• Aucun résultat trouvé

Article pp.241-256 du Vol.8 n°2 (2010)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Article pp.241-256 du Vol.8 n°2 (2010)"

Copied!
16
0
0

Texte intégral

(1)

Cas de l’ENT Lorrain, l’environnement PLACE

Isabelle Cherqui-Houot — Marc Trestini — Manuel Schneewele

Université de Strasbourg LISEC – EA 2310

3 place Godefroy de Bouillon F-54015 Nancy

RÉSUMÉ. Depuis l’instauration du cahier de texte en 1961, le contenu des activités et les devoirs de la classe sont consignés par les enseignants dans un cahier de texte papier. Avec la montée en puissance des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement, ce document institutionnel est désormais disponible sous forme numérique. Il permet aux enseignants de saisir en ligne les mêmes informations que dans sa version traditionnelle mais, cette fois, dans le but de les rendre consultables par les élèves, leurs parents et les corps d’inspection, et ce, depuis n’importe quel ordinateur qui dispose d’une connexion internet. Mais son emploi induit également des pratiques nouvelles pouvant éventuellement mettre en difficulté certains enseignants, élèves ou parents, susciter des craintes. L’usage qui en est fait mérite donc une attention particulière avant sa généralisation. L’objet de cet article est précisément de rendre compte d’un travail de recherche qui vise à observer ses premiers usages dans une centaine d’établissements scolaires de l’académie de Nancy-Metz dans le but de mesurer son impact sur les pratiques habituelles.

ABSTRACT. Since the introduction of the text book in 1961, the contents of activities and duties of the class are recorded by teachers in a paper notebook. With the rise of technology for education, this institutional document is now available in digital form. It allows teachers to enter, online, the same information as in its traditional version, but now it will be accessible to students, parents and inspectorate also, from any computer with an Internet connection.

But its use also involves new practices that can potentially cause alarming difficulties for some teachers, students or parents. Their use must be specially observed before making a general procedure. This paper is precisely accounting for a research project which aims to see first application in a hundred school facilities of the Academy of Nancy-Metz, in order to measure its impact on customary practices.

MOTS-CLÉS: cahier de texte en ligne, appropriation, usages des TICE.

KEYWORDS: text book, appropriation, uses of technology.

DOI:10.3166/DS.8.241-256 © Cned/Lavoisier 2010

(2)

Déploiement d’un ENT dans les lycées lorrains

L’académie de Nancy-Metz déploie actuellement, selon un calendrier étalé sur trois années scolaires, un ENT nommé PLACE (Plateforme lorraine d’accessibilité et de communication pour l’éducation) dans l’ensemble des lycées lorrains. Depuis septembre 2009, une centaine d’établissements de Meurthe-et-Moselle ont accès à cet ENT :

– 50 lycées en janvier 2009 ;

– 25 collèges de Meurthe-et-Moselle ainsi que tous les lycées publics, agricoles et 4 lycées privés en septembre 2009 ;

– 25 collèges de Meurthe-et-Moselle supplémentaires et tous les lycées privés et CFA en septembre 2010.

Soit plus de 500 000 lorrains à terme. Avec cet important déploiement, le monde éducatif lorrain découvre progressivement les potentialités de cet outil qui se veut au service des enseignants, des élèves et de leurs parents.

Le projet ENICEDUC (Environnement numérique, information et communication éducatives) a été retenu dans le cadre des pré-opérations de la MSH Lorraine pour accompagner, par la recherche, son implémentation et son déploiement. En conjuguant les ressources des laboratoires LISEC1 et LORIA2, ce projet, mené avec l’appui de la cellule TICE du rectorat de l’académie Nancy-Metz, s’est fixé pour objectif d’étudier en profondeur les usages et modes d’usages produits localement par l’interface PLACE ainsi que leurs effets institutionnels, collectifs et individuels. C’est dans le cadre de ce projet que nous étudions en particulier l’usage du cahier de texte en ligne ainsi que ses effets sur les pratiques des utilisateurs : personnels de direction, personnels enseignants, élèves et parents.

Naissance d’une problématique : l’usage du cahier de texte en ligne

L’utilisation du cahier de texte en ligne peut être questionnée tant du point de vue de l’organisation et de l’institution que de celui de l’ingénierie et de la pédagogie, des apprentissages des élèves, ou encore du rôle et de la place des parents quant au suivi de leur(s) enfant(s). Outre son caractère innovant, il présente, dans le cadre d’une recherche exploratoire, l’avantage heuristique de se prêter à évaluation selon quatre perspectives (enseignants, élèves, parents, administration) et en l’occurrence de permettre l’observation, la caractérisation et la qualification des médiations à l’œuvre dans l’espace scolaire. Ainsi, notre problématique s’est construite autour de questions liées aux changements induits par l’usage de cet outil

1. Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication.

2. Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications.

(3)

de travail et de communication pour ces quatre acteurs de la communauté éducative, aussi bien dans l’évolution de leurs pratiques que dans leurs relations sociales.

Du côté des enseignants, nous voulions savoir en quoi et comment l’activité d’instruction et de consultation du cahier de texte est remaniée par la mise en ligne de ce support. Comment les enseignants s’emparent-ils de cet outil ? En fonction de quelle stratégie pédagogique ? En quoi l’usage du cahier de texte numérique agit-il sur leur manière de planifier leurs enseignements, d’organiser le suivi de leurs élèves, de s’organiser eux-mêmes, etc. ? Quelles sont les évolutions visibles sur un trimestre (depuis la découverte jusqu’à l’utilisation régulière).

Comment les élèves, de leur côté, s’approprient-ils cet outil ? A quelles fins l’utilisent-ils ? Quels liens font-ils avec leur cahier de texte personnel classique (papier) ? Comment utilisent-ils les ressources associées ? Quels sont, là encore, les effets observables sur les comportements scolaires (sur la gestion du temps, la communication avec les enseignants, etc.) ?

En quoi la mise en ligne du cahier de texte a-t-elle changé la perception qu’en avaient les parents ? A-t-elle modifié l’usage qu’ils en avaient ? Par exemple, qu’en est-il de sa fréquence de consultation (quasi inexistante dans sa version papier) depuis sa mise en ligne ? Quels sont ses nouveaux modes de consultation (systématique, régulière, directe ou par l’intermédiaire de l’enfant, etc.) ?

Et enfin, comment les parents, enfants et enseignants communiquent-ils autour du cahier de texte numérique ? Quels sont les impacts observables sur les relations administration-enseignants, parents-établissements, parents-enseignants, parents- enfants ?

Il s’agissait donc de comprendre comment le passage d’une possibilité de consultation par un nombre d’acteurs relativement restreint (au sein de la classe) à une possibilité de consultation au sein d’une communauté élargie (la communauté éducative virtuellement présente sur le web : parents, élèves, administration) agit sur les pratiques liées à cet outil : pratiques institutionnelles, pédagogiques, d’apprentissage, de communication, et de suivi des élèves.

Méthodologie

En septembre 2009, un premier travail exploratoire dans quelques lycées pilotes de l’académie de Nancy-Metz a permis de stabiliser une problématique ainsi que de concevoir, développer et tester nos instruments d’observation. En janvier 2010 après avoir exposé nos objectifs et notre méthodologie de recherche au symposium de Distances et savoirs 3, nous sommes entrés dans la phase opérationnelle de la recherche ; notre objectif étant (i) d’identifier les fonctions du cahier de texte (cadre de fonctionnement), (ii) d’observer et décrire les premiers

3. Symposium Distances et savoirs, 10-11 décembre 2009, Cned-Eifad.

(4)

usages (cadre d’usage) en mettant en évidence les continuités ou ruptures occasionnées avec les pratiques habituelles et enfin (iii) de comparer les usages réellement observés à ceux imaginés par les concepteurs ou prescripteurs, de montrer les alliances produites localement (Flichy, 2003).

L’analyse des usages du cahier de texte, plutôt conduite au niveau micro, est la partie nodale de notre recherche. Elle vise à commencer à vérifier que son implémentation dans les établissements scolaires a un impact sur le travail et le suivi des élèves, qu’il convient de caractériser. L’objectif étant d’apporter un premier éclairage aux enjeux qui pourraient être liés à l’usage généralisé de cet outil en milieu scolaire, éventuellement de dégager des orientations d’interventions nécessaires à la régulation progressive du dispositif mis en place.

Une première phase inductive ou exploratoire nous a surtout permis de « trouver des choses plutôt qu’à prouver des choses » (Van Der Maren, 1996, 2004, p. 13), comme par exemple de constater une augmentation sensible de la fréquence de consultation du cahier de texte par les parents depuis sa version en ligne. Ensuite, certaines variables étudiées ont révélé des relations de dépendance plus ou moins fortes. Ces dernières nous ont conduits à formuler des hypothèses que nous avons ensuite testées expérimentalement lors d’une phase déductive. Pour reprendre l’exemple précédent, le fait de constater que les parents consultent plus fréquemment le cahier de texte depuis sa version en ligne ne prouve pas, en toute rigueur, que sa mise en ligne en soit directement la cause ; celle-ci pouvant être liée à d’autres raisons.

C’est pourtant ce premier résultat qui nous a révélé la relation de dépendance entre ces deux variables et conduit à formuler l’hypothèse suivante avant de la tester : « la mise en ligne du cahier de texte a amplifié la fréquence de consultation des parents ». Notre recherche s’appuie sur des méthodologies à la fois quantitatives et qualitatives (recueil et analyse des données fournies par la plateforme, enquêtes, observation, entretiens et analyse de contenu…) assemblées dans le but d’enrichir le processus d’investigation scientifique (Depover, 2009, p. 13).

Par ailleurs, et toujours d’un point de vue méthodologique, il nous fallait, d’une part, analyser les discours des prescripteurs (les financeurs régionaux), ceux des concepteurs (les développeurs) et, d’autre part, ceux des usagers, tels qu’ils se construisent en référence ou non à ceux tenus par les premiers. Autrement dit, il s’agissait de mettre en évidence les interactions formelles et informelles entre les différents acteurs, de saisir la manière dont les intentionnalités des uns et des autres se conjuguent pour produire du sens autour de l’activité de remplissage ou de consultation du cahier de textes, en somme de mesurer en quoi les communications formelles et informelles autour du cahier de texte, ces « médiations dispositives » (Jacquinot et Choplin, 2002), participent de la construction des usages.

Car les représentations que les acteurs se forgent de l’outil « cahier de texte » et de ses fonctions jouent un rôle déterminant dans son appropriation. Le travail d’interprétation produit nécessairement un décalage entre ce qui est communiqué (volontairement et involontairement) par l’organisation et l’engagement des acteurs.

(5)

La notion de représentation sociale peut donner un éclairage sur la façon dont les acteurs agissent et interagissent collectivement. Pour cette raison, nous avons choisi de comparer en dernière partie, selon une approche plus macroscopique et psychosociale, les attentes des instigateurs (politiques, concepteurs, etc.) aux interprétations des acteurs (enseignants, élèves, parents), lesquelles modèlent leurs pratiques réelles. « Il y a ainsi dans la sociologie des usages des TIC une triple dimension de statistique, de pratique attestée et d’imaginaire techno-culturel qui requiert de croiser approche micro et approche macro, études quantitatives et études qualitatives » (Massit-Folléa, 2002, p. 7).

Recueil de données et corpus

Les données recueillies pour l’analyse sont variées. Elles proviennent en particulier :

– d’entretiens conduits auprès du personnel d’« Atos Origin » (Concepteur et intégrateur de la solution dans le système d’information existant) et d’« Itop » (Editeur de la solution logicielle de l’ENT PLACE) ;

– de données fournies par des compteurs XiTi durant une période allant de janvier à mars 2010. Il s’agit de marqueurs mis en place par la Caisse des dépôts et consignations dont la fonction première est de permettre le suivi des projets d’implémentation des ENT au niveau national. Pour être tout à fait précis, signalons en l’occurrence que si nous tirons profit de ces données pour enrichir notre analyse, elles ne proviennent pas, à proprement parler, de notre travail d’investigation.

– d’une enquête en ligne hébergée en format HTML. Début mars 2010, et pendant une période de 15 jours, tout utilisateur accédant à l’ENT recevait une invitation à participer à notre enquête. 3 272 réponses ont été obtenues sur une population estimée à 34 043. Les enseignants, professeurs et élèves qui ont participé à cette enquête l’ont tous fait volontairement. De ce fait, ils ne sont pas représentatifs de la population étudiée, ce qui justifie le caractère plus exploratoire qu’expérimental de notre méthodologie. Parmi ces 3 272 répondants, on dénombre : 2 262 élèves, 401 parents d’élèves dont l’âge moyen est de 43 ans (écart type = 5,95) comprenant 80 hommes et 328 femmes et 602 enseignants ; les autres profils de personnes ne faisant pas l’objet d’une étude approfondie.

– d’entretiens semi-directifs auprès du personnel de direction : un chef d’établissement et deux adjoints ont été interrogés en suivant une grille d’entretien.

– d’un questionnaire papier distribué à deux classes d’élèves ainsi que des enseignants dans deux lycées. Ces établissements ont été choisis sur la base des compteurs XiTi, lesquels témoignaient d’une utilisation régulière de l’ENT.

Cependant, en raison sans doute de la présence du questionnaire en ligne sur la même période, au total, seul 48 élèves et 22 enseignants y ont répondu.

(6)

Caractérisation des traitements

Le traitement des résultats s’est fait sur la base du logiciel Sphinx Plus² Edition Lexica-V5. Les tris à plats ainsi que des analyses bivariées de type test t de Student (utilisées au seuil de significativité 0,95) sont produit par Sphinx.

La démarche d’analyse des données qualitatives, portant sur les réponses aux questions ouvertes, est inspirée des étapes d’analyse de contenu de L’Ecuyer (1990).

Elle s’est déroulée en plusieurs étapes : une lecture des données obtenues ; une classification et catégorisation des arguments exposés par les personnes ayant répondu à l’enquête ; un traitement quantitatif des données récoltées afin d’aboutir à un descriptif exhaustif de la situation ; enfin une interprétation des résultats. A ce titre, les phrases que nous citons en « entre guillemets » comme des résultats d’enquête proviennent précisément d’un traitement statistique opéré sur une analyse de contenu portant essentiellement sur les réponses aux questions ouvertes. L’ordre des citations va de la plus citée (celle qui illustre le mieux l’idée tenant compte des statistiques sur l’occurrence des mots utilisés) à la moins citée.

Dans le cadre des interviews avec les chefs d’établissement, les concepteurs et les éditeurs de solutions logicielles, une grille d’entretien a servi à recueillir les témoignages qui ont été enregistrés et retranscrits. L’analyse de contenu propose une remise en ordre des propos, une réorganisation du discours, un regroupement des énoncés sous forme de thème et de sous-thèmes, de catégories logiquement emboîtées les unes dans les autres, puis comptabilisées, quantifiées, etc. Ensuite, nous sommes passés de ce travail de description de la structuration discursive à un travail d’interprétation en comparant, catégorie par catégorie, les discours des prescripteurs, concepteurs, personnels de direction à ceux des enseignants, élèves et parents.

Cadre de fonctionnement de l’outil « cahier de texte en ligne » Retour sur la conception, le système promoteur

Le contexte particulier que constitue le caractère réglementaire du cahier de texte ainsi la politique de communication menée au sein de l’opinion publique à propos des TICE, (Miège, 2005) portant l’attention sur la nécessaire modernisation des lycées n’est pas sans effet sur la manière dont ont été conçus l’ENT Place et, par conséquent, son cahier de texte.

Nous considérons que le cahier de texte en ligne constitue un dispositif qu’il convient d’analyser comme tel : produit commun et en constante actualisation d’un ensemble d’intentions d’acteurs aux enjeux différents et niveaux de préoccupations différents.

Les entretiens menés avec le prescripteur financeur laissent apparaître des préoccupations plus particulièrement centrées sur les élèves et leurs parents. « Le E à la Région veut dire éducation, et le E au Rectorat veut dire enseignants, c’est totalement différent » (sic). Elles s’expriment en termes de services.

(7)

– Améliorer la visibilité du fonctionnement pédagogique pour tous les membres de la communauté éducative et les parents d’élèves des établissements bénéficiaires ;

– Faciliter l’accès aux services et ressources numériques utiles à ces différents usagers dans les meilleures conditions ;

– Assurer la continuité pédagogique jusqu’au domicile familial en toutes circonstances (absences de l’élève ou de l’enseignant, fermeture d’un établissement etc.).

Du côté des concepteurs (société de développement ITOP et intégrateur ATOS) les préoccupations sont davantage tournées vers les acteurs scolaires (enseignants, chefs d’établissement, corps d’inspection, les élèves et plus accessoirement les parents), elles s’expriment sous forme d’anticipation des usages.

– Respecter les obligations réglementaires du cahier de texte.

– Développer son usage (notamment par l’enrichissement des fonctionnalités du carnet de bord).

– En faire un outil central de l’activité pédagogique.

– Proposer un outil ouvert, évolutif, adaptable aux spécifications de chacun.

L’interface proposée

Tout professeur dispose d’un Carnet de bord. Il peut l’utiliser pour présenter et classer ses séquences pédagogiques, en fonction de la matière, des niveaux et de sa progression, créer des chapitres et des séances qu’il « basculera » ensuite dans les cahiers de textes de ses classes ou groupes. Toutes les données contenues dans le carnet de bord sont conservées et resteront donc exploitables dans la durée.

Figure 1. Carnet de bord

(8)

Figure 2. Vue générale du cahier de texte en ligne

L’enseignant a accès aux cahiers de textes des classes dont il a la conduite. Une procédure simple lui permet de les compléter (en une seule manipulation pour des classes de même niveau) à partir des données de son carnet de bord. En ajoutant éventuellement des liens vers les documents qu’il aura préalablement déposés dans un groupe de travail accessible à la classe. Potentiellement, le passage au numérique du cahier de textes rend ainsi visible, pour les élèves et leurs parents, une information pédagogique enrichie.

Carnet de bord et cahier de textes autorisent aussi l’utilisation directe de l’outil de réservation des ressources (salles, matériels). Hypothétiquement, la conjugaison de ces différentes fonctionnalités renforce donc l’efficacité de l’outil cahier de textes.

Il convient maintenant de s’interroger sur la manière dont les utilisateurs s’approprieront effectivement cette version numérique d’un outil déjà inscrit dans leur pratique quotidienne, car le temps de la conception n’est pas celui de l’appropriation, le temps de la conception est celui du projet, marqué par des étapes, une anticipation de résultats mesurables, le second est celui de l’expérience marquée par la durée et l’incertitude.

(9)

Cadre d’usage : résultats et discussion

Données générales et communes aux trois catégories d’acteurs

Fréquentation du cahier de texte en ligne par catégorie d’acteurs pour le 1er trimestre 2010

Nous remarquons que le nombre de nouveaux établissements déployés au cours du trimestre impacte la fréquentation moyenne par personne car le volume de visites est nul ou faible dans les premiers mois de leur déploiement. En réduisant les études aux établissements qui ont dépassé un seuil d’activité, on obtient un périmètre en évolution continue (amortissement des effets des déploiements). Cela donne pour le 1er trimestre 2010 et sur un nombre total de 29 593 visites, l’approximation suivante :

Figure 3. Répartition par catégorie d’acteur des visites du cahier de texte en ligne au 1er trimestre 2010

Fréquentation du cahier de texte en ligne par catégories d’acteurs et service visité

Figure 4. Nombre de visites mensuelles de l’ENT en moyenne par catégories d’acteur et services visités au premier trimestre 2010

(10)

Les compteurs XiTi nous apprennent qu’immédiatement après le courrier électronique, c’est le cahier de texte en ligne qui est le plus utilisé. En moyenne sur le premier trimestre 2010, le nombre d’accès au cahier de texte atteignait 29 593 visites et 32 170 pour le courrier électronique.

Analyse des usages du cahier de texte : continuités et ruptures avec les pratiques habituelles.

Du côté des enseignants

Dans un premier temps, on constate que le passage du cahier de texte « papier » au cahier de texte « en ligne » ne se fait pas en substituant mécaniquement la nouvelle version à l’ancienne. En effet, 44,6 % des enseignants (soit 272 personnes) qui remplissent régulièrement le cahier de texte en ligne continuent à tenir à jour et conserver la version papier en parallèle. Les raisons évoquées par 77,94 % des enseignants (soit 212) sont les suivantes : « J’ai débuté l’année avec le cahier de texte papier » ; « Demande de l’administration » ; « Plus de sécurité » ; « En cas de bug informatique » ; « Pas d’équipement informatique dans mes salles de cours » et pour une minorité : « Je n’ai pas réussi à me servir correctement de celui en ligne ».

Une pratique qui augmente le travail des enseignants et qui traduit un manque de confiance dans la fiabilité des nouvelles technologies : « La version papier est plus sûre, on a le sentiment que le travail d’une année sur l’autre va être gardé, ce qui n’est pas le cas de la version en ligne ».

Par ailleurs, les enseignants restent sceptiques quant à la supposée attractivité (attendue des concepteurs) que sa version en ligne doit exercer sur les élèves. En effet, la moitié des enseignants (51,2 %) qui utilise l’ENT estime qu’il n’y aura pas de changement notable dans la fréquence de consultation du cahier de texte par les élèves contre 34,7 % qui pensent au contraire que cette mise en ligne peut conduire ces derniers à le consulter plus souvent.

D’un autre côté, ils reconnaissent que le contenu du cahier de texte s’est enrichi de sa mise en ligne (de sa numérisation ou de sa médiatisation). Il a gagné en qualité en offrant des fonctionnalités supplémentaires qui permettent d’enrichir et de diversifier les informations : devoir en classe, devoirs à la maison, emploi du temps, lien vers des sites internet, ressources didactiques, etc. Ce constat est partagé par les chefs d’établissement qui accueillent positivement cet outil. Un bémol, à l’heure actuelle, le temps passé à remplir le cahier de texte en ligne devient significativement supérieur (t = 2,84, 1-p = 99,5 %) à celui nécessaire pour remplir la version papier. En moyenne, les enseignants y passent 28,8 minutes de plus par semaine, ce qui va à l’encontre de ce que prévoyaient les concepteurs du dispositif.

En effet, la présence du carnet de bord, élément constitutif de ce cahier, devait permettre de rendre cette activité moins chronophage en autorisant l’importation de données ou de ressources numériques externes (présentes sur d’autres supports) plutôt que leur écriture ou réécriture dans le cahier de texte en ligne.

(11)

76,6 % (soit 500 enseignants) estiment que la version papier du cahier de texte est vouée à disparaître. Les justifications invoquées par 79,8 % (soit 399) d’entre eux s’appuient sur les faits suivant : qu’il y a « trop de papier » que cela fait une « économie de papier », « Les parents peuvent plus facilement consulter le cahier en ligne » « parce que le cahier de texte en ligne est plus accessible », mais également parce que « papier et numérique font double emploi et double travail ».

Par ailleurs, les enseignants dont la discipline est la technologie remplissent en moyenne davantage le cahier de texte, avec une fréquence proche de tous les jours, si on les compare à l’ensemble des enseignants des autres disciplines qui, eux, le remplissent plutôt toutes les semaines. La différence est très significative (t = 2,71, 1-p = 99,3 %).

Enfin, on peut remarquer que la fréquence de remplissage du cahier de texte en ligne par les enseignants est supérieure chez ceux qui disent se sentir accompagnés lors de la mise en place de ce dispositif. La différence, de plus, est très significative (t = 3,76, 1-p = >99.99 %). Les uns l’utilisent plutôt tous les jours ; les autres, toutes les semaines.

Un comportement nouveau, pour devenir routinier, suppose la transformation des organisations dans lequel il s’exerce, il suppose également une reconnaissance et une légitimation des pratiques nouvellement engagées (Sainsaulieu, 1987, Dubar, 1998). Bénéficier d’un accompagnement ressenti comme bienveillant contribue manifestement ici à renforcer la constance dans l’usage. Il serait intéressant à cet égard de prolonger la réflexion par une étude approfondie du rôle joué dans le déploiement du cahier de texte par les structures et personnes « intermédiaires » (Mission TICE, enseignants formateurs, etc.). Sont-ils, ainsi que l’estime Cros (1997, p. 147), des « agents de changements potentiels » ?

Par ailleurs, nous avons demandé aux enseignants ce qu’ils pensaient du fait que les parents peuvent accéder à tout moment au cahier de texte en ligne. A cette question les réponses sont convergentes : « C’est très bien, les parents qui veulent suivre le travail de leurs enfants le peuvent », « Ils peuvent vérifier le travail de leur enfant. Les élèves n’ont aucun moyen pour leur dissimuler le travail à faire » (81,55 %). Néanmoins, une minorité d’enseignants indique dans le même temps, craindre le renforcement de la visibilité de leur travail et dénonce des dérives possibles : « Cela met les enseignants sous pression car ils doivent remplir au jour le jour et ce n’est pas toujours évident. Qui plus est, ils peuvent être "choqués" par la quantité de travail demandée (qu’ils ne réalisent pas par ailleurs) et aussi comparer les professeurs entre eux. Mais c’est aussi une bonne chose car ils peuvent mieux surveiller le travail de leurs enfants ».

La grande majorité des enseignants n’a pas souhaité qu’apparaissent aux yeux de tous (élèves, parents, inspecteur, etc.) la date et l’heure auxquelles les enseignants accèdent au cahier de texte ; cela vaut tout autant pour l’activité d’écriture que pour celle de consultation. Les chefs d’établissement consultés soulignent que le passage

(12)

au cahier de texte en ligne ouvre la possibilité jusqu’alors inédite de le remplir en dehors de l’espace et du temps scolaires (le soir chez soi par exemple).

Les corps d’inspection devraient bientôt disposer d’un accès ponctuel au cahier de texte des classes dans des conditions qui sont encore partiellement en cours d’examen. D’ores et déjà, il a été entendu que les enseignants concernés seront toujours préalablement informés de cette consultation « virtuelle ».

De la même manière, l’entretien avec l’un des concepteurs du cahier de texte (Itop) nous apprend que la quantité de travail hebdomadaire demandé à l’élève, soit la somme du temps passé à faire les devoirs prescrits estimé par chacun des enseignants, donnée souvent réclamée par les élèves et la communauté des parents d’élèves, n’a pas été rendue accessible en ligne. Cette fonctionnalité avait été initialement prévue par les concepteurs et retenue par les prescripteurs. Ce sont les enseignants qui se sont opposé à son implémentation.

La mise en ligne du cahier de texte, en démultipliant les possibilités de consultation des traces d’activités des enseignants, reconfigure de facto les interactions possibles entre les différents acteurs et dans le même temps réinterroge la légitimité des uns et des autres à disposer d’un droit de regard sur l’espace de travail d’autrui ; en cela elle potentialise de nouvelles interdépendances entre les acteurs, voire de nouveaux conflits. Il n’est dès lors pas étonnant, dans ce contexte, que les débats récurrents sur le temps de travail de l’enseignant ou encore sur la concertation des enseignants à propos de la quantité de travail donnée aux élèves soient soigneusement évités.

Du côté des élèves

Parmi les élèves qui utilisent l’ENT, 77,3 % consultent le cahier de texte en ligne. De plus, sur une échelle de Likert en cinq points, allant de « jamais » à « très souvent », on constate que 27,1 % d’entre eux le consultent même plus qu’« assez souvent ». Les raisons évoquées par les élèves sont les suivantes « pour des notes ou des devoirs » « quand je n’ai pas noté mes devoirs ». Avant, avec la version papier du cahier de texte, seulement 20,5 % des élèves de l’enquête le consultaient. On passe donc de 20,5 % à 77,3 % de consultations élève.

Concernant la fréquence de consultation par les élèves du cahier de texte en ligne, notons ici une importante différence entre ce que les enseignants imaginaient et la réalité. Rappelons en effet que ces derniers ne croyaient pas que la mise en ligne du cahier de texte aurait un quelconque impact sur la fréquence de consultation des élèves ; en réalité celle-ci a presque quadruplé.

Les chefs d’établissement consultés, qui comptent sur l’attractivité d’internet sur les adolescents, sont eux, plus optimistes quant à cette fréquence.

Les élèves disent en moyenne le consulter « plutôt occasionnellement » ; c’est un peu oublier qu’ils (ou que leurs aînés) ne le consultaient quasiment « jamais » sur la même échelle. Par contre, ceux qui consultaient la version papier du cahier de texte,

(13)

le consultent en ligne tout autant que ceux qui n’avaient jamais consulté la version papier (t = 1,49, 1-p = 86,8 %). Autrement dit, ceux qui le consultaient déjà le consultent encore ; mais ceux qui ne le consultaient pas le consultent désormais beaucoup plus depuis sa mise en ligne. Ce phénomène semble principalement lié au fait que, quoi qu’il arrive (« tête en l’air », prise de note aléatoire, cahier d’élève égaré, etc.), le cahier de texte en ligne est toujours là pour rappeler ce qui a été perdu, oublié ou mal noté : « pour voir si tous les devoirs sont notés et que rien n’est oublié ». De plus, il est accessible de chez soi à tout moment : « on ne peut pas le perdre et on peut le consulter depuis chez nous». C’est un peu l’ami qui vous permet d’éviter « une heure de colle » ou des réprimandes en cas de travail non fait. Et de manière accessoire, lui est reconnue une autre utilité : « pour prendre connaissance de mes notes… » lesquelles n’étaient pas consultables dans la version papier.

Il semble plausible que la stratégie d’usage privilégiée par les élèves est celle d’une substitution partielle ou totale de leur cahier de texte (ou agenda papier) individuel par le cahier de textes de classe.

Du côté des parents

Le cahier de texte en ligne suscite un grand intérêt parmi les parents d’élèves présents sur l’ENT. Parmi eux, seulement 7,1 % déclarent ne pas l’avoir consulté.

De plus, sa fréquence de consultation est très importante étant donné que 50,1 % déclarent le consulter très fréquemment.

Les parents qui consultent le cahier de texte en ligne disent s’estimer mieux informés de l’activité de la classe dans 68,5 % des cas. Ils y cherchent dans un premier temps à « vérifier les devoirs » et accéder aux « cours manqués » mais également un ensemble d’informations : « les dates des contrôles, les dates des réunions parents/professeurs, des sorties scolaires, les conseils de classe ».

Néanmoins, 44,4 % des élèves déclarent que leurs parents ne sont pas au courant de l’existence du cahier de texte en ligne. Un phénomène qui pourrait paraître surprenant puisque seulement 7,1 % des parents ayant répondu à l’enquête déclarent ne pas l’avoir consulté. Les compteurs XiTi nous permettent de constater que les parents restent minoritaires sur l’ENT. Deux comptes de parents par élève étant systématiquement créés, les parents consultants sont potentiellement plus nombreux que les élèves. Or on dénombre seulement 8,67 % (7263 sur un total de 83720) de parents sur l’ENT pendant le temps de passation du questionnaire, alors que la part d’élève est de 70,6 % (soit 59 107).

De plus il semble y ait une disproportion des consultations de parents d’élève selon leur sexe. Les femmes semblent plus présentes sur l’ENT au vu des réponses obtenues sur l’enquête en ligne. 80,39 % de femmes ont répondu à l’enquête contre 19,61 % d’hommes et il conviendrait de comparer ces résultats à ceux disponibles concernant la représentation comparée des hommes et des femmes des femmes dans le suivi éducatif et scolaire des enfants et adolescents.

(14)

Il semble ainsi que les élèves ne sont pas très enclins à informer eux-mêmes leurs parents de l’existence de cette possibilité de consulter en permanence et à distance leur emploi du temps et leurs obligations d’élève alors que dans le même temps les parents qui ont accès au cahier de textes et n’hésitent pas à l’utiliser déclarent le consulter prioritairement à des fins de vérification des informations habituellement transmises par l’intermédiaire de leur(s) enfant(s).

Là encore, le dispositif apparaît de nature à autoriser des formes de suivi et contrôle, en l’occurrence ici parental , plus continues et pérennes que les formes de suivi et de contrôle habituellement mises en œuvre par les différents acteurs.

La conception et la réalité des usages…

Le cahier de texte, dans sa forme, constitue a priori le produit d’un cahier des charges précis. Pourtant, la manière dont il est utilisé par l’usager ainsi que les fonctions que celui-ci lui reconnaît ne correspondent pas exactement à celles imaginées ou prévues par les prescripteurs et/ou concepteurs. Les usagers peuvent lui assigner ou reconnaître d’autres fonctions que celles qui étaient initialement prévues.

Nous constatons ainsi que certaines fonctions ou fonctionnalités du cahier de texte ont été contournées, voire supprimées. C’est le cas du calcul (rendu possible par l’application) de la quantité de travail hebdomadaire demandée aux élèves.

Celui-ci n’a jamais été implémenté alors que les concepteurs de l’application avaient prévu de le faire apparaître et ce sont bien les usagers (en l’occurrence les enseignants) qui s’y sont opposés.

Par ailleurs, des « vertus » lui ont été publiquement assignées par les prescripteurs sans qu’elles aient été pour autant vérifiées. Ainsi, par exemple, le cahier de texte en ligne offrirait la possibilité d’assurer la continuité du travail scolaire en cas de fermeture de l’établissement pour cause de pandémie (de grippe A/H1N1). Une récente étude montre pourtant qu’il ne suffit pas qu’un établissement scolaire dispose d’un ENT pour que de facto ce problème soit réglé (Coppens et Trestini, 2010). Cependant l’éventualité, médiatiquement très présente en 2009, d’une telle pandémie a sans doute contribué à donner corps dans la communauté scolaire à l’idée de dispositif de consultation à distance. Dans ce cas précis, c’est un évènement externe qui sert d’argument promoteur mais il laisse entrevoir dans le même temps de nouvelles modalités de fonctionnement possibles dans une situation particulière qui, si elle n’est pas effective, est néanmoins envisageable.

Il est crucial de considérer que les fonctions, énoncées et détournées, évoquées et contournées, imaginées ou inventées en situation ne sont pas la manifestation d’un épiphénomène propre au « cahier de texte en ligne ». Il n’y a rien en effet de surprenant à ce que leur perception et leur modalités d’activation soient aussi

(15)

variables ; au contraire c’est bien par « cette activité que les utilisateurs contribuent à la conception des usages des instruments » (Rabardel, 1995 cité par Baron et Bruillard, 1996, p. 267).

« La genèse de ces opérations relève de deux processus : un processus d’instrumentalisation qui rend compte de l’attribution de fonctions à l’artefact par le sujet en prolongement de ses fonctions initialement prévues ; un processus d’instrumentation qui rend compte de la construction d’habiletés par le sujet par adaptation, recomposition à partir d’anciennes et création de nouvelles » (Marquet et Dinet, 2003, p. 312-313). Ce n’est qu’après ce processus de « genèse instrumentale" que l’artefact deviendra un instrument » (Ibid).

Par ailleurs, l’usage peut être pensé comme une cognition en acte, insérée dans un environnement cognitif constitué comme un réseau (Proulx, 2001). Son développement génère des enjeux de pouvoir dans les organisations. Il est essentiel pour comprendre la manière dont se construisent les usages de prendre en compte l’environnement matériel et humain au sein duquel ils s’effectuent. Outil réglementaire pour les uns, outil pédagogique pour les autres, ou encore outil de communication, le cahier de texte en ligne offre des visages divers selon les espaces sociaux dans lesquels il s’inscrit et selon les personnes qui l’utilisent. Sa configuration actuelle apparaît étroitement liée aux médiations mises en œuvre à propos de son usage, médiations internes aux établissements (définition des règles d’accès par exemple), médiation avec le développeur (rendre opérationnels ou non certaines fonctionnalités), médiations externe (reconnaissance et valorisation possible des usages).

Conclusion

Il est particulièrement intéressant de rapporter les comportements observés à ceux anticipés par les prescripteurs et instrumentés par les concepteurs ; ce sont ces rapports en tant que signes visibles d’une redistribution en situation des ressources et des règles de l’activité de chacun qui peuvent rendre compte du processus d’appropriation à l’œuvre qui, pour reprendre Paquelin (2009, p. 71) fait passer « le statut de l’objet technique comme simple environnement à celui de contributeur à l’effectuation d’une situation qui résulte de la mise en adéquation d’un projet et d’une interprétation »

Dans ce processus se jouent pour les acteurs concernés, confrontations et mise en tensions de leurs temporalités comme de leur identité propre. Des modes de régulations présents et à venir dépendra l’appropriation effective de la nouveauté que constitue le cahier de texte en ligne.

(16)

Bibliographie

Baron G. L., Bruillard E., L’informatique et ses usagers dans l’éducation, L’éducateur, Presses Universitaire de France, 1996.

Coppens N., Trestini M., « Analyse d’un dispositif de formation à distance visant à assurer la continuité des enseignements lors de la fermeture d’un lycée français pour cause de pandémie », Actes du colloque TICE 2010, Nancy, 2010.

Cros F., « L’innovation en éducation et formation », Revue française de pédagogie, vol. 118 n° 1, 1997, p. 127-156.

Depover C., La recherche en technologie éducative : Un guide pour découvrir un domaine en émergence, Paris, Archives contemporaines-Agence Universitaire de la Francophonie, 2009, p. 13.

Dubar C., La socialisation : Construction des identités sociales et professionnelles, Armand Colin, 2e édition revue, 3e tirage, 1998.

Flichy P., L’innovation technique, La découverte, 2003.

Flichy P., L’innovation technique, récents développements en sciences sociales. Vers une théorie de l’innovation, La découverte, 2002.

Flichy P., « Technique, usage et représentations », Réseaux 2008/2, n° 148-149, 2008, p. 147-174.

Jacquinot-Delaunay G., Choplin H., « La démarche dispositive au risque de l’innovation », Education Permanente, n° 152, Les TIC au service de nouveaux dispositifs de formation, 2002, p. 185-198.

L’Ecuyer R., Méthodologie de l’analyse développementale de contenu. Méthode GPS et concept de soi, Presses de l’Université du Québec, 1990.

Marquet P., Dinet J., « Un cartable numérique au lycée : éléments de sa genèse instrumentale chez les enseignants et élèves », Actes de la conférence EIAH 2003, Strasbourg, 15-16-17 avril 2003, p. 307-318.

Massit-Folléa F., « Usages des Technologies de l’Information et de la Communication : acquis et perspectives de la recherche paru », « Apprentissage des langues et technologies : des usages en émergence », Le Français dans le Monde, n° spécial de janvier 2002.

Miège B., La pensée communicationnelle, Presses Universitaire de Grenoble, 2005.

Paquelin D., L’appropriation des dispositifs numériques de formation, du prescrit aux usages, L’harmattan, 2009.

Proulx S. (2001), « Usage des technologies de l’information et de la communication : reconsidérer le champ d’étude ? », Emergence et continuités dans les recherches en information et communications, Actes du XIIe congrès national des sciences de l’information et de la communication, Paris, Unesco, 10-13 janvier 2010.

Rabardel P., Les hommes et les technologies. Approches cognitives des instruments contemporains, Paris, A. Colin, 1995.

Sansaulieu R., Sociologie de l’organisation et de l’entreprise, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, Dalloz, 1987.

Van der Maren J.-M., Méthodes de recherche en éducation, Boeck, 1996, 2e édition 2004, p. 90.

Références

Documents relatifs

Dans l’enseignement supérieur français l’idée de formation ouverte et à distance a été au cœur d’une initiative politique nationale du début des années 2000, celle des

Les contraintes de temps sont souvent productives, notamment les bornes temporelles qui sont imposées ou toutes les étapes et les passages, programmés dans le temps, qui rythment

Cinquième constat : une autre tendance forte apparaît comme un incontournable pour les industriels, la modularité. Les systèmes d’information ont tendance, aujourd’hui, à être

KEYWORDS: academic journal, publication, subscription, open access, quality and research, Lockwood’s ladder.. MOTS-CLÉS : revue scientifique, publication, abonnement, accès

Elles s’appuient sur le principe selon lequel la présence en e- learning résulte de certaines formes d’interactions sociales entre les apprenants, entre le formateur et les

Dès lors avec l’expansion d’un marché des technologies de l’information dans le domaine de l’éducation, il devient nécessaire de mettre en place des normes internationales et

Il y a des formations où l’assiduité est bonne, d’autres où elle est faible… mais on ne peut pas stigmatiser l’enseignement à distance, car compte-tenu des

Il faut ici citer l’excellent ouvrage collectif co-dirigé par Geneviève Jacquinot-Delaunay et Elisabeth Fichez, L’université et les TIC, Chronique d’une innovation