É D I T O R I A L
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ans le premier des trois dossiers consacrés aux poisons biologiques (1), nous avons vu que les bactéries, les plantes et les animaux produisent une multitude de puissants agents toxiques. Ce deuxième dossier présente les applications des toxiques de plantes et de bactéries dans les secteurs de la santé et de l’agroalimentaire.M
ichel Popoff nous montre que les toxines botuliques sont maintenant des médicaments irremplaçables pour traiter nombre de contractions musculaires inappropriées (spasmes, strabisme, etc.), mais aussi des « cosméceutiques » qui relaxent les muscles responsables des rides de la face et rajeunissent nos apparences. Arthur Frankel et Daniel Gillet montrent que la toxine diphtérique, jadis tant redoutée, est le composant essentiel d’un nouveau traitement de certains lymphomes T. Françoise Guéritte et Thierry Sévenet nous rappellent comment un grand nombre de métabolites de micro-organismes, de plantes ou d’invertébrés marins sont des antitumoraux incontournables. Enfin, Vincent Sanchis et Denis Bourguet nous présentent les dernières avancées sur les∂-endotoxines de la bactérie Bacillus thurigiensisutilisées comme biopesticides.
Ils nous montrent aussi que le transfert de leurs gènes dans le génome de diverses plantes leur confère une résistance aux principaux ravageurs.
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e la cosmétique à la lutte biologique en passant par la thérapeutique, les micro- organismes et les plantes sont d’indispensables auxiliaires de l’homme, alors même qu’à considérer l’infinie diversité de leurs espèces, nous en sommes encore au stade des promesses. GAndré Ménez,Max Goyffon Muséum national d’Histoire naturelle
Le pire pour le meilleur
BIOFUTUR 276 • AVRIL 2007 1
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(1)Biofutur 272 (2006), 21-42 00-Edito276 22/03/07 11:55 Page 1
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