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2 R ELATIONS D ’ ÉQUIVALENCE

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

R ELATIONS BINAIRES

Dans tout ce chapitre,Eest un ensemble quelconque.

1 R ELATIONS BINAIRES SUR UN ENSEMBLE

Les relations sont partout — et dans le monde mathématique, et dans la vraie vie. Nous passons notre temps à comparer des objets, à les mettre en rapport les uns avec les autres selon tel ou tel aspect. Les phrases suivantes, pourtant diverses, sont toutes l’affirmation d’un lien entre deux objets : « Minou et Matou ont la même couleur de poils », « 3¶5 », « Truc est amoureux de Bidule », « 4 divise 12 », « Becky est plus âgée que Chou », « 1+i et 1−i ont le même module », etc.

De quelle manière pourrions-nous définir proprement la notion de relation en mathématiques ? QuelOBJETla relation<

est-elle sur l’ensemble¹1, 3º? Ce qui est sûr, c’est qu’elle est entièrement caractérisée par les affirmations : 1<2, 1<3 et 2<3. Formellement, nous pourrions définir la relation<comme l’ensemble : ¦

(1, 2),(1, 3),(2, 3)©

des couples (x,y)∈¹1, 3º2pour lesquels x<y, car connaître cet ensemble, c’est exactement connaître la relation<. La relation¶sur

¹1, 3ºserait quant à elle l’ensemble : ¦

(1, 1),(1, 2),(1, 3),(2, 2),(2, 3),(3, 3)©

. Plus généralement :

Définition (Relation binaire sur un ensemble) On appellerelation binaire sur Etoute partie deE×E.

SiR est une telle relation, la proposition : (x,y)∈ R sera notée de préférence : xR y pour tousx,yE, et lue : « xest en relation avec yparR ».

$ Attention ! Parce que le couple(x,y)n’est pas le couple(y,x), la relation xR ypeut être vraie sans que la relation yR x le soit. Ah, que l’amour est cruel !

Exemple Vous connaissez depuis toujours certaines relations binaires :

— la relation d’égalité=surE, — les relations¶et<surR, — la relation d’inclusion⊂surP(E),

— la relation¶surRR, définie pour toutes fonctionsf,g∈RR par : fg ⇐⇒ ∀x∈R, f(x)¶g(x),

— la relation de divisibilité | surZ, définie pour tousm,n∈Zpar : m|n ⇐⇒ ∃k∈Z, n=km,

— pour toutα∈R, la relation≡ [α]de congruence moduloαsurR, définie pour tousx,y∈Rpar : xy[α] ⇐⇒ ∃k∈Z, x= y+kα.

Définition (Propriétés des relations binaires) SoitR une relation binaire surE.

Réflexivité : On dit queR estréflexivesi : ∀xE, xR x.

Transitivité : On dit queR esttransitivesi : ∀x,y,zE, €

xR y et yR zŠ

=⇒ xR z.

Symétrie : On dit queR estsymétriquesi : ∀x,yE, xR y =⇒ yR x.

Antisymétrie : On dit queRestantisymétriquesi : ∀x,yE, €

xR y et yR xŠ

=⇒ x=y.

Exemple

• La relation d’égalité=surEest réflexive, transitive, symétrique et antisymétrique.

• Les relations¶surRetRRsont réflexives, transitives et antisymétriques. Elles ne sont pas symétriques car par exemple 1¶2 mais 21, et de même : (x7−→1)¶(x7−→2) mais : (x7−→2)(x7−→1).

• La relation<surRest transitive et antisymétrique, mais elle n’est ni réflexive, ni symétrique.

• La relation | de divisibilité surZest réflexive et transitive, mais elle n’est pas antisymétrique car par exemple−2|2 et 2| −2 alors que−26=2.

• La relation d’inclusion⊂surP(E)est réflexive, transitive et antisymétrique.

• La relation « avoir le même signe » surRest réflexive, transitive et symétrique.

(2)

Définition (Éléments comparables, relation binaire totale/partielle) SoitR une relation binaire surE.

Éléments comparables : Deux éléments xet y deEsont ditscomparables(parR) si : xR y ou y R x

— éventuellement les deux.

Relation totale : On dit que la relationResttotalesi deux éléments quelconques deEsont toujours comparables parR, i.e. si : ∀x,yE, xR y ou yR x. Une relation non totale est ditepartielle.

$ Attention ! Toute relation binaire n’est pas totale ! Quand vous voulez montrer quex R y pour certainsx,yE, ne raisonnez pas par l’absurde en supposant queyR x, il est possible qu’aucune de ces deux relations ne soit vraie.

Exemple

• La relation¶ surR est totale. En particulier, tous les réels sont comparables à 0 — positifs ou négatifs — et c’est pourquoi, par exemple, on a eu le droit de définir la fonction valeur absolue|x| sur R en distinguant deux cas : x¾0 et x<0.

• La relation¶surRRest partielle car, par exemple, sin et cos ne sont pas comparables : sincos et cossin.

• La relation de divisibilité | surZest partielle car 2 et 3 ne sont comparables : 26 |3 et 36 |2.

• La relation d’inclusion⊂surP(E)est partielle dès que Econtient au moins deux éléments. En effet, pour tousaet bélémentsDISTINCTSdeE:

a 6⊂

b et

b 6⊂

a .

2 R ELATIONS D ÉQUIVALENCE

Définition (Relation d’équivalence) On appellerelation d’équivalence sur E toute relation binaire surE à la fois réflexive, transitive et symétrique.

Les relations d’équivalence sont généralement notées∼ou≃ou≈ou≡. . .

Exemple La relation d’égalité=surEet la relation « avoir le même signe » surRsont des relations d’équivalence.

Exemple Pour toutα∈R, la relation≡ [α]de congruence moduloαsurRest une relation d’équivalence.

De manière analogue, pour toutn∈N, la relation≡ [n]de congruence modulonsurZest une relation d’équivalence.

Démonstration

Réflexivité : Pour touta∈R: a=a+0×α et 0∈Z, doncaa[α].

Transitivité : Soienta,b,c∈R. Siab[α]etbc[α]: a=b+ et b=c+ pour certains k,l∈Z, donc : a=b+= (c+lα) +kα=c+ (k+l)α et k+l∈Z, et ainsiac[α].

Symétrie : Soienta,b∈R. Siab[α]: a=b+ pour un certaink∈Z, donc : b=a+ (−k)α et −k∈Z, et ainsiba[α].

Théorème (Classes d’équivalence d’une relation d’équivalence, ensemble quotient) Soit∼une relation d’équi- valence surE.

Classes d’équivalence : Pour toutxE, l’ensemble

yE| xy est appelé la classe d’équivalence de x (pour∼). Ces classes d’équivalence forment une partition deE.

Ensemble quotient : L’ensemble des classes d’équivalences deEpour∼est appelé l’ensemble quotient de E par

∼et souvent notéE

∼.

E

Une classe d’équivalence

Une classe d’équivalence

Une classe d’équivalence

La notion d’ensemble quotient est hors programme mais il n’est pas inutile de l’avoir quelque part en tête. Vous noterez bien que le quotientE

∼est unENSEMBLE DENSEMBLES, en l’occurrence un ensemble de parties deE.

Ce que ce théorème raconte, c’est que la relation d’équivalence∼peut être représentée comme une carte au sens géographique. Chaque classe d’équivalence est comme un pays à l’intérieur deEdont les éléments sont caractérisés par une nationalité. Le mondeEse trouve ainsi partitionné en pays.

(3)

On peut dire les choses autrement. Toute relation d’équivalence peut être exprimée en français sous la forme « Avoir le même (. . . ) » : « avoir le même signe », « avoir le même reste de division euclidienne parn», etc.

Démonstration Pour toutxE, notons cl(x)la classe d’équivalence dexpour∼.

• Pour tout xE: xx par réflexivité, donc x ∈cl(x), donc cl(x)est non vide. Rappelons à cette occasion que cette condition différencie les partitions des recouvrements disjoints.

• Clairement : E=[

xE

cl(x) carx∈cl(x)pour toutxE.

• Soientx,yE. Pour montrer que cl(x)et cl(y)sont égales ou disjointes, supposons-lesNONdisjointes et montrons qu’elles sont égales. Par hypothèse, nous pouvons nous donner un élémentz commun à cl(x)et cl(y). Par symétrie des rôles de xety, il nous suffit de montrer que cl(x)⊂cl(y). Soitt∈cl(x).

— D’abord : z∈cl(y), donc yz.

— Ensuite : z∈cl(x), doncxz, puiszx.

— Enfin : t∈cl(x), donc xt.

Conclusion : yt par transitivité.

Exemple La relation « avoir le même signe » sur R possède deux classes d’équivalence, la classe R+ et la classeR

. L’ensemble quotient associé est donc l’ensemble d’ensembles

R+,R

.

Exemple Soitα >0. Les classes d’équivalences de Rpour la relation de congruence modulo αsont exactement les en- semblesαZ+x,xdécrivant[0,α[, sans répétition. L’ensemble quotient associé est donc l’ensemble¦

αZ+x| x∈[0,α[© . Démonstration Le théorème d’existence et d’unicité de la partie entière peut être formulé ainsi :

x∈R, ∃!(k,ǫ)∈Z×[0, 1[, x=k+ǫ, d’où en particulier : ∀x∈R, ∃!(k,ǫ)∈Z×[0, 1[, x

α=k+ǫ, et finalement, après multiplication parα : ∀x ∈R, ∃!ǫ ∈[0,α[, xǫ [α]. Cette proposition signifie que tout réel appartient à la classe d’équivalence pour≡ [α]d’un et un seul élément de[0,α[.

Exemple Soitn∈N. Nous établirons au prochain chapitre « Arithmétique des entiers relatifs » lethéorème de la division euclidienne suivant : ∀a ∈ Z, ∃!r ∈¹0,n−1º, ar [n], selon lequel tout entier relatif appartient à la classe d’équivalence pour≡ [n]d’un et un seul élément de¹0,n−1º, donc que les classes d’équivalence deZpour cette relation sont exactementnZ,nZ+1, . . . ,nZ+n−1. On note traditionnellement Z

nZl’ensemble quotient¦

nZ,nZ+1, . . . ,nZ+n−1© .

3 R ELATIONS D ORDRE

Définition (Relation d’ordre) On appelle (relation d’)ordre sur E toute relation binaire sur E à la fois réflexive, transitive et antisymétrique.

Les relations d’ordre sont généralement notées¶ou´ou®ou­. . .

Exemple Les relations¶surRetRRsont des relations d’ordre, ainsi que la relation d’inclusion⊂surP(E).

Exemple La relation de divisibilité | n’est pas une relation d’ordre surZ, mais c’en est une surN.

Démonstration Nous avons déjà vu que la relation | surZn’est pas antisymétrique. Travaillons donc surN.

Réflexivité : Pour toutn∈N: n|n carn=1×n.

Transitivité : Soientn,n,n′′∈Ndes entiers pour lesquelsn|n etn |n′′. Aussitôtn=knetn′′=kn pour certainsk,k∈N, donc : n′′=kn=kkn et kk∈N, doncn|n′′.

Antisymétrie : Soientn,n∈Ndes entiers pour lesquelsn|netn |n. Aussitôtn=knetn=knpour certainsk,k∈N, doncn=kn=kkn.

— Sin=0 : n=kn=0, doncn=n.

— Sin6=0 : kk=1, orketksont desENTIERS NATURELS, donck=k=1, doncn=kn=n.

(4)

Le concept de relation d’ordre appelle quelques commentaires.

• Qu’attendons-nous intuitivement des notions de classement, hiérarchie, ordre, préférence ?

— Essentiellement la transitivité en fait, c’est ce qui compte le plus. SiAest plus grand queBetBplus grand queC, alorsAest plus grand queC. Toute entorse à la transitivité contredit l’idée d’une hiérarchie.

— La réflexivité est imposée dans la définition des relations d’ordre mais aurait pu ne pas l’être. L’exiger revient simplement à privilégier les relations du type « inférieurOU ÉGAL».

— L’antisymétrie est un autre choix conventionnel. La relation « être plus âgé (ou du même âge) que » sur l’ensemble des êtres humains est transitive et réflexive, mais non antisymétrique car deux individus distincts peuvent être nés au même instant. Bien que non antisymétrique, cette relation n’en est pas moins conçue intuitivement comme une relation de hiérarchie.

Les relations d’ordre sont ainsi des exemples importants de hiérarchies, mais ne formalisent pas toutes les hiérarchies concevables.

• Il est d’usage, pour une relation notée´, qu’on lise la relation x ´ yainsi : « x est plus petit que y». Rien ne s’oppose cela dit à ce qu’on dise plutôt : « x est plus grand que y », c’est pure affaire de convention et il faut seulement être cohérent. Être plus grand en vieillesse, c’est être plus petit en jeunesse.

• Enfin, les relations d’ordre excluent les boucles. Une boucle de la formex1´x2´x3´. . .´xn´x1dans laquelle les éléments sontDISTINCTSetn¾2 est inconcevable, car la transitivité et l’antisymétrie de´forceraient l’égalité x1=x2=. . .=xn.

Sans boucles, les relations d’ordre ont comme une orientation naturelle, en les parcourant on va toujours de l’avant, on ne revient jamais en arrière, on ne tourne jamais en rond. C’est un peu comme les réseaux fluviaux, les fleuves et les rivières coulent tous en direction de la mer et ne bouclent jamais. C’est précisément cette orientation qui nous invite à considérer que certains éléments sont plus petits/grands que d’autres.

1 0 1 p R

2 e La relation¶surRest une relation d’ordreTOTALE. C’est bien pour cela qu’on peut la représenter comme une ligne unique, une fibre unique orientée contenant tous les réels.

On a représenté ci-dessous à gauche la relation ⊂sur l’ensemble des parties de

1, 2, 3 et à droite la relation de divisibilité | sur¹1, 20º. Le fait que ces relations ne sont pas totales se visualise bien, il ne suffit pas d’UNEfibre pour représenter ces relations, il en faut plusieurs.

b bbb bbb b

1

2

3

1, 2

1, 3

2, 3

1, 2, 3

b

b b b b b b b b

b b b b b b

b b b b

b

1

2 3 5 7 11 13 17 19

4 6 9 10 14 15

8 12 18 20

16

Définition (Relation stricte associée à une relation d’ordre) Soit´une relation d’ordre sur E. La relation≺sur Edéfinie pour tousx,yEpar : xy ⇐⇒ x ´ y et x 6= y est transitive et antisymétrique, appelée la relation stricte associée à´.

Démonstration

Transitivité : Soientx,y,zE. On supposexyet yz. En particulier : x´y et y´z, donc x´zpar transitivité de´. L’égalitéx=zest-elle possible ? Le cas échéant : x´y et y´x, donc x= ypar antisymétrie de´— contradiction. Bref : x´z et x6=z, i.e.xz.

Antisymétrie : Soient x,yE. Si xy et yx, alors : x ´ y et y ´ x, donc x = y par antisymétrie de´.

Exemple Naturellement, la relation usuelle<surRest la relation stricte de la relation¶.

La fin du chapitre généralise rapidement certaines notions du chapitre « Compléments sur les réels ».

(5)

Définition (Majorant/minorant) Soient´une relation d’ordre surEetAune partie deE.

Partie majorée/minorée : On dit queAestmajorée(pour´) si : ∃ME,aA, a´M. Un telMest appeléUNmajorant de A. On dit aussi queAestmajorée par Mou encore queM majore A.

On définit de même les notions de partieminoréeet deminorant.

Partie bornée : On dit queAestbornée(pour´) si elle est à la fois majorée et minorée.

Exemple

• L’ensemble

8, 10, 12 est minoré par 2 et majoré par 120 pour la relation de divisibilité | surN.

• P(E)est minoré par∅et majoré parEpour la relation d’inclusion⊂.

Définition (Plus grand/petit élément, maximum/minimum) Soient´une relation d’ordre sur EetAune partie deE. On appelleplus grand élément de Aoumaximum de Atout élément deAqui majoreA.

S’IL EN EXISTE UN, un tel plus grand élément est unique et donc appeléLEplus grand élément deA, noté maxA.

On définit de même la notion deplus petit élémentouminimum.

Démonstration Pour l’unicité, même preuve qu’au chapitre « Compléments sur les réels ».

Exemple On travaille avec la relation d’inclusion ⊂ sur P(E)et on suppose que E contient au moins deux éléments.

L’ensemble des singletons deEne possède alors pas de plus grand élément.

Démonstration Par l’absurde, si l’ensemble des singletons deEpossède un plus grand élément e :

xe pour toutxE, i.e.x=e, doncE=

e — contradiction carEpossède au moins deux éléments.

Exemple On travaille dans cette série d’exemples avec la relation de divisibilité | surN.

(i) L’ensemble

2, 3, 6 possède un plus grand élément — c’est 6 — mais pas de plus petit élément.

(ii) 0 est le plus grand élément deN— eh oui ! — et 1 est son plus petit élément.

(iii) L’ensembleN\

0, 1 ne possède ni plus petit élément ni plus grand élément.

Démonstration

(ii) L’entier 0 est élément deNet plus grand que tout le monde car tout le monde le divise, donc c’est le plus grand élément deN. L’entier 1 est élement deNet plus petit que tout le monde car il divise tout le monde, donc c’est le plus petit élément deN.

(iii) Par l’absurde, faisons l’hypothèse queN\

0, 1 possède un plus petit élémentm. En particulier : m|2 et m|3, donc par différence : m|1. Or le seul diviseur de 1 dansNétant 1 lui-même : m=1, et ceci est contradictoire car 1∈/N\

0, 1 alors que par hypothèsem∈N\ 0, 1 . Par l’absurde, faisons l’hypothèse queN\

0, 1 possède un plus grand élémentM. En particulier : 2M|M car 2M ∈N\

0, 1 , doncM =2kM pour un certaink∈N. Ork étant entier : 2k6=1 doncM =0.

Nous obtenons là une contradiction car 0∈/N\

0, 1 alors que par hypothèseM∈N\ 0, 1 .

Définition (Borne supérieure/inférieure) Soient´une relation d’ordre etAune partie de E.S’IL EXISTE, le plus petit majorant deApour´est appeléLAborne supérieure de A(pour´) et noté supA.

On définit de même la notion deborne inférieure.

La différence essentielle entre les plus grands éléments et les bornes supérieures d’une partie A, c’est que les bornes supérieures n’appartiennent pas forcément àA.

Théorème (Max/min implique sup/inf) Soient´une relation d’ordre etAune partie de E. SiApossède un plus grand (resp. petit) élément pour ´,Apossède une borne supérieure (resp. inférieure) pour´ et : supA= maxA (resp. infA=minA).

Démonstration Même preuve qu’au chapitre « Compléments sur les réels ».

(6)

Exemple Toute partieAdeP(E)possède une borne supérieure et une borne inférieure pour la relation d’inclusion⊂, en l’occurrence : supA=[

X∈A

X et infA=\

X∈A

X.

Démonstration Contentons-nous du cas de la borne supérieure. Pour commencer, la réunion [

XA

X contient tous les éléments deApar définition, i.e. majoreAau sens de l’inclusion. Ensuite, siM∈ P(E)est un majorant deA: XM pour toutXA, donc [

XA

XM, ce qui fait bien de[

XA

X le plus petit majorant deA.

Exemple Pour la relation de divisibilité | surN,

6, 8, 10 admet 2 pour borne inférieure et 120 pour borne supérieure.

Nous y reviendrons plus longuement au chapitre « Arithmétique des entiers relatifs ».

Démonstration

• Soit mun minorant de

6, 8, 10 . Alors : m |6 et m| 8 donc par différence : m| 2. Les minorants de

6, 8, 10 sont ainsi seulement 1 et 2, donc en effet 2 en est le plus grand minorant.

• Pour la borne supérieure de

6, 8, 10 , tâchez juste de vous convaincre intuitivement du résultat, nous manquons de théorèmes pour une justification propre.

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