NOTE
POSSIBILITÉS D’ALIMENTATION DU LAPIN EN CROISSANCE
AVEC DES RÉGIMES PRÉSENTÉS SOUS FORME DE FARINE
F. LEBAS
G. SARDI Station de Recherches sur
l’Élevage
desPorcs,
Centre national de Recherches
zootechniques,
I.N. R. A.,
78350Jouy
enJosas
RÉSUMÉ
Deux
régimes composés
l’un de tourteau desoja,
d’amidon de maïs, d’huile et depaille d’orge,
l’autre de tourteau desoja,
de maïs et depaille,
ont étédistribués,
soit sous formed’aggloméré,
soit sous forme defarine,
à un total de 32lapereaux de semaines.
Les 2 alimentsont été bien consommés durant les 4semaines
d’expérience, quel
que soit letype
deprésentation.
Il semble que la
granulation
ait un effet favorable sur lesperformances
de croissance. La réussite de l’alimentation deslapins
avec un aliment en farinepourrait
être due à l’absence de luzerne et de foin degraminées
dans lesrégimes.
INTRODUCTION
_,Le
lapin
est actuellementalimenté,
soit avec desfourrages
ou céréales en nature, soit avecun aliment
présenté
sous formeagglomérée (AirxErr
et WiLSO:v,r962 ;
BRAEUNLICH et CHEMIL- LIER,i 9 66 ;
LEBAS,ig6g).
A notre connaissance tous les essais d’alimentation duLapin
avecun
régime présenté
sous forme de farine se sont soldés par des refus de consommation. Cecioblige
donc àagglomérer
les aliments destinés auxlapins,
cequi
n’est pas sansinconvénients,
en
particulier lorsqu’on prévoit l’incorporation
de substancescraignant
l’échauffement dû à lagranulation.
A l’occasion de la fabrication de certainsrégimes expérimentaux,
nous avons obtenudes rations
qui
nous ont semblésusceptibles
d’être consommées sous forme de farine. Lacomparaison
desperformances
desanimaux,
obtenues avec 2types
d’alimentsofferts,
soit enfarine,
soit enaggloméré,
faitl’objet
de laprésente
note.MATÉRIEL ET MÉTHODE
L’expérience
aporté
sur 32lapins californiens
des 2 sexes,âgés de semaines
au début del’expérimentation.
Cette dernière s’estpoursuivie durant 4 semaines.
Les animaux étaientlogés
individuellement dans des cages entièrement
métalliques,
avec une alimentation en eau auto-matique,
par abreuvoir àclapet.
Les animaux
répartis
en 8 blocsde 4 ont
reçu à volonté, l’un des 2régimes
définis autableau i, soit sous forme de
farine,
soit sous formed’aggloméré.
Cette dernièreprésentation correspond simplement
au passage de la farine dans une presse àgranulé
avec une filière de 2,5 mm de diamètre.RÉSULTATS ET DISCUSSION
Les
performances
deconsommation, consignées
au tableau 2,permettent
toutd’abord,
deconstater que les animaux ont effectivement consommé les aliments
présentés
sous forme defarine.
Compte
tenu de lagrande
variabilité obtenue pour l’alimentA,
dutype semi-purifié,
les différences ne sont pas
significatives.
Par contre, avec l’aliment B, decomposition plus
clas-sique,
laprésentation d’agglomérés
a favorisésignificativement
la consommation(tabl. 2 ).
Pourl’aliment B
toujours,
lagranulation
a tendance àlégèrement
réduire la variabilité dela réponse
des animaux. La différence observée entre le
régime
A et lerégime
Bne constitue,
à nos yeux,qu’un aspect
accessoire de l’exDérimentation.L’emploi
de 2régimes
n’avait pour nous, que l’intérêt de vérifier que nous n’étions pas dans un casparticulier.
Ainsi,
sur unrégime permettant
de bonnesperformances (régime B)
lagranulation
sembleavoir un effet favorable.
Toutefois,
la conclusion essentielle de cet essailimité,
reste pour nous, lapossibilité
de nourrir leslapins
avec un alimentprésenté
sous forme de farine. Ainsi il s’avèrepossible
defabriquer,
sansdélai,
aulaboratoire,
pour lelapin,
comme pour le rat ou le porc,un aliment dont la
composition peut
varier augré
del’expérimentateur,
sans avoir recours àla
granulation toujours longue
à mettre en oeuvre. En outre, l’utilisation de farinepermet
d’en-visager l’emploi
de rations difficiles àagglomérer
ou, dont lescomposants risquent
de s’altérer lors de lagranulation.
Pour
expliquer
les échecs observésjusqu’à présent
dans les essais d’alimentation dulapin
avec de la
farine,
onpeut
émettrel’hypothèse
quel’emploi
de luzerne ou de foins degraminées broyés,
entraîne la formation detrop grandes quantités
de très finespoussières
nocives pour les voiesrespiratoires
dulapin.
Dans le cas des 2régimes
A et B que nous avonsprésentés,
lafarine n’a en
effet,
pasd’aspect poussiéreux.
Reçu pour publication
enfévrier
1973.SUMMARY
FEEDING OIr GROWING RABBITS WITH MEALS AS COMPARED TO PELLETS
Two diets
composed
of eithersoybean
oil-meal, maizestarch,
maize oil andbarley
straw, or ofsoybean oil-meal,
maize and straw were offered in the form ofpellets
or meals to 32 young 7weeks old rabbits. The intake of the two feeds was
good during the 4 weeks
ofexperiment independently
of thephysical
form chosen.Pelleting
seemed to have a favourable effect ongrowth performances.
Successful utilization of meals in thefeeding
of rabbits could be the absence of lucerne and grasshay
in the diets.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
AiTxErr F.
C.,
WILSON W.K.,
1962. Rabbitfeeding for
meat andfur.
C. A. B.Ed.,
Londres. 66 p.B
RAEUNLICH K., CHEMILLIER
J.,
1966. L’alimentation dulapin;
deuxièmepartie :
L’étude des rations Hoffman-La Roche et Cieéd., Paris. 88 p.L
EBAS