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I Espaces vectoriels

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Alg` ebre : R´ esum´ e

I Espaces vectoriels

1 G´en´eralit´es

Un espace vectoriel est un ensemble d’objets (appel´es vecteurs) que l’on sait additionner et multiplier par un r´eel.

Je dois connaitre les op´erations que j’ai le droit de faire avec les objets d’un espace vectoriel, en voici quelques unes : Propri´et´e 1

Soient~u, ~v∈E eta, b∈R.

~u+~v=~v+~u ~u+~v=~0⇔~u=−~v a(−~u) = (−a)~u=−a~u a~u=~0⇔a= 0 ou~u=~0 Je dois connaitre les espaces vectoriels classiques :

– R – Rn

– R[X] ouRn[X] – Mn,p(R)

– RN(l’ensemble des suites r´eelles)

– L’ensemble des applications d’un ensemble D dansR: E={f :D→R}

2 Familles, combinaisons lin´eaires

Je dois savoir ce qu’est une famille de vecteurs : D´efinition 1

Unefamilledenvecteurs d’un espace vectorielE est unn-uplet (~v1, ~v2, ..., ~v3) o`u les~vi sont des vecteurs deE.

Je dois savoir ce qu’est une combinaison lin´eaire de vecteurs : D´efinition 2

Soit (~v1, ~v2, ..., ~vn) une famille de vecteurs d’un espace vectoriel E. On appelle combinaison lin´eaire des (~vi)i=1...n

toute somme Xn

i=1

λi~vi, o`u pour touti,λi est un r´eel.

Exemple :

~v1+~v2+~v3est une combinaison lin´eaire de (~v1, ~v2, ~v3) et 2~v1−~v2+ 3~v3est une autre combinaison lin´eaire de (~v1, ~v2, ~v3).

Pour une famille donn´ee, il existe une infinit´e de combinaisons lin´eaires. On regroupe tous ces ´el´ements dans un mˆeme ensemble :

D´efinition 3

L’ensemble de toutes les combinaisons lin´eaires d’une famille (~v1, ..., ~vn) est not´evect(~v1, ..., ~vn).

Ce que je dois savoir faire :

- Je dois savoir d´eterminer si un vecteur donn´e est une combinaison lin´eaire d’une famille de vecteurs donn´ee : Exemple 1:

SoitM =

3 4

−7 3

,A=

1 3

−1 2

etB =

−1 2

5 1

.

On cherche `a savoir siM est une combinaison lin´eaire de (A, B). En d’autre termes on cherche `a savoir si on peut trouver deux r´eels que pour l’instant nous allons noteraetb et qui v´erifient :M =aA+bB

Or on a :

M =aA+bB⇔

3 4

−7 3

=a

1 3

−1 2

+b

−1 2

5 1

3 4

−7 3

=

a−b 3a+ 2b

−a+ 5b 2a+b





a−b= 3 3a+ 2b= 4

−a+ 5b=−7 2a+b= 3





a= 3 +b 5b+ 9 = 4 4b−3 =−7 3b+ 6 = 3

b=−1 a= 2

(2)

Donc on a M = 2A−B et doncM est une combinaison lin´eaire de (A, B). On remarque que le choix de a et b est ici unique mais ¸ca n’est pas forc´ement le cas.

Exercice 1:

1. Le vecteur (3,5,4) est-il combinaison lin´eaire de ((1,2,3),(2,1,3),(3,2,1)) ?

2. Le vecteurP(X) = 2X2−3X+ 5 est-il combinaison lin´eaire de (3X2−X, X2−2X+ 2) ? - Il faut savoir exprimer un ensemble donn´e sous la forme vect(· · ·) :

Exemple 2:

Consid´erons l’ensemble E =

x 2x−y y x+ 2y

/(x, y)∈R2

. On voudrait ´ecrire E comme l’ensemble des combinaisons lin´eaire d’une famille de matrices bien fix´ee. Il faut donc faire apparaitre les lettres comme des coefficients de la combinaison lin´eaire :

E=

x 2x

0 x

+

0 −y y 2y

/(x, y)∈R2

=

x 1 2

0 1

+y

0 −1

1 2

/(x, y)∈R2

= vect

1 2 0 1

,

0 −1

1 2

Exercice 2:

Ecrire les ensembles suivant sous la forme vect(· · ·´ ) : 1. {(x+y, x−y,2y)/(x, y)∈R2}

2. {(x, y, z)∈R3/x+ 2y−3z= 0}

3. {(a+b)X2+ 2aX−b∈R[X]/(a, b)∈R2}

3 Sous-espaces vectoriels

Je dois connaitre la d´efinition d’un sous-espace vectoriel : D´efinition 4

SoitEunR-espace vectoriel etFun sous-ensemble deE. On dit queF est unsous-espace vectorieldeEssiF v´erifie :

•F est non vide

•pour tout couple (~x, ~y) d’´el´ements deF,~x+~yest un ´el´ement deF

•pour tout ´el´ement~xdeF et tout r´eelλ,λ~xest un ´el´ement deF.

Je dois connaitre la propri´et´e qui me donne une autre fa¸con de d´efinir un sous-espace vectoriel : Propri´et´e 2

SoitE unR-espace vectoriel etF une partie deE.F est un sous-espace vectoriel deE ssi :

•F est non vide.

• ∀(~x, ~y)∈F2,∀(λ, µ)∈R2,λ~x+µ~y ∈F

Je dois savoir que l’ensemble des combinaisons lin´eaires d’une famille de vecteurs est un sous-espace vectoriel : Propri´et´e 3

Soit (~v1, ~v2, ..., ~vn) une famille de vecteurs d’un espace vectorielE. Alors l’ensemble vect(~v1, ..., ~vn) est un sous-espace vectoriel deE.

On l’appelle lesous-espace engendr´e par la famille (~v1, ..., ~vn).

Ce que je dois savoir faire :

Si on me donne un ensemble E, je dois savoir montrer que c’est un sous-espace vectoriel de l’un des espaces vectoriels classiques car ¸ca me permet de r´epondre `a la questionMontrer queE est un espace vectoriel.

Il existe deux principales m´ethodes :

– J’utilise soit la d´efinition, soit la premi`ere propri´et´e.

– J’´ecris mon ensemble sous la forme vect(· · ·) et je conclus grˆace `a la deuxi`eme propri´et´e.

(3)

Exemple 3:

Montrons que l’ensembleE={aX2+ 2aX+ 3b/(a, b)∈R2}est un sous-espace vectoriel deR[X].

M´ethode 1 : (fonctionne tout le temps)

Il faut commencer par v´erifier queE n’est pas vide. On remarque que 0 = 0X2+ 2×0×X+ 3×0∈E. DoncE n’est pas vide.

On prend ensuite deux ´el´ements quelconques deE :

P(X) =a1X2+ 2a1X+ 3b1 Q(X) =a2X2+ 2a2X+ 3b2

Puis on prend deux r´eelsαet β. Le but est de montrer queαP+βQest un ´el´ement deE : αP(X) +βQ(X) =α(a1X2+ 2a1X+ 3b1) +β(a2X2+ 2a2X+ 3b2)

= (αa1+βa2)

| {z }

a3

X2+ 2 (αa1+βa2)

| {z }

a3

X+ +3 (αb1+βb2)

| {z }

b3

DoncαP(X) +βQ(X)∈E et doncE est bien un sous-espace vectoriel deR[X].

M´ehtode 2 : (parfois plus rapide) On metE sous la forme vect(· · ·) :

E={a(X2+ 2X) +b×3/(a, b)∈R2}= vect(X2+ 2X,3) DoncE est un sous-espace vectoriel deR[X] (on utilise ici la propri´et´e 3)

Exercice 3:

1. A={(2x−3y, x,−x+ 3y)/(x, y)∈R2} est-il un sous-espace vectoriel deR2? 2. B={(x, y, z)∈R3/2x=yet y= 3z}est-il un sous-espace vectoriel deR2?

3. Montrer queF ={(un)n∈N/∀n∈N un+2= 3un+1+ 4un} est un sous-espace vectoriel deRN.

4 Base, dimension

a Famille libre

Je dois savoir ce qu’est une famille libre : D´efinition 5

SoitE unR-espace vectoriel.

•Une famille finie (~v1, ..., ~vp) de vecteurs deE est ditelibressi pour toutp-uplet (λ1, ..., λp)∈Rpon a : Xp

i=1

λi~vi= 0 =⇒ λ1=...=λp= 0

•Une famille qui n’est pas libre est diteli´ee.

Je dois connaitre quelques propri´et´es des familles libres : Proposition 1

SoitE un espace vectoriel

– Si on change l’ordre des vecteurs d’une famille libre, on obtient encore une famille libre.

– Toute sous-famille d’une famille libre est une famille libre.

– Si~v6=~0 alors la famille (~v) est libre.

– La famille (~0) est li´ee.

– Si la famille (~v1, ..., ~vp) est libre et si w~ est une combinaison lin´eaire de la famille (~v1, ..., ~vp) alors les coefficients de cette combinaison lin´eaire sont uniques.

Ce que je dois savoir faire :

Je dois savoir d´emontrer qu’une famille est libre ou li´ee : Exemple 4:

La famille (1 +X+X2,3 +X+ 5X2,2 +X+ 3X2) est-elle une famille libre ou li´ee deR[X] ? un réel

(4)

On cherche tous les r´eelsa, b, cv´erifiant :

a(1 +X+X2) +b(3 +X+ 5X2) +c(2 +X+ 3X2) = 0

⇔(a+ 5b+ 3c)X2+ (a+b+c)X+ (a+ 3b+ 2c) = 0

a+ 5b+ 3c= 0 a+b+c= 0 a+ 3b+ 2c= 0

a+b+c= 0 4b+ 2c= 0 2b+c= 0

a=b c=−2b

On voit donc qu’il y a une infinit´e de solutions poura, b, cdonc la famille est li´ee.

Exercice 4:

D´eterminer si les familles suivantes sont des familles libres : 1. ((1,2,1),(1,0,−1))

2. ((1,−2),(2,3),(1,0)) 3.

1 1 0 1

, 2 1

3 −1

,

1 0

−1 2

b Famille g´en´eratrice

Je dois savoir ce qu’est une famille g´en´eratrice : D´efinition 6

SoitE unR-espace vectoriel.

Une famille (~v1, ..., ~vp) de vecteurs de E est dite g´en´eratrice de E ssi pour tout~v ∈E, il existe (λ1, ..., λp)∈ Rp tel que~v=

Xp

i=1

λi~vi.

On a donc Vect(~v1, ..., ~vp) =E.

Ce que je dois savoir faire :

Je dois savoir trouver une famille g´en´eratrice d’un espace vectorielE : Exemple 5:

D´eterminer une famille g´en´eratrice de l’espace vectorielE=

x 2x−y y x+ 2y

/(x, y)∈R2

. On a :

E=

x 2x

0 x

+

0 −y y 2y

/(x, y)∈R2

=

x 1 2

0 1

+y

0 −1

1 2

/(x, y)∈R2

= vect

1 2 0 1

,

0 −1

1 2

Donc on peut dire que la famille

1 2 0 1

,

0 −1

1 2

est g´en´eratrice deE.

Exercice 5:

D´eterminer une famille g´en´eratrice des ensembles suivant : 1. E1={(x, y, z)∈R3/2x+y−z= 0}

2. E2={(x, y, z)∈R3/−x−y+z= 0 et 2x+y−5z= 0}

(5)

c Base

Je dois savoir ce qu’est une base : D´efinition 7

SoitE un espace vectoriel et (e1, ..., en) une famille de vecteurs de E. On dit que la famille (e1, ..., en) est unebasede Essi elle est libre et g´en´eratrice deE.

Cons´equence :

Si (e1, ..., en) est une base deE alors pour tout ´el´ement~v∈E, il existenr´eelsa1,· · ·, an uniques tels que

~v=a1e1+· · ·+anen. Ces r´eels s’appellent les coordonn´ees du vecteur~v dans la base (e1, ..., en).

Ce que je dois savoir faire :

- Je dois savoir d´emonter qu’une famille donn´ee est une base : Exemple 6:

Reprenons l’exemple 5. On a vu que la famille

1 2 0 1

,

0 −1

1 2

est g´en´eratrice deE. Il faut alors montrer qu’elle est libre et on pourra dire que cette famille est une base deE

Exercice 6:

Montrer que la famille ((−3,1,0),(1,0,1)) est une base deE={(x, y, z)∈R3/x+ 3y−z= 0}.

- Je dois savoir trouver les coordonn´ees d’un vecteur dans une base donn´ee : Exemple 7:

Reprenons l’exemple 5. On cherche les coordonn´ees de

3 7

−1 1

dans la base

1 2 0 1

,

0 −1

1 2

deE. C’est `a dire que l’on cherche des r´eels aet bqui v´erifient :

3 7

−1 1

=a 1 2

0 1

+b

0 −1

1 2

3 7

−1 1

=

a 2a−b b a+ 2b





 a= 3 2a−b= 7 b=−1 a+ 2b= 1

a= 3 b=−1

Les coordonn´ees de

3 7

−1 1

dans la base

1 2 0 1

,

0 −1

1 2

sont 3 et−1

Exercice 7:

1. Soit (e1, e2, e3) la base canonique deR3 etu= (1,1,1),v= (1,−1,0) etw= (−1,1,−1) trois vecteurs.

On admet que (u, v, w) est une base deR3.

D´eterminer les coordonn´ees dee1,e2,e3 dans cette nouvelle base.

2. On admet que la famille

1 0 0 1

, 1 0

0 −1

, 0 1

1 0

,

0 −1

1 0

est une base deM2(R).

D´eterminer les coordonn´ees de

3 0 7 0

dans cette base.

d Bases canoniques

Je dois connaitre les bases canoniques des espaces vectoriels classiques : – Base canonique deRn :

On d´efinit, pour tout entieriallant de 1 `an, le vecteurei deRn par : ei= (0, ...,0 , 1,

|{z}

i`eme place

0, ...,0)

La famille (e1, ..., en) est labase canonique de Rn.

(6)

– Base canonique deMn,p(R) :

Pour tous entiersi et j compris respectivement entre 1 et net entre 1 et p, on d´efinit la matriceEi,j dont tous les coefficients sont nuls sauf celui de lai`eme ligne et de laj`eme colonne qui lui vaut 1.

La famille (E1,1, E1,2,· · ·, En,p) est labase canonique de Mn,p(R).

– Base canonique deRn[X] : On pose pouri∈N,Pi(X) =Xi.

La famille (P0,· · ·, Pn) est labase canonique de Rn[X].

e Dimension

Je dois savoir ce qu’est la dimension d’un espace vectoriel : D´efinition 8

SoitE un espace vectoriel. On dit queE est dedimension finie s’il existe une famille g´en´eratrice finie.

Th´eor`eme 1

SoitE un espace de dimension finie non r´eduit `a{0}. Alors toutes les bases deE ont le mˆeme nombre d’´el´ements. Ce nombre est appel´edimension de l’espace vectoriel E et est not´e dimE.

Par convention on dira que l’espace{0}est de dimension 0.

Je dois connaitre les dimensions des espaces vectoriels classiques :

dim(Rn) =n dim(Mn,p(R)) =np dim(Rn[X]) =n+ 1 Ce que je dois savoir faire :

Je dois savoir calculer la dimension d’un espace vectoriel donn´e :

pour cela je dois trouver une base et ensuite je peux dire que le nombre de vecteurs que contient la base est la dimension que je cherche.

Exercice 8:

D´eterminer la dimension des sous-espaces vectoriels deR3 suivant : (On commencera par trouver une famille g´en´eratrice de ces espaces, puis on v´erifiera que cette famille est une base et enfin on donnera la dimension)

E1={(x, y, z)∈R3/2x= 0 et 3y−z= 0}

E2={(x, y, z)∈R3/x−z= 0 et 3y−z= 0}

E3={(x, y, z)∈R3/2x−3z= 4y−5x}

E4={(x, y, z)∈R3/−x+ 2y=y+ 6z= 3z−2x}

f Base et dimension Je dois connaitre les propri´et´es suivantes : Proposition 2

SoitE un espace de dimension finien.

– Toute famille libre (resp. g´en´eratrice) denvecteurs est une base deE – Toute famille libre poss`ede au plusnvecteurs.

– Toute famille g´en´eratrice poss`ede au moinsnvecteurs.

Ce que je dois savoir faire : Je dois savoir utiliser ces propri´et´es :

Si je connais d´ej`a la dimensionn de E :

– Si on me donne une famille de strictement plus ou strictement moins de vecteurs quen alors je sais que cette famille n’est pasune base deE.

– Si on me donne une famille comprenant nvecteurs et que je dois d´emontrer que c’est une base je peux me contenter de montrer que cette famille est libre ou g´en´eratrice.

Attention

la phrase suivante est enti`erement fausse : Comme E est de dimension n et que la famille (~v1,· · · , ~vn) contientnvecteurs, cette famille est g´en´eratrice.

(7)

Exemple 8:

Montrons que la famille

1 0 0 1

, 1 0

0 −1

, 0 1

1 0

,

0 −1

1 0

est une base deM2(R).

Commen¸cons par montrer qu’elle est libre : Je cherche des r´eelsa, b, c, dv´erifiant :

a 1 0

0 1

+b 1 0

0 −1

+c 0 1

1 0

+d

0 −1

1 0

= 0 0

0 0

a+b c−d c+d a−b

= 0 0

0 0





a+b= 0 c−d= 0 c+d= 0 a−b= 0

⇔a=b=c=d= 0 La famille

1 0 0 1

, 1 0

0 −1

, 0 1

1 0

,

0 −1

1 0

est donc libre.

De plus je sais que dim(M2(R)) = 4 et comme j’ai une famille de 4 vecteurs je peux tout de suite dire que cette famille est une base de M2(R). (Attention ce n’est pas parce que j’ai 4 matrices dans ma famille que ma famille est g´en´eratrice, c’est juste que 4 matrices+ libre = base)

Exercice 9:

1. Soientu= (1,1,1),v= (1,−1,0) etw= (−1,1,−1) trois vecteurs deR3. Montrer que (u, v, w) est une base de R3.

2. Montrer que la famille (X3, X2(X−1), X(X−1)2,(X−1)3) est une base de R3[X].

II Applications lin´ eaires

1 G´en´eralit´es

- Je dois connaitre la d´efinition d’une application lin´eaire : D´efinition 9

SoitE et F deuxR-espaces vectoriels etf une application deE versF. On dit quef est uneapplication lin´eaireou encore unmorphismedeE dansF ssi :

• ∀(~u, ~v)∈E2,f(~u+~v) =f(~u) +f(~v)

• ∀~u∈E et∀λ∈R,f(λ~u) =λf(~u)

On noteL(E, F) l’ensemble des applications lin´eaires deE dansF.

- Je dois savoir ce qu’est un endomorphisme :

Unendomorphisme de E est une application lin´eairef deEdansE.

- Je dois connaitre la principale proposition qui me sert `a d´emontrer qu’une application est lin´eaire : Proposition 3

SoientE etF deux espaces vectoriels.f est une application lin´eaire deE dansF ssi :

∀(~u, ~v)∈E2, ∀(λ, µ)∈R2, f(λ~u+µ~v) =λf(~u) +µf(~v)

Ce que je dois savoir faire :

Je dois savoir d´emontrer qu’une application donn´ee est lin´eaire.

Exemple 9:

Soitf l’application qui `a toute matriceM = a c

b d

associef(M) =M + (a+d)I2, o`uI2 d´esigne la matrice 1 0

0 1

. Montrons que f est un endomorphisme deM2(R).

(8)

Nous avons ici deux choses `a v´erifier : tout d’abord que pour la fonctionf l’espace de d´epart et celui d’arriv´e sont les mˆeme. Ensuite il faut v´erifier que f est bien une application lin´eaire.

•On remarque tout d’abord que f(M) est la somme de deux matrices deM2(R) doncf(M)∈ M2(R).

•Soit maintenantM etMsont deux ´el´ements deM2(R) et soitαetβdeux r´eels. On doit d´emontrer quef(αM+βM) = αf(M) +βf(M). Nous avons deux choix pour d´emontrer cette in´egalit´e : soit on part du membre de gauche et on essaye d’arriver au membre de droite, soit on consid`ere chacun des deux morceaux et on essaye de montrer qu’ils sont tous les deux

´egaux `a la mˆeme chose.

On a :

f(αM+βM) = (αM+βM) + (αa+βa+αd+βd)I2

=α(M+ (a+d)I2) +β(M+ (a+d)I2)

=αf(M) +βf(M) Doncf est bien lin´eaire et c’est donc bien un endomorphisme deM2(R).

Exercice 10:

1. Soitf l’application qui `a toute matriceM = a b

c d

associe la matricef(M) =a+d

2 I+b+c

2 J o`uJ = 0 1

1 0

. Montrer quef est un endomorphisme deM2(R).

2. On consid`ere l’applicationf qui, `a tout ´el´ementP deR2[X] associe le polynˆomeQtelle que : pour toutxr´eel : Q(x) = (x−1)P(x) +P(x)

Montrer quef est un endomorphisme de R2[X]. (Attention `a bien v´erifier que l’espace de d´epart et l’espace d’arriv´e sont les mˆemes)

2 Image

Je dois connaitre la d´efinition de l’image d’une application lin´eaire : D´efinition 10

SoientE et F deux espaces vectoriels etf ∈ L(E, F). On appelle imagede l’application lin´eaire f, et on note Im(f), l’ensemble suivant :

Im(f) ={f(~u)/~u∈E}

Je dois connaitre la propri´et´e suivante qui peut m’aider `a trouver une base de Im(f) : Th´eor`eme 2

SoientEun espace vectoriel de dimension finien, et (e1,· · · , en) une base deE. SoientF un espace vectoriel quelconque etf ∈ L(E, F).

Alors (f(e1),· · ·, f(en)) est une famille g´en´eratrice de Im(f), c’est-`a-dire : Im(f) = vect(f(e1),· · ·, f(en)).

Ce que je dois savoir faire :

je dois savoir trouver une base et donc la dimension de l’image d’une application lin´eaire.

Exemple 10:

Reprenons les deux endomorphismes de l’exercice 11 et d´eterminons une base de leur image : 1. Pour cet endomorphisme le plus simple est d’´ecrire tout bˆetement la d´efinition de l’image :

Im(f) ={f(M)/M ∈ M2(R)}

= a+d

2 I+b+c

2 J/(a, b, c, d)∈R4

=

a×1

2I+d×1

2I+b×1

2J+c×1

2J/(a, b, c, d)∈R4

= vect 1

2I,1 2I,1

2J,1 2J

= vect 1

2I,1 2J

= vect(I, J)

Donc on voit que la famille (I, J) est g´en´eratrice de Im(f). Il est facile de montrer que cette famille est libre. Donc (I, J) est une base de Im(f) qui est donc de dimension 2.

(9)

2. Dans cette deuxi`eme question il est difficile de deviner une base comme on vient de le faire dans la question pr´ec´edente. Afin de se donner un candidat possible l’id´ee est d’utiliser le th´eor`eme 2 : on prend la base canonique de R2[X], (P0, P1, P2), et alors on sait que (f(P0), f(P1), f(P2)) est une famille g´en´eratrice de Im(f). Il ne reste plus qu’`a v´erifier qu’elle est libre. On a :

f(P0) =P0 f(P1) = 2x−1 f(P2) = 3x2−2x Vous pouvez maintenant v´erifier que la famille (1,2x−1,3x2−2x) est libre.

C’est donc une base de Im(f) qui est donc de dimension 3.

Exercice 11:

D´eterminer une base de l’image des deux applications lin´eaires suivantes : 1. f :R3→R3 d´efinie parf(x, y, z) = (y−z, z−x, x−y).

2. f :R4→R3 d´efinie parf(x, y, z, t) = (2x+y+z, x+y+t, x+z−t)

3 Noyau

Je dois connaitre la d´efinition du noyau d’une application lin´eaire : D´efinition 11

SoientE et F deux espaces vectoriels, etf ∈ L(E, F). On appelle noyaude l’application lin´eairef, et on note ker(f), l’ensemble suivant :

ker(f) ={~u∈E/f(~u) = 0F} Je dois connaitre le th´eor`eme suivant :

Th´eor`eme 3

Soitf ∈ L(E, F). Alors

f est injective ⇔Ker(f) ={0E}

Ce que je dois savoir faire :

- Je dois savoir d´eterminer une base, et donc la dimension, du noyau d’une application lin´eaire.

Exercice 12:

D´eterminer le noyau, puis si possible une base de celui-ci, des applications lin´eaires suivantes :

1. f1: R3 → R3

(x1, x2, x3) → (2x1+ 5x2−2x3,−3x1+x2, x1+ 4x2+ 4x3)

2. f2: R3 → R2

(x1, x2, x3) → (2x1+x2, x2−x3) 3.

f3: M2(R) → R2 M =

a b c d

→ (a+ 2b+ 4c−3d,2a−b+ 2c−5d)

- Si on m’a d´ej`a demand´e de r´epondre `a la questionD´eterminer le noyau def , je dois savoir r´epondre rapidement `a la question f est-elle bijective:

•Si on a montr´e que ker(f) ={0} et quef :E→F avecE etF de mˆeme dimension alorsf est bijective.

•Si on a montr´e que ker(f) contient d’autres ´el´ements que 0 alorsf ne peut pas ˆetre bijective.

4 Rang

Je dois savoir que le rang d’une application lin´eaire est la dimension de son image.

Je dois connaitre le th´eor`eme du rang : Th´eor`eme 4

Soit f ∈ L(E, F), avec E espace vectoriel de dimension finie et F espace vectoriel quelconque. Alors on a l’´egalit´e suivante :

dim(E) = dim(Ker(f)) + dim(Im(f))

Ce que je dois savoir faire :

(10)

Si j’ai d´ej`a calcul´e la dimension de ker(f) je dois pouvoir donner rapidement la dimension de Im(f) (et inversement).

Exemple 11:

Dans l’exemple 11 :

1. On a donc ici dim(ker(f)) = dim(M2(R))−dim(Im(f)) = 4−2 = 2

2. On a donc ici dim(ker(f)) = dim(R2[X])−dim(Im(f)) = 3−3 = 0 et on a donc tout de suite ker(f) ={0}.

Exercice 13:

Reprendre l’exercice pr´ec´edent et donner le rang des applications lin´eaires donn´ees.

5 Application lin´eaire et matrice

- Je dois savoir donner la matrice colonne associ´e `a un vecteur donn´e dans une base donn´ee.

D´efinition 12

SoitEun espace vectoriel de dimensionn,B= (e1,· · · , en) une base deEet~u∈E. Le vecteur colonne associ´e `a~udans la baseB est la matrice,nlignes et 1 colonne, contenant les coordonn´ees de~udans la baseB.

- Je dois savoir la d´efinition de la matrice associ´ee `a une application lin´eaire : D´efinition 13

SoientEetF deux espaces vectoriels de dimension finie,BE= (e1, . . . , ep) une base deEet BF = (f1, . . . , fn) une base deF. Soitf ∈ L(E, F).

On appellematrice de l’application lin´eaire f relativement aux basesBE et BF la matriceA∈ Mn,p(R) dont laj-i`eme colonne contient les coordonn´ees def(ej) dans la baseBF.

Ce que je dois savoir faire :

- Je dois savoir d´eterminer la matrice d’un endomorphisme donn´e dans une base donn´ee : Exemple 12:

Soitf l’endomorphisme deR3 d´efini par :f(x1, x2, x3) = (x1−x3,2x1+x2−3x3,−x2+ 2x3). On cherche ici la matrice def dans la base canoniqueB= (e1, e2, e3) deR3.

Premi`ere ´etape : Je calculef(e1),f(e2) etf(e3) et j’exprime chacun de ces trois vecteurs en fonction de e1,e2,e3. f(e1) = (1−0,2×1 + 0−3×0,−0 + 2×0) = (1,2,0) = 1×e1+ 2×e2

f(e2) = (0,1,−1) =e2−e3

f(e3) = (−1,−3,2) =−e1−3e2+ 2e3

Deuxi`eme ´etape : Je construit la matrice dans laquelle je met dans chaque colonne les coordonn´ees desf(ei). On a donc :

MB(f) =

1 0 −1

2 1 −3

0 −1 2

Exercice 14:

D´eterminer la matrice def relative aux bases canoniques des espaces consid´er´es :

1. f : R5 → R2

(x1, x2, x3, x4, x5) → (2x1−4x3+ 5x5,−x1+ 2x2−3x3−x5) 2. f : R2[X] → R2[X]

P → (x−1)P(x) +P(x) 3. SoitA=

1 2 3 4

. On consid`ere f : M2(R) → M2(R)

M → AM

(matrice relative `a la base (E1,1, E1,2, E2,1, E2,2) )

(11)

- Je dois savoir d´eterminer un endomorphisme lorsqu’on me donne sa matrice : Exemple 13:

• Soit f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique de R3 est A =

−1 2 −1

−4 5 −3

−2 2 −1

. On cherche `a

r´epondre `a la question Exprimerf(x, y, z) en fonction dex,y et z. Soit (e1, e2, e3) la base canonique deR3.

– M´ethode 1 :

•Le vecteur colonne associ´e `a (x, y, z) dans la base canonique deR3 est

 x y z

•On a de plusA

 x y z

=

−x+ 2y−z

−4x+ 5y−3z

−2x+ 2y−z

•Le th´eor`eme pr´ec´edent nous dit que

−x+ 2y−z

−4x+ 5y−3z

−2x+ 2y−z

est le vecteur colonne associ´e `af(x, y, z) dans la base canonique deR3.

Donc f(x, y, z) = (−x+ 2y−z)e1+ (−4x+ 5y−3z)e2+ (−2x+ 2y−z)e3

= (−x+ 2y−z,−4x+ 5y−3z,−2x+ 2y−z) – M´ethode 2 :

D’apr`es la d´efinition de la matrice associ´e `a un endomorphisme on peut ´ecrire : f(e1) =−e1−4a2−2e3

f(e2) = 2e1+ 5e2+ 2e3

f(e3) =−e1−3e2−e3

Donc pour tout (x, y, z)∈R3 comme on a (x, y, z) =xe1+ye2+ze3on peut ´ecrire : f(x, y, z) =f(xe1+ye2+ze3)

=xf(e1) +yf(e2) +zf(e3)

=x(−e1−4a2−2e3) +y(2e1+ 5e2+ 2e3) +z(−e1−3e2−e3)

= (−x+ 2y−z)e1+ (−4x+ 5y−3z)e2+ (−2x+ 2y−z)e3

= (−x+ 2y−z,−4x+ 5y−3z,−2x+ 2y−z)

- Je dois savoir calculer l’image d’un vecteur par un endomorphisme lorsqu’on ne connait que la matrice associ´ee `a cet endomorphisme.

Exemple 14:

Soitf l’endomorphisme de R2[X] dont la matrice dans la base canonique deR2[X] estA=

3 1 0

−3 0 1

1 0 0

. On consid`ere

le polynˆomeP = 3X2−2X+ 1. Calculerf(P).

Soit (P0, P1, P2) la base canonique deR2[X].

– M´ethode 1 :

•Le vecteur colonne associ´e `a P dans la base canonique deR2[X] est

 1

−2 3

.

•On a A

 1

−2 3

=

 1 0 1

 1 0 1

doit ˆetre le vecteur colonne associ´e `a f(P).

Donc on af(P) = 1P0+ 0P1+ 1P2= 1 +X2. – M´ethode 2 :

D’apr`es la d´efinition de la matrice associ´e `a un endomorphisme on peut ´ecrire : f(P0) = 3P0−3P1+P2= 3−3X+X2 f(P1) =P0= 1

f(P2) =P1=X

(12)

Or on aP= 3P2−2P1+P0 donc

f(P) =f(3P2−2P1+P0) = 3f(P2)−2f(P1) +f(P0) = 3X−2 + 3−3X+X2=X2+ 1

Exercice 15:

1. D´eterminer l’endomorphisme deR3 dont la matrice relative `a la base canonique est

6 10 11

2 6 5

−4 −8 −8

.

2. D´eterminer l’endomorphisme deR2[X] dont la matrice relative `a la base canonique est

1 1 0 0 1 2 0 0 1

.

- Je dois connaitre quelques propri´et´es sur les matrices associ´ees aux morphismes : Propri´et´e 4

Soientf etg deux morphismes deE dansF etλ∈R. Alors on a :

MBE,BF(f+g) =MBE,BF(f) +MBE,BF(g) MBE,BF(λf) =λMBE,BF(f)

Propri´et´e 5

SoitGun autre espace vectoriel de dimension finie muni d’une baseBG. Soient aussif ∈ L(E, F) et g∈ L(F, G). Alors on a :

MBE,BG(g◦f) =MBF,BG(g)× MBE,BF(f) Propri´et´e 6

Soit u un endomorphisme de E et M sa matrice relative `a la base BE. Alors u est bijectif si et seulement si M est inversible et dans ce casM−1est la matrice deu−1 relativement `a la baseBE.

Cons´equence :

Pour savoir si un morphisme est bijectif il suffit de regarder si sa matrice associ´ee (dans n’importe quelle base) est inversible.

III R´ eduction

1 Changement de base

a Matrice de passage

- Je dois savoir comment construire la matrice de passage d’une base `a une autre :

Si B = (e1,· · · , en) et B = (f1,· · · , fn) sont deux bases alors pour construire la matrice de passage de B `a B je met dans laj-i`eme colonne les coordonn´ees du vecteurfj dans la basesB.

- Je dois savoir qu’une matrice de passage d’une baseB`a une autre base B est toujours inversible et son inverse est la matrice de passage deB `aB.

Ce que je dois savoir faire :

je dois savoir construire une matrice de passage.

Exemple 15:

Soient B1 = (P0, P1, P2, P3) la base canonique de R3[X], etB2 = (R0, R1, R2, R3), avec R0(X) = 1, R1(X) = X −1, R2(X) = (X−1)2,R3(X) = (X−1)3une autre base de cet espace. D´eterminer la matrice de passage deB1`a B2.

On doit chercher les coordonn´ees de R0, R1, R2 et R3 dans la base B1, c’est-`a-dire que l’on doit exprimer les Ri en fonction desPi :

R0(X) =P0+ 0P1+ 0P2+ 0P3

R1(X) =−1 +X=−P0(X) +P1(X) + 0P2+ 0P3

R2(X) = 1−2X+X2=P0(X)−2P1(X) +P2(X) + 0P3

R3(X) =−1 + 3X−3X2+X3=−P0(X) + 3P1(X)−3P2(X) +P3(X)

On en d´eduit quePB1,B2 =



1 −1 1 −1

0 1 −2 3

0 0 1 −3

0 0 0 1



.

(13)

Exercice 16:

D´eterminer la matrice de passage de la baseB`a la base B.

1. Best la base canonique deR3 etB= (~u, ~v, ~w) avec~u= (1,1,1),~v= (1,−1,0) et w~ = (1,1,−2).

2. B= (1,(X−2),(X−2)2) etB est la base canonique deR2[X].

b Propri´et´es

- Je dois connaitre les formules de changement de base : Propri´et´e 7

On consid`ereBet B deux bases de l’espace vectorielE. Soit−→u ∈E. On noteX le vecteur colonne associ´e `a−→u dans la baseB,X le vecteur colonne associ´e `a−→u dans la baseB et P la matrice de passage deB`a B. Alors on a :

X =P X

Propri´et´e 8

On consid`ereBetBdeux bases de l’espace vectorielEetf un endomorphisme deE. On poseM =MB(f),M=MB(f) etP =PB,B. Alors on a :

M =P MP−1

2 Valeur propre, vecteur propre

- Je dois connaitre la d´efinition d’une valeur propre et d’un vecteur propre : D´efinition 14

• Soitf ∈ L(E). On dit qu’un r´eelλ est une valeur proprede l’endomorphisme f ssi il existe un vecteur~x∈E tel que~x6= 0E etf(~x) =λ~x. Un vecteur~xv´erifiant cette ´egalit´e est appel´e unvecteur propre de f associ´e `a la valeur propreλ.

•SoitA∈ Mn(R). On dit qu’un r´eelλest unevaleur proprede la matriceAssi il existeX ∈ Mn,1(R) tel queX6= 0 et AX=λX. Un vecteur colonneX v´erifiant cette ´egalit´e est appel´e un vecteur propre de A associ´e `a la valeur propreλ.

- Je dois connaitre tout une liste de petite propri´et´es sur les valeurs propres et vecteur propres (vous reporter `a votre cours)

- Je dois connaitre la propri´et´e des polynˆomes annulateurs : Th´eor`eme 5

Soitf ∈ L(E), et P un polynˆome annulateur def. Alors toute valeur propre def est une racine deP. Ce que je dois savoir faire :

- Je dois savoir v´erifier qu’un vecteur donn´e est un vecteur propre ou qu’un r´eel donn´e est une valeur propre : Exemple 16:

Soitf : (x, y, z)→(y+z,2y,−2x+y+ 3z). Montrons queu= (1,1,1) est un vecteur propre def.

On af(u) = (1 + 1,2,−2 + 1 + 3) = (2,2,2) = 2(1,1,1) = 2uDoncuest un vecteur propre def associ´e `a la valeur propre 2.

Exemple 17:

Soitf ∈ L(R2[X]) d´efinie parf(P) = (X−1)P+P. On poseR(X) = (X−1)2. Montrons queRest un vecteur propre def.

On a f(R) = (X−1)R+R = (X−1)2(X −1) + (X −1)2 = 3(X−1)2. Doncf(R) = 3R et ainsi R est un vecteur propre de f associ´e `a la valeur propre 3.

Exemple 18:

SoientA=

7 3 −9

−2 −1 2

2 −2 −4

et X =

 3

−1 1

. Montrer que X est un vecteur propre deAet d´eterminer la valeur propre associ´ee.

(14)

On aAX=

7 3 −9

−2 −1 2

2 −1 −4

 3

−1 1

=

 9

−3 3

. DoncAX= 3X et ainsiXest un vecteur propre deAassoci´e `a la valeur propre 3.

Exemple 19:

V´erifions que 1 est une valeur propre de la matriceA=

0 1 1

0 2 0

−2 1 3

Pour cela, il faut v´erifier que le syst`emeAX= 1X admet une infinit´e de solutions :

AX=X⇔

y+z=x 2y=y

−2x+y+ 3z=z

 z=x y= 0

−2x+ 2z= 0

z=x y= 0 Donc il y a bien une infinit´e de solutions, ce qui signifie que 1 est bien valeur propre.

Exercice 17:

1. SoitA=

2 −1 −2

2 −1 −4

−1 1 3

. V´erifier que 1 et 2 sont des valeurs propres deA.

2. SoientA=

5 5 −14

6 6 −16

5 5 −14

etV1=

 1 2 1

,V2=

 1

−1 0

etV3=

 1 1 1

. Montrer queV1,V2,V3sont trois vecteurs propres deAet donner les valeurs propres auxquelles ils sont associ´es.

- Je dois savoir utiliser la propri´et´e des polynˆomes annulateurs : Exemple 20:

SoitN=

0 −1 0

1 3 1

−3 −8 −3

.

On a

N2=

−1 −3 −1

0 0 0

1 3 1

 N3=

0 0 0

0 0 0

0 0 0

On a doncN3= 0. On consid`ere le polynˆomeP(x) =x3. On a donc montr´e que P est un polynˆome annulateur deN. Donc les valeurs propres de N sont `a chercher parmi les racines de P. Or on a P(x) = 0⇔x= 0. Donc 0 est la seule valeur propre possible de N.

Exercice 18:

SoitM =

2 2 2

2 5 5

−2 −5 −5

. Montrer queM3= 2M2. En d´eduire les valeurs propres possibles deM.

- Je dois savoir trouver les valeurs propres d’une matrice : Il existe deux types de r´edaction possible :

•Soit, grˆace au pivot de Gauss, je cherche les r´eelsλtels queA−λI n’est pas inversible (je transforme la matriceA−λI en une matrice triangulaire et je regarde les valeurs deλqui font apparaitre des 0 sur la diagonale)

•Soit je raisonne sous forme de syst`eme `a param`etre : je chercher `a r´esoudreAX=λX et je veux que ce syst`eme admette une infinit´e de solutions, ce qui me donne des conditions sur λ.

Exemple 21:

D´eterminer les valeurs propres de la matrice suivante :A=

5 1 −1

2 4 −2

1 −1 3

•M´ethode par syst`eme :

On cherche les valeurs du param`etre r´eelλpour lesquelles le syst`emeAX=λXadmet une infinit´e de solutions. R´esolvons donc ce syst`eme `a param`etre :

(15)

AX=λX⇔

(5−λ)x+y−z= 0 2x+ (4−λ)y−2z= 0 x−y+ (3−λ)z= 0

x−y+ (3−λ)z= 0 2x+ (4−λ)y−2z= 0 (5−λ)x+y−z= 0

L1↔L3

x−y+ (3−λ)z= 0 (6−λ)y+ 2(λ−4)z= 0 (6−λ)y−(λ2−8λ+ 16)z= 0

L2←L2−2L1

L3←L3−(5−λ)L1

x − y + (3−λ)z = 0

(6−λ)y + 2(λ−4)z = 0

(2(λ−4) + (λ−4)2)z = 0 L3←L2−L3

Ce syst`eme ´etant maintenant sous forme triangulaire, on peut dire que si les coefficients diagonaux ne sont pas nul alors il admet une unique solution qui est la solution ´evidente (0,0,0).

Les valeurs propres sont les valeurs de λpour lesquelles un des coefficient diagonal est nul :

6−λ= 0⇔λ= 6 et (2(λ−4) + (λ−4)2) = 0⇔(λ−4)(λ−2) = 0⇔λ= 4 ouλ= 2 La matriceAadmet trois valeurs propres : 2, 4 et 6.

•M´ethode matricielle :

On cherche les valeurs deλpour lesquelles la matriceA−λI n’est pas inversible. Pour cela nous allons utiliser la m´ethode du pivot de Gauss.

A−λI =

5−λ 1 −1

2 4−λ −2

1 −1 3−λ

 ↓

1 −1 3−λ

2 4−λ −2

5−λ 1 −1

 L1↔L3

 ↓

1 −1 3−λ

0 6−λ 2λ−8 0 6−λ −λ2+ 8λ−16

 L2←L2−2L1

L3←L3−(5−λ)L1

 ↓

1 −1 3−λ

0 6−λ 2λ−8

0 0 2(λ−4) + (λ−4)2

L3←L2−L3

On sait qu’une matrice triangulaire est inversible ssi ses ´el´ements diagonaux sont non nuls, donc les valeurs propres deA sont les valeurs deλpour lesquelles on trouve un z´ero sur la diagonale de la matrice ci dessus :

6−λ= 0⇔λ= 6 et (2(λ−4) + (λ−4)2) = 0⇔(λ−4)(λ−2) = 0⇔λ= 4 ouλ= 2 La matriceAadmet trois valeurs propres : 2, 4 et 6.

Exercice 19:

D´eterminer les valeurs propres de la matrice

1 −2 2

−2 1 2

−2 −2 5

.

- Je dois savoir d´eterminer une base des sous-espaces propres :

Le sous-espace propre associ´e `a une valeur propreλest l’ensemble des solutions du syst`emeAX=λX⇔(A−λI)X = 0 Pour r´esoudre ce syst`eme une fois que vous connaissez la valeur deλpenser `a utiliser ce que vous avez fait pour trouver λ.

Exemple 22:

Reprenons la matrice A de l’exemple pr´ec´edent puis d´eterminons une base du sous-espace propre associ´e `a la valeur propre 2.

Cela signifie qu’il faut r´esoudre l’´equationAX= 2X, puis donner une base de l’ensemble des solutions.

•M´ethode par syst`eme :

On a d´ej`a fait un morceau du travail pour r´esoudreAX = 2X. On peut donc reprendre nos calculs l`a o`u on les a laiss´e en remplacantλpar 2 :

AX= 2X⇔

x−y+z= 0 4y−4z= 0 0 = 0

x= 0 y=z

(16)

Donc E2 =

 0 y y

;y∈R

= vect

 0 1 1

. La famille

 0 1 1

 est donc g´en´eratrice de E2, de plus comme elle est constitu´ee d’un seul vecteur non nul, c’est une famille libre.

Donc la famille

 0 1 1

est une base deE2.

•M´ethode matricielle :

On remarque ici queAX= 2X ⇔(A−2I)X = 0. Pour r´esoudre ce syst`eme, on peut donc utiliser les calculs fait dans le pivot de Gauss :

(A−2I)X = 0⇔

1 −1 1

0 4 −4

0 0 0

 x y z

= 0⇔

x−y+z= 0 4y−4z= 0 0 = 0

x= 0 y=z La suite se d´eroule comme pour la m´ethode par syst`eme.

Exercice 20:

D´eterminer une base de chacun des sous-espace propres de la matrice de l’exercice pr´ec´edent.

3 Diagonalisation

- Je dois connaitre les deux th´eor`emes de r´eduction : Th´eor`eme 6

Soitf ∈ L(E) (resp.A∈ Mn(R)). On noteλ1, . . . , λk toutes les valeurs propres distinctes def (resp. deA). Alors on a :

f(resp.A) est diagonalisable⇐⇒

Xk

i=0

dim(Eλi) =n

f (resp.A) est diagonalisable si et seulement si la somme des dimensions de ses sous-espaces propres vautn. Th´eor`eme 7

•Soitf ∈ L(E). Sif admetnvaleurs propres distinctes alorsf est diagonalisable.

•SoitA∈ Mn(R). SiA admetnvaleurs propres distinctes alorsAest diagonalisable.

- Je dois savoir qu’une matrice sym´etrique est diagonalisable : Th´eor`eme 8

Toute matrice sym´etrique est diagonalisable.

Ce que je dois savoir faire :

- Je dois savoir d´emontrer qu’une matrice ou un endomorphisme est diagonalisable :

• Si la matrice est sym´etrique aucun calcul n’est n´ecessaire pour r´epondre `a la questionla matrice est-elle diagonali- sable ?.

• Si la matrice de l’endomorphisme n’est pas sym´etrique alors j’ai besoin de connaitre toutes les valeurs propre def ou A.

−→ Si il y a autant de valeurs propres que lataille de la matrice ou la dimension de l’espace de d´epart de l’endo- morphisme alors je peux tout de suite dire que la matrice ou l’endomorphisme est diagonalisable.

−→Sinon je dois calculer la dimension de tous les sous-espaces propre et utiliser le th´eor`eme 6.

Exercice 21:

Les matrice suivantes sont-elles diagonalisables :

1. A=

1 0 1

0 1 0

1 1 1

 2. A=

3 0 1

−1 2 −1

−2 0 0

 3. A=

4 −3 −1

4 −3 −2

−1 1 2

 4. A=

2 1 1

1 2 1

1 1 2

(17)

- Lorsque A est diagonalisable, je dois savoir donner une matrice P inversible et une matrice D diagonale telles que A=P DP−1 :

D est la matrice diagonale o`u l’on trouve les valeurs propres de Asur la diagonale etP est la matrice de passage de la base canonique `a une base de vecteurs propres.

Exercice 22:

Pour les matrices de l’exercice pr´ec´edent qui ´etaient diagonalisables, donner une matriceD diagonale et une matrice P inversible telles que A=P DP1.

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