Devoir libre de Sciences Physiques n
◦5 du 03-01-2022
— Solutions —
Probl` eme n
o1 – Propri´ et´ es du carbone et de ses oxydes
Centrale MP 2007A. Chimie structurale
1.La r´eaction estCg⇋Cd. Les deux corps sont `a l’´etat solide constituant chacun une phase diff´erente. Leur activit´e est donca= 1. Compte tenu du fait que ∆rG=µCd−µCg et queµ=µ◦+RTlna=µ◦, on peut en d´eduire que ∆rG= µ◦Cd−µ◦Cg. On trouve que ∆rG= 2,85 kJ·mol−1>0 . La r´eaction doit ´evoluer dans le sens (2) allant du diamant vers le graphite. Le diamant n’est donc pas stable sur le plan thermodynamique.
2.Le diamant peut ˆetre observ´e car la cin´etique de la transformation est certainement extrˆemement lente , sinon on ne dirait pas qu’un diamant est ´eternel!
3. En notant 12 et 13 les masses molaires des carbones 12 et 13 en g·mol−1, on ´ecrit par d´efinition de la fraction molairexen carbone 13 que la masse molaire moyenne du m´elange est M = (1−x)12 +x13. On en d´eduit que la fraction molaire en carbone 13 estx= M−121 = 1,11×10−2. En notanty la fraction massique, on a par d´efinitiony= mmtot13 = 13xM . On trouve : y= 1,20×10−2 .
4.L’atome de carbone poss`ede 6 ´electrons : 1s22s22p2 . Pour l’oxyg`ene, c’est 8 ´electrons 1s22s22p4. 5. La repr´esentation de Lewis du carbone fait apparaˆıtre 4 ´electrons c´elibataires autour de l’atome. Pour l’oxyg`ene, on trouve la pr´esence de 2 doublets non liants et de 2 ´electrons c´elibataires. Pour le monoxyde de carbone, on se reportera au sch´ema de la figure 1.
⊕C≡O⊖ O C O
Figure1 – Sch´ema deLewis
6.La forme de la mol´ecule deCO2est du typeAX2. On a donc une mol´ecule lin´eaire .
7.La mol´ecule deCOpr´esente un caract`ere dipolaire du fait de la diff´erence d’´electron´egativit´e entreCet O qui est beaucoup plus ´electron´egatif que le carbone. Par contreCO2ne poss`ede pas de moment dipolaire du fait de la sym´etrie de la position des atomes d’oxyg`ene autour de l’atome de carbone.
B. Le carbone et ses oxydes
8.L’approximation d’Ellinghamconsiste `a consid´erer que les grandeurs de r´eaction standard comme ∆rH◦ ou ∆rS◦ ne d´ependent pas de la temp´erature. Cela revient `a ´ecrire que pour ces r´eactions standard, on a
∆rc◦p= 0 puisque d∆dTrH◦ = ∆rc◦p et d∆dTrS◦ = ∆Trc◦p. 9.On a par d´efinition ∆rG= ∂G∂ξ
p,T et ∆rG◦= ∂G∂ξ
p◦,T ´evalu´e pour l’´etat standard.
10.Les ´equations bilans de ces trois r´eactions sont :Cs+O2gaz ⇋CO2gaz (1), 2Cs+O2gaz ⇋2COgaz (2) et 2COgaz+O2gaz⇋2CO2gaz (3).
11.A l’aide des valeurs thermodynamiques tabul´ees et dans le cadre de l’approximation d’` Ellingham, on trouve ∆rG◦1 =−393,1−0,003T en kJ·mol−1, ∆rG◦2 = −220,8−0,1788T et ∆rG◦3 =−565,4 + 0,1728T. Grˆace aux signes des pentes qui correspondent `a −∆rSi◦, on peut conclure sur les correspondances suivantes :
(1) = (b), (2) = (c) et (3) = (a) .
12.On peut observer qu’`a T = 1000 K, les valeurs des enthalpies libres standard des trois r´eactions sont tr`es voisines de−400 kJ·mol−1. Avec la loi ∆rG◦ =−RTlnK, on trouve que leur constante est : Ki≃1020 . Cette constante ´etant tr`es grande devant 1, les trois r´eactions peuvent ˆetre consid´er´ees comme totale.
Etude du diagramme´
13.On sait que dans un diagramme d’Ellingham, la forme oxyd´ee est toujours situ´ee au-dessus de la droite d’´equilibre alors que la forme r´eduite est situ´ee en dessous. Si on s’int´eresse aux droites (a) et (c) en dessous de 980 K, on constate que le monoxyde de carboneCOse situe `a la fois au-dessus de la droite (c) et en dessous de la droite (a). Il poss´ederait 2 domaines d’existence disjoints. Cela n’est pas possible, COse dismute selon la r´eaction envisag´ee `a la question suivante. Le monoxyde de carbone n’est pas stable en dessous de 980 K.
14. La r´eaction de dismutation du monoxyde de carbone 2COgaz ⇋ Cs+CO2gaz (4) peut ˆetre comprise comme une combinaison lin´eaire des r´eactions (2) et (3) selon : (4) = (3)−(2)2 . On peut donc calculer assez
simplement son enthalpie libre standard grˆace `a ∆rG◦4=12(∆rG◦3−∆rG◦2) =−172,3 + 0,1758T en kJ·mol−1. La temp´erature d’inversion est donc telle que−172,3 + 0,1758Ti= 0. On trouve : Ti= 980 K . Cela correspond bien `a la valeur limite du domaine de stabilit´e deCOgaz qui se produit pourT ≥Ti.
15.A 500 K, on a ∆` rG◦4 =−84,4 kJ·mol−1. On trouve que la constante d’´equilibre estK4= 6,6×108. La constante d’´equilibre est ´elev´ee, on peut pr´evoir une r´eaction quasi totale dans le sens de la dismutation. Avec un tableau d’avancement, on trouvera que, siξest l’avancement molaire,nCO= 2(1−ξ)≃ǫ≪1. Si on suppose la r´eaction totale, on auranCO2 ≃1 mol et le nombre de moles total `a l’´etat gazntot≃1 mol. La constante d’´equi- libre s’exprime parK4 = pCO2p2p◦
CO = nCO2n2ntot CO
p◦
p. On peut donc ´ecrire que : nCO=qn
CO2ntot
K = 3,9×10−5mol . Cette valeur est bien tr`es petite devant 1 comme nous l’avions suppos´e.
16.Le diagramme d’Ellinghamest repr´esent´e `a la figure 2.
T( K)
∆rG◦( kJ·mol−1)
bbbbbbb b b b500 1 000 1 500 2 000
−100
−200
−300
−400
−500
−600
980 K
Cs
COgaz CO2gaz
Figure2 – Diagramme d’Ellingham Elimination de´ CO des effluents gazeux
17. La loi de Van’t Hoff nous permet d’´ecrire que d lndTK = ∆RTrH2◦. La d´eriv´ee de lnK s’exprime encore
d lnK
dT = K1 dKdT. Compte tenu de l’intervalle tr`es faible de variation de la temp´erature propos´e, on peut assimiler d´eriv´ee et taux de variation. On aura donc d lndTK ≃∆KK ∆T1 . Or l’incertitude relative est ∆KK =−3,6×10−3. En prenant pourT la valeur 1100 K, on peut trouver : ∆rH◦=−36,2 kJ·mol−1 .
18.Si on utilise les valeurs tabul´ees, on trouve ∆rH◦=−40,9 kJ·mol−1 . La valeur est un peu diff´erente de la pr´ec´edente. Cela est logique car l’une est ´evalu´ee `a 1100 K et l’autre `a 298 K. Pour faire le lien entre les deux, il faudrait tenir compte de ∆rc◦p 6= 0. Cela est contraire `a l’approximation d’Ellinghamfaite au d´ebut du probl`eme.
19.Ecrivons l’´equation de la r´eaction et faisons un tableau d’avancement faisant intervenir le taux de r´eaction´ α. Le plus simple est de construire le tableau en partant d’une mole d’eau :
H2O ⇋ H2 + 12 O2
t= 0 1 mol 0 0
teq 1−α α α2
Le nombre total de moles `a l’´etat gaz estntot= 1 +α2 ≃1 mol. De la mˆeme fa¸con, on pourra dire que 1−α≃1.
La constante de cet ´equilibre estK6= p
1/2 O2 pH2 pH2Op◦ = n
1/2 O2 nH2 nH2Ontot
p
p◦. Avec les valeurs num´eriques propos´ees, on trouve : K6=q
α3
2 = 2,33×10−6 . Pour l’autre r´eaction, la situation est strictement identique puisque les coefficients stœchiom´etriques sont les mˆemes. On trouve alors que : K7=
qα′3
2 = 7,44×10−6 .
20.On observe `a nouveau une combinaison lin´eaire int´eressante (5) = (6)−(7). Par cons´equent, on a ∆rG◦5=
∆rG◦6−∆rG◦7=−RTlnK6+RTlnK7. Or ∆rG◦5=−RTlnK5, on en d´eduit que : K5= KK67 = 0,312 . 21.Effectuons un tableau d’avancement en partant de n0moles de COet n1moles de H2O.
CO + H2O ⇋ CO2 + H2
t= 0 n0 n1 0 0
teq n0−ξ n1−ξ ξ ξ
La stœchiom´etrie de la r´eaction est int´eressante puisque tous les coefficient valent 1 et du fait de ∆rνgaz= 0, la constante d’´equilibre ne fait ni intervenir la pression totalep, ni le nombre total de moles `a l’´etat gaz qui d’ailleurs constant :ntot=n0+n1∀ξ. La constante de l’´equilibre s’exprime selonK5=(n0−ξ)(nξ2 1−ξ). Par d´efinition, on a xCO =nn00+n−ξ1 etxH2O= nn01+n−ξ1. Cela nous permet d’exprimer le rapportr= nn10−ξ−ξ. On observe que l’on a toujours xH2 =xCO2. En ´ecrivant que la somme des fractions molaires vaut 1, on trouve que 2xH2+xCO(1 +r) = 1. En utilisant ces relations, on peut donner l’expression : K5= [1−xCO(1+r)]
2
4rx2CO .
22.Cette question est assez incompr´ehensible dans la progression du sujet. En effet, pour ´etudier l’influence des conditions initiales, il aurait fallu chercher `a exprimer la constante d’´equilibre en fonction du rapportr= nn10 et en fonction du taux d’avancement et non pas en fonction du rapport r d´efini sur des fractions molaires `a l’´equilibre. En proc´edant comme indiqu´e avant, on aurait ensuite recherch´e la valeur de r pour que le taux d’avancement soit maximal. Pour cela, on aurait diff´erenci´e l’expression de la constante d’´equilibre, annul´e l’expression obtenue et ainsi on aurait pu retrouver le r´esultat bien connu r = 1. Ce r´esultat traduit tout simplement que ce sont dans les conditions stœchiom´etriques que le taux d’avancement est le meilleur.
23.Dans cette question, il parait ´evident au vu de la faible valeur de K5 = 0,312 qu’il va falloir beaucoup d’eau pour d´eplacer suffisamment l’´equilibre vers la droite de telle sorte qu’il ne reste presque pas beaucoup deCO. L’utilisation de beaucoup d’eau ne peut ˆetre compatible avec rentabilit´e ! `A partir de 10 mol deCO, il n’en reste donc quenCO = 0,1 mol. Sin est le nombre de moles d’eau initial recherch´e, on en d´eduit qu’apr`es r´eaction, il est nH2O = n−9,9. Il s’est form´e 9,9 mol de dioxyde de carbone et de dihydrog`ene. On a donc nCO2 = 39,9 mol etnH2 = 9,9 mol. La constante d’´equilibre s’´ecritK5= 0,1×(n−9,9)39,9×9,9 = 0,312. On en d´eduit que :
n= 12 670 mol . Cela correspond bien `a une valeur inacceptable sur le plan industriel.
Probl` eme n
o2 – Mouvement en r´ ef´ erentiel non galil´ een
CCP TSI 2007A. La tige OA est dans le plan horizontal
1.Le r´ef´erentielR′ de la tige que l’on peut mat´erialiser par le rep`ere (O, ~er, ~eθ, ~ez) est non galil´een puisqu’il est en rotation uniforme par rapport au r´ef´erentielRdu laboratoire mat´erialis´e parOxyz. Dans le bilan des forces, il faut prendre en compte les forces d’inertie. Les forces sont le poidsP~ =−mg~ez, la force d’inertie d’entraˆınement f~ent =−m~aent, la force deCoriolisf~Cor=−2m(ω~ez∧~vM/R′), la r´eaction du support qui, du fait de l’absence de frottement, est perpendiculaire au mouvement dans le r´ef´erentiel de la tige, donc perpendiculaire `a~vM/R′. La vitesse de l’anneau par rapport `a la tige est~vM/R′ = ˙r~er. Dans ces conditions, la r´eaction du support ne comporte que deux composantesR~ =Rθ~eθ+Rz~ez. Pour trouver l’acc´el´eration d’entraˆınement, il faut d´eterminer le mouvement du point co¨ıncident avecM et attach´e au r´ef´erentielR′. Ce point effectue un mouvement circulaire uniforme `a la vitesse angulaireωet de rayonr. Son acc´el´eration est donc~aent=−ω2r~er. On peut donc exprimer les forces d’inertie par : f~ent=mω2r~eret f~Cor=−2mωr~e˙ θ .
2. On applique le principe fondamental de la dynamique dans le r´ef´erentiel R′ `a l’anneau M : m~aM/R′ =
−mg~ez+R~+f~ent+f~Cor. L’acc´el´eration de M dans le r´ef´erentiel de la tige s’exprime aussi simplement que sa vitesse dans ce mˆeme r´ef´erentiel puisque le vecteur unitaire~er y est constant. On a~aM/R′ = ¨r~er. `A partir de la projection de la relation de dynamique sur l’axe de vecteur unitaire~er, on obtient : ddt2r2 =ω2r .
3.Cette ´equation diff´erentielle est une ´equation lin´eaire du second ordre `a coefficient constant. Sa solution est du typer =Aexpωt+Bexp−ωt. Les conditions initiales sur la position et sur la vitesse drdt
0 = 0 imposent quer0=A+B et queω(A−B) = 0. On trouve donc : r=r0chωt.
4. L’anneau quitte la tige lorsquer =ℓ. La dur´ee τ qui s’est ´ecoul´ee depuis la date t = 0 est donn´ee par : ℓ=r0chωτ . On peut ´eventuellement exprimer cette dur´ee selonτ= ω1arg chrℓ0.
5.La vitesse demand´ee correspond `a~vM/R′ = ˙r~erlorsque l’anneau quitte la tige. Il faut donc d´eriver l’expres- sion ´etablie avant. On trouve que~vf = ωr0shωτ. En utilisant le fait que shωτ =p
ch2ωτ −1, on arrive `a :
~vf =ωp
ℓ2−r20~er.
6. Il faut appliquer maintenant la loi de composition des vitesses `a savoir~vf′ =~vf +~vent. Nous avons d´ej`a
pr´esent´e le mouvement du point co¨ıncident, sa vitesse est simple `a exprimer~vent =ωℓ~eθpuisqu’on doit l’´evaluer en bout de tige. On a finalement : ~v′f=ω(p
ℓ2−r20~er+ℓ~eθ) .
B. La tige est inclin´ ee
7. Le bilan des forces est de mˆeme nature qu’avant mais l’expression des forces va ´evoluer `a l’exception du poidsP~ =−mg~ez. En effet, le mouvement de l’anneau par rapport `a la tige est maintenant donn´e pour sa vitesse par exemple, par~vM/R′ = ˙~eT. Cela va modifier la force deCoriolis. Cela va aussi avoir des cons´equences sur la r´eaction du support car cette r´eaction doit se situer dans un plan perpendiculaire `a~eT. On peut l’exprimer dans le rep`ere Oxyz selonR~ =Rr~er+Rθ~eθ+Rz~ez mais avecR~ ·~eT = 0 ce qui impose qu’on ait Rrsinα+ Rzcosα= 0. La force deCoriolisest d´efinie parf~Cor=−2m(ω~ez∧r~e˙ T) aura aussi une expression diff´erente.
Quant `a la force d’entraˆınement, elle est toujours orient´ee selon~er mais l’acc´el´eration d’entraˆınement change d’expression puisque le point co¨ıncident effectue un mouvement circulaire uniforme de rayonrsinα. On a donc :
f~ent=mω2rsinα~er etf~Cor=−2mωr˙sinα~eθ.
8. L’´ecriture du principe fondamental de la dynamique est de mˆeme forme vectorielle qu’avant. mais pour obtenir l’´equation diff´erentielle demand´ee, il faut le projeter de fa¸con habile. Comme ici, le mouvement de l’anneau par rapport `a la tige s’effectue sur la direction de cette tige, il faut projeter m~aM/R′ =f~tot sur l’axe port´e par~eT. On obtient assez facilement l’´equation diff´erentielle : ddt2r2 −ω2sin2α r=−gcosα.
9.En posantω′ =ωsinα, on a une solution de la former=Aexpω′t+Bexp−ω′t+ωg2cossin2αα. Avec les mˆemes conditions initiales qu’avant, on arrive `a : r= (r0−ωg2cossin2αα) chωsinα t+ωg2cossin2αα .
10. La position d’´equilibre est obtenue lorsque ddt22r = 0. On trouve que : req =ωg2cossin2αα . Il y a ´equilibre lorsque req ≤ℓce qui revient `a ´ecrire que ωg2cossin2αα ≤ℓ. En prenant l’inverse de cette relation d’ordre, on ´ecrit que 1ℓ ≤ωg2cossin2αα. Ceci nous am`ene `a constater queω2≥ ℓgsincos2αα. La pulsation seuil est donc : ω0=pgcosα
ℓsin2α . 11.On part d’une situation d’´equilibre `ar=req. Les deux forces intervenant dans la projection de la relation de la dynamique sont le poids et la force d’inertie d’entraˆınement dont l’expression d´epend de r puisque sa projection sur~eT est f~ent·~eT =mω2rsin2α. Le poids lui ne change pas de valeur∀r sur~eT, c’est−mgsinα.
Si `a partir de la position d’´equilibre, on imagine que le rayon ´evolue un peu et quer=req+ǫ avecǫ >0, on constate qu’on va augmenter la force d’entraˆınement, ce qui par l’´equation diff´erentielle rend ddt2r2 > 0. Dans ces conditions, le rayonr ne va faire qu’augmenter : l’´equilibre est instable . On aurait pu conduire le mˆeme raisonnement avecǫ <0, on aurait alors eu une diminution der.
Probl` eme n
o3 – Le chant des verres
X PC 2007A. Analyse ´ energ´ etique de la vibration
1.On a δr(θ, t) = δ0cos 2θcosωt. On constate bien queδr est ind´ependant de z. De plus cette fonction est de p´eriodeπ enθ. Cela correspond bien `a la figure propos´ee puisqueδr(0, t) =δr(π, t). On constate ais´ement que l’amplitude de la d´eformation est bien maximale en θ = π/2 et θ = 3π/2, on peut parler de ventres de d´eformation. Les noeuds de d´eformation sont bien situ´es enθ = (2p+ 1)π/4. La fonction propos´ee permet de d´ecrire correctement l’allure g´eom´etrique de la d´eformation.
2. L’´energie cin´etique est de la forme g´en´erale 12mv2 avec, ici, une vitesse v donn´ee par dδrdt. Les forces de d´eformation ´etant suppos´ees rester dans le domaine ´elastique, la forme de l’´energie potentielle est de type ressort
`a savoir 12kx2 avec, ici, une d´eformationxassimil´ee `a δr. Il est donc logique de proposer une forme d’´energie m´ecanique selon : E=A dδdt2
+Bδ2 .
3.Si l’on suppose qu’il n’y a pas d’amortissement, c’est-`a-dire pas de force qui dissipe de l’´energie m´ecanique, cette derni`ere sera une constante. En d´erivant par rapport au temps l’expression de l’´energie m´ecanique, on obtient l’´equation diff´erentielle du mouvement qui est celle d’un oscillateur harmonique :Addt2δr2 +Bδr= 0. Sa pulsation propre est : ω=q
B A .
B. ´ Energie cin´ etique du tube cylindrique
4.La portion ´etudi´ee est de hauteurH, d’´epaisseuraet de longueurRdθ. Sa masse est : dm=ρvHaRdθ. 5.La vitesse radiale instantan´ee estvr= dδrdt. On trouve : vr=−δ0ωcos 2θsinωt.
6.On a ds=−δrdθ =−δ0cosωtcos 2θdθ. On int`egre par rapport `a θ :s=−δ20cosωtsin 2θ+ Cte. Compte tenu des conditions aux limites comme par exemple s= 0 pour θ = 0, on en d´eduit que Cte = 0. On a donc
s=−δ20cosωtsin 2θ. La vitesse tangentielle est : vtan= dsdt = δ20ωsin 2θsinωt .
7.Pour la portion de masse dm, on a une ´energie cin´etique dEc = 12ρvHaRdθ[vr2+v2tan], c’est-`a-dire dEc =
1
2ρvHaRδ02ω2sin2ωt[cos22θ+14sin22θ]. On obtient l’´energie cin´etique totale en int´egrant entre 0 et 2π. Cela donne : Ec =5π8ρvHRaδ20ω2sin2ωt .
C. Analyse ´ energ´ etique de la vibration. ´ Energie potentielle ´ elastique
8.La longueur du filament correspond au p´erim`etreℓ= 2π(R+u) et commeℓ0= 2πR, on trouve facilement queℓ=ℓ0(1 +Ru). Si le rayon de courbure change, alors l’expression devientℓ′ =ℓ0(1 +Ru′). On en d´eduit que
δℓ=ℓ0u(R1′ −R1) .
9.D’apr`es la formule donnant la force de tension, on peut ´ecrire queF =Y Sδℓℓ o`u δℓℓ sera assimil´e `a δℓℓ0 et S est la surface de la section (´el´ementaire ici) du filament ´etudi´e `a savoir dS=δzdu. L’expression de la force est donc : δF =Y(R1′ −R1)δzudu.
10.L’´energie potentielle de cette force de tension interne au verre est donn´ee par d3Ep =δFd(δℓ). Lorsqu’il y a une d´eformation, c’est le terme R1′ −R1 qui change de d R1′ −R1
. On peut donc en d´eduire que d(δℓ) = ℓ0ud R1′ −R1
. L’´energie potentielle du filament est donc d3Ep=ℓ0Y u2duδz R1′ −R1
d R1′ −R1
. En int´egrant, on obtient d2Ep=12ℓ0Y u2duδz R1′ −R12
. Il faut maintenant int´egrerude−a/2 `a +a/2 pour obtenir l’´energie potentielle d’un segment d’anneau d’´epaisseura. On obtient ainsi : dEp= 241ℓ0Y a3 R1′ −R12
δz .
11. Avec la d´ependance en θ, on est amen´e `a utiliser l’expression pr´ec´edente de l’´energie potentielle pour ℓ0 =Rdθ. D’apr`es la formule fournie, on trouve que δr′′ =−4δ0cos 2θcosωt. Cela nous permet d’´ecrire que
1 R′ −R12
= 9δ
2 0
R4 cos22θcos2ωt. L’´energie potentielle est donc dEp= 38Y δ
2 0a3
R3 cos2ωtδzcos22θdθ. Apr`es int´egra- tion enθ, on trouve : dEp= 3π8 Y δ
2 0a3
R3 cos2ωt δz.
D. Fr´ equence de vibration du tube
12.L’int´egration surz doit prendre en compte l’observation de l’´enonc´e et alorsRH
0 f(z)δz = 1−σH2 o`u f(z) est une fonction inconnue pour nous traduisant le fait que l’int´egration sur z ne donne pas simplement H. Cela nous permet de donner l’expression d´efinitive de l’´energie potentielle : Ep = 3π8 Y δ
2 0a3 R3
H
1−σ2 cos2ωt. On peut mettre l’´energie m´ecanique sous la forme E = 5π8ρvHRad
dt(δ0cosωt)2
+ 3π8 Y1−σH2Ra33(δ0cosωt)2. On peut alors identifier les coefficients A et B pr´esent´es au d´epart. On peut donc trouver la fr´equence du mode de vibration ´etudi´e : f = 2π1 Ra2q
3Y
5ρv(1−σ2) . L’application num´erique donne f = 945 Hz, elle est relativement r´ealiste car le son ´emis par les verres qu’on frotte est en g´en´eral plus aigu que le La3 du diapason qui est `a la fr´equence de 440 Hz.