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DECLARATION SNES/SNUEP–FSU CAPN du 6 décembre 2011

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DECLARATION SNES/SNUEP–FSU CAPN du 6 décembre 2011

Nous tenons à exprimer solennellement notre désaccord sur le modus opérandi des élections professionnelles qui viennent de se dérouler. En effet, sous couvert de modernisation et d’économies, le ministère a imposé un vote électronique pour les seuls fonctionnaires de l’Éducation Nationale. Le choix de la période, la dématérialisation du vote et le décrochage du lieu de travail ont représenté un frein réel et prévisible à l’expression des agents. En 2008, lors de ces mêmes élections, le taux de participation des CPE était de l’ordre de 84% ; en 2011, il est tombé à moins de 55 %, soit une baisse de 29%.

De plus, des milliers de collègues ont été privés de vote, dans des proportions scandaleuses pour certaines catégories comme les Assistants d’Éducation. Le ministère porte l’entière responsabilité de ce fiasco démocratique. Le SNES dénonce ce sabotage et demande la création de commissions d’enquêtes parlementaire et administrative.

Pour autant, les personnels se sont exprimés et le SNES/SNUEP-FSU a été confirmé comme le syndicat majoritaire pour les CPE comme pour les autres corps ; avec près de 44%, notre représentativité est réaffirmée. Les collègues ont donc exprimé leur attachement au paritarisme, à un syndicalisme de métier, de revendication et d’action et, plus spécifiquement pour notre corps, à une identité professionnelle des CPE fondée sur le renforcement du rôle éducatif, au service des élèves, en lien avec les autres personnels.

Pour en revenir à l’ordre du jour, nous tenons à rappeler que la notation est un acte statutaire. Bien qu’imparfait, elle a le mérite de s’appuyer sur des règles explicites définies par le Recteur dans chaque académie, selon une grille nationale indiquant une fourchette de note pour chaque échelon, ainsi que la possibilité de recours par la contestation de note. C’est à partir de cette note et de l’ancienneté dans l’échelon et dans le grade qu’est déterminé l’avancement. Les projets actuels de décret et d’arrêté relatifs aux conditions générales de l’appréciation de la valeur professionnelle des personnels ne visent qu’à casser ce système et ses garanties. Ils lui substituent une évaluation dont l’objectif est clairement de transformer radicalement le métier et le rôle de ces personnels de catégorie A que sont les CPE, concepteurs de leur métier et non exécutants.

En effet, le projet du ministère prévoit de substituer l'entretien professionnel à la note chiffrée et à l'appréciation générale sur la manière de servir. Le supérieur hiérarchique direct mesurera ainsi «la valeur professionnelle » et proposera éventuellement des réductions d'ancienneté. Les critères d’appréciation porteraient entre autres sur «les résultats professionnels obtenus par l’agent au regard des objectifs qui lui ont été assignés », «les perspectives d’amélioration sur les 3 années à venir », «les besoins de formation » et «les perspectives d’évolution professionnelle ». C’est un autre rapport au chef d'établissement qui est ainsi imposé qui s’apparente à une contractualisation. Loin d’une évaluation experte de l’activité des CPE en lien avec leur contexte professionnel et les textes qui régissent leurs missions, c'est au contraire

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l’accentuation de la perte de leur autonomie et la définition locale de leurs missions qui sont imposées. Au mépris du rôle éducatif du CPE, seraient privilégiées des délégations de tâches administratives ou des missions de coordination. C'est une mise au pas des personnels qui s'organise à l'échelon local. La volonté d'instituer cette évaluation de la performance s'accompagne de la dégradation des conditions de travail des élèves et des personnels, de la baisse des moyens de la vie scolaire et de réformes contestées.

Le chef d’établissement qui est chargé de la mise en œuvre de la politique éducative au sein de l’E.P.L.E.

ne peut pas être juge et partie ! De la même façon le SNES/SNUEP-FSU dénonce un corps d’inspection qui évalue aussi bien les CPE, les Documentalistes que les personnels de direction.

Une inspection spécifique des CPE est aujourd'hui plus que jamais nécessaire pour redonner au métier son sens et son identité.

De plus, ces projets s’inscrivent dans un contexte de transformation imposée de nos métiers. Cette volonté de contractualiser et d’individualiser la relation professionnelle est pour notre ministère une manière déguisée de contourner nos statuts qui nous protègent et garantissent un égal traitement pour tous. Ceux-ci sont combattus uniquement pour des raisons idéologiques .

Pour le SNES/SNUEP-FSU, ces projets constituent une agression frontale contre les personnels d’enseignement, d’éducation, d’orientation du second degré et sont aussi une marque de mépris à l’égard de leur travail en classe et auprès des élèves.

Porte ouverte à l’arbitraire, casse de la solidarité professionnelle, voici une définition de la loyauté qui ne peut être que contre-productive pour les élèves, les personnels et le système éducatif. C’est collectivement, avec le SNES/SNUEP-FSU, que nous porterons le refus de ce management dont la conséquence est de nous mettre sous pression permanente et d’instituer dans le service public des logiques qui ont prouvé leur inefficacité dans le privé.

Par ailleurs, nous ne pouvons passer sous silence la dévalorisation salariale constante de nos professions depuis de nombreuses années. A ce titre, le pacte de carrière n’est qu’un leurre et ne répond pas aux attentes de la majorité des personnels. La politique du «mérite » ne repose sur aucun critère irréfutable et, en outre, elle est un obstacle à la reconnaissance du travail en équipe indispensable à la réussite dans les métiers de l’éducation…

Le SNES/SNUEP-FSU demande la reconstruction des carrières avec intégration des indices de la hors- classe en une carrière en onze échelons parcourue au rythme le plus favorable pour tous.

Le budget 2012, en poursuivant les suppressions de postes, en réduisant le programme vie de l’élève, les bourses et les fonds sociaux, montre une nouvelle fois que l’Éducation n’est pas la priorité de ce gouvernement. Le mouvement du 27 septembre a été une réponse à ces attaques tout azimut et sans conteste, il s'est avéré être un succès. L’action du 15 décembre sera forte afin d’exprimer notre refus de ces nouvelles modalités d'évaluation.

Suite à une question du SNES concernant une collègue qui devait être affectée en Nouvelle Calédonie à l’issue de la CAPN d’octobre, le ministère nous a informés du refus de son affectation sans donner plus d’information. Les élus ont demandé une suspension de séance et ont fait une déclaration commune. Les représentants du SNES/SNUEP-FSU ont décidé de quitter la CAPN pour manifester symboliquement leur désaccord face à cette négation du rôle de la commission paritaire alors qu’elle venait juste d’être installée, le caractère discrétionnaire de ce refus d’affectation par le ministre et le manque de transparence qui préside à cette décision. Seuls les élus du SGEN ont également quitté la commission, les élus du SE-UNSA et de FO n’ont pas fait ce choix.

Déclaration commune :

« Les élus du personnel de la CAPN CPE réunis pour son installation le 6/12/2011 dénoncent à

l’unanimité le refus arbitraire d’affectation ministérielle d’une collègue en Nouvelle Calédonie

malgré l’avis positif donné lors de la CAPN du 6/10/2011 au titre de son barème et de sa situation

familiale. Les élus du personnel condamnent avec force ce non respect du paritarisme. »

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