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Rappeler ce que cela signifie

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Espaces préhilbertiens

0.1. Minimisation d’une fonction (**)

On pose f :

R3 → R (a, b, c) 7→ R1

0(ln(t)−abtct2)2 dt Déterminer :

inf

(a,b,c)∈R3

f

0.2. Théorème de réduction simultanée (**)

Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n ∈ N et p, q deux formes bilinéaires symétriques surE. On se donne une baseB deE et on noteA= MatB(p), B= MatB(q).

1) On noteraB= (e1, ..., en). Rappeler ce que valent les coefficientsai,j et bi,j des matricesAetB en fonction des formes pet q.

2) On suppose dorénavantq non dégénérée. Rappeler ce que cela signifie.

En particulier, qu’en déduit-on pour la matriceB?

3) Montrer qu’il existe une base simultanément orthogonale pourpetq si et seulement si la matriceB−1Aest diagonalisable dansMn(R).

4) Montrer que c’est toujours le cas siqest définie et positive. Montrer que cette base peut alors être choisie orthonormale pourq.

5) SoitA∈ Sn(R) etB ∈ Sn++(R). Montrer qu’il existePGLn(R) etD diagonale telle queA=tP DP, B=tP P.

Correction On note

ϕ:

E→ Mn,1(R)'Rn x7→X = MatB(x)

l’application qui associe à un vecteurxdeE ses coordonnées dans la base B. Dans la suite, étant donnéxE, on désignera parXle vecteur-colonne ϕ(x) (sans éventuellement reparler de l’applicationϕ).

1) On rappelle que, par définition de la matriceA:

∀x, y∈E, p(x, y) = (X, AY) =tXAY

(2)

Prenonsx=ei, y=ej, c’est-à-dire :

X =

 0 ... 1 0 ... 0

=Ei, Y =Ej

Alors :p(ei, ej) =tEiAEj=ai,j.

2) Par définition,qest non dégénérée si et seulement si pour toutx0E : (∀y∈E, q(x0, y) = 0)x0= 0

C’est équivalent au fait queB soit inversible. En effet : B est inversible⇔kerB={0}

⇔ {X∈Rn, BX = 0}={0}

X ∈Rn, ∀Y ∈Rn, tY BX= 0 ={0}

ϕ({x∈E, ∀y∈E, q(x, y) = 0}) ={0}

Remark 0.1. — Faisons une remarque importante qui nous servira pour la suite. On a noté A = MatB(p). Supposons que l’on se donne B0 une seconde base deE. Alors, quelle va être la matriceA0= MatB(p) ? Notons P la matrice de passage de Bà B0. Autrement dit P = MatB(B0) (c’est la matrice obtenue en exprimant les vecteurs de base de B0 en fonction des vecteurs de la baseB). Sixest un vecteur deE, alors il est représenté par X ∈ Rn dans la base B et par X0 dans la base B0, et ils sont reliés par relation :X=P X0. Mais alors, pourx, yE :

p(x, y) =tXAY =tX0A0Y0

En injectant dans cette relation les égalitésY =P Y0, X =P X0, il vient :

tX0tP AP Y0=tX0AY Autrement dit :

A0 =tP AP

Remark 0.2. — Si pest une forme bilinéaire symétrique sur un espace vectorielE, alorspadmet une baseBdans laquelle elle est orthogonale. En effet, prenons une baseB0surEet notonsA= MatB0(p). La matriceAest

(3)

symétrique donc diagonalisable dans une base orthonormale, c’est-à-dire qu’il existePOn(R), Ddiagonale telles que :

D=tP AP

Mais alors, d’après la remarque précédente, cela signifie précisément qu’il existe une base B de E telle que MatB(p) = D. Puisque la matrice est diagonale, la baseBest bien orthogonale pour p.

3) On dit qu’une baseB = (e1, ..., en) est orthogonale pour la forme bili- néairepsi et seulement si :

∀i6=j∈[|1, n|], p(ei, ej) = 0

Ainsi, dire quepetqadmettent une baseB= (e1, ..., en) orthogonale pour petq revient à dire que pour touti6=j ∈[|1, n|], p(ei, ej) =q(ei, ej) = 0.

Par conséquent, d’après la remarque précédente, si p et q admettent une base orthogonale communeB0, cela signifie qu’il existe deux matrices diagonalesDpetDq, ainsi qu’une matrice de passageP(= MatB0(B)) telles que :

A=tP DpP, B=tP DqP

Mais par hypothèse,qest non dégénérée, c’est-à-dire queB est inversible et par conséquentDq également. Donc :

B−1A=P−1(D−1q Dp)P

AlorsB−1Aest diagonalisable car semblable à une matrice diagonale.

Réciproquement, on suppose queB−1Aest diagonalisable. On peut donc écrire :

Rn= M

λ∈Sp(B−1A)

Eλ(B−1A) Si on noteeλ=ϕ−1(Eλ), alors ceci se réécrit en :

E= M

λ∈Sp(B−1A)

eλ

On montre alors plusieurs choses.

(1) La matrice B−1A n’est pas symétrique, mais elle possède la même propriété remarquable que les matrices symétriques : ses sous-espaces sont orthogonaux pour les formespet q. En effet, prenons λ6=µet xeλ, yeµ. Il vient :

p(x, y) =tXAY =tXB(B−1AY) =µtXBY =µq(x, y)

(4)

Mais dans l’autre sens, on a également :

p(y, x) =tY AX=tY B(B−1AX) =λtY BX =λq(y, x) =λq(x, y) Etp(y, x) =p(x, y) puisque les formespetqsont symétriques. D’où :

0 = (λ−µ)q(x, y)

Or, par hypothèse λ 6= µ, donc q(x, y) = 0 et on en déduit que p(x, y) = 0. Autrement dit, la somme des espaceseλ est orthogonale pourpetq.

(2) Les formespetqsont proportionnelles sur les espaceseλ. En effet, si x, yeλ, alors :

p(x, y) =tXAY =tXB(B−1AY) =λtXBY =λq(x, y)

(3) Par hypothèse,p|eλ est symétrique (puisquepl’est) donc d’après une des remarques précédentes que nous avons faites,p|eλ admet une base orthogonale Bλ de eλ. Par le point (2), il est clair que Bλ est aussi orthogonale pourq.

On pose alors la base concaténée :

B= M

λ∈Sp(B−1A)

Bλ

Mais, d’après le point (1), il s’agit également d’une base orthogonale pour petq. Cela conclut la question.

4) On suppose donc dans cette question queq est symétrique définie po- sitive. En terme matriciel, cela signifie donc queB ∈ Sn++(R). Montrons alors que B−1A est diagonalisable, ce qui permettra de conclure par la question précédente. On sait que l’on peut écrire, avecPOn(R) :

B=tP

λ1 (0) . ..

(0) λn

P,

où lesλi >0. La technique consiste à montrer queB−1A est semblable à une matrice diagonale. Pour cela, on pose :

M =

λ1 (0) . ..

(0) √

λn

P

On remarque en particulier quetM M=B. D’où :

B−1A=M−1tM−1A=M−1tM−1AM−1M

(5)

Ainsi, B−1A est semblable à tM−1AM−1. Mais c’est une matrice symé- trique, carAest symétrique. Donc, on sait qu’elle est diagonalisable. Ainsi B−1Aest diagonalisable.

Remark 0.3. — On a utilisé une technique astucieuse en faisant appa- raître un terme facticeM−1M dans le calcul.

D’après la question précédente, on sait donc qu’il existe une base B de E dans laquelle p et q sont simultanément orthogonales. On note B = (e1, ..., en) cette base. Mais alors, si on considère la baseB0= 1

pq(e1, e1)e1, ..., 1 pq(en, en)en

!

(ce qui est licite puisqueq est définie positive etq(ei, ei)>0), il est clair qu’elle est orthonormale pourq.

5) C’est en fait une version matricielle du résultat précédent. On s’aide pour cela de la remarque préliminaire que nous avons formulée. On prend E = Rn et notons Bc la base canonique de Rn. On considère p et q les formes bilinéaires surRn définies par :

A= MatBc(p), B= MatBc(q)

D’après le résultat précédent, on sait qu’il existe une baseBdeRn, ortho- gonale depet orthonormale deq. Autrement dit :

MatB(p) =D=

λ1 (0) . ..

(0) λn

, MatB(q) =In

Mais alors, d’après la remarque préliminaire, on sait qu’il existe une matrice de passageP telle que :

A=tP DP, B=tP P

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