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Probl`eme1:Une´equationfonctionnelle Devoirdevacances

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Lyc´ee Benjamin Franklin PT−2013-2014

M. Hillairet, D. Blotti`ere Math´ematiques

Devoir de vacances

Pour le mardi 3 septembre, 10h

Probl`eme 1 : Une ´equation fonctionnelle

Notations

Dans tout ce probl`eme,ad´esigne un r´eel strictement positif.

On noteE l’ensemble des fonctions `a valeurs dansR, d´efinies sur [0, a], i.e.

E=F([0, a],R).

On rappelle queE, muni de l’addition et de la multiplication par un scalaire usuelles, est unR-espace vectoriel.

On dit qu’une fonctionf deE v´erifie la relation (⋆) si et seulement si :

(⋆) il existe un r´eelAtel que pour toutx∈[0, a],|f(x)| ≤Ax.

On noteLl’ensemble des fonctions deE qui v´erifie la relation (⋆).

Partie A : ´Etude de L 1. Soitf une fonction v´erifiant (⋆).

(a) Montrer quef(0) = 0.

(b) Montrer quef est continue en 0, en revenant `a la d´efinition de la notion de limite.

2. Soitg une fonction `a valeurs r´eelles, d´efinie sur [0, a], de classeC1sur [0, a] et telle queg(0) = 0.

(a) Justifier queg est born´ee sur [0, a].

(b) D´emontrer queg∈L.

3. Montrer queL est un sous-espace vectoriel deE.

Partie B : Autour de la s´erie g´eom´etrique

1. V´erifier que pour tout r´eelx∈R\ {1}, on on a pour tout n∈N: 1−xn+1

1−x =

n

X

k=0

xk.

2. En d´eduire les deux r´esultats suivants.

(a) Pour toutx∈[0,1[, pour toutn∈N:

n

X

k=0

xk ≤ 1 1−x. (b) Pour toutx∈[0,1[ :

n

X

k=0

xk

n→+∞

1 1−x.

(2)

Partie C : R´esolution d’une ´equation fonctionnelle

Soitϕune fonction deE, v´erifiant (⋆) et ne prenant que des valeurs positives ou nulles.

On note pour toutx∈[0, a], pour toutn∈N:

un(x) =

n

X

k=0

ϕx 2k

.

1. (a) Soitx∈[0, a].

i. Montrer que la suite (un(x))n∈N est croissante et major´ee.

ii. En d´eduire que la suite (un(x))n∈Nconverge.

(b) Soit la fonction

u: [0, a]→R; x7→u(x) := lim

n→+∞un(x).

Montrer queu∈L.

2. Soitf une fonction, `a valeurs r´eelles, d´efinie sur [0, a]. On dit quef v´erifie la condition (⋆⋆) si et seulement si

(⋆⋆) pour toutx∈[0, a],f(x)−fx 2

=ϕ(x).

(a) Montrer queuv´erifie (⋆⋆).

(b) Soientf etgdeux fonctions v´erifiant (⋆⋆). On poseh=f−g. Soit x∈[0, a]. Montrer que pour tout n∈N:

h(x) =hx 2n

.

Indication : On pourra raisonner par r´ecurrence.

(c) D´eduire de ce qui pr´ec`ede qu’il existe au plus une fonction continue en 0, v´erifiant (⋆⋆) et prenant la valeur 0 en 0.

(d) Montrer qu’il existe une et une seule fonction deLv´erifiant la condition (⋆⋆).

3. Soitα∈[1,+∞[. Soit la fonction

ϕα: [0, a]→R; x7→

xα si 0< x≤a 0 six= 0.

(a) Montrer queϕα∈Let queϕαest `a valeurs dansR+.

(b) D´eterminer l’unique fonctionf ∈Lv´erifiant la condition (⋆⋆) pourϕ=ϕα.

Probl`eme 2 : Une description des sous-espaces vectoriels de R

n

( n ∈ N

)

Notations et d´efinitions

Soitn∈N≥2. SoitB= (e1, . . . , en) la base canonique deRn.

On appellehyperplan de Rn tout sous-espace vectoriel deRn ayant pour dimensionn−1.

On rappelle qu’une forme lin´eaire surRn est une application lin´eaire deRn dans R. L’ensemble de toutes les formes lin´eaires surRn est doncL(Rn,R).

Partie A : Description des formes lin´eaires de Rn

1. (a) Soit f une forme lin´eaire sur Rn. On pose ai =f(ei)∈R, pour tout i ∈J1, nK. Montrer que pour tout u= (x1, . . . , xn)∈Rn :

f(u) =a1x1+. . .+anxn.

(b) Soientf1 etf2deux formes lin´eaires sur Rn telles quef1(ei) =f2(ei), pour touti∈J1, nK. Montrer que :

f1=f2.

(3)

2. Soit (a1, . . . , an)∈Rn. Soit

f:Rn →R; (x1, . . . , xn)7→a1x1+. . .+anxn. (a) D´emontrer quef est une forme lin´eaire surRn.

(b) Calculerf(ei), pour touti∈J1, nK.

3. Justifier le r´esultat suivant.

L(Rn,R) =

Rn → R

(x1, . . . , xn) 7→ a1x1+. . .+anxn

(a1, . . . , an)∈Rn

.

4. Soit

ϕ:L(Rn,R)→Rn; f 7→(f(e1), . . . , f(en)).

D´emontrer queϕest un isomorphisme.

5. En d´eduire la dimension deL(Rn,R).

6. Donner :

(a) un exemple de forme lin´eaire non nulle surR3; (b) un exemple de forme lin´eaire non nulle surR7.

Partie B : Hyperplan de Rn et noyau d’une forme lin´eaire sur Rn

1. Soitf une forme lin´eaire surRn. Montrer que :

f 6= 0L(Rn,R) ⇔ f est surjective

⇔ Ker(f) est un hyperplan deRn. 2. SoitH un hyperplan deRn. SoitH un suppl´ementaire deH dansRn.

(a) Justifier qu’il existe un isomorphismeψ:H→R. (b) Montrer qu’il existef ∈ L(Rn,R) tel que :

H = Ker(f).

Indication : On pourra introduire une projection de Rn bien choisie et la composer parψ.

3. D´eduire des questions 1 et 2 le r´esultat suivant.

Le noyau d’une forme lin´eaire surRn non nulle (i.e. diff´erente de 0L(Rn,R)) est un hyperplan deRn. R´eciproquement, tout hyperplan deRnest le noyau d’une forme lin´eaire non nulle.

4. Soit

H={(x1, x2, x3, x4)∈R4|x1−x2=x3−x4}.

(a) Donner une forme lin´eairef surR4dontH est le noyau.

(b) Montrer quef est non nulle.

(c) En d´eduire un r´esultat sur la structure deH.

Partie C : ´Equations d’un hyperplan de Rn

1. Soit (a1, . . . , an)∈Rn\ {(0, . . . ,0)}. Prouver que

H={(x1, . . . , xn)∈Rn|a1x1+. . .+anxn = 0}

est un hyperplan deRn.

(4)

2. SoitH un hyperplan deRn. Montrer qu’il existe (a1, . . . , an)∈Rn\ {(0, . . . ,0)}tel queH est l’ensemble solution de l’´equation

(E) : a1x1+. . .+anxn= 0 d’inconnue (x1, . . . , xn)∈Rn, i.e. tel que

H={(x1, . . . , xn)∈Rn|a1x1+. . .+anxn = 0.}

Une telle ´equation (E) est appel´ee´equation de l’hyperplan H.

3. ´Ecrire un ´enonc´e qui rassemble les r´esultats des questions 1 et 2, de mani`ere analogue `a ce qui a ´et´e fait dans les parties A et B.

4. Soientf etgdeux formes lin´eaires surRn, toutes deux non nulles, et ayant mˆeme noyau. Soit l’hyperplan deRn

H = Ker(f) = Ker(g) (cf. partie B).

Soit (u1, . . . , un−1) une base de H.

(a) Justifier qu’il existei∈J1, nKtel queC= (u1, . . . , un−1, ei) est une base de Rn. (b) Soitu∈Rn, de coordonn´ees (y1, . . . , yn−1, z) dans la baseC deRn. Montrer que :

f(u) =zf(ei) et g(u) =zg(ei).

(c) Justifier quef(ei)∈R et g(ei)∈R.

(d) D´eduire des r´esultats pr´ec´edents qu’il existeλ∈R tel que : g=λf.

5. SoitH un hyperplan deRn. Soit (a1, . . . , an)∈Rn\ {(0, . . . ,0)} tel que (E) : a1x1+. . .+anxn= 0

est une ´equation de H. Soit (a1, . . . , an)∈Rn\ {(0, . . . ,0)}. On note (E) l’´equation d´efinie par : (E) : a1x1+. . .+anxn= 0.

Montrer l’´equivalence :

(E) est une ´equation deH ⇔ ∃λ∈R, (a1, . . . , an) =λ(a1, . . . , an).

Indication : Pour ´etablir l’implication ⇒, on pourra s’appuyer sur les parties A, B et sur la question 4 de la partie C.

6. Soient u1= (1,0,1,0),u2= (1,1,1,1),u3= (−1,0,1,0). SoitH le sous-espace vectoriel deR4 engendr´e par les vecteursu1, u2, u3.

(a) D´emontrer queH est un hyperplan deR4. (b) D´eterminer une ´equation deH.

(c) D´eterminer toutes les ´equations deH.

Partie D : Intersection d’hyperplans de Rn 1. Soient H1 etH2deux hyperplans deRn.

(a) D´emontrer l’´equivalence :

H1=H2 ⇔ dim(H1∩H2) =n−1.

(b) Montrer que :

n−2≤dim(H1∩H2)≤n−1.

(c) Que dire de dim(H1∩H2) siH16=H2?

2. D´emontrer que pour toutp∈N≥2, pour tout (H1, . . . , Hp)p-uplet d’hyperplans de Rn : n−p≤dim(H1∩. . .∩Hp)≤n−1.

Indication : On pourra raisonner par r´ecurrence surp∈N≥2, au moins pour prouver la minoration de la dimension.

(5)

3. Le r´esultat de la question 3 a ´et´e ´etabli pour tout entier p∈N≥2. Expliquer pourquoi ce r´esultat n’est pas pertinent lorsque l’entierpestassez grand.

Dans la r´eponse, on pr´ecisera (bien sˆur) quel sens il convient de donner `a assez grand dans ce contexte.

4. Si H1, H2, H3sont trois hyperplans de R3, alors le r´esultat de la question 3 nous livre : dim(H1∩H2∩H3)∈ {0,1,2}.

(a) Donner trois hyperplansH1, H2, H3 deR3tels que dim(H1∩H2∩H3) = 2. Commenter.

(b) Donner trois hyperplansH1, H2, H3 deR3, deux `a deux distincts, tels que dim(H1∩H2∩H3) = 1.

Proposer une explication g´eom´etrique du fait que la dimension deH1∩H2∩H3 est 1.

(c) Donner trois hyperplansH1, H2, H3deR3tels que dim(H1∩H2∩H3) = 0. Proposer une explication g´eom´etrique du fait que l’intersectionH1∩H2∩H3 est r´eduite au singleton{(0,0,0)}.

Partie E : Ensemble solution d’un syst`eme lin´eaire homog`ene (SLH) d’inconnue dans Rn 1. Soit p ∈ N. Soit A = (aij) ∈ Mp,n(R). On note S le syst`eme lin´eaire homog`ene d’inconnue dans Rn

associ´e `aA, i.e.S d´esigne le syst`eme













a11x1 + a12x2 + a13x3 + . . . + a1nxn = 0 a21x1 + a22x2 + a23x3 + . . . + a2nxn = 0 a31x1 + a32x2 + a33x3 + . . . + a3nxn = 0

... ... ... ... ...

ap1x1 + ap2x2 + ap3x3 + . . . + apnxn = 0 d’inconnue (x1, . . . , xn)∈Rn. SoitF l’ensemble solution deS.

(a) D´efinirpformes lin´eairesf1, . . . , fp surRn telles que :

F = Ker(f1)∩. . .∩Ker(fp).

Indication : On pourra s’appuyer sur la description des formes lin´eaires de Rn obtenue `a la question 3 de la partie A.

(b) En d´eduire queF est un sous-espace vectoriel deRn.

On demande ici de red´emontrer ce r´esultat du cours, en s’appuyant sur la question pr´ec´edente.

(c) i. Soitf la forme lin´eaire nulle surRn, i.e.f = 0L(Rn,R). Que vaut Ker(f) ? ii. `A l’aide de la question pr´ec´edente et de la partie D, prouver que :

n−p≤dim(F)≤n.

2. SoitS le syst`eme lin´eaire homog`ene d’inconnue (x1, x2, x3, x4)∈R4 associ´ee `a la matrice

A=

2 −1 1 5

2 9 3 −1

3 1 2 6

∈ M3,4(R).

SoitF l’ensemble solution deS.

(a) Expliciter le syst`emeS.

(b) Donner un encadrement de la dimension deF, sans r´esoudreS.

(c) D´eterminer une base deF.

(d) Pr´eciser la dimension deF.

Partie F : Un sous-espace vectoriel de Rn est l’ensemble solution d’un SLH d’inconnue dansRn 1. On consid`ere un sous-espace vectorielF deRnnon trivial (i.e. distinct du singleton{(0, . . . ,0)}et deRn).

(a) Soitpla dimension deF. Justifier que 1≤p≤n−1.

(b) i. Soit (u1, . . . , up) une base deF. Justifier qu’il existe (i1, . . . , in−p)∈J1, nKn−ptel que C= (u1, . . . , up, ei1, . . . , ein−p)

est une base deRn.

(6)

ii. Soitk∈J1, n−pK. La famille C´etant une base deRn, il existe une unique forme lin´eairegk sur Rn telle que :

gk(ul) = 0 pour toutl∈J1, pK;

gk(eik) = 0 pour toutk∈J1, n−pK\ {k}; gk(eik) = 1.

Soitu∈Rn, de coordonn´ees (y1, . . . , yp, z1, . . . , zn−p) dans la baseC. Montrer que : gk(u) =zk.

(c) i. Soitu∈Rn, de coordonn´ees (y1, . . . , yp, z1, . . . , zn−p) dans la baseC. Montrer que : u∈F ⇔ z1=. . .=zn−p= 0

⇔ u∈Ker(g1)∩. . .∩Ker(gn−p).

ii. Qu’en d´eduire quant aux ensemblesF et Ker(g1)∩. . .∩Ker(gn−p) ?

(d) Prouver queFest l’ensemble solution d’un syst`eme lin´eaire homog`ene d’inconnue dansRn, poss´edant n−plignes.

Indication : On pourra utiliser la question pr´ec´edente, ainsi que la description des formes lin´eaires de Rn obtenue `a la question 3 de la partie A.

2. Soient u1= (1,2,2,2,1) et u2= (3,1,1,1,3). SoitF = Vect(u1, u2).

(a) Montrer que (u1, u2) est une base deF.

(b) Donner un syst`eme lin´eaire homog`eneS d’inconnue dansR5 dontF est l’ensemble solution.

On pourra appliquer la construction expos´ee dans la question 1.(b).

Partie G : Description des sous-espaces vectoriels de Rn D´emontrer l’assertion suivante.

L’ensemble solution d’un syst`eme lin´eaire homog`ene d’inconnue dansRnest un

sous-espace vectoriel deRn. R´eciproquement, siF est un sous-espace vectoriel de Rn, alors il existe un syst`eme lin´eaire homog`ene d’inconnue dansRn dont F est l’ensemble solution.

Indication : On pourra citer des r´esultats pr´ec´edemment ´etablis dans ce probl`eme pour argumenter, mais pas uniquement. En effet, dans la partie F, les sous-espaces vectoriels {(0, . . . ,0)} et Rn de Rn ont ´et´e exclus de l’´etude.

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