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Analyse des courbes d'absorption et de dichroïsme circulaire magnétique : Application aux ions Pb2 + et Ag- dans les halogénures alcalins

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206895

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206895

Submitted on 1 Jan 1970

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Analyse des courbes d’absorption et de dichroïsme circulaire magnétique : Application aux ions Pb2 + et

Ag- dans les halogénures alcalins

M. Billardon, F. Sicart, J. Badoz, J. Chapelle, L. Taurel

To cite this version:

M. Billardon, F. Sicart, J. Badoz, J. Chapelle, L. Taurel. Analyse des courbes d’absorption et

de dichroïsme circulaire magnétique : Application aux ions Pb2 + et Ag- dans les halogénures al-

calins. Journal de Physique, 1970, 31 (2-3), pp.219-225. �10.1051/jphys:01970003102-3021900�. �jpa-

00206895�

(2)

ANALYSE DES COURBES D’ABSORPTION ET DE DICHROÏSME CIRCULAIRE MAGNÉTIQUE :

APPLICATION AUX IONS Pb2 + ET Ag-

DANS LES HALOGÉNURES ALCALINS

M.

BILLARDON,

F. SICART et J. BADOZ

Laboratoire

d’Optique Physique (1),

E. P. C.

I.,

10 rue

Vauquelin,

Paris 5e

J. CHAPELLE et L. TAUREL

Laboratoire de

Physique

Cristalline

(2),

Faculté des

Sciences, 91, Orsay (Reçu

le 3

septembre 1969)

Résumé. 2014 On propose une méthode permettant

d’analyser

finement des courbes

complexes d’absorption

et de dichroïsme circulaire

magnétique.

On obtient ainsi les paramètres

caractéristiques

de chacune des composantes. La méthode est

appliquée

aux spectres des ions Pb2+ et Ag- dans les halogénures alcalins. On démontre ainsi que la dégénérescence du premier état excité est

complè-

tement levée.

Abstract. 2014 A method is

proposed

which allows the resolution of

complex absorption

and magnetic circular dichroism curves. One thus obtains the parameters of interest for all the compo- nents of each curve.

Specific examples

are

given

for the Pb2+ and Ag- ions in halides. Our proce- dure demonstrates the degeneracy of the first excited state to be

completely

lifted.

1. Introduction. -

Lorsque

l’on cherche à inter-

préter

une courbe

d’absorption complexe

on ren-

contre souvent le cas

plusieurs

transitions sont voisines et où il y a recouvrement des différentes

composantes d’absorption.

Dans ce cas, la

présence

de maximums ou de

points

d’inflexion est souvent insuffisante pour déterminer les

paramètres

relatifs à chacune des

composantes.

Cette

interprétation simple

peut même conduire à des erreurs assez

grossières.

Pour

analyser

de telles

courbes,

le

paramètre

le

plus

difficile à fixer est le nombre de

composantes

que l’on doit

considérer,

ainsi que leur forme. Une

première

méthode consiste à utiliser une

hypothèse théorique

concernant la nature des transitions

étudiées ;

ceci

permet

de connaître a

priori

le nombre des compo- santes recherchées. C’est le cas pour la méthode des moments utilisés dans

l’analyse

des courbes de dichroïsme circulaire

magnétique (DCM) [1], [2].

Bien souvent, il est évident que les résultats

dépendent

de la validité de

l’hypothèse

de

départ.

Une autre méthode consiste à rechercher par une

analyse mathématique adéquate,

et sans faire

d’hypo-

thèse a

priori,

le nombre des composantes nécessaires pour

représenter

la

courbe ;

on détermine ensuite les

paramètres caractéristiques

de ces

composantes.

Dans

ce cas on obtient un nombre minimum de compo- santes, mais il n’est pas certain

(par

suite des défauts

de

l’analyse)

que l’on obtienne toutes les

composantes.

Il est alors utile de

confronter, lorsque

ceci est

possible,,

les résultats obtenus avec une

hypothèse théorique.

C’est cette seconde méthode que nous avons utilisée- Par

ailleurs,

il est souvent

possible

d’obtenir pour

une même transition deux courbes de

dispersion

se

rapportant

à des

phénomènes physiques

distincts-

L’analyse

simultanée de ces deux informations facilite

grandement l’interprétation

des données

expérimen-

tales. Nous avons

appliqué

une telle méthode à l’ana-

lyse

simultanée des courbes

d’absorption

et de

dichroïsme circulaire

magnétique.

II.

Analyse

des courbes

d’absorption.

- Nous sup- poserons que la courbe à étudier est la

superposition

Y soit de

profils

de gauss, soit de

profils

de

Lorentz. Le

problème

sera résolu si l’on détermine

pour

chaque composante

trois

paramètres

carac-

téristiques :

la valeur de son

maximum,

l’abscisse

x~’

de cet extrémum et la

demi-largeur

II. 1 SUPERPOSITION DE GAUSSIENNES - Soit tout d’abord une

gaussienne unique :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003102-3021900

(3)

220

Il est facile de vérifier

[3, 4]

que sa dérivée

logarith- mique

est une droite

(Fig. 1) :

Ceci

permet

de « linéariser » la détermination des

inconnues xj (l’abscisse

pour

laquelle

la droite

s’annule)

et

ôj (d’après

la

pente

de cette

droite).

Cette remarque

prend

tout son intérêt dans le cas

d’une

superposition

de

gaussiennes.

Dans toutes les

régions

une

composante yj

est

prédominante,

la

courbe

y’/y

sera un

segment

de droite à pente

négative ;

ceci

permettra

de calculer les

caractéristiques

de la

gaussienne correspondante.

Cette méthode

d’analyse

est illustrée par la

figure

2a

qui représente

la

superposition

de trois

composantes théoriques d’amplitude

et de

largeur égales

et de

sépa-

ration relative

La courbe

enveloppe

Y

présente

l’allure d’une courbe

simple

tandis que

Y’/Y

montre sans

ambiguïté

la

pré-

sence de deux

composantes

latérales dont on

peut

déterminer les

paramètres

de

façon

assez

précise (tableau I).

En déterminant alors la différence entre Y et ces deux

composantes,

on vérifie la

présence

de la

troisième

composante.

Les

paramètres Ôj

et

de

cette dernière sont obtenus par défaut car la contribu- tion des deux

composantes

latérales est obtenue par

excès.

Toutefois,

cette

analyse

suffit pour affirmer la

présence

de la troisième

composante,

car sa contri- bution reste très

supérieure

aux erreurs

expérimen-

tales

possibles.

On peut ensuite améliorer la

précision

des résultats en

employant

une méthode d’itération tenant

compte

de la

perturbation apportée

à une

composante

par les composantes voisines. Les résul-

tats de cette

analyse

sont

indiqués (tableau I).

La

figure

2b

représente

un autre cas assez

fréquent

il existe une

composante

étroite et

d’amplitude

faible

cachée sous une composante

plus importante.

L’allure

de la courbe Y

suggère

la

présence

d’une composante

prépondérante

pour x = 3 040 et d’une

composante

faible vers x = 2

800,

tandis que l’étude de la dérivée

logarithmique permet

d’obtenir avec

précision

la véri-

table

décomposition

de cette courbe. Il faut remarquer que le cas d’une

composante d’amplitude

faible est

particulièrement favorable ;

on

peut

obtenir des résul- tats

précis pratiquement, quelle

que soit la

séparation

relative s. On trouvera en

[3]

et

[4]

d’autres

exemples d’analyse

de courbes à deux

composantes.

FIG. 2. - Exemples théoriques d’analyse :

a) trois composantes de même largeur et même amplitude

avec une séparation relative s = 1 ;

b) deux composantes dont l’une est prépondérante.

Il. 2 CONSIDÉRATIONS PRATIQUES. - Pour

analyser

une courbe

complexe Y(x),

on étudie d’abord

graphi- quement Y’/Y.

Dans les

régions

une

gaussienne

est

prépondérante (en particulier

vers le «

pied »

des

courbes) Y’/ Y

se

représente

par une droite à pente

négative.

Ceci

permet

de fixer le nombre minimum de

composantes,

ainsi que les zones l’on peut effectuer une

analyse simplifiée.

On

peut

alors déter- miner

graphiquement

les

paramètres xj

et

y; puis

déterminer

yî d’après

la courbe initiale Y. On obtient toutefois des valeurs

plus précises

en minimisant les TABLEAU 1

Analyse

de la courbe

représentée figure

2a

(4)

écarts

quadratiques (Y’/Y - y -10gYj)2

pour chacune des zones où il existe une composante

prépondérante (voir appendice).

Il convient ensuite de déterminer la différence entre la courbe

expérimentale

et les composantes ainsi déterminées afin de détecter la

présence

éventuelle d’autres

composantes.

II.3 SUPERPOSITION DE COURBES NON GAUSSIENNES.

-

Envisageons

d’abord le cas d’une courbe lorent- zienne :

m

avec c

== 201320132013~L, 7j étant

la

demi-largeur

à mi-hauteur.

7.

On vérifie aisément que la dérivée

logarithmique

de

cette courbe n’est pas une

droite ;

ceci

permet

de dis-

tinguer

la nature du

profil

des

composantes d’après

la concavité de

Y’/ Y (Fig. 3).

Par contre, la courbe

Y’/Y2

est une droite d’abscisse à

l’origine x7

et de

pente -

2/y;

On

peut

donc utiliser cette courbe pour déceler la

complexité

d’une courbe

expérimentale.

FIG. 3. - Comparaison des courbes de Gauss et de Lorentz.

YG et courbe de Gauss et sa dérivée logarithmique.

YL et courbe de Lorentz et sa dérivée logarithmique III.

Analyse

des courbes de dichroïsme circulaire.

- Le dichroïsme circulaire

(naturel

ou

magnétique)

permet d’obtenir des

renseignements

différents de ceux

fournis par

l’absorption,

en ce

qui

concerne la confi-

guration (ou conformation)

et la nature des niveaux

électroniques

d’une molécule. Il est

donc,

encore, très utile

d’analyser

finement les courbes obtenues afin d’en extraire les

paramètres caractéristiques.

De

plus,

contrairement à

l’absorption,

le dichroïsme circulaire

présente

un

signe (positif

ou

négatif

pour chacune des

transitions)

et le

simple

examen d’une courbe de dis-

persion

permet bien souvent de déceler la

complexité

d’une courbe

d’absorption

ou d’obtenir des informa- tions sur la nature des niveaux excités. Il est donc par- ticulièrement fructueux

d’analyser

simultanément les courbes

d’absorption

et de dichroïsme circulaire. Dans

ce

qui suit,

nous nous intéresserons

plus particulière-

ment au dichroïsme circulaire

magnétique.

Soit

D(v) l’absorption exprimée

en densité

optique, AD(v)

la densité

optique dichroïque magnétique

et H

le

champ magnétique.

Pour une transition

isolée,

AD

se compose de trois termes que nous

appellerons

ici

termes

a, b

ou c

[5] [6] :

AD est donc une combinaison linéaire de la courbe

d’absorption

et de sa dérivée. Pour déterminer les coefficients a,

b,

c, une méthode

simple

consiste à for-

mer le rapport en fonction de la

fréquence :

En

particulier,

si la courbe est

gaussienne,

cette expres- sion devient :

Le

rapport dD/D

est donc formé d’une droite dont la pente

permet

de déterminer a

(si

a été

préalable-

ment

calculé) ;

la valeur au

point v

= v~ permet donc de déterminer la constante b +

c/kT.

Cette méthode permet de trouver les

paramètres

de la courbe de

façon précise

dans le cas d’une transition isolée

(fig. 4a).

Dans les formules

(3), (4)

et

(5)

obtenues par un

développement

limité au

premier ordre,

il est

possible

de

remplacer

v

par À

si la

largeur

des bandes est assez

faible.

Simplement

la constante a

qui exprime

la

séparation

des niveaux sous l’influence du

champ magnétique

est mesurée maintenant en

longueur

d’onde et non

plus

en

fréquence.

Il est donc

possible

d’effectuer

l’analyse

directement sur les courbes AD =

.Î (~) ~

Les formules

précédentes

sont valables si l’on admet

un

déplacement rigide

des raies sous l’influence du

FIG. 4. - Exemples théoriques de courbes de dichroïsme circulaire magnétique et comparaison des courbes

a) cas d’une transition unique comportant un terme a et un terme b ;

b) cas de deux transitions voisines comportant uniquement des termes b de signes contraires.

(5)

222

champ magnétique.

Dans

l’hypothèse

d’un

déplace-

ment non

rigide, l’expression

de AD est

plus compli- quée.

La formule

(5)

se révèle

particulièrement

intéres-

sante dans le cas d’une courbe

complexe

il y a

plu-

sieurs transitions voisines. Elle

permet

par

exemple

de

distinguer

la

présence

de deux termes a voisins

quel

que soit leur

signe puisque,

comme pour la dérivée

loga- rithmique

dans

l’analyse

de

l’absorption,

il y a deux asymptotes distinctes.

Naturellement,

dans ce cas, il est

préférable d’analyse

simultanément la courbe

d’absorp-

tion afin de vérifier si les

paramètres

et des diffé-

rentes transitions coïncident. Un autre cas

particulière-

ment intéressant est illustré par les

figures (4a)

et

(4b).

Sur la

figure (4a)

nous avons

représenté

le cas d’une

transition

simple

pour

laquelle

le dichroïsme circulaire est

principalement

au terme a de

l’expression (8).

La

figure (4b) représente

le dichroïsme circulaire résul- tant de deux termes b de

signes

contraires dus à deux transitions voisines non résolues en

absorption.

Les

deux courbes AD obtenues sont très semblables et il est a

priori impossible

de les

distinguer.

Par contre, le tracé des courbes

AD/D permet

d’effectuer

l’analyse

sans

ambiguïté.

Dans le

premier

cas

OD/D

est une droite

simple ;

dans le second cas la courbe

présente

deux

paliers

très nets dont la valeur donne immédiatement le

paramètre b

relatif à chacune des transitions. Ces

paliers permettent également

de fixer les zones pour

lesquelles

on

peut

considérer

chaque

transition comme isolée de sa

voisine ;

ceci facilite par ailleurs

l’analyse

de la courbe

d’absorption.

Lorsque

le dichroïsme

comporte

seulement des termes c ou b

(il

n’existe que des termes du type

b,

en dichroïsme circulaire

naturel)

il est

possible

d’utiliser

également

la dérivée

logarithmique

pour

analyser

AD.

En

définitive, l’analyse

simultanée des courbes de dichroïsme circulaire et

d’absorption

permet de déter- miner avec

précision

les

paramètres caractéristiques

des différentes composantes de courbes

complexes.

Ce

travail

simplifie

notablement l’attribution de transi- tions

électroniques

à ces

composantes.

IV.

Application

aux ions de

configuration ns2

dans

leur état fondamental. - Nous avons étudié les spectres

d’absorption

et de dichroïsme circulaire

magnétique

de différents ions du type

ns2 placés

dans une matrice

cristalline

cubique [7].

Nous nous sommes intéressés

plus particulièrement

à la

première

bande U-V. Dans le modèle de l’ion

libre,

cette bande est liée à la transi- tion

1 So ~ 3 Pl,

Les ions considérés étant

engagés

dans un édifice

cristallin,

on peut se demander si ce

modèle est satisfaisant et si la

dégénérescence

de l’état

excité n’est pas levée. Dans cette dernière

hypothèse,

on devrait obtenir en dichroïsme circulaire

magné- tique,

soient un terme a et des termes

b,

soient trois

termes b. La méthode

d’analyse

utilisée permet de résoudre ce

problème.

Nous avons étudié en

particulier

les ions

Pb 2 +

et

Ag- placés

dans des matrices de

KCI, KBr,

NaCI ou

KI. Les échantillons ont été

préparés

par la méthode de

Kyropoulos

et l’ion

Ag-

a été obtenu par réduction

électrolytique [7].

Les courbes de dichroïsme circu- laire

(3)

ont été tracées à l’aide d’un

appareil

construit

au laboratoire

[8], [9].

Les courbes

d’absorption

à

basse

température

ont été tracées simultanément sur ce même

appareil.

Les courbes

d’absorption

à

tempé-

rature ordinaire ont été obtenues à l’aide d’un

spectro- photomètre

Bausch and Lomb «

spectronic

».

Les

figures (5)

à

(9)

montrent les résultats obtenus ainsi que

l’analyse

effectuée. La

première

bande

d’absorption

est bien isolée des autres bandes ce

qui

facilite

l’analyse.

Dans tous les cas, la dérivée

loga- rithmique

de la densité

optique

D reste linéaire sur les

flancs de la courbe. Ceci

justifie

le choix d’une forme

gaussienne

pour

représenter

les

composantes

de la courbe

d’absorption.

La

largeur

des courbes étant

assez

faible,

nous avons choisi une forme

gaussienne symétrique

en

longueur

d’onde et non pas en nombre d’ondes. Ceci ne modifie pas notablement les résultats.

FIG. 5. - Pb2+ dans KBr à température ordinaire : a) résultats expérimentaux et analyse ; (-) densité optique D ; (- - -) ) dichroïsme circulaire magnétique AD pour I-I= 7 200 gauss ; (...) rapport ADID (-.-.) dérivée loga- rithmique D’/D ;

b) décomposition des courbes D et AD précédentes.

Le niveau fondamental

1So

étant

singulet,

le

dichroïsme circulaire ne

peut comporter

que des termes a ou b. Si l’état excité est effectivement un tri-

plet, l’absorption

doit se

représenter

par une seule

composante

et le dichroïsme circulaire doit être la

superposition

de deux termes a et b relatifs à la même (3) AD = D+ - D- est la différence de densité optique en lumière u+ et a- respectivement. Avec cette convention la constante de Verdet de l’eau est négative dans le domaine visible.

(6)

transition comme nous l’avons

représenté

sur

l’exemple théorique

de la

figure

5a. Ce cas doit être immédiate- ment exclus. La dérivée

logarithmique

montre deux

asymptotes

très nettes sur la

plupart

des

courbes ;

pour tous les cas étudiés

ici,

aussi bien à la

température

ordinaire

qu’à

la

température

de

l’azote, AD/D pré-

sente deux

paliers

de

signes

différents et la

majorité

de la courbe AD est due non pas à un terme a mais à deux termes b voisins

(comme

dans

l’exemple théorique

de la

Fig. 4b).

Il est donc nécessaire de considérer au

moins deux

composantes

pour

expliquer

les résultats

expérimentaux.

Il faut alors

procéder

à une

analyse complète

pour

distinguer

entre les deux derniers cas

possibles :

un doublet et un

singulet

ou bien trois sin-

gulets,

et vérifier la

présence

de trois

composantes

pour D et

AD,

ainsi que l’absence de termes a pour AD.

Les zones où il existe une composante

prépondérante

sont déterminées par

D’/D

et

AD/D ;

nous avons pu obtenir ainsi les

paramètres caractéristiques

des deux

composantes

latérales. Pour

l’absorption

ainsi que pour le dichroïsme

circulaire,

la différence entre la courbe

expérimentale

et la somme de ces deux pre- mières composantes est alors très

supérieure

aux

erreurs

expérimentales possibles

et se

représente

bien

par une seule courbe

gaussienne.

C’est cette courbe

résiduelle que nous avons

repérée

par R sur les

figures 5b,

6b et

7b, qui représente

la

décomposition

FIG. 6. - Ag- dans KCI à température ordinaire :

a) résultats expérimentaux et analyse ; (-) densité opti-

que D ; (- - -) dichroïsme circulaire magnétique AD pour H = 7 200 gauss ; (...) rapport AD/D ; (201320132013) dérivée loga- rithmique D’/D ;

b) décomposition des courbes D et AD précédentes.

FIG. 7. - Ag- dans KI à 98 °K :

a) résultats expérimentaux et analyse ; (20132013) densité opti-

que D ; (- - -) dichroïsme circulaire magnétique AD pour gauss ; ( ... ) rapport AD/D ; (-.-.) dérivée loga- rithmique D’/D ;

b) décomposition des courbes D et AD précédentes.

complète

des courbes D et AD. Dans le cas de

Pb+

dans KBr nous avons

procédé

un peu différemment

car la dérivée

logarithmique

ne

permettrait

pas de fixer avec assez de

précision

les

paramètres

de la seconde composante située vers 3 100

A.

Nous avons

donc déterminé la différence entre la courbe

expéri-

mentale et la

première composante

et recommencé

l’analyse

sur cette différence

qui

se

représente

alors

par deux composantes. Pour dans

KCI,

à la

température ordinaire,

la

séparation

relative des deux composantes extrêmes est assez faible

(de

l’ordre de

0,5)

et les résultats obtenus sont assez

imprécis

en ce

qui

concerne

l’amplitude

des différentes composantes.

Il faudrait utiliser une méthode d’itération pour trou-

ver des

paramètres plus précis.

Notons par ailleurs que le

signe

du dichroïsme cir- culaire des deux composantes extrêmes est le même pour et

Ag-,

tandis que pour la

composante

centrale il est

positif

pour

Ag-

et

négatif

pour

Pb .

Finalement pour tous les cas

étudiés, l’analyse

montre

qu’il

est nécessaire de considérer trois compo-

santes pour

représenter

les courbes D et AD. L’écart

(7)

224

FIG. 8. - Pb2+ dans KCl : a) à 102 °K, H = 3 000 gauss ;

b) à température ordinaire, H = 7 200 gauss ; (-) densité optique D ; (- - -) dichroïsme circulaire magnétique AD ; (...) rapport AD/D ; (2013.2013) dérivée logarithmique D’/D.

FIG. 9. - a) Ag- dans KI à température ordinaire,

H~ 7 200 gauss ;

b) Ag- dans NaCl à température ordinaire, H == 7 200 gauss.

(-) densité optique D ; (- - -) dichroïsme circulaire magné- tique AD ; (...) rapport AD/D ; (2013-2013’) dérivée logarith- mique D’/D.

entre les courbes

expérimentales

et ces trois compo- santes est alors de l’ordre de

grandeur

des erreurs

expérimentales.

Le dichroïsme circulaire ne

comporte

pas de termes a mais seulement trois termes b. Ces résultats éliminent donc

l’hypothèse

d’un doublet et d’un

singulet

et démontrent l’existence de trois sin-

gulets.

V. Conclusion. - En

définitive, l’analyse

des

courbes

d’absorption

et de dichroïsme circulaire

magnétique

des ions

ns2

dans les

halogénures

alcalins

conduit à admettre que la

triple dégénérescence

de

l’état excité est

complètement

levée dans tous les cas.

Cette observation a été faite dans tous les cas à la tem-

pérature

ordinaire et pour nos trois

expériences

à la

température

de l’azote

liquide.

Il convient de

souligner

que cette conclusion a été confirmée par des mesures de dichroïsme linéaire sous contrainte

[10]

effectuées

dans notre laboratoire.

Notre travail remet sérieusement en cause des conclusions récentes quant aux facteurs g de l’ion

Pb

dans différents

halogénures

déterminés par des

mesures de dichroïsme

[11].

Les auteurs

préjugent

en effet de la nature de l’état excité et

calculent g

par la méthode des moments. Les valeurs ainsi obte-

nues sont

beaucoup trop

faibles et

l’hypothèse

est

avancée d’un effet de covalence. Cette

approche

ne nous

semble pas satisfaisante et les difficultés rencontrées illustrent bien certaines limitations de la méthode des moments dans le cas des courbes

complexes.

Notre

conclusion est

plus proche

de celle

qui

a été obtenue

pour l’indium dans

KCI,

KBr et KI

[12].

La courbe

d’absorption

est dans ce cas

partiellement

résolue et

les auteurs émettent

l’hypothèse

d’un doublet et d’un

singulet

excités. On

peut cependant

se demander si

l’application

de la méthode que nous proposons ne conduirait pas à trouver trois

singulets.

Appendice.

-

Lorsqu’on

cherche à

analyser

une

courbe

expérimentale Y,

il faut utiliser un certain nombre de

points ;

nous les choisirons ici

répartis

selon une

progression arithmétique

de pas h

(Fig. 1).

En

désignant

par

Y+

et Y- les

amplitudes

de deux

points

consécutifs

(Fig. 1)

on obtient alors pour l’abscisse x =

0,5(x-

+

x+) :

L’erreur relative commise en utilisant les expres- sions

(6)

est du second ordre en

h/ô J.

En choisissant

un pas h =

0,1 5j

l’erreur absolue sera

pratiquement toujours

inférieure aux erreurs

expérimentales

dues

au tracé de la courbe Y.

Dans les zones

Y’/Y

est

linéaire,

le calcul numé-

rique

des

paramètres peut

se faire à

partir

des expres- sions

(7).

Celles-ci ont été obtenues en minimisant les

(8)

écarts

quadratiques (YI Y -

et

(Log

Y -

Log y)2

lorsque

le nombre total de

points

d’une zone

d’analyse

est

impair.

avec :

N : nombre total

impair

de

points

choisis.

h : pas de la

progression.

x, et x2 : abscisses du

premier

et du dernier

point

choisi pour

l’analyse.

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