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Absorption optique du tellurure et du seleniure de mercure entre 3 et 15 microns

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236623

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236623

Submitted on 1 Jan 1962

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Absorption optique du tellurure et du seleniure de mercure entre 3 et 15 microns

Andrée Quilliet

To cite this version:

Andrée Quilliet. Absorption optique du tellurure et du seleniure de mercure entre 3 et 15 microns. J.

Phys. Radium, 1962, 23 (2), pp.93-95. �10.1051/jphysrad:0196200230209300�. �jpa-00236623�

(2)

93.

ABSORPTION OPTIQUE DU TELLURURE

ET DU SELENIURE DE MERCURE ENTRE 3 ET 15 MICRONS

Par Mlle ANDRÉE QUILLIET

Laboratoire de Magnétisme et de Physique du Solide,

Centre National de la Recherche Scientifique, Bellevue (Seine-et-Oise).

Résumé. 2014 L’étude de l’absorption optique de HgSe et HgTe dans le proche infra-rouge indique la prédominance de transitions directes et fournit les valeurs suivantes de la largeur de bande

interdite : HgSe, 0,10 eV ; HgTe, 0,01 eV.

Abstract.

2014

The investigation of the optical absorption of HgSe and HgTe in the near infra-red gives the following values of the direct energy gap : HgSe, 0.10 eV ; HgTe, 0.01 eV.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 23, FÉVRIER 1962,

1. Introduction.

-

Les composés semi-conduc- teurs HgSe et HgTe, du type AII Bvl, ont attiré

l’attention par les difficultés rencontrées dans la détermination de la largeur de leur bande interdite,

relativement petite. Les propriétés de ces corps on

été étudiées de façon systématique, tant du point

de vue électrique que du point de vue optique, mais l’interprétation des résultats est encore contro- versée.

R. 0. Carlson [3], H. Gobrecht [6] ont tenté de

déterminer la largeur de bande interdite, AE, du séléniure de mercure par les méthodes électriques

et ont trouvé des résultats différents : 0,10 et 0,03 eV (cette dernière valeur étant plutôt attribuée à un

niveau d’impureté) de même, pour le tellurure de mercure, les valeurs déduites des mesures élec-

triques par R. 0. Carlson [4], T. C. Harman et M. J. Logan [8], W. D. Lawson et al. [10], J.

BLACK et al. [1] variaient entre 0,01 eV et 0,10 eV.

. L’analyse des courbes d’absorption optique n’a

pas résolu la question. Pour HgSe, certains auteurs,

C. H. L. Goodman [7], H. Gobrecht [6], pensent

avoir évalué la largeur de bande interdite à à 0,5

-

0,7 eV ; d’autres constatent une absence totale de transmission, tels A. I. Blum et A. R.

Regel [2], d’autres encore observent un minimum

du coefficient d’absorption, comme D. Red-

field [12], 0. D. Elpatievskaia [5], T. C. Harman [9]

Le tellurure de mercure a été étudié, pour des

énergies lumineuses supérieures à 0,03 eV, par T. C. Harman [9], W. D. Lawson et al. [10], sans

résultats mesurables, et, sur des couches minces,

par 0. D. Elpatievskaia [5], qui observe une

transmission constante ou présentant un mini ’mum.

: II. Technique et conditions de mesure.

-

a) Échantillonnage. Les mesures ont été effectuées

sur quelques échantillons monocristallins de HgSe

et HgTe obtenus par fusion de zone. Les puretés

étaient les suivant’es : HgSe, type n : de 4,2 à 4,7.1018 cm-3 électrons libres ; HgTe, type p : de 8,6 à 9,3.1018 cm-3 trous libres.

Les échantillons ont été polis optiquement sur

deux faces parallèles, mais sans décapage chi- mique, pour ne pas modifier l’épaisseur, d, égale

à quelques dizaines de microns. Ils furent montés librement sur leur support, afin d’éviter un dépla-

cement des seuils et bandes d’absorption résultant

de contraintes internes dans le cristal par abaisse- ment de température (les coefficients de dilatation du support et de l’échantillon étant différents,

cf. G. G. McFarlane et al. [11].

b) Appareillage. On a utilisé le spectrographe

Perkin-Elmer modèle 112r à prisme de sel gemme,

un filament Globar comme source lumineuse, et

un thermocouple de haute sensibilité Reeder RD-3W comme récepteur.

Le coefficient d’absorption, K, du corps a été déterminé à l’aide des mesures directes de réflexion et de transmission en fonction de la longueur d’onde, entre 3 et 14,5 microns. La largeur de

fente spectrale a été choisie dans chaque cas aussi petite que possible, tout en permettànt d’observer

des déviations suffisantes du système enregistreur

avec le gain maximum de l’amplificateur. Elle est représentée sur chaque graphique pour la valeur 0,310 eV de l’énergie des photons.

Le pouvoir réflecteur, R, a été mesuré par com-

paraison avec un miroir d’aluminium.

Les mesures ont été effectuées à la température

ambiante et à la température de l’azote liquide,

ainsi qu’à une température intermédiaire, les basses températures étant déterminées par,un thermo-

couple chromel-alumel.

-III. Résultats. - A la température ambiante,

pour les deux composés, les courbes K(hv),- en coor-

données logarithmiques, sont des droites de pente 1/2, aux erreurs expérimentales près, dans l’inter-

valle d’énergie 0,1 - 0,4 eV. Or, la loi de varia-,

tion K2 = A(hv

-

AE) caractérise les transitions

directes, et, siAE est assez petit devant kv, K2 - hv.

Cette constatation nous a conduit à représenter

le carré du çoefficient d’absorption, calculé par

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196200230209300

(3)

94

la formule K = (1/d). Ln [(1

-

R2)IT], en fonc-

tion de l’énergie des photons, E = hv, déduite de

la longueur d’onde par la relation

(cf. R. A. Smith [13]).

Examinons ces courbes K2(hv) dans le cas du

séléniure de mercure.

A la température ambiante T = 297 IDK, les

Fie. 1.

-

Détermination graphique de la largeur de

bande interdite du séléniure de mercure (8E : largeur de

fente spectrale pour 0,310 eV).

points expérimentaux se placent aisément sur une droite, qui, prolongée, coupe l’axe des énergies

à la valeur 0,096 eV (fig. 1).

A 200 OK) on obtient une courbe parfaitement rectiligne, coupant l’axe des énergies en

on ne constate sur cette courbe, limitée à 0,108 eV,

aucune trace de minimum ( fig. 1).

A 90 OK) on observe un minimum bien carac-

térisé, à 0,162 eV, K = 192 cm-1; par les points

d’énergie supérieure au minimum, on peut faire

passer une droite qui couperait l’axe des énergies

en E = 0,104 eV ; au-delà, on constate la présence

d’une bande située au voisinage de 0,100 eV. Il

ne peut s’agir d’une bande du gaz carbonique (comme celle qu’on peut voir à 0,288 eV), car

on devrait alors l’observer à 0,0825 eV ; ce serait plutôt une bande d’absorption d’un niveau d’im-

pureté, apparaissant à une température assez basse

FIG. 2.

-

Détermination graphique de la largeur de bande

interdite du tellurure de mercure (ôE : largeur de fente

spectrale pour 0,310 eV).

pour que le niveau soit partiellement dépeuplé.

La bande observée est d’ailleurs tout juste déce-

lable dans les conditions présentes de mesure. Les

observations de T. C. Harman [9], d’un minimum

se déplaçant vers les grandes longueurs d’onde pour

une pureté croissante de l’échantillon, pourraient

au contraire suggérer une absorption par les por- teurs libres.

Les courbes K2(hV) obtenues dans des condi- tions identiques pour le tellurure de mercure ont été plus difficiles à interpréter. A la température ordinaire, elles ont une portion linéaire qui coupe l’axe des énergies en un point compris entre 0,008

et 0,012 eV (fig. 2). L’une d’entre elles, allant jusque 0,090 eV, semble amorcer un début de

palier.

L’abaissement de la température jusqu’à 90 QK.

a provoqué une diminution importante du signal

de transmission. Le nombre des points expéri-

mentaux qui ont pu être déterminés est très faible.

Cependant, sur le diagramme K2(hv), ils se placent

sur une droite coupant l’axe des énergies en

0,012 eV (fig. 2).

(4)

95

IV. Conclusion.

-

Les mesures du coefficient

d’absorption du séléniure et du tellurure .de mercure

dans le domaine spectral de 3 à 14,5 microns, soit 0,085 à 0,410 eV, ont fourni des courbes dont la partie située du côté des grandes longueurs d’onde

variait en général selon la puissance 1/2 de l’énergie

des photons, çaractérisant les transitions directes.

La représentation de K2 en fonction de l’énergie

lumineuse permet d’extrapoler la droite obtenue

jusqu’au point d’intersection avec l’axe des éner-

gies, dont l’abscisse peut être considérée comme

la largeur de bande interdite du composé étudié.

Celle-ci serait 0,096 eV à 297 op, 0,104 eV à

200 °K, pour le séléniure de mercure, 0,008 à

0,012 eV pour le tellurure de mercure. Les déter- minations ne sont pourtant pas assez précises pour

permettre de calculer un coefficient de température.

De plus, pour le séléniure de mercure à très basse température, l’apparition d’un minimum proche de la limite du domaine spectral étudié

vers les petites énergies, est à rapprocher des

observations de plusieurs auteurs ; elle peut sug-

gérer la présence d’un niveau d’impureté, ou un

début d’absorption par les porteurs libres ; une

étude dans l’infra-rouge plus lointain s’impose

avant de tirer des conclusions définitiyes.

Manuscrit reçu le 16 octobre 1961.

BIBLIOGRAPHIE [1] BLACK (J.), Ku (S.) et MINDEN (H.), Bull. Amer.

Chem. Soc., 1958, 242, 3, 1, 15 E3.

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n° 7, 347 L7.

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[5] ELPATIEVSKAIA (O. D.), Zh. Tekh. Fiz., 1958, 28, 12.

[6] GOBRECHT (H.), J. Appl. Phys., Nov. 1961 (à paraître).

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[8] HARMAN [T. C.) et LOGAN (M. J.), Bull. Amer. Phys.

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[12] REDFIELD (D.), Bull. Amer. Chem. Soc., 1957, 2,

n° 3, 121, C. 11.

[13] SMITH (R. A.), Optica Acta, 1960, 7, 137-157.

REVUE DES LIVRES LEGROS (R.) et MARTIN (A. V. J.), Calcul des transforma-

tions pour ingénieurs-électriciens. (Un vol. relié de

342 p., 15 X 23 cm, Prentice-Hall, Englewood cliffs, New-Jersey, en anglais, prix: $ 9,75).

Un excellent ouvrage où sont expliquées et appliquées

les transformations de Fourier et de Laplace- Les explica-

tions sont suffisantes quoique toute digression théorique

soit écartée. Les applications sont très nombreuses et les calculs faciles à suivre. Les fonctions delta et ses dérivées,

et son intégrale sont introduites et appliquées, bien entendu

sans l’aide de la théorie des ensembles, ce qui, apparemment,

ne gène guère. I. Série de Fourier. II. Calcul des coefficients des séries de Fourier. III. Intégrale de Fourier. IV. Trans- formation de Fourier. V. Transformation de Laplace.

VI. Ses propriétés. VII. Transformation de Laplace inverse.

VIII. Applications. IX. Circuits linéaires. X. Circuit diffé- rentiant. XI. Circuit intégrant. XÏI. Basses fréquences.

XIII. Hautes fréquences. XIV. Stage d’amplification compensée pour hautes fréquences.

J. WINTER.

Interactions faibles. (Un vol. cartonné de 406 p., 17 X 24 cm, cours XI de l’École internationale de phy- sique « Enrico Fermi » édité par la société de physique

italienne chez Zanichelli, Bologne, 1960 ; en langue anglaise, prix : Lire 4 500).

Ces leçons, faites en 1959, constituent un ensemble

remarquable, autant par la clarté que par le choix des

sujets les plus passionnants de la physique moderne ; elles s’adréssent, bien entendu, à des physiciens théoriciens formés.

Après une belle introduction de M. Rosenfeld, vient une partie théorique. Une étude sur les symétries des inter- actions par Luders (G.), puis sur la théorie du neutrino par Touschek (B.) ,cnfin un long exposé de Wheeler (J. A.) sur les neutrinos et la « géométrodynamique » , en d’autres mots, la relativité générale. Une 2e partie sur les corré- lations angulaires, polarisation et désintégration béta :

étude de Rosenfeld (L.) sur les noyaux orientés, de Kofoed- Hansen (0.) détermination des constantes de couplage, à partir de la désintégration béta, et de Frauenfelder (H.) sur

la polarisation des électrons et des photors (avec analyse d’expériences). Enfin une 3e partie corsacrée aux parti-

cules étranges (par Dalitz R. H., Gatto R., Ledermann L.

M., Fidecaro G.) et une quatrième sur les. mésons mu (par Steinberger J., Ledermann L. M., Petermann A.). Chacun

de ces exposés mériterait une aralyse distincte.

J. WINTER.

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