É D I T O R I A L
L
es maladies du système nerveux touchent des millions de patients de par le monde et sont, pour la plupart, inadéquatement prises en charge. La pharmacopée actuelle visant à traiter ces afflictions cible exclusivement les neurones, les cellules les plus connues et les plus étudiées du système nerveux. Et pourtant, les neurones y sont très largement minoritaires par rapport aux cellules gliales.J
usqu’à récemment, on considérait que la glie jouait principalement un rôle de soutien, qui plus est largement passif. Ces dernières années, cependant, les neurobiologistes ont découvert des fonctions tout à fait insoupçonnées de la glie, allant de l’établissement de circuits neuronaux pendant le développement embryonnaire à la plasticité du système nerveux, en passant par la modulation de l’activité neuronale. L’étude des pathologies du système nerveux ne fait pas exception à cet éveil (tardif) des neurobiologistes et neuropathologues au rôle de la glie, dans ce cas vis-à-vis des afflictions du système nerveux.C
’est avec ces notions à l’esprit que Biofutura jugé opportun de s’intéresser aux implications pathologiques de la glie, et plus précisément à la neuro- inflammation. Compte tenu de l’efficacité limitée de la pharmacopée actuelle en ce qui concerne nombre d’afflictions du système nerveux, il est tentant de penser que les cellules gliales devront être, et seront, de fructueuses cibles thérapeutiques, et qu’elles cesseront d’être considérées comme la « majorité silencieuse ». GVincent Ossipow Directeur scientifique de CNx
La glie, cette grande oubliée
BIOFUTUR 277 • MAI 2007 1
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