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Essai de théorie qualitative de la relaxation dans les ferromagnétiques au voisinage, du point de Curie

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205984

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205984

Submitted on 1 Jan 1965

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Essai de théorie qualitative de la relaxation dans les ferromagnétiques au voisinage, du point de Curie

J. Villain

To cite this version:

J. Villain. Essai de théorie qualitative de la relaxation dans les ferromagnétiques au voisinage, du point de Curie. Journal de Physique, 1965, 26 (7), pp.405-408. �10.1051/jphys:01965002607040500�.

�jpa-00205984�

(2)

405.

ESSAI DE THÉORIE QUALITATIVE DE LA RELAXATION

DANS LES FERROMAGNÉTIQUES AU VOISINAGE, DU POINT DE CURIE Par J. VILLAIN,

S. P. S. R. M., C. E. N., Saclay.

Résumé. - Notre objet est d’étudier le comportement de la fonction

X(R, t) = ~03B20d03BB 03B4Sz0(0) 03B4SzR(t + i012703BB) >

en fonction du temps t.

Nous rappelons d’abord brièvement les théories anciennes en les critiquant (§ I).

Nous proposons ensuite (§ II) une équation différentielle linéaire en X ; nous supposons que X satisfait la même équation dans un domaine de température fini autour de Tc ; ainsi les anomalies

critiques, en particulier le « freinage thermodynamique » de la relaxation, apparaissent comme

des conséquences du comportement de X(r, t).

Au paragraphe III nous faisons certaines prévisions quantitatives en ce qui concerne les solu-

tions de l’équation différentielle en question. En particulier nous donnons pour la largeur de raie

une formule qui paraît en bon accord avec l’expérience.

Abstract. - Our purpose here is to study the time behaviour of the " response function " :

X(R, t) = ~03B20d03BB 03B4Sz0(0) 03B4SzR(t + i012703BB) >

which is known to be related to the longitudinal correlation function [2] and to diffuse magnetic scattering of neutrons.

We first give a short outline of former theories and we criticize them (§ I).

We then propose (§ II) a linear differential equation for X. The same equation is assumed to be satisfied in a finite temperature range around Tc. So the critical effects in the relaxation

of X(r, t) are only due to the behaviour of the static function X(r, 0) ; i.e. the

"

thermodynamic slowing down " defined by De Gennes [3] appears as a mere consequence of the anomaly in the

static susceptibility.

In § III, we deduce some features of X(r, t). In particular we give for the linewidth a formula which appears to be in good agreement with experiment : at Tc the linewidth is proportional

to q2, in contrast with earlier theoretical predictions.

PHYSIQUE 26, JUILLET 1965,

Introduction.

-

Nous considérerons un système

de N spins SR localises aux nceuds R d’un reseau de Bravais. Nous les supposerons soumis a une interaction de Heisenberg f erromagnetique entre premiers voisins. Soit Oz la direction de 1’aiman-

tation. On d6finira (1) :

On sait que les experiences de diffusion magn6- tique des neutrons fournissent une mesure de la fonction de correlation int6gr6e, utilis6e par

exemple dans [2] et dont une seule composante

nous int6resse ici :

Notons que dans les conditions critiques (aiman-

tation tres faible, temperature T tres voisine du

point critique Tc) il est suffisant de connaitre cette

composante.

Expos6 succinct des théories ant6rieures.

-

Selon les id6es de Van Hove [1] compl6t6es et pr6-

cis6es ensuite par Mori et Kawasaki [2], X(r, t) satisfait, pour t sup6rieur a un certain temps to

(1) Les caract6res gras repr6sentent des vecteurs.

d’ordre 1ï/ J independant de T, a une equation de

diffusion (2) :

Ceci 6tant admis, on peut montrer que A = 0 pour T = Tc. De Gennes et Villain [3] expliquaient

ce r6sultat par le fait que la relaxation de la com-

posante de Fourier

est frein6e, pour q petit et T voisin de Tc, par un effet thermodynamique du au fait que de fortes fluctuations d’aimantation provoquent un faible

accroissement d’énergie libre ; cet effet s’ajoute au freinage « ein6matique » existant pour q petit à

toute temperature et du au fait que Ie Hamiltonien de Heisenberg conserve le spin total.

CRITIQUE DES IDÉES PRECEDENTES.

-

Les r6sul- tats experimentaux [4, 5] sont en d6saccord avec

les previsions th6oriques des references [1, 2, 3].

(2) Pour simplifier, les formules de cet article ont 6t6 ecrites pour un reseau cubique, mais on peut facilement les etendre a d’autres r6seaux pourvu qu’il n’y ait qu’une int6- grale d’6change.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002607040500

(3)

406

En particulier la transformee de Fourier spatio- temporelle Xq(eù) pr6sente a Tc une largeur propor- tionnelle a q2 et non a q4 comme pr6vu par [2].

II est donc important d’analyser les d6fauts des theories pr6c6dentes :

10 Ces theories admettent que Xq(t) relaxe de fagon exponentielle pour t > to. Une hypoth6se 16g6rement différente telle que :

conduirait a des resultats radicalement different.

20 L’6quation de diffusion surestime la rela- xation pour t petit et r grand, ce qui est particu-

li6rement grave au point critique. En effet, pour t petit, les points assez 6loign6s de l’origine sont

encore en 6quilibre et les courbes X(r, t) sont repre-

sentees par un reseau du type de la figure 1 dont

une equation de diffusion ne rend pas bien compte.

FIG. 1.

-

Forme des courbes X(r, t).

30 L’hypothese « A == 0 pour T

=

Tc » est une mauvaise façon de rendre compte du freinage

« thermodynamique ». Ce freinage est une simple consequence de la remarque precedente et du fait

que l’intégrale J d3rX(r, 0) diverge A l’infini

pour T

=

T,. Écrire A = 0 revient donc a tenir

compte deux fois du freinage thermodynamique.

II. L’equation aux d6rivdes partielles pour

X(r, t).

-

Nous 6crirons :

avoc JRR-(t) = 0 si R et R’ ne sont pas premiers

voisins. Il est 6videmment toujours possible de

trouver J RR/( t) si on connait X(R, t). La conser-

vation du spin total se traduit par la condition :

a) JRR,(t)

=

7p,).

On peut en outre montrer en utilisant par

exemple le paragraphe VIII de la r6f6rence [6] que :

b) JRR’(0)

=

0.

c) toutes les d6riv6es paires JQQI(0) sont nulles

pour t

=

0.

d) la derivée impaire J(2"+’L)(0) est nulle si R

(ou R’) n’est pas au plus (2n + 1)eme voisin de l’ origine.

Enfin, pour que X(r, t) satisfasse a une equation

de diffusion pour t grand, nous devrons admettre

I’hypoth6se : e) JRR,(OO) = A.

Nous assimilerons maintenant X(R, t) a une

fonction continue ; ]J RR,(t) peut egalement etre

consideree comme une fonction continue

et pour t sup6rieur à un temps t1 de l’ordre de AIJ

et independant de T, l’équation (II) peut s’6crire :

Cette equation est valable pour un cristal cubique ferromagnétique, a 6tant le cote de la maille

cubique.

Nous faisons maintenant une :

Hypothèse fondamentale.

-

La fonction J(r, t)

varie peu avec la temperature ; en particulier on peut la considerer comme ind6pendante de T dans

un intervalle assez 6troitlautour de Tc. Tous les

effets critiques sont donc supposes contenus dans la

condition initiale X(r, 0).

FIG. 2.

-

Forme des courbes X(r, t) et J(r, t).

D6termination de la f onction J(r, t).

-

La fonc-

tion J(r, t) valant A pour r petit et 0 pour r grand,

on est amene a penser que J doit avoir une forme voisine de la fonction echelon :

ou E(x) = 0 ou 1 suivant que x 0 ou que x > 0.

Quelle est la forme de la fonction b(t) ? Les

remarques (b), (c) et (d) faites au d6but de ce para-

graphe nous am6nent a penser, si nous nous rappe- lons les propri6t6s fort analogues de X(r, t) (cf. r6f. [6], § VIII), que les fonctions J(r, t) et X(r, t) doivent relaxer « en meme temps », c’est-a- dire en particulier que les courbes X(r, t) et X(r, 0)

doivent se rejoindre pour une valeur de r de l’ordre

de bt.

(4)

Ceci nous am6ne a penser que, a temperature inflnie, on aura bt N rll2, car 1’6quation (I) est

alors valable et elle conduit à

On peut alors écrire, d’après (IV) :

C’est egalement une formule de ce type que l’on attend dans la region des ondes de spin. Si l’on

admet que la fonction J(r, t) depend peu de la temp6rature, il est normal de considerer la for- mule (V) comme valable aussi a T,.

Une façon plus directe de le voir consiste à poser, pour t grand : bt - tn, d’ou :

D’autre part [7] :

Si l’on admet que J et X doivent relaxer simul-

tanement, on est amene a penser que 1’6qua-

tion (III) doit admettre au point critique une solu-

tion de la forme :

En portant cette equation et 1’6quation (V bis)

dans (III) on voit que cela n’est possible que si

n

=

1 /2.

Compte tenu de (V) (que nous consid6rerons

comme vraie meme si J n’est pas exactement une fonction echelon) (III) s’écrit :

III. Propriétés de la fonction de eorr6lation

X(r, t).

-

A. T > Te, CHAMP MAGNETIQUE NUL. -

Nous devons r6soudre 1’equation (VI), ce qui n6ces-

site 6videmment la connaissance de la valeur initiale X(r, 0). Nous admettrons la formule pro-

posee par Fisher [7] :

ou x varie de 0 a oo quand T varie de Tc a oo et

ou P(x) est une certaine fonction, finie pour x

=

0,

et proportionnelle h e pour x grand. Le para-

metre n vaut 0 dans l’approximation du champ

mol6culaire et ses ameliorations ; il serait de l’ordre de 0,07 selon les calculs th6oriques les plus r6-

cents [7].

La solution de (VI) satisfaisant a la condi- tion (VII) est :

ou F(x, t) est la solution de 1’6quation aux d6riv6es partielles :

satisfaisant a la condition initiale :

La transformee de Fourier spatiale de (VIII)

est de la forme :

ou la fonction G se d6duit ais6ment de la fonc- tion F.

Finalement la transformee de Fourier spatio- temporelle :

est de la forme

ou g est une nouvelle fonction dont nous ne pr6ei-

serons pas la forme.

La largeur 3m de la courbe x,(w) se deduit de la formule (X) ; elle est de la forme :

Deux cas sont a distinguer :

a) q » x. Si nous supposons que la fonction f

est d6veloppable en s6rie de puissances de x/q, on peut s’attendre a ce que seules les puissances paires soient présentes, car f est une fonction paire

de q. La formule (XI) donne donc :

Ce r6sultat est conforme au r6sultat experimental

de Jacrot et al. [4]. Cependant la constante B (qui

doit vraisemblablement etre positive pour tenir

compte du freinage thermodynamique) est tr6s

faible et dans les experiences de Jacrot le second terme de (XII) etait de l’ordre de 1’erreur experi- mentale ; il faut donc attendre des experiences plus pr6cises pour verifier la formule (XII).

b) q « x. Par les memes raisonnements que

pr6c6demment, en supposant que f est cette fois d6veloppable en puissances de q jx, on obtient la

formule :

Les experiences ont ete jusqu’ici faites trop pr6s

de Tc pour que cette formule puisse etre v6rifi6e.

Noter qu’on attend A’ > A 4 cause du freinage thermodynamique.

B. CAS OU L’AIMANTATION N’EST PAS NULLE

(T Tc ou H :A 0).

-

X(r, t) doit etre decom-

posee en deux parties :

(5)

408

X(r, oo) est une constante proportionnelle à

l’aimantation et ind6pendante de r. C’est donc une

solution de 1’6quation (VI). Comme X(r, t) en est

aussi solution, X*(r, t) est egalement solution

de (VI). Comme 1’expression de X*(r, 0) est encore inconnue, nous nous contenterons de l’approxi-

mation du champ mol6culaire qui donne :

qui est un cas particulier de la formule (VII) avec

n = 0. On peut continuer les calculs comme dans le cas precedent en remplagant X par X*.

FIG. 3.

-

Largeur de raie en fonction de q2 4 diverses temperatures au voisinage de Tc.

La figure 3 donne le comportement de la largeur

de raie de x,(co) ou-de xq (w) (transformee de Fourier spatio-temporelle de X*) tel qu’on peut le d6duire

des formules (XII) et (XIII).

La principale lacune de la pr6sente theorie est

sans doute son incapacité a pr6voir la forme de Ja courbe Xq(t).

NTUDE DE Xq(t) POUR T = Tc.

-

On peut

toutefois prevoir une int6ressante propriété de Xq(t)

au point critique dans le cas ou n = 0.

Pour t superieur a t1, on a vu que

ou, en vertu de (VI), Q(v) satisfait a 1’6quation

differentielle

Q( v) est proportionnel a vl+*4 pour v petit et

tend vers une limite finie non nulle quand v tend

vers oo.

Faisons maintenant q

=

0 et calculons la d6riv6e

premiere Xq(t) pour t

=

0.

qui s’annule en vertu de (XV). L’egalite Xq(O) == 0

pour T

=

Tc, qui traduit le freinage thermody- namique, est contradictoire avec I’hypoth6se, faite

par [1, 2, 3], d’une relaxation exponentielle au point critique : la relaxation ne peut devenir exponen- tielle qu’au bout d’un temps proportionnel a q--2.

Manuscrit regu le 2 juin 1965.

BIBLIOGRAPHIE [1] VAN HOVE (L.), Phys. Rev., 1954,95,1374.

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CRIBIER (D.), Inelastic scattering of neutrons in

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mènes critiques, organisé par le N. B. S., Washington,

avril 1965.

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