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Paris, le 30 septembre 2010.
Aux responsables académiques et départementaux des Retraités SNES
Au Secrétariat Général Au Trésorier National
Chers camarades,
Continuer dans l’unité
Réussir le 2 et le 12 octobre rien n’est joué, tout est possible
1. L’action contre la loi Sarkozy-Woerth
Le gouvernement refuse toujours de discuter du fondement de son projet de loi, de son refus d’envisager d’autres formes de financement, bref d’aller contre le diktat du Medef.
Il s’agit bien pour eux d’économiser sur la rémunération du travail et donc des retraites.
Ce refus s’accompagne d’une manipulation honteuse du nombre de manifestants et d’une propagande non moins orientée sur «l’affaiblissement» du mouvement revendicatif unitaire.
Ces manoeuvres qui visent à tromper l’opinion et à tout faire pour entamer l’unité du mouvement ne sont pas une preuve de force et continuent en fait à prolonger l’affrontement, y compris par le recours à des leurres comme le discours sécuritaire, associé désormais à un «risque» terroriste; le citoyen lambda est tout de même en droit de se demander de quoi parle ce gouvernement alors qu’il supprime des postes dans la police et que la majorité de godillots multiplie les lois sécuritaires toutes plus éloignées des principes républicains et démocratiques les unes que les autres et parfaitement inapplicables en l’état des emplois et des moyens réellement disponibles.
De telles indignités sont rares dans l’histoire récente de notre pays et posent la question même de la légitimité d’un tel pouvoir.
Elles n’empêchent pas cependant l’intersyndicale de maintenir une cohésion qui permet de poursuivre et d’amplifier, au prix d’un patient travail d’explication et de lutte idéologique, la lutte des salariés, comprise et approuvées par une opinion publique qui juge le projet de loi aussi injuste qu’inefficace.
Il conviendra donc de tout mettre en oeuvre pour faire des manifestations du 2 octobre dans tout le pays une étape nouvelle du renforcement dans la bataille et d’apporter notre appui et notre participation à la réussite du 12 octobre.
Jean-Paul Beauquier
Bénédicte Vrain
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2. La journée d’action « retraités » du 14 octobre est reportée au 25 novembre.
Cette décision est liée aux mobilisations en cours contre la réforme des retraites, dans lesquelles les retraités sont très impliqués.
Le dossier de la perte d'autonomie est certes lié à celui du financement des retraites et de la protection sociale mais n'est pas actuellement au centre des préoccupations immédiates de l'opinion.
Les initiatives préparatoires déjà décidées pour le 14, demandes d'audiences, points de presse, etc peuvent être maintenues dans la perspective du 25 novembre.
3. Nouvelles de la FGR/FP
Au congrès de Pau et à la CE du 21 et 22 septembre, des militants ont posé la question de l’avenir de la FGR et proposé, éventuellement, un élargissement aux associations. Cette question est à l’ordre du jour des régionales d’automne. Annick Merlen s’est engagée à envoyer aux Ce des départements toutes les contributions qu’elle recevrait avant le 28 septembre. Nous vous envoyons la proposition que les élus et représentants du SNES à la CE nationale ont écrite pour en faire bon usage lors des régionales de votre département. Nous en discuterons lors du collectif du 18 novembre.
La voici :
Combative et unitaire la FGR-FFP a de l'avenir !
Réunie fin septembre la Commission exécutive nationale de la FGR-FP s'est conclue par le vote unanime d'un texte qui rappelle son attachement aux valeurs de la république, dénonce la politique gouvernementale en matière de retraites, de perte d'autonomie, de baisse du pouvoir d'achat et appelle à l'action pour la prochaine période. Ce sera une fois encore une action unitaire avec l'ensemble des UCR et, sur les retraites, avec l'ensemble des organisations syndicales ; des contacts sont en cours avec le pôle des retraités.
Avec plus de 50000 adhérents, la FGR est une force qui compte, qui est entendue au plan national comme local dans les départements, les conseils généraux via les CODERPA.
Le nombre croissant des retraités, leur implication dans la vie sociale, le poids qu'ils représentent dans la société ainsi que les difficultés qu'ils rencontrent : tout concourt à dire qu'il y a place pour la FGR-FP et qu'elle a de l'avenir !
Renforcer et élargir la FGR
Esquissée à la fin du congrès de Pau par l'un des délégués et reprise à la dernière Commission exécutive, la question a été posée de son avenir ; les assemblées régionales d'automne seront saisies de la question.
Parmi les éléments qui peuvent inquiéter pour l'avenir
Il y a celui des effectifs qui, comme dans de nombreuses organisations, sont en
baisse : : il y a des marges d'élargissement du côté des syndicats « fonction
publique », de nos unions ou fédérations d’appartenance, par un rapprochement plus
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étroit encore avec le pôle des retraités ; il y a du côté syndical à avancer sur ce terrain...
Autre élément, c’est l’existence, la création plus récente de « structures -retraités » des organisations syndicales ; celles-ci ont pu inquiéter à leur création ; on craignait qu'elles fassent doublon avec la FGR, que certains même ne la quittent : la vie montre que c'était à tort. L’augmentation du nombre des retraités, c'est vrai pour les syndicats de la FSU, renforce la FGR, l'enrichit en militants. Les structures syndicales spécifiques de retraités et leur regroupement dans la FGR sont deux choses différentes et complémentaires, ajoutant de la force à de l'énergie ! Elles permettent également de garder le lien indispensable avec les organisations syndicales des actifs pour gagner les batailles des retraites, de la protection sociale et, pour les fonctionnaires, de la défense des statuts en particulier le code des pensions… . Le caractère syndical fondateur de la FGR, qui fait sa force et son dynamisme, doit être sauvegardé.
L'ouverture à d'autres associations : construire ensemble
La FGR-FP, par la place qu'elle occupe, par les revendications qu'elle porte, est fondée à rencontrer d'autres organisations partageant des valeurs communes et œuvrant pour l'amélioration de la situation des retraités ; elle peut jouer un rôle de
« pont » entre les organisations syndicales et les associations en conservant la dynamique syndicale qui a assuré sa pérennité et son efficacité. C'est déjà le cas dans certains départements où de fructueuses collaborations existent ; la FGR est même représentée dans les CA de certaines d'entre elles (Alertes, par exemple).
Tout ce qui s'appuie sur la communauté d'intérêts entre actifs et retraités et la met en évidence mérite d'être développé et évite l'enfermement des retraités en maintenant au contraire leurs liens avec le monde des actifs.
La FGR-FP est une structure qui a évolué au fil du temps, au sein de laquelle le SNES avec d'autres a pris sa part du travail dans les départements et régions comme au plan national.
Renforcer la FGR c’est continuer à faire échec à l’offensive contre la notion même de Fonction Publique et de statuts engagés entre autres par la rupture du lien entre traitement et pensions qui pourraient retirer à la FGR sa raison d’être ; ce n’est pas dans un tel scénario catastrophe que nous nous inscrivons.
Au moment où la situation sociale se durcit, face au pouvoir sourd aux revendications, la FGR-FP, renforcée après le congrès « sérieux, serein et productif » du mois de juin comme le qualifie Annick Merlen, peut aborder avec sérénité les questions qui se posent à elle : nous serons au rendez-vous !
Pour le SNES
Jacky Brengou, Annie Clavel-Eveno et Françoise Eiden Grosmann Le 27-09-2010
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