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Étude magnéto-optique de la vapeur d'iode

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HAL Id: jpa-00241904

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241904

Submitted on 1 Jan 1914

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Étude magnéto-optique de la vapeur d’iode

R.-W. Wood, G. Ribaud

To cite this version:

R.-W. Wood, G. Ribaud. Étude magnéto-optique de la vapeur d’iode. J. Phys. Theor. Appl., 1914,

4 (1), pp.378-387. �10.1051/jphystap:019140040037801�. �jpa-00241904�

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378

tographie. L’émploi des absorbants pour isoler une radiation n’est

jamais complètement satisfaisant. Peut-étre pourrait-on séparer les images produites par les diverses raies au moyen d’un appareil dis- persif qui les donnerait toutes sur la méme plaque. Il y aurait lieu aussi d’essayer d’appliquer la métliode interférentielle à d’autres né-

buleuses, en particulier à des nébuleuses planétaires.

Nous devons insister sur la simplicité des appareils employés et

sur la facilité avec laquelle on peut les installer sur un télescope.

Lorsque les argentures sont bien choisies, l’appareil interférentiel

ne fait pas perdre beaucoup de lumière et permet d’étudier des

objets d’éclat intrinsèque très faible.

ÉTUDE MAGNÉTO-OPTIQUE DE LA VAPEUR D’IODE;

Par MM. R.-W. WOOD et G. RIBAUD.

Étude de la polarisation rotatoire magnétique. - Si on fait passer de la lumière blanche polarisée dans les pièces polaires percées

d’un électro-aimant entre les pôles duquel on a placé un ballon à

iode soigneusement vidé et si on éteint la lumière émergente avec

un deuxième nicol, on voit réapparaâtre une lumière verdâtre

lorsqu’on excite l’électro (~).

Le spectre de la lumière rétablie, photographié avec un réseau

concave de 4m, 20 de rayon (14 pieds), est formé de lignes brillantes

aussi fines que les raies de l’arc au fer. Les mêmes résultats furent trouvés avec la vapeur de sodium (3) et avec le brome (4), et les

spectres brillants obtenus furent appelés spectres rotatoires magné- tiques. La figure 1 représente le spectre rotatoire de la vapeur de brome obtenu par l’un de nous, dans un champ de 18.000 gauss.

Ces rotations sélectives s’observent au voisinage des raies d’ab-

sorption de l’iode, mais une partie seulement d’entre elles sembla

présenter le pouvoir rotatoire.

Dans le cas de la vapeur de sodium, pour certaines des raies le

(1) RIGHI, C01rlptes Rendus, t. CXXVII, 1&98, p. 29 6.

(2) WOOD, Philosophical Magazine, XII, 1906, p. 329.

(3) R.-W. WooD, PhiLosophical Magazine, XII, 1906, p. 499.

(4) G. RiBAUD, Comptes Rendus de l’Acfidénoeie des Sciences, 1912, t. CLY, p. 900.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019140040037801

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plan de polarisation semble tourner à droite, pour d’autres à gauche.

Ce phénomène fut observé en employant un double prisme de Fresnel

en quartz (méthode de Macaluso et Corbino), qui donne dans le

spectre des franges noires horizontales : une rotation en un point du spectre se traduit alors par une apparition de lumière dans la frange

noire. Dans le rouge et l’orangé, ces réapparitions de lumière ont

l’aspect d’aiguilles brillantes dirigées tantôt vers le haut, tantôt

vers le bas, montrant que certaines lignes présentent des rotations

positives, les autres des rotations négatives. Dans le vert et le violet

où le spectre rotatoire magnétique est très brillant, le prisme de

Fresnel ne donne rien à cause des faibles valeurs des rotations. Il faut se rappeler en effet qu’une rotation de 90, est nécessaire pour

déplacer la lumière du centre d’une bande brillante au centre de la bande noire suivante.

Dans le cas de la vapeur de brome, les observations faites avec un

réseau concave de de rayon ont montré que, pour une pression

faible de la vapeur, toutes les raies d’absorption présentent le phéno-

mène rotatoire, le spectre rotatoire a un aspect exactement complé-

mentaire de celui du spectre d’absorption; à haute pression, l’aspect

est totalement difîérent (fîg. 1).

Dans un récent travail sur le spectre de résonance de l’iode, il a

été reconnu qu’un pouvoir de résolution de 300.000 était nécessaire pour l’étude exacte de tout phénomène produit par les raies d’absorp-

tion de l’iode ; ces raies sont en effet extrêmement serrées : sur une

photographie faite aveg le spectrographe de 12m,60 (42 pieds) de

East Hampton (N.-y.~, on en compte 100 environ dans un intervalle

égal à celui qui sépare les deux raies D du sodium.

Les remarquables spectres de résonance obtenus quand la vapeur est excitée par de la lumière monochromatique de fréquence corres- pondant à une de ces très fines raies d’absorption montrent toute

l’importance que présente l’étude des propriétés de cette vapeur dans un champ magnétique.

Nous avons entrepris le travail décrit ici dans le but d’étudier

complètement la nature des rotations magnétiques au voisinage des

raies d’absorption et en particulier de rechercher, ce que n’ont pu donner les précédentes études, si les rotations des deux côtés d’une même raie d’absorption sont dans le même sens comme dans le cas

des raies D ou de sens contraires.

Nous avons employé dans ces recherches de petits ballons très

.

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380

soigneusement vidés contenant un petit cristal d’iode et placés entre

les pièces polaires percées du gros électro-aimant Weiss de l’Ecole normale (pièces polaires de 17 centimètres). Les ballons étaient

placés dans un tube percé de deux trous pour le passage de la lumière et chauffés par une spirale de nickel parcourue par un courant

électrique réglable. Un petit couvercle d’amiante placé à la partie supérieure du tube obligeait l’air chaud à s’échapper par les trous

pratiqués latéralement, et on évitait ainsi la formation de cristaux sur

le passage du faisceau lumineux.

La source de lumière était un arc à mercure en quartz de très grand éclat avec observation en bout, et les observations furent limitées aux sept raies d’absorption couvertes par la raie verte

élargie du mercure.

Nos premières expériences furent faites avec un réseau plan de

15 centimètres (6 pouces) de surface rayée utilisé dans le quatrième

ordre et donnant un pouvoir de résolution de 300.000. Le montage

utilisé était celui de Littrow fait avec une lentille de 4-,20 de distance

focale, mise obligeamment à notre disposition par M. Deslandres,

directeur de l’observatoire de Meudon (~).

Une précaution qu’il est indispensable de prendre est d’orienter

convenablement l’analyseur par rapport aux traits du réseau, le

pouvoir réflecteur d’un réseau variant considérablement avec l’azi- mut de la lumière polarisée incidente.

La quantité de lumière obtenue avec ce montage était un peu trop faible pour que, des observations faites, on pût déduire des conclu-

sions certaines.

Nous avons alors utilisé un excellent échelon mis très aimablement à notre disposition par M. Twyman, de la maison Adam Hilger. Cet échelon, composé de vingt plaques de 15 millimètres d’épaisseur en

très bon contact optique, donnait un pouvoir de résolution au moins

égal au réseau précédemment utilisé et une intensité lumineuse

beaucoup plus grande. L’étude n’a pu porter que sur les raies 3, 4, 5 et 6, des clichés publiés par l’un de nous (2), les parties latérales

(1) Dans nos premiers essais, nous avons utilisé également une lentille de 2m,80. Cette lentille nous avait été confiée par :M. Hamy, que nous sommes heureux de remercier également ici.

(2) Physikalische XIV, ~ J 13, p. L 189, Pl. LIII. - L’étude a porté

également sur une raie moins intense 4’ située entre 4 et 5, que les observations

,antérieures n’avaient pas donnée.

(5)

ci

1:1

£

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382

de la raie verte se superposant déjà avec les spectres d’ordres voisins. On trouvera plus loin le détail du dispositif optique com- plet.

Étude préalable de la quant£té de lumière rétablie.

-

La quantité

de lumière rétablie entre nicols croisés étant faible, il importe de se placer dans des conditions telles que cette quantité de lumière soit maximum. Il semblerait à première vue que l’on ait intérêt à utiliser

une cuve de petite épaisseur et un très grand champ, quitte à aug-

menter la pression de la vapeur. Mais, pour une même valeur du

champ et à absorption égale, en augmentant la pression, la quantité

de lumière rétablie se trouve diminuée. Cette influence de la pres- sion est très nette- : si, au lieu de réaliser une tension de vapeur d’iode donnée dans un ballon soigneusement vidé, on produit dans

le ballon cette même pression en présence d’air à la pression atmos- phérique, la quantité de lumière rétablie se trouve être considéra-

blement plus faible.

Les ballons utilisés, faits en verre très mince pour éviter la trempe

et la rotation magnétique du verre, étaient soigneusement vidés (1/100 de millimètre). Des essais comparatifs furent faits avec des

ballons de diamètres différents. Pour chacun d’eux on faisait varier lentement la tension de vapeur d’iode et, par une mesure photomé- trique rapide, on déterminait la quantité de lumière maximum rétablie.

Avec l’électro employé, les conditions optima ont été réalisées

avec un ballon de diamètre égal à 2cm,5 environ occupant tout l’es-

pace co mpris entre les pièces polaires. La tension de la vapeur uti- lisée était approximativement de 10 centimètres de mercure (1). Le champ dans ces conditions était d’environ 18.000 gauss.

Dispositif optique et résultczts (2).

-

Si on met les nicols à l’extinc- tion et si on excite l’électro, la quantité de lumière rétablie est un

peu trop faible pour que l’on puisse voir nettement ce qui se passe

au voisinage des raies d’absorption. On tourne la difficulté en don- nant à l’analyseur une rotation de quelques degrés par rapport à la pasition d’extinction. Si on lance alors le courant dans l’électro, la

(I) Comme, lorsqu’on passe de i’1° à 1100, la tension de l’iode varie de 1 à 10 centimètres, il importe que la température du ballon soit très exactement

réglée.

(2) L’étu de au moyen du prisme de Fresnel n’a rien pu donner en raison de la

faible valeur des rotations.

(7)

383

lumière sera renforcée dans les régions la rotation magnétique

est de sens contraire à celle donnée à l’analyseur, elle sera diminuée

et même annulée dans les régions où cette rotation aura un sens

inverse.

Dès lors, si les rotations magnétiques sont de même sens de part

et d’autre d’une raie d’absorption, suivant le sens du champ dans l’électro, la raie noire paraîtra plus fine ou plus large sans déplace-

ment. Si au contraire les rotations sont de sens contraires, la raie

d’absorption se trouvera simplement déplacée sans modification de

largeur. Par observation directe, on voit très nettement que l’on se trouve dans le premier cas : la raie noire change très notablernent de

largeur lorsqu’on renverse le dccns 1"électro.

Pour rendre l’expérience encore plus nette, on peut s’arranger

pour avoir dans le champ d’observation deux plages, l’une dans

laquelle les rotations magnétiques s’ajoutent à celles de l’analyseur,

l’autre dans laquelle ces rotations se retranchent. Il suffit pour cela de placer après la cuve absorbante une lame demi-onde dont les directions principales ox, oy coïncident avec celles du polariseur P

et de tourner l’analyseur d’un angle 0: convenable. Si la rotation intro- duite par la cuve est, par exemple, du même sens que oc, on aura pour la partie du faisceau n’ayant pas traversé la lame une vibration P‘’

affaliblie par l’analyseur, au contraire pour la partie ayant traversé la lame une vibration P" donnant dans l’analyseur une composante

plus intense que P (flg. 2).

L’expérience ainsi réalisée montre que, dans les deux plages obtenues, une même raie d’absorption n’est pas déplacée, mais que l’une des moitiés est beaucoup plus large que l’autre.

Donc, de part et d’autre aune rccie d’absorption de l’iode, les rota-

tions sont de même sens.

Les rétablissements de lumière des deux côtés d’une même raie n’ont d"ailleurs pas toujours même intensité, ce qui amène à conclure

à des rotations inégales de part et d’autre de la raie.

La figure 2 d’onne le détail du dispositif optique complet et les

orientations respectives du polariseur, et de l’analyseur par rapport

à la lame demi-onde.

Comme l’échelon présentait des traces d’astigmatisme, il était

nécessaire de faire former l’image de la lame demi-onde un peu en

arrière de la fente du collimateur afin d’avoir une ligne fine de

séparation des deux plages.

(8)

384

Les courbes des rotations présentées par les différentes lignes d’absorption sont données par la figure 3 ; elles ne sont d’ailleurs

que grossièrement quantitatives. Les valeurs de ces rotations atteignent 8 à ~ ~°.

FIG. 3.

Cette figure montre que le sens des rotations pent varier d’une

ligne à l’autre, ce qui explique la petitesse des rotations observées : la rotation due à une raie peut être partiellement neutralisée par la voisine. Nous voyons également pourquoi la rotation d’un côté d’une

ligne peut être beaucoup plus grande que de l’autre. Par exemple

nous avons une très forte rotation à droite de 4 parce que la rotation inverse produite par la raie peu intense 4, est faible et que la pré-

sence de la raie 5 a pour effet d’accroître encore cette rotation. La rotation à gauche de 4 est au contraire faible en raison de l’existence de la raie 3 très voisine produisant une rotation opposée.

Dans le cas de la vapeur de sodium étudiée dans le rouge et

l’orangé au moyen du prisme de Fresnel, les rotations positives et négatives observées étaient dues probablement à des ensembles de raies donnant des rotations toutes de même signe. Supposons que

nous ayons un groupe d’une douzaine de lignes, les quatre ou cinq premières faisant tourner le plan de polarisation dans le même sens, les autres donnant des rotations qui s’inversent, si on passe d’une

ligne à l’autre, il est clair que si le spectroscope ne résout pas ces

lignes, le prisme de Fresnel décèlera une forte rotation à l’endroit des premières lignes du groupe et une rotation nulle de l’autre côté,

en un mot nous aurons l’apparence d’une bande large qui ne pré-

sente de rotations que d’un côté : c’est bien ce qu’avait donné

°

l’expérience.

Recherche de L"existence de ces rotations

(9)

385

pouvant s’expliquer par un effet Zeeman longitudinal, il était de tout

intérêt de rechercher, avec la grande dispersion dont nous dispo- sions, si cet efiet Zeeman existe.

Dans ce but, nous avons utilisé le dispositif employé par l’un de

nous dans une recherche analogue sur la vapeur de brome. Si on

place en arrière de la cuve absorbante un double analyseur circulaire

fait de deux lames quart d’onde séparées par une ligne fine (les lignes neutres correspondantes dans les deux lames sont à 90° l’une de l’autre) et suivies d’un nicol orienté à 45° des lignes neutres des 1 ames, on obtient deux plages, l’une correspondant aux vibrations droites, l’autre aux vibrations gauches ayant traversé la cuve.

Si l’effet Zeeman longitudinal existe, les deux moitiés de la ligne d’absorption qui, en l’absence de champ, étaient dans le prolonge-

ment l’une de l’autre cesseront de l’être si on excite l’électro.

Pour aucune des raies d’absorption de l’iode contenues dans la

raie verte de l’arc au mercure, nous n’avons pu constater de dépla-

cement.

Or, étant donné que par exemple les raies 3 et 4 sont séparées par

un intervalle de i/20 d’unité d’angstrôm, on aurait pu apprécier à

coup sûr un déplacement inférieur à 1/100 d’U . A.

Donc, si l’effet Zeeman existe, dans un champ de 20.000 gauss, il n’atteint pas i 100 d’U. A.

Re’iablisse77ieJi1 de IU1nière jJeTpendiculaire1nent ccux hunes de force.

-

Cotton (1) a montré que si on fait passer un faisceau de lumière blanche entre les pièces polaires d’un électro et perpendicu-

lairement au champ magnétique, et si on place dans ce champ une

flamme contenant de la vapeur de sodium entre deux nicols à

l’extinction, ces nicols faisant un angle de 45, avec les lignes de force

du champ, il y a réapparition de lumière au moment où on lance le courant dans l’électro.

L’étude de cette lumière rétablie, faite avec un grand pouvoir sé- parateur [Voigt et Wiechert (2)] montre que le phénomène s’explique

dans ses moindres détails, en partant de ce fait que la vapeur pré-

sente un phénomène de Zeeman marqué.

La même expérience, tentée par Cotton sur le brome et l’iode et

( 1 ) CoTTON, Phénolnène de Zeeman, p. ’100 (Gautliier-Villars).

(’~) VOIGT et WIECHE , Heft. IV. Novembre 1898.

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386

par l’un de nous sur le brome avec un champ plus puissant, a donné

un résultat négatif.

Dans le cas de la vapeur d’iode, nous avons repris ces essais en

utilisant le même ballon qui avait t servi dans l’observation parallè-

lement aux lignes de force et un champ intense : En employant

comme source l’arc au charbon, on observe un rélablis-sement de lumière très net, mais beaucoup plus faible que dans l’observation

longitudinale, trop peu intense pour que l’on puisse en faire l’étude,

avec un dispositif spectral de très grand pouvoir séparateur.

Conclusions.

-

Jusclu’ici les rotations magnétiques étudiées dans des régio,ns absorbantes se rangent en deux catégories :

Il Dans le cas où on a affaire à de larges régions continues d’ab-

sorp,tion, les rotations que l’on observe alors d’un coté et de l’autre de la région d’absorption et qui viennent s’ajouter aux rotations dues

à la dispersion normale sont de sens contraires ; elles s’expliquent

très bien en supposant que les vibrations droites et gauches, du fait

du champ magnétique, ne subissent aucune variation de longueur d’onde, mais se propagent simplement avec des vitesses différentesl ’ ) ;

20 Un deuxième cas observé sur les raies D du sodium montre l’existence de rotations de même sens de part et d’autre de la raie,

ces rotations s’expliquant complètement en tenant compte de ce fait

que la vapeur possède un effet Zeeman. Pour la raie D,, l’effet Zee-

man est de 0,4 U. A. dans un champ de 10.000 gauss, et les rotations observées atteignent plusieurs circonférences.

Pour la vapeur d’iode, le fait que les rotations sont de même sens

des deux côtés d’une même raie d’absorption et le faible rétablisse- ment de lumière perpendiculairement aux lignes de force amènent

à conclure à la possibilité de l’existence d’un effet Zeeman.

La petitesse de cet effet Zeeman (inférieur à 1;’~1~00 d’U.A.) expli- querait la faible valeur des rotations observées.

Il ne semble pas d’ailleurs que cet effet Zeeman soit facile à mettre directement en évidence, car sa grandeur doit être alors de l’ordre de la largeur des raies d’absorption. Des considérations théoriques permettent en effet de prévoir que, à une pression de quelques centi-

mètres de mercure, la largeur de ces raies d’absorption est ap,proxi-

mativement de 1/200 d’U. A. ; en présence d’air à la pression atmosphérique, elle serait 4 ou 5 fois plus grande.

(1) CuTTox, ÉclaÙ’(1ge électl’ique, t. Vlil, p. 162 et I9~8 ; 1896.

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387

De cette petitesse de l’effet Zeeman par rapport à la largeur des raies, on peut d’ailleurs facilement déduir,e que les rotations que l’on observe doivent être d’autant plus grandes que la raie sera plus fine;

l’expérience confirme bien ce point : nous avons vu en effet qne si la vapeur d’iode est en présence d’air à la pression atmosphérique,

c’est-à-dire si on multiplie la largeur de la raie par 4, le rétablisse- ment de lumière observé est considérablement diminué.

.

En résumé :

~i° Si le phénomène de Zeeman existe pour les raies d’absorp-

tion de l’iode, il est inférieur à 1 100 d’U.A. dans un champ de

~0.000 gau s s ;

2° De part et d’autre d’une mème raie d’absorption de l’iode, les

rotations produites par le champ magnétique sont de même sens ; pour des champs d’environ 18.000 gauss, elles atteignent ~~° ;

3° Ces rotations peuvent s’expliquer en admettant un effet Zee-

man très petit, de l’ordre de la largeur des raies, et par conséquent

très difficilement observable directement. La réapparition de lumière

entre nicflls croisés serait simplement un moyen indirect extrême- ment sensible pour mettre en évidence cet effet Zeeman ;

4° Comme pour un même sens du champ magnétique, les rotations

,

au voisinage des différentes raies ne sont pas de même sens, on doit en conclure qiie certaines des raies présentent un phénomène

de Zeeman anormal.

(Travail fait au Laboratoire de Physique de l’École normale supérieure.)

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