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in 2013
http://archive.org/details/lechevaldebronze1857aube
LE
CHEVAL DE BRONZE
OPERA-BALLET EN QUATRE AGTES
PAROLES
DE M. SCRIBE
sraps ids eu mm®
Danses
«leM. Petipa.
REPRESENTE SHR LE
THEATRE
HE L'ACADEMIE IMPERIALS DEMUSIQUE
, LE 21SEPTEMBRE
1857.PARIS
M
meV JONAS, ED1TEUR, L1BRAIRE UU THEATRE IMPERIAL DE I.OPERA
RUEMAINDAR,4, ET RUE MONTMARTRE, 77.MICHEL LEVY FRERES, L1BRAIRES
ITRESSE, LIBRA1RE
RueVmenne,2bis. |Palais-Royal.
1857
DISTRIBUTION DE LA
PIECE.TCHIN-KAO,fermier
MM.
Obin.TSING-SING, mandarin Marie.
YANG,
princedeChine Sapin.YANKO,
garconde ferme Bodlo.PEKI,filledeTchin-Kao
M"
e»Dussy.TAO-JIN,femrnedu mandarinTsiog-Sing Moreau-Cinti.
STELLA,
princessedu Mogol Delille.LO-MANGLI,
sademoiselled'honneur Dameron.DELIA,autredemoiselle d'honneurdansante... .
M
raeFerraris.Lascenese passe,ailpremieretau deuxiemeacte,danslaprovince de Chatong,enChine.
M
lle3Chassagne.Dedieu.
Mercier.
Simon.
M" M
Caroline.MM.
Letourneur.MM.
Monfallet.M"«'Malgore.
MASSES.
PREMIER ACTE.
Pas
Chinois.Lefevre. Jousse.
Pilvois. Larny.
Gaujelin. Cretin.
Ducimetiere. Fontaine,2.
Pas
deCinq.Un
Jongleur-Musicien:M.Bauchet.Shlosser. Carabin.
SeptEsclaves.
1. Bertrand. Gabiol,4. Leroy. Barbier. Letourneur,,3. Papavokie.
Six Mandarins.
Bion. Josset. Lefevre.
Six Esclaves.
Favre. Masson. Care.
Devaux.
Chatenay.
Hairivaut,1
Gambelon.
More ndo.
Care. Francois.
Beauclerc. Leclerc.
TROISIEME ACTE.
Pas
deSeduction.M
meFerraris.M
l,esRousseau. Mauperin. Cellier. Poussin.JeunesFillescompagnes deStella.
M"
esSimon. Fontaine,2. Marcus. Rebard.Giraud. Jousse. Vidal. Jousset.
Hfiirivaut,1, Devaux. Brach, I. Brach,2.
Pilvois. Vibon. Tarle. Harivaut,
Ducimetiere. Gallois. Fiocre., 1. Leroy.
Danse. Dedieu. Letourneur. Poinet.
Lautz. Poltier. Hairivaut,2. Dauwes.
Lamy. Gambelon.
Desmet. Lecerf.Gaujelin. Chatenay. Andrieux. Pouilly.
Mercier. Baratte. Porral. Millicre.
Lefevre. Villeroy. Beaugrand. Georgeot.
Cretin. Touttain. Fiocre,2. Rousseau.
Chassagne. Parent. Thybert.
QUATRIEME ACTE.
Douze Magots delaPagode.
MM.
Lefevre. Josset. Daicoitrt. Sciot.Care. Francois. Millot. Gilles.
Bion. Estienne. Monfallet.
Remond,
Les jeunesFillesdelaPlanete
compagnes
deStella.Delia:
M
meFerraris.—
Son Fiance:M. Meranlc.M
Ue*Rousseau, Mauperin. Cellier. Poussin,PwU
•» TypographyMorris«*Compagnif,rueAijielel,64,LE CHEVAL DE BRONZE
OPEHA-BALLET EN
QUATRK
TESACTE PREMIER.
Letheatre reprteenteunsiteagitable,danslaprovince de Chatong, en Chine.
— A
droite,I'entreedela fermedeTchin-Kao.— Au
fond,unvillagechinois.— A
gauche,l'entr^ed'une pagode.SCENE PREMIERE.
INTRODUCTION.
CHOEUR.
Clochettesdelapagode, Retentissczdanslesairs, Et,suivant lantiquemode,
D
hymenformezlesconcerts.Clochettesdelapagode, Rctcntissezdanslesairs!
TCDIN-KAO.
Mon
bonheur nepeutsecomprendre,Ma
fille<5pousein mandarin;A
tousici,pourmieuxI'apprcndre, Sonnezclochettes...tin!tin!tin!Jecroisdes6cus de
mon
gendre Entendreleson argentin,Tin!tin! tin!tin!tin!
CHOEUR.
Clochettesdelapagode, Relenlissez dansles airs!etc.,etc.
tcuin-kao, bat asafille,quiestvoile'c.
Allons,
ma
lille,allons,Peki, Parlezdoneavoire mari!PEKI, deutdiite.
Aquoibon?quepuis-je luidire?
TCUIN-KAO.
Vous,lalille
dun
laboureur, Epouser ungranddel'empire!
TSING-SING.
Lefavoride rempereur,
Leseigneur Tsing-sing!e'est tout dire.
(S'uijprochant dePeki.)
Tr6sor de jeunesseetd'amour, Beaule,,.Uonl
mon
t\meestruvic1Jet'aivue...etponrtoij'oublie
Mon
rang,ma
noblesseet lacour!De
ma
naissance, Dema
puissance,Un
seulcoupd'ceil BriseI'orgueil, Etplein d'extase,Mon
cceurs'embrase, S'cmbrasc aux feux Detcsbeauxycux.Trevor dejeunesseetd'amour!
Etc., etc.
On
tediraqueje suisvieux!N'encrois rien,I'amour
na
pas d'age;Et, pourteseMuire,jeveux Que mestr6sorssoient ton partage, Et quechacundisesoudain:
«C'est lafemmed'un mandarin.
»Danssesatoursquelle616gance!
»Ses pieds ontfoul6lesatin.
» Perle etrubis
oment
sonsein.»Moiiementellesebalance,
»Berccen sonbeaupalanquin.» Esclaves,servezvoire reine;
Esclaves,courbez-vous soudain;
C'estvotre maitresseet lamiennev C'estla
femme
d'uamandarin.,Quelhonneur!quelheureuxdestinl D'etrefemme
dun
mandarin1ENSEMBLE.
CHOEUR.
Quelhonneur!quelheureux destin!
D'etrefemmed'unmandarin!
PEKI.
Soumeltons-nousa
mon
destin, Jcsuisfemme dun
mandarinJXCHIN-KAO.
Quelhonneur!quelheureuxdestin!
D'etre
femme
d'u« BteiuJutejLE CIIEVAL DE BRONZE.
tchin-kao,&safille etauxpaysafls.
Allez,allezvcillerauxappletsdufestin.
CUOELR.
Clochettesdelapagode, Retenlissezdanslcsairs.
Etc.. etc.
(lissortenttorn,excepte Tsing-SingetTckin-Kao.)
SCENE
II.TSING-SING,
TCHIN-KAO.
TCHIN-KAO.
Bonheurinespere\quejene puiscomprendre;
Quoi!monseigneurTsing-Sing,lepuissantmandarin, (.4part.)
Lui,naguere,pournous,siduretsihautain, {Haul.)
De
sonhumblefermicrestdevenulegendre!
TSING-SING.
Oui,j'aidaigne'trouvertafillede
mon
gout, EtI'aiprisepour femme.TCHIN-KAO.
En
avez-vousbeaucoup? TSING-SING.Mais...j'enaiquatre!
TCHIN-KAO.
Quatre! avous seul?
TSING-SING.
Oui,
mon
cher, Objets deluxe!... etd'un luxetres-cher;
Carchaquefoisqu'onepouseunefille, C'estunedotqu'ilfautpayera la famille!
TCHIN-KAO.
Usagequi
me
plait!..Tantdefemmes,pourtant, M'embarrassentuiipeu.TSING-SING.
Pastantque moi.
TCHIN-KAO.
Vraiment? TSING-SING.
L'uneestbavarde,et l'autre estmaussadeetboudeuse;
Latroisiemeestjalouse;etladerniereenfin, Vraityran,
me
poursuitdusoirjusqu'aumatin!J'en desseche,j'enmeurs!
TCHIN-KAO.
Maislaloigenereuse Qui vousdonnatantdefemmes... permet,
Parun nouveaubienfait, Delesre'pudier!...
tsing-sing, avec douleur.
Paselle!!!
La
chalnequinouslieest, heias! (Hernelle.TCHIN-KAO.
Etpourquoidone7
TSING-SING.
Elleest,parunfataldestin,
Au
vingtiemedegre\dusangdusouverain!Aussi, j'auraigrandsoin,redoutantquelq.ieorage, Decachera sesyeux
mon
nouveaumariage, Etje veux,s'ilsepeut,lasd'un joug importun,Dans
mon
manage,enfin,commanderaquelqu'un.C"estpoureela,
mon
cher,que j'epousetafille.TCHIN-KAO.
Et voirequalrieme? TSING-SING.
Ah
! parbonheur pour moi, Demeur6ealacour,auseinde safamille...ApercevantTao-Jin.)
SCENE
III.TCHIN-KAO,
TSING-SLXG, TAO-JIN, paraissantau fond dutheatre,dansunpalanquin.TRIO.
TSING-SING.
Dieutout-puissant!c'est ellequejevoi
!
TCHIN-KAO.
A
sonaspect...comme
iltrembled'efTroi!Quelchangementsoudain!
Luijadissihautain, Qu'il esthumbleetb6nin Notre grandmandarin
!
TSING-SING.
funestedestin
!
TAO-JIN.
Je bCnisledestin Qui,pourmoiplushumain,
"lerameneenfin Presdugrandmaudarin!
TSING-SING.
Ah
!cebonheurinsigneA
surpris vo'ree"poux!Et votre esclave indigne S'inclinedevantvous.
(//met ungenou enterre.) TCHIN-KAO.
Quefaites-vous,seigneur?
tao-jin,avecdignite.
C'estbien
!
tsing-sing,busa Tchin-Kao.
C'estde rigueur
;
Ma femme
estparmalheurDu
sang de l'empereur!ENSEMBLE.
TCHIN-KAO.
Quelchangementsoudain!
Luijadissihautain, Qu'il esthumbleetbe"nin Notre grandmandarin!
TAO-JIN.
Je bimisledestin Qui,pourmoiplushumain,
Me
rameneenfin Presdugrandmandarin.TSI\G-SING.
funestedestin
!
Quiversmoivous conduit?
LE CHEVAL DE BRONZE.
TAO-JIN.
Une grandenouvelle Quej'airccue...
TSING-SING.
Etquelle est-elle?
TAO-JIN.
Etpourque voussoyez,dans ce jour de bonheur, Entour6desobjetsquecbiritvoirecceur, J'aivoulu, r6primantmestendressesjalouses, Ameneravecmoivostroisautres Spouses.
TSING-SING.
C'estfaitdemoi
!
TCH1N-KAO.
Quel contre-temps soudain!
TAO-JIN.
Etlesvoilachacuneenleurbeau palanquin.
ENSEMBLE.
TCHIN-KAO.
D'unleiesclavage,
Ah
!tomme
ilenrage!Etcemariage Qui lattendce soir!...
Quelpartiva prendre
Mon
illustregendre, Sinondesependre Dansson desespoir?TSING-SING.
D'untelesclavage Defureurj'enrage!
Etcemariage Qui
m
attendce soir!Comment me
deTendre?Ah
!quelpartiprendre, Sinon deme
pendre Dansmon
desespoir?TAO-JIN.
D'avance,je gage, Rienneluipresage Get heureuxmessage Qu'ilvarecevoir.
Si
mon
cceurtrop tendre Vousle faitattendre, Cen'estque pourrendre Plusdouxvotreespoir.TSING-SING.
Maiscettemauditenouvelle...
(Se reprenant.)
Non,non,cetteheureuse nouvelle Qui vousameneainsivers nous, Dites-la done!...
TAO-JIN.
Mon
cceurtidele Vousl'apprendra plustard.tsing-sing, a Tchin-Kao.
Eloignez-vous.
ENSEMBLE.
TCHIN-KAO.
D'untelesclavage,
Ah
!comme
ilenrage!etc.TAO-JIN.
D'avance,je gage, Rienneluipresage,elc.
TSING-SING.
D'untelesclavage, Defureurj'enrage,etc.
(Tchin-Kaosort.)
SCENE
IV.TSING-SING, TAO-JIN.
TAO-JIN.
Voyez,ingrat,pourvous quel avantage D'etre,par moi, parent de I'empereur
Au
vingtiemedegre"!TSING-SING.
Jen'aiquetropd'honneur
!
TAO-JIN.
Leprince imperialqui,des longtemps, voyage PourserendreaP6kin, traverse ce canton.
TSING-SING.
jel'ignorais
!
TAO-JIN.
Deplus,on montesamaison, Etvous6tes
nomm6,
graces ama
tendresse, PremiermenindeSonAltesse!Unecharge superbe
!
TSING-SING.
Etles droits...quelssont-ils? TAO-JIN.
Vousnequitterezplus son auguste personne;
Vousdevez, aussit6tqueleprince lordonne, Partout l'accompagncr!
TSING-SING.
Me"me auseindesperils? TAO-JIN.
Ainsileveutl'eliquettechinoise.
TSING-SING.
Et sijerefusals?...
TAO-JIN.
Leprincepeut,dudoigt, Fairc al'instanttomber...
TSING-SING.
Ma
t^te.TAO-JIN.
C'estsondroit.
TSING-SING.
L'&iquetteestabsurde autantquediscourtoise;
(Se radoucissant.)
Maisleprinceestcharmant,et tientpeu,jelesais,
A
l'etiquette.TAO-JIN.
Aussi, courtisans empresses, Nousl'allons saluer.
TSING-SING.
Ou done?
TAO-JIN
A
son passage.LE CHEVAL DE BRONZE.
TSING-SING.
Quedites-voiis ? TAO-JIN.
Qu'il arriveaujourd'hui, Et vous
emmene
alacour aveclui.tsing-sing,effrayd.
Elquaiiddone?
TAO-JIN.
Desce soir.
TSING-SING, a part.
Cicl!ct
mon
mariage!Itquitter
ma
nouvelle(Spouse...avantlesoir!!!
TAO-JIN.
Suivre entons lieuxleprinceestpourvousundevoir {Regardant versle fond.)
Tenez,tcnez, n'est-cepas son cortege? 11arrive
!
tsing-sing,a Tao-Jin.
Rentrez!
TAO-JIN.
Maisj'aileprivilege, Moi,saparente,delevoir.
J'atteodrai qu'il soil seul
!
(Elleventredans lapagodeagauche.)
SCENE
V.TSING-SING, lei'iunce
YANG,
Chceur de peuple qui leprecedeet le suit.CHOEUR.
Ah!
quelle ivresse!
Cetheureux jour Rend SonAltes.,c
A
notreamour!
TSING-SING.
Ah
!comment
faireenma
d&nessfl Pourmetlre d'accord enccjourMa
dignite nouvelleetmon
nouve!amour?CHOJXR.
Ah
!quelleivresse!Cotheureux jour Rend SonAllesse
A
noireamour!C'cstlui!levoilade rctour!
J'aipour guides en voyage Lafolicet1'amour;
Jcrislorsquevient l'oragc Etquandvientunbeau jour
Nejamaisvoir Le
monde
ennoir, Ne blamerrien, Trouvertoutbien, C'esl lesyslemeQuej'aime, D'etrehetircux c'cstlemoyen.
2eCOUPLET.
S'ilestdes beautdslideles, D'aulresnelesont pas
;
Qu'importe,jcfas
comme
elles,Etje
me
distouthas:Nejamaisvoir,etc.
CHOEUR.
Ah!quelle ivresse!
Cetheureux jour RendSon Altesse
A
notreamour!C'cst lui!levoilade retour
!
(De jeunesfillesapprochentduprinceetluimontrenl, a droitedutheatre,une collation queI'on vient de servirpourfori.)
LE PRINCE.
Mon
appetit de voyageur Sourit a^ecplaisira ccrcpas champelre...Et des jeunes beautgsqu'ici jc vois parattre Les dansescharmerontelmesycuxct
mon
cceur.[Leprinces'assieditdroite,d<vanl uuetablechargce defruits etdefleurs.Desjeunes gensetdesjeunes fillesduvillage le servent.D'autresfomentdevant luipendantsonrepas.Divert'ss(meatchinoisct vil- lageois.Apresleballet,leprincesc leve.) Merci,mesamis.
(/(lesconge'diedela
mam:
tonss'Moignent.)SCENE
VI.LePrince,TSING-SING.
leprince, retenant Tsing-Sbtg.
Vous!demeurezpiesde moi.
TSING-SING.
C'cst
mon
devoir.LEtRJNGE.
Oui,j'apprends par
mon
pere, Seigneur Tsing-Sing,voirenouvdemploi.Lachalnequivouslieamoisera legere: Voussercz libre... alinquejelesoisauss';.
Nouspartons.
TSING-SING.
Pourlacour?
LEPRINCE.
Non, vraiment; pas encore.
TSING-SING.
On
veut vous marier?LEPRINCE.
On me
ladit ainsi.J'airefuse"; carcelloquej'adore Me>iteseuleet
ma
mainelmes vceux.tsing-sing, souriant.
C'estquelquegrandedame?
LE PRINCE.
Eh!non.
TSING-SING.
Quelqueprineessc
LE CHEVAL DE BRONZE.
;.i:prince.
ISon pas!
TSING-SING.
Etquelle est-ellc ? LEPRINCE.
Eli!mais... line deessc, Tiie vapour...oneombre...auxtraitsdelicieux!
TSING-SING.
Sonpays?
LEPRINCE.
Unnuage!...oupeut-etreunracnsonge.
TSIIVG-9ING.
Ou done1'avez-vousvue? LEPRINCE.
OiljeI'aivue?...en songe
!
Le sommeilfermait
ma
paupiere, Launitenvironnaitmesyeux:Soudainunrayon de lumiere M'6blouitetm'ouvrelescieux
!
Jevoissurunnuage Et de pourpreetd'azur, line cdlestcimage
Au
regarddouxetpur!Sur son 6paulenue Tombaientsesblonds cheveux, Et desadouce vue Moij'enivraismesyeux...
Quand
dun
airgraeieuxMe
tendantsamainblanche, Cette(illedes cieux Errs demon
litsepenche, Disant:Ami,e'estmoi Qui recevraitafoi;A
toiseulmes amours.(soudain disparutcelfejeune immortelle;
i-csimagesledgersserefermaicnt surelle,
Etsavoixmunnurait:Encor...toujours...toujours
!
[Regardant TbinJF&ing quisourit.)
Ah
!celavousfaitrire, El vous ne pouvezcn/irc a eereve charmant.'Eh
bien!voiciquisembleencor plus 6tonnant!
Quandlanuitsombre
Ramene
l'ombre, Etlesommeil, Re\e paniiPour moiprolonge Ce doux mensonge, Et pies demoi Jelirevoi!
Au
rendez-vousfiddle, Oui,vraiment,e'est bic>nelle Quivie.ittouteslesnuits, Etdansrimpatience Desadouce presence, Touslesjoursjeme
dis:nuit!
mon
bien supreme, sommeil enchanteur!
Rendez-moicequej'aime, Rendez-moilebonheur
!
Des heures quelesort,hdlas!m'adestiuees, Quenepuis-je a I'instantrelrancherlesjournees1
Oui, jevoudrais,e'estla
mon
seuld(5sir, Oui,jevoudrais toujours dormir!nuit,
mon
biensupreme!
sommeilenchanteur, Rendez-moiceque j'aime, Rendez-moilebonheur
!
TSING-SING.
Ainsi vouslavoyezchaquenuit?
LEPRINCE.
Oui, vraiment Parcourant1'Indostan,leThibetet laChine, Ceux quej'aiconsulted,astrologueousavant,
Sont tousd'accord...
TSING-SING.
C'est 6tonnanl
!
LEPRINCE.
lisdisenttous:« Cetteimagedivine
»Estcelledel'objetquetudois 6pouser. » Mais en quelsIieux existe-t-elle?
Nulnelesait
!
TSING-SING.
ISimoil LEPRINCE.
Maisdut-ilm'abuser, L'amour
me
guidera:Tentrepriseestnouvelle, Et cesoirnouspartons!
TSiNG-siNG,apart,avecefjfroi.
Dieu!
(Haut,
dun
air suppliant.) Sijusqu'ademain Vousattendiez!...LEPRINCE.
Pourquoi? tsing-sing,hesitant.
C'est qu'ici...cematin Je
me
suismarie\LEprince,riant.
Vraiment? TSING-SING.
Aveclafille
De Tchin-Kao,
mon
fermier.LEPRINCE.
Reste encor, Jelepcrmets...surtoutsita
femme
est gentille!TSING-SING.
Channante!
leprince, vivemeni.
Ah
!quelle iddel...(.!Tsing-Sincj) Oui, partout,oui,d'abord,
Ma
premiere idCeestpourelle;Si e'etaitIimage decelle...
Decelle...qu'en touslicux j'espereretrouvcr!
tsing-sing, a part, averpffroi.
Ah
!grand Dieu!s'ilallaitvouloirme
l'enlevcr.'LE C1IEVAL DE BRONZE.
SCENE
VII.LePrince,TSING-SING, TAO-JIN, sortantdela pagode.
.TRIO.
tao-jin,voile'eets'adressanta Tsing-Sing.
Ehbien!...eh bien, cher6poux?
LEPRINCE.
Quedit-elle ? C'estta
femme?
tsing-sing, vivement.
Oui,vraiment.
LEPRINCE,laregardant aveccuriosite.
SonSpouse nouvelle!
TSING-SING,« part.
Ah
!s'ilpouvaitme
la ravir, Qu'ilme
seraitdouxd'obeir!ENSEMBLE.
le prince,regardant Tao-Jin.
Quesad-marcheestbelle!
Quede graceetd'attrait
!
Oui, tout
me
dit:c'estelle Quej'adoreensecret.TSING-SING.
L'aventureestnouvelle, Etducielquel bienfait, Fi
ma femme
6taitcelle Qu'iladore ensecret!
aojin,a part, regardantleprince quila regarde.
Sansleremparlfidele Decc voile discret, D'uneflanime nouvelle Soncceurs'embraserait..
leprince,a Tao-Jin.
Daignezuninstant amesyeux Souleverce voileenvieux.
TAO-JIN.
Quoi!vousvoulez?...
TSING-SING.
Eh
!oui,ma
bonne, SitoTqueleprince l'ordonne, C'estvoiredevoiretlemienD'obeir...
(Tao-Jinlevesonvoile.) LEPRINCE.
Ociel!...
•jsing-sing,aveccuriosite'.
Eh
bien?...LEPRINCE.
Eh
bien!
ENSEMBLE.
LEPRINCE.
surprisenouvelle
!
Ceno sont pointses traits.
Non, non, cen'estpascelle Qu'ensecretj'adorais.'
tsing-sing,rristement.
Esperanccinfidele Dont
mon
cceur se bercait,Ma
femmen'estpascelle Queleprinceadorait!tao-jin,regardantleprince.
Oui,je luisemblebelle';
Si
mon
cceur le voulait, D'uneflammenouvelle Lesiens'embraserait!SCENE
VIII.Les Precedents,TCHIN-KAO, PEKI.
QUINTETTE.
TCHINKAO.
Pourvous, noblesseigneurs,lerepasest servi.
LE PRINCE.
C'estTchin-Kao.lefermier...
TCHIN-KAO.
Oui,
mon
prince.LE PRINCE.
Regois
mon
compliment:dansloutelaprovince {LuimontrantTao-Jin.) Jeif airien vu, je crois, d'aussi joli Quetafille.TAO-jin,s'eloi<jnantavec indignation.
Safille?...
TCHIX-KAO.
Eh
!mais... ce n'estpaselle.TAO-JIN.
SaliJIe
?
quellehorreur!
Moi, cousinede l'empereur!
le prince, a Tao-Jin.
Eh (juoi!vousn'eHespascettebeaute nouvelle QueleseigneurTsing-Singcematinepousa?
TAO-JIN.
Qu'il6pousa!...qu'entends-jc? (.4 Tsing-Sing.)
Unenouvellefemme? tsing-sing,h demi-voix.
Taisez-vousdone!... leprinceest la!
TAO-JIN.
Non,jene puis calmerlecourroux quim'enflamme!
Unecinquieme!... a vous!...vous,monsieur, quid^ja...
tsing-sing, de me'me.
Taisez-vous done,leprinceest la!
tao-jin, dem4me.
Etquelle est-elle?
tchin-kao,montrantPeki qui arrivevoile'e.
Lavoila!
tous.
Lavoila!...lavoila TAO-JIN.
Laperfide
me
lepalra!LE GHEVAL DE BRONZE.
le prince,regardant tourittourPekietTsing-Sing. [
Etm'ubuserainsi!...jiauvres princes,voila Comnieen lous tempsonnous Irompa!
ENSEMBLE.
LE PRINCE.
Quesademarcheest belle, Quede graceetdattrait!
Oui, tout
me
dit:c'est elle Quej'adoreensecret!TSING-SING.
souflrance morlelle!
Ah!demoie'en estfait!
Mod
autrefemmeest celle Qu'iladoreen secret!TAO-JIN.
Unefiammenouvelle
En
secretI'occupait;Letraitre,l'infldele Ainsidonenous trompait!
PEKI.
Dans
ma
douleurmortelle, HeWas!sije l'osais,Dune
chanceaussi belle,Ah
!jeprotiterais!
TCIHN-KAO.
Quellegloircnouvelle!
Queltriomphecomplet, Si
ma
fille6taitcelle Queleprince adorait!tao-jin, passant prrs de Pekietsoulevant sonvoile Je connaitraidu moins
ma
rivale!TOUS.
Ah!grandsdietix!
le prince, regardant Peki.
Aon...non, cen'estpaselle.
tsing-sing,a part.
Ah!
je16chappcbelle.le prince, regardanttoujour.?Peki.
Maisd'oiiviennentlegplcursqui coulentdesesyeux?
tsing-sing,s'approchant.
Qu'a-t-clledone?
PEKI.
Ah
!jenc puisledire.tsing-sing.
A
moivoireepoux? PEKI.Non.
LE PRINCE.
Mais a moi,
mon
enfant?PEKI.
Vous,monseigneur,c'est different;
Jecroisquej'oserai.
LEPRINCE.
C'estbien!qu'onse retire!
tsing-sing,aveceffroi.
Qui,moi...
me
retirer?Cinqfemmes!.
1AO-JIN.
C'estbienfait
!
LEPRINCE.
C'estcharmant!
TAO-JIN.
ah!eelameYite chatiment.
ENSEMBLE.
TAO-JIN.
Ah
!dune
telle offense Je vcuxavoir vengeance, Etpareilleinconstance Lui porlera malheur.Oui, pourluipointdegrace, Jerisdesadisgrace;
On
doitdetantd'audace Punirunseducteur!
TSING-SING.
J'he'sile!jebalance, Jedoisob6issance, Et pourtantlaprudence
Me
faitcraindrcun malheur!
tourment!o disgrace!
Quefaut-ilquejefasse Pourconserver
ma
place, Et gardermon
honneur?LEPRINCE.
JIhdsite!...ilbalance!
Redoute
ma
puissance,Tu
doisob6issanceA
tonmaltreetseigneur.Allons, cedelaplace, Nuldanger nemenace Tantd'attraits etdegrace, Jesuisson protecteur!
PEKI.
Quelle reconnaissance
!
Ah!saseulepresence Vient calmerlasouffrance Dontgemissait
mon
coeur.Du
sortquinous menace, Oui,ma
craintes'efface;D'avancejerends grace
A mon
douxprotecteur.TCHIN-KAO.
I!he"sitc!...ilbalance!
Ah!d'unetelleoffense Sa
femme
aura vengeance, Pourluije crainsmalheur.Je prevoisladisgrace Quidejalemenace,
IIyvadesaplace
Ou
biende sonhonneur!
leprince, seretournantversTsing-Sing quin'est pasencoreparti.
Eh
bien!...eh bien!TSING-SING.
Pardon,jedoiaresler:
Ma
char^"»»>epresentdenc point vousquitter L10 LE CHEVAL DE BRONZE.
LE PRINCE.
Hormisquandje1'ordonne.
tsing-sing,n.veccrainteet a demi-voixenmontrant Peki.
Au
moinset je l'espere, Gon'estpaselle...LEPI11NCE,Souriniti.
Eh
!non,env6rit6, NecrainsHen, j"aimeunreve,unevaine chimere, Ettafeinmeest,helas!...TSING-SING.
Uner6alite\
(Apart.)
Aussijecrainsquelquesnouvelles trames.
LEPRINCE.
Eh
bien!m*entends-tu?...TSING-SING.
Jem'envas.
TAO-JIN.
Allons,venez...suivezmespas.
TSING-SING.
Epouxinrortune!...malheuieuxparmesfemmes, (MontrantPeki.)
ParTune quejequitte,he"Ias!
(Montrant Tao-Jin qui Ventralne.) Etparl'autresurtoutquine
me
quittepas!ENSEMBLE.
TAO-JIN.
Ah!d'unetelleofi'ense Je veux avoir vengeance, Etpareilleinconstance Lui portcramalhear!
Oui,pourluipoint dograce, Jevisdesadisgrace;
On
doitdetintd'audace Punirunse'ducteur.Allons,quelle lenteur!
D'oiivient cet aird'humeur?
Votre mattreetseigneur Veillesur votre honneur.
TSiNG-SING.
J'h^site! jebalance!
Je dois obeissance, Et pourtantlaprudence
Me
faitcraindreunmalheur.lourment! 6 disgrace!
Quefaut-ilqueje fasse 1our coaserver
ma
place Et gardermon
honneur?Allons,montrons ducceur Et delabonnehuraeur.
J'obeissans frayeur
A mon
inaitie et seigneur.LEPRiNCE.
IIhe"sile!ilbalance!
Redoute
ma
puissance.Tudoisobeissance
A
ton mattrectseigneur.Allons,cele laplace;
Nul danger nemenace Tautda:traitsetdegrace, Jesuissonprotecteur.
Allons,quellelenteur
!
D'oii vientcetaird'humeur?
Ob6is sans frayeur
A
ton mallreet seigneur.PEKI Quelle reconnaissance!
Ah
!sa seulepresence Vient calmerlasouffrance Dontgemissaitmon
cceur.Du
sortquinousmenace, Oui, lacraintes'efl'ace;D'avance.jerends grace
A mon
douxprotecteur!Voyezquelle lenteur, Quellemauvaise humeur!
On
dirait qu'ila peur D'unparcilprotecteur.TCHIN-KAO.
11hesite!ilbalance!
Ah
!d'unetelleoffense Safemme
aura vengeance.Pourlaijecrains malheur, Je prevoisladisgrace Qui de>ilemenace;
11y va desaplace
Ou
bien de son honneur.Voyezquelle lenteur, Quellemauvaise humeur
!
Ondirait qu'ila peur
Dun
pareilprotect, ir.Tchin-Kao rentre dansI"fermehdroiteduspecta-
i Tao-Jinsorten
emm
nant avecelleTsing- Sina.)SCENE
IX.LE PR13CE
,PEKI.LEPRINCE.
Voyons,
ma
belleenfant,d'oii vientvotre chagrin?Vousvenez d'epouserunrichemandarin Dontl'alliancedoitvouscharmer.
PEKI.
Au
contraire!LliPRINCE.
J'entends!...vousetes jeune...ilestsexagenaire.
Du
moins(ete'estbeaucoup),pour unautrequelui Vousn'avez pasd'amour?PEKI.
Jecroisquesi.
LEPRINCE.
Cestdifferent.
LE CHEVAL DE BRONZE.
11 PEKI.Garcoudeferinede
mon
pere, Yankom'aimait.LEPRINCE.
Etpuis?...
PEKI.
.Monpere,helas!
Veutunedot,etYankon'en apas.
LE PRINCE.
Illpuis?
PEKI.
Pourne pasvoir ce fatalmariage, Verslechevalde bronzeilasoudain couru.
leprince, etonne.
Un
chevaldebronze...dis-tu?PEKI.
Voussavezbien?
LE PRINCE.
Eh!non... j'arriveence village.
PEKI.
C'cst juste...
Eh
bien!de, uisunmois...pos davantage, Del'enferou ducicl,voilacjti'unbeau matin,Un
noir coursier debronzeest arrive" souclaiii.COUPLETS.
lcrCOUPLET.
La-bas, surunrocher sauvage, S'eleve ce elievnl d'airain.
Surluivoilaqu'avec courage S'elanceunjeune
mand
irin.Soudain,au milieu deseclairs, IIpart...Balance d.mslegairs
; IIs'eleve...s'elcveencore.
Maisoildoneva-t-il?...onI'igoore.
Gardez-vous, ...uvrepelerin, De mooterlechevald'airain.
2ecouplet.
Bientotsurecrocher aride Lecoursierelaitrevenu.
Mais deI'ec;ycrintrepide, Helas!onn'ajamaisricnsu, Jamaisiln'arevuces lieux.
Perdu danslespace descieux, La-uaut,lii-haut,surunimage, Pourtoujour*pcul-etreilvoyage...
Gardez-vous, pauvrejjeleriii,
De mooterlechevald'airain.
3eCOUPLET.
Yankom'aimait des son jeuneage, Jugezde son mortel chagrin, Quandilapprilqu'enmariage
Me
demandait unmandarin.IIs'estelancCd'unair(icr Surcenoir coursier qui fendlair, Etla-bas...la-bas... danslanue, Disparaissantanotre\ue...
Tout
mon
bonhcurafuisoudain Ainsiquelechevald'airain.LEPRINCE.
Ah
!e'estcharmant;bonhcurinattendu! Otii,jeveuxamon
lourtenter cetteaventure.Etcechevalde bronze?...
PEKI.
Disparu, AvecYanko!
leprince, tvistement.
Tantpis.
PEKI.
Je n'ensuisquetffcpsure:
Coursieret cavalier...aucunn'estrevenu!
SCENE
X.Les Precedents, TCHIN-KAO.
TCOIN-KAO.
Nouveleveoemeot
!
PEKI.
Qu'avez-vous done,
mon
pere? TCHIN-KAO.La-bas, surlerocher,a saplaceordinaire, Voila quelecheval de bronzeest dereiour.
LEPRINCE.
fortune
!
PEKI.
EtYanko?
TCHIN-KAO.
JeI'aivu.
PEKI.
Jerespire
!
tchin-kAO,rctcnantPeki.
Oi\vas-tu?
PEKI.
Moi?...j'alluispoursavoir...pourm'inslruiie.
LEPRINCE.
Elle a raiso.i...Jeveux,surson sejour Danslesregions iuconnues, Iuterroger Yanko...
tchin-kao, auprince,luimontrantla droite.
Quivientdece cote.
IIest
comme
interdit...ilestcomme
hebcHe.PEKI.
Dame! comme
quelqu'un qui tomberait des nues.Pauvre gareon
!
SCENE XI.
Les Precedents,
YANKO,
qui s'avance lentonait.yanko,poussantuncri.
Peki!e'est toiquejerevoi
!
PEKI.
Oui,vraiment! C'cstbien moi!..Moiqui tremblais [pourtoi!
tcuix-kao,vivement.
Ma
fille!
peki,sereprenant.
Ebbien!pourvous!vit-on pareilleaudace?
D'oii-venezvous ainsi?parlez,parlez,de grace?
12 LE CHEVAL DE BRONZE.
tchin-kao,sefrottant lesmains.
IIva nous racontercequ'en routeilavu!
YANKO.
Non,maitreTchin-Kao,cela
mest
deTendu!leprince, a Yanko.
Et moi,de parlerjet'ordonne!
tchin-kao, basaYanko.
Lefilsdusouverain!
teki,demime.
Leprince imperial!
yanko,s'inclinantavecrespect.
Ah!
monseigneur!..(Se relevant.) Maise'est6gal, DevantI'empereur en personne Je n'endiraispas plus
!
TCHIN-KAO.
D'oiivientsapeurextreme?
YANKO.
Si j'osaisrevelerun mot!
—
Rien qu'unseulmot Dessecretsquej'ai vusla-haut...Soudaiufrapptid'anatheme, Pour moitoutseraitfini;
Jeneverraisplus Peki!
Je mourraisa l'instantm6me!..
peki,luimettantlamainsurlabouche.
Ah!
tais-toi!..nedis rien!LEPRINCE.
Mourir!
YANKO.
Bien plus encor!
Comment
cela?TCIIIN-KAO.
Voulez-vousbien,
mon
pere NepasI'interroger?..Voussavez,d'ordinaire, Combienilestbavard!..IIpaileraitd'abord,Memesans
levouloir!le prince,e'eoutantverslefond.
Queltapageinfernal!
SCENE
XII.Les Precedents, TAO-JIN.
FINAL.
TA0-.IIN.
Quelaffront!queloutrageinfame Estfaitau sang imperial!
C'est lecortegenuptial, {MontrantPeki.)
QuiduseigneurTsing-Sing vient
emmener
lafemme!
YANKO.
Etjelesouffrirais!
TAO-JIN.
Pour Ihonncurde
mon
rang, Jeletuerah plutot!yankoctpeki,Inregardant avec reconnaissance.
Ah!l'excellentedame!
LEPRINCE.
|
C'estamoide vous rendre(.1Tao-Jin.)
Un
epoux! {AP>'ki.)Unamant
!
TAO-JIN.
Non, de
me
vengerilme
tarde, Etc'estmoiquecelaregarde!LEPRINCE.
Calmezvoireressentiment!
pekietYANKO.
Quej'aimeson ressentiment!
tchin-kao,apart.
Ah!quel caracterecharmant!
ENSEMBLE.
TAO-JIN.
Qu'ilcraigne
ma
eolere, Ets'ilbravemeslois, Montronsducaractere Pourdefendremesdroits!yanko
etPEKI.Bien!bien! laissons-lafaire
;
D'avance,jelevois, Soncourrouxtutelaire Vadefendre nosdroits!
LEPRINCEetTCHIN-KAO.
Bien!bien!laissons-la faire;
Elleveut, jelevois, Montrcr ducaractere, Et defendresesdroits
!
SCENE
XIII.LE PRINCE, PEKI,
YANKO,
TAO-JIN,quise retireun instant derriere eux,TCHIN-KAO,
TSING-SING, precedeetsuivid'un riche cortegectporte enpalan- quinpar deuxesclaves.Tsing-Sing, descendant du palanquin ets'avaneant
'
vers Venez,
mon
heureusecompagne, Rien ne peut s'opposerau bonheurquim'attend!tao-jin,semontrantctseplacantentrePekiet T.shtg-Sing.
Excepte moi, seigneur!
tsixg-sing, apart.
fatalincident!
C'est
mon
autre!., jcfensquelafrayeurme
gagne!tao-jin, d'un tondautorite.
J'ordonne que vos noeudssoient brisksaI'instant!
Par vousmc'me!..
tsing-sing,montrantPeki.
Qui?moi!queje lar^pudie!
TAO-JIN.
Jclevcux,ousinon!ettoutevotrevie, Do
mon
courroux craignezl'effet!
TSING-SING.
C'en'?ltrop!et jebravea la finsafurie!
Quoiqu'ilarrive, {MontrantTao-Jin.)
LE CHEVAL DE BRONZE.
IBIcije ladelic...
Do
me
RriK enrager plus quelle nel'afait!ENSEMBLE.
TSING-SING.
Je bravesa colere, Jeleveux,jeledois;
J'auraiducaractere Pourlapremierefois!
tao-jin,stupe'faite.
11brave
ma
colere, IImeprisemesIois;IIaducaractere Pourlapremierefois
!
YANKO
etPEKI.Ah!ledestincontrairc Noustrahit, jelevois;
IIaducaractere Pourlapremierefois
!
LE PRINCE,TCHIN-KAOetLECHOEUR.
Oui,safemmeabeaufaire,
IImeprisescslois, Et bravesacolere Pourlapremierefois
!
tsing-sing
,prcnantlamainde Peki.
Oui,partons!
leprince, s'avancant pres de Tsing-Sing.
A
mesvceux serez-vous plus propice?tsing-sing,unpeutrouble.
Au
Illsdelempercurje saiscequejedoi!(Seremettantetavcc plus deforce.) Simesjours sont alui,mes femmessont amoi
!
TOCS.
Quelle audace!..ilrefuse!
LEPRINCE.
11dit vrai;c'estlaloi!
Je I'invoquc a
mon
tour.[ATsing-Sing.)
Par ton nouvel emploi,
Tu
doism'accompagneren touslieux!
TSING-SING.
C'est justice!
LEPRINCE.
Etjet'ordonneicide
me
suivre soudain Dans unvoyageoiltumes
necessaire.TSING-SING.
Enquelslieux,monseigneur? LEPRINCE.
Surlechevald'airain
!
TOUS.
ciel!
tao-jin, avecjoie.
L'ideeestbonne!
peki,avecefj'rolauprince.
Et que voulez-vousfaire?
LKPRINCE.
Surcehardi couisierm'elancerdanslescieux!
(ATsing-Sing.)
Tu my
suivras...en croupe!{A Yanko.)
On
y lieotdeux.N'est-ilp;.svrai?
YANKO.
Sans doulc!
LEPRINCE.
Allons,en routeI
TSING-SING.
Etsijeneveux pas
!
LEPRINCE.
Tu
saisce qu'ilen coute;IIyva detesjours!jel'aidit...jeleveux!
ENSEMBLE.
TSING-SING,regardant toura tour Peki,leprinceet Tao-Jin.
Mon
Dieu!quedois-je faire?Faut-ilbraversa loi?
Jetremble,decolere Encorplusqued'effroi.
LEPRINCE,YANKO,PEKI, TAO-JIN, TCHIN-KAO, etle choeur, regardant Tsing-Sing enriant.
IInesaitplusquefaire;
IItrembleje levois!
Lapcuret lacolere Letroublent alafois!
tsing-sing,auprince.
Exemptez-moi
dun
voyagefatal;Jevaisen palanquin, mais jamais a cheval.
tao-jin, d'unairtriomphant etmontrantPeki.
Alors...ccdez!
tsing-sing,aveccolere.
Jamais
!
leprince,auxgens de sasuite etmontrant Tsing-Sing.
Pr6parez son supplice!
tsing-sing.
Non...non...desdeuxc6t6ss'ilfautqueje perisse, J'aime mieux,puisqu'icilechoix m'estreserve, Letr6pasleplusnobl:etlepluselev6
!
TOUS.
11vaparlir!
tsing-sing.
J'entrembleaufond deTclinc.
tao-jin, uvecjoie.
IIvapartir!
tsing-sing, regardant Tao-Jin.
Maisdu moinsa
ma
femme Je n'aurai pascede...c'esttout cequejeveux.LEPRINCE.
Allons! partons, ecuyer valeueux!
ENSEMBLE.
LE PRINCEet TAO-JIN.
Danslesein desimages,
Au
milieu des orages,14 LE CHEVAL DE BRONZE.
Partons, partons >
dcu Partez,partez )
,. t nous i „
Lagloirej yous |appellc, Etlamort melmeest belie
A
quis'61eveauxcieux!TSING-SING.
Dansleseindes nuages,
Au
milieu desorages, Je fermerailesyeux!
Mon
courage chancelle, Et dansma
peurraortelle, J'implore en vainlescieux!
pekietyanro,regardantleprince.
Dansleseindes nuages,
Au
milieu des orages, Pret6gez-le,grands dieux!Etl'amitie lidele Quiversnouslerappelle Pourluiferades voeux!
TCHIN-KAOetIEC1I0EUR.
Dansle seindes nuages,
Au
milieudesorages, Ah!jetremble pour eux!Ladoirclesappellc, Etlamort
mdme
estbelleA
quis'Cleveaux cieux1peki, auprince.
Resiez!.. restez!..pourvousjetremble, nionseigncur!
tsing-sing, a Tao-Jin.
Et pourmoivous n'avez pas peur, Epouseimpassibleetcruellel
tousdeux!etc.
TAO-JIN.
Non, vraiment, car pour vous
mon amour
estsifort, Quej'aimemieuxvoussavoirmort Que devoussavoir infidele!TSING-SING.
C'est aussipar trop
me
cherir!LEPRINCE.
Allons!...allons!...ilfaut partir!
LEPRINCE et TAO-JIN.
Dansleseindes nuages,
Au
milieu desorages, Partons, partons Partez,paitezTSING-SING.
Dansleseindes nuages,
Au
milieu des orages, Je fermerailesyeux!etc.pekietYAXKO.
DansIcsein desnuages,
Au
milieu desorages, Protegez-le,grands dieux!etc.TCHIN-KAOetLECHOECR.
Dansleseindes nuages,
Au
milieu des orages, Ah!jetremblepoureux!etc.(Leprince entraineparle fondTsing-Sing, quire- sideetfinitpar lesuivre. Pendantque Tao-Jin, Tchin-Kao,Peki,Yankoetlecha'ur,dijjeremment grouse's,lessuiventdes yeux,la toiletombe-)
FIN DU
PREMIER
ACTF.LE CHEVAL DE BRONZE.
15ACTE DEUXIEME.
Letheatrerepr6senteunechambredelafermc de Tclrin-Kao.
—
Portesa droite etagauche.— Au
fond, anmilieuduthi&tre, Miiegrandecrois^equidonnesurlacampagne.SCENE PREMIERE.
TCHIN-KAO,pris
dune
tableadroite,prenantdutke".AIR.
TCHIN-KAO.
Mon
noble gendre adonequitt<S lalerre!Alafilleest libreetrentre i-ous
ma
Ioi, Et deja maintamantsedisputesafoi!Queldoux embarras pour anpere!
Ma
fille,vraitremorde jeunesseetd'amour!
QuebenisoitPinstantoilturecus lejour!
Danscevillageobscuroils'ccoulait
ma
vie, Lahaineetlcschagrins m'accablaient tour a lour;Mais depuis que Pekiscfaitgrandeet jolie,
On
maime, onme
client etIonme
faitlacour.Ma
fille,vrai tresor, etc.Maisdenosloissuivantlesageprivilege, Voila deuxpretendants,quidansleurtcndre ardeur,
A ma
filleontol'i'ertleur ceeur,A
moileafdot, et laquelleprendrai-je?Jesuisbonpere,aussijedoi Choisirici
comme
pourmoi.Maisde quel gendrc dans ce jour Faut-ildonecouronnerl'amour?
L'un possede quclques vertus litbeaucoupd'lcus
:
MaisI'autre,e'estembarrassant, Enpossede anant.
Comment
sedecider cntre cux, Moiquilesestime tous deux!Jesuisbonpere,etc.,etc.
SCENE
II.TCHIN-KAO,
PEKI.Tcnix-K.\o,ftpeki,qui cnfrcetrrgardeparlefond.
Ehbien! tunevoislien ? PEKI.
Ricn!..6cradle eprcuvc!
Et depuiscematin,helasli!estparti, Pauvro prince!
TCHIN-KAO.
Et
mon
gendre!(Soupirant.)
Allons, toutest fini!
Ma
fille!ettoutmeditqu'enfintevoilaveuve!..Nous
sommes
tousmorlels,mt'melesmandarins]Tu
doistedire aussi,pourcalmerteschagrins, Qui!Ctaitvieuxetlaid!PEKI.
Avanflemariage, IIavait,disiez-vous,touslesdonsen partage!
TCUIN-KAO.
Vivant,IIenavait!ilfattres-gdnereux Fourladot que, d'usage,ondonnealafamiliel
Ah!quelmalheurde n'avoir qu'unefille!
Moiquisuissibon|ere!.,etleslarmesaux yeux, Je viensdem'occuper
dun
nouveaumariage Pourtoi.peki,stupefaite, Pour moi!e'estodieux
!
TCHIN-KAO.
Tu
nepeuxresterveuve alaflcurde ton age!
J'ai choisiMouja-Ya,lerichelubricant!
PEKI.
pasde
nom
I... quoi!sansmon
agreement.TCHIN-KAO.
Ceia
11m'apayi''iadot PEKI.
Lejour de
mon
veuvage!
tchin-kao,insistant.
Lejourdetonmariage!
Nedevais-tupas aujourd'hui Temarier!..Tulevoisdone,
ma
chere,Rienn'estchange quelemari!
IIvient souper.
peki,e'tonne'e.
Quedites-vous,
mon
pere?TCHIN-KAO.
Jedis qu'ilfautpreparerlercpas.
peki,avecresolution.
Non, carj'aime Yanko.
TCHIN-KAO.
Celui-Iane pent pas Payer de dot1
peki.
Costluiquej, veui prendre!
Jcsuisveuvectjepeux disposer de
ma
foil16
LE CHEVAL
J)EBRONZE
tchin-kao,avecforce.
JesuispereetferaiIonbonhcur,malgr6toi!
Obeis.
{Levantlamain.)
Ou
sinon!..Jeme
suis failcomprendrc!Songe aurepas!.. je vaischez tonnouveaumari, Etjerevienssouper,enfamille,aveclui!
(//sort.)
SCENE
III.PEKI, seule.
Desatendressepaternelle, Les accesfurieux,
me
fonttoujours trembler Mais devantluisijen'oseparler, Je saurairegister etme
monlrerrebelle...Uneveuven'estplus
comme
unedemoiselle!
COUPLETS.
PREMIERCOUPLET.
Quand onestfille, Helas! qu'ilfautdonesouffrir
!
Danssafamille 11fauttoujoursobeir.
Sitotchez nous
qua
bavarderOn
voudraitsehasarder,Mon
pereditencouroux:Taisez-vous.
Les parents, toujoursexigeants, Neveulent enaucun temps Laisser parlerIeursenfants
;
Maisquand onason mari, Cen'estplusca,Dieu merci
!
Atlentifetcomplaisant, IIecoutcgalamment
;
Quand onestfemme,
On
parleetje parlerai,Sansquereclame Yanko,quejecharmerai.
CarYankon'apasundefaut.
Loin de
commander
touthaut, IIneditjamaisun mot;Oui,Yankon'apasundefaut, Loin de
commander
touthautIIm'obeiraitplut6t.
Voila l'epouxqu'il
me
faut.DEUX1EMECOUPLET.
Quand
onestfille, IIfautaufond desoncceur,Desa famille, Helas! supporter 1'humeur.
Jesaisque
mon
pere aboncceur, Mais desqu'ilcntreenfureur, GareaquitombesoudainSoussamain!
Etcontre moi,sa seuleenfant, 11s'emporle a chaque instant Et
me
batmeme
souvent;Maisquand ona son mari, Cen'estplus?a,Dieumerci'.
Yanko,jeledistoutbas, Yankone mebattraitpas.
Quandonestfemme
On
estseule acommander;Devant madame, Yankovatoujoursceucr, CarYankon'apasun deaut,
Lorsqu'onluiditunseulmot, Soncceurs'apaiseaussitdt
;
Oui,Yankon'apasundefaut.
Loin de
me
battre,enun mot, Moijelebattraisplut6t;
CestlalY'pouxqu'il
me
faut.(Regardant adroite.)
1 CestYanko.
SCENE
IV.PEKI,
YANKO.
peki,a part.
D'ouluivientce trouble?... je l'ignore! I
Quelairtriste,depuissacoursedanslesairs
!
;(Allantaltd.)
A
qui penses-tudone? YANKO.A
vous!...vousquejeperds Lorsquesuvvousachaqueinstantencore! Yotre premiermaripeutretomberduciel,
On
s'occupe deja d'unsecond? PEKI.L'on s'abuse
!
Et,quelqu'il soit,d'avancejerefuse
!
YANKO.
I
Vousnel'oserezpas;ducourroux paternel Vousaurez peur,etm'oublierez,jegage,
Comme
deja!
PEKI.
Si j'avaiscependant PourempeSchercenouveaumanage,
Un
moyencertain,excellent?YANKO.
Lequel?
PEKI.
i nepouserunautre,sur-le-champ
t
Sansledirea
mon
pere,elce soir,parlafuite...yanko,vivement.
ciel
!
PEKI.
Deccmoyen,que penses-tu,dis
moi?
yanko,timidement.
Cestselonlemariquevous choisirez?
PEKI.
Toi!!
!
Yanko, tremblant.
Ah
c'esttropdebonheur!plusquejen'en merite!PEKI.
Pourquoi?
—
Si,jusqu'ici,tum'asgardelafoi?Situ n'asrienenfin atereprocher?
yanko,avectrouble.
Moi!
LE CHEVAL DE BRONZE.
1"Quisail?..Sanslevouloir... ctmalgr6soi,pmit-etre!
Pendantunlong voyage,oncourtlantde dangers?
PEKi,regardantle ciel.
C'estdonelahaul!.,parlez? j'aimemicuxtoutcon-
Qu'est-ildonearriv6? [naitre!
YANKO.
Sivous m'interrogez,
IIfaudrabicnquej'obeMsse!
Mais enparlant, jemeurs!pour moi, toutestfini
!
PEKi,c/f'raye'e.
Ociel!
YANKO.
Apr6stout, c'est justice!
peki, vivement.
Non,non,ne parle pas!
YANKO.
Jedois<Hrepuni
!
PEKI.
Je ne veuxrien savoir!
YANKO.
comblede ctemence
!
Vous
me
pardonnezdone!
PEKi,a part.
C'est terriblepourtant Depardonnerainside confiance!
{Haut.)
Enfin, ce soir,au
moment
darepas, Oulesfemmesn'assistent pas,Nouspartirons sansbruit!
—
Unepuissantedame
Prot6gerama
fuite et veillerasurnous!
YANKO.
Quidone? PEKI.
Ma
collegue!.. lafemme Du
grandmandarin,noire epoux!YANKO.
Ellequ'ondisaitsimtfehante?
PEKI.
Pourson mari!..pourlesautres,cbarmante!
C'estelle!..
SCENE
V.PEKI,
YANKO,
TAO-JIN.tao-jin, gaiement.
J'esperaisvous rencontrerici
!
[A Peki avecamitie'.)
Comment
ne pass'aimer,lorsqueTona subi Etlesmimes
tourments,et lem6me
mari!
Quandparunecruelle6preuve Le
m6me
jour,ensembleTonestveuve?Car par mulheur, helas! tout
me
faitpressentir Quenotreepouxcommun
n'en doit pasrevenir;Maissiducielenlin,ilallaitredescendre, Jeneveux pasqu'ilnous retrouveici!
peki, vivement.
Nimoi nonplus,
madame!
Aussi
D6squelanuitviendra,vous aurezsoin de prendre Des habillements dhonime,et,presdece jardin, Mesgensvous attendront avec
mon
palanquin, Lequel, plussurementquelechevalde bronze, Vousconduira tousdeuxdansmon
palais,Oil,parlessoinsd'un bonze, Vousserez,desce soir,unisetpour jamais
!
YANKO.
Quel heureux avenir!
peki,a.Tao-Jin.
Etlevbtre,
madame?
TAO-JIN.
Redoutantdesamoursledangereuxecueil, JeretourneaPekin,poury finir
mon
deuil Pres de quelquesamis!..—IIfautbien,dans son lime Sefaireuneraison.PEKI.
Sansdoute!.. etpour
mon
pere.YANKO.
Unefoismari£,jebravesacolerel (Ecoutantagauche.) JecroisI'entendre!
—
C'estsa voix.tao-jin,a Pekieta.Yanko.
Partez,enfants!Adieupourladernierefois
!
{Peki sortparlagaucheetYanko parla droite.)
SCENE
VI.TAO-JIN,seule.
RECITATIF.
Ah!pourunjeunecceur,tristeetcruelleepreuve, Quelstourmentsqueceuxd'une veuve, Led^sespoiraucceuret ieslarmes aux yeux, Plus debal,plusdefeHe,ah! sonsort est affreux!..
(Sonriant.)
Et pourtantlibreenfmd'unjougqueTonabhorre,
On
peut d6ja penser aceluiqu'on adore, Onpeut r^ver d'avanceunplusheureuxlien...Et puisledeuil
me
vasibien!tourmentsduveuvage.
Je saurai voussubir, Etj'aurailecourage Dene pas en mourir.
Allons, prenGnspatience, Etlesamours Vontbientdt,p;irleurpresence,
Charmer mesjours.
vousquetout"
ma
vie J'air&vMs, Plaisirs et coqiKtlcries,Vousreviendrez.
Je vousrevois,beauxjours quejepleurais
!
Par vouslesfleurssucc^dentaucypres.
Adieuvousdis etchagrinsetregrets, Les jours dedeuilsontpassespourjamais
18 LE CHEVAL DE BRONZE.
SCENE
VII.TAO-J1N, TSING-SING.
(Pendant la ritournelle deI'air precedent, lesri- deauxdela croise'edu fondsedechirent.
—
Onaper- coitendehorsleclievalde bronze surlerocher de granit qui touchealafenitre.—
Tsing-Sing,qui vientde descendre de cheval, s'avanee en chancelantcomme
un homrneencoretout etourdi.)tao-jin, seretournantetI'apercevant.
del!encroirais-jemesyeux?
C'est lui!..c'est
mon
maride retourences lieux!DUO.
TSiNG-siNG,apartets'avangant au bord du theatre pendantque Tad-Jinremonteverslefond.
Ah!quelvoyage t&neraire, Danslesairsprendreainsisonvol!
Jerespire!...je suissurterre, Enfinj'aidonetouche" le sol
!
Presdunebeaute quej'adore,
En
ces lieuxoill'amour m'attend, (Sefrottantlesmains.) Jevais...(Se retournantetapercevantTao-Jin,a part.) Allons,c'est l'autreencore;
Jela revoispour
mon
tourment!TAO-JIN.
Quoi!c'estvous,seigneur
!
TSING-SING, haut.
Oui,
madame!
Moiquipourvous descends descieux!
TAO-JIN.
Etleprince?..
TSING-SING.
Calinez votre ame,
IIest reste\..
TAO-JIN.
Pourquoi?
(Voyantqu'ilgardele silence.) Parlez done!.,je lcveux
!
Comment,vous gardezlesilence!
Bipondez-moi? TSING-SING.
Je nelepeux!
TAO-JIN.
D'ou vientdonecettedefiance?
TSING-SING.
Jedois
me
taire et jeleveux, Pailcrseraittrop dangereux!tao-jin,lecajolant.
Yousavezdoneduns ce voyage
Vu
desobjetsbien merveilleux?TSING-SING.
Sans doute!
tao-jin,demdme.
Et vouspourricz, jcgage, JA'en (hireunrccitcurieux?
TSING-SING.
Certainement!
tao-jin,de me*me.
D'avancemoij'admire!
C'estdonebien beau!., biensomptueux!
tsing-sing,s'oubliant.
Jecrois bien!..card'abord...
(S'arrdtant.)
Maisjene veuxriendire;
Non...non... jeneveuxrien dire!
ENSEMBLE.
tao-jin, lesuppliant.
Ah!
mon
mari,Mon
petitmari, Sivous voulezquejevous aime, Parlez,parlezal'instantmemo, Etdemoivous serez chdri!
TAO-JIN. TSING-SING.
Vousparlerez. Jenedismot.
Et pourquoidone? C'est qu'illefaut!
Vous
me
direz... Parlezplus bas!
Oui,jeleveux. Je ne veux pas!
(Aveccolere.) Ah!jeperds patience Avec untel6poux
;
Gardezdonelesilence, Jeneveuxriende vous
!
tsing-sing, anechumeur.
Ah
!jeperdspatience,Ma
femme,taisez-vousIOui,gardezlesilence
Ou
craignezmon
courroux!tsing-sing, apresuninstantdesilence.
Ah
! queldoux manageest lendtre!
En
descendantduciel,setrouverenenfer!(Regardant autour delui.) Sidumoinsj'apercevaisl'autre!
tao-jin, avecironie.
Cette jeune beaute dontl'aspectvousestcher!
(Serapprochant delui etprenantunairde douceur)
Eh
hien! done, vousallezconnaitre Si je suisbonneetsijcvous aimaisIDel'6pouser deniainjcvousIaisse lemaitie!
TSING-SING,acc<juir.
Vraiment!..
ma
cherefemmc!!
TAO-JIN.
Mais, Voicilaclausequej'ymets!
tsing-sing, avec chaleur.
Jem'ysoumets!d'avance,je l'atteste!
tao-jin, d'unaircalin.
C'estde
m
apprendrclessecrets Quevous avez surpris la-haut!..TSIXG-SING.
Un
sortfuncsle M'en emp^che!LE CHEVAL DE BHONZE. 19
TAO-JIN.
Comment
cela ? TSING-SING.D'y penserj'enfremis deja!
Si j'osaisrCveler ce terriblemystere!
Sijeletrahissaisparunmot...unseulmot, Prononceparliasard etme*meinvolontaire, Vousverriczvoire Cpouxsechanger enmagot!
tao-jin, joignantlesmains.
En magot!
!
TSING-SING.
En
statueoude boisoudepierre!tao-jin, demime.
En
magot!!TSING-SING.
Si j'osaisrdveMercemystere!
ENSEMBLE.
tao-jin, d'unair caressant.
Ah
!mon
mari!
Mon
petitmari!Sivous voulez quejevous aime, Parlez!parlez a l'instantm&ne, Et demoivousserezcheri
!
Vousparlerez, Je nedismot!
Mais cependant... Npn,illefaut.
Si jeleveux, Parlezplus bas
!
Moijeleveux! Je ne veux pas!
(Aveccoldre.)
Ah
!jeperds patience Avec untele"pouxl Gardez-donclesilence, Je ne veuxrienAd vous!
tsing-sing,aveccolore.
Ah
!jeperdspatience,Ma
femmc,taisez-vous!
Oui, gardezlesilence
Ou
craignezmon
courroux!
TAO-JIN.
A
vouscroire,monsieur,en vainjem'^vcrtue!Comment!
sice fatalsecret, Sanslevouloir,vous echappait, Vousserieztransformeddiles-vous, enstatue!tsing-sing, avec impatience.
Eh
oui!tao-jin.
Statue en bois! en boispeint!
—En
unmot,En
magot!
tsing-sing, aveccolere.
C'enesttrop
!
Quelque soin curieux qui dcsormais vous touche, Je ne veux plus ouvrirlabouche!
tao-jin,a}>art.
C'est cequenous verrons!Pour commencerici,
QouroDSveillerau depart deP« ki.
{Kile
mi.)
SCENE
VIII.TSING-SING,seul.
rage demesjours, ettourments de
mon
ame!suppliceincessant!qu'on appelleune femme, Vousredoublczpourmoide rigueur, lorsquc, h6Ias
!
Defatigue etdefaim, jesuccombe...etn'aipas Laforced'entrerencolere!
(Commenganta s'endormir.) Acheval...dansF'espace...unejourn^eentiere, C'est terrible!.,etjesenssefermer
ma
paupiere.Oui... je crois voir encor...danslesnuagcsbleus, Ceslieux...merveilleux!..
(IIs'endorttoutafait.)
SCENE
IX.TSING-SING, endormisurlefauteuila gauche;TCHIN-
KAO
etPEKI,entrantparlagauche derrierelui,TCHIN-KAO, aPeki.
Oui,
mon
enfant,icimon
nouveaugendrc Ainsique nos amis,poursouper vontserendre!peki, regardant verslefond.
ciel!sur cerocher...
tchin-kao, regardantaussi.
Deterreur,j'aifremi
,
C'est le cheval de bronze!.. [Snretournant.)et ton [ancienmari...
(Montrant Tsfag-Stng.)
Quidort!..(Aveceffroi.) etlenouveauqui dansI'ins- [tantarrive!
PEKI, « part.
EtYankoqui dejam'attend!
TCUIN-KAO.
Courons
me
de"gager... etrendre,helas! I'argent...Maispourd<5sinviteraussichaqueconvive
IIne
me
restequ'uninstant!Nousnepourrons jamais
!
(.S'cfrappantlefront.) Ah!.,uneid<5e!
Cettefc^tesera,parmessoins,command6e, Pourleretourdunobleetpuissantmandarin,
Mon
seul,mon
vraigendre!..-Oui,jeramenesoudaiu Touslesmusiciensdupays!PEKI.
Pourquoifaire?
tchin-kao.
Uneaubade!..unefdte!
tsing-sing, revani.
beaute quim'eg chepe
!
tchin-kao.
IIt'appelle!
!
PEKI.
C'est I'autre!
tsing-sino, rdvant.
Peki.mesamoursl