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1.1 Démonstration par la formule du binôme

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Des relations sur les coefficients binomiaux

Tout le monde connaît les relations suivantes : n

0

+ n

1

+ n

2

+· · ·+ n

n

=

n

X

k=0

n k

= 2n

n 0

− n

1

+ n

2

− · · · ± n

n

=

n

X

k=0

(−1)k n

k

= 0

On les démontre très facilement avec la formule du binôme. Leurs démonstrations par des méthodes de dénom- brement, si elles sont dans ce cas particulier moins faciles, sont loin d’être inintéressantes. C’est l’objet de ce document.

1 Somme des

n

k

1.1 Démonstration par la formule du binôme

Il suffit d’écrire :

n

X

k=0

n k

=

n

X

k=0

n k

1n−k1k

ce qui permet de reconnaître la formule(a+b)n=

n

X

k=0

n k

an−kbk, dans le cas particuliera=b= 1. On en déduit immédiatement :

n

X

k=0

n k

= (1 + 1)n= 2n

1.2 Démonstration combinatoire

Par définition, n

k

est le nombre de parties à k éléments d’un ensemble à néléments. Ceci permet d’identifier

n

X

k=0

n k

comme étant la somme des nombres de parties àkéléments d’un ensemble ànéléments, pour toutes les valeurs de kpossibles.

Ainsi, la somme cherchée est le nombre de parties d’un ensemble ànéléments.

Il s’agit donc de calculer ce nombre de parties d’une autre manière. Pour cela, considérons l’ensemble E = {e1, e2, . . . , en}. À toute partie A de E, associons le n-uplet (x1, x2, . . . , xn) de la façon suivante : pour tout i compris entre1et n,xi vaut1si ei ∈A, et0 sinon.

Il est clair qu’à chaque partie deE est associé un unique n-uplet d’éléments de l’ensemble à2 éléments{0; 1}, et que tout n-uplet est l’image d’une et d’une seule partie deE.

Il y a donc autant de parties deE que den-listes d’éléments de {0; 1}. Or on sait compter ces n-listes : il y en a 2n, et c’est donc aussi le nombre de parties deE.

On obtient donc bien l’identité cherchée1

1Cette méthode consistant à calculer de deux façons différentes une même quantité est extrêmement fructueuse en mathématiques.

(2)

2 Somme alternée des

n

k

Il s’agit maintenant de calculer

n

X

k=0

n k

(−1)k, qu’on appellesomme alternéedes coefficients du binôme, en raison du fait que les signes devant les coefficients alternent.

2.1 Démonstration par la formule du binôme

Dans cette première méthode, on va réécrire la relation de manière à faire apparaître la formule du binôme :

n

X

k=0

n k

(−1)k =

n

X

k=0

n k

1n−k(−1)k= (1−1)n= 0n = 0

Donc la somme cherchée est nulle.

2.2 Démonstration combinatoire

Cette démonstration est bien moins évidente. Constatons d’abord que ce qui a été trouvé peut s’interpréter de la manière suivante :

n

X

k=0

n k

(−1)k= X

kpair

n k

− X

kimpair

n k

Ainsi, dire que cette somme est nulle revient dire que dans un ensemble E à n éléments, le nombre de partie possédant un nombre pair d’éléments est égal au nombre de parties possédant un nombre impair d’éléments.

La question qui se pose alors est : y a-t-il un moyen simple de prouver ceci ?

Dans le cas où E est de cardinal impair, c’est évident : l’application {E qui à toute partie A de E associe son complémentaire{EAassocie chaque partie de cardinal pair à une partie de cardinal impair, et lycée de Versailles. Il y a donc autant d’éléments dans l’ensemble des parties de cardinal pair que dans l’ensemble des parties de cardinal impair2.

Si cardE est pair, tout devient plus compliqué : l’application complémentaire conserve la parité du cardinal, et ne sert plus à rien.

Pour lever la difficulté, isolons un élément particulieradeE, et distinguons les parties selon deux critères : le fait de conteniraou pas, et le fait d’avoir un cardinal pair ou impair.

cardinal pair cardinal impair

contienta n1 n2

ne contient pasa n3 n4

n1,n2,n3 etn4 étant les nombres de parties de chaque type.

Se donner une partie A de E contenant a est équivalent à se donner une partie A0 ne contenant pas a, par l’application consistant à rajouter ou enlever a Remarquons au passage que ceci implique qu’il y a autant de parties deE contenantaque de parties ne contenant pasA.

SiA, contenanta, est de cardinal pair,A\ {a}est de cardinal impair, donc le nombren1de parties deEde cardinal pair contenantaest égal au nombren4 de parties deE ne contenant pasade cardinal impair.

De la même façon, on démontre quen2=n3. Ainsi, le nombre de parties deE de cardinal pair, égal àn1+n3, est égal d’après ce que l’on vient de dire àn2+n4, qui est le nombre de parties deE de cardinal impair.

2D’ailleurs, dans ce cas, on aurait pu plus simplement utiliser la relation de symétrie

n k

=

n nk

, qui permet dans la somme de regrouper les termes deux par deux, avec des signes opposés. Donc, dans le cas oùnest impair, l’identité estvraimenttriviale !

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