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Oscillations pendulaires et de relaxation
M. R. Fortrat
To cite this version:
44.
OSCILLATIONS PENDULAIRES ET DE RELAXATION
Par M. R. FORTRAT.
Sommaire. 2014 Discussion de la
définition des oscillations de relaxation de van der Pol. Cette
défi-nition ne s’applique pas à la plupart des oscillations décrites sous ce nom, qui s’opposent aux oscillations
pendulaires par leur caractère d’irréversibilité. Les oscillations de relaxation s’établissent dans les
systèmes qui évoluent entre deux régimes et passent alternativement de l’un à l’autre en décrivant un cycle dans un sens déterminé. S’il arrive que l’organe qui crée les deux régimes impose une ampli-tude déterminée aux oscillations de relaxation, cette constance ne peut pas être considérée comme
une règle générale.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 12, JANVIER
1951,
Les oscillations de relaxation ont été
décrites
parvan der Pol en
particulier
dans un Mémoire célèbreparu dans l’Onde
électrique
enI g3o
[1].
Il lesassocie,
en mêmetemps
qu’il
les oppose aux oscillationssinusoïdales,
car il les définit l’une et l’autre commedeux cas extrêmes d’un même
type général. Après
avoir discuté les conclusions d’une étude
purement
quantitative,
il décritplusieurs exemples,
mais sansbien
indiquer
comment ils se rattachent àl’équation
qui
sert depoint
dedépart
à son étude.Les oscillations
pendulaires
libres,
qui
avaient été étudiées d’une manièreapprofondie
par PierreCurie,
peuvent
êtrereprésentées
par uneéquation
différentielle linéaire du deuxième ordre à coeffi-cients constants de la forme
Les trois coefficients
A, B
et C sontpositifs.
EnMécanique,
-A d2x
est une forced’inertie,
-B dx
est
dt2 dt
une force d’amortissement
(frottement
ourayon-nement)
et -Cx est une force derappel
vers uneposition d’équilibre
stable x = o. Cette mêmeéquation
seprésente
aussi enÉlectricité.
On sait que les oscillations décrites par
l’équa-tion
(1)
sont deséquations pendulaires
amorties pourvu que B ne soit pastrop
grand
parrapport
à AC.Pour entretenir les
oscillations,
il faut compenser l’amortissement par unapport périodique
d’énergie.
Parmi les
procédés
très variés que l’onemploie,
l’un des
plus
intéressants consiste à se servir d’unelampe
triode dont lagrille
est influencée par les oscillations àentretenir,
l’énergie
nécessaire leur étantapportée
par le courantplaque.
Onpeut
entretenir ainsi non seulement des oscillationsélectriques,
mais aussi des oscillationsmécaniques
telles que les oscillations d’undiapason
ou d’une corde.Quand
la triode est montée en classeA,
son rôle consiste àajouter
aupremier
membre del’équa-dx
tion
(1)
un terme-B dx
qui
compense le terme d’amortissement. On apris
l’habitude de dire que latriode
ajoute
une résistancenégative
-B à larésis-tance
positive
+B
et parconséquent
détruit l’amor-tissement.Mais en fait les choses sont moins
simples,
car ilest évidemment
impossible
de créer une réactionqui
compenserigoureusement
la résistanced’amor-tissement ;
on crée une réactionlégèrement
trop
grande,
de manière quel’amplitude
des oscillationsaugmente,
et c’est l’arrivée dupoint représentatif
dans lesrégions
où lescaractéristiques
sont courbesqui
limitel’amplification
et maintientl’amplitude
constante àpartir
d’une certainegrandeur.
C’est donc la forme des
caractéristiques
bienplus
que lagrandeur
de la réactionqui
limitel’amplitude.
Lescaractéristiques
jouent
un rôleimportant
dans le Mémoire de van der Pol
auquel
nous nousreportons
au début de cet article. Cet auteurgéné-ralise l’étude de Pierre Curie en admettant que le
terme d’amortissement‘ est moins
simple
que dansl’équation (1),
mais que B y est une fonction de x,négative
quand x
estpetit,
positive
quand x
estgrand.
S’il en est
ainsi,
lesamplitudes
augmentent
quand x
estpetit
parce que- B
est alors unincré-2A
ment;
elles diminuent au contrairequand x
estgrand,
puisqu’alors
-B
devient un décrément.2A
Que
l’onparte
d’oscillations initiales de faibleou de
grande amplitude,
un mêmerégime
s’établit au bout dequelque
temps
etpersiste
indéfiniment. Pour faire une étudequantitative,
onpeut
choisir un casparticulièrement simple
etremplacer
parexemple ( 1 )
parou
Le terme Bx - Dx3 est introduit par
l’organe qui
entretient les oscillations et il se déduit de sa «
carac-téristique
» de fonctionnement.Par un
changement
convenable desvariables,
y
compris
letemps,
on amènel’équation (2)
à la formeVan der Pol
indique
unprocédé
d’intégration
gra-phique
de cetteéquation, qui
permet
de construireavec assez de sûreté :
n La courbe
qui
représente y’
en fonctionde y
et que, pour
plus
defacilité,
j’appellerai
désormais l’«image
» des oscillations. Cette courbe serapproche
rapidement
d’une courbe ferméequi
est lecycle
limite(cycle
de Poincaré[2]).
20 La courbe
qui représente
y en fonction dutemps
et que l’on déduitgraphiquement
del’image
déjà
dessinée.Quand
l’image
est lecycle
limite,
y est une fonction
périodique
dutemps.
Quand s
estpetit,
lecycle
limite est très voisin d’un cercle décrit par lepoint représentatif
avec unevitesse
angulaire
constante : le rayon de ce cercleest
B/2,
qui
annule bien en moyenne1 - y2.
Cecycle
limite se déforme deplus
enplus
à mesure queaugmente,
mais il définittoujours
les oscillations d’une manière très stricte : pourchaque
valeur de 2, il y a unepériode
et uneamplitude
déterminées.D’autre
part,
alors que les oscillations sont encorepresque sinusoïdales
lorsque 2
=o,1, elles n’ont
plus
cette formequand s
= i et s’en écartent deplus
enplus
au fur et à mesure quel eaugmente.
En examinant
l’aspect
descourbes y
=f(1)
quand E
estgrand,
van der Pol a étéfrappé
deconstater
qu’elles
reproduisaient
des formes oscilla-toiresqui
avaientéchappé
jusqu’alors
àl’analyse,
et il a cru
pouvoir
ramener toutes les oscillationsau
type représenté
parl’éq.uation
03C8
étantnégatif quand
y estpetit, positif
et croissantquand
y estgrand.
Van der Pol se trouve ainsiamené à définir les oscillations de relaxation par
l’équation
(4)
où s estgrand.
Il les oppose aux oscilla-tions sinusoïdalesqui
sontreprésentées
par la mêmeéquation quand 8
estpetit.
Cette doctrine est très séduisante et elle est devenue presque
classique;
elle a fait parexemple l’objet
d’unexposé
intéressant par Le Corbellier[3].
Pourtant,
lorsque
l’on examine cette classification deplus près,
onéprouve
un sentiment de malaisebien traduit par cette
phrase
du livre deRarl:hau-son
[4] :
« Dans lefond,
iln’y
a pas de différenceentre les deux genres (1’()scillations. Mais les
oscilla-tions de relaxation se
comportent
quand
même,pratiquement
d’une manière toute différentu ».Parmi les oscillations que tout le monde s’accorde
à considérer comme de
relaxation,
certaines ont unaspect
tellementcaractéristique,
que l’on doitpouvoir
trouver un critère certain declassification,
traduisant une différence de nature et non pas
seu-lement l’ordre de
grandeur
d’un coefficient.Nous allons examiner un certain nombre d’oscilla-tions entretenues et nous serons amenés à les classer
en deux
catégories : pendulaires
d’une
part,
derelaxation d’autre
part,
les oscillationspendulaires
pouvant
s’écarter notablement de la formesinusoï-dale,
mais s’exécutanttoujours
depart
et d’autre d’uneposition
d’équilibre.
L’entretien
exige
unapport
d’énergie;
celle-ciprovient
d’une sourcequi
débitel’énergie
sous unetension continue où ne se trouve aucune cause de
périodicité.
1.
L’expérience
de Janet. - Nous
commen-cerons par ces oscillations assez
compliquées,
parcequ’elles
illustrent bien la théorie de van der Pol :nous y voyons des oscillations
pendulaires
nonsinusoïdales;
la sourced’énergie
est le moteurqui
entraîne ladynamo-série
dumontage
que nousallons décrire.
Les oscillations s’établissent dans le rotor d’une
magnéto
ou d’unedynamo
à excitationindépendante,
dont l’induit est alimenté par une
dynamo
sériemaintenue en rotation uniforme par le moteur
qui
l’entraîne.
Fig. 1.
La
caractéristique
e =1(i)
d’unedynamo-série
a l’allure de la courbe u3
= f(J)
dans lefer,
elleprésente
unpalier
de saturation. La différence depotentiel
entre les bornes est V = e - ri. Si l’on ferme la machine sur un circuit de résistanceR,
43
avec la droite Y - Ri.
Signalons
enfin que lacarac-téristique
estsymétrique
parrapport
àl’origine
().Ceci étant
rappelé,
revenons à l’association de ladynamo-série
avec lamagnéto. Appelons
R la résistance du rotor de lamagnétio,
L saself,
n le nombre de tours de sonenroulement, 6b
le fluxmagnétique
total,
m la vitesseangulaire,
Le
couple
moteur n 03A6 i de lamagnéto
n’estéquilibré
que par lecouple
d’inertie,
doncet,
en éliminant w,ou
Par
analogie
avecl’équation
qui représente
des oscillationsélectriques,
nousécrirons C
au lieude
(n03A6)2, q
au lieude
idt, v
au lieu de V-Ri etl’équation
devientComme i ==
dt
onpeut
écrireLa
caractéristique v
en fonction de i se déduit trèsfacilement de la
caractéristique
V. Si l’on remarque que v ressemble àai-bi3,
v’ ressemble à a - 3 bi2et
(5)
est dutype
(3)
et en tout cas(4). L’expérience
de Janet est bien une illustration de la théorie de
van der Pol.
Il est facile de
comprendre
comment les oscillationsse
produisent.
Lamagnéto
étant immobilisée etmise en
circuit,
le courant s’établit à une valeur I. A ce moment on libère le rotor de lamagnéto, qui
est soumise au
couple
n 03A6 I;
il démarre et accélèresa
rotation,
créant une force électromotrice deplus
en
plus grande.
Le courant diminue ets’annule;
mais le rotor de la
magnéto
étantlancé,
il continue àtourner,
devenantgénérateur
de courantnégatif
qu’il
envoie dans ladynamo-série,
qui,
une foisamorcée,
redevientgénératrice,
freine le rotor de lamagnéto,
la lance en senscontraire,
etc. Le même processus serépète
avec uneamplitude
qui
croîtde moins en moins vite et devient stationnaire. Tout cela résulte de
l’équation
(5),
dont nousallons effectuer
l’intégration
graphique
par la méthode de Liénard[5].
Prenons comme variables
Sur le
graphique
( fig.
2)
lepoint
M d’une courheFig. 2.
intégrale
a pour coordonnées xet y :
donc
donc,
lelong
de la courbeintégrale,
Cette relation
exprime
que la courbeintégrale
qui
passe par lepoint
M y est normale à la droiteBM,
autrement dit
qu’elle
esttangente
à un arc de cerclecentré sur B.
Pour construire une courbe
intégrale,
noustraçons
une série dueparallèles
àOy,
nous déterminons lespoints
Bqui
leurcorrespondent, puis,
de chacun de cespoints
comme centre, noustraçons
des arcsde cercle
coupant
lesparallèles
àOy.
Celafait,
la courbe
intégrale
se dessine bien. On voit sur lafigure
3 comme elle évoluerapidement
vers lecycle
limite de Poincaré
qui
y a été dessiné.Remarquons
tout de suite que lacaractéris-tique v
=1(i)
n’est passpécifique
du mécanismeauquel
elle estliée;
elledépend
parexemple
de la vitesse de rotation du rotor de ladynamo-série.
Lapériode
etl’amplitude
du mouvementstation-naire,
comme celle du courant(sur
lecycle limite)
dépendent
de cette vitesse de rotation.ont des
significations
différentes;
elles n’ont que les abscisses communes, les ordonnées nereprésentent
pas la même
grandeur.
Il y a d’unepart
lacaracté-ristique,
dont un arc limité est parcourualterna-tivement dans les deux sens par le
point
représen-tatif
qui
oscille pour ainsi dire depart
et d’autreFig.3.
du
point
0qui représente
laposition
d’équilibre,
maisd’équilibre
instable,
car le moindre écarts’exagère jusqu’à
ce que les oscillationsatteignent
leuramplitude
stationnaire. Au contraire l’«image »
du mouvement, avec lecycle
limiteauquel
elleaboutit,
représente
à peuprès
la vitesse aveclaquelle
le
point représentatif
parcourt
l’arc decaractéris-tique.
Cette vitesse est PM. Sa connaissancepermet
de construiregraphiquement
x, donci,
en fonctionde t
(fig.
3bis).
Fig 3 bis.
2.
Charge
etdécharge
d’un condensateur à travers un tube au néon. - Nous allonsexaminer maintenant des oscillations que tout le monde s’accorde à considérer comme des oscillations de
relaxation : les oscillations observées dans un tube au néon monté suivant le schéma de la
figure
4.
Le condensateur C se
charge
à travers la résistanceR;
quand
la différence depotentiel
entre ses bornesest assez
élevée,
il sedécharge
à travers le tube aunéon mis en série avec une résistance r,
puis
le même processus serépète.
Cette
expérience,
très souvent décrite avec des variantesnombreuses,
a étéprécisée
parMoussiegt
[1].
Posons
v1 mesure la somme des f. é. m. que l’on rencontre en
allant de H
jusqu’à
B à travers la source de courantFig.4.
et la résistance R : elle vaut
donc
et comme
Par ailleurs le courant i et la différence de
potentiel v
sont liés par une relation traduite
graphiquement
par la
caractéristique
du tube au néon. C’est unecaractéristique
en N parrapport
aux variables iet v. Elle est
représentée
dans lafigure
5 par lacourbe
OB’ABAIC,
où lapartie
descendante AB aété dessinée en traits
interrompus.
Sur cettecourbe v =
1(i).
Mais,
d’autrepart, v
=VI - ri.
45
à la fois sur la
caractéristique
et sur la droitev == v,-ri
Comme il y a trois
points
derencontre,
onpourrait
penser
qu’il
y a troisrégimes possibles
représentés
par chacun de ces
points..Il
n’en estrien,
et c’est lepoint
essentielqui
a étésignalé
parMoussiegt.
Enrégime
permanent,
on auraitd’après (6) :
Traçons
cette droitequ’on appelle
la droite decharge.
L’un despoints
P nereprésente
un étatd’équilibre
que s’il se trouve sur D en mêmetemps
que sur lacaractéristique,
Onpourrait
discuter lastabilité,
mais l’essentiel n’est paslà,
car la branche descendante estplus qu’instable
,elle
est inaccessible.En
effet,
àgauche
deD,
à droite de
D,
Lorsqu’on
applique
latension,
le courant s’établit suivant OA. Toutprès
deA, v
atteint unmaximum,
le
point
représentatif
nepeut
plus
monter,
puisqu’il
lui faudrait
quitter
lacaractéristique;
il nepeut
pasdescendre,
puisque
Pl nepeut
pasdécroître;
il nepeut
pas nonplus
rester en Apuisque
alorsdvl
seraitnul,
alors que v n’est paségal
à E -(R
+r)i.
Ilne reste
qu’une
possibilité;
lepoint représentatif
saute de A en Al. Mais
là,
il faut que v1décroisse;
aussitôt en effet le
point représentatif
parcourt
l’arc
AIB,
arrive àpeine plus
loin que B et saute denouveau, cette fois de B en B’. Il remonte en
A,
saute en
A’,
etc.,
décrivant lecycle
B’AA’BB’. Pourinterpréter
cetteopération,
nous pouvonsfaire abstraction de la branche
AB,
puisqu’elle
estinaccessible et dire que la
caractéristique
se composede deux arcs de courbe OA et BC
représentant
deuxrégimes
différents : d’unepart
ladécharge
par ionisationspontanée
et ladécharge
de Townsend(OA),
d’autrepart
ladécharge
autonomeluminescente
(BC).
Quand
onapplique
latension,
on crée lepremier
régime,
mais le courant i étantfaible,
la chute de tensioncorrespondante
dans R est faible et le condensateur secharge.
En A on atteint la tensiond’allumage
le tube devientlumineux,
tandis que le courantprend
une bienplus grande
valeurqui
crée une forte chute de tension dans .R etdécharge
C. Onatteint le
potentiel
d’extinction enB;
ladécharge
autonome cesse avec la luminescence et le courant
se réduit de nouveau au courant d’ionisation
spon-tanée,
reproduisant
le mêmecycle.
En fait cette
description
est un peutrop
sché-matique ;
il est enparticulier
impossible
d’évitertoute
self-induction,
mais les observations àl’oscillo-graphe cathodique
confirment cettedescription
dans l’ensemble.
Le caractère essentiel de ces
oscillations,
par oùelles se
distinguent
surtout des oscillationspendu-laires,
est le passage alterné d’unrégime
à unautre,
aucun des états parlesquels
lesystème
passe nepouvant
être un étatd’équilibre.
Nous nous proposons de montrer que ce caractère se retrouve dans la
plupart
des oscillations que l’ona
pris
l’habitude de considérer comme de relaxation :à
l’origine,
il y atoujours
une sourced’énergie
etun organe dans aucun
desquels n’apparaît
direc-tement un caractère
périodique;
maisl’organe
adeux
régimes
de fonctionnement et les oscillations de relaxation sont dues au passage alternatif del’un à l’autre.
3. Oscillations du
dynatron. -
’Rappelons
que le
dynatron
est une triode dont lagrille
estportée
à unpotentiel positif
élevé(30o
à4oo
V),
la
plaque
étantportée
à unpotentiel positif
moinsélevé.
Lorsqu’on
fait croître lepotentiel
de laplaque,
Fig. 6.
V,
le courantplaque, i,
d’abord nulaugmente
pro-gressivement ;
il diminue ensuite à cause de l’émissiond’électrons secondaires
qui
sont absorbés par lagrille, puis
il recommence àaugmenter
au fur et àmesure que, le
potentiel
V de laplaque
continuant àaugmenter,
laplaque
réabsorbe elle-même deplus
enplus
les électrons secondairesqu’elle
avait émis.Fig. 7.
Le
potentiel
V de laplaque
est lié au courant parTraçons
la droite V = E - Ri sur le mêmegraphique
que lacaractéristique (fig.
7).
Dans larégion
à droite deD,
à
gauche
deD,
Il en résulte que T’arc AB est
inaccessible,
les autres arcsétant forcément parcourus dans le sens des flèches. Il
s’établit des oscillations suivant le
cycle
AA’BB’A.Le
dynatron
fonctionne alternativement sous deuxrégimes :
lerégime
OA,
courantdirect,
lerégime BA’C,
courant direct avec émission secondaire. Lors du
fonctionnement,
on passe alternativement d’unrégime
àl’autre,
lerégime
transitoire AB étant exclu.Les oscillations du
dynatron correspondent
à celles du tube au néon selon larègle
de dualitéqui
fait
correspondre
deuxphénomènes
paréchange
simultané despotentiels
et desintensités,
des selfset des
capacités;
des résistances et des conductances.Dans les deux
exemples
que nous venonsd’exa-miner,
nous avons trouvé unecaractéristique
en Nanalogue
à lacaractéristique
en S de ladynamo-série du
premier exemple.
L’existence de cettecaractéristique n’y
a nullement la mêmeimportance
puisque
les branches àpente
positive
sont seules effectives. Il semble que l’on ait accordé à cettecaractéristique
un rôlequ’elle
n’a pas dans lesoscillations de relaxation et
qu’il
soitimpossible
de trouver unegénéralisation qui
ramènerait toutesles oscillations à un modèle
unique.
C’est ce que nous allons essayer de montrer avec lesexemples
qui
suivent.4. Le culbuteur. - Nous allons examiner
maintenant,
dans le domaine de lamécanique,
deux oscillations trèssimples
que l’on considèrehabituellement comme les oscillations de relaxation les
plus typiques :
le culbuteur et le vase de tantale.Nous supposerons le culbuteur constitue par un
fléau AC mobile autour de l’axe 0 et
pouvant
osciller entre deux
positions
extrêmes définies par lesangles
oc et[3,
et déterminées par les butoirsB
et
B,. Le
fléauporte
d’un côté un vase Vqui
peut
recevoir del’eau,
dont le centre degravité
restesur la verticale de
A,
de l’autre côté uncontrepoids.
Le centre de
gravité
du fléau reste àgauche
de la verticale et au-dessus de l’horizontale de l’axe 0.Quand
le vase estvide,
le culbuteurappuie
contrele butoir
B1;
il resteappuyé
contre cebutoir,
mêmequand
le vase contient del’eau,
aussilongtemps
que la masse d’eau est assez
faible,
à côté de celle dufléau,
pour laisser subsisterl’inégalité
Le culbuteur bascule dès que
mgL
cos u devientlégèrement supérieur
àMgI
cos(03B1
+0).
Il bascule alorscomplètement,
le fléau allant buter contreB2
tandis que le vase V se vide
rapidement.
Dès quele culbuteur bascule de nouveau en sens contraire. Ainsi le culbuteur ne
peut
se trouver immobile que dans deuxpositions
seulement :10 Il bute
B,
et se trouve soumis aucouple
tant que
t1 >
o. Dès queT1
o, il culbute et vients’appuyér
contreB2
avec lecouple
aussi
longtemps
quel’?
estnégatif.
Il culbutecontre
B,
dès queT2
devientpositif.
Représentons
lescouples
en fonction de m, lepoint représentatif
décritA’B,
saute enC,
décritCD,
saute en
A’, etc.,
décrivant lecycle
A’BCD. Cegra-phique
n’a rien de commun avec unecaractéristique
au sens où nous l’entendons dans lesfigures
i et 2.Du reste on ne
peut
pasreprésenter
le fonctionnementdu culbuteur par une
équation
dutype
(4), puisqu’il
n’existe pas de force derappel
pour introduire leterme y. La même remarque
s’applique
à laplupart
des oscillations de relaxation que nous allons décrire.3. Le vase de tantale. -- Il esL alimenté par
un débit constant
D1 puis
vidé par unsiphon
avec un débitD2’
la différence despressions
entre les deux extrémités dusiphon
Représentons graphiquement
le débit dusiphon
47
à
1,
ce débit est nul. Au moment où h devientégal
àl,
lesiphon
s’amorce,
le débitprend
sa valeur derégime
qui
persiste
tant que le niveau libre duliquide
est au-dessus de h = o. Ilaugmente
un instantpendant
que lesiphon
sevide,
si le tube est assezétroit pour que l’eau de la colonne ascendante soit
entraînée,
puis
s’annule.Ici encore, le
point représentatif
durégime
dusiphon
décrit uncycle
OABCDO enpassant,
presque en sautant, d’unrégime
à l’autre.6. Tourbillons
périodiques.
--Les
oscillationsauxquelles
nous pensons sont d’abord celles des tourbillons alternés ou allées de tourbillons décrits par Bénard et étudiés enparticulier
par Karman.Tout le monde s’accorde à les classer
parmi
les oscillations derelaxation,
sans raison bienprécise,
probablement
avec ce seul sentiment que touteoscillation
qui
n’est pas sinusoïdale est de relaxation.Pour
simplifier,
nous ne considérerons pas lesallées de tourbillons derrière un obstacle
cylindrique,
mais les tourbillons annulaires
qui
se détachentpériodiquement
derrière un obstaclesphérique,
immergé
dans un fluide en écoulementrégulier.
Quand
le fluide coulelentement,
lerégime
estlaminaire et la
poussée
sur l’obstacle est dueuni-quement
à la viscosité : si l’on en faitabstraction,
la face arrière
reçoit
la mêmepoussée
que la face antérieure.Si la vitesse de l’écoulement
augmente,
les filets fluides se détachent derrière l’obstacle et il se formeun tourbillon annulaire stable d’autant
plus
intense que l’écoulement estplus rapide.
C’est lerégime
turbulent à
sillage
en coeur. Ce tourbillon est soumis à deux forces : une force exercée par leliquide
enmouvement et la
poussée
de l’obstacle. Tant que le tourbillon nebouge
pas, c’est que les deux forces se fontéquilibre.
Maisquand
la vitesse du fluide devient assezgrande,
le fluide entraîne letourbillon.
Un tourbillon annulaire se détachepériodiquement
derrière l’obstacle.
On
peut
direqu’il
se détachequand
la forcequi
s’applique
contre l’obstacle devientnégative.
Le tourbillon reste dès lors soumis à une force constantepuisque
son mouvement estuniforme,
unepartie
seulement de cette force
prenant
sonpoint d’appui
sur l’obstacle.L’analyse
détaillée serait sans doute trèsdifpl-cile,
mais il suffit desrenseignements
quepeut
fournirl’analyse
dimensionnelle. Il semble que la force aveclaquelle
le tourbillonagit
sur l’obstaclene
dépende
que de son intensitéI,
de sa distance D àl’obstacle,
de la densité du fluide et de sa vitesse d’écoulement. La forcedépendrait
alors de I et de D par lequotient
jr
et il y aurait deuxrégimes :
10 le tourbillon se forme en restant collé derrière
l’obstacle,
7 augmente,
D variant peu.2° Le tourbillon se
décolle,
I restant constant et Daugmente,
tandis que le tourbillons’éloigne.
Cela donne naissance au
cycle
OABCO décritdans le sens des flèches.
Chaque
tourbillon
donne naissance à uncycle
identique
et la force exercéesur l’obstacle varie
périodiquement.
Un nouveautourbillon naît aussitôt que le
précédent
s’est décollé et avantqu’il
ait cessé de faire sentir sonaction;
cela ne modifie pas lecycle
OABCO,
maischaque cycle
estattaqué
avant que leprécédent
soit achevé : il faut en tenir
compte
si l’on veutévaluer la force exercée sur l’obstacle en fonction du
temps.
Sans connaître de loiquantitative
surcette
force,
onpeut
penserqu’elle
a, en fonctiondu
temps,
l’allure de la courbe ABC(fig.
12bis).
Le
cycle
suivant A’B’C’ commence aussitôt que letourbillon se décolle et la résultante est la courbe en
Lraits gras.
une
grande
flamme éclairante de gaz, on yvoit
lesvolutes formées par ces tourbillons annulaires. Pour
les voir avec une flamme de
bougie,
il est bon deprojeter
cette flamme en ombre chinoise sur unécran blanc avec une source de lumière presque
ponctuelle
etbrillante,
comme unpetit
cratèrepositif
d’arc au charbon. Sil’atmosphère
environ-nante est très
calme,
on voit très bien les tourbillons se former et se détacher tour à tour. Leur sensest
opposé
à celui des tourbillons derrière un obstacleet ils
produisent
une succion de la flamme.Quand
les tourbillons se forment un peu
trop bas,
on voit la flamme vaciller : le vacillement d’une flamme debougie
est unexemple
d’oscillations de relaxation.Pour une connaissance
plus précise
des oscillationsde ces
tourbillons,
il faudrait connaîtreplus
de choses sur eux. Karman et Rubach[7]
ont établi que, dans les allées de tourbillonsalternés,
le pro-duit UT de la vitesse d’écoulement par lapériode
de décollement des tourbillons est constant. Cela
amène à penser que les tourbillons se détachent
toujours
lorsqu’ils
atteignent
la même intensitéet inciterait à penser que le
cycle
OABCO de lafigure
12 seraittoujours
lemême,
quelle
que soitla vitesse du fluide et ne
dépendrait
que de la formede
l’obstacle,
de son rayon s’il estsphérique.
Les oscillations auraient uneamplitude
constante etune
période
variable.En
résumé,
il semble que les oscillations destour-billons rentrent bien dans la même
catégorie
que cellesdes
exemples
4 et5,
parce que l’on y rencontreun
cycle
invariable décrit par alternance de deuxrégimes,
avec une vitessequi
dépend
de la vitessed’écoulement.
L’exemple
suivant estpeut-être
encore moinssimple;
il est trèsinstructif
et montrequ’on
n’est pasplus
fondé à opposer les oscillations sinusoïdalesaux oscillations de relaxation
qu’aux
oscillationspendulaires
auto-entretenues.7. Vibrations d’une corde frottée par un
archet. -- Pour
simplifier
leraisonnement,
nousremplacerons
la corde par une corde idéale dont lamasse serait concentrée en son
centre,
où l’archet frotte. On sait que l’archet doit êtrecolophané :
lacolophane
a certainement pour butd’augmenter
le coefficient
de frottement,
mais nousadmettrons,
- cela
paraît
nécessaire -que le coefficient de frottement au repos est nettement
supérieur
aufrottement de mouvement.
Appelons
u la vitesse del’archet, v
la vitesse de la corde au.point
frotté. Si u était trèsgrand,
l’archetglisserait
sans cesse sur la corde et ne modifieraitpas son
mouvement,
même pour l’amortir. Eneffet,
le mouvement sans frottement solide étantdéfini par
cette
équation
devient,
si l’onajoute
une force de frottement constantef,
Le frottement solide
remplace x
parx2013 f
sansk influer ni sur
dx, ni
surd2x
·
lnfl uer nI sur
dt ni sur dt.
Si l’on
représente,
les vibrations de la corde dansun
diagramme
enprenant
comme coordonnéesk- x
na
ou (,j x et v =
dx,
lepoint représentatif
du mouvementdt amorti est la
spirale
le centre étant le
point
de coordonnées v = o et ú)-f
k*
Si maintenant la vitesse de l’archet devient inférieure à la vitesse maximum de la
corde,
celle-ci adhère à l’archetquand
sa vitesse est u(point A)
et l’archet la conduit
jusqu’au
point
B,
où la force de frottement n’estplus
suffisante pour entraîner lacorde;
celle-ci se libère et lepoint
représentatif
49
L’archet la saisit de nouveau
lorsque
lepoint
arrive enA,
etc.La corde oscille avec une
période
nettementsupé-rieure à sa
période
propre : eneffet,
l’archet la conduitde
l’élongation
A àl’élongation
B avec unevitesse
utoujours
inférieure à la vitesse aveclaquelle
lacorde, libre,
irait del’élongation
de A à celle deB i .
Pour modifier la
période
propre le moinspossible
tout en entretenant les vibrations de la
corde,
il, faut tirer l’archetplus
vite(u’ > u)
tout enappuyant
moinsfort,
defaçon
à entraîner la corde dupoint
A’ aupoint
Br. Le mouvement réel diffère alors extrêmement peu d’un mouvementsinusoïdal,
et il serait difficile de faireapparaître
la différence dans ungraphique
représentant x
en fonction detemps.
Toutes ces considérations
s’appliquent
à unecorde réelle dont la masse est
répartie
uniformémentsur toute sa
longueur.
Il faut faire intervenir laposition
dupoint
frotté sur la corde.L’exposé
sortirait du cadre de cette discussion et
n’y
ajouterait
rien.
Pour nous
résumer,
nous constatons que deuxrégimes
se succèdent au cours d’unepériode :
l’und’eux,
représenté
par la droite AB ouA’B’,
pendant
lequel
la corde adhère àl’archet, l’autre,
représenté
par l’arc de
spirale
BCA ouB’CA’,
pendant
lequel
la corde oscille librement. Cette constation nous
amène à conclure que
si,
en touterigueur,
cesoscilla-tions sont bien des oscillations de
relaxation,
ellespeuvent
néanmoins être extrêmement voisines d’oscil-lationssinusoïdales,
si l’on choisit convenablement les conditions du frottement de l’archet. Le violo-nistes’attache justement
à faire dominer lerégime
sinusoïdal en réduisant autantqu’il
lepeut
lerégime
d’entraînement par l’archet. Il devient presquelégitime
deparler
d’oscillationspendulaires
simples
non amorties.
Il ne faut pas opposer les oscillations sinusoïdales
aux oscillations de
relaxation,
ce dernierexemple
montrant que des oscillations de relaxation
peuvent
avoir un caractère sinusoïdal aussimarqué
que desoscillations
pendulaires
entretenues.Conclusion. - On
pourrait
énumérer encorebeaucoup
d’autres oscillations de relaxation.Signa-lons les machines à valve ou à soupape,
qui,
sanscet
accessoire,
auraient un mouvementpendulaire
d’aller et retour et où la valve crée unrégime
nouveauet une sorte d’irréversibilité en substituant le parcours
d’un
cycle
à un aller et retour par la même voie :c’est le cas des pompes. C’est aussi celui de la machine
à vapeur à
piston,
où lecycle
peut
fairesuccéder
plus
de deuxrégimes,
parexemple
lecycle
de Carnot fait se succéderquatre
régimes.
DÉFINITIONS. - Ces
exemples
conduisent à proposer les définitions suivantes :A. Oscillations
pendulaires
libres. --- Cesont les oscillations bien connues définies par
l’équation
avec des coefficients
positifs
constants,
h étant assezpetit.
B. Oscillations
pendulaires
auto-entretenues. - Cesont les oscillations
représentées
parl’équation
de van der Pol :avec les conditions h > o,
f(x)
=-Iquand x
= o,f(x)
oquand x
est assezpetit, f(x)
> oquand x
est
grand.
Les oscillations
pendulaires
seproduisent
autourd’un état
d’équilibre x
= oqui agit
comme centre d’attraction avec la force 2014kx : c’est un balancementcomparable
à celui dupendule
mais,
avec deuxdifférences
importantes :
I° La
position x
= o estinstable,
car dès que lesystème
prend
unléger
mouvement,
la force2014hf(x)dx/dt
l’exagère jusqu’à
ce que,f(x)
devenantpositif,
laforce
2014hf(x)
dx/dt
devienne une forced’amortissement,
avec un sensopposé
à celuide dx/dt
.2° Les oscillations stationnaires ne sont pas
sinu-soïdales
quand
h estgrand.
C. Oscillations de relaxation. - Ce terme
s’applique
aux oscillations d’un
système qui
évolue entredeux
régimes
distincts et passe alternativementde l’un à
l’autre,
souvent par sauts et sans passerpar un état intermédiaire
qui
serait un étatd’équi-libre.
Si l’on
accepte
cesdéfinitions,
on nepeut
pasadmettre,
comme on le litquelquefois,
que les oscillations de relaxation ont uneamplitude
déter-minée et unefréquence
arbitraire,
tandis que lesoscillations
pendulaires
ont unefréquence
déter-minée et uneamplitude
arbitraire.Les oscillations
pendulaires
simples
libres ont eneffet une
période
déterminée et uneamplitude
arbitraire et cela reste à peu
près
vraiquand
il existe un faible amortissement. Mais dèsqu’on
fait
agir
uneénergie
extérieurequi
compensel’amor-tissement,
les oscillationsstationnaires,
représentées
par le
cycle
limite dePoincaré,
ont unepériode
et uneamplitude
déterminées. La résonnance est un cas très intéressant où lecycle
limite est un cercle parcouru par lepoint représentatif
avec une vitesseangulaire
constante : les oscillations sont50
étudiées en
premier
lieu etqui
sont lestypes
lesplus
habituels,
l’amplitude
est constante tandis que lafréquence dépend
de l’alimentation(tension
élec-trique
oudébit
liquide).
Parcontre,
il n’est pasquestion
de constance del’amplitude
dans la corde frottée. Onpourrait
concevoir des doutes sur lalégitimité
de cette classification si l’on ne trouvaitpas d’autres
exemples
d’oscillations àamplitude
variable.Les
premiers
exemples,
choisisuniquement
parcequ’ils
sont lesplus
habituels et en tout cas trèscaractéristiques,
peuvent
paraître
conçus pour réa-liser uneamplitude
invariable. Onpeut
fairedispa-raître cette invariance par une
légère
complication
supplémentaire.
Prenons par
exemple
le vase de tantale etmodi-fions-le de
façon qu’il
s’amorceFig. 14.
par un autre
procédé
que l’affleu-rement duliquide
auraccorde-ment des deux branches. A cet effet le tube du
siphon
estpercé
en C d’un orifice assez étroit pour ne pas
gêner
le fonctionnementdu
siphon.
La branchelongue
estobturée en bas par un bouchon B
tenu au bout d’un levier mobile
autour d’un axe horizontal 0 et
appuyé
contre le tube par uncontrepoids
P. Le tube DBs’em-plit
par l’orificeC,
avec un débitproportionnel
à la hauteur du niveau libre au-dessus de Cjus-qu’à
ce aue l’eau atteigne une ahauteur suffisante au-dessus de B pour faire basculer
le levier et amorcer le
siphon.
Le calcul n’a pas
grand
intérêt,
ilconfirme,
ceque l’on
prévoit
sanslui,
que, dans cedispositif,
l’amplitude
varie avec le débitqui
alimente le vasede tantale : elle
augmente
quand
ce débitaugmente;
lafréquence
est bienplus
constante quel’amplitude
si le réservoir a une
grande
section.Cependant
les oscillations restent du mêmetype,
et cetexemple
suffit à prouver, àl’appui
de ce quemontrait
déjà
la cordefrottée,
qu’en général,
dans les oscillations derelaxation,
l’amplitude,
commela
période,
dépendent
de toutes les circonstances du fonctionnement dusystème
oscillant.COUPLAGE. - Nous
terminerons par une brève considération sur le
couplage
d’unsystème
à oscilla-tions de relaxation avec unsystème
à oscillationspendulaires.
Partant de cette idée que lapériode
des oscillations de relaxation est mal
déterminée,
on dit souvent que le
couplage ajuste
lapériode
dusystème
à relaxation sur celle dusystème pendulaire.
L’adaptation
n’est pas à sensunique
et elledépend
duproblème posé.
Considérons parexemple
le sifflement du vent sur les filstélégraphiques.
Il est dû aux vibrations du fil entretenues par les
tourbillons alternés que le fil provoque dans l’air
en écoulement uniforme. Le
système
à oscillationsharmoniques
estcouplé
avec unsystème
à oscillations de relaxations. Le son fondamental de cette « cordevibrante » est très grave, mais
parmi
sesharmoniques
de rang
élevé,
dont lesfréquences
sont relativementtrès
voisines,
c’est celui dont lapériode
est laplus
voisine de l’oscillation de relaxationqui
est excité presque seul. Sans douteréagit-il
sur le courantd’air pour lui
imposer
sa proprefréquence;
eneffet,
ces tourbillons constituent unsystème
assezlabile,
très sensible à une faible variation de
pression
et par
conséquent
trèsadaptable
à une influenceextérieure.
Cette accommodation est certainement encore
plus marquée
dans untuyau
à embouchure de flûte. Les vibrations de l’air dutuyau
sont excitéeset entretenues par les tourbillons alternés que le
souffle provoque sur l’embouchure du
tuyau.
Elles commandent à leur tour le décollement destour-billons
qui
les entretiennent.Que
sepasse-t-il quand
dessystèmes
à oscillation de relaxationplus rigides
sontcouplés
à dessytèmes
à oscillationspendulaires ?
Il ne semble pas que leproblème
ait été étudiésystématiquement.
On s’est arrêtéplutôt
auxsystèmes
à relaxationali-mentés par
impulsion
et constituant desdémulti-plicateurs
defréquence.
Les
exemples
traités ont étéschématisés;
dans chacund’eux,
la réalitéajoute plus
ou moins decomplications,
mais seulement dans ledétail;
elle laisse subsister lesprincipaux
caractères parlesquels
nous avonsessayé
de bien marquer ladifférence entre les deux
types
d’oscillations auto-entretenues.Manuscrit reçu le 12 juillet 1950.
BIBLIOGRAPHIE. [1] Oscillations sinusoïdales et de relaxation. Onde électrique,
I930, 9, 245 à 256, 293 et 3I2. [2] ANDRONOW A. - Les
cycles limites de Poincaré et la
théorie des oscillations auto-entretenues. C. R. Acad.
Sc., I929, 189, 559.
[3] Les systèmes auto-entretenus et les oscillations de relaxa-tion. Conférences d’actualités scientifiques et indus-trielles, 27, Hermann, Paris, I93I.
[4] Les tubes à vide et leurs applications (traduction LABIN) 3, 9I.
[5] Étude des oscillations entretenues. Rev. gén.
Électr.,
I928, 90I-946.