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Caractérisation du fonctionnement d'une hydrolienne à membrane ondulante pour la récupération de l'énergie des courants marins

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Academic year: 2021

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https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01434312

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membrane ondulante pour la récupération de l’énergie

des courants marins

Astrid Deporte

To cite this version:

Astrid Deporte. Caractérisation du fonctionnement d’une hydrolienne à membrane ondulante pour

la récupération de l’énergie des courants marins. Génie mécanique [physics.class-ph]. Université de

Bretagne occidentale - Brest, 2016. Français. �NNT : 2016BRES0031�. �tel-01434312�

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sous le sceau de l’Université Bretagne Loire

pour obtenir le titre de

DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE BRETAGNE OCCIDENTALE

Mention : Génie mécanique, mécanique des fluides et énergétique

École Doctorale des Sciences de la Mer

Astrid Déporte

Préparée au Bassin d'essais de l'IFREMER

de Boulogne sur Mer

Caractérisation du

fonctionnement d'une

hydrolienne à membrane

ondulante pour la

récupération de l'énergie

des courants marins

Thèse soutenue le 14 Juin 2016

devant le jury composé de :

Jean-Yves BILLARD

Professeur des Universités, Ecole navale / président du jury

Peter DAVIES

Chercheur, IFREMER / Directeur de thèse



Grégory GERMAIN

Chercheur, IFREMER / Directeur de thèse - invité



David LAURENT

Professeur des Universités, Université de Poitiers / examinateur



Sébastien MICHELIN

Professeur, Ecole polytechnique / rapporteur



Elie RIVOALEN

Professeur des Universités, INSA de Rouen / rapporteur



Laurent SOHIER

Maître de conférence, Université de Bretagne Occidentale /

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Universit´e de Bretagne occidentale

Caract´erisation du fonctionnement d’une hydrolienne `a

membrane ondulante pour la r´ecup´eration de l’´energie des

courants marins

Th`ese pr´esent´ee par :

Astrid D´eporte

En vue de l’optention du titre de Docteur de l’Universit´e de Bretagne occidentale

Mention : G´enie m´ecanique, m´ecanique des fluides et ´energ´etique

Th`ese soutenue le 14 juin 2016

Directeurs de th`ese : Peter Davies Laboratoire Comportement des structures en mer, IFREMER

Gr´egory Germain Laboratoire Comportement des structures en mer, IFREMER

Jury : Jean-Yves Billard Professeur, IRENAV- ´Ecole Navale

Laurent David Professeur, Universit´e de Poitiers

S´ebastien Michelin Professeur associ´e, LadHyX, Rapporteur

Elie Rivoalen Professeur, INSA Rouen, Rapporteur

Laurent Sohier Maitre de Conf´erence, Universit´e de Bretagne Occidentale

Invit´es : Jean-Baptiste Drevet Pr´esident d’EEL Energy

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Remerciements

Voici la fin de cette aventure ! Il m’a fallu un peu plus de trois ans pour arriver `a mener ce travail `a son terme et je n’aurais pas r´eussi sans votre aide. Alors un grand Merci `a tous ceux qui de pr`es ou de loin m’ont aid´ee et soutenue !

Mes chaleureux remerciements vont tout d’abords `a mes directeurs de th`ese. Un grand merci `a Gr´egory qui m’a encadr´ee et soutenue au quotidien pendant ces trois ann´ees. C’est agr´eable de travailler avec quelqu’un d’aussi dynamique et impliqu´e ! Merci Peter de m’avoir fait partager ses connaissances dans le domaine du comportement des mat´eriaux en mer. Je salue votre curiosit´e et votre implication dans les recherches que vous menez. Cela m’a encourag´ee `a aller plus loin et `a d´epasser les limites des domaines qui m’´etaient connus.

Merci `a Jean-Baptiste, pr´esident d’EEL Energy, inventeur, explorateur, toujours fourmillant d’id´ees nou-velles et pas toujours facile `a suivre ! Merci de m’avoir entrain´ee dans cette aventure, c’est une chance que de pouvoir suivre, d`es le d´ebut, un grand projet comme celui l`a et de contribuer `a son d´eveloppement !

Merci aux membres du jury d’avoir accept´e de relire ce travail un peu curieux, o `u les domaines s’en-tremˆelent et o `u l’aspect scientifique est fortement li´e l’aspect industriel. Je remercie ´egalement l’ADEME qui a cofinanc´e cette th`ese ainsi que M. Vincent Guenard, r´ef´erent ADEME.

Toute ma gratitude va `a toute l’´equipe du bassin d’essais : Christ`ele, Benoit, Thomas, Jean-Val. Votre bonne humeur m’a permis de garder le sourire et vos conseils avis´es m’ont beaucoup aid´ee (pas seulement vos conseils mais votre sens pratique aussi). Ne changez rien !

Je n’oublie pas les stagiaires que j’ai pu encadr´e Martin et Alan. Ce fut un plaisir de travailler avec vous et les r´esultats que vous avez pu obtenir ont largement contribu´e `a ce travail.

Un remerciement sp´ecial `a Martin et Sylvain, les deux comparses qui m’ont soutenue, encourag´ee et support´ee pendant ces trois ans. J’aurai pas support´e Boulogne sans votre aide :) Merci aussi `a Paul, Raph, Xo, Olmo et Bachar ! Bon vent `a ceux qui sont partis le travail accompli et bon courage `a ceux qui continuent ! Un remerciement encore plus sp´ecial `a mes amies de toujours, merci les filles pour tous ces moments inoubliables ensemble, sans ces d´ecompressions, je pourrais rien faire. Merci aussi aux Artistes qui sont l`a pour m’aider `a me d´efouler j’en ai le plus besoin ! Merci `a Josette, Jacques et J´er ˆome qui ont essayer me r´econcilier avec le soleil du Nord et qui ont su me r´econforter quand le Sud me manquait trop.

Enfin, `a ma famille qui compte tellement pour moi je d´edicace ce travail,

A mon p`ere qui m’a appris `a lire, `a ma m`ere qui m’a fait aimer les livres, `a mon fr`ere qui me fait voyager, `a ma grand-m`ere qui aimait les choses simples, `a ma grand-m`ere qui aime se compliquer la vie, `a mon grand-p`ere chercheur de tranquillit´e, `a mon copain qui m’aime,

Merci.

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Liste des symboles

G´en´eral

β = M∗

1+M∗ Rapport de masse

κ Module de compressibilit´e isostatique

µ Coefficient d’amortissement adimensionnalis´e

νf Viscosit´e cin´ematique d’un fluide

ν Coefficient de Poisson d’un mat´eriau

ρf Masse volumique du fluide

ρs Masse volumique du solide

A

Rapport d’aspect

Amax Amplitude tˆete `a creux

Cportance Coefficient de portance

Cp Coefficient de puisance

Ctension Coefficient de train´ee induite par la tension du cˆable

Ctrain´ee Coefficient de train´ee

c Coefficient de blocage E Module d’Young Eu Nombre d’Euler e Epaisseur f Fr´equence fe Fr´equence d’´echantillonnage F Effort Fr Nombre de Froude I Moment d’inertie

L Longueur de la membrane, longueur de r´ef´erence

La Largeur

M∗ Rapport de masse

mf Masse ajout´ee du fluide

ms Masse lin´eique du solide

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St Nombre de Strouhal

U Vitesse de l’´ecoulement non perturb´e

U∗ Vitesse r´eduite

Uc Vitesse critique

Mod`ele analytique

∆ Amplitude (Amax/2) du mouvement pour le mod`ele analytique

η Coordonn´ee de la membrane sur y adimensionnalis´ee par L

Ω Pulsation propre

ω Pulsation propre adimensionnalis´ee

φ Mode propre de d´eformation Potentiel de vitesse de l’´ecoulement

τ Temps adimensionnalis´e

ξ Coordonn´ee sur x adimensionnalis´ee par L

[C] Matrice d’amortissement

Camort Coefficient d’amortissement exp´erimental et num´erique

D Coefficient d’amortissement structurel analytique

D’ Coefficient d’amortissement analytique

d Longueur de la membrane pr´econtrainte

fd´e f lecteur Effort de portance du d´efleteur

Im() Partie imaginaire d’un nombre imaginaire

[K] Matrice de raideur

k nombre d’onde

[M] Matrice de masse

P

Puissance moyenne dissip´ee par p´eriode

p+/p- Pression au dessus et en dessous de la membrane

q Fonction de la variation temporelle du mouvement

Re() Partie r´eelle d’un nombre imaginaire

s Coordonn´ee curviligne le long de la membrane

T Tension appliqu´ee `a la membrane

x Coordonn´ee sur l’axe x

y Coordonn´ee sur l’axe y

Caract´erisation des mat´eriaux

ǫ D´eformation

νf ibre Taux de fibre du mat´eriau composite

σ Contrainte

(10)

f Fl`eche en flexion

G Energie d’adh´esion

Mt Teneur en eau d’un ´echantillon `a l’instant t

R Constante des gaz parfaits

Sh Contrainte de cisaillement interlaminaire

T Temp´erature

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(12)

Table des mati`eres

Introduction 7

1 L’´energie des courants marins . . . 8

2 Les syst`emes hydroliens . . . 11

3 L’hydrolienne EEL Energy . . . 15

1 Mod´elisation du comportement 21 1 Tour d’horizon . . . 23 2 Ph´enom`ene de flottement . . . 24 2.1 L’origine du ph´enom`ene . . . 24 2.2 Mod´elisation du comportement . . . 26 2.3 ´Etude param´etrique . . . 29

2.4 Conclusion - Comparaison avec le syst`eme de membrane ondulante . . . 34

3 Approche analytique . . . 35

3.1 Mod´elisation du syst`eme de membrane ondulante . . . 35

3.2 La th´eorie des corps ´elanc´es (”elongated body theory”) . . . 39

3.3 Mise en ´equation et r´esolution . . . 42

3.4 Conclusion . . . 47

4 Approche exp´erimentale . . . 48

4.1 Moyen d’essais . . . 48

4.2 Description du prototype . . . 50

4.2.1 Caract´erisation du prototype 1/20i`eme . . . 52

4.2.2 La conversion d’´energie . . . 53

4.3 Le post-traitement . . . 57

4.4 Conclusion . . . 60

5 Approche num´erique . . . 61

5.1 Description des param`etres g´eom´etriques et physiques du mod`ele . . . 61

5.2 Mise en ´equation et r´esolution . . . 64

5.3 Convergence en temps et en espace . . . 69

5.4 Conclusion . . . 72

6 Conclusion . . . 73

2 Int´erˆet des trois approches 75 1 Comparaison des mod`eles . . . 77

1.1 Param`etres sp´ecifiques `a chaque mod`ele . . . 77

1.2 Comportement sans amortissement . . . 80 3

(13)

1.2.2 D´etermination des efforts de portance et de train´ee . . . 84

1.2.3 Analyse fr´equentielle . . . 88

1.3 Comparaison avec amortissement . . . 91

1.3.1 ´Etude du comportement dynamique . . . 92

1.3.2 Efforts sur la structure . . . 94

1.3.3 Analyse fr´equentielle . . . 98

1.3.4 Puissance dissip´ee . . . 101

2 ´Etude param´etrique . . . 106

2.1 ´Etude des conditions aux limites . . . 106

2.1.1 Influence des cˆables de compression . . . 106

2.1.2 Influence de la raideur des bras . . . 109

2.2 ´Etude des param`etres propres `a la structure de membrane . . . 112

2.2.1 Influence de la masse . . . 112

2.2.2 Influence du module d’Young . . . 113

2.2.3 Influence des d´eflecteurs . . . 115

2.3 ´Etude du coefficient d’amortissement . . . 117

2.3.1 Influence conjointe de la masse et de l’amortissement sur le mouvement118 2.3.2 Influence sur la puissance r´ecup´er´ee . . . 119

2.3.3 Influence de l’amortissement sur l’´ecoulement . . . 122

3 Conclusion . . . 129

3 Caract´erisation d’un prototype 1/6 133 1 Probl´ematique de changement d’´echelle . . . 136

1.1 Similitude en m´ecanique du solide . . . 136

1.2 Similitude en m´ecanique des fluides . . . 137

1.3 Discussion . . . 139

2 D´eveloppement d’un prototype `a l’´echelle 1/6i`eme . . . 140

2.1 Caract´erisation des mat´eriaux . . . 140

2.1.1 Le mat´eriau composite . . . 141

2.1.2 L’´elastom`ere . . . 144

2.2 Assemblage du prototype . . . 146

2.2.1 Choix de la colle . . . 146

2.2.2 Fabrication du prototype . . . 150

2.2.3 Param`etres caract´eristiques du prototype . . . 151

2.3 Pr´eparation des essais en bassin . . . 152

2.3.1 Montage exp´erimental . . . 152

2.3.2 Instrumentation . . . 153

3 Comportement du prototype 1/6i`eme . . . 155

3.1 Comparaison avec le mod`ele 1/20i`eme . . . 155

3.1.1 Description du mouvement . . . 156

3.1.2 ´Evolution des efforts . . . 158

3.1.3 Fr´equence d’oscillation . . . 160

3.2 Int´erˆet des jauges de d´eformation . . . 161

(14)

4.1 Absorption d’eau . . . 167

4.1.1 Absorption par la r´esine et le composite . . . 168

4.1.2 Absorption par l’´elastom`ere . . . 172

4.2 ´Evolution des propri´et´es physiques . . . 173

4.2.1 ´Evolution des propri´et´es de la r´esine . . . 174

4.2.2 ´Evolution des propri´et´es de l’´elastom`ere . . . 174

4.3 Comportement en fatigue . . . 179

5 Conclusion . . . 181

Conclusion 183 A Liste des actes de conf´erences et des articles 189 B S´election du nombre de modes spatiaux du mod`ele analytique 191 C Tension dans les cˆables 193 D Configurations `a raideur ´equivalente 197 E Compl´ement `a l’´etude param´etrique 201 1 Influence des cˆables de compression . . . 202

2 Influence de la raideur des bras . . . 203

3 Influence de la masse sur le comportement . . . 205

4 Influence du module d’Young de la membrane . . . 206

5 Influence des d´eflecteurs . . . 207

6 Influence de la masse et de l’amortissement . . . 208

F ´Etude de convergence du maillage du mod`ele num´erique 209

Liste des figures 211

Liste des tableaux 219

(15)
(16)

Introduction

Les besoins en ´energie sont de plus en plus importants alors que les ressources traditionnelles sont de plus en plus difficiles et co ˆuteuses `a extraire. Aujourd’hui, la consommation mondiale d’´energie provient `a 33 % du p´etrole, `a 27 % de charbon et `a 21 % de gaz naturel, soit `a 81 % d’´energies fossiles non renouvelables [Percebois and Mandil, 2012]. Ces ressources sont limit´ees, ch`eres et ´emettrices de gaz `a effet de serre qui contribuent au r´echauffement climatique. Il est donc n´ecessaire de revoir nos modes de consommation et de production d’´energie.

La production d’´electricit´e se diversifie notamment avec l’exploitation des ´energies renouvelables peu ´emettrices de gaz `a effet de serre une fois en fonctionnement. C’est aussi l’occasion pour chaque pays de tirer parti de ces diff´erents atouts pour constituer son mix ´energ´etique et d’avoir une vue `a long terme de sa production.

Au niveau mondial, on reconnait l’importance de la r´eduction des ´emissions de gaz `a effet de serre mais le protocole de Kyoto est arriv´e `a ´ech´eance et l’accord de Copenhague (2009) n’a pas ´et´e ratifi´e, il n’y a pas d’obligation pour les ´etats. La conf´erence de Paris (2015) a fix´e pour objectif de limiter la hausse des temp´eratures en dessous de 2 degr´es en 2100 par rapport `a l’`ere pr´e-industrielle de 1850. le financement est fix´e `a 100 milliards de dollars par an, la contribution de chaque ´etat ´etant diff´erenci´ee suivant le d´eveloppement du pays. Des bilans auront lieu tous les 5 ans afin de r´e´evaluer les engagements des pays. Cet accord devrait ˆetre ratifi´e en avril 2016 par 55 pays repr´esentant 55% des ´emissions de gaz `a effet de serre.

Sur le plan europ´een, depuis 2008, avec la signature du paquet ”Energie-Climat”, les ´etats se sont engag´es `a d’ambitieux objectifs :

– une r´eduction de 20% des ´emissions de gaz `a effet de serre, – une am´elioration de 20% de l’efficacit´e ´energ´etique,

– une part de 20% d’´energie provenant de sources renouvelables dans la consommation d’´energie finale.

En France, c’est `a travers les lois Grenelle que transparait la volont´e du gouvernement de d´evelopper les ´energies renouvelables (EnR). La loi Grenelle 1 pr´evoit en effet que la part des ´energies renouve-lables par rapport `a la consommation totale doit atteindre 23% d’ici 2020 en m´etropole et 50% dans les d´epartements d’outre-mer. En 2010, les EnR participaient pour 15% `a la production d’´electricit´e avec une part de 12.4 % pour l’hydraulique, 1.7% pour l’´eolien et 1% pour la biomasse et le photovolta¨ıque. Avec 70% de la surface de la Terre recouverte par les oc´eans, les ´energies marines renouvelables sont prometteuses. Elles peuvent prendre de nombreuses formes :

– l’´energie mar´emotrice : on se sert du marnage pour alimenter des turbines, comme on le ferait avec un barrage hydraulique. A titre d’exemple, l’usine mar´emotrice de la Rance (240MW) [EDF, 2011] fournit 500 GWh/an au r´eseau franc¸ais. La technique est bien maitris´ee mais l’impact envi-ronnemental est ´elev´e.

– l’´energie houlomotrice : les mouvements d’oscillation `a la surface de l’eau sont convertis en ´energie ´electrique. Il existe une multitude de projets `a diff´erents stades de d´eveloppement comme l’Oyster [Renzi et al., 2014], sorte de plaque oscillante ou le SEAREV [Cordonnier et al., 2015] dont le fonctionnement est bas´e sur un mouvement de balancier.

(17)

– l’´energie thermique des mers : on utilise la diff´erence de temp´erature entre les eaux chaudes de surface et les eaux froides en profondeur pour actionner une pompe `a chaleur. Ce dispositif est envisageable dans les zones tropicales car la diff´erence de temp´erature doit ˆetre sup´erieure `a 20 degr´es [Connaissance des ´energies, 2012]. Il reste encore de nombreux verrous `a lever [ADEME, 2013].

– l’´energie des courants : l’´energie cin´etique des courants marins permet d’actionner un syst`eme dont le mouvement peut ˆetre converti en ´electricit´e [France Energies Marines, 2014].

Figure 1 – Principe de l’´energie mar´emotrice [Pariset, 2009] - Syst`eme houlomoteur Oyster [Renzi et al., 2014]

Les ´Energies Marines Renouvelables ne sont pas toutes au mˆeme degr´e de maturit´e [Magagna and Uihlein, 2015] : alors que les parcs ´eoliens sont d´ej`a bien implant´es, l’´energie thermique des mers n’en est qu’`a ses d´ebuts. Les co ˆuts des ´energies marines renouvelables sont donc tr`es variables et encore mal connus. Leur principal atout est de pouvoir s’adapter `a la ressource locale et de produire de l’´energie sur le long terme sans risque d’´epuisement de la ressource.

L’´energie des courants marins est une ressource r´epartie tout autour du globe. Malgr´e le caract`ere intermittent de ce type d’´energie, la production peut ˆetre ´evalu´ee une fois la localisation de l’hy-drolienne fix´ee, ce qui n’est pas le cas pour les ´energies ´eolienne et solaire, plus al´eatoires. Cette technologie est d’autant plus int´eressante pour les insulaires ou pour les zones non connect´ees que la production est locale. D’autres march´es sont aussi envisag´es : les fermes `a poisson ou l’´energie fluviale. C’est un secteur en pleine expansion dans lequel l’entreprise EEL Energy cherche `a se positionner.

1

L’´energie des courants marins

Il existe deux types de courants marins : les courants oc´eaniques (Figure 2) et les courants de mar´ees (Figure 3).

Les courants oc´eaniques proviennent des diff´erences de temp´eratures et de salinit´e entre les diff´erentes zones du globe. Ils sont continus mais leur vitesse est souvent faible. Ils se situent g´en´eralement loin des c ˆotes, ce qui entraine un surcout pour transf´erer l’´energie `a terre et des probl`emes de maintenance et d’installation plus ardus.

Les courants de mar´ees naissent de l’interaction des forces gravitationnelles de la Lune et du Soleil et de la force centrifuge, li´ee `a la rotation de la Terre. Une mar´ee est compos´ee d’harmoniques de p´eriode semi-diurne, diurne et de plus grande p´eriode, ce qui cr´ee des variations `a la fois pendant la journ´ee (Figure 3) mais aussi pendant l’ann´ee. L’intensit´e de ces diff´erents harmoniques varie aussi suivant le lieu consid´er´e.

La vitesse et la direction des courants de mar´ees fluctuent en fonction des coefficients de mar´ee, de la configuration du lieu (bathym´etrie, estuaire, cap) et du temps. Ils changent aussi en intensit´e et

(18)

Figure 2 – Illustration de la circulation oc´eanique mondiale [Kuster, 2015a]

Figure 3 – Direction et intensit´e des courants de mar´ees moyens sur la verticale le 2/09/2015 `a 11h et `a 14h en Manche Ouest [Pineau-Guillou, 2015]

en direction au cours de la mar´ee. Ils peuvent ˆetre alternatifs ou circulaires [SHOM, 2015b]. Il s’agit d’une ´energie intermittente mais pr´evisible.

L’intensit´e des courants varie ´egalement avec la profondeur. Moins intense pr`es du fond, elle suit approximativement une loi de puissance de type :

u(z) = u( z

Z0 · h)

α (1)

avec z la hauteur consid´er´ee par rapport au fond, h la hauteur d’eau, Z0 le coefficient de rugosit´e du

fond etα un coefficient `a adapter en fonction des mesures in-situ, le profil de vitesse d´ependant du

type de fond [Lewis et al., 2015]. A cela s’ajoute les courants de surfaces induits par le vent [Kuster, 2015b]. En interagissant avec la force de Corriolis, le vent induit des courants de d´erive. La direction et l’intensit´e du courant varient alors sur la colonne d’eau suivant une spirale d’Ekman (Figure 4). La profondeur d’eau influenc´ee par le vent et la houle peut atteindre plusieurs dizaines de m`etre. Les courants marins sont par cons´equent toujours turbulents, la vitesse du courant n’est pas uniforme et diff`ere suivant l’´echelle spatiale ou temporelle ´etudi´ee [McCaffrey et al., 2015]. En pratique, on

(19)

Figure 4 – Sch´ema du m´ecanisme de la spirale d’Ekman [Belkatir, 2015]

´evalue la turbulence par un taux de turbulence moyen (TI) dans les trois dimensions de l’espace tel que : TI = 100 · q 1 3(σ2u+σ2v+σ2w) U∞ (2) avec u, v, w les composantes de la vitesse dans un espace `a 3 dimensions. Dans la direction consid´er´ee,

σucaract´erise les fluctuations moyennes de vitesse par rapport `a la vitesse moyenne :

σu=u − U∞. (3)

L’´etude bibliographique r´ealis´ee par [Mycek, 2013] nous permet de souligner la grande variabilit´e de ce param`etre en condition r´eelle et de l’´evaluer entre 5 et 20% mais il d´epend fortement du lieu, de la profondeur et des conditions oc´eano-m´et´eorologiques rencontr´ees. Les donn´ees in-situ sont difficiles `a obtenir et `a exploiter, les variations de vitesse observ´ees d´ependent fortement de l’instrumentation qui limite les ´echelles spatiales et temporelles perceptibles [Mcmillan et al., 2015].

Les donn´ees de courants moyens sont notamment disponibles sur les sites du SHOM [SHOM, 2015a] et de PREVImer [PREVImer, 2015]. Bas´es sur des simulations num´eriques et v´erifi´es en quelques points de mesure, ces mod`eles permettent d’estimer les vitesses et les directions des courants moyens `a diff´erentes profondeurs de la colonne d’eau.

Une caract´erisation pr´ecise des sites d’implantation est n´ecessaire pour ´evaluer les variations de la ressource et identifier les contraintes sur le support et la structure (changement d’intensit´es et de directions) et l’impact environnemental (transport s´edimentaire). Le potentiel exploitable d´epend fortement de la zone d’installation, de la technologie utilis´ee et de sa vitesse minimale de production. Au niveau mondial, la production se situerait autour de 450 TWh/an. En Europe, on l’estime entre 15 et 35 TWh/an essentiellement localis´ee en France et au Royaume-Uni. En France m´etropolitaine, il atteint 5 `a 14 TWh/an, les sites les plus ´energ´etiques ´etant situ´es en Bretagne et en Normandie [Ifre-mer, 2008]. Ces ´evaluations d´ependent des dur´ees annuelles de fonctionnement consid´er´ees. Le concept le plus ´etudi´e et le plus mature est celui des hydroliennes `a h´elice mais d’autres concepts sont aujourd’hui en d´eveloppement, comme nous allons le voir par la suite.

(20)

2

Les syst`emes hydroliens

Les hydroliennes classiques `a h´elice sont des adaptations de syst`emes ´eoliens au milieu marin. Elles sont compos´ees d’une turbine `a axe vertical ou horizontal mise en mouvement par la pression du fluide sur les pales. Les technologies diff`erent par la position du syst`eme de conversion d’´energie m´ecanique/´electrique, le nombre d’h´elices et de pales, l’orientation (dynamique ou non) des pales ainsi que par les supports qui servent `a orienter la machine avec le courant : flottants ou gravitaires, fixes ou mobiles. Parmi les entreprises qui exploitent ce concept, on peut citer Alstom, Atlantis, MCT, Sabella ou encore OpenHydro (Figure 5).

(a) Sabella (b) OpenHydro

Figure 5 – Exemple d’hydroliennes `a axe horizontal

Les performances des hydroliennes classiques sont bien plus ´elev´ees que celles des ´eoliennes `a cause de la masse volumique de l’eau plus importante que celle de l’air. Une des cons´equences est la r´eduction de la taille des machines sous-marines pour une mˆeme puissance install´ee. De plus, sous l’eau, les impacts visuels et sonores sont limit´es. On consid`ere aujourd’hui qu’une hydrolienne classique a besoin de courants sup´erieurs `a 2.5m/s pour avoir une production d’´energie significative. Les performances de ces machines sont ´evalu´ees en terme de :

– coefficient de train´ee : Ctrainee= Ftrainee 0.5ρfAU2 – coefficient de puissance : Cp= QΩ 0.5ρfAU3

avec Q le couple de torsion, Ω la vitesse de rotation du rotor, R le diam`etre du rotor, A = πR2 la

surface frontale du rotor et U la vitesse du courant.

Dans le cas d’une turbine isol´ee (sans effet de confinement) et si la vitesse de l’´ecoulement reste uni-forme alors la puissance r´ecup´erable est limit´ee par la limite de Betz (0.6). Cette limite th´eorique est affin´ee par [Vennell, 2013] et [Garrett and Cummins, 2007]. Ils montrent qu’elle d´epend des effets de confinement et de la prise en compte de l’´energie dissip´ee lorsque le flux n’est plus uniforme comme c’est le cas dans le sillage d’une hydrolienne `a h´elice. Le rendement maximal de ce type de turbine est g´en´eralement d’environ 0.4 (valeur exp´erimentale obtenue avec des machines de laboratoire [Bahaj et al., 2007b], [Batten et al., 2008]).

La plupart des articles traite de mod`ele r´eduit d’hydrolienne `a h´elice non industrielle (car non confidentielle). [Mason-Jones et al., 2012] part d’une analyse dimensionnelle pour faire apparaitre les param`etres dont d´epend le coefficient de puissance :

(21)

– le nombre de Reynolds (avecνf la viscosit´e cin´ematique du fluide) :

Re

=UR

νf

qui permet d’´evaluer le rapport des efforts d’inertie par rapport aux forces de viscosit´e. – le ’Tip Speed Ratio’ :

TSR =|Ω|R

U

correspondant au rapport entre la vitesse de rotation en bout de pale et la vitesse du courant. Les premiers d´eveloppements ont ´et´e faits `a partir d’essais en bassin et de simulations num´eriques. D’un point de vue exp´erimental, le choix des installations de test a une influence sur les mesures effectu´ees et donc sur les r´esultats. L’´etude [Gaurier et al., 2015] montre qu’il y a peu de diff´erences entre les valeurs moyennes de couple de torsion et train´ee que l’on utilise un bassin `a circulation ou un bassin de traction. Cependant, on observe de fortes variabilit´es dans les bassins d’essais en partie dues au taux de turbulence de l’´ecoulement amont. En effet, les essais en bassin `a circulation tiennent compte de la turbulence de l’´ecoulement alors que les bassins de traction font ´evoluer les maquettes en eau calme.

L’autre ´el´ement `a prendre en compte lors des essais est le coefficient de blocage. Il est not´e :

c = Aire de la turbine

Aire de section canal = πR2

WH (4)

Lorsqu’il est ´elev´e, les valeurs de Cp et Ctrainee sont sensiblement plus hautes. [Bahaj et al., 2007b]

propose une correction des valeurs de coefficient de puissance, de train´ee et de TSR qui ne d´ependent pas uniquement de la vitesse de l’´ecoulement en amont mais d’une vitesse corrig´ee qui prend en compte notamment le coefficient de blocage et le coefficient de train´ee mesur´e.

[Gaurier et al., 2015] remet aussi en cause l’ind´ependance des performances vis `a vis du nombre de Reynolds, en prenant, non pas le nombre de Reynolds habituel (bas´e sur le diam`etre de la turbine) mais un nombre de Reynolds corrig´e (bas´e sur la longueur de corde des pales), plus proche de ce que ”voit” la pale :

Re

0.7= c0.7

p U2

∞+ (0.7RΩ)2

νf (5)

avec c0.7la longueur de corde `a r/R = 0.7. Dans ce cas l`a, les performances d´ependent du nombre de

Reynolds. A l’oppos´e, [Mason-Jones et al., 2012] utilise un nombre de Reynolds classique et ne voit pas d’influence sur ces r´esultats lorsque ce nombre est ´elev´e (Re> 5 · 105).

Les essais en bassin permettent de caract´eriser le sillage des machines. Par la m´ethode LDV1, [Mycek,

2013] a cartographi´e l’´ecoulement derri`ere une hydrolienne. Il a mis en ´evidence l’importance du taux de turbulence de l’´ecoulement amont sur les performances des machines et sur leurs sillages. Pour de faibles taux de turbulence, le d´eficit de vitesse reste important mˆeme `a 10 diam`etres derri`ere la turbine alors que pour un taux de 15%, la vitesse amont se retrouve `a partir de 6 diam`etres. Dans [Mycek et al., 2014b], ces travaux sont poursuivis par l’´etude des interactions entre deux hy-droliennes. Plac´ees l’une derri`ere l’autre, les performances de la deuxi`eme turbine sont plus ou moins impact´ees suivant la distance entre les deux machines et le taux de turbulence ambiant. Il faut trouver un compromis entre les performances par machine et les performances de la ferme. D’un point de vue num´erique, [Blackmore et al., 2014] s’int´eressent `a l’impact de la turbulence sur le sillage des hydroliennes `a h´elice. Ils montrent que l’intensit´e turbulente mais aussi la longueur caract´eristique des structures tourbillonnaires ont une influence sur le sillage.

(22)

Les auteurs s’accordent sur le fait qu’une prise en compte plus fine de l’environnement est n´ecessaire notamment au niveau des profils de vitesse et de la turbulence pour ´evaluer les performances des machines. La bathym´etrie et les coefficients de blocage (num´eriques ou exp´erimentaux) ne doivent pas pour autant ˆetre n´eglig´es notamment lorsqu’on envisage des fermes d’hydroliennes.

Les ´etudes exp´erimentales sont limit´ees par les installations (dimension, caract´eristiques de l’´ecoulement) ainsi que par le choix de la machine test´ee. Mˆeme si il est parfois possible de faire varier l’angle d’in-clinaison des pales, le nombre de pales, leurs g´eom´etries ou encore le diam`etre de l’hydrolienne reste fixe. On ne dispose bien souvent que d’un nombre limit´e de prototype. Pour pouvoir tester un grand nombre de configurations et limiter les co ˆuts, des simulations num´eriques sont utilis´ees. Il existe plusieurs mod`eles permettant de repr´esenter le comportement des hydroliennes `a h´elices :

– soit l’hydrolienne est repr´esent´ee par un disque poreux et dans ce cas, on s’int´eresse le plus souvent `a l’impact des turbines sur l’environnement en terme de sillage et de positionnement de plusieurs hydroliennes. La sp´ecificit´e de l’hydrolienne est contenue dans la d´efinition du disque. [Sun et al., 2008] expriment son influence sur l’´ecoulement par une force retardant le fluide. Les auteurs s’int´eressent `a la perturbation de la surface libre par l’hydrolienne et le fluide est mod´elis´e par la m´ethode des volumes finis (FLUENT).

La m´ethode BEM (’Blade Element Momentum”) permet une prise en compte plus fine des sp´ecificit´es de l’hydrolienne. Les caract´eristiques des pales sont ´evalu´ees en termes de co-efficient de train´ee et de portance par section de pale. Elles sont obtenues par des ´etudes exp´erimentales et th´eoriques. L’hydrolienne est ensuite mod´elis´ee comme un disque dont les propri´et´es varient suivant le rayon. Un mod`ele CFD simule l’interaction du disque avec le fluide, l’introduction d’un facteur de perte permet de prendre en compte le nombre de pales. Elle est utilis´ee entre autre par [Bahaj et al., 2007a], [Batten et al., 2008] et [Schluntz and Willden, 2015].

– soit on tient compte directement de la g´eom´etrie de l’hydrolienne. Les mod`eles particulaires bas´es sur la m´ethode Vortex mod´elisent l’´ecoulement par des particules ´emises au bord de fuite des pales. Seule la turbine est maill´ee et discr´etis´ee par la ”panel method”. La surface des pales est divis´ee en panneaux. Sur ces panneaux, des tourbillons simulent la couche limite induite par l’´ecoulement. L’´ecoulement est caract´eris´e par sa vitesse et sa vorticit´e. [Pinon et al., 2012] et [Mycek, 2013] mod´elisent l’´ecoulement par la somme :

– d’une partie constante reproduisant l’´ecoulement amont non perturb´e, – d’un flux potentiel repr´esentant l’influence de la pale sur l’´ecoulement,

– d’une composante rotationnelle due `a l’entrainement dans le sillage de la turbine. La comparaison des r´esultats num´eriques et exp´erimentaux montre une bonne ad´equation en termes de performance et de sillage. [Carlier et al., 2015] ´etendent ces simulations `a plusieurs turbines.

L’´ecoulement peut aussi ˆetre mod´elis´e par des m´ethodes CFD bas´ees sur les ´equations de Navier-Stokes classiques. L’utilisation d’un maillage tournant autour de l’hydrolienne permet de simplifier la prise en compte de la rotation de la machine. Ce type de mod´elisation permet `a [Mason-Jones et al., 2012] de tester diff´erentes vitesses de courants et diff´erents diam`etres de turbine pour ´evaluer l’impact du nombre de Reynolds mais aussi d’´etudier l’influence de profils de vitesse non uniforme. [O’Doherty et al., 2009] compare l’effet de diff´erentes mod´elisations de la turbulence.

Les machines tournantes classiquement ´etudi´ees diff`erent par le nombre, le profil et l’inclinaison des pales, la taille du prototype et les mat´eriaux utilis´es (possibilit´e de pales semi-rigides qui s’incline-raient avec le courant). Si le fonctionnement de ces hydroliennes est aujourd’hui relativement bien connu, d’autres hydroliennes se d´emarquent par leur concept original. Elles utilisent la pression du fluide sans s’opposer frontalement `a l’´ecoulement. Par contre, la conversion en ´energie ´electrique

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passe encore, le plus souvent, par une turbine. Leur principal atout est de fonctionner `a des vitesses plus faibles que les machines tournantes, en voici quelques exemples.

L’hydrolienne BioSTREAM (Figure 6 (a)) se compose d’un bras qui oscille avec le courant comme la queue d’un poisson [Systems, 2015]. L’aileron final est pilot´e par ordinateur, son inclinaison par rapport `a la direction du courant permet de mettre en mouvement le bras horizontale. Un fluide est alors mis sous pression par le v´erin hydraulique de l’hydrolienne. Il alimente un moteur hydraulique coupl´e `a un g´en´erateur ´electrique. Il existe diff´erentes d´eclinaisons de ce principe avec des oscillations verticales ou horizontales d’un foil. Le cerf-volant Deep-Green (Figure 6 (b)), d´evelopp´e par la soci´et´e Minesto [Minesto, 2015], se compose d’une aile sous laquelle sont fix´es une turbine et un g´en´erateur. Le tout est reli´e au sol par un cˆable. Ce cˆable est tendu sous l’effet du courant, l’aile est alors pilot´ee comme un cerf-volant via le cˆable pour adopter une trajectoire en 8. Le flux qui passe dans la turbine est alors acc´el´er´e profitant de la pouss´ee et des courants de mar´ee. La machine a donc besoin de courants plus faibles que les hydroliennes classiques. Le g´en´erateur est situ´e derri`ere la turbine et l’´electricit´e produite est ramen´ee au sol par le mˆeme cˆable. La machine s’oriente d’elle mˆeme avec les courants. La plage de fonctionnement se situerait entre 1.2 et 2.5m/s pour une installation `a des profondeurs comprises entre 60 et 120 m`etres. Aujourd’hui, plusieurs prototypes `a ´echelle r´eduite ont ´et´e test´es en mer. L’objectif est de proposer sur le march´e, `a l’´echelle un, des machines de 500 kW.

Figure 6 – Hydroliennes (a) BioSTREAM et (b) Deep Green

Sur le principe d’une vis infinie, la technologie Flumill (Figure 7 (a)) vise une puissance de 2MW pour une machine de 45 m`etres de haut et un diam`etre de 2 fois 8 m`etres. Les deux h´elices de forme h´elico¨ıdale tournent sous l’effet de l’´ecoulement dans des sens oppos´es. La rotation de chacune des h´elices actionne un g´en´erateur d’´electricit´e fix´e sur la base. Le syst`eme s’incline et s’oriente avec le courant.

Pour des courants plus faibles, le syst`eme VIVACE, de la soci´et´e Vortex Hydro Energy [Energy, 2015], se compose d’une multitude de cylindres qui sont mis en mouvement par les d´etachements tour-billonnaires (ph´enom`ene de ”Vortex Induced Vibration”) [Lee and Bernitsas, 2011]. Pour certaines conditions d’´ecoulement, des vibrations forc´ees d’un cylindre sont observ´ees. Elles proviennent de l’interaction entre les d´etachements tourbillonnaires altern´es de part et d’autre du cylindre qui en-gendrent des diff´erences de pression. La composante principale des efforts subis par le cylindre est perpendiculaire `a l’´ecoulement ce qui entraine un mouvement de translation de ce cylindre. La conversion du d´eplacement en ´electricit´e se fait aux accroches des cylindres. Aux extr´emit´es des cylindres sont fix´es des aimants qui coulissent sur des bobines localis´ees dans les montants des installations. Le mouvement relatif de l’aimant par rapport `a la bobine entraine l’apparition d’une tension ´electrique dans la bobine.

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Figure 7 – Hydroliennes (a) Flumill et (b) VIVACE

Cette description est non exhaustive et de nombreux projets sont en cours. Pour suivre l’´evolution des diff´erentes technologies l’European Marine Energy Centre [EMEC, 2015] pr´esente, sur son site internet, une liste des entreprises travaillant au d´eveloppement de prototype d’hydrolienne. Le rapport de France ´Energies Marines [France Energies Marines, 2013] (p17-18) propose un tableau d´ecrivant diverses hydroliennes et l’´etat d’avancement des projets. Plus r´ecemment, [Day et al., 2015] pr´esentent un ´etat de l’art des ´energies marines renouvelables.

3

L’hydrolienne EEL Energy

L’entreprise EEL Energy propose une solution innovante pour la r´ecup´eration de l’´energie des courants marins : une membrane ondulant avec le courant comme une anguille. Le syst`eme utilise les d´eformations d’une membrane semi-rigide et pr´econtrainte pour capter l’´energie cin´etique des courants marins. La conversion d’´energie de d´eformation en ´electricit´e a lieu le long de la ligne centrale de la membrane par l’action de convertisseurs ´electromagn´etiques.

La partie membrane est compos´ee d’un squelette rigide en carbone-epoxy recouvert de caoutchouc. Le squelette est une grille form´ee de profil´es longitudinaux qui vont donner sa rigidit´e `a la mem-brane dans la direction des d´eformations et de profil´es transverses tr`es rigides qui vont assurer un mouvement 2D et transmettre les efforts de pression `a la ligne centrale de la membrane sur laquelle sont positionn´es les convertisseurs. Un voile en caoutchouc prot`ege le squelette et offre une grande surface de contact pour transmettre la pression du fluide au syst`eme. La membrane pr´e-contrainte par les cˆables oppose `a l’´ecoulement une surface non n´egligeable. La pression du fluide sur cette surface frontale est en comp´etition avec la ”rigidit´e” de la membrane. Cette rigidit´e provient du mat´eriau de construction, de la pr´econtrainte mais aussi des convertisseurs.

Tous ces param`etres influencent aussi la taille de la surface frontale initiale et donc le d´ebut des oscillations. En effet, juste avant le d´ebut des oscillations, l’arri`ere de la membrane, d´eform´e sur un mode de type un, monte progressivement, la courbure modifie la vitesse de l’´ecoulement cr´eant une d´epression sur l’extrados et une sur-pression sur l’intrados. L’´equilibre est maintenu jusqu’`a la vitesse critique de d´emarrage des oscillations. Une vitesse d’´ecoulement plus importante entraine une d´epression suppl´ementaire qui sur-´el`eve l’arri`ere de la membrane. La longueur de la membrane ´etant limit´ee par le cˆable, l’avant s’abaisse avant de s’inverser. C’est le d´ebut des oscillations. Les d´eformations caus´ees par les diff´erences de pressions ainsi initi´ees se propagent le long de la mem-brane de l’amont vers l’aval (Figure 8). La vitesse de propagation des ondes de d´eformation est inf´erieure `a la vitesse du courant.

Les d´eformations de la membrane mettent en mouvement des convertisseurs lin´eaires basse vitesse. Ils sont compos´es d’un syst`eme d’aimant coulissant entre deux bobines. Ils fonctionnent sur le prin-cipe de l’induction ´electromagn´etique conduisant `a l’apparition d’une tension dans un conducteur

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Figure 8 – Principe de mise en mouvement de l’hydrolienne EEL Energy. Lorsque la membrane est mise en mouvement, des surpressions se cr´eent l`a o `u l’eau rencontre la surface concave de la membrane et `a l’inverse, on observe des d´epressions proches des surfaces convexes.

´electrique. Avec les d´eformations, les bobines sont mises en mouvement par rapport aux aimants et une tension ´electrique est produite (Figure 9). Pour r´ecup´erer cette puissance ´electrique, il est n´ecessaire de piloter ces convertisseurs, c’est `a dire de faire circuler un courant dans les bobines en fonction du mouvement et de l’´energie que l’on souhaite r´ecup´erer.

Plusieurs modules sont install´es de part et d’autre de la ligne centrale de la membrane. Ils sont ind´ependants et donc r´eglables s´epar´ement. On maitrise ainsi l’ondulation sur toute la longueur. Cette adaptation de l’´energie convertie sur chaque convertisseur permet d’optimiser la puissance produite par rapport `a la vitesse du fluide mais aussi de bloquer tout le syst`eme en cas de probl`eme. En effet, si l’amortissement des convertisseurs est trop important, la membrane peut ˆetre rigidifi´ee de mani`ere `a ne plus onduler. Une boucle de pilotage permettra d’asservir le fonctionnement des convertisseurs `a la vitesse du fluide.

Figure 9 – Sch´ema de fonctionnement des convertisseurs ´electromagn´etiques

En plus de ces ´el´ements de base, des d´eflecteurs amont et aval aident `a l’inclinaison de la partie avant de la membrane et prolonge le mouvement `a l’arri`ere. Ils sont important notamment pour le d´ebut des oscillations et lors des phases d’inversion.

La structure enti`ere de l’hydrolienne est dessin´ee sur la figure 10. Les bras sont fix´es `a un berceau qui s’emboite dans un pivot. Le berceau permet `a la membrane de reposer avec une inclinaison r´eduite lorsqu’il n’y a pas de courant et donc de ne pas endommager les liaisons bras/membrane qui sont sollicit´ees au maximum lorsqu’il n’y a pas de courant. Le pivot permet `a la machine de s’orienter avec le courant. Il est enti`erement m´ecanique : un syst`eme de ressorts ram`ene la membrane en position d’attente pendant l’´etale2, c’est ensuite la force de train´ee du syst`eme qui l’oblige `a s’orienter dans la

direction du courant. Le tout est pos´e sur une base sur´elev´ee pour capter les courants plus importants dans la colonne d’eau.

Les conditions d’accroches entre les diff´erents ´el´ements bras/membrane/support jouent sur le com-portement et notamment sur le d´emarrage. Pour faciliter l’initiation des ondulations, l’utilisation de

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silent block3avec des but´ees permet de jouer sur le degr´e de rotation entre la membrane et les bras,

ainsi la membrane peut onduler d`es l’accroche.

Figure 10 – Vue CAO de l’hydrolienne sur le support et zoom sur la membrane munie des convertisseurs d’´energie positionn´es le long de la ligne centrale

L’originalit´e de ce syst`eme provient `a la fois du syst`eme de captation de la pression : la membrane semi-rigide pr´econtrainte mais aussi du syst`eme de conversion d’´energie lin´eaire et fonctionnant `a de faibles fr´equences d’actionnement.

3. Sorte de charni`ere form´ee par deux cylindres imbriqu´es l’un dans l’autre avec, entre les deux, un joint en caoutchouc. C’est ce joint qui limite les rotations.

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Conclusion

Le contexte g´eopolitique et le r´echauffement climatique entraine une volont´e politique et citoyenne de changer la consommation et la production d’´energie et conduit `a se tourner vers les ´energies renou-velables. Parmi toutes les sources d’´energie, l’´energie cin´etique des courants marins est une ressource importante, localis´ee, pr´evisible et renouvelable. L’´energie disponible fluctue avec les mar´ees mais il est possible de la pr´evoir de fac¸on assez pr´ecise dans le temps. Ces avantages en font un concurrent des ´energies renouvelables plus matures comme les ´energies ´eolienne et solaire moins pr´evisibles. Cependant, l’oc´ean reste un milieu complexe et s´ev`ere ce qui entraine de fortes contraintes sur la structure en fonctionnement. Les phases d’installation et de maintenance sont ´egalement d´elicates : les conditions oc´eano-m´et´eorologiques peuvent rendre les op´erations difficiles.

Des mesures pr´ecises de courant sont n´ecessaires pour caract´eriser les lieux d’implantation des hy-droliennes, non seulement pour ´evaluer la production mais aussi d´eterminer les conditions pr´ecises de fonctionnement (fluctuations dans le temps et dans la colonne d’eau des vitesses et de la direction du courant). Des mesures plus fines de la turbulence de l’´ecoulement ou du transport s´edimentaire seront elles aussi n´ecessaires `a long terme pour anticiper l’usure des machines, leur dur´ee de vie, dans l’optique d’implantation de parc hydrolien, et leur impact ´ecologique.

Diff´erentes technologies sont `a l’´etude pour exploiter cette ressource. La plus avanc´ee est celle des hydroliennes classiques `a axe horizontal. Des prototypes `a l’´echelle 1 mesurant environ 16 m`etres de diam`etre sont actuellement en phase de test en condition r´eelle en mer. Ils sont efficaces pour des vitesses de courant sup´erieures `a 2.5m/s ce qui limite fortement les zones d’exploitation. Leur puissance nominale est d’un ou deux M´egaWatt suivant la technologie. D’autres syst`emes existent, encore `a ´echelle r´eduite, ils sont en cours de d´eveloppement. Ils ne sont pas forc´ement en concurrence directe avec les hydroliennes classiques car leur gamme de vitesse de fonctionnement est plus basse ce qui leur offre d’autres zones d’implantation et d’autres march´es.

C’est dans ce contexte que l’entreprise EEL Energy propose une solution innovante pour r´ecup´erer l’´energie des courants marins. Inspir´ee par la nage des animaux marins, cette technologie de rup-ture utilise des d´eformations contr ˆol´ees d’une strucrup-ture semi-rigide pour produire de la puissance ´electrique. Sa forme simple permettra de r´eduire les co ˆuts de fabrication et de maintenance pour une efficacit´e optimale adapt´ee `a chaque vitesse de courant. L’entreprise existe depuis 2011 et emploie actuellement 4 salari´es. Elle a d´epos´e 4 brevets sur le fonctionnement de la membrane et un sur le fonctionnement des convertisseurs lin´eaires basse vitesse.

Le sujet de cette th`ese est la caract´erisation du fonctionnement de l’hydrolienne `a membrane ondu-lante. Il s’agit des premiers travaux sur le sujet, on a donc d´ecid´e de balayer un grand nombre de domaine pour avoir un aperc¸u global du probl`eme. D’autre part, ce travail a ´et´e fait avec l’entreprise EEL Energy, la prise en compte des besoins industriels se traduit par la recherche d’outils rapidement op´erationnels pour ´etudier le fonctionnement et am´eliorer le comportement de l’hydrolienne. Le pre-mier chapitre de ce manuscrit est d´edi´e `a la compr´ehension du fonctionnement de l’hydrolienne `a membrane ondulante. Pour cela, trois approches ont ´et´e utilis´ees et ont donn´e lieu au d´eveloppement de trois mod`eles. Ils ont pour fonction de repr´esenter, chacun `a leur mani`ere, les caract´eristiques du

syst`eme pour comprendre et reproduire son comportement4:

– un mod`ele analytique qui permet d’´etudier les forces en pr´esence et l’influence des diff´erents param`etres du syst`eme qui r´egissent le comportement de la membrane.

– un mod`ele r´eduit `a l’´echelle 1/20i`eme de l’hydrolienne `a partir duquel on a mis en place un pro-tocole d’essais. La caract´erisation du prototype a permis de travailler avec les mˆemes param`etres pour les diff´erents mod`eles.

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– un mod`ele ´el´ements finis 2D de l’hydrolienne d´evelopp´e avec le logiciel ADINA. Un grand nombre de param`etres de la membrane (g´eom´etrie, mat´eriaux) est modifiable et le mod`ele fluide permet d’´etudier le sillage de la machine.

Dans le chapitre 2, on comparera les r´esultats issus des diff´erentes approches. Les mod`eles sont tr`es diff´erents que ce soit en termes de dimensions consid´er´ees, de comportement de la structure ou mˆeme d’´ecoulement. On cherche `a savoir dans quelle mesure les r´esultats obtenus sont repr´esentatifs du syst`eme de membrane ondulante et quelles sont les am´eliorations `a envisager. La comparaison des r´esultats issus des diff´erents mod`eles permettra d’´evaluer la coh´erence et la pr´ecision de chaque mod`ele ainsi que leurs limites d’utilisation. Cette comparaison est effectu´ee dans un premier temps sans dissipation d’´energie, seules les interactions fluide/structure sont alors ´etudi´ees. Le comporte-ment de la structure est ´evalu´e en terme d’amplitude de mouvecomporte-ment, d’efforts et de fr´equence d’os-cillation. L’ajout de l’amortissement se fera dans un second temps, la mod´elisation de la dissipation d’´energie est diff´erente pour chacun des mod`eles. L’influence de l’amortissement sur le mouvement est ´etudi´ee ainsi que la puissance dissip´ee en fonction de la vitesse du courant et de la r´eponse du syst`eme. On d´efinira `a cette occasion un nombre de Strouhal caract´eristique du mouvement observ´e. Ensuite, diff´erentes ´etudes param´etriques seront men´ees afin d’´evaluer le comportement du syst`eme. Lorsque cela est possible, on recoupera les r´esultats issus des diff´erents mod`eles en mettant en avant leur compl´ementarit´e et leurs avantages propres.

Le dernier chapitre aborde la notion de changement d’´echelle ainsi que la fabrication et l’´etude d’un prototype `a l’´echelle 1/6i`eme (Figure 11). On s’int´eresse ici `a des aspects plus industriels du d´eveloppement. Les probl´ematiques de fabrication et de choix des mat´eriaux sont abord´ees. A par-tir des r´esultats issus des essais en bassin, les comportements des prototypes 1/20i`eme et 1/6i`eme sont compar´es. En parall`ele, des ´etudes de vieillissement et de fatigue sont en cours pour ´evaluer le comportement `a long terme de l’hydrolienne. Les premiers r´esultats sont pr´esent´es ici. Enfin, la conclusion portera sur les avantages et les limites de chacune des approches d´evelopp´ees dans cette th`ese.

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Mod´elisations du comportement de la

membrane ondulante EEL Energy

Le syst`eme `a membrane ondulante EEL Energy est bas´e sur la propagation des ondes de d´eformation le long d’une membrane semi-rigide. L’´energie de d´eformation est r´ecup´er´ee et transform´ee en ´electricit´e directement sur la membrane par un syst`eme de convertisseurs ´electromagn´etiques d´eve-lopp´es sp´ecialement.

Le d´eveloppement de mod`eles adapt´es au principe de fonctionnement de l’hydrolienne est une ´etape importante pour la compr´ehension des forces qui interagissent, l’´etude du comportement du syst`eme et l’am´elioration de son efficacit´e. Ces travaux sont les premiers sur ce type d’hydrolienne pr´econtrainte `a membrane ondulante, il nous a donc paru important d’aborder le probl`eme suivant plusieurs approches afin d’avoir un aperc¸u des diff´erents outils `a disposition ainsi que de leurs avantages et leurs limites. Dans cette optique, trois mod`eles ont ´et´e d´evelopp´es :

– un mod`ele analytique bas´e sur la formulation de poutre d’Euler-Bernoulli soumise `a un ´ecoulement mod´elis´e par la th´eorie des corps ´elanc´es,

– un mod`ele exp´erimental `a l’´echelle 1/20i`eme avec une conversion d’´energie via des micro-v´erins, – un mod`ele num´erique 2D utilisant le logiciel ´el´ements finis ADINA.

Le mod`ele analytique permet de d´ecrire les forces en pr´esence et de mettre en ´evidence les param`etres caract´eristiques sans dimension et donc extrapolables `a d’autres ´echelles. A partir d’un mod`ele de poutre, les diff´erents ´el´ements qui font la particularit´e du syst`eme hydrolien `a membrane ondulante sont ajout´es. L’´ecoulement est mod´elis´e sous la forme d’un effort de portance appliqu´e `a des sections de la membrane et obtenu par la th´eorie des corps ´elanc´es.

Le mod`ele r´eduit exp´erimental est d´evelopp´e dans le but d’´etudier le mouvement de la structure et de disposer d’´el´ements de validation pour les autres mod`eles. Les essais sont men´es au bassin `a circulation de Boulogne sur mer. La conception d’un prototype `a l’´echelle 1/20i`eme nous a amen´e `a nous interroger sur la caract´erisation des mat´eriaux mais aussi sur les syst`emes de liaison et de fixation. Les essais ont permis de constituer une importante base de donn´ees qui sert `a valider les mod`eles analytique et num´erique.

Le mod`ele num´erique 2D, ´elabor´e avec le logiciel commercial ADINA, permet de simuler les in-teractions fluide/structure par un couplage fort. Il est bas´e sur la m´ethode des ´el´ements finis. Le temps de calcul n’est pas n´egligeable mais ses r´esultats permettent d’acc´eder `a un grand nombre de param`etres. Contrairement au mod`ele analytique, la partie fluide est aussi mod´elis´ee ce qui nous permet de caract´eriser l’´ecoulement autour de la structure.

(31)

La revue bibliographique, qui constitue la premi`ere partie de ce chapitre, est consacr´ee `a l’´etude du ph´enom`ene de flottement. Il s’agit du ph´enom`ene d’oscillation observ´e lorsqu’une structure souple est mise en mouvement sous l’effet d’un ´ecoulement. Les ´equations qui permettent de d´ecrire le mouvement sont pr´esent´ees ainsi que les param`etres caract´eristiques mis en jeu. La suite de ce chapitre est d´edi´ee `a la pr´esentation des diff´erents mod`eles analytique, exp´erimentale et num´erique.

Sommaire

1 Tour d’horizon . . . . 23 2 Ph´enom`ene de flottement . . . . 24 2.1 L’origine du ph´enom`ene . . . 24 2.2 Mod´elisation du comportement . . . 26 2.3 ´Etude param´etrique . . . 29 2.4 Conclusion - Comparaison avec le syst`eme de membrane ondulante . . . 34

3 Approche analytique . . . . 35

3.1 Mod´elisation du syst`eme de membrane ondulante . . . 35 3.2 La th´eorie des corps ´elanc´es (”elongated body theory”) . . . 39 3.3 Mise en ´equation et r´esolution . . . 42 3.4 Conclusion . . . 47

4 Approche exp´erimentale . . . . 48

4.1 Moyen d’essais . . . 48 4.2 Description du prototype . . . 50 4.2.1 Caract´erisation du prototype 1/20i`eme . . . 52 4.2.2 La conversion d’´energie . . . 53 4.3 Le post-traitement . . . 57 4.4 Conclusion . . . 60

5 Approche num´erique . . . . 61

5.1 Description des param`etres g´eom´etriques et physiques du mod`ele . . . 61 5.2 Mise en ´equation et r´esolution . . . 64 5.3 Convergence en temps et en espace . . . 69 5.4 Conclusion . . . 72

(32)

1

Tour d’horizon

Dans ce manuscrit, le mot ”membrane” fait r´ef´erence `a la partie d´eformable de la structure, `a la fois suffisamment souple pour se d´eformer et suffisamment rigide pour actionner par ses d´eformations structurelles des convertisseurs d’´energie. Dans la litt´erature, les membranes ´etudi´ees sont `a la fois souples, minces et l´eg`eres. Les ´etudes sont orient´ees diff´eremment suivant les domaines d’´etude et les utilisations vis´ees. Cette premi`ere section a pour but de donner un aperc¸u (tr`es) g´en´eral de la bibliographie qui peut ˆetre rapport´ee au probl`eme d’hydrolienne `a membrane ondulante et de justifier l’int´erˆet qui sera port´e par la suite au ph´enom`ene de flottement.

Renforc´ees par des cˆables et mises sous tension, les membranes sont utilis´ees par exemple comme protection contre les intemp´eries en g´enie civil. [Gil and Bonet, 2006] ont d´evelopp´e une m´ethode num´erique pour tester la r´esistance `a diff´erents chargements de vent et de neige d’une tente com-pos´ee d’une membrane pr´e-contrainte par des cˆables et des mats. La structure est alors fix´ee et soumise ponctuellement `a des chargements, on ne s’int´eresse pas `a l’interaction de ces structures avec un ´ecoulement permanent et la membrane pr´e-tendue n’a pas pour vocation de subir de fortes d´eformations. Les cˆables sont utilis´es pour tendre la membrane et lui imposer un certain type de d´eformations.

Dans le domaine m´edical, les membranes d´elimitent des cellules ou des v´esicules. C’est dans cette optique que [Pozrikidis, 2009] s’int´eresse `a la mod´elisation 2D de membrane dont les extr´emit´es sont attach´ees `a un mur. Ils soumettent la membrane `a diff´erents chargements et jouent sur l’inclinaison du mur. Leur mod`ele leurs permet d’´evaluer la d´eformation de la membrane soumise `a un ´ecoulement visqueux de type ´ecoulement de Stokes.

Dans les deux cas pr´ec´edents, on part bien d’un ´etat d´eform´e de la membrane et on cherche `a quantifier l’influence de l’´ecoulement. Les conditions aux limites, les ordres de grandeur sont tr`es ´eloign´es de ceux d’une hydrolienne. De plus, on s’int´eresse `a la d´eformation finale de la membrane soumise `a un chargement, il n’y a pas de mouvement d’oscillation observ´e dans ces conditions. Les mouvements d’oscillation sont pr´esents dans le domaine de la propulsion. En effet, les animaux imposent `a leurs ailes ou `a leurs nageoires des mouvements p´eriodiques. [Rozhdestvensky and Ryzhov, 2003] font un parall`ele entre les syst`emes de foil oscillant construit par l’homme et ceux utilis´es dans la nature. Comme pour les hydroliennes classiques, la majorit´e des propulseurs r´ealis´es par l’homme fonctionne avec des h´elices que ce soit pour les avions ou les bateaux. A l’inverse, les insectes, les oiseaux et de nombreux animaux marins se propulsent grˆace `a des oscillations que se soit d’une partie du corps (les ailes, la nageoire caudale) ou de tout le corps (les anguilles). Dans le cas des h´elices, seule l’inclinaison des pales peut ˆetre adapt´ee pour limiter la consommation d’´energie `a une vitesse donn´ee. Pour ce qui s’apparente `a des foils, on dispose de plusieurs param`etres d’adaptation : l’amplitude du mouvement en tangage et en pilonnement, la r´epartition de la masse ou encore la rigidit´e du mat´eriau. [Schouveiler et al., 2005] proposent une ´etude exp´erimentale de la propulsion par hydrofoil. Pour cela, ils utilisent un foil pilot´e par ordinateur plac´e dans un bassin de traction. Ils concluent sur l’efficacit´e (rapport entre la pouss´ee et l’´energie n´ecessaire `a l’actionnement) ´elev´ee d’un tel dispositif.

Le mouvement des corps anguiformes ressemble plus `a la d´eformation attendue de l’hydrolienne `a membrane ondulante. [Apneseth et al., 2010] d´eveloppent un mod`ele analytique bas´e sur un d´ecoupage en segment du corps auquel est appliqu´e un mouvement d’ondulation. L’interaction avec l’´ecoulement repose sur la formule de Morison. Les r´esultats de ce mod`ele simplifi´e sont compar´es `a ceux obtenus avec un robot articul´e. La pr´ecision des r´esultats obtenus d´epend fortement de la diff´erence de phase entre les segments qui composent le mod`ele d’anguille. Les performances de nage de ces animaux sont encore mal comprises, c’est pourquoi [McMillen et al., 2008] ajoutent `a leur mod`ele d’anguille articul´ee des efforts dus aux muscles id´ealis´es par des syst`emes de piston et de ressort `a activer. Ces ´el´ements contribuent `a l’efficacit´e de la nage.

(33)

mem-branes (et non plus des foils) tout comme les ailes des mini-drones (MAV : micro air vehicles). [Molki and Breuer, 2010] ´etudient une membrane initialement pr´econtrainte (mise en compression) soumise `a un ´ecoulement et dont les deux extr´emit´es sont fix´ees. Un mod`ele analytique leurs permet de d´eterminer les d´eformations de la membrane dans le cas o `u la diff´erence de pression est constante de part et d’autre de la structure. Une combinaison de mod`eles analytique et num´erique est utilis´ee pour connaitre cette diff´erence de pression en fonction de l’´ecoulement. Ils s’int´eressent notamment `a l’impact de la pr´econtrainte sur la d´eformation. Sous certaines conditions d’essais et de pr´e-tension, la membrane oscille. Une aile flexible dont les d´eformations sont forc´ees est ´etudi´ee par [Ulrich and Peters, 2014] en terme d’efficacit´e. Ce syst`eme peut servir de propulseur ou de r´ecup´erateur d’´energie suivant que les ondes de d´eformation sont plus rapides ou plus lentes que la vitesse de d´eplacement. La maˆıtrise de la flexibilit´e est un atout important pour am´eliorer les performances des ailes (train´ee, portance, d´ecollement). [Hu et al., 2008] le d´emontrent exp´erimentalement en ajoutant des barres longitudinales `a une structure d’aile flexible et mince. L’utilisation d’´elastom`eres di-´electriques peut permettre de modifier en temps r´eel la rigidit´e de la membrane. [Buoso and Palacios, 2015] testent num´eriquement les avantages d’un tel contr ˆole.

Ces dispositifs interagissent fortement avec l’´ecoulement mais leurs d´eformations/mouvements sont contr ˆol´es pour g´en´erer de la pouss´ee et faire avancer le corps. Il est n´ecessaire de donner l’´energie `a la structure pour la mettre en mouvement. L’hydrolienne est un syst`eme ”passif” qui se d´eforme uniquement par son interaction avec l’´ecoulement. Dans la suite de cette ´etude bibliographique, on s’int´eresse essentiellement aux mouvements de structures tr`es d´eformables comme les drapeaux ou les filaments dans un ´ecoulement permanent. Le m´ecanisme du flottement observ´e alors est proche du r´egime oscillant du syst`eme de r´ecup´eration d’´energie ´etudi´e ici de par son interaction ”passive” avec l’´ecoulement qui entraine un r´egime d’oscillation soutenue. Cette ´etude bibliographique permet de mieux comprendre le m´ecanisme d’interaction, de poser le probl`eme en ´equation et ainsi de mettre en ´evidence les param`etres caract´eristiques qui influent sur le comportement de la structure.

2

Ph´enom`ene de flottement

Le type de mouvement et de comportement de l’hydrolienne `a membrane ondulante nous ont amen´e `a nous int´eresser au ph´enom`ene de flottement (”flutter”). Ce ph´enom`ene caract´erise une structure d´eformable soumise `a un ´ecoulement uniforme. A partir d’une certaine vitesse d’´ecoulement, appel´ee vitesse critique, la structure va battre dans le courant, d’abord de mani`ere p´eriodique en augmentant progressivement sa fr´equence puis de fac¸on chaotique. Ces mouvements, illustr´es sur la figure 1.1, sont entretenus par la diff´erence de pression observ´ee de part et d’autre de la structure au niveau des fortes courbures. Avant cette vitesse critique, la structure est align´ee avec le courant.

Ce ph´enom`ene est couramment observ´e et est impliqu´e aussi bien dans les probl`emes de ronfle-ment [Wang et al., 2007], [Huang, 1995], de presses `a papier [Watanabe et al., 2002a] que dans les probl`emes de vibration des cˆables sous marins [Paidoussis, 1998]. La grande majorit´e des ´etudes s’int´eresse `a l’initialisation du ph´enom`ene et `a la pr´ediction de la vitesse critique. Cette vitesse sera nomm´ee par la suite Uc. Les objectifs sont divers. A travers des exp´eriences et des mod´elisations, ces travaux visent `a la compr´ehension de ce ph´enom`ene pour le supprimer, dans le cas du ronflement par exemple, ou pour ´economiser ou capter de l’´energie.

2.1

L’origine du ph´enom`ene

Le flottement est un ph´enom`ene ´etudi´e depuis longtemps mais l’origine du mouvement est encore mal connue. D`es 1878, [Lord Rayleigh, 1878] s’int´eresse `a l’instabilit´e des jets. Il relie ce ph´enom`ene aux instabilit´es de Kelvin-Helmotz : une diff´erence de vitesse entre deux fluides entraine une courbure de la surface. C’est le cas pour les vagues, pour les jets.

(34)

Figure 1.1 – Prototype d’hydrolienne `a membrane ondulante - Mod´elisation 2D d’une plaque dans un ´ecoulement [Alben and Shelley, 2008]. (a) et (b) mouvement de flottement, (c) mouvement chaotique

Cependant, lorsqu’on ne traite plus de deux fluides mais d’un fluide et d’un solide, cette th´eorie ne permet pas de prendre en compte les inversions de courbure [Tang, 2007], [Virot, 2015]. En effet, plus la structure se courbe et plus les diff´erences de pression s’accentuent et donc plus la structure se d´eforme et ainsi de suite. Or, on observe bien une variation de la courbure mais elle est suivie de phase du mouvement o `u la structure est tendue puis d’une phase o `u on remarque une inversion de la courbure. [Argentina and Mahadevan, 2005] rejoignent [Zhang et al., 2000] sur l’hypoth`ese d’un ph´enom`ene d’interaction (d’´equilibre/d´es´equilibre) entre la pression du fluide et la rigidit´e, la longueur et la masse de la structure.

Pour [Huang and Zhang, 2013], une premi`ere perturbation mˆeme minime induit une d´eformation de la plaque selon le premier mode. Cela ne dure pas longtemps et le chargement du fluide sur la structure d´eform´ee entraine l’excitation des modes plus ´elev´es. L’intensit´e des efforts du fluide sur la structure est l’inverse du d´eplacement : au bord d’attache encastr´e, les efforts sont les plus importants mais la structure reste fixe, au bord de fuite, les mouvements ont une forte amplitude alors que l’effort est quasi nul.

Les d´efauts de surface jouent aussi un r ˆole dans l’initiation des oscillations. Ils causent un surplus de rigidit´e locale et augmentent la vitesse limite. [Eloy et al., 2011] mettent ce comportement en ´evidence `a travers le ph´enom`ene d’hyst´er´esis. L’hyst´er´esis est un ph´enom`ene largement observ´e lors des exp´eriences [Zhang et al., 2000], [Watanabe et al., 2002b], [Tang et al., 2003], [Shelley et al., 2005] : suivant que la vitesse du fluide est croissante ou d´ecroissante, la vitesse critique est diff´erente. On peut quantifier ce ph´enom`ene par :

Ucc− Ucd

Ucc

, (1.1)

avec Uccla vitesse critique lorsque la vitesse de l’´ecoulement est croissante et Ucdla vitesse critique

lorsque la vitesse de l’´ecoulement est d´ecroissante. On d´efinit le rapport d’aspect par le ratio largeur sur longueur :

A

= La

L. (1.2)

Pour des rapports d’aspect importants

A

>> 1, le ph´enom`ene d’hyst´er´esis peut atteindre 20% alors

que pour de faible rapport d’aspect, il peut compl`etement disparaitre.

De nombreux mod`eles analytiques tentent de reproduire ce ph´enom`ene. Dans la suite, on s’int´eresse

plus particuli`erement aux mod`eles lin´eaires de type poutre1.

1. Il existe d’autres mod´elisations qui prennent en compte des mod`eles de poutres non lin´eaires [Yadykin et al., 2001], [Tang, 2007] ou encore des poutres articul´ees [Farnell et al., 2004], [Singh et al., 2012].

(35)

2.2

Mod´elisation du comportement

Le mod`ele le plus utilis´e est celui d’une poutre dans un ´ecoulement (Figure 1.2) avec des conditions aux limites encastr´ee-libre. Ce mod`ele peut ˆetre facilement mis en œuvre exp´erimentalement et ana-lytiquement. Les ´equations 2D qui d´ecrivent le ph´enom`ene de flutter peuvent aussi bien s’appliquer pour les pipes transportant du fluide comme le fait [Paidoussis, 1998], [Paidoussis, 2004].

Figure 1.2 – Sch´ema du mod`ele de plaque encastr´ee-libre

La poutre est caract´eris´ee par ses propri´et´es g´eom´etriques (L : longueur, La : largeur, e : ´epaisseur),

sa masse volumique (ρs) et son module d’Young (E). En deux dimensions, les modes propres se

calculent `a partir de l’´equation suivante : EI∂

4y

∂x4(x, t) + ms

∂2y

∂t2(x, t) = 0, (1.3)

o `u ms=ρs· La · e est la masse lin´eique du solide et EI = E · La · e3/12 la rigidit´e en flexion.

Une solution de la forme y(x, t) = Y(x)F(t) est alors recherch´ee en s´eparant les variables d’espace et de temps. A partir des conditions aux limites encastr´ee-libre, on obtient une pulsation propre dans le vide (Ω) de l’ordre de : ω ∝ 1 L2 r EI ms = e L2 s E 12ρs (1.4) On voit apparaitre une forte influence de la g´eom´etrie de la plaque sur les pulsations propres et donc sur les fr´equences propres.

Dans un ´ecoulement, la plaque est soumise `a des efforts de pression. La diff´erence de pression de part et d’autre d’une plaque est mod´elis´ee diff´eremment [Morris-Thomas and Steen, 2009], [Eloy et al.,

2008] suivant le rapport d’aspect

A

: dans un cas on consid`ere les fluctuations de pression le long

de la structure, dans l’autre, on la d´ecoupe en section et on s’int´eresse aux efforts dans ces sections ind´ependamment du reste de la structure. Les ´ecoulements sur les bords lat´eraux sont aussi pris en compte diff´eremment.

Si la structure est plus large que longue

A

>> 1, alors l’´ecoulement peut-ˆetre consid´er´e comme

2D. L’´ecoulement est mod´elis´e sur le principe de la m´ethode des profils minces de Theodorsen qui est utilis´ee pour mod´eliser les ´ecoulements potentiels in-stationnaires autour des profils d’ailes [Kornecki et al., 1976], [Huang, 1995]. Ce mod`ele consiste `a appliquer une distribution de vortex autour de la structure et parfois dans le sillage. L’´ecoulement est la somme des flux de recirculation nulle (d ˆu seulement au mouvement du solide et repr´esent´es par une distribution de sources et de

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