰   G  n  c G ± G ³. avec les conditions limites µ suivantes :    £  en G    H  en G. |Š}. +. (1.13). +  ,+ ÁÀ  B/  tYCB H. GIH. ”. En int´egrant les e´ quations 1.13 et 1.7, nous obtenons :. Y B H )  ¨  H ºZI. ‰ŽHÃG H• C ‰G • YCB

(36) V.  . Ž G • ‰ŽH    G  V G •   º G +. ”. Nous avons donc :. Y BH  G G H• C    G • et en utilisant les relations 1.10 et 1.11 :. Y BH ‰ŽHrGIH • ` ±. V ¨ V H º. Ž  ¨  H º¬Z. "! ) V £ ¨ V  H . Y BH ³ ‰ŽHrGIH • `. +. (1.14). .  V G •   G ”. (1.15). Apr`es avoir int´egr´e l’´equation 1.14, et en utilisant les conditions limites loin de la goutte, il vient:. Y BH Z G H• C ¨   ± G soit. Y BH G H• C   . Z | } ³ .  £ ¨  H  º Z ln ±  ¨  H ºÄZ ³.  £ ¨  H ºZ G |} |Š}Ũ G ln ±  ¨  H ºÄZ ³. +. Le flux total de masse quittant la surface vaut donc : Z GIH Y`B H  ] RTÆ !   ln )  £ ¨  H ºÄZˆ.. +. ”.

(37) 30. Equations de la DNS diphasique d’o`u. Y BH  GIH ` ]. Z. RTÆ !  . ln. ) ZǺÈ  . ”. (1.16). De la mˆeme mani`ere, en int´egrant une seconde fois l’´equation 1.15, nous obtenons la relation suivante :. e! ) V £ ¨ V  H . Y BH ³ ‰ŽHÃGIH • C. V ¨ V H º ln ± D’apr`es la conditon limite en G. De plus, quand G. soit,. . . ¨. Z ‰ŽHÃGIH • C Y B H

(38) º  G. | . . , nous avons : Æ@Ë ) ÌÇÍ—Î . Ï V £ ¨ V H º Y B H

(39) Z B ‰ HÃGIH • C Ð Î ÎmÑrÒӮΠ¨  Ž @ Æ Ë   Ç Ì  Í  Î ) .Ï ln ÊÉ  ± G H V ¨ V  º B Ð Î Î ÑlÒ Ó®Î ÔÕ. GIH :. Y B H

(40) ‰ŽH ` ºZ e! ln ± ³ . Y B H

(41) ‰ŽH C ºÄZ "! ln ± ³. |  ¨ IG H Y B H

(42) ‰ŽHÃGIH C |   ± ³. . ] ‰ŽHrGIH YCB H

(43)  < O ! ?. Z |  ³. +. ”. (1.17). Enfin, sachant que les nombres de tranfert massique et thermiques s’´ecrivent : š    £ ¨  H + œ  YCB

(44)    ‰ŽH H e! ” et que le taux d’´evaporation est d´efini par la relation. jÖ8Ø× ¼ ‰ŽHlGIH • C Y BH , nous obtenons alors. deux expressions pour le taux d’´evaporation:. jÖ jÖ. . . R Æ !   ) ZǺÈ  . + ¼ ‰ŽHà T ln Íe' .

(45) ! ) Z(ºÚT. Ù < O ¼ Ž ” ln.  o`u  est le diam`etre de la goutte . Les deux expressions du taux d’´evaporation 1.18 et 1.18 doivent eˆ tre e´ gales. Il est donc possible de d´eduire une relation entre les nombres de Spalding massique et thermique, a` savoir : Ë Ó Û )   º¬ZI.^ßÜÞÝà ˗á Ë ¨ Z Ü (1.18) ”.

(46) 1.1 Phase dispers´ee. 31. Le temps de relaxation d’´evaporation de la goutte, d´efini par la relation. z  â. WÞã . ) ‰  G H• .e ) ] ‰ GIH C Y BH.. devient :. z  â. WÞã. ‰  G H• R Æ ! ) ZǺÚ  . ‰   T ln . +. (1.19). ou encore. z& â. Wäã. ‰  R ! • R Æ ! †  ) ZÇÈ × T º   . ln . '. +. (1.20). † @ R ! et ‰  la densit´e des gouttes.  La m´ethode pour d´eterminer le nombre de transfert  peut varier avec le niveau de com-.  avec G/H. Ç •  , et ‰. plexit´e souhait´e, la pr´ecision et le coˆut de calcul. Plusieurs m´ethodes sont propos´ees ici pour calculer cette quantit´e, selon que ce nombre soit consid´er´e constant ou variable. 1.1.1.2. M´ethode de saturation (Mod`ele Saturation Full Droplet (SFD)). La relation de Clausius-Clapeyron pour le changement de phase permet de calculer le nombre de Spalding. Cette relation reste valable dans le cas o`u nous sommes loin de l’´etat critique :. o`u. å¦æ. ) A H .  V ç. $  +. JPO 3 V •. (1.21). JPO 3 $& est la constante des gaz parfaits li´ee au combustible et est la chaleur latente de. vaporisation. En int´egrant par rapport a` un e´ tat de r´ef´erence et en consid´erant Ÿ¡A 3T¢ H $& Z Z ¨  ¨ H JO 3 ± V  V:Bl%m ³ ln ± AèBl% ³. $ . X L , on obtient :. soit. A H ¬  AèBl%èéŠê^ë ±. ¨. $ . JPO 3. Z. ¨ ± V H. Z VcBl% ³P³. (1.22). Ÿ¹A 3T¢ H ìA  H ACBl%m V:B% et et sont des param`etres de r´ef´erence. La temp´erature d’´ebullition a` la V H pression de r´ef´erence e´ gale a` l’unit´e a e´ t´e utilis´ee. La temp´erature  de la gouttelette peut varier. o`u. au cours du temps mais reste uniforme au sein du liquide. En effet, le coefficient de diffusion est.

(47) 32. Equations de la DNS diphasique suppos´e infini pour le liquide. Dans les simulations consid´er´ees, les flux e´ nerg´etiques atteignants la surface de la goutte contribuent donc a` l’´evaporation du liquide et a` l’´el´evation g´en´erale du niveau de temp´erature du liquide [24]. D’autre part, la fraction massique de combustible est d´efinie par : w 3 j 3  H  + w 3 j 3 º ) Z ¨ w 3 ."j 6 ou encore.  H  ±. ZǺ. j 6 j 3. Z ± w 3. Íe' ¨ Z. +. ³P³. (1.23). j 3 j 6 w et sont les masses mol´eculaires du combustible et d’oxydant et 3 la fraction w  A  íA   molaire d´efinie par 3 . Ainsi, la fraction massique de combustible a` la surface de la o`u. goutte vaut :.  H  avec. w 3H ì  A  H ï A ) w  . .. 1.1.1.3. ±. ZǺ. j 6 A )p­4î . ¨ j 3ì± A H. Íe' Z. ³K³. ”. Indexation artificielle de la temp´erature (IAT). En r´esolvant le syst`eme compos´e des e´ quations 1.22, 1.23, et 1.33 dans une atmosph`ere au repos, il est possible d´eterminer les param`etres de saturation a` l’interface de la goutte comme une fonction de la temp´erature, de la pression et de la fraction massique de combustible gazeux. Z Dans les configurations e´ tudi´ees, le niveau moyen de pression reste e´ gal a` et les fluctuations ne sont pas suffisantes pour modifier de fac¸on significative le taux d’´evaporation des gouttes. De plus, l’´evaporation des gouttes dans un milieu dilu´e conduit a` de faibles taux de fraction  ] massique de combustible gazeux ( 3¶« — – ” ). Par cons´equent, la temp´erature de l’´ecoulement environnant est un param`etre fr´equent pour d´eterminer le taux d’´evaporation grˆace au nombre de  ) VÁ+,AÁ+, 3 .  ) VÁ+@A+@ 3 . transfert . Une base de donn´ees de nombre de Spalding pour diff´erents cas a e´ t´e g´en´er´ee. En premi`ere approximation, il apparaˆıt que la d´ependance en temp´erature  de  pour une pression et une fraction massique de combustible donn´ees peut eˆ tre consid´er´ee comme lin´eaire (fig 1.3-(a’)). Le mod`ele IAT peut eˆ tre d´efini par :.   ) VK.&ìðÁV )p­4î .ñ+. (1.24).

(48) 1.1 Phase dispers´ee. 33. (a). (b). . 0.9 0.7. 3.36. 1.92. óÞô. 2.88. 0.6. 0.97. óÞô. 1.23. 0.8 0.25. 0.8. 0.4. 1. 1. 0.6. 1.. 0.3. 12. 0.2 1.0. 1. 2. 3. VÁˆV F. 4. (b’). 3.5. ø. 3. PSfrag replacements ò. 0. 5. 2.5 2 1.5. õ,ù. õöˆ÷. 4. 0.1. (a’). 8. 0.5 0.4. 0.2 0. V  H V F. 1. 2. VÁˆV F. 3. 1. 2. 3. 4. 5. 4. 5. 1.15 1.1 1.05 1. 1 0.95. 0.5 1. 2. VÁˆV F. 3. 4. 5. VV F.  V H F IG . 1.3 – Limites de saturation (nombre de transfert (a) et temp´erature de la goutte  A Z  VÁV F (b)) du n-heptane d´etermin´ees pour une pression environnante e´ gale a` . 3 et sont respectivement la fraction) massique et la temp´erature du gaz environnant. (a’) et (b’) sont les  VK. V H ) VK.   et  resp.) quand 3 profils correspondants ( – .. o`u. ð. est une constante. Dans ce cas, comme pour le mod`ele DSL, la goutte est consid´er´ee. comme e´ tant toujours a` son niveau de saturation mais avec un param`etre externe variable : la V temp´erature . Ainsi, ni l’´echange d’´energie avec l’´ecoulement ni l’´echauffement de la goutte ne sont consid´er´es et l’´equation pour la temp´erature n’est pas r´esolue. ð La constante est d´etermin´ee a` partir de l’expression du temps d’´evaporation des gouttes (1.19). Cette relation est valable pour un nombre de Spalding constant, c’est-`a-dire que l’on se trouve dans le cas de la loi du diam`etre au carr´e (diminution lin´eaire de la surface de la goutte).  On peut par cons´equent en d´eduire unWÞã nombre de Spalding th´eorique ,F bas´e sur le temps de z â relaxation d’´evaporation th´eorique  des gouttes, que l’on souhaite : R ! ‰  •,F  ,F éŠê^ëûú Wäã ¨ Z + (1.25) â ü × RTÆ ! †  z&ý.

(49) 34. Equations de la DNS diphasique. ð. o`u ,F est le diam`etre initial des gouttes. La constante. est bas´ee sur la temp´erature maximale. dans les gaz brˆul´es. Ainsi, on a :. y  ,F ¨ Z y. ðÄ. +. o`u y est la chaleur de r´eaction r´eduite d´efinie par la relation y. ) V  ¨ V:Oí.eˆV  V VcO , et  et sont . respectivement les temp´eratures dans les gaz brˆul´es et les gaz frais. Soit finalement :. y. ðÄ. Z ¨ yÿþ. éê^ëûú. R !‰  × RTÆ ! †. •,F. z â . Wäã ü. ¨ Z ”. (1.26). En utilisant ce mod`ele, il est possible de modifier artificiellement le d´elai d’´evaporation sans interf´erer sur les propri´et´es initiales des gouttes ou les param`etres prescrits de la chimie. 1.1.1.4. Loi du diam`etre au carr´e (DSL). Les e´ quations de saturation 1.22, 1.23, et l’´equation pour la temp´erature 1.33 sont coˆuteuses en temps. De plus, quand les gouttelettes atteignent les limites de la saturation, le nombre de Spalding est a` peu pr`es constant. C’est pourquoi de nombreux mod`eles de spray sont d´evelopp´es • sur la base d’une loi du . Cette approximation n’est pas tr`es loin de la r´ealit´e quand la • temp´erature de l’´ecoulement gazeux est plus ou moins uniforme. La loi du conduit a` une variation lin´eaire de la surface de la goutte en fonction du temps. En effet, cette e´ quation a, dans ce cas l`a, une solution analytique :.  0   X o`u 0. . ¨ jÖ. ) ¼ ‰   .ä jkÁ est la masse de la goutte et     X. +. (1.27). ¼ ‰Ž RTÆ !  ln ) ZǺÈ  . . Soit :. . ¼ ‰Ž RTÆ !   ln ) Z ºÈ  . ¼ ‰  ¨. ou encore.   X. • . ¨. R Æ × T R !. !†  ) ZǺÈ  . ‰  ln ”. +.

(50) 1.1 Phase dispers´ee. 35. En int´egrant, on obtient :. • ) X .¥. × RTÆ R ! ¨. !†  ) ZǺÈ  . X º cte ” ‰  ln. X . – , le diam`etre de la goutte est ,F , ce qui donne finalement : × RTÆ ! †  • ) X .  ¨ ) Z ºÚ  . X º •,F R ! ‰  ln (1.28) ” Wäã z& â Le temps de relaxation d’´evaporation de la goutte peut eˆ tre d´etermin´e a` chaque instant Or a` l’instant. d’apr`es la relation 1.28 :. z  â. Wäã . ‰ R ! ,F • × RTÆ ! †  ) ZǺÚ  . ln. Ainsi, l’´equation pour la masse 1.27 s’´ecrit : •  •  ¨ Wäã  X z â. 1.1.2. ”. (1.29). ”. (1.30). Evolution de la temp´erature. Il est donc possible maintenant d’expliciter l’´equation de l’´energie :  0

(51)  V  §jÖ ) ! ¨ $  ¨ V 

(52) . +  X o`u : – – – – –. V  est la temp´erature de la goutte,

(53)  est est la chaleur sp´ecifique de la goutte  ! est l’´energie gagn´ee par convection, $  est l’´energie perdue par e´ vaporation, V  H

(54) est l’´energie perdue par la masse disparue par e´ vaporation.. Il vient alors :. 0 avec. (1.31).  ! . 

(55) Š V  ìjÖ ) ! ¨ $ /.  X +.

(56) ) V ) w  . ¨ V  .Þï

(57)  $  et constant. Comme est constant,  V  jÖ ) ! ¨ $&. +   X 0

(58) . (1.32).

(59) 36. Equations de la DNS diphasique d’o`u. Soit,.

(60) jÖ V )w  . ¨ V  ¨ 0 Á 

(61)  ±.  V    X.  † ,<?O !

(62).  V    X. ‰  •.

(63) . ln. $&

(64) ³ +. ) ZǺÈÁT. V )w  . ¨ V  ¨  ±. $ Á

(65) ³. Remarquons ici que lorsque la goutte ne s’´evapore pas, c’est-`a-dire sion ci-dessus devient :.  V    X.  † ,<ÙO !

(66). ‰  •.

(67) . )V )w  . ¨ V  ..  ©. z  â. "ã .

(68)  ‰  • A B è   Á ) ZÇÈ

(69) †  \<Û= ! º T. ln. – , alors l’expres-. ”. De fac¸on g´en´erale, l’´equation pour la temp´erature s’´ecrit donc : h.  V )w  . ¨ V  ¨   V  7

(70)  +  —ã  X z  â avec. ”. (1.33). +. (1.34). le temps de relaxation de chauffage des gouttes.. 1.1.3. Equation du mouvement. La forme g´en´erale de l’´equation du mouvement de la goutte est (formule de Riley ([62]):     íºïºíº ïº"!#ý+ 0  X (1.35) o`u. $ +% +& +'( +&!). sont respectivement la force de train´ee, la force de gravit´e, la force de. masse ajout´ee, la force de pression exerc´ee sur la goutte et la force de Basset. La force de masse ajout´ee est induite par l’entrainement du fluide environnant par la particule lors de ses acc´el´erations et d´ec´el´erations successives. La force de Basset, appel´e encore terme d’histoire, permet de prendre en compte le temps d’´etablissement de la couche limite. Notre objectif est d’avoir un syst`eme simple mais traduisant les interactions fondamentales gouttes-gaz afin d’´etudier les effets de l’´evaporation des brouillards sur les r´egimes de combustion. Ainsi, comme la masse volumique des gouttes est tr`es grande devant celle du fluide, les.

(71) 1.1 Phase dispers´ee. 37. termes de gravit´e, de masse virtuelle, de pression sont n´egligeables dans l’´equation du mouvement. Le terme de Basset l’est e´ galement. De mˆeme, e´ tant donn´e que nous travaillons dans le cas d’une phase dispers´ee, les interactions gouttes-gouttes sont suppos´ees n´egligeables. Ainsi, seul le terme de train´ee est pris en compte dans l’´equation du mouvement. Cette e´ quation se r´eduit donc a` :.      *  X 0. Le vecteur.  . est li´e aux contraintes visqueuses exerc´ees par le fluide sur la surface de la. goutte et est d´efini par la relation :    ¼ + ‰Ž • -,/. .. (1.36). ¼ ‰      . . avec 0. ”. )­  +X. ¨   , ).. )­  +X. ¨   . ”. (1.37). )p­  + X .  et sont respectivement la vitesse du gaz a` la position de la goutte et le coefficient. de train´ee d´efini par la relation :.  . =  [ZǺ. JML 1• 0  . í] × =  JML . +ÅJML  . ‰ ,.. )®­  + X . ¨   ,  JP% †. (1.38).  est la vitesse de la goutte, O  est un coefficient correctif introduit pour prendre en compte JML les variations du facteur train´ee,  est le nombre de Reynolds li´e a` la goutte. . L’´equation du mouvement s’´ecrit donc :     ¼+  ,. ) ­  + X . ¨   , ) . 0  X  ‰Ž • ou encore.     X. On obtient finalement :. o`u. z  â42. ã. _ ‰ -, . × ‰       X. )­  +X. ¨   , ). Z z  3â 2. ã ).. )­  +X. ¨   .. )®­  + X . ¨   .. )®­  + X . ¨   .. est un temps de relaxation cin´etique d´efini par: ã + ‰  • z  â32  Z O †  ”. +. +. ”. (1.39). (1.40).

(72) 38. Equations de la DNS diphasique. 1.1.4. Approche Lagrangienne pour les gouttes. L’approche Lagrangienne permet d’estimer les propri´et´es des gouttes en r´esolvant un syst`eme de quatre e´ quations. Pour chaque goutte, les param`etres suivant sont r´esolus : le vecteur w b V position (  ), le vecteur vitesse (  ), le diam`etre (  ) et la temp´erature (  ). Les e´ quations pour les gouttes sont donc les suivantes : 65 ¯ •  X  ­   X       X. 67   X.  Z z  â32 Z. . z  â48. ã ±. ã ).. 5 ¯ •. ¨ . z  â . . +. Wäã. (1.41). +. (1.42). )®­  + X . ¨   .. V )p­  . ¨ 7  ¨. +.   $ 

(73) ³. (1.43). ”. (1.44). avec. z& â z& â42 z  â. Wäã ã —ã. ‰  åæ × R "! †  +‰   Z O. 

(74)  ‰  AèB \ <Û= !

(75) †  . . R !. • + ) Z(ºÚ  . • + †  • å æ   ) Z(ºÚ  . ”. Les nombres de Sherwood et de Nusselt convectifs sont e´ gaux a` deux dans une atmosph`ere au repos mais une correction est appliqu´ee dans le cas d’un e´ coulement convectif. L’expression R "! <>= ! R "! , <Û= ! empirique de Faeth et Fendell [35], identique pour et ( ), a e´ t´e utilis´ee : JML  ) R ! , ACB,. ) R "! , <Û= ! . ¬]Áº –^” ˜\˜ ' (1.45) ) Z ]ï_\]ºÈJML  ) R ! , AèB.19 0  . 0• ” ”. 1.2. Phase porteuse. La simulation num´erique directe (ou DNS pour Direct Numerical Simulation) r´esout les e´ quations de transport des variables instantan´ees d´ecrivant les param`etres du fluide : la masse (scalaire), la quantit´e de mouvement (vecteur, 3 composantes) et l’´energie ou la temp´erature.

(76) 1.2 Phase porteuse. 39. (scalaire). A ces cinq variables peuvent s’ajouter des scalaires inertes ou r´eactifs li´es a` la chimie du fluide repr´esentant les esp`eces ou le degr´e d’avancement d’une r´eaction. Dans ce cas, l’ensemble des propri´et´es de la turbulence pr´ec´edemment d´efinies sont conserv´ees, et notamment le spectre complet de la turbulence des plus grandes aux plus petites e´ chelles. Cela implique un maillage fin, pouvant repr´esenter les petites structures, d’un domaine dont la taille est suffisante pour contenir les plus gros tourbillons. D’o`u la n´ecessit´e d’avoir un <  <  nombre e´ lev´e de points (  ) d´ecrivant le domaine de calcul [53].  est directement li´e au rapport de taille entre les grosses et les petites structures qui est e´ gal a` : # ìJML N 0 9 ƒ Et donc. <  . # ± ƒq³. . ìJML;N: 0 9. Une des limites de la DNS sera la capacit´e de stockage et de traitement des donn´ees de l’ordinateur qui limitera les simulations aux faibles nombres de Reynolds. De plus, la m´ethode num´erique utilis´ee doit poss´eder des propri´et´es spectrales, c’est a` dire, eˆ tre d’ordre e´ lev´e et sans dissipation num´erique afin que les e´ volutions spatiale et temporelle des variables a´erothermochimiques soient les plus proches possibles de la r´ealit´e. La pr´ecision n´ecessaire du calcul a deux cons´equences, d’une part un coˆut informatique e´ lev´e et d’autre part, la g´eom´etrie du probl`eme doit rester relativement simple. Les capacit´es de m´emoire et de vitesse des plus r´ecents ordinateurs n’autorisent pas (ou pas encore) la simulation d’´ecoulements dont le nombre de Reynolds est important.. 1.2.1. Equations pour le gaz. L’´ecoulement gazeux est un fluide Newtonien compressible, qui est d´ecrit dans un contexte Eul´erien par les e´ quations compl`etes de Navier-Stokes. Ces e´ quations prennent en compte un couplage interactif avec une autre phase. Les e´ quations de transport pour la masse volumique ‰ , la quantit´e de mouvement selon chaque direction ‰ Y 1 , l’´energie < N , les fractions massiques   6 gazeuse de combustible 3 et d’oxydant sont d´ecrites ci-dessous :.

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