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B. Existence et calcul d’une racine carrée

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(1)

SESSION 2018

Concours commun Mines-Ponts

DEUXIÈME ÉPREUVE. FILIÈRE MP

A. Quelques exemples

1)Pour tout réelθ, posonsSθ=

cosθ sinθ sinθ −cosθ

. Pour tout réelθ,Sθest la matrice dans une base orthonormée deR2 muni de sa structure euclidienne canonique, de la symétrie orthogonale par rapport à la droite d’angle polaire θ

2. Donc, pour tout réelθ,S2θ =I2. La matriceA=I2admet donc une infinité de racines carrées deux à deux distinctes.

SoitX une racine carrée de Adans M2(C)qui est un polynôme en A. Puisque Aest une matrice scalaire, il en est de même deX. Donc, il existeλ ∈Ctel que X=λI2. L’égalitéX2 =I2 fournitλ2= 1 puisX=±I2. Réciproquement, les matricesI2et−I2sont de racines carrées deA=I2qui sont des polynômes enA.

2) A = E1,3 puis A2 = 03. Donc, Aest nilpotente d’indice 2. Une matriceX qui est un polynôme en A est donc une matrice de la formeX=αI3+βE1,3, (α, β)∈C2. Pour une telle matrice,

X22I3+2αβE1,3

et donc, la famille(I3, E1,3)étant libre,

X2=A⇔α2I3+2αβE1,3=E1,3⇔α2=0et2αβ=1

ce qui est impossible. Donc, aucune éventuelle racine carrée deA=E1,3n’est un polynôme en A.

Maintenant, pourα∈C,

αE1,2+ 1 αE2,3

2

2E21,2+E1,2E2,3+E2,3E1,2+ 1

α2E22,3=E1,3. Donc, les matrices αE1,2+ 1

αE2,3=



0 α 0 0 0 1 α 0 0 0



, α∈C,

sont des racines carrées deux à deux distinctes deA=E1,3. Ainsi,A=E1,3 admet une infinité de racines carrées deux à deux distinctes.

3) • Soit A ∈ Sn(R). D’après le théorème spectral, il existe P ∈ On(R) et D = diag(λi)16i6n ∈ Dn(R) telles que A=PDtP.

Supposons de plus que Asoit définie positive. Donc, pour tout i ∈J1, nK, λi > 0. Soit alors∆= diag √ λi

16i6n puis R=P∆tP.Rest orthogonalement semblable à une matrice diagonale et doncRest symétrique. De plus, les valeurs propres de R, à savoir les√

λi, 1 6 i 6n, sont des réels strictement positifs. Finalement,R est une matrice symétrique définie positive vérifiant

R2= P∆tP2

=P∆2tP=PDtP=A.

Rest une racine carrée deAqui est une matrice symétrique définie positive. Ceci montre l’existence d’une telle matrice.

• Par construction, la matrice R vérifie : si Sp(A) = (λ1, . . . , λn), alors Sp(R) = √

λ1, . . . ,√ λn

et d’autre part, si on munitMn,1(R)du produit scalaire canonique, les colonnes de P constituent une base orthonormée de vecteurs propres associée à la famille(λ1, . . . , λn)de valeurs propres deAet aussi une base orthonormée de vecteurs propres associée à la famille √

λ1, . . . ,√ λn

de valeurs propres deR.

SoitSune racine carrée deAqui est une matrice symétrique définie positive. Soitλune valeur propre deA.λest un réel strictement positif. Les polynômesX−√

λetX+√

λsont premiers entre eux (carλ6=0) et donc, d’après le théorème de décomposition des noyaux,

Ker(A−λ) =Ker S2−λIn

=Ker S−√

λIn

⊕Ker S+√

λIn

=Ker S−√

λIn ,

(2)

car−√

λ < 0et donc−√

λn’est pas valeur propre deS. Par suite, puisque Mn,1(R) =

M λ∈Sp(A)

Ker(A−λIn),

une base orthonormée de Mn,1(R) constituée de vecteurs propres deA et associée à la famille (λ1, . . . , λn) de valeurs propres de√ Aest encore une base orthonormée deMn,1(R)de vecteurs propres deSassociée à la famille de valeurs propres

λ1, . . . ,√ λn

. Dit autrement, siPet ∆sont les matrices telles queR=P∆tR, la matricetPSPest la matrice∆et donc S=R. Ceci montre l’unicité deR.

B. Existence et calcul d’une racine carrée

4)Soit(i, j)∈J1, nK2.

•Sii > j, le coefficient lignei, colonnej, deU2est Xn

k=1

ui,kuk,j=0car dans cette somme sii > k,ui,k=0et sik>i > j, uk,j=0.

•Si i=j, le coefficient lignei, colonnej, deU2est Xn

k=1

ui,kuk,i=u2i,i.

•Si i < j, le coefficient lignei, colonnej, deU2 est Xn

k=1

ui,kuk,i= Xj

k=i

ui,kuk,jcar sik < i,ui,k=0 et sik > j,uk,j=0.

DoncU2=T ⇔





∀i∈J1, nK, u2i,i=ti,i

∀(i, j)∈J1, nK2 i < j⇒ Xj

k=i

ui,kuk,j=ti,j

! ou encore

U2=T ⇔





∀i∈J1, nK, u2i,i=ti,i (1)

∀(i, j)∈J1, nK2 i < j⇒(ui,i+uj,j)ui,j=ti,j

j−1X

k=i+1

ui,kuk,j

!

(2) . (Le cas où j=i+1est conven-

tionnel : la somme

j−1X

k=i+1

ui,kuk,jest vide et sa valeur est0).

Tout nombre complexe non nulzadmet deux racines carrées distinctes non nulles et opposées l’une à l’autre. Sur ces deux racines carrées, ou bien l’une des deux a une partie réelle strictement positive, ou bien l’une des deux a une partie réelle nulle et une partie imaginaire strictement positive (dans le cas oùzest un réel strictement négatif et uniquement dans ce cas). PuisqueT est inversible, tous les ti,i, 1 6i 6n, sont non nuls et on peut donc, pour chaque équationu2i,i =ti,i, choisir pour solution un nombre ui,i du type précédent, ce que l’on fait. Par construction, pour tout (i, j) ∈ J1, nK2, ui,i+uj,j6=0, car ce nombre a soit une partie réelle strictement positive, soit une partie imaginaire strictement positive.

Soit i ∈ J1, nK. Quand j = i +1, l’équation (2) s’écrit (ui,i+ui+1,i+1)ui,i+1 = ti,i+1 et se résout en ui,i+1 = ti,i+1

ui,i+ui+1,i+1

.

Soient i ∈ J1, nK puisp ∈ Ji+1, n−1K (si cela est possible). Supposons avoir résolu les équations (ui,i+uj,j)ui,j = ti,j

j−1X

k=i+1

ui,kuk,j pouri+16j6pet donc avoir obtenu lesui,j pour16i6neti+16j6p.

Quandj=p+1, les équations(2)s’écrivent(ui,i+up+1,p+1)ui,p+1=ti,p+1− Xp

k=i+1

ui,kuk,jet se résolvent enui,p+1= 1

ui,i+up+1,p+1

ti,p+1− Xp

k=i+1

ui,kuk,j

!

, lesui,kuk,j,16i < k < j6pétant déjà connus.

On a résolu par récurrence le système de l’énoncé et donc toute matrice triangulaire inversible admet au moins une racine carrée.

5) Aest triangulable dans Mn(C) et donc il existeP ∈GLn(C)et T ∈ Tn,s(C)telles que A= PTP−1. De plus, Aest inversible et doncT est inversible. On poseR=PUP−1 oùUest la matrice de la question précédente. On a

R2= PUP−12

=PU2P−1=PTP−1=A.

Donc,Aadmet au moins une racine carrée. Si de plus, aucune valeur propre de An’est un réel strictement négatif, il en est de même de T et donc lesti,i ne sont pas des réels strictement négatifs. Mais alors les ui,i, 1 6i6n, qui sont les

(3)

valeurs propres deUet donc deR, ont tous une partie réelle strictement positive. Donc,Aadmet une racine carrée dont les valeurs propres ont des parties réelles strictement positives.

C. Algorithme de Newton

6)Soit(A, B)∈Mn(C)2.

kABk= vu uu t X

16i,j6n

Xn

k=1

ai,kbk,j

2

6 vu uu t X

16i,j6n

Xn

k=1

|ai,k| |bk,j|

!2

6 vu ut X

16i,j6n

Xn

k=1

|ai,k|2

! n X

l=1

|bl,j|2

!

(d’après l’inégalité deCauchy-Schwarz)

= vu uu t X

16i,j6n

 X

16k,l6n

|ai,k|2|bl,j|2

=

s X

16i,j,k,l6n

|ai,k|2|bl,j|2= vu uu t

 X

16i,k6n

|ai,k|2

 X

16j,l6n

|bl,j|2

=kAkkBk.

Donc,k kest une norme sous-multiplicative.

7)Posons mA = Yk

i=1

(X−λi)βi où lesλi sont les valeurs propres deux à deux distinctes de AdansCet lesβi sont des entiers naturels non nuls.

mA(B)∈GLn(C)⇔ Yk

i=1

(B−λiIn)βi ∈GLn(C)

⇔det Yk

i=1

(B−λiIn)βi

!

6

=0

⇔ Yk

i=1

(det(B−λiIn))βi 6=0

⇔∀i∈J1, kK, det(B−λiIn)6=0

⇔∀i∈J1, kK, λi∈/Sp(B)⇔Sp(A)∩Sp(B) =∅. Montrons par récurrence que pour toutk∈N,AkM=MBk.

• L’égalité est vraie quandk=0.

• Soitk>0. Supposons queAkM=MBk. Alors,

Ak+1M=AAkM=AMBk=MBBk=MBk+1. Le résultat est démontré par récurrence. Mais alors, pour tout polynômeP=X

akXk deC[X]

P(A)M=X

akAkM=X

akMBk=MP(B).

En particulier, siP=mA, on obtient

0=mA(A)M=MmA(B).

SimA(B)est inversible, alorsM=0. Par contraposition, puisqueM6=0,mA(B)n’est pas inversible et doncAetBont une valeur propre en commun.

8)Soitλ∈Cune valeur propre commune àAetB. SoientXun vecteur propre deAassocié àλ etY un vecteur propre deBT associé àλ(qui est également valeur propre detB) puisM=XYT.Mest un élément deMn,1(R).

(4)

AM=AXYT =λXYT =λM et

MB=XYTB=X BTYT

=λXYT =λM.

Donc,AM=MB. De plus,M= (xiyj)16i,j6n. Puisque X6=0 et Y6=0, il existe(i, j)∈J1, nK2 tel quexiyj6=0 et donc M6=0.

En résumé,AetBont une valeur propre en commun si et seulement si il existeM∈Mn(C)\ {0}telle queAM=MB.

9)SoitX∈Mn(C). PourH∈Mn(C),

kF(X+H) −F(X) − (XH+HX)k=(X+H)2−X2− (XH+HX)=H26kHk2. Donc, pourH6=0, 1

kHkkF(X+H) −F(X) − (XH+HX)k6kHk puis lim

H0 H6=0

1

kHk(F(X+H) −F(X) − (XH+HX)) =0.

Finalement,F(X+H) =

H0F(X) + (XH+HX) +o(H)où de plus, l’applicationH7→XH+HXest linéaire. Ceci montreF est différentiable enXet que

∀H∈Mn(C), dFX(H) =XH+HX.

Ensuite,

dFX∈/GL(Mn(C))⇔Ker(dFX)6={0}

⇔∃H∈Mn(C)\ {0}/ XH=H(−X)

⇔Xet −Xont une valeur propre en commun ou aussidFXest inversible si et seulement siXet −Xn’ont pas de valeur propre en commun.

SiXn’est pas inversible, alors0est valeur propre commune àXet−Xet doncdFXn’est pas inversible. Par contraposition, sidFXest inversible, alorsXest une matrice inversible.

10) Les valeurs propres de X sont des nombres complexes dont la partie réelle est strictement positive. On sait que si Sp(X) = (µ1, . . . , µn), alors Sp(−X) = (−µ1, . . . ,−µn) et donc les valeurs propres de −X ont des parties réelles strictement négatives. On en déduit queX et −X n’ont pas de valeur propre en commun puis quedFX est inversible.

Soit X = X

16i,j6n

xi,jEi,j ∈ Mn(C). Pour (i, j) ∈ J1, nK2, ∂F

∂xi,j(X) = dFX(Ei,j) = XEi,j+Ei,jX. Pour (i, j) ∈ J1, nK2, l’application ∂F

∂xi,j est linéaire surMn(C)et donc continue surMn(C).

L’applicationFest donc de classeC1surMn(C) puis l’applicationX7→dFXest continue surMn(C). Par continuité du déterminant, on en déduit que l’applicationX7→det(dFX)est une application continue sur Mn(C)à valeurs dansC. Puisque det(DFX) 6= 0, par continuité de l’application X 7→det(dFX), il existe r > 0 tel que pour tout X∈ B(X, r), det(dFX)6=0ou encore dFX inversible.

11)G(X) =X− (dFX)−1(F(X)) =X− (dFX)−1

X∗2−A

=X− (dFX)−1(0) =X car(dFX)−1 est linéaire.

Soit alorsH∈B(0, r).X+H∈B(X, r)puisdFX+H est inversible et

G(X+H) −G(X) = (X+H) −X− (dFX+H)−1(F(X+H)) =H− (dFX+H)−1 XH+HX+H2 .

Maintenant,dFX+H(H) = (X+H)H+H(X+H) =XH+HX+2H2 et doncH= (dFX+H)−1 XH+HX+2H2 puis

G(X+H) −G(X) = (dFX+H)−1 XH+HX+2H2

− (dFX+H)−1 XH+HX+H2

= (dFX+H)−1 H2 .

Ensuite,dFX

Id+ (dFX)−1◦dFH

=dFX+dFH puis pourH∈Mn(C),

(5)

(dFX +dFH) (H) =XH+HX+HH+HH = (X+H)H+H(X+H) =dFX+H(H) et doncdFX+H=dFX +dFH=dFX

Id+ (dFX)−1◦dFH

puis

(dFX+H)−1=

Id+ (dFX)−1◦dFH−1

◦(dFX)−1.

12)SoitX∈B(X, r). SoitH=X−X de sorte queX=X+HoùH∈B(0, r). On munitL(Mn(C))d’une normeN.

L’applicationM 7→dFM est continue Mn(C)(car F est de classe C1 sur Mn(C) d’après des théorèmes généraux). On en déduit que l’applicationM 7→

Id+ (dFX)−1◦dFM−1

est continue sur le compactB(0, r)(d’après des théorèmes généraux). En particulier, cette application est bornée sur le compactB(0, r)et donc sur B(0, r). Donc, il existeC1> 0 tel que

∀M∈B(0, r), N

Id+ (dFX)−1◦dFM

−1 6C1.

L’application Φ : (L(Mn(C)), N)×(Mn(C),k k) → (Mn(C),k k)

(ϕ, M) 7→ ϕ(M)

est bilinéaire sur l’espace de dimension finie L(Mn(C))×Mn(C). « On sait » alors qu’il existeC2> 0tel que

∀(ϕ, M)∈L (Mn(C))×Mn(C), kΦ(ϕ, M)k6C2N(ϕ)kMk.

Enfin, puisque(dFX)−1est une endomorphisme de l’espace de dimension finieMn(C), on sait qu’il existe une constante C3> 0tel que

∀M∈Mn(C), (dFX)−1(M)6C3kMk. Donc, pour toute matriceHdeB(0, r),

kG(X) −Xk=kG(X+H) −G(X)k=

Id+ (dFX)−1◦dFH−1

◦(dFX)−1 H2 6C2N

Id+ (dFX)−1◦dFH

−1

×(dFX)−1 H2 6C1C2C3

H26C1C2C3kHk2(d’après la question 6)

=C1C2C3kX−Xk2. Le nombreC=C1C2C3> 0convient.

13)PuisqueCpeut être quelconque, le résultat de l’énoncé est faux quandk=0. On va montrer par récurrence que pour toutk∈N,Xk existe et est dansB(X, ρ)et quekXk−Xk6(ρC)2

k

C en choisissant correctementρ.

On choisit déjà ρ6r de sorte que si X0∈ B(X, ρ) ⊂B(X, r), alors X1 existe. On choisit aussiρ tel que ρC < 1. On prend doncρ=Min

r, 1

2C

> 0. Dans ce cas,

(ρC)2

0

C =ρ6ρ

puis, la suite (ρC)2

k

C

!

k∈N

étant décroissante (car0 < ρC < 1), pour toutk∈N, (ρC)2

k

C 6ρ.

Montrons alors par récurrence que, siX0∈B(X, ρ),

pour toutk∈N,Xk existe et est dansB(X, ρ)et quekXk−Xk6 (ρC)2

k

C (Pk).

• X0est dansB(X, ρ)⊂B(X, r). De plus,

kX0−Xk6ρ= (ρC)2

0

C .

• Soitk>0. Supposons(Pk). Alors,Xk+1existe

(6)

kXk+1−Xk=kG(Xk) −Xk6CkXk−Xk26C (ρC)2

k

C

!2

=C(ρC)2

k+1

C2 = (ρC)2

k+1

C .

En particulier,kXk+1−Xk6ρ.

Le résultat est démontré par récurrence. Puisque qu’on a choisitρtel que 0 < ρC < 1, lim

k+

ρ√

C2k

C =0puis la suite (Xk)k∈Nconverge et lim

k+

Xk=X.

D. Forme équivalente

14)Supposons la suite(Xk)k∈N bien définie par(N)et que U0=X0. Montrons par récurrence que pour toutk∈N, Uk

est défini et queUk =Xk.

• C’est vrai quandk=0.

•Soitk>0. Supposons queUkexiste et queUk =Xk. La matriceHkvérifie alorsXkHk+HkXk=A−X2kou encore dFXk(Hk) = −F(Xk).Xkest dansB(X, r)et doncdFXk est inversible. L’équationdFXk(Hk) = −F(Xk)a une solution et une seule à savoirHk = − (dFXk)−1(F(Xk)). On en déduit que Uk+1existe et que

Uk+1=Uk+Hk=Xk− (dFXk)−1(F(Xk)) =Xk+1.

Le résultat est démontré par récurrence.

Réciproquement, supposons la suite(Uk)k∈Nbien définie par(I)et queX0=U0. Montrons par récurrence que pour tout k∈N,Xk est défini et queKk=Uk.

• C’est vrai quandk=0.

• Soitk>0. Supposons queXk existe et que Xk=Uk. L’équationUkHk+HkUk=A−U2k s’écrit encore dFUk(Hk) = −F(Uk). Le fait que la suiteUsoit bien définie sous-entend probablement le fait que cette équation, d’inconnueHk, a une solution et une seule. SidFUk n’était pas inversible, on sait que l’ensemble des solutions de l’équation dFUk(M) = −F(Uk)est soit vide, soit de la forme{M0}+Ker(dFUk)6={M0}et, en aucun cas, l’équation considérée a une et une seule solution. Donc,dFUk =dFXk est inversible puisXk+1 existe et

Xk+1=Xk− (dFXk)−1(F(Xk)) =Uk− (dFUk)−1(F(Uk)) =Uk+1. Le résultat est démontré par récurrence.

15) Par hypothèse, la suite (Xk)n∈N est bien définie. En particulier, pour tout k ∈ N, dFXk est inversible. D’après la question 9), pour toutk∈N,Uk =Xk est une matrice inversible.

Supposons que les conditions(I)sont vérifiées et queU0=V0 commute avecA. Montrons par récurrence que pour tout k∈N,Vk existe etVk=Uk commute avecA.

• V0=U0existe et commute avecA.

• Soitk>0. Supposons le résultat pourk. Puisque Uk est inversible, on peut poserGk= 1

2 U−1k A−Uk

. Puisque Uk commute avecA, il en est de même deU−1k carUkA=AUk⇒AU−1k =U−1k A.

UkGk+GkUk = 1

2 Uk U−1k A−Uk

+ AU−1k −Uk Uk

=A−U2k.

Par unicité, on a doncHk=Gk= 1

2 U−1k A−Uk puis Uk+1=Uk+ 1

2 U−1k A−Uk

= 1

2 U−1k A+Uk

= 1

2 Vk+Vk−1A

=Vk+1.

Enfin,Uk+1= 1

2 U−1k A−Uk

∈C(A)car U−1k ,Aet Uk sont dansC(A)et carC(A)est une sous-algèbre de (Mn(C),+, .,×).

Le résultat est démontré par récurrence.

16) La matrice V0 = µIn commute avec A. Il s’agit de démontrer que pour tout k ∈ N, Vk = PDkPT où Dk est une matrice diagonale à coefficients strictement positifs :Dk=diag(λk,1, . . . , λk,n)où∀ℓ∈J1, nK, λk,ℓ> 0.

(7)

On montre ce résultat par récurrence. Le résultat à démontrer est vrai quand k = 0 : V0 = µIn = PD0PT où D0 = diag(µ, . . . , µ). On a donc λ0,1=. . .=λ0,n=µ > 0.

Soitk>0. Supposons queVk=PDkPT oùDk=diag(λk,1, . . . , λk,n)avec∀ℓ∈J1, nK,λk,ℓ> 0. Alors,0n’est pas valeur propre deVk et doncVkest inversible puis

Vk+1= 1

2 Vk+Vk−1A

= 1

2 PDkPT +PD−1k PTPDPT

=P 1

2 Dk+D−1k D PT

=PDk+1PT

oùDk+1=diag 1

2

λk,ℓ+ 1 λk,ℓ

λ

16ℓ6n

. Enfin, les coefficientsλk+1,ℓ= 1 2

λk,ℓ+ 1 λk,ℓ

λ

, 16ℓ6n, sont stricte- ment positifs.

Le résultat est démontré par récurrence.

17)Soientk∈Net ℓ∈J1, nK.

λk+1,ℓ−p λ= 1

2

λk,ℓ+ 1 λk,ℓλ

−p

λ= 1 2λk,ℓ

λ2k+1,ℓ−2λk+1,ℓ

= 1 2λk,ℓ

λk+1,ℓ−p λ2

et de même,λk+1,ℓ+√

λ= 1

k,ℓ λk+1,ℓ+√ λ2

puis, puisqueλk+1,ℓ+√ λ6=0, λk+1,ℓ−√

λ

λk+1,ℓ+√ λ

=

λk,ℓ−√ λ

λk,ℓ+√ λ

2 .

Mais alors, par récurrence, pour toutk∈N, λk+1,ℓ−√ λ λk+1,ℓ+√

λ =

λ0,ℓ−√ λ λ0,ℓ+√

λ 2k+1

=

µ−√ λ µ+√

λ 2k+1

(ou aussi, pour tout k∈N, λk,ℓ−√

λ

λk,ℓ+√ λ

=

µ−√ λ

µ+√ λ

2k

qui paraissait plus naturel).

18)On en déduit encore que pourk∈Netℓ∈J1, nK,

λk,ℓ

1−

µ−√ λ µ+√

λ 2k

=p λ

1+

µ−√ λ µ+√

λ 2k

. On choisit alorsµ=√

λn> 0(oùλn est la plus grande valeur propre deA).

Pour toutℓ∈J1, nK, on a06µ−√ λ

µ+√ λ

< µ+√ λ

µ+√ λ

=1 (carλ 6=0) et donc lim

k+

µ−√ λ

µ+√ λ

2k

=0 puis

∀ℓ∈J1, nK, lim

k+

λk+1,ℓ=p λ. On en déduit encore que

klim+

Vk= lim

k+

PDkPT =Pdiagp λ

16ℓ6nPT =√ A.

E. Stabilité

19)PuisqueV0=√

A, il est clair par récurrence que pour toutk∈N,Vk=√ A.

(V0+∆) V0−1−V0−1∆V0−1

=In−∆V0−1+∆V0−1− ∆V0−12

=In− ∆V0−12

. Vérifions que ∆V0−12

=0.

∆V0−12

2CiCTjV0−1CiCTjV0−1. PuisqueV0=√

A=Pdiag √ λ

16ℓ6nPT,Ciest un vecteur propre deV0associé à la valeur propreλipuisCiest un vecteur propre de V0−1associé à la valeur propre 1

√λi. Donc,V0−1Ci= 1

√λiCi puis

∆V0−12

= ε2

√λiCiCTjCiCTjV0−1.

Maintenant,CTjCiest le produit scalaire usuel des colonnesCietCjde la matrice orthogonaleP. Puisquei6=j,CTjCi=0 et donc ∆V0−12

=0. On a montré que (V0+∆) V0−1−V0−1∆V0−1

=In. Donc, la matriceVc0=V0+∆est inversible et Vc0

−1= (V0+∆)−1=V0−1−V0−1∆V0−1.

(8)

Ensuite, puisqueV1=V0=√ A,

1=Vc1−V1= 1 2

Vc0+Vc0−1A

−V0= 1

2 V0+∆+ V0−1−V0−1∆V0−1

V02−2V0

= 1

2 ∆−V0−1∆V0−1V02

= 1

2 ∆−V0−1∆V0−1A .

20)Maintenant,√

Aest symétrique, et donc V0−1∆V0−1A=ε√

A−1

CiCTj

A=ε√ A−1

Ci √ ACjT

=ε rλj

λiCiCTj = rλj

λi∆.

Finalement,∆1= 1 2

1−

j

λi

∆puisVc1=√ A+1

2

1− rλj

λi

∆.

Mais alors, par récurrence, pour toutk∈N,∆k= 1

2

1− rλj

λi k

∆puis Vck=√

A+ 1 2 1−

j

λi

!!k

∆.

η= 1 2

1−

j λi

convient.

21)On prend en particulieri=1 etj=net on notec= λn

λ1 le conditionnement deA. D’après la question précédente,

∀k∈N, Vck=√ A+

1 2 1−√

ck

∆.

La suite Vck

k∈Nconverge si et seulement si−1 <1 2 1−√

c

61ou encore−3 <−√

c61ou enfin c < 9.

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