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Probl` eme : Produit tensoriel

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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DS 6

Les calculatrices sont interdites.

Exercices

Exercice 1 :

Dans l’espace vectorielF(R,R) des applications deRdansR, comparer les sous-espaces vectoriels respectivement engendr´es par les familles (ϕn)n∈N et (ψn)n∈N, o`u

∀x∈R ϕn(x) = cos(nx) et ψn(x) = cosnx.

Exercice 2 :

Soit q ∈R+. R´esoudre l’´equation diff´erentielle

(E) : (t2+ 1)y00+ty0−q2y= 0 `a l’aide du changement de variable t= sh(x).

Exercice 3 :

On consid`ere une suite de complexes (zn) v´erifiant la relation de r´ecurrence zn+1 = 12(zn+|zn|).

D´eterminer la limite de zn lorsque n tend vers +∞ en fonction dez0.

Probl` eme : Produit tensoriel

K d´esigne un corps quelconque.

Partie I : applications bilin´eaires

LorsqueE, F etGsont troisK-espaces vectoriels, sibest une application deE×F dans G, on dit queb est bilin´eaire si et seulement si , pour toutx, y ∈E, pour toutz, t∈F et pour tout α∈K,b(αx+y, z) =αb(x, z) +b(y, z) etb(x, αz+t) = αb(x, z) +b(x, t).

1) Montrer que (x, y)7−→xy est une application bilin´eaire de R2 dans R.

Plus g´en´eralement, si A est uneK-alg`ebre, montrer que (x, y)7−→xy est une applica- tion bilin´eaire de A2 dans A.

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2) On note E l’espace vectoriel des applications continues de [0,1] dans C et F l’espace vectoriel des applications de classe C1 deRdans C. Pour tout (f, g)∈E×F, on pose b(f, g) =

Z 1 0

f(t)(g(t) + 2g0(t))dt. Montrer queb est bilin´eaire.

3) Lorsque E, F et G sont 3 K-espaces vectoriels, montrer que l’ensemble not´e B(E, F;G) des applications bilin´eaires de E×F dans G est un K-espace vectoriel.

4) LorsqueEest unK-espace vectoriel , on noteL(E) l’ensemble des endomorphismes deE.

On suppose que E, F et G sont 3 K-espaces vectoriels. Montrer que B(E, F;G) est isomorphe `a L(E, L(F, G)).

Partie II : unicit´e du produit tensoriel

Dans cette partie, on fixe deux K-espaces vectoriels not´esE et F. Soit P un troisi`eme K-espace vectoriel et

u une application bilin´eaire deE×F dans P.

5) LorsqueG est unK-espace vectoriel, montrer que l’application` 7−→`◦uest une application lin´eaire de L(P, G) dans B(E, F;G).

Lorsque, pour toutK-espace vectoriel G, l’application `7−→`◦uest un isomorphisme de L(P, G) dans B(E, F;G), on dit que P, muni de u, est un produit tensoriel de E par F.

6) Soit P0 un K-espace vectoriel et u0 ∈B(E, F;P0).

On suppose que P muni deu est un produit tensoriel de E par F.

Montrer queP0 muni de u0 est aussi un produit tensoriel de E par F si et seulement si il existe un isomorphisme h deP dans P0 tel que u0 =h◦u.

On peut donc dire que, si le produit tensoriel de E par F existe, alors il est unique `a un isomorphisme pr`es.

Ainsi, lorsque P muni de u est un produit tensoriel de E par F, on dira que P estle produit tensoriel deE parF, et on le noteraE⊗F. De plus, pour tout (x, y)∈E×F, on notera x⊗y=u(x, y).

Alors, pour tout K-espace vectoriel Get pour toute application bilin´eaire b de E×F dans G, il existe une unique application lin´eaire b0 de E⊗F dans G telle que, pour tout (x, y)∈ E ×F, b(x, y) = b0(x⊗y). On convient d’identifier b et b0, de sorte que toute application bilin´eaire b de E×F dans G peut ˆetre vue comme une application lin´eaire deE⊗F dans G.

De plus, tout autre produit tensoriel deEparF se d´eduit deE⊗F par un isomorphisme hdeE⊗F dans unK-espace vectorielP0 : alorsP0 est un produit tensoriel deE parF muni deu0 =h◦u. Si l’on noteP0 =E⊗0F, et pour tout (x, y)∈E×F,u0(x, y) = x⊗0y, alors : pour tout (x, y)∈E×F,x⊗0y =h(x⊗y).

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Partie III : quotient d’espaces vectoriels

Dans cette partie, on fixe un K-espace vectorielE et un sous-espace vectorielF deE.

Pour tout x, y ∈E, on convient quex R y si et seulement six−y∈F. 7) Montrer que R est une relation d’´equivalence.

Lorsquex∈E, on notexla classe d’´equivalence dexpour cette relation d’´equivalence.

De plus l’ensemble quotient E/R est not´eE/F : c’est le quotient de l’espace vectoriel E par l’espace vectoriel F.

On d´efinit sur E/F une addition et une multiplication par des scalaires en convenant que, pour tout x, y ∈E etα ∈K,x+y=x+y et α.x=αx.

8) Montrer que ces ´egalit´es structurent E/F en un K-espace vectoriel.

9) On suppose queGest un sous-espace vectoriel deEtel queF⊕G=E, c’est-`a-dire tel que E =F +G etF ∩G={0}.

Montrer que E/F est isomorphe `aG.

10) Pour cette seule question, E =R3 et F =n

 x y z

∈R3 / x+y+z = 0o .

On note G la droite vectorielle engendr´ee par

 1 1 1

.

Montrer E =F ⊕Gpuis que E/F est une droite vectorielle.

Partie IV : existence du produit tensoriel

Dans cette partie, on fixe `a nouveau deux K-espaces vectoriels not´esE et F.

Lorsque I est un ensemble quelconque et que (xi)i∈I est une famille d’´el´ements de K, on dit que cette famille est presque nulle si et seulement si {i ∈ I / xi 6= 0} est fini.

On note K(I) l’ensemble des familles presque nulles d’´el´ements deK. 11) Montrer que K(I) est un K-espace vectoriel.

Pour tout i, j ∈I, on pose δi,j =

0 si i6=j 1 si i=j . Pour tout i∈I, on note ci = (δi,j)j∈I.

12) Montrer que, pour tout (αi)i∈I ∈K(I), (αi)i∈I =X

i∈I

αici.

En d´eduire que la famille (ci)i∈I est une base de K(I), c’est-`a-dire que, pour tout x∈K(I), il existe une unique famille (αi)i∈I ∈K(I) telle quex=X

i∈I

αici. On dit que (ci)i∈I est la base canonique de K(I).

On note Q=K(E×F) et (ce,f)(e,f)∈E×F la base canonique deQ.

On note ´egalement A1 ={cαe+e0,f −αce,f −ce0,f / α∈K, e, e0 ∈E, f ∈F}

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etA2 ={ce,αf+f0 −αce,f−ce,f0 / α∈K, e∈E, f, f0 ∈F}.

Enfin, on noteS le sous-espace vectoriel de Q engendr´e par A1 ∪A2 etP =Q/S. 13) Montrer que (e, f)7−→ce,f est une application bilin´eaire de E×F dans P, que l’on notera u.

14) Montrer que P muni de u est un produit tensoriel deE par F.

Partie V : Newton ⇐⇒ Leibniz 15) Soit a, b∈R etn ∈N.

Calculer la d´eriv´ee n-i`eme det 7−→eat.

A partir de la formule de Leibniz, relative `` a la d´eriv´ee n-i`eme du produit de deux fonctions, retrouver la formule du binˆome de Newton relative au d´eveloppement de (a+b)n.

R´eciproquement, nous souhaitons retrouver la formule de Leibniz `a partir de la formule du binˆome de Newton.

On note E le R-espace vectoriel des applications de classe C de R dans R (on ne demande pas de prouver que c’est unR-espace vectoriel).

16) Montrer qu’il existe un unique triplet (d1, d2, p) tels qued1etd2sont des endomor- phismes deE⊗E etp∈L(E⊗E, E) et tels que, pour toutf, g ∈E,d1(f⊗g) = f0⊗g, d2(f ⊗g) =f ⊗g0 etp(f⊗g) = f g.

On note d l’application de E dans E d´efinie par d(f) = f0.

17) Montrer que, pour tout n ∈ N, dnp = p(d1 +d2)n, o`u le produit utilis´e est la composition.

18) Conclure.

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