• Aucun résultat trouvé

Démonstration d'une formule dont on peut déduire, comme cas particulier, le binôme de Newton

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Démonstration d'une formule dont on peut déduire, comme cas particulier, le binôme de Newton"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

G ERONO

Démonstration d’une formule dont on peut déduire, comme cas particulier, le binôme de Newton

Nouvelles annales de mathématiques 1resérie, tome 16 (1857), p. 237-240

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1857_1_16__237_0>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1857, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente men- tion de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

DÉMONSTRATION

D'une formule dont on peut déduire, comme cas particulier, le binôme de Newton.

Soient x, a, b des quantités quelconques ? et m un nombre entier et positif, on aura

(x-h a)m = x"l+ ({ ê)™-1 H m ™ ~~ ' I . 2 (i) A m(m—i)(m—i)...{m-

i . 2 . 3 . . . n

Cette formule, que l'on doit à Abel (*), a été démontrée dans l'un des Traités d'Algèbre conformes au programme officiel; nous allons faire connaître une autre démons- tration qui est, sauf quelques modifications de peu d'im- portance , celle qu'Abel a donnée.

Remarquons d'abord que l'égalité (i) est évidente quand m = i, puisqu'elle se réduit alors à

Elle est encore immédiatement vérifiée lorsque m = 2, car, dans ce cas, elle devient

Il ne reste donc plus qu'à faire voir que si l'égalité (1) est vraie pour une certaine valeur particulière de m, elle existe encore lorsqu'on augmente cette valeur d'une unité.

Ainsi, en supposant que m représente un nombre entier positif, pour lequel l'exactitude de l'égalité (1) ait été

( *) Œuvres complètes, t. I, p. 3i

(3)

( 238 ) constatée, il s'agit de prouver qu'on a

(m

Ia 2» 3 • • • /2

— wê)m-'J(.r-4-/7*ê) + fl[fl —(iw -f-

Pour abréger l'écriture, nous désignerons par ƒ (x) le second membre de l'égalité (i) qui existe par hypothèse, et nous nommerons <p (x) le second membre de l'éga- lité (a) qu'il s'agit d'établir.

En prenant les dérivées par rapport à x des deux fonc- tions (x -h a)m+i et <p [x) , on trouve

(m -i- i)(x-h a)m et (m -f- i) ƒ ( # ) .

Mais

(*-+-«)"<=ƒ(*),

par hypothèse : donc, les deux dérivées obtenues sont égales entre elles , et, par conséquent, les deux fonctions primitives (x H- a)w + i, 9 (x) ne peuvent différer que par une constante, c'est-à-dire qu'on a nécessairement l'é- galité

(3) (* + «)^' = T(*) + C,

en désignant par C une quantité indépendante de x.

Pour déterminer la valeur de la constante C, nous re- marquerons que si l'on multiplie par (w-j-i)S, les termes x'% ma [x -f- S)"1""1, etc., de ƒ (je), et qu'on ajoute respectivement aux produits résultant de ces multiplica- tions les termes a*"1*1, (m -H 1) a (x + ê)m, etc., de<f (x), on obtiendra des sommes qui admettront chacune comme facteur le binôme x -f- (m -h 1) 6. En effet on a

(m -h ilê.^' + ^+'rrx"1 [as-{-(m + 1)6];

(4)

e t

m (m-h i ) € « ( . r 4 - 6 ) — ' 4 - ( a i 4 - i ) « . ( *

et, en général, la somme

(m — i)(m—i).,.(m —

i ;

TX~rt ^~"^ « (^ — /zé)"-1 (ir -4- «

est égale à

(m -+-1)m (m — i),..(m — n-\- 1 1 ^ ; ^

De cette remarque, nous concluons que si Ton multi- plie par (m + 1) 6 les deux membres de l'égalité (1)

et qu'on ajoute l'égalité qui en résulte

membre à membre avec (3)

on aura, en désignant par ^ (x) un polynôme entier par rapport à x,

(m 4- i ) 6 ( « 4 - /i)"4- (.r--f-tf)'"-H

= +(«)X[a?-f-(iw + i)6]-f-fl[«— ( « + i)S]m-i- Cj

ou, parce que

(m -h 1 ) 6 ( « 4 - «)m-H ( * + ö)01"4"1

= |> -H « - H w -f- 1} 6] (.r -f- a)ro,

on aura

^ ( ^ ) x [ ^ " t - (iw 4. 1)6] 4 - « [ « - ( « 4- 1)6]"+C.

Cela posé, si dans cette dernière égalité on remplace

(5)

( 2/io ) x par — [in -f- i) 6, il vient

a[a — (m-f- i) 6)'" = « [a — (//* -4- i)6]m + C, d'où

C = o.

Par conséquent, on a

C'est ce qu'il fallait démontrer.

En posant S = o, la formule (i) donne le développe- ment de la puissance m d'un binôme (x -h a).

Nous examinerons prochainement d'autres applications de cette formule. G.

Références

Documents relatifs

Si l'on reprend la modélisation donnée dans l'indication qui consiste à choisir une succession de n lettres parmi les lettres v , h et p , chacune d'entre elles devant apparaître

Analogie entre les facultés numériques et les puissances; démonstration génerale de la formule du binôme de Newton;.. développement des fonctions exponentielles

Dans la démonstration habituelle de la formule qui donne le nombre o (m) des entiers premiers avec l'entier m et non supérieurs à m, on part d'un système complet (mod m) dans lequel

Si Ton convient de compter positivement toute aire balayée par \C tournant dans le sens trigonométrique et négativement toute aire balayée par AC tournant en sens contraire, nous

i° J'ai omis le premier cas (argument équidistant) comme étant seulement spécial; 2 0 au lieu du langage et de la notation géométriques de Newton, j'ai employé les

Pour évaluer Faire comprise entre un arc de courbe, Taxe des abscisses et deux ordonnées extrêmes, il faut, après avoir inséré, entre ces deux dernières droites, un nombre

Soit ka r ou k &lt; ; a un des facteurs du dénominateur $ il existe dans le numérateur un facteur correspondant a p —ka r ; les deux facteurs sont donc divisibles par a r et

2° Le premier terme étant x m , les autres termes seront les produits de ax m &#34;\ xx m ~*, etc., par des coefficients particu- liers ; et si le développement est ordonné suivant