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Variation thermique de la susceptibilité magnétique des corps au voisinage du point de Curie

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206622

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Submitted on 1 Jan 1968

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Variation thermique de la susceptibilité magnétique des corps au voisinage du point de Curie

G. Develey

To cite this version:

G. Develey. Variation thermique de la susceptibilité magnétique des corps au voisinage du point de

Curie. Journal de Physique, 1968, 29 (1), pp.74-80. �10.1051/jphys:0196800290107400�. �jpa-00206622�

(2)

74.

VARIATION THERMIQUE DE LA SUSCEPTIBILITÉ MAGNÉTIQUE DES CORPS

AU VOISINAGE

DU

POINT DE CURIE (1)

Par G.

DEVELEY,

Laboratoire de

Physique

Industrielle, Institut Polytechnique de Grenoble.

(Reçu

le 25 mai

1967.)

Résumé. 2014 La variation de la

susceptibilité magnétique

est

représentée

au

voisinage

du

point

de Curie

Tc

par la loi :

(1/x)n = p(T 2014 Tc).

Les études

expérimentales

ont

porté

sur

des corps purs, des

alliages

et des ferrites. La

susceptibilité

est mesurée dans des

champs magné- tiques

variables

jusqu’à

1 500 CE et

extrapolée

à

champ

nul, sur un intervalle de

température

de 30° au-delà de

Tc’

Abstract. 2014 The variation of the

magnetic susceptibility

in the

neighborhood

of the

Curie

point Tc

is

represented by

a law of the form :

(1/x)n

=

p(T 2014 Tc). expérimental

studies have been made on pure materials,

alloys

and ferrites. The

susceptibility

is measured

in fields variable up to 1 500 CE and is

extrapolated

to the zero field value in a 30°

temperature

interval above

Tc.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 29, JANVIER 1968,

Introduction.

- La transition entre l’état ordonné

ferromagnétique

et l’état désordonné

paramagnétique

se

produit

à la

température

de Curie. En

fait,

on

peut

définir deux

températures

de transition : la

première,

T P,

est obtenue par

extrapolation

à zéro des droites de Curie-Weiss

(11X, T) ;

la

seconde, correspond

à la

température

réelle au-dessus de

laquelle

l’aiman-

tation

spontanée

est nulle. La différence entre

7"

et

T~

est au moins de 200. De

plus,

au

voisinage

de

les courbes

( 1 ~x, T ) présentent

une courbure

régulière

dont la concavité est tournée vers le haut. La pre- mière tentative

d’explication

est due à L. Néel

[1]

avec l’introduction des fluctuations dans la théorie du

champ

moléculaire.

Beaucoup plus récemment,

le

développement

de travaux

théoriques

ainsi que l’utili- sation des moyens modernes de calcul

numérique

ont

conduit à

représenter

la variation

thermique

de la

susceptibilité magnétique

au

voisinage

du

point

de

Curie par :

( 1 ~x)n = p ( T -

Les valeurs de n pour les corps purs sont différentes suivant les modèles considérés : dans le cas du modèle

d’lsing

à deux et

à trois

dimensions,

n est

égal respectivement

à

4/7

et

4/5;

dans celui

d’Heisenberg

à trois

dimensions,

la

valeur de n est

3/4;

mais

d’après

de très récents

calculs pour une valeur de

spin S

=

1 ~2,

il semble

plus probable

que n soit

égal

à

7/10.

(1)

Cet article recouvre une

partie

d’une thèse de Doctorat d’Etat

présentée

à la Faculté des Sciences de l’Université de Grenoble en

juin

1967 et

portant

la

référence A.O, 1464 du C.N.R.S.

Dans le

présent

article sont rassemblés les résultats

expérimentaux portant

sur la vérification de la loi

précédente

et sur la détermination de n et

de p,

pour les corps purs, pour

quelques alliages

de nickel-fer et

quelques

ferrites.

I.

Méthode expérimentale.

- 1. La

susceptibilité magnétique

x est obtenue par la mesure de la force

agissant

sur un matériau

placé

dans un

champ magnétique

non uniforme

H(x,

y,

z) .

Il faut remarquer

qu’au voisinage

du

point

de

Curie Z dépend

du

champ H;

il est alors

indispensable

de connaître la variation

thermique

de l’aimanta- tion

(a, H)

afin de déterminer la limite de

Hia

=

en

champ

nul.

D’autre

part,

la variation de la force est très

impor-

tante sur un faible intervalle de

température ( fig. 1 ) ;

il a donc été nécessaire d’utiliser deux balances à

translation,

l’une

horizontale,

destinée aux mesures à haute

température

et à

champ fort,

l’autre

verticale, adaptée

aux

températures

voisines de

T,

et aux

champs

faibles.

2. LE CHAMP

MAGNÉTIQUE.

-

a) Clamp faible à gradient indépendant ( fig. 2).

- Deux bobines

plates

AB

placées

en

position

de Helmholtz créent au voi-

sinage

de leur centre un

champ

très sensiblement

constant

H.-

Un ensemble de deux autres bobines A’B’ alimentées

en

opposition produisent

un

champ

variable H = ax

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196800290107400

(3)

75

Fie. 1. - Variation de la force en fonction de la

tempé-

rature et du

champ appliqué

pour un échantillon de

gadolinium.

nul au centre

qui

se superpose à

Ho (fig.

2 a et 2

b).

La force est alors

proportionnelle

à

+ ax).

Le

champ

maximal ainsi obtenu reste inférieur à 650 0152.

b) Champ faible

à

gradient

lié

(fig. 3) .

- Ce

dispositif

est

analogue

à celui décrit par L. Néel

[2].

Le

champ produit

par une bobine de rayon R est tel que

H dH

présente

un maximum à une distance du centre

égale

En donnant au mandrin une forme

convenable,

il est

possible

de

rapprocher

ce maximum et surtout de l’étaler le

long

de l’axe

(fin.

3 a et 3

b) .

Le

champ

ainsi obtenu est au maximum

égal

à 1 500 G.

c) Champ fort

à

gradient

lié. - Dans un

précédent

article

[3],

nous avons

déjà indiqué

le

principe

du

calcul. Nous

rappelons qu’avec

une

disposition

à trois

pôles

il est

possible

d’obtenir pour le

produit

H

dH

une valeur constante sur environ 4 cm

( fig.

4 a

et 4

b) .

Pic. 2. - Bobines doubles.

Fm. 3. - Bobine

simple.

(4)

76

WG. 4.

4

et) Dispositif

à trois

pôles.

4 b)

Variation de H en fonction de la distance : i

--- avec dièdre.

- - - - sans dièdre.

3. TRACÉ DES ISOTHERMES. - La

figure 5

donne la

variation isotherme de l’aimantation 6 en fonction du

champ

interne h. Un calcul

simple

montre

qu’en développant

en série

jusqu’au

terme de

degré

3 la

fonction de Brillouin

Bj (x), h

est liée à 6 par la relation h = oc6

;-

Sur la

figure

6 sont

représentées

les variations iso-

Pic. 5.

Variation isotherme de l’aimantation du cobalt.

1

FIG. 6.

Variation isotherme

(1//, G2)

du cobalt.

(5)

77

Pic. 7. - Variation de

(1/xo, T)

du cobalt.

thermes de

1 J/

= en fonction de

cr2.

La variation

linéaire est bien

vérifiée,

sauf pour les faibles valeurs de G. En

extrapolant

à G2 -- 0 les

portions

de

droite,

on obtient les valeurs de la

susceptibilité

initiale

La variation

T)

n’est pas linéaire

(fin. 7),

contrairement à ce que

prévoit

la théorie du

champ

moléculaire.

La recherche d’une loi de la forme :

conduit à

représenter

la courbe

précédente

en coor-

données

logarithmiques ( fig. 8).

On obtient ainsi une

portion

de droite sur un certain intervalle de

tempé-

rature, ce

qui permet

de

définir n, p

et

T,.

II. Les corps purs

[4].

- Les résultats ci-dessous

sont relatifs au nickel, au

fer,

au cobalt et à deux

FIG. 9. -

Corps

purs.

échantillons de

gadolinium.

Dans le tableau I sont

rassemblées les valeurs de

p, T~,

déduites de la

figure

9.

FIG. 8. - Détermination de n et

de p

pour le cobalt.

(6)

78

TABLEAU 1

Sauf pour le

gadolinium, l’exposant

n est très

voisin de

3/4.

III. Les

alliages [5].

- Nous avons étudié

quatre

alliages

de nickel-fer. Leurs titres ont été vérifiés au

préalable

par une étude de

paramagnétisme

dans un

intervalle de

température

de 1700 au-dessus de leur

Fic. 10.

Paramagnétisme

des

alliages

de nickel-fer.

point

de Curie

fig. 10).

Les

températures

de Curie

paramagnétiques

et les constantes de Curie sont en

bon accord avec les valeurs connues

[6].

11. -

Alliages.

Le tableau II donne les valeurs de

T,,

déterminées à

partir

des courbes de la

figure

11.

TABLEAU II

On constate une

légère

décroissance de

l’exposant 1 %n qui garde cependant

une valeur

proche

de

4/3

cor-

respondant

à celle du fer et du nickel.

IV. Les

ferrites.

- La transition au

point

de Curie

des corps

ferrimagnétiques présente

une

grande

ana-

logie

avec celle des corps

ferromagnétiques.

Les

courbes

(1/x, T)

à haute

température présentent

également

au

voisinage

de

T,

une courbure

positive

(fig. 12).

(7)

79

Fie. 12. -

Paramagnétisme

de la

magnétite.

FiG. 13. - Ferrites

spinelles.

1. LES FERRITES SPINELLES Le tracé de

[log log( T - T,)]

montre que l’on obtient des droites sur un intervalle de

température

compa- rable à celui obtenu pour les corps purs

fig. 13).

TABLEAU III

Des valeurs tirées du tableau

III,

on

peut

conclure que

l’exposant lin

reste

toujours

très voisin de

4/3.

Par contre, les valeurs

de p

sont

beaucoup plus importantes

que celles

correspondant

aux corps purs.

2. LES FERRITES GRENATS :

5Fe2o3-3M203*

- On

obtient une droite pour le ferrite

d’yttrium,

tandis que pour les deux ferrites de

gadolinium

et de

dyspro-

FIG. 14. - Ferrites

grenats.

sium les courbes

présentent

une courbure

régulière négative.

Il semble

cependant

que, pour des

températures

très voisines de

T,,

la pente de ces courbes tende

vers la valeur

4/3 correspondant

à la

pente

de la droite relative au ferrite

d’yttrium.

(8)

80

Conclusion.

- Les variations

(1/Z, T)

au

voisinage

du

point

de Curie

T,

montrent

qu’une

loi :

est

applicable

sur un intervalle de

température

de l’ordre de 250. La valeur

expérimentale

de

1)n

est voisine de

4/3

pour la

plupart

des corps étudiés. Nous proposerons ultérieurement une in-

terprétation théorique

à

partir

du modèle d’Hei-

senberg.

BIBLIOGRAPHIE)

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