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Contribution à l'étude de l'acide picrique au point de vue thérapeutique et toxicologique · BabordNum

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Texte intégral

(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET

DE THÂBMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1902* 1903 N-113

CONTRIBUTION A

L'ETUDE

m

Dlî

L'ACIDE PICRIQUE

Au point âe vue thérapeutique et toxicologique

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue

publiquement le 3 Avril 1903

Joseph-Antoine MERCIER

àNérac(Lot-et-Garonne), le 7janvier1868.

MM.SIGALAS, professeur... Président.

BOURSIER, profess<

CHAVANNAZ, agrégé.

GENTES, agrégé.

cHAvSiz,

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses

parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE Y. CADORET

17, RUE POQUELIN-MOLIÈRE, 17 1908

(2)

FACULTÉ

DE

JIÉDECIXE

ET DE PIIAWI1ACIE DE

BORDEAUX

si. de NABIAS Doyen. | JSI. PITRES.... Doyen honoraire.

PROFESSEURS

MM. MICE 1

LUPUY

[

Professeurs honoraires.

MuUSSOUS

MM. MM.

nv . . ( PICOT.

Clinique interne I PITRES

. 1 DEMONS.

Clinique externe

j

LANELoNGUE.

Pathologieetthérapeu¬

tique générales VERGEE Y.

Thérapeutique ARNOZAN.

Médecineopératoire... MASSE.

Clinique d'accouchements LEFOUR.

Anatoniiepathologique CO YNE.

Anatomie CANNIEU.

Anatoniie générale et

histologie VIAULT.

Physiologie JOEYET.

Hygiène EAYET.

Médecinelégale MORACHE.

section i)k

MM.

Physique biologique et v

électricité médicale... RERGONIÉ.

Chimie EGAREZ.

Histoire naturelle GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale deNARIAS.

Médecineexpérimentale. FERRE.

Clinique ophtalmologique BADAL.

Cliniquedes maladieschirurgicales

des enfants PIÉCIJAUD.

Clinique gynécologique. BOURSIER.

Clinique médicale des

maladies des enfants. A.MOUSSOUS Chimiebiologique DENIGES.

Physique pharmaceutique SIGALAS.

Pathologieexotique.... LEDANTEC AGRÉGÉS EN EXERCICE :

médecine (Pathologie interne etMédecine légale).

CASSAET.

SABRAZES.

HOBBS.

MM. MONGOUR.

CABANNES.

l'ath h'gifexterne

^

section îe chirurgie et accouchements MM.DENUCÉ.

BRAQIJEHAYE CHAVANNAZ.

BÉGOUIN.

Accouchements MM FIEUX.

ANDERODIAS.

Anatoniie.

section des sciences anatomiques et physiologiques

l MM. GEN'l ES. I Physiologie MM. PACHON.

t CAVAG1E. Histoirenaturelle BEILL15.

Chit

section des sciences physiques

M. BENECH. I Pharmacie M. DUPOUY,

COURS COMPLEMENTAIRES :

Cliniquedes maladiescutanéesetsyphilitiques MM. DUBREUIGH.

Cliniquedes maladies des voies urfnaires Maladies du larynx,des oreilles et duliez.

Maladies mentales Pathologie externe Pathologieinterne Accouchements Physiologie Embryologie Ophtalmologie

Hydrologieetminéralogie

POUSSON.

MOURE.

REGIS.

DENUCE.

R ONDOT.

ANDERODIAS PACHON.

PRINCETEAU.

EAGRANGE.

CARLES.

Le Secrétairede la Faculté: LEMAIRE.

Tardélibérationdu 5 août1879, la Facultéaarrêté queles opinions é.nises danslesThèses qui

sont présentéesdoiventêtre considérées comme

propres à leursauteurs, et qu'elle n'entendleur

donnerni approbation ni improbation.

(3)

A LA MÉMOIRE DE MON

GRAND-PÈRE,

DE MON

PÈRE

ET DE MON ONGLE

A MA

MÈRE,

A MA

GRAND'M ÈRE

Faible gage de filiale tendresse et de

profonde reconnaissance.

A MES ONGLES, A MES

TANTES

Témoignage d'affection.

A MES COUSINS, A MES

COUSINES

(4)
(5)

A mon Président de Thèse,

Monsieur le Docteur C. SIG

AL AS

Professeur à la Faculté de Médecine et de

Pharmacie,

Lauréat del'Institut(Académie desSciences), Officier del'Instructionpublique.

(6)
(7)

AVANT-PROPOS

Arrivé au terme denos études, nouscroirions manquer à tous

nos devoirs, si nous ne profitions pas de

l'occasion qui

nous est

offerte par notretravail inaugural pour

remercier

tous ceux

qui,

de près ou de loin, nous ont aidé de leurs conseils : Que tous soient assurés de notre vive gratitude.

Le choix du sujet de notre thèse nous a été

inspiré

par

M. le

professeur Sigalas. Pendanttout lecours de nos études

médica¬

les, M. le professeur Sigalas n'a cessé de nous éclairer

de

ses conseils et de nous donner des marques de sa

bienveillante

et

chaleureuse amitié. Qu'il nous soit permis

de

lui

exprimer ici

toutenotre gratitudeet quenotre respectpour

le

maître etnotre

vivesympathie pourl'ami soient pour

lui l'hommage le plus sin¬

cère de notre reconnaissance.

(8)
(9)

CONTRIBUTION A

L'ÉTUDE

D E

L'ACIDE PICRIQUE

AU

POINT DE VDE THERAPEUTIQUE ET TOXICOLOGUE

INTRODUCTION

L'idée de ce travail nous est venue à l'occasion d'un malade

quenous avons observé présentant un cas

de brûlure étendue

etqui, au début, fut traité par un

pansement picriqué. L acide picrique,

dont le Dr Jules Chéron, en 187G, et plus

laid Ihiém

vantèrent les propriétés

antiseptiques, analgésiques, kéiatoplas

tiqueset

kératogéniques,

ne

pouvait-il déterminer des accidents

gravesà la suite d'un emploi trop

prolongé? L acide picrique

était-il vraiment toxique? à quelle

dose,

et

quels peuvent êtie

lessymptômes de l'intoxication?Telles furent autant

de

ques lions que nous nous sommes posées à ce

moment-là et

que, malgré destravaux assez récents sur

l'emploi de cet acide,

nous

ne pûmes résoudre. Car, en effet, si nous

connaissions des

cas

(10)

d'intoxication dus à

l'emploi

du pansement

picriqué,

surtout

chez des enfants, cet empoisonnement était-il à

l'emploi

de l'acide

picriqué

mal dirigé ou à sa propre toxicité ?

Nous n'avons pu, chezce malade, suivre d'unefaçon complète

les bienfaits ou les inconvénients du pansement

picriqué,

car,

après en avoir subi les bons effets au point de vue

analgésique,

etsans en avoir recherché l'élimination par la voie rénale, ce

mode de traitement fut abandonné. Bien que le malade nefût nullement incommodé par

l'emploi

de cet acide, sa

toxicologie,

mal définie, le fit rejeter par lui, en raison môme de l'étendue de ses brûlures, et c'est ce qui nous détermine aujourd'huià faire de cette question le sujet de notrethèse inaugurale.

Au début de notre travail, nous ferons une revue rapide des

principales

propriétés de l'acide

picriqué,

surtout consacrée au

point de vue

thérapeutique.

Nous rappellerons en quoi consiste

le pansement

picriqué,

son mode opératoire, les avantagesqu'il présente et les reproches qui lui ont été adressés. Nous étudie¬

rons ensuite les cas d'intoxication anciens et nouveaux qui ont

été signalés.

Enfin nous ferons connaître les expériences que nous avons faites sur des animaux dans le but de déterminerles symptômes d'intoxication et la dose

toxique.

Un dernier

chapitre

sera con¬

sacré à nos conclusions.

Ces expériences ont été faites dans le laboratoire et sous la direction de M. le professeur Sigalas qui nous a

prodigué

ses conseils éclairés.

Les examens

hématologiques

qui accompagnent nos recher¬

ches expérimentales ont été

pratiqués

dans le laboratoire de M. le professeur agrégé

Sabrazès,

par son préparateur,

M. le

Dr Muratet. Qu'ils nous permettent de les remercier ici de la bienveillance et de l'intérêt qu'ils ont bien voulu nous témoi¬

gner.

(11)

CHAPITRE PREMIER

de lacide picrique au point de vue thérapeutique

L'acide

picrique, dont la formule est Cfi II2 011 (AzO2)3,

a

été

désignésous une foule de noms

tirés les

uns

de

sa saveur,

d

au¬

tresde sacouleur, d'autres enfin de sa composition

chimique.

Il a été dénommé acide amer, jaune amer, amer

d'indigo

et

de

Wcl1er,jaune amer de Welter,

acide carbazoliquc, nilroxanthi-

que,

nitropicrique, chrysolipique, nitrophénitique.

Actuellement onle désigne d'une

appellation plus rationnelle

et il porte le nom soit de trinitrophénol,

soit d'acide pliénique

trinitré.

La découvertede ce corps est

attribuée

par

les

uns

à Hauss-

mannen 1788,pard'autres à

Woulfe

en

1771

;

il

a

été étudié

par

un grand nombre de chimistes, parmi

lesquels

nous

citerons

seulement Barlholdi, Chevreul, Berzélius, Liebig, Laurent,

Dumas etBerthelot.

Cecorps résulte de l'action de l'acide

azotique

fumant sur

le

phénol et nous ne rappellerons pas

ici les nombreux procédés

qui servent à le préparer, soit dans les

laboratoires, soit

sur¬

toutdans l'industrie.

C'estprincipalement enAllemagne et en France

qu'on

trouve

des centres

importants

de

production d'acide picrique. En France,

on en prépare annuellement de 80.000 à

100.000 kilo¬

grammesqui trouvent leur

emploi

en

teinture

eten

pyrotechnie.

Principales propriétés :

Propriétés physiques.

Ce

corps se présente sousla forme de lames ou delamelles minces, rectan¬

gulaires allongées ou de prismes

rhombiques. Si

on

évapore

lentement sa solution aqueuse, on obtient

des cristaux volumi-

(12)

14

lieux, qui sont des prismes

orthorhombiques

à six pans, d'une

belle couleurjaune clair,jaune citron lorsqu'ils sont purs.

Solubilité.— L'alcool, Yéther, la benzine, Yalcool

amylicjue

le

dissolvent aisément. Sa solubililé dans l'eau est faible et la tem¬

pérature fait varier son degré de solubilité. Nous trouvons dans Chéron le tableau suivant :

A 0° Un litre d'eaudissout 5 gr. d'acide picrique.

A » 6,50 »

A 15° »» 11

A 20-» » 12,05

A 25° » 13,50 »

A 75° » 40 »

A 100 » 50

Dans le Dictionnaire de chimie industrielle de M.Villon,nous

trouvons les chiffres suivants :

A 5^, 100 parties d'eau dissolvent 0,625 d'acide picrique.

A 15», » 1,162

A 20», 1,234 »

A 22», » 1,300

A 26®, » 1,370 »

A 77°, » 4

Robert, de

Montpellier,

qui a repris ces expériences, trouve

des chiffres à peu près semblables :

A 15° 100 parties d'eau dissolvent1 gr.181 d'acide picriqua.

A 20» » 1 gr. 262 »

A 26° » 1 gr. 420 »

L'acide picrique a une saveur très amère

(inxpo;, amer),

sa

densité est de 1,813, son poids moléculaire de 229 et il fond à

122°5; mais il détonne avec violence s'il est surchauffé brus¬

quement.

Propriétés chimiques. L'acide picrique est un acide assez

énergique,

rougissant le tournesol et formant, avecles bases,

des sels cristallisables, des picrates.

L'acide

picrique

est un phénol trinitré, mais la fonction

phe-

nolique

se trouve considérablementatténuée dans ce corps,à

tel

(13)

)

- 15

pointque

l'acide picrique

ne

donne

pas avec

FeCl3 la coloration

caractéristique que

donnent la plupart des

corps

phénoliques.

Un rôle prépondérant

dans la fonction chimique de

ce corps

serait dévolu à ses radicaux AzO2, si l'on en croit certains

auteurs qui

considèrent

ce corps comme un

véritable poison du

sang,destructeur

des globules. La fonction acide serait conservée

clans le groupement

phénolique OII. On sait,

en

effet,

que

les

phénols peuvent se comporter

soit

comme

bases, soit

comme acides. L'acidepicrique possède une

réaction franchement acide

aux réactifs indicateurs et se comporte comme un

acide fort,

pouvant se titrer très aisément par les méthodes

acidimélriqucs

ordinaires, en présencede la

phtaléine de phénol,

par

exemple.

Réactions. Parmi lesprincipales

réactions utilisées

pour

la

recherche de l'acide picrique, nous

citerons

:

Le sulfate de cuivre ammoniacal. On obtient un

précipité

cristallin, vert, à reflets irisés en lumière polarisée.

Cette

réac¬

tion sensible se fait mal

lorsqu'il n'y

a que

des

traces

d'acide et

l'alcali donne un précipité amorphe

qui englobe le premier.

La formation au contactdu cyanurede

potassium d'isopur-

purate de potassium de couleur rouge pourpre.

Pratiquement,

on prend 10 cc. du liquide suspect, 1 cc. de

solution de GyK

à

20 p. 1.000, une goutte NaOII et on porte à

l'ébullition. Cette

réaction est sensible, maispourde faibles

doses d'acide picrique

la coloration rose est très fugace et de plus on

doit opérer

sur

une assezgrande quantité de liquide.

L'action des réducteurs tels que le sulfate

ferreux,

par exemple, qui donnent au contact de l'acide

picrique de l'acide picramique

rouge.

Lest sur ce

principe

que repose le

procédé de recherche

réglementé par M. le Dr

Rupeau

que nous avons

adopté, après

des essais comparatifs,et que nous ferons connaître avec

détails

du début du

chapitre

consacréà nos expériences

personnelles.

Pouvoir antiseptique. L'acide

picrique jouit de propriétés antiseptiques

assez marquées. D'après

Sozewilz il serait même

plus puissant que l'acide phénique et que

l'acide salicylique

(Petersburgér,

Archiv. fur

Veteriudrwissen.schaf(en).

(14)

1G

Dans le tableau de Jallan de la Croix

(Ivlebs,

Archiv fïir experim.

Pathologie,

1881, t.

XIII),

il est placé avant le thymol,

l'acide

salicylique,

le permanganate de' potasse et l'acide

picrique.

Dansla classificationde

Miquel,

qui,commeon lesait, arangé

les

antiseptiques chimiques

en sixgroupes :

Substances éminemment

antiseptiques,

Substances très fortement

antiseptiques,

Substances fortement

antiseptiques,

41 Substances modérément

antiseptiques,

Substances faiblement

antiseptiques,

Substances très faiblement

antiseptiques,

c'est clans la classe 3, avec l'acide

salicylique,

l'acide benzoï-

que,

thymique, phénique

et le permanganate de potasse, que se trouve l'acide

picrique.

1 gramme 30 par litre représente la dose mininia capable de

s'opposer

à la putréfaction d'un litre de bouillon (Annuaire de

hobservatoire de

Montsouris, 1884).

Koch a donné un tableau représentant les

degrés

de concen¬

tration auxquels lesdiverses substancessontcapables d'entraver

oudesupprimer

complètement

le

développement

desbactéridies charbonneuses dans une solution de viande peptonisée.

Pour l'acide

picrique,

qui occupe le 10e rang, 1/10000 repré¬

sente le degré de concentration auquel ^l'accroissement des

bacilles a commencé à être entravé,

1/4000

le degré de concen¬

tration auquel l'accroissement des bacilles a été entièrement arrêté.

Dans ce même tableau, le sublimé occupe le 1er rangavec,

respectivement,

les degrés de concentration :

1 : 1.000.000 et 1 : 300.000.

Etl'acide

phénique n'occupe

quele 22° rang, avec leschiffres: 1 : 1.230 et 1 : 700.

Emploi thérapeutique. C'est en 18G8 que nous trouvons les premières observations relatant

l'emploi

de l'acide

picrique

comme médicament interne.

Parisel,

à celte date, rapporte

les

observations de Barot fils, qui a obtenu la guérison de

plus de

(15)

17

GO cas de fièvres intermittentes en employant 20

centigrammes

d'acide

picrique.

Dujardin-Beaumelz a

étudié l'action physiologique

et

théra¬

peutique du picrate

d'ammoniaque. Ce sel amène la diminution

des battements ducœur et la dose de 5 centigrammes abaisse

le pouls de dix pulsations.

Chez

la

grenouille, il

se

produit

un

arrêt du cœur avec 1 centigramme; chez

le lapin, 20 centi¬

grammes diminuent de moitié les battements du cœur.

Dès

qu'on dépasse 7 à 8 centigrammes par

jour,

on

produit

un ensemble de symptômes que

Parisel

a

décrits

sous

le

nom d'ivresse picrique, très analogue à

Yivresse quinique

et

caracté¬

risée par de la douleur de tète, par une

sensation de vide

ou de vertige ou par de la faiblesse

générale. Dujardin-Beaumetz

administrait le carbazotate d'ammoniaque en

pilules

contenant

1 centigramme de principe actif.

Il donnait cinq

à

six de

ces

pilules par jour. Ce médicament agirait

bien dans la fièvre intermittente,

mais son action est incertaine et bien inférieure

àcelle de la quinine.

L'acide picrique a été employé, comme

topique, dans le trai¬

tement d'un certain nombre d'affections que nous

allons simple¬

menténumérer: brûlures; 2° eczéma; 3° érythèmes; 4° éry- sipèle; 5° sphacèles; C°

épilhélioma;

ulcères des jambes;

blennorrhagie

aiguë; 9° entéro-colile

muco-membraneuse;

10°

herpès;

11° zona; 12° lupus; 13°

tuberculose

osseuse;

14°

blépharite.

Commeon le voit, les affections qui entraînent un

trouble de

nutrition de

l'épiderme

et celles qui

s'accompagnent d'un reten¬

tissementde modalité spéciale sur le tissu

épidermique béné¬

ficient des propriétés

thérapeutiques de l'acide picrique. Nous

pourrionsencore citer l'emploi de

l'acide picrique

: en

otologie,

contre les bouclions cérumineux; en

vénériologie,

contre

les

chancres et les plaques muqueuses; en

gynécologie, contre la

mélrite, la leucorrhée ou pour

obtenir l'antisepsie utérine;

en

chirurgie

générale, dans le pansement

des plaies, des greffes cpidermiques,

le traitement des contusions.

Ioxicologie. En France^ les auteurs et

la statistique olfi-

Mercier 2

(16)

18

cielIe des empoisonnements criminelsne cilcnt aucun cas d'em¬

poisonnement par l'acide picrique. Son peu de solubilité, son amertume et sa coloration intense suffisent à

expliquer

cette abstention. En outre, sa toxicologie est encore fortmal connue.

Voici, d'ailleurs, sur sa toxicité, l'opinion de quelques auteurs,

dans leurs traités classiques de

thérapeutique

et de toxicologie :

Dragendorffdit dans son Traité de toxicologie, p. 726 :

« L'acide picrique

(trinitro-phénique,

amer de

Welter)

est employé dans les teintureries et dans les confiseries (coloration

des confitures) à cause de sa couleur et dans quelques brasse¬

ries à cause desa grandeamertume. En médecine, ons'est servi

du sel de potassium.

» L'acidepicrique employé à l'intérieur sediffuse très rapide¬

ment, ce que l'on reconnaît à la teinte ictérique que prennent

les surfaces cutanées et à la coloration jaune des muscles; on

peutdémontrer chimiquement que cette coloration jaune est due

réellement à l'acide picrique et non aux pigments biliaires. Le

tube intestinal présente la même coloration sur tous les points qui ont été en contact avec l'acide. La recherche de cet acide

ne sera légitimée que lorsque la coloration jaune est visible;on

peut consacrer à l'analyse l'estomac, les parties supérieures

du

tube digestif, le foie, le sang (poumon et cœur). L'urine

émise

peu de temps avant la mort est

quelquefois

colorée en

jaune

foncé et doit être analysée avec soin, car Erb a fait voir que cette excrétion éliminait lorsqu'il n'est pas administré àdoses

mortelles. Ces dernières

décomposent

le globule sanguin ».

D'après Kunkel (Iïandbuch der

Toxicologie,

1899, 1, p.

663),

l'acide picrique « n'est pas une substance très toxique,

mais il

est regardé comme une substance

toxique.

Il est employé

loca¬

lement pour calmer la douleur des brûlures; il suffit de l'em¬

ployer

longtemps

en solution saturée. On affirme

qu'il est

absorbé par la peau intacte. A la dose de 5 p. 100, en pom¬

made, il rend la peau jaune, l'urine rouge et produit un

éry-

thème tacheté.

» Autrefois on a fait prendre à l'intérieur 0 gr. 5 et plussans conséquence fâcheuse. On rapporte un suicide avec 3 gr.

8 dans

(17)

19

lequel

l'individu

survécut.

Toutefois,

toute

dose supérieure

à

1 gr. doitêtre considérée comme nocive ».

Chapuis,

dans

son

Précis cle toxicologie chimique

et

physiolo¬

gique, écrit: « A haute

dose, l'acide picrique

est toxique, il peut déterminer la mort rapidement... Nous insistons seulement

surla colorationjaune de la peau, coloration jaune également du

tubedigestif, surceque souvent les urines renferment cetacide.

Les voies d'élimination sont la peau et les reins. Il est son

contre-poison, car, à doses suffisantes, il est presque

toujours

rejeté avec les vomissements ».

Ogier, dans son Traité de chimie

toxicologique

: «

On

a dé¬

crit un petit nombre d'empoisonnements par l'acide

picrique, l'absorption

de ce corps détermine une sensation d'amertume

extrêmement intense, puis amène des nausées et des vomisse¬

ments. Ce poison parait agir comme destructeur des globules sanguins. La dose toxique n'est guère connue. A

l'autopsie,

on trouve le tube digestiffortement coloré en jaune. Les muscles

aussi présentent une teinte jaunâtre.

» La coloration s'observe encore, mais plus difficilement,

dansl'urine, qui estd'un jaune plus foncé qu'à l'ordinaire.

» L'acide picrique est en partie éliminé par l'urine où il se retrouve sans grande difficulté. On devra le rechercher aussi

dans le tube digestif, dans le sang ».

M. Kauffmann d'Alfort, dans son Traité de

thérapeutique

et matière médicale vétérinaires, écrit : « A l'intérieur, l'acide

picrique

etdifficilement toléré, il produit facilementune inflam¬

mation gastro-intestinale.

Après

son absorption, il dissout les globules du sang et teint enjaune la plupart des organes. Le

chien succombe à la dose de

0,6. Les symptômes d'empoi¬

sonnements consistent dans des vomissements, convulsions et diarrhée trèsforte ».

Manquât (l),

danssonTraité de

thérapeutique

: «La

toxicité de

lacide

picriqae

est fort mal connue; elle parait

relativement faible,

car ona employé assez souvent cette substance dans la

(1) Manquât,Traitédethérapeutique, 4c édition, 1903,p.255.

(18)

falsification de la bière et pour la

coloration

de certaines con¬

fitures ».

Plus loin Manquât cite Erb qui déclare :

qu'«

Ingéré à dose toxique, l'acide

picrique

provoque des nausées, des vomisse¬

ments, de la diarrhée, de l'amaigrissement, une altération marquée de globules du sang ».

Arnozan, dans son Traité de

thérapeutique, II,

p. 481, s'ex¬

prime ainsi à propos desatoxicité: «A l'intérieur, l'acide picrique

est toxique, sans qu'on ait pu

préciser

à quelle dose il devient dangereux; on donne généralementle chiffre de 0,05à 0gr. 15.

La coloration jaune des téguments et des conjonctives, la colo¬

ration rougeâtre de l'urine, l'exagération de l'appétit

sexuel, les

troublesdigestifs, la dépression mentalesont les

premiers signes

de cet empoisonnement qui peut se compliquer

d'érythèmes polymorphes

et d'altérations du sang.

L'acide

picrique

employé

comme topique a pu être

absorbé

et provoquer les mêmes

phé¬

nomènes.

» Le remède est bon par lui-même, mais le succès

dépend

avant tout du soin et de l'adresse avec lesquels le

médecin l'aura

employé ».

(19)

k

CHAPITRE II

del'acide picrique dansle pansement des

brulures

C'est en 1875 qu'on

trouve Tà première mention sérieuse de

l'utilisationde l'acide

picrique

en

chirurgie dans un travail de

Chéron; mais on peut

dire

que ce

travail paru au moment de

l'essor de l'antisepsie et

malgré les confirmations de Charrier,

de Curie, deVigier,

de Pouchet, devait rester sans écho jusqu'à

ces dernières années,

c'est-à-dire jusqu'en 1885, époque à

laquelle

Thiéry érige

une

méthode de traitement des brûlures

par

l'acide picrique et fait entrer ce traitement dans la pratique

courante.

Pansement picrique : Sa

technique.

On

se

sert, d'après

Thiéry, pour

faire

un

pansement picriqué, d'une solution

saturée d'acide

picrique dans l'eau obtenue en dissolvant

12 grammes

d'acide picrique

pur

dans un litre d'eau. Comme

autresobjets de

pansement, il faut avoir de l'ouate hydrophile,

de la gaze stérilisée,

des

compresses,

des bandes, de l'eau bori-

quéebouillie, de

l'alcool et du

savon.

Onnedoitjamais

employer de balnéation permanente, d'acide

picrique

en poudreou

incorporé à des corps gras.

Si la brûlure a déjà été

recouverte d'un corps gras, enlever

préalablement celui-ci à

l'aide d'eau bouillie savonneuse tiède.

S il y ades phlyctènes, on en

évacuera le contenu sans enlever

lepiderme.

La brûlure siège-t-elle aux

extrémités,

on

peut se contenter

duneimmersion de 5 à 10 minutes dans un

bain picriqué. Au

sortir du bain, ouate

hydrophile autour du membre.

Sil'épiderme n'est pas

conservé, interposer une légère cou-

(20)

22

che de gaze stérilisée entre la plaie et l'ouate. Renouveler le pansement le troisième ou le quatrième jour.

L'application

de compressesimbibéesde la solution

picriquée

est applicable à toutes les brûlures et nécessaire pour les brû¬

lures du tronc et pour les brûlures profondes. Ces compresses

seront aussitôt recouvertes d'ouate

hydrophile

et d'un

bandage

approprié.

Le pansement doit être sec; donc on

n'interposera

aucun

imperméable

entre la ouate et les compresses.

Le pansement doit être rare; on n'aura à le renouveler que tous les trois jours environ au début, plus rarement même si

l'épiderme est bienconservé.

Pour les brûlures au premier degré, une seule application

suffîtet la guérison est obtenue en deux ou troisjours.

Ilva sans dire que l'épiderme doittoujoursêtre respecté.

Peyrot,

qui a

adopté

cepansement, comme tousceux qui l'ont essayé, conseille un pansement unique pour les brûlures des deux premiers degrés. On peut, à son exemple, imbiber de

nouveau les compresses tous les trois ou quatre jours, sans les soulever,jusqu'àce que la cicatrisation soitcomplète.Toutefois,

dans les brûlures au quatrième ou au

cinquième

degré, le

renouvellement du pansement

s'impose

en raison de l'exsuda¬

tion qui se produit.

Sesavantages: Le premierrésultatdes applications picriquées

est de supprimertotalementla douleurdans l'heure qui les suit.

Lorsque le derme est ànu, il se produit dans les premiers ins¬

tants une cuisson assez vive quinepersiste pas au-delà de quel¬

ques instants. Puis l'acide picrique fixe les éléments du derme, coagule l'albumine et supprime toute exsudation, si bien que la plaie se recouvre d'une croûte aseptique sous laquelle la cica¬

trisation s'effectue, bâtée par les propriétés

kératoplastiques

du topique. Une telle plaie ne peut plus s'infecter. Le résultat défi¬

nitif desapplications

picriquées

est doncunecicatrisation

rapide,

sans douleuret sans complication.

Thiéry

accorde la plus grande part dans ce processus aux

propriétés

kératoplastiques

de l'acide

picrique.

« Sans nier l'in-

(21)

23

lervention de ce processus,

dit Manquât, je crois que le mode de

cicatrisationestavant toutune

cicatrisation

sous

cutanée. L'acide

picrique,

en

coagulant les substances albuminoïdes de la surface

de laplaie,

forme

une

croûte protectrice sous laquelle la guérison

s'opère

dans les conditions les plus favorables. Cela est si vrai

queles

pansements humides

ne

réussissent pas et qu'il est néces¬

saire de faire usage

d'une solution très concentrée. La dessicca¬

tion et la

précipitation de l'albumine sont donc une condition

de succès. Quoiqu'il en

soit, les résultats empiriques et les ser¬

vices rendus par les

applications picriquées ne sauraient être

contestés ».

Reproches

adressés à

ce

pansement

:

L'acide picrique a ren¬

contréde nombreux adversaires. Nous trouvons

dans la Semaine

médicale de janvier 1898, p.

39,

un

compte rendu de la séance

delàSociété de chirurgie,du 19

janvier, où, à

propos

d'une com¬

munication de M. Latouche, d'Autun,

faite

par

M. Walther et

relatant deux casd'intoxicationchezdesenfants,

des chirurgiens

etdes médecins exposèrent

des opinions absolument divergentes

sur l'emploi et

l'efficacité de l'acide picrique.

Nousreproduisons

textuellement cette intéressante discussion :

Berger:Je me sers de la solution aqueuse,

sauf

pour

les enfants,

sansavoir eu d'accidents; mais à présent, jelui

préfère le traumatol.

Tufper: Je l'ai abandonné parce que son

emploi laisse des cica¬

tricespigmentées, des érytlièmes, deseczémas.

Brun :J'ai un cas mortel chezun enfant de 18 mois.

Lucas-Championnièrcdit que cetacide provoque

des douleurs into¬

lérables.

hduel : Jel'ai complètementabandonné.

Reynier:Jel'emploie danslesbrûlures

superficielles où il supprime

presqueinstantanément les douleurs; mais il me

paraît contre-indi-

quédans les brûluresprofondes.

Potherat : Je ne m'en sers plus parce qu'il provoque

des vomisse¬

ments, surtout chez les enfants.

Reclus: Jenel'ai employé que chez des

adultes et je n'ai pas vu

deguérison plus rapide qu'avec d'autres

pansements.

(22)

24

Hartmann : On a fait comparativement à l'hôpital Bichatdes pan¬

sements à l'iodoforme et à l'acide picrique chez les mêmesmalades elles brûlures traitées parl'iodoforme se sont constamment montrées moins douloureuses quecelles soignées par l'acide picrique.

M. Waltlier : Il nefaut pas confondre les résultats obtenusd'une part avec des pansements picriqués secs, d'autre part avec despan¬

sementspicriquéshumides. Avec des pansementspicriqués humides,

on a des douleursvives. Thiéry emploie despansements secs.

M. Dariera signalé à la Société de

dermatologie,

enjuin1877, qu'il a eu, dans le traitement de l'eczéma par l'acide

picrique,

des poussées d'eczématisation qui ne lui permettent pas de

recommander son emploi. Les médecins militaires qui, à la

suite de Yinstruction ministérielle et de la Notice du 28janvier 1896, ont employé l'acide picrique dans les hôpitaux,ont pres¬

que tous conclu au rejet de son emploi. Notamment MM. Casse- debatet Briot quiont eudes accidents dansdes cas d'érylhèmes.

De plus, M. Briot a déclaré que l'acide

picrique

avait réussi quelquefois, mais qu'il en aurait été de môme avec tout autre

antiseptique

faible et a prétendu qu'il avait eu du pus dans

presque tous les pansements

picriqués.

Tels sont les

principaux

adversaires de l'emploi de

l'acide

picrique. Nousvoyons quele

principal

reproche qu'on lui

adresse

est sa toxicité.

Nous allons consacrerleprochain

chapitre

à rémunération

des

accidents et des cas d'intoxication qui ont été relevés par

les

différents auteurs.

(23)

CHAPITRE III

cas d'intoxication par l'acide picr1que

Les cas d'intoxication par

l'acide picrique sont

rares.

La litté¬

rature médicale n'enrenferme qu'un tout

petit nombre

que nous

allons citer eny ajoutant une

observation inédile qui

nous a

été

communiquée par

M. le D1' Mangon.

Ces cas peuvent être

classés

en

quatre

groupes : a) Intoxication par

ingestion;

b) Intoxication par

inhalation

;

c) Intoxication par

l'acide picrique employé

comme

topique

interne;

d) Intoxication par l'acide

picrique employé

comme

topique

externe.

a) Intoxication par ingestion.

Paringestion accidentelle ou dans un but

de suicide,

nous ne

connaissons que les cinqcas

reproduits dans la thèse de Mlle Re-

veliotti.

Observation I Adler, Wien. med. Woch., 1880.

Le 30 mars 1874, unejeune fille ayant voulu se

suicider, prit

une

cuillerée à soupe d'acidepicrique cristallisé dans un verre

d

eau.

Immédiatement après, elle commença à vomir et

vomit ainsi cinq

fois avantd'être admise à l'hôpital; la nuit, elle eut

de la diarrhée

jaune;lapeauetlesconjonctives étaientuniformément

jaunes, ayant

(24)

26 -

beaucoup de ressemblance avec la peau d'unictérique; l'urine, d'un rougejaunâtre,ne renfermait ni albumine, ni pigmentsbiliaires; la température n'étaitpas trop élevée, la malade se sentait assez bien et se plaignait seulement de pesanteur au creux épigastrique et de quelques douleurs vaguesà larégion du foie;le jour suivant,l'urine contenait encore de l'acide picrique, la diarrhée et les douleurs dis¬

paraissaient et, quelques jours après, la malade pouvait quitter l'hôpital complètement guérie. L'analyse desurines, faite parlepro¬

fesseur Ludwig, révéla la présence du poison et encore six jours après l'ingestion du produit, on pouvait remarquer l'existence de traces d'acide picrique.

Observation II

Casd'intoxicationparl'acidepicriquecitéparle Med. Woch. Prague, 1882.

N..., qui travaillait à lafabrique de chapeaux de paille, à Prague, après avoir lu qu'une femme employait l'acidepicrique pour se sui¬

cider, se décide à mourir par le même procédé. A huit heures du soir, il prend, dans une demi-lasse de café, une cuillerée à café d'acidepicrique cristallisé.Il conservait le goûtamer dans la bouche et, une heureaprès, il commençaità vomirsans éprouver dedouleur stomacale; la diarrhée était très abondante, les vomissements se

répétaient de plusen plus; on lui a fait le lavage de l'estomac eton

a retiréun liquidejaune qui a révélé la présence de l'acidepicrique.

La peau etla conjonctive étaient colorées en jaune; le poulsrapide,

la température est montée à 40 degrés. Il existait un prurit généra¬

lisé insupportable, de l'agitation pendant la nuit; le lendemain matin, on lui pratiquaitlelavagede l'estomacet l'eauretirée neren¬

fermait pas d'acidepicrique. Lamuqueuse de la bouche,du voile du palais est colorée en jaune intense, les pommettes sont rouges,

fébriles, tout le corps est couv.ert d'un érythème scarlatiniforme qui

laisse la couleurjaune fondamentale.

L'estomac est un peu tendu, mais pas dilaté. Le foie n'est pas gros, la rate se trouve entre les dixième et douzième côtes. Le malade est trèsaffaibli,ilades crampesd'estomac, de la céphalalgie,

(25)

delapollakiurieclune

diarrhée vert-brunâtre qui révèle la présence

del'acidepicrique et de pigments

biliaires, mais

pas

de

sang.

L'urine, dont la quantité émise en

vingt-quatre heures était de

500cc., estassez limpide, acide, colorée en

rouge-brun et laisse

sur

lefiltredescristauxrouge-brun, formésparl'acideurique.

L'urine

ne

donne pas la réaction des pigments

biliaires; elle prend

avec

le

chloroformeunecolorationrouge-jaunâtretrès intense;elle renferme

del'indican mais necontient nisang, ni albumine. Si elle est agitée

avec l'éther sulfurique,celui-ci prend une coloration jaune

clair

et

montrela présence de l'acide picrique. L'analyse

microscopique de

cetteurine fait voir de nombreuses cellules lymphatiques, les unes jaunes, les autres brunes et granuleuses, de nombreuses

cellules

épithéliales du rein, des cylindres

hyalins.

Les

nombreux cylindres

granuleux foncés avaient 17 g. en largeur et 130 g en

longueur.

L'examen ophtalmoscopiquene révèle ni

bémorrbagie rétinienne, ni

pouls rétinien.

L'après-midi, le malade se sent mieux, le prurit

persiste, l'éry¬

thème estintense. La peau et les muscles du cou et des pectoraux

sont très sensibles, la température, àG heures, est à 39 degrés,

le

poulsest à 114, plus plein, rapide et dicrote.

Troisièmejour : Apyrexie, l'érythème devienthumide

puis

se

des¬

sècheetpâlit; lapeau n'estplus chaude, lafaiblesse estencore très

marquée, la diarrhée est vert-brun, l'urine renferme de l'acide picrique.

Quatrièmejour : Pas de fièvre le matin, la coloration jaune dela

peauetdes muqueuses pâlit, l'érythème du bas-ventre et des

pieds

est encore intense, la desquamation cutanée se fait sur la

région

lombaire,l'urine est rouge-jaune, plus claire, renferme des traces

dalbumine, ladiarrhée estjaune-brun.

Cinquièmejour : La température est à 38°3, le pouls est à

108,

1 urine renferme de l'acide picrique, des urates, des

cylindres

et

des

cellules del'épilhélium, des canalicules urinifères.

Sixièmejour: Amélioration générale.

Septièmejour :L'urineestclaire, lescristauxdisparaissent,

il

reste

des tracesd'acide picrique, l'érythème ne persisteque sur

le

ventre,

1épidermese desquame sur le dos et sur les jambes; température 37°3; pouls 90.

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