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Équation magnétique d'état du gadolinium au voisinage du point de Curie

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00207059

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207059

Submitted on 1 Jan 1971

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Équation magnétique d’état du gadolinium au voisinage du point de Curie

M. N. Deschizeaux, G. Develey

To cite this version:

M. N. Deschizeaux, G. Develey. Équation magnétique d’état du gadolinium au voisinage du point

de Curie. Journal de Physique, 1971, 32 (4), pp.319-323. �10.1051/jphys:01971003204031900�. �jpa-

00207059�

(2)

ÉQUATION MAGNÉTIQUE D’ÉTAT DU GADOLINIUM

AU VOISINAGE DU POINT DE CURIE

Par M. N. DESCHIZEAUX et G. DEVELEY Laboratoire de

Physique

industrielle et de

Génie-Physique

de l’Institut

Polytechnique

de Grenoble

(Reçu

le 16 avril

1970,

révisé le 25 novembre

1970)

Résumé. - A partir de l’étude expérimentale de la variation d’aimantation d’un monocristal de gadolinium en fonction du champ et de la température au voisinage du point de Curie on a pu déterminer les exposants critiques relatifs à l’aimantation spontanée, à la susceptibilité magnétique

initiale et à l’isotherme critique. Une équation d’état est proposée qui permet de définir la transition autour de Tc.

Abstract. 2014 From the magnetization field temperature experimental study of a gadolinium

monocristal near the Curie point we determine the critical exponents of the spontaneous magne-

tization, of the initial paramagnetic susceptibility and of the critical isotherm. We also find an

equation of state which defines the transition near Tc.

Classification : Physics Abstracts

15.00, 17.62, 17.64

Introduction. - Les transitions

magnétiques

ont

été, jusqu’à présent,

caractérisées par la variation ther-

mique

de la

susceptibilité paramagnétique

initiale.

Celle-ci peut se mettre sous la forme

1 jxo

oc

(T - Tc)"! ;

les travaux

expérimentaux [1], [2], [3], [4], [5], [6], [7]

concernent la détermination de y.

Récemment,

l’utili-

sation des

approximants

de Padé

[8], [9], [10], [11], [3]

sur le

développement

en série de x en fonction de la

température

dans le modèle

d’Heisenberg

a montré

l’accord entre les variations

théoriques

et

expérimen-

tales de y pour le

nickel,

le cobalt et le fer. Il n’en va pas de même pour le

gadolinium

pour

lequel

les résultats

des divers auteurs

[2], [5] divergent.

De

plus

des travaux très récents

[13], [12], [7]

ont

montré l’existence d’une

équation

d’état pour le nickel

au

voisinage

de

T,.

Dans le but d’étendre les résultats

acquis

pour le

nickel,

nous proposons ici d’étudier sur un monocristal de

gadolinium

la transition au

voisinage

du

point

de Curie.

1.

Dispositif expérimental.

- Le

dispositif expéri-

mental est conçu pour permettre la détermination de l’aimantation d’un échantillon

magnétique

par la

méthode d’extraction. L’échantillon est

placé

dans un

champ magnétique uniforme,

son extraction dans une zone de

champ

nul

produit

une variation d’aimanta- tion Au

qui

induit dans une bobine fixe une force élec- tromotrice e

proportionnelle

à 110’. La relation entre e

et A6 est obtenue par un

étalonnage

de la bobine à

l’aide d’un corps connu, par

exemple

du nickel.

L’échantillon est un monocristal de

gadolinium

obtenu par fusion de zone, taillé en forme de

sphère

pour que le

champ démagnétisant

soit constant dans

tout le volume de l’échantillon. Le

champ magnétique

est créé par un électro-aimant

qui

donne une induction

maximale de 12 kG dans un entrefer de

2,8

cm.

Le four permet une stabilité de

température

de

l’échantillon meilleure que

0,1

OC. Il est

logé

dans les

trous

ménagés

dans la culasse et les

pôles

de l’électro- aimant. Pour éviter l’influence des courants de convec-

tion lors de l’extraction de l’échantillon nous avons

choisi de lier le

porte-échantillon

au four et de

déplacer

l’ensemble à l’intérieur de son

logement parallèlement

à l’axe des

pôles.

2. Résultats

expérimentaux.

- Nous avons mesuré

les variations isothermes de l’aimantation d’un mono-

cristal de

gadolinium

autour du

point

de Curie dans un

intervalle de

température

allant de - 3 OC à 50 oC et dans des inductions variables

jusqu’à

11000 G. Sur la

figure

1 sont

représentées

les courbes

Q(h)

h est le

FIG. 1. - Courbes isothermes de l’aimantation en fonction du

champ interne.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003204031900

(3)

320

champ interne ;

on en tire les valeurs de

h/u(u2)

dans la

zone

ferromagnétique (Fig. 2)

et de

IIX(u’)

dans la

zone

paramagnétique (Fig. 3) ;

ces deux réseaux d’iso- thermes sont linéaires sauf pour les faibles valeurs de 0’.

FIG. 2. - Courbes isothermes du carré de l’aimantation en fonction du rapport du champ interne à l’aimantation.

FIG. 3. - Courbes isothermes du carré de l’aimantation en fonction de l’inverse de la susceptibilité.

Les intersections de ces droites avec l’axe vertical T

Zc

et avec l’axe horizontal T >

Tc permettent

d’obtenir les valeurs des aimantations

spontanées US

et de l’inverse des

susceptibilités

initiales

1/xo.

I. LA SUSCEPTIBILITÉ INITIALE. - Elle est définie

comme la limite en

champ nul,

donc à aimantation nulle de la

susceptibilité magnétique.

Contrairement aux

prévisions

de la théorie du

champ moléculaire,

la variation

1/xo(T)

n’est pas linéaire au

voisinage

de

Tc.

Mais une relation

IIXO

=

p(T - Tc)Y

permet de mieux traduire les résultats

expérimentaux.

On obtient les valeurs de p et y en portant

log 1 /xo

en fonction de

log (T - 7c).

Il est nécessaire aupara- vant de connaître avec

précision

la valeur de

Tc.

On

obtient une

première

valeur de

7c

en traçant la courbe

1/xo(T)

au

voisinage

de l’axe horizontal. L’intersection de la courbe avec l’axe permet de définir

T, à quelques

dixièmes de

degrés près.

Or

quelques

essais ont montré

qu’une

erreur de

2/10

de

degré

donnait une variation

de

5 %

sur y. En fait la courbe

log 1 /xo

en fonction

de

log (T - 7c) présente près

de

7c

une courbure

quelconque.

On peut déterminer la

température

de

Curie comme étant la valeur de

Tc qui

rend cette cour-

bure nulle. Pour l’échantillon de

gadolinium

étudié

on trouve :

La droite

log IIXO

=

f[log (T - Tc)]

est

représentée

sur la

figure

4. Les valeurs de y et p calculées par la

I

FIG. 4. - Inverse de la susceptibilité en fonction de la différence de température (T - Tc).

méthode des moindres carrés à

partir

des valeurs

expé-

rimentales sont :

II. L’AIMANTATION SPONTANÉE. - Elle est définie par :

(4)

Dans la zone

ferromagnétique proche

de

Tc,

les varia-

tions d’aimantation

spontanée

peuvent être

représen-

tées par :

A

partir

des valeurs

expérimentales de 6S

et de

T,

définies

précédemment

on obtient r et

2 P

en

représen-

tant

log

Us en fonction de

log (T, - T) (Fig. 5).

FIG. 5. - Carré de l’aimantation spontanée en fonction de la différence de température (Tc - T).

Les valeurs

de p

et de r sont :

III. L’ISOTHERME CRITIQUE. - A la

température

cri-

tique,

la variation de l’aimantation est

représentée

par la loi :

la courbe

log

Q en fonction de

log

h est

représentée

sur la

figure

6.

FIG. 6. - Isotherme critique.

Les valeurs de ô et de q sont :

IV. DiscussioN. - Dans le tableau

qui

suit sont

rassemblées les valeurs

théoriques

et

expérimentales,

obtenues par divers auteurs, des différents

exposants critiques.

TABLEAU

Dans le cas

étudié,

on constate la

divergence

entre les

résultats

théoriques

et

expérimentaux

de même

qu’entre

les différents résultats

expérimentaux.

La cause de ce

désaccord peut se trouver dans la détermination de

T,,

ou dans le mode

d’extrapolation

à

champ

nul des

courbes

hl u( U2). Quoi qu’il

en soit nous utiliserons les résultats obtenus pour établir une

équation

d’état du

gadolinium

au

voisinage

de

Tc.

3.

L’équation magnétique

d’état du

gadolinium

au

voisinage

de sa

température

de Curie. - Il peut sembler a

priori qu’il n’y

ait pas de liaison entre les valeurs des divers exposants

critiques. Toutefois,

les variations de l’aimantation ne

présentant

pas de discon- tinuité au passage de

7c,

on

conçoit qu’il puisse

exister

une loi

qui

traduise ces variations de part et d’autre de

Tc.

Nous nous proposons donc d’établir une

expression simple qui

relie les résultats

expérimentaux

du

gado-

linium au

voisinage

de sa

température

de Curie. Plus

précisément

nous montrons comment transformer le réseau d’isothermes donnant l’aimantation en fonction de la

susceptibilité

en une courbe

unique.

Pour cela

nous nous appuyons sur les travaux de J. S. Kouvel et de A. Arrott

[7], [12], [13].

Considérons les relations

asymptotiques

trouvées au

chapitre précédent

En

présence

d’un

champ magnétique,

la variation

d’aimantation en fonction de la

température

n’étant

pas

discontinue,

il existe une relation entre les expo- sants

critiques qui

est la suivante :

Les valeurs

expérimentales

des exposants

critiques

y,

P

et Ô ne vérifient pas cette

relation,

aussi avons-nous

porté

sur une

courbe,

en posant

(5)

322

Les

points expérimentaux (nous

n’en avons

repré-

sentés

qu’un

sur

cinq

pour la clarté de la

courbe),

se

placent

sur une courbe

unique (Fig. 7)

comportant

FIG. 7. - Equation d’état du gadolinium.

deux branches

correspondant respectivement

aux

régions ferromagnétiques

et

paramagnétiques.

La zone

de transition est localisée au

voisinage

de

l’asymptote oblique.

Pour trouver une

expression

de

l’équation d’état,

nous avons cherché

[16],

en utilisant une méthode de

moindres

carrés,

une

approximation polynomiale

de la

courbe

exposants non forcément

entiers).

Dans la

région paramagnétique,

au

voisinage

de

6 = 0 et t > 0 pour que les lois d’échelle soient véri-

fiées,

selon Grifliths

[17]

le

développement

doit avoir

la forme :

Les coefficients trouvés à

partir

des résultats

expéri-

mentaux sont :

Pour la

région ferromagnétique,

au

voisinage

de l’iso-

therme

critique t

=

0,

T =F

0,

le

développement

devient :

Sur la

figure 17,

les deux branches de courbe en trait

plus plein représentent

ces deux

développements.

On constate que les

points

situés

près

des axes cor-

respondent

soit à des

champs faibles,

soit à des

tempé-

ratures

éloignées

de

Tc.

En

effet, pour H

=

0,

on

trouve que Y = 0. L’intersection de

l’asymptote

de

la branche

ferromagnétique

avec l’axe définit la valeur initiale

Xo

= 70 000 u. e. m.

qui

caractérise l’aimantation

spontanée

pour une

température

T. On

a, en effet :

Si donc on choisit T =

0,

on trouve que l’aimantation

spontanée

à 0 OK est Jo

=.J Xo

soit 265 u. e. m. c. g.

s./g.

Or,

pour le

gadolinium

6o

I, =

253,5 u. e. m. c. g.

s./g [14]

valeur

qui

est en accord

avec

la détermination tirée de

Xo.

Conclusion. - A la suite de cette étude sur l’aiman- tation d’un monocristal de

gadolinium

au

voisinage

de

sa

température

de

Curie,

il

apparaît

clairement que les variations de la

susceptibilité magnétique

et de l’aiman- tation

spontanée

sont correctement

représentées

en

fonction de l’écart de

température

T -

T,

par des lois de la forme

(T - ry.

Les valeurs de x ne coïncident pas avec celles déduites des modèles

théoriques,

ni pour xo, ni pour 6S. Elles se

situent entre les divers valeurs tirées des modèles

d’Ising, d’Heisenberg

et de

champ moléculaire,

sans

qu’il

soit

possible

d’en conclure que les

propriétés

du

gadolinium correspondent

à tel ou tel modèle. Néan-

moins,

à

partir

des valeurs

expérimentales

de x, il a été

possible

d’établir une

équation

d’état

magnétique

permettant de rassembler les résultats concernant la

zone de transition en une seule courbe. Bien que limitée à un intervalle de

température

d’environ 200 de part et d’autre du

point

de

Curie,

cette courbe conduit par

extrapolation

à une valeur de l’aimantation

spontanée

à 0 oK

qui

ne diffère que de 5

%

de la valeur obtenue par des mesures à basse

température.

En

conclusion,

il semble que l’on

puisse représenter

la transition entre les états

ferromagnétique

et para-

magnétique

par une relation liant

l’aimantation,

le

champ magnétique

et la

température.

Ce

point

de vue

étant

acquis

pour le nickel et le

gadolinium,

il serait

sans doute intéressant de la confirmer par l’étude

pré-

cise de monocristaux de cobalt et de fer au

voisinage

de

leur

point

de Curie.

(6)

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