Nos exportations d'horlogerie en 1929

(1)

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La Chaujc-de-Fonds, Samedi 8 Février 1930. Bureau*: Rue de la Serre 58. Quarante-cinquième Année. — N ° M .

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1 Nos exportations d'horlogerie en 1929

II.

Nos exportations d'horlogerie sont réparties >ar.

la statistique officielle, en 60 pays ou groupes de Rang Pays

1. Etats-Unis 2. Allemagne 3. Grande-Bretagne 4. Italie ."'. . 5. Japon . . 6. France . T. Chine . 8. Canada

9. Indes, britanniques 10. Argentine 11. Féd. australienne

' 12v Tchécoslovaquie .~~r\~~ ".' ~ . T T "

13. Autriche.

14. Espagne 15. Suède 16. Hollande 17. Belgique 18. Danemark 19. Brésil . . ; 20. Afrique du Sud 21. Pologne

22. Indes néerlandaises 23. Uruguay

24. Straits Settlements 25. Hongrie

26. Egypte 27. Finlande 28. Chili 29. Norvège

30. Nouv.Zélande et îles Océan Pacif.

31. Roumanie 32. Colombie 33. Grèce 34. Portugal

35. Venezuela, Guyane 36. Philippines

37. Cuba, Haïti, Porto-Rico . . . . 38. Russie

39. Mexique

40. Amérique centrale 41. Turquie . . .

42. Perse, Mésopotamie, Afghanistan 43. Irlande

44. Yougoslavie 45. Pérou

46. Lettonie, Esthonie . . . . 47. Indo-Chine française 48. Bulgarie

49. Afrique orientale

50. Birmanie . . . . . . . . , . . , _ . . . 51. Syrie et resté de l'Asie mineure 52. Maroc , .'

53. Afrique occidentale. . . . . 54. Siàm . v . .-;).-.'.' . 55. Algérie, Tunisie, Lybie . . ;.: . . 56. Jamaïque, Antilles . ." , . 57. Lithuanie

58. Bolivie

59; Equateur ".,/.;".'•"".„V ."''.;'..". . \ . '*'.'' 60'. Paraguay . . ' . . . . \ .

Dans l'étude des différents marchés de notre industrie, nous nous proposons de prendre en pre- mier lieu les pays limitrophes de la Suisse, à com-

p a y s ; il résulte de la comparaison des chiffres de 1929 avec ceux de 1928 que sur ces 60 marchés, 35 accusent une augmentation de leurs achats en 1929 et 2 5 une diminution.

Les résultats de l'exportation des mouvements, ides montres de poche et des montres-bracelets ( N o s . 931. 935 a) à d) et 936 a) à e), sont consignés dans l e tableau ci-dessoust

19*8 (929

Mono franc»)

42590 30173 27024 16980 15637 9764 10907 7014 6577 6352 6251 6055 5126 7739 4816 4224 3253 3286 4276 3171 2629 2660 2678 2072 2694 1922 2302 1490 1447 1222 1638 1368 1171 1185 695 932 847 579 1054 696 914 715 588 552 322 423 139 363 289 515 395 258 258 321

•17 114 174 104

•14

-•

56807 26748 26075 17621 11808 11637 7700 7561 6524 6313 6214 6147 5853 5726 4822 4612 4535 3514 2940 2797 2724 2711 2676 2370 2256 2171 2062 1751 1644 1612 1396 1282 1250 1117 1030 957 954 838 838 795 725 699 616 611 504 356 353 346 343 317 303 264 259 235 154 150 125 1.10 88 20

Différence + 1 4 2 1 7

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3425 949 641 3829 1873 3207 547 53 39 37 92 727 2013 6 385 1282 228 1336 374

95 51 2 298 438 249 240 261 197 390 242 86 79 68 335 25 107 259 216

99

189 16 28 59 182 67 214 17 54 198 92 6

1 86 107 6 49 12 . 44

—

1928 1929

«000 pièces) 3142 1507 3635 580 1041

412 1269

897 790 658 506 362 255 724 173 448 187 173 187 288 171 352 165 127 210 175 92 72 40 86 155 104 72 76 51 96 64 24 93 41 164 51 56 31 16 27 7 21 22 35 43 31 36 25 4 17 14 9 4

— 4596 1339 3814 679 754 443 826 898 742 610 587 390 259 464 172 478 264 181 137 244 144 339 147 187 189 157 75 88 48 113 97 77 72 82 85 76 85 41 43 37 148 68 64 30 22 23 12 26 29 23 31 32 41 27 17 23 10 9 7 2

Différence + 1 4 5 4

—

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168 179 99 287 31 443 1 48 48 81 28 4 260 1 30 T)

8 50 44 27 13 IS 60 21 IS 17 16 8 27 5S 27

— 6 34 20 21 17 50 4 16 17 8 1.

6 4 5 5 7 12 12 1 5 2 13 6 1

— 3

m e n c e r p a r l'Allemagne, qui vient en deuxième rang, par ordre d'importance, comme client de l'industrie horlogère suisse.

P.);

p.);

très etc., pris

C'est surtout pendant les mois d'été (jujjiget juil- l e t que nos exportations en Allemagne ont^ftéchi — ce fléchissement a du reste un caractère saisonnier

— mais elles reprirent dès le mois d'août, un certain essor sans toutefois jamais atteindre les chiffres mensuels enregistrés pendant les mois correspondants de l'année 1928.

Tous les genres ont été atteints par la diminution: mouvements, 349,000 pièces (1928: 372,000

montres en métal commun, 613,000 p. (641,000 montres argent, 186,000 p. (288,000 p . ) ; mon- or, 153,000 p. (165,000 p.) ; chronographes), 19,000 p. (21,000 p . ) ; autres montres, y Com- ics montres pour autos, 17,000 p. (17,000 p.).

Outre cela, nous avons exporté en Allemagne les articles suivants, non compris dans les totaux figurant dans le tableau général:

Boîtes en métaux communs, 6 4 , 0 0 0 p . (47,000 p.),;

boîtes en argent, 16,000 p. (47,000 p . ) ; boîtes en or, 2000 p. ('6000 p.) ; boîtes en plaqué or, 2000 p.

Ebauches de montres, 89 qn. valant 875,000 fr.

(117 qn. valant 2,848,000 fr.) ; pièces, detachers finies de montres, 267 qn! valant 5,392,000 fr, (288 qn. valant 4,807,000 fr.).

Autriche. N o s exportations de montres et de mou- vements à destination de l'Autriche ont légèrement augmenté, malgré que les résultats de plusieurs mois de 1929 — surtout de novembre — aient été infé- rieurs à ceux des mois correspondants de 1928.

L'exportation se décompose comme.suit: . Mouvements, 34,000 p. (32,000 p. en 1928) ; montres en métal commun, 118,000 p. (135,000 p . ) ; rtoii- tres en argent, 57,000 p. (46,000 p.) ; montres or, 41,000 p. "(35,000 p . ) ; chronographes, etc., 1500 p.

(1200 p . ) ; autres montres, y compris les montres pour autos, 6000 p. (4000 p.). Le recul enregistré sur les montres en métal commun est compensé par s'avance sur les montres en argent et en or. •

Nous avons, en outre, exporté les articles sui-

vants : .'•••'' Boîtes de montres métal, 8000 p. (5000 p.) ; boîtes

argent, 4000 p. (3000 p . ) ; boîtes or, 2000 _ p. ( - i ) . Ebauches de montres, 13 qn. (11 qn.).; pièces dé- tachées finies, 33 qn. (24 qn.).

Italie. C e pays se signale par une légère reprise au point de vue exportation de montres. L a statistique indique que notre commerce a connu bien des hauts et des bas pendant les 8 premiers moi«:

août est le point le plus bas du graphique,. C e ; n'est qu'en septembre que l'exportation reprend et la situation tend depuis lors à s'améliorer d'un mois

à l'autre. •"'••'.

Les résultats des trois derniers mois de 1929 sont franchement meilleurs que ceux des mois correspondants de 1928.

L e détail de nos exportations est le suivant : Mouvements, 9000 p. (11,000 p . ) ; montrés inétal, 417,000 p. (308.000); montres argent, 105,000 p.

(96,000 p . ) ; montres or, 124,000 p. (134,000 p . ) ; chronographes, etc., 10,000 p. (5000 p.) ;" autres?

montres, y compris montres pour autos, 17,000" p.

(23,000 p.).

Outre cela, nous avons exporté en Italie les articles suivants:

Ebaucher de montres, 4 qn. (12 qn.) ; parties déta- chées finies de montrés, 95 qn. (102 qn.).

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2o R a p p o r t d e s Commissaires-vérificateurs.

3" Délibération s u r ;

aj l'approbation d u r a p p o r t e t dés comptes an- n u e l s ;

b) la d é c h a r g e à l ' A d m i n i s t r a t i o n ;

c) la répartition- des bénéfices d e l'exercice, le m o n t a n t d u dividende e t l'époque de son paie- m e n t .

40 Election d e membres d u Conseil d ' A d m i n i s t r a t i o n . Les actionnaires qui désirent assister à f'Assem- blce g é n é r a l e ou s ' y faire r e p r é s e n t e r sont priés d e d é p o s e r leurs actions, o u un certificat de d é p ô t d ' u n e autre b a n q u e , reconnu suffisant, a u plus tard jus- q u ' a u M a r d i 25 f é v r i e r , chez la S o c i é t é d e B a n q u e S u i s s e à bale, Zurich, St-Gall, Genève, Lausanne, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel, Schafflwuse et Londres, ainsi que chez ses succursales e t agences, où leur s e r o n t délivrés un récépissé e t fa carte d'admission.

Les d é p ô t s n e p o u r r o n t ê t r e retirés q u ' a p r è s l'Assem- blée g é n é r a l e .

Les actionnaires peuvent se p r o c u r e r les formulaires des susdits certificats d e d é p ô t aux guichets d e l3 Société d e Banque Suisse.

Le bilan et fe compte d e profits et p e r t e s , avec le r a p p o r t des Commissaires-vérificateurs, s e r o n t à ta disposition d e s actionnaires d a n s nos b u r e a u x , à par- tir d u 20 février 1930.

Bâle. le 5 février 1930.

Le Président du Conseil d'administration:

231 D r . M a x S t a e h e l i n .

Association

ou

Reprise de Fabrique en exploitation

F a b r i q u e d ' h o r l o g e r i e parfaitement organisée com- mercialement e t techniquement, fabriquant ses ébau- ches (spécialités), cherche

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(3)

N* 11 — 8 février 1930 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 115

France. N o s ventes en France se sont aussi légè- rement améliorées, mais notre exportation a connu des fortunes diverses au cours de 1929; elle a pro- gressé assez' .régulièrement de janvier à mai, puis a rétrograde d'é juiii. à août, pour reprendre un peu en septembre, octobre e t novembre. Mais naturellement surtout en décembre. Les chiffres de décembre 1929 soot cependant légèrement inférieurs à ceux de décembre 1928.

Une analyse des genres exportés donne les ré- sultats suivants: •;:..•'. •:']'., '•;•:-.

Mouvements 63,0(%. -p.; (87,000 p.); montres en métal commun, 89,000 -p. (7S,000 p.) ; montres en argent, -10,000 p. (38,000 p.) ; montres or, 39,000 p. ; (33,000 p.); enronographes, etc, 16,000 p. (500Ö p.); autres montres, v compris montres pour autos, 195,000 -p.; (170,000 p.).

Nous ayons, en outre, exporté les articles suivants:

Boîtes de montres métal, 442,000 p. (552,000 p.), boîtes argent, 46,000 p. (43,000 p.); boîtes or,

18,000 p. (13,000 p.); boîtes plaqué or, 114,000 p.

Ebauches de montres, 317 qn. valant 2,417,000 fr.|'(322 qn., valant 2,594,000 fr.) ; pièces détachées finie», 100 qn. valant 1,717,000 fr. (98 qn valant 1,449,000 fr.).'.:

Une entreprise rationalisée

ii. .-

L'autonomie des ateliers est l'œuvre vitale et fon- damentale de l'entreprise Bat'a.

L;e principe directeur de son organisation est la transformation de' la mentalité de l'ouvrier attaché à son salaire en une)pentalité de collaborateur de l'entreprise'.'.-.' ' Pour-, ^p^érer cette transformation, il faut offrir à l'Ouvrier une possibilité d'initiative en ice qui concerne la production. Il faut que le mobile qui l'anime soit le désir du gain, dont l'importance dépend de l'esprit inventif de l'entrepre- neur... Lé bénéfice d'une entreprise n'est que l'addi- tion de l'esprit d'invention, du travail, des efforts, en :un mot, des initiatives de tous les employés.

Les -résultats d'ensemble dépendent en fait de la compréhension économique et de l'esprit de collabo- ration de chacun, fut-il attaché au travail le plus humble...

Les méthodes de salaires qui ont servi à l'organisation de l'industrie de la. plupart des pays d'Europe, pendant le XIXe et XXc siècles, n'offrent pas de base solide pour un travail productif et fécond. Ces méthodes affaiblissent beaucoup trop chez le travailleur le sentiment de sa responsabilité personnelle.

Le salaire aux pièces permet de récompenser im- médiatement la rapidité et le zèle de chacun, suivant l'importance de la tâche exécutée. Mais ici encore, surtout avec les procédés modernes de division du travail, la responsabilité personnelle pour l'effort fourni est abolie; les relations entre travailleurs et employés se limitent au nombre de pièces livrées et au calcul du salaire. 4Quant à une livraison entre le travailleur et la clientèle^ il n'en est plus question.

L'ouvrier isolé ne se préoccupe nullement des inté- rêts de l'ensemble des ateliers. Le salaire aux pièces est trop personnel et laisse la p o r t e ouverte à toutes sortes de conséquences malsaines de l'individualisme.

Thomas Bat'a, qui a débuté de la manière la plus humble dans une entreprise artisanale, n'a jamais perdu de vue le prix et l'utilité de ce genre de responsabilité. Il a cherché à créer un système de travail analogue qui permît à chacun, fût-ce l'ouvrier d'une grande usine, de travailler avec la même appli- cation, le même désir d'économiser — temps, énergie et matériel — et 1 a même responsabilité qu'un entre- preneur indépendant, et qui reçoit une rémunération proportionnelle au résidtat de son travail. Il a cher- ché à mettre au point une organisation dans laquelle toutes les personnes employées dans l'entreprise sont liées les unes aux autres p a r des rapports économiques, dans laquelle elles peuvent échanger les unes avec les autres leurs produits semi-finis et finis. Il résolut ce problème en 1924 d'une manière originale. Il a appelé sa méthode,

« l'autonomie des ateliers ».

En quoi consiste ce système?

Le. calcul du bénéfice se fait chaque semaine, de fuanière à permettre à l'ouvrier de comparer son rendement le plus souvent possible et exercer ainsi aisé- ment son propre contrôle. Les ateliers sont divisés en unités restreintes pour fournir à tous les béné- ficiaires du système l'occasion de jouer un rôle personnel clans la bonne marche des services. Le taux de l'intérêt de tous les bénéfices réalisés par les ouvriers-et laisses chez lui est fixé à 1-0 o/o.' Tous

les ouvriers, ayant atteint l'âge de 20 ans et ayant un an de présence peuvent être appelés à participer aux bénéfices.

Tous les services sont autonomes, même le service de pressé, de l'hôpital, des magasins, du restaurant.

L'entreprise est divisée en 250 services autonomes, dont chacun dispose de ses ressources et à une comp- tabilité distincte, chaque atelier achète ce dont il a besoin, dans l'atelier qui le précède, dans le cycle de la fabrication et le cède au suivant.

L'atelier de fabrication des formes paie son bois brut à la scierie et livre ses produits aux ateliers d'assemblage à un prix fixé, qui comprend la ré- munération équitable du travail fourni. Le chef de magasin des matières premières ne passe rien à l'atelier dé caoutchouc ou à la tannerie, sans établir une facture.

Si large que soit l'autonomie ainsi laissée aux ateliers, il ne s'agit bien entendu que d'une autonomie essentiellement comptable. L'atelier ne peut en user que pour remplir de son mieux la fonction qui lui est assignée. C'est Bat'a qui détermine en der- nier ressort de l'attribution des ressources et de la rémunération des services.

Ainsi, dans les ateliers d'assemblage, il est ac- cordé à chaque atelier une somme forfaitaire par paire de chaussures, disons, par exemple, deux couronnes, ainsi que le salaire des ouvriers régulière- ment inscrits à l'atelier. Le chef d'atelier, par contre, doit prendre à son compte d'atelier les dépenses de courant électrique, d'éclairage, de chauffage, d'eau et de petites réparations éventuelles, les défauts de fabrication et les frais de personnel supplémentaires.

Moyennant une certaine redevance par paire, dis- tribuée à l'atelier et au bâtiment Bat'a s'affranchit de son côté de tous les frais de régie, calculés assez haut pour permettre à l'atelier et au bâtiment de faire même un bénéfice collectif. Il s'agit en réa- lité de travail à l'entreprise avec prime aa rendement.

En regard de ses chances de bénéfices, la respon- sabilité <lu chef d'atelier est évidemment lourde. Le niveau de la production, le principal facteur de ses gains, est fixé par la direction. Il n'a d'autre lati- tude que de fabriquer le chiffre de paires qui lui est assigné avec le minimum de frais et de se tenir prêt à faire face instantanément à toute demande d'augmentation de la production. Chaque atelier est équipé mécaniquement pour la production de 2000 paires de chaussures par journée de huit heures.

Le chef d'atelier doit à tout moment pouvoir por- te" sa production à ce maximum. S'il n'atteint pas le niveau exigé, il doit supporter le risque des re- tards, des indemnités à la clientèle et même des annulations de la commande. Autre risque, si, à la sortie de l'atelier, le contrôle rejette les chaussures, défectueuses, la réserve prévue pour ce risque est bien vite épuisée. A 10 couronnes seulement de ra- bais par chaussure, c'est 100 paires au plus par semaine, 16 à 17 par jour, qu'un atelier peut mettre de côté s ans perte, soit 1 <>/o au plus pour un taux quo- tidien de production de 1600 à 1700 paires.

Pour les réparations, la responsabilité du chef d'atelier n'est en cause que si l'arrêt de la machine ou de l'outillage est dû à une négligence ou à un mau- vais entretien. Dans ce cas, l'atelier de construction le débite des heures passées à la réparation.

La responsabilité des chefs d'ateliers et du personnel participant aux bénéfices est limité aux parts de bénéfice des intéressés et n'affectent par leur traitement.

L'organisation automone des ateliers en fait en quelque sorte des « amortisseurs » des variations de la production. Elle permet d'éviter l'accumulation des stocks, de diminuer d'autant le prix de revient, d'établir sans risque un programme minimum de fabrication, et des prix de vente et de recueillir un bénéfice accru des commandes nouvelles.

Tels sont les avantages du système d'ateliiers!

autonomes. Il reste à envisager les conséquences qu'il peut avoir pour les ouvriers.

Ce qui caractérise le personnel de la fabrique Bat'a, c'est son origine rurale et sa jeunesse. L'âge de la majorité des ouvriers varie de 21 à 25 ans.

Cette double caractéristique a pour corrolaire l'ab- sence de traditions industrielles, d'éducation faite par le milieu et la facilité de se plier à un idéal que des hommes d'une autre génération auraient pu repousser.

Grâce au système d'autonomie établi, qui fait appel à l'initiative des ouvriers^ la soumission qu'il comporte a pu être consentiCj la discipline du personnel s'impose d'elle-même p a r le jeu de l'organisation instituée. L'employé dont le rendement est in- suffisant par sa faute ressent aussitôt dans son salaire les effets de sa médiocrité, le tableau de production et le travail en équipés constituent le meilleur des contrôles. Tous ceux dont la négli- gence et la mauvaise volonté réduisent le rendement

de l'atelier, sont réprimandés et, au besoin, éliminés", par leurs propres camarades.

La contrainte qui s'impose ainsi à travers toute?:

l'usine, aux ouvriers et aux employés, comme aux j chefs d'atelier et de service, peut être trop lourde '%

à quelques-uns. Ceux qui ne peuvent la supporter s'eu • vont d'eux-mêmes. Les autres^, que leur jeunesse et leur habitude de durs travaux des champs prédis- ; posent à la soumission, s'y plient sans trop de peine, d'autant plus que le régime de Zlin lêtrr offre des compensations.

Autonomie des ateliers, participation aux bénéfices et aux pertes, entretien de l'émulation et des ambi- tions personnelles par l'ouverture de possibilités d'a- vancement, enfin, développement chez ses employés d'une morale économique nouvelle qui les détacne de leur milieu d'origine, ce sont là autant de moyens pour amener le personnel à collaborer à l'œuvre essentielle: l'accroissement du rendement de l'entreprise. Le résultat psychologique du système est de_ créer chez le personnel un esprit de corps. Ap- partenir à l'entreprise, être un «Bat'aman» doit être pour tous, apprentis ou contremaîtres; un mobile de fierté.

Cette attitude amène nécessairement Bat'a à con- sidérer avec méfiance toute organisation de défense ouvrière et il n'admet pas d'autres relations avec ses ouvriers que le contact personnel et permanent.

Il se réserve d'arbitrer les conflits intérieurs et l'idée ne lui est jamais venue d'établir dans son entreprise des organismes de représentation ouvrière.

Plus encore qu'à l'égard des organismes de re- présentation intérieure, le chef de l'entreprise se montre méfiant vis-à-vis de toute intervention du dehors. De là le peu de sympathie qu'il témoigne pour l'action syndicale; convaincu d'avoir; par son système d'organisation, lié la prospérité de chacun de ses employés à celle de son usine et de les avoir

rendus ainsi les arbitres de leur sortj il ne conçoit pas qu'on puisse lui demander rien d é p l u s et exige qu'on lui fasse confiance. L'esprit de solidarité syndicale lui paraît d'ailleurs en contradiction avec l'esprit de corps qu'il s'efforce de créer dans son usine;

il est de nature à compromettre le contact direct qu'il entretient avec ses ouvriers. Enfin, les conflits qui divisent le mouvement ouvrier lui font considérer la propagande syndicale comme un élément de trouble capable de rompre l'unité morale de son entreprise.

Quant aux ouvriers, il est difficile de savoir 6e qu'ils pensent de cet état de choses,' mais peu d'entre eux sont syndiqués. En tout cas/ il ne faut jamais perdre de vuCj lorsqu'on veut apprécier la politique ouvrière de Bat'ax et ses résultatSj les traits assez spéciaux qu'offre son personnel'. Jeune et sortant à peine, du régime de la grande propriété, il' est encore enclin à la soumission; ceux qui ne peuvent s'adapter à son système, sont éliminés ou s'en- vont d'éux-tmêmes. Aux autres Baf a a offert jusqu'à pré- sent des conditions de travail suffisamment avantageuses pour faire taire tout motif de sérieux mécon- tentement.

•aagBaHaazMMMaagK^aacgfflBiittaaHBBBCgMaji

Contrôle de la marche des montres

O b s e r v a t o i r e d e N e u c h â t e l . . . ; i L'Assemblée annuelle de la Commission de l'Qb-' ,J servatoire de Neuchâtel avec les fabricants ,éf lés: '.' régleurs de chronomètres participant aux concours, >

aura lieu le mercredi 12 février 1930, à 14% heures, ,À au bailment cantonal des services d'hygiène, Faubourg l a du Château 5, Salle de cours, à Neuchâtel, avec' y

l'ordre du. jour suivant: '•:«•'.;

1. Proclamation des résultats du concours de 1929'. ""

2. Proclamation du «Prix Guillaume », pour 1929 et distribution des récompenses.

3. Communications du directeur de l'Observatoire au sujet:

a) du concours de 1929; , b) du concours de 1930; îê r S I ' f | | |

c) du «Prix Guillaume» pour 1930. ••'.!.!;' 4. Discussion concernant les communications du di-

recteur de l'Observatoire.

5. Exposé par les fabricants et les régleurs de leurs desiderata au sujet du service chrônométrique d£

l'Observatoire. '•'?£? S <if 6. Divers.

B u r e a u officiel d e c o n t r ô l e d e l a m a r c h e d e s m o n t r e s d e fiienne.

Statistique des Montres déposées du 1er janvier 1928 au 31 décembre 1929

T

Montres de poche Ire classe Montres-Bracelets

A\uc »an«

iiicliiion 95 113 414 713

l'.cile S It. ll'-ll

23 128 Total des montres déposées

Totaux 231 . 1255 „ I486

(4)

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20.305 25.22 5.18 5.18 72.06 27.27 1 0 0 . — 5 6 0 . — 208.32 208.32 123.45 1 0 0 . 8 8 7 2 . 9 3 90.64 1 5 . 3 3 1 3 9 . — 1 0 0 . — 5 1 . 8 0 266.67 138.89 1 3 8 . 8 9 138.89 1 3 . 0 5 58.14 100, 1 0 0 . —

6.72 3.74 3.10 22.78 2 5 . 9 2 2 5 . 2 2 25.22 2 2 0 1 6 5 . —

63.—

536.

5 0 4 . — 25.22 103.60 1 8 9 . 1 6 1 0 0 . — 2 5 8 . 3 2 2 5 8 . — 1 8 9 . 1 6 258.33

3 5

4V.

7 5 8 4 8 6 7

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5 8 6 7 8 5

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5 7 8 6 9 9 10

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5.U 20,25 25,185

5,16 5,10 72.05 27,05 67,25 23,15 207,70 207,—

123,60 100.50 72,75 90,40 15.30 138,10 9 9 , - 5 1 - 266,—

138,85 138,20 Î38Ï35- 1 3 , - 57,90

9,12 6.60 3,60 3,06 2,30 25,65 25,10 25,40 198,—

55,—

62,50 47<2,- 497 —

1 9 , - 101 — .85,70 246 — 254,20 t86.—

252 65 250,—

20 40 25,215

5 19 5,15 72,35 27,25 68,25 23,40 208,20 208,—

123,85 101,lu 73,—

90,65 15,35 138,90 100,20 51,80 267,20 139 25 138,40 138,55 13,15 58,20 9,14 6,80 3,80 3,0»

2,50 26,05 25,35 25,75 2 0 3 , -

58,—

64,30 4 7 3 , - 498,60

19,60 103,20 167,40 99,40 248,—

256 20 188 50 253 80 253,—

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