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Progrès récents en magnéto-optique

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(1)

HAL Id: jpa-00242222

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242222

Submitted on 1 Jan 1907

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P. Zeeman

To cite this version:

P. Zeeman. Progrès récents en magnéto-optique. Radium (Paris), 1907, 4 (2), pp.57-66. �10.1051/ra- dium:019070040205701�. �jpa-00242222�

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longueur d’onde, mais une différence d’intensité. Pour cette bande, le pouvoir rotatoire est nul an milieu positif du coté viotet et négatif du cote rouge ; la dis-

persion rotatoire a la même forme (lue la dispersion

anomale.

Ce résultat s’explique fort aisément en remarquant que l’inégalité d absorption de deux vibrations circu- laires entraine une modification des deux courbes due

dispersion anomale, et que la variation en fonction de la période de la différence des indices droits et gauches

doit avoir même forme que chacune des courbes de dis-

persion. Il snffit d’ailleurs d’une faible différence dans l’intensité de l’absorption des vibrations droites est

gauches pour donner lien à un pouvoir rotatoire notable :

c’est ainsi qu’aux environs de 657 J 6 le pouvoir rota-

toire magnétique varie rapidement malgré la faible

intensité de la bande. On peut se demander si les ano-

malies présentées par les corps magnétiques et la gran- deur de la dispersion rotatoire de certains d’entre eux ne pourraicnt se rattacher a un phénomène de même

nature.

Il résulte de cet ensemble d’observations que le phé-

nomène de la polarisation rotatoire 11lagnétiquc paraît

bien provenir du mouvement tourbillonnaire que prennent les électrons dans un chnmp magnétique et

est à l’effet simultané de la dispersion anomale et

des modifications subies par les bandes d’absorption.

Ces expériences ont fourni des exemples de différents types de dispersion rotatoire et ont montré en même

temps à quelle nature de modification de la bande

correspondante chacun de ces types se rattache.

11’ . - Conclusions.

En résumé, les phénomènes magnéto-optiques obscr-.

vés avec les cristaux de xénotime et do tvsonite ont

conduit aux résultats nouveaux suivants.

1° Les bandes d’absorption de ces cristaux sont

modifiées par un champ magnétique; l’ordre de gran- deur des déplacements, pour beaucoup de bandes

notablement plus grand que l’effet observé dans les vapeurs, conduit à penser que le rapport de la charge

n la masse est pour certains électrons environ neuf fois plus grand que pour les corpuscules cathodiques.

2° Le sens du phénomène correspond pour cer- taines bandes à des elecfrons possédant (les charges positives.

3° Les lllodificai ions observées, lorsque le faisceau

se propage normalement aux lignes de force, pour

rahsorplion de vibrations normales au champ e) à l’axe optique dépendent de l’orientation dc l’axe par rapport

au champ. Cette dépendance montre expérimentale-

ment qu’il ne suffit pas. dans les cristaux soumis an

champ magnétique, de considérer seulement les 111011- vements perpendiculaires a la direction de propaga- tion de la lumière, mais qu’il faut faire intervenir des mouvements parallèles à la propagation du faisceau.

4" Le spectre des vibrations parallèles au champ

subit également des modifications exceptionnellement grandes et pour la plupart dissymétriques.

5o Les manifestations très variables du pouvoir rota-

toire magnétique dans les eiivirons des bandes sont une conséquence des modifications de ces bandes est de la dispersion anomale correspondante.

Dans une prochaine étude, nous verrons comment la théorie de ces phénomènes permet de rendre compte avec plus de précision dc la plupart des effets

observés. (A suivre).

7 février 1907.

Progrès

récents en

magnéto-optique1

Par P. ZEEMAN,

Professeur de physique à l’Université d’Amsterdam.

AI l’intention de faire ici l’expose général des

recherches expérmentales qui m’ont occupé pendant ces quelques dernières années. Toutes

se rapportent aux liens qui existent entre lu magné-

tisle p1 la lumière, liens don1 la première manifesta-

1ion date de la découverte fondamentate de Faraday

en 1845.

...Faraday trouva que certaines substances (telles que 1. Conférence l’aite il la Royal Institution of Great Britain, 30 mars 1906.

le verre lourd qu’il employait), placées dans 11 n champ magnétique, Innl tourner If’ plan de la vibration d’mn rayon lumineux qui les traverse parallèlement aux lignes de force : c’est ce que nOlls appelons la rota-

tion magnétique dll plan de polarisation. Cette dér’oll- wrle ouvrait le chapitre des phénomènes magnéto- optiques.

Ces liens entre le magnétisme el la lumière ont

toujours préoccupé Faraday qui cherchait incessam- ment des relations plus étroites et plus intines; il

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019070040205701

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chercha en mars 1862, dans une expérience qui fut, comme on sait, sa dernièr, à observer une modifica-

iioii dans le spectre d’une flamme soumise a l’action d’un aimant. Dans ses notes, Faraday conclut par ces mots " Le moindre effet sur la lumière polarisée on

non polarisée ne put être observé ». Nous savons main- tenant que les moyens d’investigation, du temps de

Faraday, n’étaient pas assez puissants pour déceler l’effet cherche. Depuis, divers physiciens ont fait des

recherches dans la même direction; quelques-uns ont

rendu compte de leurs résultats négatifs, d’autres ne

l’ont pas fait, car la plupart des physiciens ont une répugnance invincible pour la publication de résultats négatifs, bien qu’un ensemble de telles tentatives

infructueuses, exposées avec précision, aurait été des

plus intéressants et aurait pu avoir, dans la suite, une grande valeur.

Influence du champ magnétique sur les raies spectrales.

De mon côté, l’idée de soumettre une source de lumière à l’influence du champ magnétique nie Niiit

à l’espril au cours de recherches quantitatives sur le phénomène de Kerr concernant la lumière réfléchie par les miroirs aimantes. Je travaillais alors à Leyde

ait laboratoire du professeur Onnes. Mes efforts furent

encouragés par la lecture du mémoire de Faraday

relatant ses expériences négatives et aussi par une idée émise par lord Kelvin en 1856 que Maxwell donnait comme une remarque excessivement impor-

tante de Sir William Thomson. Si nous pouvons admettre que les forces qui agissent sur la propagation

de la lumière dans les substances aimantées existent aussi quand la source lumineuse est dans le champ magnétique, nous pouvons nous attendre à trouver

quelque effet direct du magnétisme sur la radiation.

Mes premières expériences suivies de succès datent

de 1896-1897; pendant les trois années antérieures,

j’avais obtenu aussi un résultat négatif, n’ayant lias

employé les appareils qui convenaient.

On sait qu’une flamme sodée émet principalement

deux espèces de radiations jaunes et que, par consé-

quent, lorsque ces radiations soni analysées avec un grand réseau concave de 1lowland, le spectre présente

doux raies jaunes. Avec un réseau de dimension moyenne, ces raies ont une distance d’un millimètre

et elles sont assez étroites. En août 1896, je trouvais

que, lorsqu’une flamme sodée est placée entre les pôles

d’un électro-aimant el regardée au spectroscope dans

une direction perpendiculaire aux lignes de force, les raies jaunes de son spectre deviennent un peu plus larges lorsque l’électro-aimant est excité1. Ce fait peul

aussi s’exprimer en disant que, à côté des vibrations 1. ZEEMAN. Verslagen Kon. Akademie v. Wetenschappeu, Ams- terdam, octobre et novembre 189fi. - Phil. Mag., mars, 1897.

primitives, une flamme placée dans un champ magné- tique émet d’autres vibrations, tes unes de fréquence

un peu plus grandes, les autres de fréquence un peu

plus petite (lui la vibration primitive.

Cette observation d’une petite modification des raies spectrales fut le point (1(’ départ dl’ mes travaux ultérieurs; j’ai pensé que cette modification, bien que

très petite, méritait un examen pins Il psi clair, en effet, que nous avons là 11 moyen d’étudier

les vibrations internes de la molécule Cll modifiant d’une manière simple les conditions dans lesquelles

elles ont lieu. D’ailleurs, ce résultat a été vérifié de tous cùtés c’t, comme je ne crois pas que l’existence de l’effet observé puisse être mise en doute aujourd hui, je passerai rapidement sur cette période de mes

recherches. L’élargissement des raies fut observé aussi dans la direction des lignes de force, puis il fut établi qu’a l’effet direct correspondait un effet inverse.

Quand de la lumière Idanche traverse de la vapeur de sodllllll incandescente, nous observons des raies d’absorption ; elles sont élargies, elles aussi, quand

la vapeur est soumise an champ magnétique. Les

influences secondaires furent écartées en modifiant convenablement les expériences. Dans un cas, aucun changement ne fut observe. Les spectres de bandes, tels que ceux de l’iode, du carbone et de l’azote, nue

subirent aucune modification; ni Becquerel, ni Des- landres, qui employaient des appareils plus puissants,

ne purent la mettre en évidence.

Avant que j aie résolu différentes questions qui se présentaient d’elles-mêmes, la belle théorie des phé-

nomènes électro-magnétiques et optiques développée

par mon ami le professeur Lorentz vint apporter un

. concnurs précieux à nlnn travail expérimental.

Dans cette théorie, on suppose que te monde maté- riel est constitué de trois éléments : la matière pon-

dérable, l’éther et les électrons. Je crois qu’il serait superflu de rappeler ici... que les électrons ou cor-

puscules sont d’excessivement petites particule élec- triquement chargées qui sont supposées présentes dans

tous les corps. Ces électrons peuvent osciller sous

l’action de forces qui tendent u les ramener vers leur

position d’équilibre. Par cela même qu’ils sont élec- triquement chargés, Usent une prise suffisante sur

l’éther pour y excite les oscillations électro-magné- tiques qui, suivant la théorie de Maxwell, constituent la lumière. La durée d’oscillation de l’électron déter- mine la position des raics dans le spectre et, pour

chaque changement de cette durée d’oscillation, nous

observerons un déplacement de la raie correspondante.

Dans la théorie de Lorentz, l’interprétation dt’

l’effet du champ magnétique est aussi simple qu’élé- gante. Les forces agissant sur l’électron oscillant dans

un champ magnétique sont exactement connues : ces

forces sont les mêmes que celles qui incurvent la tra- jectoire des rayons cathodiques dans nu tube h vide

(4)

soumis à l’action d’un aimant. Tons les mouvements

possibles des électrons dans tes molécules d’une flamme peuvent être regardés comme mouvements

résultant de trois mouvements particuliers, choisis

de telle façon que l’action du champ magnétique sur

Fig. 1.

chacun d’eux puisse êlre facilement prévue; la

lumière émise par la flamme est exactement la même

Fig. 2. Fig. 3.

que celle qui proviendrait d’une flamme contenant trois groupes d’électrons possédant chacun l’un de

ces trois mouvements simples. Dans le modèle de la

figure1, les électrons sont représentés parles petites

boules, la flèche indique la direction du champ magné- tique.

Comme mouvement simple, nous choisirons d’abord une oscillation parallèle aux lignes de force. Le groupe

d’électrons qui possède ce mouvement ne subit aucune

action de la part du champ magnétique: la période

que nous appellerons T. n’est pas modifiée. Les deux

autres mouvements simples seront des mouvements circulaires, s’effectuant dans le sens des aiguilles

d’une montre ou en sens inverse dans des plans perpendiculaires aux lignes de force.

Sur un électron possédant l’un ou l’autre de

ces mouvements circulaires, s’exercera dans le

champ magnétique, une force centripète ou cen- trifuge suivant: le sens de la rotation. Le champ magnétique doit donc produire un accroissement

ou une diminution de la vitesse (’1, par conséquent,

une diminution ou une augmentation de la pé-

riode. Au lieu d’oscillations de période T, nous obtiendrons, sous l’influence du champ magnéti-

que, trois mouvements oscillatoires tlc période T, T+v, T- v, il étant une quantité petitc..B

cliacun de ces mouvements des électrons corres-

pond alors une radiation de longueur d’onde dé- terminée, d’après la théorie électromagnétique de

la lumière et, dans le spectroscope, nous verrons

chaque raie se séparer en trois : chaque raie d(.-

vient un tripplet 1.

Les figures 2 (fer), 7) (zinc), 4etj (portions du spectres

du fer )2 donnent quelques exemples du raies qui se divi-

Fig. 4.

1. ZEDI AN. Verslagen Kon. Akademie B’. Wetenschappen, Amster- dam, mai, juin. octobre, 1897. Phil. Mag., juillet et septem- bre 1897.

2. Sauf les diagrammes, les figures sont des reproductions agrandies des clichés négatifs. L’échelle est différente dans les différents cas. La séparation de" composantes extrêmes est de l’ordre d’un sixième; de la distance des raies de sodium (raie, verticales de la fig. 12). La figure 2 est une 1 d lin des premiers clichés que j’ai obtenus. je dois au professeur Runge les figures 21, 22, 24. Pour cette dernière figure, les neuf com- posantes ne se distinguent plus dans la reproduction.

(5)

sont réellement en trois composantes, conformément a1 la théorie de Lorentz. On peut remarquer que chacune de ces composantes reste très étroite, eUes sont hil’ll définies ct sans non. Ce ne serait certainement pas le cas si toutes les molécules ne se comportaient pas

Fig. 3.

de la même manière et si cer-

taines conditions d’isotropie dos

molécules n’étaient pas rcm-

plies1.

Le modèle de la figure 1 peut

nous servir encore pour illus-

trer quelques autres points qui

1’urent prévus par la théorie de Lorentz. Considérons la lumière émise iB angle droit des lignes

de forée. Les trois espèces de

radiations vues dans cette di- rection sont dues chacune a une

seule espèce de vibration et, par conséquent, sont polarisées.

Nous pouvons donc étcindre soit la composante centrale, soit les deux composantes extérieu-

res du triplet à l’aide d’un

Nicol. Dans l’une des nloitiés du cliché de la figure 5, ce

sont les composantes extérieures qui sont éteintes,

dans l’autre moitié, c’est la composante centrale.

Ainsi, pour la première fois, nous pouvons obtenir

des radiations polarisées à partir des moléculcs d’un

Fig. 6.

gaz ; tous les essais fai1s dans ce but avaient échoué

jusque-là.

Pour quelques raies, la composant centrale pl ifs composantes extérieures sont d’intensité différente.

Quand cela se présente, nons pouvons nous dispenser

de spectroscope et observer une polarisation partielle

1. LORENTZ. Ann. de Physik., Bd. 03, p. 578. 1897.

de la lumière émise par la vapeur dans le champ,

comme l’ont trouvé Egorotfct Georgiewsky.

Nous allons iiiaiiite nant examiner la lumière émise dans la direction des lignes de forée (fig. 6). On voit

d’abord cplc chaque raie doit se dédoubler en deux

composantes. De pins, les deux composantes doivent

être polarisées circulairement, mais dans des sens opposés. Avec un dispositif convenable, on peut

éteindra l’une des composantes dans une partie du champ du spectroscope et l’autre dans l’autre partie.

Fig. 7.

J’ai observé pour la première fois cette polarisation

circulaire dans le cas des raies du sodi1m : la polari-

sation est complète, il n’y a aucune trace de polarisa-

tion rectilignc ou clliptique1 (fig. 7).

Lors de cette première ohservation, je n’avais pas

employé ce dispositif : la position de la raie était

déterminée au moyen d’un réticule ct, en renversant le courant magnétisant, on voyait la raie se déplacer. Je

ne dissimulerai pas qu’aucune observations ne m’a rendu plus heureux que celle-ci.

J’ai déjà fait remarquer que l’on peut aussi étu- dier les raies d’absorption que l’on voit apparaître quand de la lumière blanche est transmise u tra- verts la vapeur. Nous avons alors l’effet inverse...

qui joue un rôle dans une expérience duc a Righi 2,

dans le cas d’un rayon lumineux parallèle aux lignes de force. Considérons un rayon horizontal

parallèlc à l’axe d’un électro-aimant dont les pièces polaires sont percées et supposons que des lVicols croisés soient placés devant ct derrière, comme

dans l’expérience de Faradav. Une flamme sodée

placée dans le champ, émettant deux radiations de

longueur d’onde dillérentc el polarisées circulai-

rement absorbe les radiations de même longueur

d’onde et de même sens, sans arrêter les radiations

polarisées dans le sens opposé auxquelles est due

la brillante lumière jaune qui apparaît sur 1 écran.

Toutefois, l’interprétation de cette expérience est incomplète, au moins pour les vapeurs denses, et la rotation du plan due polarisation trouvée par Faraday

y joue un rôle, comme nous le verrons plus loin.

1. Cf. LARMOR. Act. her and, Matter, li. 545, 1900.

2. RIGIII. C. R., 1129. p. 216, 1898; C. IL. 128, p. 45, 1899;

Nuoro Cimento (9,, 8, p. 102. 1898.

(6)

L’action du champ magnétique sur les raies spec- trales nous permet de savoir si ce sont des électrons positifs ou négatifs qui sont en vibration dans une

flamme. D’après le sens des phénomènes observés dans la direction des lignes de force, on trouve que ce sont, des électrons négatifs Ilni donnent naissance ;, toutes

les radiations. Il ne s’en suit pas toutefois que les molécules lumineuses aient une charge négative. Au contraire, les recherches de Lenard et de Stark ont montre qu’une partie au moins du spectre est due à dcs atomes chargés positivement.

Lorsqu’une raie donne untriplet, nous pouvons, en Juesurant lécartement des raies, trouver la masse liée

à l’électron ou, en d’autres mots, nous pouvons déter- miner le rapport de la charge e a la masse ifi de l’i’lec- tron. C’est ainsi que j’ai fait la première détermina-

tion de e m que j’ai trouvé de l’ordre de grandeur de

107 unités électromagnétiques par gramme1. Les

mesures les plus précises pour les différentes raies

spectrales conduisent actuellement à des valeurs com-

prises cnlrc 1,4 et 1,8 ’107. Cc nombre est d’envi-

ron 1500 fois plus grand que celui qui correspond à l’hydrogène en électrolyse.

Nous pouvons donc conclure que la majorité au

moins des raies spectrales est due aux vibrations de l’électron négatif. Cette conclusion n’est pas seulement vraic pour les vapeurs incandescentes de sodium ou

de mercure ; tous les éléments qui peuvent colorer la

flamme ou se vaporiser dans l’étincelle, ont leurs

raics spectrales modifiées par le champ magnétique.

Dans tous les éléments, par conséquent, ces électrons négatifs sont présents.

Indépendamment, l’étude des rayons cathodiques

dans les tubes a vide conduisait expérimentalement

aux électrons. La structure discontinue de l’électricité fut aussi mise en évidence par d’autres phénolnènes

et, de ce coté, les physiciens furent ramenés par des méthodes purement expérimentales au corpuscule négatif de J.-J . Thomson, 1500 fois plus petit que l’atome d hydrogène, en parfait accord avec l’électron

nécessaire pour l’interprétation de l’influence du champ magnétique sur les raies spectrales.

Tous les caractères fondamentaux dela modification des raies spectrales purent alors s’interpréter et l’exac-

titude de cette interprétation fut démontré sans doute possible. Le phénomène est maintenant connu en

détail, grâce aux travaux de Becquerel, Cornu, Cotton, Michelson, Kent, Kônig, Righi, Heese, Uungc, Paschen,

Gray, Preston, Lodge, Lord Blythswood et autres, et

du coté théoriquc, de Larmor, Fitzgerald, Jeans et J.- J. Thomson.

Toutes les raies spectrales ne sont pas détriplées : quelques-unes donnent des quadruplets, d’autres des

1. ZLEMAN. Vcrsagcn Kon. Akademie, Amsterdam, novembre 1896, § 23.

sextuplets. Les raies D1 et D2 dans tes champs intenses

eu soiit un exemple 8 et 9). Tout u’ système de raies, même dans les champs les pl us intenses, est compris tout entier dans LLU espace égal nLL sixième

de la distance des raies du sodium. Dans quelques cas

des subdivisions un peu plus compliquées ont été observées,

cii particulier par Michelson. Le modèle simple que nous avions

envisagé pour la molécule lu- mineuse est insuffisant; nous retiendrons plus loin sur ce sujet et nous allons d’abord examiner les phénomènes qui accompagnent l’effet inverse.

Les recherches que j’ai pour- suivies dans ce sens à Amster-

Fig. 0.

dam, en collaboration avec mes élevés les D18 Hallo et

Gcest, me furent suggérées par les recherches théori- ques du professeur Voigt de Gôttmgen. La théorie de Lorentz se rapportc à une seule particule vibrante et

ne peut s appliquer qu a des

substances de faible densité qui

émettent des raies spectrales

très étroite. Pour de plus gran-

des densités et, par conséquent,

pour des raies plus larges,

l’influence mutuelle des molé- cules doit être introduite. Il semble toutefois, qu’une théorie

de l’émission d’un système de

molécules douées d’actions mu-

tuelles soit d’une très grande

difficulté. Pour le cas de l’ab-

sorption, le problème est plus

commode et a été traité par le

professeur Voigt dans sa théorie

des phénomènes magnéto-opti- ques1. 11 ne s’est pas servi di- rectement des électron ; nlais

il ajoutc de nouveaux ternles,

convenablement choisis, aux

Fig. 9.

équations du mouvement dans un milieu absorbant.

Sa méthode établit une relation entre la rotation du

plan de polarisation et la modification des raies spec-

trales, relation indiquée presque simultanément par

Fitzgerald. Ceci conduit à un résultat intéressant, non prévu jusqu’ici par la théorie des électrons et dont

nous allons maintenant nous occuper.

Rotation du plan de polarisation au voisinage

d’une bande d’absorption2.

La rotation magnétique du plan de polarisation est

extrêmement petite dans tous les gaz et aussi dans la 1. VOIGT. Ann. der Physik.. Bd. 67, p. 545, 1899.

’2. ZELMAK. Proc. Ac. Sciences, Amsterdam, mai 1902. -

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