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Submitted on 1 Jan 1877
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électrodynamiques; (suite)
M. Mascart
To cite this version:
M. Mascart. Sur les machines magnéto-électriques et électrodynamiques; (suite). J. Phys. Theor.
Appl., 1877, 6 (1), pp.297-305. �10.1051/jphystap:018770060029700�. �jpa-00237316�
297
SUR LES MACHINES MAGNÉTO-ÉLECTRIQUES ET
ÉLECTRODYNAMIQUES;
(SUITE) (1).
PAR M. MASCART.
II.
9. On peut considérer quatre types
principaux
demachines qui
seront caractérisés chacun par une formeparticulière
de l’ex-pression
du travailH,
en fonction de l’intensité du courant :r° Les machines
électrodynamiques,
sans aimants ni ferdoux,
le circuit fixe et le circuit mobile étant deux
portions
d’un mêmecourant ;
2° Les machines
magnétiques,
formées d’aimantspermanents
fixes et d’un circuitmobile,
ouinversement;
3" Les machines
magnéto-électriques,
formées d’électro-aimants fixes et d’électro-aimantsmobiles ;
4° Les machines mixes, comprenant des électro-aimants et
des aimants permanents, l’un des
systèmes
étant fixe et l’autremobile.
10. PREMIER TYPE : Machines
électrodynamiques.
- Dans cecas, la force
qui
s’exerce entre deuxportions
du circuit est pro-portionnelle à
l’intensité du courantqui
parcourt chacuned’elles,
et par suite au carré de
l’intensité,
si le fil estunique.
On peut donc écrireïl = NH = NCl2.
La constante C
dépend
de lalongueur
et de ladisposition
dufil ;
elle
représente
le travail relatif à un tour ou une oscillation de la machine pour le cas où l’intensité du courant seraitégale
àl’unité.
La force électromotrice d’induction de la machine
employée
(1) Voir, p. 203. Le lecteur est prié de supprimer, p. 2I2, les lignes!J à io.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018770060029700
Comme on a IR =
Eo - E,
il en résulteLe rendement est alors
On voit d’abord que, si l’on
supprime
toutes les résistances pas-sives,
la vitesse de la machine n’a pas delimite
, parcequ’on
nepeut avoir E -
Eo,
ou r -- I, que si le nombre de tours N est infini.Le rendement est
indépendant
de la force électromotrice de lapile employée ;
il augmente avec la vitesse et diminuequand
larésistance du circuit va en croissant. Si l’on détermine ce rende-
ment par
expérience,
on en déduira la valeur de la constante C.Le travail maximum
correspond
au cas où le rendement estégal à 1
c’est-à-dire où l’on a2
La vitesse limite
Na, qui
donne le travailmaximum,
est donc pro-portionnelle
à la résistance totale du circuit. On peut écrire alorsl’expression
du rendement sous la l’ormequi permettra
de calculer la vitesse No en fonction du rendement rcorrespondant à
une vitessequelconque N,
sansqu’il
soit néces-saire de mesurer la résistance.
11. Si une
pareille
machine estemployée
comme source ouélectromoteur,
la conditionnh
12> Ry
nécessaire pour que le cou-299 rant
s’entretienne,
devient iciCette
inégalité
ne renferme pas l’intensité du courant, et la vi-tesse limite
il
estégale
à celle Nuqui
donne le travail maximum cdans la machine motrice. Tant que la vitesse de la machine sera
au-dessous de cette
limite.,
elle ne pourra maintenir aucun courant.Quand
la vitessedépasse
cettelimite,
l’intensité du courant aug-mente
rapidement jusque
ce que l’échauffement du fil aitporté
larésistance à une valeur
R1
assezgrande
pour que la conditionnC = R1
soit satisfaite. Unepareille
machine devrait donc s’é-chauffer facilement au
point
de fondre tous lesconducteurs;
mais la constante C est engénéral
unequantité très-faible,
et la vitesselimite doit être difficile à atteindre dans les
expériences.
Attachée comme source à une machine
motrice,
celle-ci don-nerait
Le rendement serait
Pour que le courant se
maintienne,
il faut encore que la relationN > N0
soit satisfaite. Si le rendement estégal à I 2,
on a2
12. DEUXIÈME TYPE : Machines
nzagnétiques.
2013 Si l’on admetque le
magnétisme
des aimants permanen ts resteinvariable
letravail
électromagnétique
estsimplement proportionnel
à l’inten-sité du courant, et l’on peut écrire
Le coefficient
A, qui dépend
de lapuissance
des aimants et de ladisposition
dufil, représente
le travail pour un tour ou une oscil- lation et une intensité de courantégale
à l’unité.et le rendement
Dans le cas
actuel,
si la machine est débarrassée de toutes les ré- sistancespassives,
la vitesse ne croît pasindéfiniment;
la vitesselimite est
et celle
qui correspond
au travail maximum estLe rendement est d’ailleurs
proportionnel
au nombre de tours eten raison inverse de la force électromotrice de la
pile.
En introduisant la vitesse limite
No
dansl’expression
du rende-ment, il vient
On
peut
donc déterminer la vitesseNo
par une mesure du rende-ment et la constante A à l’aide de la force électromotrice de la
pile employée.
13. Si la machine fonctionne comme source, la condition
est
toujours
satisfaite pour un courant infinimentpetit. L’appareil
fournit donc
toujours
un courant, etl’équilibre
est atteintquand
on a
l’équations
Cette machine se comporte donc exactement comme une
pile
or-dinaire,
et la force électromotrice est exactementproportionnelle
à la vitesse.
30I Si le courant d’une
pareille
machineagit
sur une autre servant de moteur, on aPour une vitesse donnée de la
première machine,
le travail estmaximum
quand
Le rendement est alors
égal
a - et l’intensité moitié moindre que2
si la seconde machine était en repos.
L’appareil
est encore exacte-ment
comparable
à unepile
ordinaire.14. TROISIEME TYPE : iliacliitîes
magnéto-électriques.
-- Chacundes électro-aimants
qui
entrent dans la machine se compose d’une bobine de fil entouran t un noyau de ferdoux,
cequi
rend l’ac-tion
plus complexe.
Le travailaccompli
est dû : I ° à l’action des fils ûxes sur les filsmobile, laquelle
estproportionnelle
au carré del’intensité du courant, si le circuit est
unique;
2° à l’action des filsfixes sur les noyaux aimantés mobiles et à celle des fils mobiles sur
les noyaux
fixes, qui
sont toutes deuxproportionnelles
à l’intensité du courant et à l’aimantation du fercorrespondant;
3° à l’actiondes noyaux aimantés l’un sur
l’autre, laquelle
estproportionnelle
au
produit
de deux aimantations.Supposons
que l’aimantation suive la même loi dans tous les or-ganes et soit
proportionnelle
à une même fonction de l’intensité ducourant.
D’après
la marche connue de l’aimantation du fer doux par les courants, on sait que cette fonction est d’abordproportion-
nelle à l’intensité pour des courants
très-faibles,
et tend vers unelimite maximum à mesure que l’intensi té va en croissant. On peut donc la
représenter
parMI,
le coefficient 1VI ayant une valeur con-stante
Mo
pour des courants faibles et tendant à devenir en raison inversede I,
soit1
our des intensitéstrès-grandes.
Les valeurs absolues de ces constantesM0
etM1 dépendent
de laqualité
du feremployé
et sontproportionnelles
aupouvoir
inducteurmagnétique
L’expression
peutou
Le terme de
beaucoup
leplus important
est évidemment ledernier ;
lepremier
C esttrès-petit,
et il serait nul si l’un des sys- tèmes d’électro-aimants étaitremplacé
par du ferdoux,
cequi
alieu dans
plusieurs
moteursélectriques.
La force électromotrices d’induclion de la machine
employée
comme moteur est
On en
déduite à
l’aide de la relation IR =Eo - E,
La vitesse de la machine abandonnée à l’action de la
pile,
etabstraction faite des résistances
passives,
n’a pas delimite, puisque
le courant tend alors vers
zéro;
le coefficient M est alorsMo
etle rendement ne peut être
égal
à l’unité que si N - 00 .15.
Quand
la machine estemployée
comme source, la condition7"
>
R est alorsZ2
Si le courant est
très-faible,
cette condition devientPour une vitesse inférieure à la limite
la machine ne peut inainuenir un courant infiniment
petit,
et àplus
forte raison un courant d’intensitéquelconque.
303 Si l’on a n
> N,
la machine ne peut (T elle-même faire naîtreaucun courant,
puisque
la force électromotrice est d’ahordnulle ;
mais la moindre
perturbation magnétique
de lamachine,
une tracede
magnétisme
rémanent dans les fersdoux,
ousimplement
l’ai-mantation par la
Terre,
suffiront à provoquer un courant initial dont l’intensité croîtrarapidement jusqu’à
cequ’on
aitéquation qui
donnera l’intensité du courant, si l’on connaît les constantesC, C,
etC,,
et la loi d’ai.mantation.Si la valeur de n était
plus grande que R C, cette équation
ne pour-
rait être satisfaite pour aucune valeur de
C,, Ça
etNI, qui
sont desquantités
essentiellementpositives.
Aucun mode de refroidisse- ment, comme l’a fait remarquer M.Thomson ,
nepourrait
alorsempêcher
la fusion des fils.Si l’on
opère
avec des courantsfaibles,
le rendement de la ma- chine motrice peut s’écrireéquation qui
permet de calculer la vitesse limiteN
en fonctiondu rendement
correspondant
à une vitessequelconque,
commepour les machines du
premier
type.Si le courant d’une
pareille
machine estappliqué
à une autreservant de moteur, on a _
et,
lorsque
le courant est assezfaible,
ces formules deviennentencore, comme pour les machines
électrodynamiques,
QUATRIEME
que le
magnétisme
des aimants permanents reste invariable et que celui des électro-aimants nedépende
que de l’intensité du courant.Cette seconde
hypothèse
revient ànégliger
l’aimantation du fer doux par l’influence des aimants permanents , c’est-à-dire à admettre que le travail total des aimants sur le fer doux est nulpendant
une rotation ou une oscillationcomplète.
Le travail effectif
accompli
est dû : 1 ° à l’action des aimants surles
fils, laquelle
estproportionnelle
à l’intensité du courant; 2° à l’action des aimants sur lesélectro-aimants, qui
estproportionnelle
à l’aimantation par les courants. On
peut
donc écrireLa force électromotrice d’induction est
La machine a encore une vitesse limite et, comme le courant
tend alors vers
zéro,
la limite est atteintequand
on aLe rendement est
Cette machine rentre exactement dans le deuxième
type,
tant que l’intensité du courant est assez faible pour que le coefficient Mpuisse
être considéré comme constant.17.
Quand
la machine estemployée
conmne source, la conditionest
Cette condition est
toujours
réalisée pour des valeurs infinimentpetites
de i. La machineproduit
donctoujours
un courant,quelle
que soit sa
vitesse,
et l’intensité est donnée parl’équation
305
laquelle
seréduit,
si les courants sontfaibles,
àcomme pour les machines
simplement magnétiques.
Enfin ,
si le courant de la machineagit
sur une autreemployée
comme moteur, on a
les
résultats,
relativement assezsimples,
ne sontqu’une
pre- inièreapproximation,
et nepeuvent s’appliquer
exactement auxmachines réelles. Il faut tenir compte,
en particulier,
des réactionsréciproques qui
s’exercent entre les aimants et lesélectro-aimants, des interruptions du circuit qui
ont lieu dansla plupart des appareils,
et surtout du retard à l’aimantation. Cette dernière cause a d’abord pour
conséquence d’exiger
undéplacement
des commutateurs, dans le sens du mouvement de lamachine,
et modifie sans doutesingulièrement
la loi d’aimantation.MÉTHODE ÉLÉMENTAIRE POUR LA CONSTRUCTION DES FOYERS CONJUGUÉS
DES MIROIRS ET DES LENTILLES;
PAR M. E. LEBOURG, Chargé de Cours au lycée de la Rochelle.
Cas de n’tiroirs. - Nous
emploierons
la formule de Newtondans
laquelle
et zu’représentent
les distances dupoint
lumineuxet de son
image
aufoyer principal,
etf
la distance focaleprinci- pale, égale
à la moitié du rayon de courbure.Soient M le miroir